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Des Alpes à l'Atlantique avec deux ânes

90 jours
1094km
+9164m / -9947m
Domecaro
Par Domecaro
mis à jour 13 févr. 2021
10532 lecteurs
Informations générales
Nous sommes Carole et Dom, 
Notre voyage devait s'étaler sur quatre mois entre mi avril et mi août. Nous ne partirons finalement qu'en mai, Covid oblige avec son lot de consignes. En partant à cette date, nous resterons dans le rayon des 100 km pendant 12 étapes, en attendant début juin et les nouvelles possibilités de se déplacer. A cette date nous continuerons sur l'itinéraire initial, sinon nous en tracerons un nouveau dans le périmètre imposé. L'essentiel sera de se mettre en marche.
Nous partons en autonomie accompagnés de deux ânes bâtés (Vanille et Pépito). Nous souhaitons rejoindre l'île d'Oléron au départ de notre village haut savoyard de Serraval, dans le massif des Aravis.


Nous poursuivons plusieurs objectifs : Prendre le temps, revenir à l'essentiel, rencontrer les acteurs d'autres territoires, ne pas regarder la montre...
Nous compléterons notre carnet le plus souvent possible pour vous faire partager notre aventure.

En regardant la carte et notre itinéraire, peut-être allez-vous reconnaitre votre village. Si vous voulez partager un bout de notre voyage, nous proposer un coin de prairie pour planter une tente et faire brouter les ânes, laissez nous un message.
Activité :
âne
 âne  randonnée/trek
Statut :
réalisé
Distance :
1094km
DATE :
22/05/2020
Durée :
90 jours
Dénivelées :
+9164m / -9947m
Alti min/max :
3m/1085m
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en train bus stop
Toutes les sections GPX , KML

Des Alpes à l'Atlantique avec deux ânes

Les étapes :

1
1094km
+9164m / -9947m
mise à jour : 13 févr. 2021
Les nouveaux bâts sont bientôt terminés, ils seront plus confortables.
2
mise à jour : 28 mai 2020
Toutes les étapes commencent de la même façon. Chaque âne porte environ 43 kilos et tout a un poids bien défini.  Tout se qui compose notre voyage a été préalablement pesé et tout est réparti chaque jour de la même facon dans les sacoches. Aujourd'hui, le paysage a changé. C'est plus vallonné. Nous avons traversé le bourg médiéval de Alby sur Cheran. Bien calme et reposant. Arrivée à la ferme de Pierre et Bernadette. Que du bonheur.
3
mise à jour : 28 mai 2020
Encore quelques belles rencontres aujourd'hui. Un kilo de cerises, un apéro, un café. La générosité est présente à tous les coins de chemins. 
4
mise à jour : 04 août 2020
Nous suivons désormais le chemin de Compostelle symbolisé par la célèbre coquille. A partir de demain, 6 étapes nous attendent. Le chemin est reposant parce qu'il est très bien indiqué. Nous laissons un petit peu de côté les cartes. Quelques surprises. Un petit bar en libre service, un coin aménagé à l'ombre, une croix....
5
mise à jour : 30 mai 2020
Petite halte pour la nuit à Saint Maurice de Rotherens. Direction Saint Genix sur Guiers. Célèbre pour sa délicieuse brioche aux pralines à laquelle nous allons faire honneur. Petite étape avec essentiellement du dénivelé négatif. Nous en sommes sûrs. Nous avons bel et bien quitté la montagne.
6
mise à jour : 01 juin 2020
Arrivée en fin d'après midi dans le village de Romagnieu. Chez Céline et Stéphane, une amie de l'un de nos voisins. Le monde est petit. Douche, apéro et repas, heure tardive. Tous les ingrédients étaient réunis pour une soirée très agréable. Le lendemain, nous avons longé une ancienne ligne de chemin de fer réaménagée. Ombre, ancien lavoir...
Après-midi difficile. Soleil de plomb et tout le dénivelé regroupé. Et mal aux pieds par dessus le marché. Arrivée à Valencogne aux écuries Dauphinoises
7
mise à jour : 01 juin 2020
Direction le Grand Lemps. Étape assez facile. Beaux sentiers ombragés. Après une montée assez raide, magnifique point de vue sur la Chartreuse et le Vercors. Mais les orages arrivent ce soir
8
mise à jour : 04 juin 2020
Réveil humide près de la ferme du Futeau. Nous avions mis nos vêtements à l'abri dans la tente. Donc pas de catastrophe.. La tente est au top. 

Descente assez raide sur le Grand Lemps. Sur le chemin qui nous mène à Ornacieux, notre voyage questionne et les rencontres sont de plus en plus surprenantes. Entre une star TV et un sculpteur sur bois en pleine forêt, sans oublier des passants toujours bienveillants qui nous interpellent.  

Nous sommes passés par la Côte Saint André. Très beau village avec son château et sa halle médiévale. Premiers panachés en terrasse pour honorer la réouverture des bars. Attroupement autour des ânes en pleine ville et nous en profitons  pour savoir si quelqu'un peut nous accueillir. En quelques secondes, on nous trouve une adresse. Et quelle adresse !

Après une heure et demie de marche, nous faisons la connaissance de Patrick et Monique qui nous offrent le privilège de nous installer dans leur jardin d'Eden.
Nous passons une très bonne soirée en leur compagnie en évoquant des 
expériences de voyages
9
mise à jour : 05 juin 2020
Direction Revel Tourdan ce matin après un somptueux petit-déjeuner. Nous poursuivons vers Farraman. 

Depuis plusieurs jours, on nous parle d'une famille de 7 personnes qui nous précède  d'une journée, nous les rencontrons enfin. Belle rencontre avec Marie Caroline, Gabriel et leurs enfants. Cette famille est partie également de Haute savoie  et est une véritable bulle d'énergie. Nous comptons bien nous revoir. 

Au hasard du chemin, nous croisons un jogger qui se propose immédiatement de nous trouver une adresse pour avoir une journée de repos et se mettre à  l'abri. Nous arrivons donc à  la Licorne bleue chez Blandine, Philippe et Erwan. C'est une super ferme pédagogique aux allures de ferme de Noé.

Ce matin, cadeau au réveil, un petit
ânon est venu compléter le troupeau.
10
mise à jour : 05 juin 2020
Vendredi 5 juin. 

Ouf, nous avons échappé à des trombes d'eau hier soir. Nous étions bien au sec à la Licorne bleue. Le petit ânon se portait à merveille ce matin. Il a fini par téter seul. Il se nommera Kado. 

Direction Saint Romain de Surieu. Erwan nous accompagne sur quelques kilomètres. Nous prenons ensuite un moment pour nous ravitailler parce que notre chemin va traverser de nombreux villages dans lesquels les commerces ont disparu. Nous marchons sous un ciel assez gris avec quelques gouttes de pluie. Nous devons passer par un gué mais l'orage de la veille a fait monter le niveau d'eau à 15 cm. Nous continuons donc avec les pieds bien humides!!

Rencontre inattendue avec un groupe de femmes turques qui faisaient la pause repas à  côté des serres dans lesquelles elles ramassent des fraises et des tomates dans des conditions qui n'ont pas l'air simples. Nous les saluons et elles nous invitent à prendre le thé.  Et là en plus du thé, elles veulent partager leurs pains, leurs crêpes, leurs confitures de roses, leurs olives....on repart avec le sac à dos chargé de mets délicieux 

Après une très belle traversée de crête, nous arrivons sur le haut du village de Saint Romain à côté de la tour du château. Ce soir, ce sont les Carmélites qui nous mettent un petit parc clos à disposition à deux pas de l'église du 12ème siècle.

Cela nous confirme une nouvelle fois que la bienveillance et l'hospitalité n'ont ni couleur ni religion. Et nous trouvons cela exquis. 
11
mise à jour : 08 juin 2020
Samedi 6 juin

Dernière étape sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle. Dernière étape sur la Plaine de Bièvre. On se ravitaille en fromages de vache. Le chemin jusqu'à Assieu progresse tranquillement au milieu des forêts de Chênes et de châtaigniers. Petite pause gourmande et ravitaillement. Nous devons traverser l'autoroute et la Nationale 7. La fin du parcours est  plus monotone. En revanche, à peine arrivés à Saint Prim, Pascal et Annie nous proposent immédiatement un parc, une chambre, une douche et une lessive (oh merveille) et pour clôturer la soirée, un barbecue. Nous avons échappé au 15 mm de pluie tombés dans la nuit. Nous sommes au sec et bien reposés
12
mise à jour : 08 juin 2020
Dimanche 7 juin

Direction La chapelle Villards. Pascal fait un bout de chemin avec nous pour rejoindre la ville de Condrieu. Il nous faut  traverser le pont pour rejoindre le département de la Loire. 

Nous arrivons près du port. Première surprise de la journée.  Dominique et Hélène nous offrent du pain et des petits pains au lait. Ils nous proposent de déjeuner sur leur péniche mais nous devons continuer notre route.

Nous traversons le pont en créant un mini embouteillage, mais tout le monde nous sourit et paraît très surpris. Je pense que passer le pont un dimanche a été un atout. Les gens sont moins pressés. Nous sommes désormais dans la Loire (4ème département). 

Nous prenons une petite coursière #Sainte Agathe #. Ce petit chemin est encaissé dans de merveilleux petits murs de pierres. C'est assez raide mais le granit adhère bien et les ânes progressent sans difficulté.  Nous découvrons les vignes de Condrieu (Vin blanc très réputé). C'est aussi la dernière fois que le Rhône s 'offre à nous. Quelques centaines de mètres plus loin, belle rencontre avec une personne qui travaille dans les vignes avec ses chevaux. Vanille et Pépito font connaissance avec Fée, Seville et Noisette.  Tout le monde est très posé. Il nous montre son matériel et nous passons un très bon moment en sa compagnie. La fin du parcours est très belle. On nous propose un café, nous arrivons à la Chapelle Villards. Et nous trouvons immédiatement refuge chez Jean Marc et Suzanne. Ils  nous offrent un ...
13
mise à jour : 08 juin 2020
Le village de Farnay nous attend ce soir pour y passer la nuit. Nous dormons chez Monsieur et Madame Fond . Nous participons depuis plusieurs années à  leur merveilleuse fête de l'âne chaque premier mai. 

C'est une magnifique étape.  Le col de Grénouze est avalé en 45 minutes. La montée est tranquille et régulière. De beaux lézards verts au soleil et une chevrette nous font part de leur présence Les ânes marchent seuls. Ils adorent cela.

Une longue traversée en forêt nous amène dans le beau village de Sainte Croix en Jarez. Nous sommes surpris. C'est un très beau village en pierres avec une Chartreuse. Nous faisons la visite tranquillement et on se fait un petit plaisir dans un salon de thé. Le redémarrage est rude. La côte de Seyoux restera dans nos mémoires. Nous arrivons à Farnay en fin d'après-midi.
14
mise à jour : 09 juin 2020
Mardi 9 juin

Dom a révisé un peu le parcours avec André. Il est toujours intéressant de prendre conseil auprès des gens qui connaissent le coin. 

Comme prévu la traversée du nœud urbain de Lorette est peu agréable. L'étape n'était pas très  longue mais le dénivelé de 650 mètres est bien dilué sur l'ensemble du parcours. On progresse ensuite sur un chemin de crête. Plein vent et pluie toute la journée. La température ne dépasse pas les 11 degrés. 

Compte tenu de la météo annoncée, on se met à  chercher un endroit où on peut se mettre à  l'abri. Trois minutes plus tard, malgré nos craintes, Elodie nous dit qu'elle va nous trouver une solution. Nous passerons donc la nuit dans une très belle chèvrerie, très fonctionnelle. Merci à cette jolie et sympathique famille.
15
mise à jour : 11 juin 2020
Bilan au 20 ème jours de marche.
300 km . Une ampoule à faire pâlir la Régie de Thônes. Quelques crampes sous les voûtes plantaires. Mal de dos. Mais on a fini par prendre le rythme. La grosse logistique autour des ânes nous prend toujours un peu de temps (environ 3 heures). C'est la première fois hier soir que j'arrive à lire 50 pages de mon bouquin. Cela fait du bien. 

On passe beaucoup de temps à  rencontrer nos hôtes à échanger. L'hospitalité est à tous les coins de chemins. On prend le temps de s'asseoir, boire un coup, discuter. Les personnes que nous avons la chance de rencontrer s'interrogent sur notre voyage et nous confient un petit bout de leur vie, leur famille, leur passion, leur "misère". On est parfois touché, bouleversé... ce sont de simples échanges d'humanité et de confiance qui font terriblement du bien.

Notre relation avec nos deux compagnons évolue également. Ils sont encore plus proches de nous. Ils nous cherchent lorsqu'ils sont au parc. Il y a une complicité de plus en plus importante. D'ailleurs, nous les laissons souvent progresser seuls.
16
mise à jour : 11 juin 2020
Mercredi 10 juin. 

On a dû dormir longtemps. Parce que ce matin on se croirait à Toussaint. Vent, pluie, brouillard et 10 degrés vont rythmer nos pas de la matinée. Nous  quittons notre paisible chèvrerie pour aller se ravitailler au village suivant Saint Christo dans les monts du Lyonnais.

Pas besoin de prendre un ticket à Walibi, les montagnes russes sont devant nous. Côtes, crêtes, descentes, fonds de vallée se succèdent toute la journée. Le vent souffle dans les champs de blé en créant de belles vagues.  Ce sont les prémices des vagues de l'océan..

Les chemins sont généralement larges et agréables. On a quelquefois des surprises avec un chemin qui passe dans un parc de vaches (Pépito est ravi 😰). Un chemin barré par un arbre ou raviné...Il faut s'adapter.

Nous n'aurons pas besoin de monter la tente pour la troisième fois cette semaine, Daniel et Marie Claude nous proposent une pièce au chaud pour passer la nuit, une douche, un repas. Encore une soirée formidable. Les ânes sont au parc. Tout va pour le mieux.
17
mise à jour : 12 juin 2020
Jeudi 11 juin

Nous partons tardivement après un copieux petit-déjeuner préparé par Marie Claude et Daniel. Nous quittons cette belle ferme de village sous le soleil.  Mais le confort endort parce qu'après 300 mètres, Dom s'aperçoit qu'il a oublié son chapeau. Il revient avec son chapeau, les ponchos et les bâches de protection. Par contre, nous avions bien les ânes :D

Nous entamons la montée pour rejoindre le village de Saint Cyr les vignes et au bout de 2 km, premier arrêt sirop de pêche et tarte pomme framboise. La journée risque d'être longue. 

Nous cheminons dans les dernières collines par une succession de chemins et petites routes. A Bellegarde en Forez, nous suivons le sentier du jardin botanique, nous traversons une ligne de chemin de fer, nous remontons derrière le château avant  de découvrir la plaine qui va nous occuper quelques jours depuis la Madone de Bellegarde.

Nous arrivons en fin d'après-midi chez Guy et Bernadette. Une fois débâtés, les ânes adorent se rouler et se débarrasser des tensions de la journée. Ils s'en donnent à cœur joie.

Nous fonctionnons en ricochet avec des adresses d'amis en amis. Nous dormons dans une superbe roulotte en écoutant la pluie tombée après un excellent repas préparé par Bernadette.
18
mise à jour : 12 juin 2020
Vendredi 12 juin

Nous nous réveillons avec le bruit de la pluie qui cogne fort sur le toit de notre petit nid. Oups, la journée va être très très humide. Guy et Bernadette nous proposent de rester au chaud mais nous devons continuer notre chemin. Nous partons toutefois le coeur léger parce que nous avons déjà l'adresse d'Irène dans la poche. 

Nous quittons Saint Cyr les vignes vers 11 heures du matin. Les premiers kilomètres se font sous une pluie battante. Guy et Dom ont refait l'itinéraire pour gagner un peu de temps. On marche beaucoup sur la route, on traverse la Loire, on longe un rond d'entraînement pour chevaux, on traverse un pont qui surplombe l'autoroute. Rien de facile aujourd'hui. On arrive assez tôt chez Irène qui nous accueille avec un thé chaud et des petits gâteaux.  Ce soir, nous dormons dans une caravane. Nos compagnons ont un box pour se mettre à  l'abri. Le luxe.
19
mise à jour : 15 juin 2020
Samedi 13 juin.

Ce matin, il pleut encore. Irène fait un petit bout de chemin avec nous. Nous sommes ravis d'avoir rencontré cette petite femme pleine d'énergie. 

Nous partons en direction de Mornand en Forez.  Les chevaux se pressent pour rencontrer les ânes. Ils sont plus inquiets que Pépito et Vanille. Par contre depuis 2 jours, Pépito nous fait faire quelques sprints, il a terriblement peur des vaches qui viennent à notre rencontre. Les chemins sont larges et facilement praticables. La pluie d'hier nous oblige à changer un peu notre parcours. Le chemin est un peu innondé 

Après Mornand, les choses se compliquent un peu. On se fait attaquer par une armée de mouches plates. Les deux ânes deviennent dingues et les coups de pattes partent dans tous les sens. Dom en prend un au passage. Rien de grave heureusement. Le soleil qui nous avait fait grâce de sa présence en milieu de journée disparaît au profit d'un superbe orage qui réduit à néant tous nos efforts de séchage. Nous trouvons refuge dans une ferme qui met à notre disposition un pré et un abri pour la nuit. 

C'est la dernière étape de la traversée de la plaine du Forez. Demain. Nous attaquons les monts. La météo semble annoncer du soleil. ENFIN.
20
mise à jour : 15 juin 2020
Dimanche 14 juin.

La nuit a été courte puisque nous avons dégusté les bons produits de la ferme. Un régal. Sébastien et Nadège nous conseillent un itinéraire pour rejoindre le village de Sail sous Couzan. Pour les thônains, c'est le village natal de Aimé Jacquet...

Après quelques kilomètres dans la plaine, nous gagnons de l'altitude dans les Monts du Forez. Nous arrivons à Trelins. On fait une pause devant la belle église du village. Malheureusement avec le Covid, la majeure partie des églises et chapelles sont fermées.

Sur le parcours, on découvre les imposantes ruines du château de Couzan ( 11 ème siècle). On profite du passage dans le village pour découvrir son histoire. Sail sous couzan est alimenté par une source gazeuse et ferrigineuse. Elle a été exploitée pour le thermalisme et la mise en bouteilles. Son passé industriel a également disparu. On a pris plaisir à visiter ce village.

Pour planter la tente et faire brouter les ânes, nous sommes une nouvelle fois divinement accueillis par Jean pierre et Isabelle. Nous passons une excellente soirée. Deuxième soir consécutif à  minuit...
21
mise à jour : 15 juin 2020
Lundi 15 juin.

Les connaissances culturelles de Jean-Pierre sur cette  vallée étaient passionnantes.

Nous modifions notre chemin sur les conseils éclairés de nos hôtes. Nous prenons le chemin de Montaigne. Le parcours passe par la forêt. Les ânes marchent seuls, le paysage est à couper le souffle. Le philosophe a suivi ce chemin entre 1580 et 1581. Des citations rythment les croisées de chemins.

A ceux qui lui "demandaient raison" de ses voyages, Michel de Montaigne répondait : "Je sais bien ce que je fuis, mais non pas ce que je cherche". Une autre : "C'est une une belle harmonie quand le faire et le dire vont ensemble"

Nous visitons les petits villages de L'hopital sous Rochefort et Rochefort avec les restes d'un château du 12ème siècle. Nous sommes interviewés pour la deuxième fois par un correspondant du journal local. Cela nous fait bien rire. 

L'arrivée sur le bivouac se fait tranquillement après avoir partagé un verre de sirop avec quelques villageois.  Nous parlons des sources, du lavoir, des maisons. On prend notre temps et cela fait grand bien.
22
mise à jour : 18 juin 2020
Mardi 16 juin

Cette nuit , nous avons été hébergé  chez Amandine et Denis. Nous avons rebaptisé Vanille. Notre apprentie jardinière a taillé un lilas en passant sous le fil. Toute la journée, nous l'avons donc appelée Lilas. Heureusement que nos hôtes étaient très compréhensifs, ils nous ont même dit avec le sourire que l'année prochaine, il repousserait mieux !!!

Nous décidons de continuer sur le chemin de Montaigne et quelle bonne idée. Nous avons encore trouvé de belles citations.

Nous passons notre journée sur des chemins de landes et forêt, on nous invite dans une maison de contrebandiers (fabrique d'allumettes) pour boire un verre, nous déjeunons près de la chapelle Saint Ange. Pendant la guerre, des explosifs, de la nourriture étaient cachés dans les dépendances de cette chapelle par les résistants.

Aujourd'hui, nous nous ravitaillons dans le village de Noirétable. Mission impérative : trouver une laverie. 

Ce soir, nous dormons dans une exploitation qui élève des vaches de race Abondance. Cela nous rappellera la vallée de Thônes. 

Le passage à Noirétable signe notre dernière étape dans la Loire. Demain, nous entrerons dans le Puy de Dôme.
23
mise à jour : 18 juin 2020
Mercredi 17 juin

Après avoir passé une soirée et une nuit chez Patrice et Christine et encore après quelques averses, nous quittons Noirétable pour rejoindre Vollore Montagne.

 Le dénivelé commence rapidement pour rejoindre les crêtes. Depuis plusieurs jours, Vanille et Pépito choisissent les terrains plus doux et les bas côtés en herbe. Nous sommes partis depuis plus de 400km et les ânes sont pieds nus. Leur comportement nous indique qu'ils sont de plus en plus sensibles des sabots. Nous décidons donc de contacter un maréchal Ferrand. On en trouve un à 10 minutes, disponible (une prouesse). Morgan est sympathique et est ravi de ferrer des ânes pour la seconde fois de sa carrière. Il vient sur sa journée de congé. Il est calme et les ânes sont confiants.

Pour forger des fers pour les ânes, il faut les adapter à la forme particulière de leurs pieds en forme de lyre. Au passage, il nous parle de son ami Christian qui voyage avec son âne. Il aurait aimé que l'on se rencontre. 

Nous reprenons la suite de l'étape au bruit des clacs clacs de nos compagnons. Ils s'adaptent immédiatement à leurs nouvelles chaussures. L'itinéraire est magnifique et nous découvrons pour la première fois la chaîne des Puys.

L'heure est déjà bien avancée et nous trouvons un endroit pour dormir près d'un plan d'eau. Nous passons une très bonne nuit et le réveil est tardif.
24
mise à jour : 18 juin 2020
Jeudi 18 juin

Nous quittons le plan d'eau vers 10 heures. L'étape vers Aubusson d'Auvergne est courte, environ 12 km. 

A la petite épicerie du village, les ânes sont attachés. Une personne ravie de les voir vient échanger sur notre périple. Devinez qui. Et bien nous rencontrons l'ami du maréchal Ferrand, Christian, le monsieur qui voyage avec son âne Martin. Incroyable. Il nous invite immédiatement à manger. Nous passons l'après-midi en sa compagnie à parler bourricot. Sa grande gentillesse ne nous incite pas à repartir. Son steak frites a la valeur du caviar.

Vers 14 heures, le téléphone sonne, c'est un appel de nos amis Vincent et Sosso qui se trouvent à Aubusson d'Auvergne. Nous sommes ravis. Christian invite tout le monde à boire le café. Fabuleux après-midi.

Nous quittons la maison vers 16 heures par de très beaux chemins, où nous prenons une nouvelle averse pour le neuvième jour consécutif. Il fera certainement beau un jour....

Quand les énergies se croisent, les gens se rencontrent.
25
mise à jour : 19 juin 2020
Vendredi 19 juin 

Hier nous dormions dans une aire naturelle de camping. Pas d'eau chaude, terrain en pente..La base. Du coup pour  se garantir une nuit au sec et pour ne pas à avoir à  replier une tente mouillée, nous optons pour une nuit dans les sanitaires. Pas de problème, nous sommes les seuls occupants.

Départ pour une étape de 15 km dont 13 sur les sentiers. Que du bonheur. Sauf pour les tiques. En ce moment, c'est 5 par jours et par personne. Aujourd'hui, nous avons la chance d'apercevoir une chevrette avec son faon en tout début d'après-midi. Nos observations naturalistes se complètent petit à petit.

Lors de l'étape au village de Rochefort, nous avions rencontré  Marius, une personne très impliquée dans la mise en place du chemin de Montaigne. Nous nous sommes retrouvés près des ruines du château pour une petite visite et pour lui expliquer notre voyage. A partir des quelques notes prises et grâce à sa cousine correspondante du journal local. Nous avons la surprise ce matin de recevoir un article de presse. On trouve cela drôle.

Ce soir, nous sommes accueillis par Rémi avec deux bons verres de lait, un super emplacement et un parc génial pour les ânes.
26
mise à jour : 21 juin 2020
Samedi 20 juin

Aujourd'hui, réveil difficile, les filles sont un peu à la traîne. La première partie du parcours est très goudronnée et notre seul point de passage est le pont de Sauviat sur la Dorne, limite naturelle entre les monts du Forez et le Livradois. Les gorges sont dures à  remonter. 

Une traversée en sous bois par des chemins très humides nous emmènent jusqu'au pique-nique. L'aménagement du territoire est avant tout prévu pour ce qui roule, non par pour ce qui marche.

Un petit somme réparateur remet tout le monde en marche. L'après-midi est très agréable. Nous  nous approchons du château de Mauzun que nous avons en ligne de mire depuis le matin.

Depuis le matin, nous avons un problème de ravitaillement. Aucune boulangerie, épicerie. Nous demandons à acheter du pain à un couple (Bernard et Michelle)..Nous repartons avec des œufs, du pain, des cerises, des pommes de terre tirées du jardin et 3 pots de confiture. Nous passons une heure en leur compagnie à boire du sirop et à manger du clafoutis. Nous sommes régonflés à bloc.

L'installation près du château de Mauzun se fait grâce à Fanny. Coup de chance, ce soir présence d'un camion pizza sous la halle. On se régale avec une pizza délicieuse et deux bières. Khadija, une adorable voisine de Fanny nous apporte thé à la menthe et gâteaux marocains. Ces attentions et ces cadeaux sont des moments privilégiés et nos carburants pour le chemin d'après. L'essence même de notre voyage. Merci à tous...
27
mise à jour : 21 juin 2020
Dimanche 21 juin 

Nous quittons le château  de Mauzun  qui nous surplombait pendant la nuit et
nous partons ce matin en direction de la Roche, un petit village à proximité de Saint Julien de Coppele.

Nous avons environ 17 km à parcourir. C'est une journée comme on les aime. Des chemins et encore des chemins. Nous nous rapprochons de plus en plus de la chaîne des puys et nous distinguons clairement la ville de Clermont Ferrand. L'antenne sur le Puy de dôme est de plus en plus visible. 

La région est parsemée de châteaux en tout genre. Des forteresses défensives, le château ayant servi de décor au film " Les choristes." Ce matin, au départ, nous apercevions le château de Montmorin au lointain. A midi. Nous avons mangé sous les remparts dans un endroit très agréable. Une famille vient caresser les ânes et s'interroge sur notre voyage. Nous passons un agréable moment. Il nous offre du pain et du pâté. Je vous assure qu'en ce moment le pain est un bien précieux. 

Le reste de l'après-midi nous amène au village de Roche. Nous sommes hébergés dans un site équestre en construction. Les ânes sont au paddock. Ils ont du foin et de l'eau. Tout va bien.
28
mise à jour : 23 juin 2020
Lundi 22 juin

Nous quittons notre refuge en laissant à regret les chaises confortables. 

Nous traversons  une forêt de chêne  pendant une bonne  partie du matin. Les chemins se succèdent de forêt en culture (blé, orge, avoine). 

C'est une étape courte de 12 km environ qui nous oblige à  passer par le village de Longues-Vic le Comte afin de passer l'Allier. Après une petite pluie à 6 heures du matin, le temps est très chaud. Nous faisons une halte vers la source Sainte Marguerite (en hommage à  la reine Margot qui aurait fait un arrêt à cet endroit pendant son exil en Auvergne). 

En se rapprochant des zones urbanisées il est plus facile de trouver de la nourriture pour nous que pour les ânes.  Paradoxalement, cette nuit, nous dormirons en pleine ville  dans l'arrière cour d'un bar restaurant. Cédric et sa sœur Isa nous accueille. Il y a de l'herbe pour Pépito et Vanille, une grande tente, et un matelas. La classe. Après une bonne douche, nous partageons la soirée.
29
mise à jour : 24 juin 2020
Mardi 23 juin

Nous quittons le bar restaurant un peu plus tôt parce que la journée promet d'être très chaude.

Nous passons le pont qui surplombe l 'Allier. Une formalité pour les doudous.  Toute la matinée, nous pouvons constater en surplombant l'autoroute du grand écart qu'il existe entre l'agitation de la route et la quiétude des petits villages que nous traversons.

L'Auvergne se compose de paysages d'une grande variété.

Nous sommes désormais dans la plaine de La Limagne. De nombreux arbres fruitiers, des céréales, du maraîchage. Ce matin, on nous offre des fraises succulentes. Bon, on s'était déjà gavé de cerises sur le chemin.

Nous décidons de faire une pause vers le village de Saint Amand de Tallende. Une belle surprise. Deux châteaux dans le même village, un pont pittoresque avec une petite rivière qui n'invite qu'à une chose. Ne rien faire. 

Nous terminons l'étape sous une bonne grimpette au soleil. Nous rencontrons Hugo qui trouve une solution pour  l'hébergement de ce soir.

Nous avons atteint la barre des 500 km.
30
mise à jour : 24 juin 2020
Mercredi 24 juin

Depuis ce matin, la chaleur est écrasante. Nous quittons le campement vers 9 heures après 1 heure de recherche infructueuse pour retrouver le chasse mouche de Pépito. Notre crapule a encore frappé.

Nous prenons une piste directement à la sortie du village. Pendant 3 heures, la montée est très progressive. Nous marchons sur des chemins bordés de genêts. L'endroit est très sauvage. La forêt regagne du terrain un peu partout. La première maison apparaît seulement vers midi. Nous avons de nouveaux compagnons de route. Des centaines de papillons virevoltent autour de nous.

Pépito devait avoir quelque chose à se faire pardonner.  Il donne le rythme à toute la troupe. Il est toujours devant et ne s'arrête pas pour grignoter.

Arrivée au village de Rouillat bas près du lac d'Aydat. Nous faisons une halte dans un camping pour prendre un repas. Après une heure, nous décidons de rester sur place. 

Après-midi farniente, lecture. Notre dernière journée de repos remonte à trois semaines. Tout le monde se repose à l'ombre.
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mise à jour : 26 juin 2020
Jeudi 25 juin

Nous repartons après notre petite pause au camping. 

Vanille et pepito rendent une petite visite à leurs copains mais de toute évidence la saison touristique n'a pas commencé. Ils en profitent pour essayer l'installation. Une trentaine d'ânes sont loués pour faire des petits tours dans la forêt  près du lac d'Aydat. 

Nous partons sur une succession de pistes qui va nous emmener jusqu'au coeur du Parc Naturel des volcans d'Auvergne. Le puy de Dôme que l'on pouvait apercevoir il y a une semaine depuis les monts du Forez est bientôt dans notre dos. Le paysage est sublime. 

Nous nous arrêterons à Orcival. "L'auberge espagnole" est juste là.  Pierre, Isabelle, Fred et Angelo nous réservent un bel accueil. Pierre est un ancien maréchal ferrand. Il vérifie les pieds des ânes de son œil expert. Pierrre nous propose une chambre. Nous replions donc la tente et heureusement puisque à trois heures un orage d'une rare violence éclate.  Encore une belle soirée à se marrer . Merci. 
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mise à jour : 26 juin 2020
Vendredi 26 juin

Après une très bonne nuit, réveil un peu maussade. Le ciel est gris mais le temps du petit déjeuner, le soleil est arrivé. 

Direction Orcival pour découvrir l'imposante basilique romane. Elle est posée là au fond de la combe entourée de quelques maisons aux murs de pierres volcaniques. Nous prenons le temps pour la visite. Les ânes sont tranquillement à l'attache. Ils ne passent pas inaperçus et créent rapidement un attroupement . 

Nous arrivons rapidement à Rochefort Montagne où était prévue la fin de l'étape. Nous prenons un diabolo dans un bar librairie très sympa. Ce concept est souvent présent dans les zones de faible densité de population.

Nous rentrons dans une zone intermédiaire avec des paysages moins marqués que ceux que nous venons de traverser. Beaucoup de goudron aujourd'hui. Vanille et Pépito semblent regretter la marche en totale liberté de ces derniers jours. On décide de s'arrêter dans une ferme pour la nuit. On y fabrique de la fourme de Rochefort que nous ne pourrons pas goûter. Merci le confinement. Des orages sont annoncés. Nous espérons que la nuit sera calme. 
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mise à jour : 29 juin 2020
Samedi 27 et Dimanche 28 juin

La nuit de vendredi à samedi a été rythmée par les coups de tonnerre, des incroyables jeux de lumière à travers la toile de tente et par des rafales de vent à enlever les oreilles des ânes. Rassurez vous, ils les ont encore.

Chez Gaelle et Anthony, l'accueil est encore génial. Leur petite chienne patou teste la solidité des baskets de Dom.... Le départ attendra. Il faut faire quelques  réparations.

Nous sommes dans un lieu de circulation. Nous devons franchir des autoroutes, des rivières (affluent de la Dordogne), passer sous des viaducs par des chemins improbables...
L'itinéraire avait été difficile à  tracer. Cela se confirme sur place. Il faut sans cesse faire des réajustements.

Hier soir, nous avons eu la chance de rencontrer Lucien qui nous propose spontanément un espace pour tout le monde. Les ânes se  couchent et se reposent. Nous partageons un très bon moment avec un passionné de son histoire familiale. Il nous emporte dans ses souvenirs.

Ce matin, même problématique que la veille. Des tours, des détours. Nous changeons l'itinéraire sur les conseils de Lucien . Ce matin, nous avons repris les pistes et les ânes sont vraiment au boulot. Ils ont une bonne cadence.

Ce matin, nous rencontrons un jeune qui souhaite développer un projet d'agriculture et autour du patrimoine. Son moulin est un trésor. 

Cet après midi, nouveau département. La Corrèze.

L'arrivée sur Monestier Merlines se fait vers 16 heures mais le bourg est très étendu...
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mise à jour : 29 juin 2020
Lundi 29 juin 

Après avoir encore passé une nuit au sec dans la cabane de Bernard, nous filons en direction d'un tout petit hameau Gouze. Une seule maison ouverte et devinez quoi. Encore une  cabane de chasse.

L'étape est vraiment splendide. Nous passons  une bonne partie de la journée entre landes et forêt. La diversité des plantes dans les prés crée  des couleurs incroyables avec le ciel bleu qui s'est enfin ouvert à nous. Les couleurs sont presque irréelles.

Nous faisons un peu de hors sentiers afin d'éviter une boucle. Les ânes se sont parfaitement comportés. 

Nous passons à Courteix où nous visitons une belle église du 13 ème siècle appartenant à l'ordre des templiers. La remontée sur Gouze nous éloigne un peu plus de la civilisation. Jusqu'à notre arrivée à la cabane, nous avons croisé 2 personnes. 

A défaut de laverie à l'horizon, l'horizon est magnifique. On découvre la chaîne des Puys dont nous nous éloignons peu à peu
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mise à jour : 02 juil. 2020
Mardi 30 juin.

Aujourd'hui journée exceptionnelle.  De la piste, de la piste, de la piste. Nous naviguons dans des forêts et des plantations de Douglas.

Pépito et Vanille sont en pleine forme et nous imposent une cadence soutenue. C est un immense plaisir de les voir si enthousiastes.  Nous allons tenter de les réveiller plus souvent la nuit pour les calmer un peu.

Vers midi, nous rencontrons "un gars de par là" un peu bourru, devant une grande scierie. Il a l'air taquin. Nous lui expliquons notre voyage et il nous propose immédiatement d'utiliser ses bois privés afin de rester sur des chemins toute la journée. Il faisait semblant de ne pas être généreux. Encore une rencontre sympathique. Bon par contre, il ne devait pas savoir qu'un énorme hêtre bloquait totalement le chemin. Oups, mon Indiana Jones a enfin pu sortir sa scie pliante qu'il trimbale depuis  600km.

Au repas, j'ai même eu droit à un streap tease, Dom était couvert de tiques (14). Vous comprenez pourquoi je le laisse toujours marcher devant.

Ce soir, nous dormons au camping. Nous sommes seuls. Il est fermé.
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mise à jour : 02 juil. 2020
Mercredi 1 juillet

Ce matin, nous quittons le camping très tardivement. Le petit coin sympa bord de lac, les douches chaudes et le marché nous retiennent près de Sornac. Naus commençons à  marcher vers 11 heures.

Le temps orageux n'est pas très engageant. Fort heureusement, le chemin traverse des futaies régulières composées essentiellement de Pin Douglas et des landes à bruyères que l'on arpente par des petits chemins creux bordés de murets.

Le parcours est très vallonné. La pluie ne se fait pas attendre. À 15 heures 30, la motivation de Carole est entamée. Nous avons 2 options. Soit s'arrêter dans la ferme juste devant nous, soit continuer pendant 2 heures sans aucun espoir de trouver une maison. L'habitat est très dispersé sur se territoire. Choix numéro 1 sans aucune hésitation. Un parc pour les ânes, une étable, la moitié d'une plaquette de chocolat, un bon livre et tout repart. Les averses successives de la fin d'après-midi ne nous feront pas regretter notre décision.

Nos deux colocs vaches ne sont pas très bruyantes et nous passons une très bonne nuit.
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mise à jour : 02 juil. 2020
Jeudi 2 juillet

Le temps est gris et frais ce matin. Nous n'avions pas monté la tente. Nous repartons en direction de Peyrelevade. L'étape est assez courte et nous permettra de récupérer un peu au camping.

Nous arpentons le plateau des Millevaches à environ 900 mètres d'altitude. Nous sommes surpris de suivre des panneaux de ski de fond. Depuis trois ans, l'enneigement déficient ne permet pas d'en assurer la pratique.

Pépito et Vanille sont au travail. Nous arrivons dans le village où on se fait une petite pause panaché avant de rejoindre le camping. En arrivant, nous constatons que les murs sont recouverts d'extraits de poèmes et de gravures. Certains prennent tout leur sens dans notre voyage. Ce sont des signes qui nous amènent à penser que nous sommes sur le bon chemin. 

Le camping se trouve juste à côté  d'une tourbière qui a retrouvé son aspect d'origine. La rivière Vienne, encore toute petite passe tout près.

La pluie nous laissera juste le temps de terminer de manger.
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mise à jour : 04 juil. 2020
Vendredi 3 juillet

Denier jour en Corrèze. Direction La Creuse. Depuis le début de cette journée, que de surprises. 

Nous longeons un aérodrome,  nous arpentons des chemins très sablonneux. Nous nous méfions un peu. Vanille adore les bains de sable. Elle a déjà explosé la cuvette de vaisselle en se roulant. Bon rien de grave. Nous avions déjà traversé des autoroutes, des ponts... Jamais de barrage et bien c'est fait. Après avoir suivi le lac de Chamet, les ânes sont un peu surpris mais traversent sans souci. Nous avons droit à un petit verre de rosé au passage. 

Nous continuons dans la forêt et nous passons près d'un ancien centre de vacances EDF désaffecté. Quelques personnes s'y sont installées pour tenter de créer une nouvelle forme de vivre ensemble. Chouette rencontre. Nous aurions aimé y passer plus de temps. Saloperie de Covid. 

Après-midi sauvage. Nous progressons dans la jungle de La Creuse. Des fougères géantes nous entourent. 

Nous arrivons à Faux la Montagne. On découvre un village dynamique et vivant. Un atelier de typographie sauvage, un bar associatif bien sympa et une multitude d'idées qui pourraient sans aucun doute intéresser notre nouvelle équipe municipale.

Ce soir, le camping est fermé mais en quelques instants on nous souhaite la bienvenue et on nous trouve une solution. L'ancienne cabane de la crèche. 
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mise à jour : 04 juil. 2020
Samedi 4 juillet 

Après une bonne nuit dans la cabane (oui je sais, ça n'en a pas l'air), nous repartons à contrecœur de Faux la Montagne. En arrivant hier, la première maison porte une inscription sur le balcon "Oui aux masques, non aux baillons". Le ton est donné. C'est un village militant et très engagé dans le milieu associatif. Qu'est-ce que cela fait du bien. Hier soir, nous avons partagé notre petit paradis et notre repas avec Laurent, un randonneur fatigué par 40 km de sentiers. Chouette soirée à l'auberge du village. Comme dirait Dom "en avant comme avant". Tout le village s'embrasse. Bon Covid à part, qu'est ce que cela fait plaisir de revoir les gens se toucher.

Ce matin, nous longeons la piste juste à côté d'un  lac où nous croisons des pêcheurs, une caravane-sauna auto gérée. Oui cela existe. La Creuse est un département plein de fantaisie. A la sortie de la forêt, nous découvrons une vue magnifique sur la Lac de Vassivière. Nous décidons de quitter le GR très confortable pour se rapprocher du lac. Le pique-nique se déroule dans une petite clairière. Les deux chouchous regardent les vagues. Pépito n'est pas très serein mais il s'approche tout de même.

L'après-midi, un belle piste ombragée s'offre à nous. Ce soir, nous avons décidé de nous faire plaisir en dormant dans une yourte.
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mise à jour : 06 juil. 2020
Dimanche 5 juillet

Départ de la ferme de Vassivière pour faire quelques courses. Les vacances ont commencé et le parking est rempli de camping-car. Bien vite, nous nous retrouvons à répondre à une foule de questions qui nous font partir une heure plus tard...

Après quelques jours avec peu de dénivelé, la matinée pique un peu les jambes. Nous suivons un sentier local "landes,forêts et cascades". Manque de chance, nous ne verrons pas les Cascades. Tant-pis.

Depuis plusieurs jours, mes parents me questionnent  plus précisément sur notre itinéraire. Le téléphone sonne vers midi. Quelle belle surprise, ils se trouvent seulement à quelques kilomètres de notre position. Nous improvisons un pique-nique pour 4 sur un bord de chemin. Nous ne nous étions pas vus depuis 6 mois avec le  confinement.  Un voisin passe en moto, s'arrête discuter et ramène 2 bières locales. Mes parents goûtent avec plaisir à  cette bienveillance qui nous est devenue quotidienne.

Nous poursuivons notre parcours en se donnant rendez vous au terme de l'étape. Ce soir, nous nous installons chez Marie dans un ancien gîte équestre.
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mise à jour : 06 juil. 2020
Lundi 6 juillet

Départ de la ferme équestre en direction de Cheissoux. Désormais, nous marchons en Haute Vienne. 

Un arrêt café ravitaillement nous fait prendre la route à 11 heures. Ouh que c'est dur. Les jambes sont lourdes et je crois qu'aujourd'hui nous avons le droit à une rébellion des ânes. Hier soir, le parc était immense et pourtant ils restent collés à notre tente. Ils ne semblent pas avoir beaucoup mangés. Ils passent la matinée à tirer pour nettoyer les bords de route. De plus, nous devons obligatoirement suivre une départementale de par la présence d'un barrage. L'arrêt pique-nique fait du bien à  tout le monde. 

Après déjeuner, nous reprenons enfin des pistes. Les loulous sont contents d'être libres. Si le début de la journée manquait un peu de piquant, c'est loin d'être le cas pour la dernière heure. Nous nous retrouvons dans un chemin avec des ronces, des framboisiers, des orties jusqu'à la taille. Un vrai bonheur pour les jambes. Et en prime quelques tiques sinon ce n'est pas drôle.

Nous arrivons à Cheissoux vers 16 heures. Repos bien mérité.

Ce soir, nous voulons vous faire partager quelques clichés en honneur aux ânes. Des petits détails qui font leurs grandes particularités
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mise à jour : 07 juil. 2020
Mardi 7 juillet

Départ de Cheissoux en direction de Saint Leonard de Noblat. 
Le calcul est vite fait sur 16 km et bien 14 km de route. La Haute Vienne ne doit pas privilégier la randonnée. Il n'y a pratiquement pas de boucle tracée, peu de chemins et la plupart du temps remplis de ronces ou fermés par des portails avec cadenas... 

Heureusement, ce matin, nous nous déplaçons sur de petites routes bordées de châtaigniers. Après les cerises, je crois que nous allons avoir la période "prune". Le beau temps est également de la mise. Ouf. Depuis notre départ, nous n'avons vu que des reptiles qui n'avaient pas eu le temps de traverser la route et bien depuis 2 jours de très belles couleuvres à collier prennent le temps de nous regarder passer. Oups


Après midi départementale. Bof. Les camions passent à vive allure. Même la DDE nous conseille de prendre un autre chemin. Le problème, c'est qu'il faut faire un détour de plusieurs kilomètres pour éviter quelques centaines de mètres.  Alors .. 

Arrêt au camping pour la lessive. Les ânes sont à l'emplacement 74 au bord de la Vienne. Pépito va s'habituer doucement au bruit de l'eau.

Demain, nous espérons reprendre le chemin des pistes.
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mise à jour : 11 juil. 2020
Mercredi 8 juillet

Nous quittons le camping pour le village médiéval de Saint Léonard  de Noblat qui est la ville de naissance de Raymond Poulidor. C'est aussi une étape sur le chemin de Compostelle. Nous sommes surpris par ce beau village de pierres. Il s'organise autour de sa très belle église. C'est un endroit plutôt animé. Je pars faire quelques courses, et comme d'habitude un attroupement se produit autour des ânes. J'ai toujours l'impression que Dom va partir en randonnée avec un groupe.

Nous suivons un moment de chemin de la coquille. Donc aucun problème. Nous décidons même de rallonger un peu le parcours afin de pouvoir suivre davantage de chemins. Vers midi, le jeu de pistes recommence. Des chemins qui ont disparu de la surface de la terre, des sentiers qui se perdent comme par hasard au porte d'une propriété privée.... A chaque fois, nous trouvons des solutions. Nous mesurons à quel point ce maillage de sentiers est important. Il est comme un réseau sanguin facilitant les déplacements. Chaque fois que l'un d'eux disparaît dans la broussaille ou dans une propriété privée, c'est un morceau de territoire qui se nécrose facilitant ainsi les pontages des voies de circulation à grande vitesse. Dommage

Nous ne nous décourageons  pas. Nous passons l'après-midi dans des chemins ombragés. En traçant le parcours, nous avions chercher à créer du lien avec d'autres associations d'ânes. Ce soir, nous ferons donc escale à l'asinerie de Saint Paul ânes 
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mise à jour : 09 juil. 2020
Jeudi 9 juillet

Chaleur torride+jambes un peu tendues+accueil très chaleureux de Daniel à l'asinerie = journée de repos - resto et lecture au bord du plan d'eau 

L'association Saint Paul ânes existe depuis 2008. La fête de l'âne a lieu depuis une trentaine d'années. Le village veut vraiment être identifié comme le village de l'âne. On trouve des sculptures, des bas-reliefs. 

Daniel, le président est un passionné qui consacre beaucoup de temps au fonctionnement de son association et à l'organisation de la fête de l'âne qui a lieu chaque année le troisième  dimanche de mai. L'association est très soutenue localement. Des bâtiments et une série de parcs qui abritent une dizaine d'ânes sont mis à disposition.

Un plan d'eau très agréable vient compléter le cadre sympa de l'asinerie. Ce midi, rencontre des 2 présidents au sommet (du village). Le G2 est à Saint Paul...

Daniel nous a offert des cadeaux à notre arrivée. Des tee-shirts à l'effigie de l'association, des stylos et un chasse-mouche pour notre Pépito.
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mise à jour : 11 juil. 2020
Vendredi 10 juillet

Nous quittons Saint Paul où l'accueil a encore été formidable. Merci Daniel et Chantal. En passant au village, le boulanger originaire de la Creuse nous offre un "creusois" (délicieux gâteau à la noisette) et de la brioche. La journée commence très bien. 

Hier, entre les siestes et la lecture, nous tentons de trouver une solution pour ces chemins. Nous changeons notre fusil d'épaule. Nous préférons nous adapter et retourner prendre le chemin de Compostelle plus au Nord. Excellent choix. La journée est magique. Les sentiers biens entretenus. Nous en profitons pour manger des prunes, des mûres...

Aujourd'hui, les rencontres se succèdent. Le propriétaire d'un château nous présente son domaine avec plein d'humour, des passants nous posent des questions, petit café et jus de pomme après le repas.

Même les gendarmes veulent se mettre à notre service pour nous faire traverser les ronds points et le pont de l'autoroute. 

Ce soir, nous avons fait une grosse étape et nous dormons à Solignac près de chez Aline et Manon. Elles nous invitent immédiatement à prendre une douche et à manger. C'est incroyable.

Nous voulions vous remercier pour tous les messages que nous recevons, nous ne prenons pas toujours le temps de répondre, en revanche nous les portons dans nos coeurs, ils nous aident à avancer chaque jour. 
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mise à jour : 11 juil. 2020
Samedi 11 juillet

Nous avons pris la route après une bonne soirée chez Aline. Nous ne nous sommes pas couchés avec le soleil comme d'habitude et le réveil ce matin est difficile.

Premier arrêt au village de Solignac. Nous visitons l'abbatiale du 13ème siècle. Elle est splendide avec son escalier qui descend dans la nef. Une belle atmosphère règne dans le monument. Un monastère est accolé à l'édifice. 

Le chemin de Saint Jacques passe par le vieux pont qui enjambe la rivière et reprend rapidement de la hauteur. Nous traversons de nombreux hameaux dans lesquels on prend plaisir à discuter avec  les gens. Pour la première fois depuis notre départ, nous dépassons même l'étape prévue. 

Quelquefois Pépito et Vanille prennent la tête. Nous avons l'impression que les rôles s'inversent. Ils font une rando avec des humains.

Nous allons en direction d'Aix sur Vienne et nous nous sommes arrêtés à Masmont. 
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mise à jour : 12 juil. 2020
Dimanche 12 juillet 

Hier soir, super bivouac dans un pré dans le petit hameau de Masmont. Ce matin, vanille nous inquiète un peu. En se levant, nous remarquons qu'elle boîte légèrement de l'antérieur gauche. Elle était couchée dessus sa patte. Peut-être des fourmillements. Aucun signe ensuite à la marche. Nous la surveillons de très près.

Nous reprenons le chemin de bonne heure. Depuis quelques semaines les ânes marchent seuls et une grande confiance s'est installée. Ce matin, nous commettons une erreur. Nous passons sur un passage à niveau. En général ils ne le remarquent même pas. Cette fois ci, Pépito marque un temps d'arrêt, vanille se met à faire demi-tour au plein milieu. Nous les récupérons pour les faire passer à la longe. 10 secondes après notre passage, la sirène retentit, les barrières se ferment et le train passe à vive allure. Excès de confiance à ne pas reproduire. Cela nous met un peu la pression. 

Nous continuons sur le GR afin de pique-niquer sous de grands arbres à l'ombre au bord de la Vienne. Le camping est tout près. Nous espérons qu'il y aura assez d'herbe pour les loulous. 
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mise à jour : 14 juil. 2020
Lundi 13 juillet

On nous souhaite souvent bon courage sur le chemin mais à bien y réfléchir en marchant, le courage n'est pas de prendre la route chaque matin. Le courage a été de prendre la décision de faire ce voyage et de lever tous les freins qui nous faisaient penser que ce voyage était utopiste. Voilà une petite histoire pour illustrer notre idée.

Un paysan se rend au marché avec 3 de ses 
ânes pour vendre sa récolte.
La ville est loin, au moins trois jours de marche. Le premier soir, il s’arrête pour bivouaquer à proximité de la maison d’un vieil ermite. Au moment d’attacher son troisième âne, il constate qu’il lui manque une corde.
"Il faut absolument que j’attache mon âne se dit-il, sinon demain, il se sera sauvé dans la campagne !"
Après avoir solidement attaché les 2 autres ânes, Il monte sur son troisième âne et se dirige vers la maison du vieil ermite. Arrivé, il demande au vieil homme s’il n’aurait pas une corde à lui donner.
L’ermite ne possède rien, car il a depuis longtemps fait vœu de pauvreté et n’a donc pas la moindre corde.
Il s’adressa alors au paysan et lui dit : "Retournes à ton campement et comme chaque jour fait le geste de passer une corde autour du cou de ton âne et n’oublie pas de faire comme si tu l’attachais à un arbre."
N’ayant pas d’autre solution, le paysan fait exactement ce que lui conseille le vieil homme.
Le lendemain dès qu’il se réveille, le premier regard du paysan est pour son âne. Il est soulagé de voir qu’il est toujours là !
A...
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mise à jour : 15 juil. 2020
Mardi 14 juillet 

Aujourd'hui, jour férié pour nous également.  Hier, nous avons eu un petit peu plus de difficultés pour trouver un endroit pour poser notre tente. Mais cela fait partie du jeu. Nous rencontrons un couple sympathique dans la soirée qui nous invite à boire un café et qui nous offre des courgettes et de la confiture.

Ce matin, nous partons en direction de Champagnac, toujours par le chemin de Compostelle. Il fait très lourd, très lourd. Vers 13  heures, petite halte dans un village où nous avions repéré des maraîchers "Ane et carotte".  Nous sommes accueillis par Lisa et Timothée, 2 jeunes woofers. Ils échangent du travail contre un hébergement. Pascale et Lucien ont ouvert cette ferme maraîchère, pédagogique il y a une quinzaine d'années et proposent également des balades en ânes. Nous décidons de rester sur place pour dormir et nous passons l'après-midi à discuter avec Pascale et Lucien.

 Vanille et Pépito n'ont pas eu de parc depuis 5 jours. Ils s'en donnent à coeur joie. Vanille tire un peu de l'antérieur gauche depuis 2 jours. Elle semble avoir beaucoup moins mal au parc (roulade, départ de fou pour galoper...). Il nous restait 3 kilomètres pour terminer l'étape.  On verra plus tard.. 
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mise à jour : 15 juil. 2020
Mercredi 15 juillet

800 km au compteur. Départ de la ferme ce matin sous la pluie fine. Notre étape descend vers le sud pour contourner Angoulême. 
Compostelle va bientôt laisser sa place au GR4

Vanille est un peu raide au démarrage mais sa marche devient plus facile au cours de la journée. Ils ratissent les bords de route. Ils passent un gué avec 25 cm d'eau très brillamment. Ils sont généreux et courageux. Nous ne ménageons  jamais nos félicitations et nos encouragements.

Nous longeons un beau château. Et contre toute attente, nous arrivons à terminer l'étape  dans un temps fort respectable. Il fallait combler les 4 km d'hier.

Ce soir, bivouac bien peinard au bord d'une petite mare. Nous sommes attendus chez Julian et Mandy, nos voisins anglais pour la soirée.
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mise à jour : 16 juil. 2020
Jeudi 16 juillet

Nous passons notre temps en forêt et pourtant à chaque fois que nous en sortons pour passer dans les rares villages que nous croisons, nous avons la.chance de.rencontrer des personnes incroyables.

Une agricultrice se plaît à  nous expliquer ce qu'elle appelle son "agriculture arriérée". Nous, cela nous semble plutôt avant gardiste. Elle nous parle de gens qui se déplacent avec des voitures à cheval.

Plus loin, nous tombons sur ces fameuses roulottes. L'une vient de Bretagne et part en direction de.la Sicile. L'autre de Chinon et se rend en Ariège. Ils font route ensemble pour quelques semaines. On parle chevaux, voyage, rythme de vie, de liberté... Avant leur départ, nous prenons le café dans une cabane. Ce lieu regroupe un collectif de personnes qui vivent dans des habitations légères ( roulotte, yourte.. ). Il nous dégote en 3 minutes et un coup de fil un endroit.pour dormir ce soir. Nous n'avons plus à chercher, nous prenons tout notre temps.

Au passage, nous sommes passés en Dordogne. Les gués deviennent de plus en plus gros, les chemins creux sont de plus en plus beaux, les châtaigniers sont partout. Vanille et Pépito sont très patients. Ils se sont tirés la bourre toute la journée en se bousculant pour se dépasser. Pépito a du mal à laisser sa place de leader.

En fin d'après-midi, des.artistes céramistes belges nous invitent et nous offrent une de leur création. Il.y avait une.magnifique roulotte dans le hameau qui leur appartient presque en tot...
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mise à jour : 18 juil. 2020
Vendredi 17 juillet

Nous avons profité du confort de la yourte et de la sérénité des lieux avant de se rendre à  "la grange" rencontrer d'autres acteurs du projet. Ici, on fait tout tout de A et Z . On rénove les murs et les toitures. On fabrique les meubles de la future épicerie. Chacun met ses compétences au service de la structure. Sans le confinement, nous aurions pu leur donner un coup de main pendant quelques jours. 

La remise en jambes est difficile et nous nous dirigeons vers le Périgord vert dans la ville de Piégut Pluviers. Aujourd'hui, nous sommes frappés par la présence de nombreux petits étangs privés. Ils sont assez bien entretenus. Une petite cabane et des canoës sont souvent au bord de l'eau.

Nous sentons que l'eau est très mportante car chaque maison a généralement son puits dans la cour.

La chaleur est assez intense et nous voulons nous installer vers 16 h 30 afin que Vanille repose sa tendinite. Elle est très raide le matin au départ et le reste de la journée, sa marche est beaucoup plus fluide. Hier, Lucie, la jeune fille de la roulotte jaune nous offre un tube d'anti inflammatoire. La générosité est partout.

Ce soir, nous dormons dans un grand parc non fauché. Jérome, son propriétaire vient nous faire une très belle place pour la tente avec le tracteur. Il nous invite à prendre une douche et nous repartons avec des fraises, des haricots, du pâté et des carottes du jardin pour les ânes.
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mise à jour : 19 juil. 2020
Samedi 18 juillet

La Charente nous ouvre ses portes. Ce soir, nous dormons dans les gorges du Chambon. Pépito et Vanille vont se partager les emplacements 2,3,4,5 du très beau camping. Nous seuls avons le droit à la piscine. Bon ils devront être calmes pour les nombreuses caresses de ce soir et nous devons travailler notre anglais rapidement. Le camping est rempli de hollandais.

Il y a 2 jours, nous dormions dans la yourte et nous prenions encore une fois conscience de l'importance de l'eau. Ce soir, l'eau déborde sous les éclaboussures et les cris des enfants.

Le GR4 est fantastique. Les chemins ombragés se succèdent, les étangs apparaissent. Les ânes marchent d'un bon pas. Ils répondent de plus en plus à la voix. Ils patientent gentiment pendant que.nous faisons.une petite halte à l'auberge. Petit plaisir culinaire. Aujourd'hui, belle étape de 18 km.
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mise à jour : 19 juil. 2020
Dimanche 19 juillet 

Nous quittons notre camping pour rejoindre un petit hameau proche de Saint Sornin. 

Nous longeons la Tardoire, jolie petite rivière qui suit un fond de combe. Le chemin est très ombragé et l'ambiance est fort agréable. Nous arrivons devant un gué ou Pépito à de l'eau jusqu'à mi cuisse. Dom doit se mouiller les pieds pour passer. Par contre, maintenant,  nous savons qu'ils sont prêts pour l'océan.

Nous traversons Montbron sous une chaleur écrasante. La forêt disparaît peu à peu pour laisser place à  des plateaux et à de la vigne. On peut voir très loin à l'ouest. C'est étourdissant. 

Arrivée vers 16 heures. Ce soir, nous sommes accueillis par Cath, sa maman et khalid. Nous dormirons dans un lit...
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mise à jour : 20 juil. 2020
Lundi 20 juillet 

Etape au départ de Saint Sornin. Khalid nous accompagne et se moque gentiment de nos ânes. Il trouve qu'ils ne sont pas assez chargés. Effectivement, pour un mauritanien , nos ânes sont grands et pourraient porter davantage. Quelle belle rencontre. 

Passage d'un nouveau gué avec brio. La rivière est surmontée par un pont romain mais les ânes devront une nouvelle fois se mettre à l'eau. La taille des passages aquatiques augmentent de jour en jour. Nous sommes désormais sur un sol calcaire et les chemins sont très poussiéreux. Nous marchons davantage à découvert. Il va falloir s'habituer à ces nouveaux paysages.

Il n'a pas plu depuis un mois et l'herbe est très sèche. Pépito et Vanille ressemblent parfois à des patineurs artistiques. Ils glissent avec leurs fers. Les champs de tournesol en fleurs baissent un peu la tête.

Cet après-midi, repos près de la  grotte du Queroy à l'ombre des arbres. Sieste pour tout le monde.
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mise à jour : 22 juil. 2020
Mardi 21 juillet 

Les nuits commencent à être bien chaudes. La température monte à 34 degrés tous les jours. Nous partons donc plus tôt pour éviter la fournaise de l'après-midi.

Afin de préserver Vanille, nous modifions notre parcours lorsque cela est possible. Elle se montre extrêmement courageuse. Les douches à l'eau froide et l'application d'anti inflammatoire externe semblent fonctionner. Elle se repose beaucoup sous l'œil attentif de notre Pépito qui en profite pour manger sa part d'herbe.

Nous avons traversé une belle forêt domaniale sur 7 km. Dom a eu peur en regardant son altimètre, nous sommes à 60 mètres. Les bruyères roses sont de plus en plus nombreuses.  Encore quelques obstacles. Les barrières anti-quad sont efficaces mais ne nous empêchent pas de progresser.

Ce matin, je rencontre une journaliste anglaise, Dawn et sa voiture rose. Elle nous propose immédiatement un trajet pour nous emmener en course. Le courant passe immédiatement.  

Vers 13 heures, nous cherchons un endroit pour nous reposer. A la dernière  maison, une famille déjeune dehors. La cour s'ouvre immédiatement sur des paddocks et des boxes. L'accueil et la cuisine de Marie Thé sont terribles. Nous venons de frapper par hasard chez des meneurs et cavaliers expérimentés.

Nous sommes en train de nous demander si nous ne sommes pas filmés. Nous sommes souvent obligés de nous pincer pour y croire.
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mise à jour : 23 juil. 2020
Mercredi 22 juillet

Encore une très belle soirée en compagnie de Daniel, Marie thé et les enfants. Départ ce matin pour contourner Angoulême par le Sud.

Le chemin est tout blanc de sable. Les ânes glissent un peu. Nous passons près de moulins. Encore une grande partie de la matinée se passe en forêt. Dans un petit village, on nous offre 2 limonades dans un bar "chez Domi". Pas de hasard. 

Nous suivons pendant un moment le circuit des eaux claires au départ de Puymoyen. C'est un chemin où on nous invite à couper notre portable et à profiter de la nature. Un panneau indique : " le temps a la valeur que l'on veut bien lui donner".Encore pas de hasard. 
Le sentier est jalonné de falaises calcaires équipées pour l'escalade. Bon ben il faut envoyer du lourd.

L'après-midi va se dérouler tranquillement entre la sieste, la.contemplation de nos loulous, la discussion avec des vététistes.

Arrêt à Mognac pour la soirée. Belle rencontre encore une fois.
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mise à jour : 24 juil. 2020
Jeudi 23 et vendredi 24 juillet

Après une soirée tardive dans une belle ambiance familiale, nous quittons l'exploitation de Laurent et Marie. Nous avons encore reçu un accueil incroyable auquel nous faisons très attention de ne pas nous habituer.

Les vignes qui servent à la fabrication du Cognac commencent à montrer le bout de leurs piquets. Le climat a considérablement évolué depuis quelques jours. C'est de plus en plus sec, les Chênes verts et les pins maritimes apparaissent.  De temps en temps, une cigale chante par ci, par là.

Depuis deux jours, nous marchons sur un sol calcaire très blanc. Cette pierre se retrouve dans de nombreuses constructions en particulier dans les châteaux de la région et dans les différents ouvrages.

C'est une roche beaucoup utilisée. Les nombreuses carrières et meulières en attestent. Depuis hier, le mélange  des époques est constant.

Hier soir, nous sommes accueillis dans un ancien camping à la ferme par Christelle.  Après midi repos. Tout l'équipement est en parfait état pour nous recevoir.  On serait bien resté quelques jours.

Ce matin, nous avons rejoint le bord de Charente à Sireuil, ce beau fleuve qui va nous emmener jusqu'à l'océan. Petit coin bien sympathique dégoté par Christelle.
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mise à jour : 25 juil. 2020
Samedi 25 juillet

Au départ de Sireuil, nous prenons directement le chemin de halage qui longe la Charente. Le chemin est large, bordé de champs de maïs à perte de vue. Notre rythme est plutôt lent . Nous observons les poissons, les maïs rongés par les ragondins. 

Quelques kilomètres plus loin des vététistes nous interpellent. "Ah ce sont les stars de la Charente". Hier, Dom a répondu à des questions d'une journaliste. Et hop un article dans la "charente libre" ce matin. On passe beaucoup de temps à discuter mais nous n'avençons pas beaucoup.

Le village de Saint Simeux qui surplombe la Charente a énormément de charme. 

En fin de matinée, le paysage change radicalement. Des vignes, des vignes, des vignes. Nous nous rapprochons de Cognac. Après le repas, nous modifions un peu notre itinéraire pour gagner quelques kilomètres. Nous arrivons au camping à  16 heures 30. Les ânes sont au parc et ils peuvent se reposer.
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mise à jour : 27 juil. 2020
Dimanche 26 juillet

Une nouvelle fois le paysage évolue. Les vignes sont maintenant partout et laissent place quelquefois à  des forêts de Chênes verts.
Les cuves en inox attendent les vendanges prochaines qui s'annoncent sous les meilleurs auspices. A notre grand regret, le raisin n'est pas mûr.

En rejoignant les bords de Charente, l'atmosphère est beaucoup plus douce. Les bateaux de plaisance et les canoës peuplent ce fleuve très vivant. Ce soir, nous dormons à 10 mètres de la berge en compagnie de nos amis les moustiques. Le coucher de soleil était à  l'image du Martin pêcheur posé sur sa branche : une belle sérénité.

Suite à  l'article de journal, nous recevons des messages de sympathie et des propositions d'hébergement. Merci à Véronique, Gérard, Maxime,  Nadine  et leur âne Casimir pour leur générosité et leur gentillesse.
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mise à jour : 30 juil. 2020
Lundi 27 juillet 

Aujourd'hui, 15 km au bord de la Charente vont nous mener près de la belle ville de Cognac. Les ânes marchent tranquillement. 

Nous traversons Jarnac difficilement parce que plusieurs personnes nous interpellent suite à l'article du journal. On se retrouve à boire un verre  avec les habitants d'un quartier. Tout le monde vient caresser les loulous. Nous sommes également surpris à notre arrivée à Jarnac par la présence de nombreux châteaux côte à côte comme dans un lotissement.  Surprenant. Le Cognac n'est pas loin.

La chaleur devient vite étouffante. Vers midi, on a atteint les 32 degrés. Pépito et Vanille vont trouver refuge sous une peupleraie. Petite baignade dans la Charente pour se rafraîchir et très bonne nuit sur les berges.
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mise à jour : 30 juil. 2020
Mardi 28 juillet

Nous reprenons notre chemin sur les bords de Charente. Cette voie très bien aménagée est utilisée par les promeneurs, les joggeurs, les vélos. Tout le monde est courtois et tout se passe bien. 

On rejoint Cognac et ce sentier au bord de l'eau nous évite de passer en pleine ville. Après 1km de goudron, c'est à nouveau la campagne. Nous modifions notre itinéraire pour éviter les circonvolutions du GR. Notre vanille a besoin de se reposer. Les ânes marchent à vive allure ce matin. Les 15 km sont assez vite avalés. Notre point de chute pour ce soir est Louzac Saint André. Ce sera notre dernière nuit en Charente et cela valide également plus de 1000 km parcourus. 

Monsieur le Maire a mis l'école à notre disposition avec les sanitaires et nous avons fêté nos 1000 bornes au bar du village avec quelques habitants et les propriétaires très sympathiques. On nous offre même une bouteille de Pineau.. 

Pour les photos des sections 61 et 62, vous devrez patienter en attendant la 4G. 
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mise à jour : 30 juil. 2020
Nous avons enfin un peu de 4G pour ajouter des photos sur les sections 61 et 62

Mercredi 29 juillet

Louzac - Saint Césaire 

Toute petite étape afin de rejoindre "les ânes de la rêverie". C'est une structure  qui loue des ânes. Aude chouchoute ses pensionnaires. Ils ont du beau matériel, beaucoup de place, une grande cabane pour se mettre à l'abri. Aude a une belle diversité d'ânes : des grands, des petits, des poilus, des gris, des noirs....Elle adapte chaque âne à son public. 

Nous approchons de l'océan avec quelques jours d'avance et nous décidons de prendre un jour de repos bien attendu. Il va faire très chaud et les mollets commencent à tirer. Vanille et Pépito profitent d'un beau parc.
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mise à jour : 01 août 2020
Jeudi 

Repos aux ânes de la Rêverie. Bien mérité. Ce sera notre troisième jour sans marche depuis notre départ le 22 mai. La température s'envole. 39 degrés et 29 degrés à minuit et demi. On se demande si ce n'est pas le Pineau et le Cognac. L'accueil de Aude et Sébastien nous touche. Nous avons passé une bonne soirée avec François qui a fait des milliers de kilomètres avec son âne croisé Poitou, Vagabond.

Vendredi 31 juillet

Nous attaquons notre dernière semaine de traversée. Un peu de nostalgie nous accompagne. Pour le trajet, aucun souci. Nous suivons un des itinéraires que Aude propose pour ses balades. Forêt, lavoir, vigne... Vanille et Pépito sont bien reposés.
Le kilométrage diminue pour notre arrivée jusqu'à Marennes. 85 kilomètres pour rejoindre l'océan. En bon montagnard, nous nous renseignons sur les horaires de marée afin de profiter pleinement de la plage la semaine prochaine.

Nous sommes accueillis près d'une belle maison charentaise. Notre étape du jour nous emmènera jusqu'à Saintes.
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mise à jour : 02 août 2020
Samedi 1 août

Nous voilà à Saintes installés en bord de Charente. Bivouac improvisé au bord de l'eau.

La journée commence avec un jus de pomme poire à l'invitation des propriétaires  d'une belle chambre d'hôtes. 

Étape assez vallonnée qui suit un terrain assez varié. La technique est au retour. Nous devons descendre un petit enrochement et passer une passerelle de 80 cm de large sans garde-fou. Les 2 ânes sont exemplaires. Seules quelques minutes sont nécessaires pour évaluer les obstacles.

Aujourd'hui, journée un peu spéciale. Nous passons sous un pylône électrique en suivant le GR (bizzare), nous traversons un golf, un parcours de tir à l'arc sauvage...

Nous sommes passés à Vallon des Arcs pour voir les vestiges d'un ancien Aqueduc qui alimentait Saintes. Ils sont en cours de restauration et recouverts d'échafaudages.
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mise à jour : 03 août 2020
Dimanche 2 août 

Hier soir, nous avons posé nos sacs à côté de la Charente à quelques pas du centre ville.  Visiblement, cet endroit est assez fréquenté par des personnes sans domicile. Les ânes se trouvaient de l'autre côté du chemin. Nous nous sommes beaucoup amusés (ou pas) de voir les regards craintifs, méfiants lorsque certains promeneurs apercevaient notre tente. Leur réaction changeait du tout au tout lorsque les ânes se manifestaient ou lorsque nous leur disions bonjour. Un simple sourire ou un bonjour montrent que l'on a de la considération pour l'autre et qu'il a sa place. Cela rassure. 

Nous sommes certains que Vanille et Pépito nous ont ouvert beaucoup de portes. Ils sont la clé de la réussite de notre voyage.
 
Encore quelques jours de marche avant la baignade. Direction Saint Georges des coteaux

Traversée de la Ville de Saintes avec la découverte de quelques vestiges romains. Le passage de la Charente se fait sur une passerelle étroite. Aucune  hésitation pour Pépito  Les arènes sont dans un état de conservation tout à fait correct. Le centre ville regorge de petites ruelles pavées.. 

L'essentiel de l'étape sera consacrée au passage de Saintes. Un très beau parc, un lotissement, une zone industrielle. Encore une fois, les passants sont intrigués. 

Le GR suit un peu trop les petites routes goudronnées à notre goût. Dom nous dégote un passage au milieu d'un champ de maïs afin de rejoindre une piste. Chemin improbable mais efficace. Nous marchons tranquille...
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mise à jour : 04 août 2020
Lundi 3 août

Merci à Joël et Véronique, Loic et toute sa famille pour cet accueil très vivant. Le foin de Joël a beaucoup plu aux ânes. Nous avons été invité dans une belle ambiance familiale dans laquelle on rit beaucoup et on parle fort.

Depuis longtemps, nous n'avions pas senti la pluie. Et bien aujourd'hui, elle nous accompagne toute la matinée. Heureusement, nous repartons sur des pistes au milieu des champs de tournesol et des maïs. Les parcelles ont été moissonnées.

Le château de Nieul les Saintes et son pont levis apparaissent dans la grisaille. 

Un peu plus loin, nous rencontrons Joris. Il est parti de Royan avant-hier et se dirige vers la Méditerranée en suivant le GR4. Il voyage au profit de l'association "petit prince". Cette asso réalise les rêves et les projets d'enfants gravement malades. Bel échange de souvenirs, d'adresses, de tomates...Bonne route à toi Joris. Vous pouvez soutenir son action en vous rendant sur le site https://www.alvarum.com/jorisfernouxjorisfernoux

Nous nous arrêtons à Corme Royal. La mairie nous met un endroit à disposition pour la nuit.
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mise à jour : 05 août 2020
Mardi 4 août 

Première  épreuve de la journée.  Passer sous les arroseurs à maïs. Il faut bien calculer pour ne pas finir trempé.  Pépito et Vanille ont trouvé le jeu très moyen.

Les chemins sont bordés d'une belle haie plantée : des frênes,  des fruitiers, des noisetiers.  Tout un ensemble d'essences favorables à la biodiversité. Sa taille permet de couper le vent pour les cultures. Étonnant revirement de situation. On replante des haies là où elles avaient été arrachées il y'a une soixantaine d'années. Il faut parfois savoir faire marche arrière.

Nous croisons encore quelques vignes et la chaleur de ses derniers jours fait mûrir le raisin très rapidement.

Nous avons quitté le GR et une nouvelle fois, les chemins ont servi à planter du maïs.  On a souvent l'impression de se retrouver dans un labyrinthe.. Le dernier chemin nous emmène dans une cour d'un bel ensemble charentais. Au lieu de nous demander de faire demi-tour, on nous invite à prendre une douche, à rester pour la nuit et les ânes sont au parc à côté de 2 magnifiques juments.

Chaque fin de journée, le vent se lève et cela nous a inspiré le moyen de mesurer la force du vent. Rendez vous dans la section photo.
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mise à jour : 05 août 2020
Mercredi  5 août 

Départ en direction de Saint Sornin. Nous avons quitté le GR et nous devons utiliser quelques chemins privés. Nous traversons un domaine viticole, une ferme pédagogique (esat), des petites parcelles de forêt.

C'est également le début des marais.. on s'en aperçoit vite avec la nuée de moustiques qui vient nous attaquer.

Nous passons près d'une sablière. Les pins maritimes. Les mouettes, les aigrettes, les chemins sablonneux sont autant de signes annonciateurs de l'océan.

Arrivée au camping. Nous rencontrons un couple de haut-savoyards. Michel et Marie nous invitent  en quelques secondes à venir partager leur repas du soir. Un copieux repas avec nos premières huitres et quelques verres. Nous sourions en nous apercevant que nous réutilisons rapidement les expressions de la Yaute. 

La spontanéité des gens qui nous accueillent est formidable.
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mise à jour : 06 août 2020
Jeudi 6 août 

J-1. Incroyable. Nous arrivons au bout de ce chemin. 

Ben en fait, nous n'avions pas fini, nous étions seulement en train de manger....

Départ de Saint Sornin avec déjà une chaleur intense. Plusieurs chemins s'offrent à nous. Un passage dans les marais en passant par la tour de Broue. Soleil caniculaire assuré ou un autre parcours qui nous emmène directement par le charmant village de Saint Sornin. Choix numéro 2

Les gendarmes s'arrêtent pour discuter de notre voyage. Ils nous dissuadent définitivement de passer le pont de l'île d'Oléron...(sinon intervention de la gendarmerie même en pleine nuit...) Nous avions pris la décision depuis longtemps de nous arrêter à Marennes. Le but était de voir l'océan avec Pépito et Vanille.

Le chemin n'est encore pas de tout repos. Dom est encore obligé de se servir de la scie pliante. Ce sentier qui suit le marais est peu utilisé. Les moustiques attaquent, piquent. On dirait un remake de Pearl Harbor. 

Vers midi, la chaleur est écrasante et toutes les maisons sont fermées pour garder le frais. Parmi les différents lieux d'hébergement, il nous manquait le château. Et bien ce soir, c'est chose faite. Le château de Feusse nous accueille Bon d'accord nous dormons dans le verger. Un simple coup de téléphone et nous rencontrons une dame adorable qui nous permet l'installation dans un magnifique endroit et à l'ombre.

Ce soir, l'air sent l'iode et les mouettes sont à 50 mètres de la tente...
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mise à jour : 08 août 2020
Vendredi 7 Samedi 8 août 

Départ pour l'étape 74 (on ne l'a pas fait exprès). Nous rejoignons Marennes en utilisant un maximum de chemins sur les bords de marais, mais dans cette petite  langue de terre, les chemins deviennent difficiles à trouver. 

Nous commençons à rentrer dans un univers assez urbain. Un ULM décolle juste à côté de nous. Nous traversons un pont tournant (encore jamais fait). Nous nous retrouvons dans une zone industrielle....

La fin d'étape n'était pas des plus belles et nous avons hâte d'aller voir l'ocean. 

Le camping est d'un autre âge et peut-être même d'une autre galaxie mais les ânes sont accueillis comme des rois : bottes de foin, herbe. Nous sommes contents de voir que les loulous auront à manger et c'est le principal.

Les fers avant étaient biens usés et nous préférons les retirer rapidement mais avec les outils trouvés sur place. Pas si simple. Cela engendre un peu de stress pour tout le monde alors nous laissons les ânes tranquilles et nous partons en éclaireur à l'océan pour trouver la plage idéale pour le lendemain.

Réveil très matinal et en route pour l'océan. Nous sommes très émus. 800 mètres à parcourir sans rien sur sur le dos, c'est une journée particulière qui commence. Nos marées émotionnelles sont à fort coefficient. 

Contre toute attente, c'est Pépito qui prend les devants. Vanille semble inquiète. Ce sable dans lequel les sabots s'enfoncent, le mouvement des vagues ne les laissent pas indifférents. Ils se sentent davantage ...
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mise à jour : 16 août 2020
Dimanche 16 août

Nous rentrons à la maison.

Une semaine de repos bien mérité dans le marais poitevin. Une petite escapade en solitaire pour Vanille et Pépito. Le maïs était trop tentant dans le champ voisin.
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mise à jour : 18 août 2020
Lundi 18 août 

Nous venons tout juste de recevoir un article de Daniel, président de l'association Saint Paul âne. Daniel nous avait accueilli en Haute-Vienne durant notre voyage.

En bref.

1200 kilomètres 
85 % de chemins ou pistes
74 étapes
11 départements
2 régions 
3 jours de repos
50 nuits en tente
6 nuits en chambre
21 hébergements divers : yourte, grange, écurie, caravane, roulotte, cabane, belle étoile
100 kg de matériel
2 millions de pas par personne 
4 paires de fers
2 paires de baskets 
4 paires de semelles
65 boites de thon et sardines
1 ampoule mais une très grosse 
2 boites de pansements 
1 tendinite pour Vanille 
50 tiques par personne 
Les moustiques. Impossible de compter. 
1600 photos
Des millions de souvenirs 
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mise à jour : 01 sept. 2020
Merci Odette pour cet article très fidèle. 
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mise à jour : 19 sept. 2020
Merci à Johanna des Carnets d'Aventures pour sa patience et sa passion des voyages. Le magazine sort en fin de semaine.