La Loire à la rame
Trop compliqué d'organiser quelque chose à l'étranger cette année, alors direction la Loire. Ca doit être chouette aussi ! Descente de ses 700 derniers km, à l'aviron depuis Roanne, en solo. Puis retour à Lorient par la côte si le rameur et son embarcation sont toujours d'attaque.
Quand : 09/06/2021
Durée : 33 jours
Durée : 33 jours
Carnet publié par Renan
le 24 mai 2021
modifié le 14 juil. 2021
modifié le 14 juil. 2021
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Jour 29 (mise à jour : 14 juil. 2021)
Et bien les amis, je me suis fait écluser toute la sainte journée ! Ne cherchez pas, absolument rien de graveleux dans l'expression.
J'ai donc été rejoint par Sami et sa vedette à la première écluse et en avant pour 27 d'entre elles, de 9h15 à 17h, avec une pause méridienne tout de même.
Je laisse passer la vedette puis la suit pour être à l'abri des remous de remplissage. Pouah, elle fume dur la vilaine ! Je vais mourrir intoxiqué. Je demande à Sami à l'écluse suivante s'il peut éteindre son moteur. Il a peur de ne pas redémarrer, problème de batterie. Je passerai donc les 25 prochaines écluses posté en premier. Dans les remous mais je respire. Les éclusiers me ménagent en limitant le débit de remplissage.
Journée poncho : pluie, pluie, pluie...
Lors de la pause du midi, je m'aperçois que le duvet a pris l'eau. Ho non, pitié, pas le duvet ! Je mange coincé à l'intérieur, il pleut. Le soleil fait une timide apparition les 30 dernières minutes du break. Vite, tout le linge mouillé dehors !
J'ai donc été rejoint par Sami et sa vedette à la première écluse et en avant pour 27 d'entre elles, de 9h15 à 17h, avec une pause méridienne tout de même.
Je laisse passer la vedette puis la suit pour être à l'abri des remous de remplissage. Pouah, elle fume dur la vilaine ! Je vais mourrir intoxiqué. Je demande à Sami à l'écluse suivante s'il peut éteindre son moteur. Il a peur de ne pas redémarrer, problème de batterie. Je passerai donc les 25 prochaines écluses posté en premier. Dans les remous mais je respire. Les éclusiers me ménagent en limitant le débit de remplissage.
Journée poncho : pluie, pluie, pluie...
Lors de la pause du midi, je m'aperçois que le duvet a pris l'eau. Ho non, pitié, pas le duvet ! Je mange coincé à l'intérieur, il pleut. Le soleil fait une timide apparition les 30 dernières minutes du break. Vite, tout le linge mouillé dehors !
Mon coéclusé vient me demander si un café chaud me ferait plaisir. Je veux, oui ! Merci Sami.
Le "beau temps" ne durera pas...
L'opération poncho reprend, sous des grains parfois épiques.
Deux binômes d'éclusiers s'occupent de nous : une équipe nous écluse pendant que la seconde va préparer le passage suivant car les écluses sont très proches l'une de l'autre.
Météo oblige, le bateau reste quasiment toujours fermé. Je vous rappelle que j'ai fait un peu de réserves de victuailles hier soir. Résultat les rares fois où j'ouvre : surprenant mélange d'odeurs de camembert à point et de banane. Vais-je survivre cette nuit à cette incroyable émanation ?
Petite frayeur, il en fallait une, dans l'avant-dernière écluse : la yole se met complètement de travers sous les remous, se bloque entre les deux quais et prend d'un coup dangereusement de la gîte. La poignée d'un aviron est passée dans la cabine, la pelle à l'autre bout force contre le quai. Je n'arrive pas à l'enlever, je crains qu'elle ne casse sous la pression. Je réussi finalement à me dépêtrer de tout ça. J'ai cru finir à l'eau. Les éclusières aussi ont eu peur, il y en a une toute rouge !
Le "beau temps" ne durera pas...
L'opération poncho reprend, sous des grains parfois épiques.
Deux binômes d'éclusiers s'occupent de nous : une équipe nous écluse pendant que la seconde va préparer le passage suivant car les écluses sont très proches l'une de l'autre.
Météo oblige, le bateau reste quasiment toujours fermé. Je vous rappelle que j'ai fait un peu de réserves de victuailles hier soir. Résultat les rares fois où j'ouvre : surprenant mélange d'odeurs de camembert à point et de banane. Vais-je survivre cette nuit à cette incroyable émanation ?
Petite frayeur, il en fallait une, dans l'avant-dernière écluse : la yole se met complètement de travers sous les remous, se bloque entre les deux quais et prend d'un coup dangereusement de la gîte. La poignée d'un aviron est passée dans la cabine, la pelle à l'autre bout force contre le quai. Je n'arrive pas à l'enlever, je crains qu'elle ne casse sous la pression. Je réussi finalement à me dépêtrer de tout ça. J'ai cru finir à l'eau. Les éclusières aussi ont eu peur, il y en a une toute rouge !
Fini donc pour aujourd'hui. Et fini le contre-courant : l'Oust c'est terminé, nous faisons 5 derniers kilomètres dans le bief de partage des eaux, sans courant aucun.
Demain matin commence la descente vers Pontivy : les écluses ne se rempliront plus, elles se videront, et ce jusqu'à Lorient. Ce sera plus facile, il n'y aura plus de remous. Plus besoin de tenir la corde fermement, parfois à deux mains pour que la yole ne parte pas de travers.
Pontivy demain soir si tout va bien. Première des 30 écluses à 9h30.
Pas beaucoup d'images aujourd'hui : pluie, pluie, pluie et pas vraiment le temps de faire du tourisme dans une échelle d'écluses.
Demain matin commence la descente vers Pontivy : les écluses ne se rempliront plus, elles se videront, et ce jusqu'à Lorient. Ce sera plus facile, il n'y aura plus de remous. Plus besoin de tenir la corde fermement, parfois à deux mains pour que la yole ne parte pas de travers.
Pontivy demain soir si tout va bien. Première des 30 écluses à 9h30.
Pas beaucoup d'images aujourd'hui : pluie, pluie, pluie et pas vraiment le temps de faire du tourisme dans une échelle d'écluses.