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Traversée des Alpes à Vélo : De Ljubjlana au Valais

18 days
Geoff
Par Geoff
mis à jour 04 Jan 2020
2538 lecteurs
Informations générales
Adeptes du vélo au quotidien, on avait envie d'un beau voyage à vélo cette année... Après quelques essais sur un week-end prolongé ou en multi activité vélo-ski ou vélo-grimpe, l'envie d'une belle traversée se faisait sentir. Et quoi de plus beau que les lacets d'un grand col des Alpes, les paysages de montagne au plus près des coups de pédales !! C'est tout naturellement qu'on se décide pour une traversée des Alpes et nous irons de son point de départ en Slovénie jusqu'au sources du Rhône... Enfin, si on y arrive !
Ce récit retranscrit nos notes prises au jour le jour lors ce superbe circuit à travers nos belles montagnes des Alpes. Bonne lecture ! ;)
Activité :
travel bike
 tekking/hiking
Statut :
done
DATE :
7/29/19
Durée :
18 days
Eco travel
Possible with train bus
Details : Voyage réalisé en mobilité douce ! Pour l'aller, nous sommes passé par Flixbus avec deux trajets : Chambéry - Genève et Genève Ljubljana. Compter 18h de trajet environ... Attention toutefois, le tarif des vélos et tout sauf réglementé dès que vous...

Traversée des Alpes à Vélo : De Ljubjlana au Valais

Les étapes :

1
updated : 04 Jan 2020
L'aventure commence à la porte de chez soi. Chambéry 12h. Les vélos sont empaquetés dans leur carton respectifs et les sacoches les accompagnent. Heureusement, Marie, notre voisine, se propose de nous descendre en ville avec son Berlingo et nous pique niquons au parc du Verney, en attendant le bus.

2
updated : 24 Dec 2019
Les vélos seront vite remontés et une grosse demi-heure plus tard nous sommes en selle pour visiter la ville. Heureusement, pas de dégâts à déplorer suite au transport et le frein avant un peu faiblard de Mag reprend vite du poil de la bête.
Il fait beau et chaud dans la capitale et un flot de touristes converge vers les canaux de la ville. C'est très touristique à cette heure de midi et on flâne dans les rues à faible vitesse en slalomant entre les touristes. Stop dans un café qui sert de bonnes "planchas" locales au bord des canaux accompagnés d'une ancienne amie : La Lasko ! Après avoir mangé, on s'offre une balade digestive en montant au chateau par les voies piétonnes avec tout notre bardas ! Ouch ! Mais la vue sur la ville et les environs en valaient la peine. On termine notre étape à Ljubljana par une bonne glace au parc de Trivoli avant de filer voir le copain Micky !
La sortie de la ville est vraiment facilitée par de superbes voies cyclables qui longent les routes. On n'est pas les seuls d'ailleurs et les locaux se déplacent pas mal à vélo également...Après la ville, place à la jolie campagne Slovène en remontant au nord vers Skofja Loka. Il y a un petit air de Jura dans ces paysages de champs entourés de forêts. Il fait chaud mais c'est tout plat alors on avance vite ! On arrive pile à l'heure pour les retrouvailles avec Micke. Leur appartement surplombant la rivière est simplement génial ! On passera une super soirée à rattraper le temps perdu dans la guinguett...
3
updated : 24 Dec 2019
Première vraie étape de vélo ce matin entre Skofja Loka et Tolmin. On ne saute pas du lit pour autant car on avait bien besoin de sommeil. Nous quittons à regrets notre expatrié Slovène vers 10h et entamons la remontée facile de la vallée boisée et entrecoupée de nombreux hameaux et églises (1 par hameau).
La route est belle, il y a peu de traffic et les automobilistes font bien attention pour nous dépasser. Bref, on se fait bien plaisir et la chaleur diminue à mesure que la vallée s'encaisse. Qu'est ce que c'est vert ! Nous roulons bon train sur un asphalte parfait en pente douce et Mag profite de l'aspiration. On attend le vrai coup de cul pour la montée finale du col mais rien ne vient et ce n'est que par des pentes à 3-4% de moyenne que nous accédons à notre 1er col ! Certainement pas le plus difficile du voyage ! On plonge dans la descente avant de trouver un coin sympa pour le picnic et la sieste.
4
updated : 24 Dec 2019
Tout commence par le réveil très matinal de nos voisines d'emplacement qui finissent par nous tirer du lit à la fumée de cigarettes... On ne s'attarde donc pas dans le camping et filons vers Kobarid par une jolie petite route qui serpente à travers champs et hameaux.
Kobarid est assez touristique et pour cause, elle est située au bout d'un superbe défilé de rapides qui la rend parfaite pour un camp de base de kayakistes. On admire l'eau claire et turquoise qu'enjambe un grand pont avant d'entamer la montée vers Zaga. Il fait chaud, la pente se redresse et il y a un passage avec toutes les voitures qui font la navette canoë. Mais la route est toujours aussi belle et l'épaisse forêt nous laisse parfois entrevoir les tumultes des rapides en contrebas.
5
updated : 24 Dec 2019
Une violente dégradation orageuse a balayé la région. Pluie, éclairs, tonnerre ont été notre lot pendant toute la nuit ! une accalmie vers 7h nous permet de faire le petit déjeuner dehors mais il faudra le manger dans la tente... La pluie battante s'abat à nouveau et ce n'est que vers 11h que nous nous risquons enfin dehors.
Nous rejoignons rapidement le fond de la vallée et son autoroute bruyante. Par chance, nous dénichons une petite piste cyclable étonnante qui emprunte une ancienne foie ferrée et passe même dans les tunnels. Eclairage à détection de présence SVP !
Peu de temps après, c'est de nouveau la douche froide. Il pleut à verses et notre jolie piste cyclable est terminée. Une erreur d'aiguillage et c'est le long d'une grosse nationale avec les camions qui nous aspergent que l'on rallie Tolmezzo... Moral des troupes au plus bas.

6
updated : 24 Dec 2019
Réveil sous un ciel bleu profond ce matin. Il n'y a pas eu d'attaque de biches cette nuit ! OUF !
Ampezzo est déjà baignée de soleil lorsqu'on entame la montée vers le Passo di Mauria qui nous donnera accès aux Dolomites. Nous avons raisonnablement choisie cette option la moins difficile à la suite de notre journée humide de la veille. On a bien fait car la route est belle, monte en pente douce de 4-5% environ et est assez ombragée.
Nous faisons une pause vers 11h à Forni di Sopra, belle ville de montagne à l'architecture typique, touristique et qui revendique déjà son apparence dolomitique. Et c'est vrai que les montagnes environnantes en ont déjà tout l'air !
On repart pour les 6 derniers km qui nous séparent du col et faisons de belles photos dans les épingles qui nous ralentissent quelque peu... Mais que c'est beau les virages carte postale d'été ! :)
7
updated : 24 Dec 2019
Ce matin, je ne résiste pas à l'envie de photographier le lever de soleil sur les Tre Cime di Lavaredo ! Grandiose...
Aujourd'hui, le programme est une demi-étape d'une vingtaine de km jusqu'à Misurina où un camping devrait nous accueillir. On l'espère en tous cas !
Après quelques km sur la route, on bifurque sur une piste cyclable bien signalisée qui doit monter vers notre destination. Bien ça ! On apprécie le confort du pédalage sans les voitures mais on doit vite se rendre à l'évidence : La piste est plus adaptée aux VTTs qu'aux cyclos. Nous la quittons donc par un minuscule pont où l'on est même obligé de décrocher les sacoches tellement il est étroit. Les italiens se marrent ! ;)
Retour sur la route, et là les choses se corsent : un panneau devant nous affiche une pente à 12% ! On s'accroche mais c'est vraiment dur... On touche là aux limites de nos capacités avec un tel chargement ! Au final, se sera plus de 3 km entre 9 et 13% qu'il faudra endurer avant d'atteindre le lac de Misurina ! Ca calme ! Après une bonne pause aux lacs, on s'installe au camping qui nous accueille juste sous les Tre Cime. Enfin un camping qui s'ouvre à nous ! C'est basique mais comme on l'aime. On retourne au lac pour le pique nique. C'est dimanche et il y beaucoup de touristes mais aussi d'Italiens venus à la journée (ça explique certainement la fréquentation des routes ces deux jours). Sieste, marche, lecture, une vraie demi-journée de repos qui fait du bien !
Je profite de la fin d'après ...
8
updated : 24 Dec 2019
Aujourd'hui, c'est journée sans vélo ! Et pour fêter ça, on va aller voir de plus près à quoi ressemble ces Tre Cime !
On quitte le camping sur les chapeaux de roues pour ne pas manquer le bus qui monte au refuge d'Auronzo. Le départ de la rando à 2300m à 8h30 est bien frisquet avec le vent. mais le temps est au beau, les brumes matinales s'étant dégagées. On choisit le tour par le sens horaire, pour faire une Kora autour de ces pointes mythiques comme on le ferait dans l'Himmalaya !
L'avantage d'avoir pris le premier bus, c'est qu'on est presque seuls sur ces sentiers, mis à part deux groupes de francophones. Après un 1er col, on descend un versant nord, non sans avoir admiré les géants dolomitiques du sud : Marmarole et Cristallo. De là, se profilent les raides faces nord des Tre Cime, celles qui font rêver et trembler les alpinistes de tous temps ! Quelle verticalité... On se sent bien petit là dessous ! On retrouve la foule des touristes dans un grand chalet hôtel d'altitude avec une vue imprenable sur les faces Nord. Ca sirote des cafés en mangeant un strudel à 2500m.

9
updated : 25 Dec 2019
Retour en selle après cette journée de "repos" (sans vélo, comprenez). Nous partons tôt et atteignons rapidement le col de Tre Croci. De là, une superbe descente froide dans ce vallon ouest nous amène à Cortina d'Ampezzo, la capitale des Dolomites! 
Entre les Ferrari, hotels 4*, 4x4 de luxe et autres VTT électriques, nous tombons sur le marché et en profitons pour faire le plein de bonne victuailles. Moment comique lorsque la vendeuse de pain nous propose une promo si on lui achète 3 kg de pain ! Euh, oui mais c'est moi porte donc 1 kg suffira ! :)
L'agitation de cette grosse ville nous pousse à ne pas nous attarder et on met le petit plateau en direction du passo Falzarego. Ça monte carrément raide au début et la route est commune avec 2 autres cols donc il y a de la circulation... Pas drôle, on rêve d'un monde où les motards et les promeneurs en SUV de luxe n'auraient pas la priorité sur ces belles routes. Ça s'arrange à mesure que l'on monte et le trafic diminue, les voitures roulent moins vite. Nous circulons dans une alternance de forêts et de pâturages que surplombent des parois gigantesques. Elles semblent dressées vers le ciel, d'un seul élan depuis la base des arbres.
Après quelques beaux lacets panoramiques, le col est atteint pile à l'heure du déjeuner mais la sieste sera gâchée par l'arrivée de l'orage ! On plonge sans plus attendre sur le versant opposé. Il fait un froid de canard, on a du perdre 15° en quelques minutes. Un peu plus bas, c'est le déluge ! Des...
10
updated : 25 Dec 2019
Tout est trempé ce matin mais il fait comme à l'accoutumé grand beau et le Piz Boé se dore déjà la pilule au soleil. Nous quittons rapidement les graviers du parking pour le calme de la belle route qui serpente au dessus de Arraba en direction du Passo Pordoi. Il est tôt, c'est beau et pour une fois il y a autant de cyclistes que de voitures !
Après les premières épingles difficiles, on prend le rythme de ces 10 km d'ascension et on rigole en jouant au bluff de l'attaque à la Alaphilippe ou bien en essayant de tenir la cadence des cyclistes équipés en tout carbone ! Si bien que le Pordoi est rapidement atteint. Et c'est une bonne chose car on à juste le temps d'enfiler la gore-tex et de plonger vers l'ouest que les premières gouttes s'abattent sur nous... On croit à un remake de la veille mais finalement le temps se maintient et on l'aborde la touristique vallée di Fassa sous un rayon de soleil ! Inespéré car la météo prévoyait de la pluie toute la journée !
On repère un camping à Vigo di Fassa, 10 km plus loin en descente douce, et une belle piste cyclable aménagée nous y conduit. C'est fou l'animation qui règne dans cette vallée après "le calme humide" d'Arraba.
Le camping est un vrai village vacances et on cale notre petite tente ainsi que le hamac à sécher. L'après midi, on décide de se remettre de nos émotions en prenant une demi journée de repos ! Une vraie sieste conclura un bon repas au bord du torrent et malgré une glace pas à la hauteur de nos espérances, c'est u...
11
updated : 25 Dec 2019
Nous attrapons un train pour Merano puis Silandro et ceux sans même à avoir à démonter les vélos. Trop simple ! ( on comprendra ensuite pourquoi). Un train part toutes les demi-heures, même pas le temps d'attendre. Nous évitons par cela une grande traversée dans le fond de vallée ( une étape de plat quoi ... ). Enfin, le train monte quand même à travers les collines. A partir de Mérano, une piste cyclable semble également longer les voies de train. Il aurait été facile de trouver le chemin, et pour cause, en enfourchant de nouveau les vélos à Silandro, nous découvrons la VIA CLAUDIA AUGUSTA qui effectue un parcours de la frontière Autrichienne jusqu'à Mérano. C'est pour cela que c'était si simple de mettre les vélos dans le train ! 
La piste cyclable est vraiment l'attraction du coin, avec de nombreux cyclistes qui descendent le long de la rivière. Nous, on fait l'inverse : on monte ! Les 10km pour rejoindre Spondining sont facilement et agréablement parcourus, sacoches de nourriture ravitaillées, mais pas trop, pour pouvoir affronter le STELVIO.
Nous dormons dans un beau camping, avec une piscine à la pelouse des plus soignée ( et pour cause : 1h30 de tonte chaque soir). Nous admirons déjà les glaciers du massif du Stelvio, et nous préparons au bon morceau qui nous attend demain. 
12
updated : 25 Dec 2019
Ca y est : C'est le jour J ! Le jour du crux du voyage. Tous nos amis cyclistes de route nous ont avertis : "Le Stelvio ? Mais c'est raide, il faut y être fou pour le faire en vélo de rando avec sacoches !!"
Amoureux des glaciers, nous trouvons dommage de ne pas s'approcher. On tente la montée ; même s'il nous faut la journée.
Nous sommes prêts plus rapidement que les derniers jours : le défi nous motivants certainement. Le début de la montée s'effectue dans une vallée à l'ombre, où il ferait presque froid. Les cyclistes sont encore peu nombreux, les voitures et motards encore moins : tant mieux pour nous. Une première pause au bout de 2h d'ascension devant un mur un peu raide enchaînant les épingles. Nous ne sommes pas les seuls à prendre la pause; signe que le lieu est stratégique. Nous nous faisons doubler par tout les deux-roues-pipettes et même un traileur (un peu vexant !), mais nous avançons tranquillement. A la sortie de la forêt, le glacier est là : magnifique !! Le temps est au beau, nous avons de la chance.
Devant nous, la montée se révèle impressionnante. Il ne reste pourtant que 6 km mais le mur devant moi me parait infranchissable. Les cuisses tirent. Nous jugeons bon de faire une deuxième pause et la reprise sera douloureuse. Mais on ne va pas s'arrêter si proche du but ! Et ce glacier est si beau ! Nous le contemplons presque à sa hauteur. Les touristes véhiculés se sont réveillés et nous étonnent : De grosses machines, homme tout seuls dans leurs cabriolet...
13
updated : 25 Dec 2019
Réveil décalé de une heure pour permettre une meilleure récupération car le programme de ce jour (certes moins exceptionnel que la veille), reste dense pour mes cuisses fatiguées. Nous devons rejoindre Livigno par deux cols, faisant en tous environ 1000m de D+.
L'échauffement commence à la sortie de la piste cyclable par un mur à près de 20%, puis nous rejoignons la route principale, très fréquentée. Le trafic ajoute de la fatigue mentale et nous gâche le plaisir du paysage (un peu). C'est samedi, et nous comprendrons que Livigno est en fait un grand centre de shopping en duty free ! Arrivés au col, nous échangeons avec un cycliste du coin, pause photo de rigueur, avant d'amorcer une courte descente pour déjà remonter. Aujourd'hui, les montées me paraissent très difficiles et un dernier raidard nous fait atteindre le col surplombant Livigno.
Pause pique-nique devant les VTT de descente et on plonge nous aussi pour de jolies épingles vers la ville. En bas, nous rejoignons une belle piste aménagée jusqu'à un camping plutôt sympa.
Après avoir déposé le campement, nous décidons de visiter Livigno, y faire quelques courses et prendre une bonne glace. Drôle de sensation de prendre les vélos à vide. Arrivés à bon port, c'est la douche froide : la rue piétonne est un vrai centre ville commercial, blindée de consommateurs. Nous trouvons difficilement une supérette, cherchons en vain des cartes postales, puis nous fuyons pour une glace au niveau de la voie verte.
Nous ne resterons p...
14
updated : 25 Dec 2019
Réveil dans le brouillard ce matin avec une épaisse mer de nuages qui recouvre la vallée de Livigno ! On se prépare sans se presser en ce disant que le soleil va dissiper tout ça mais il n'en est rien ! On décolle donc avec le plafond nuageux 50m au dessus de nous...
La première montée vers la Forcola di Livigno est un peu mystique avec des bancs de brouillards et des brumes s'accrochant sur les pentes. La route est belle et contrairement à hier, il y a peu de passage dans notre sens (mais du monde dans l'autre, pour profiter du "paradis" fiscal qu'est Livigno). Enfin au détour d'une épingle, les nuages se dissipent et laissent entrevoir le col au loin ! Pause photo obligée au sommet (rituel d'ailleurs partagé par tous, quelque soit son moyen de transport). Il y a beaucoup de cyclistes de route pour une fois, dont certains qui nous complimentent (et nous plaignent certainement un peu !). Ça fait plaisir !!
Après une petite descente, c'est reparti pour le Bernina Pass ! Changement de lexique, nous voici en Suisse ! La pente est plus raide mais bien échauffés, on la remonte à bonne allure (de cyclo tout de même, faut pas abuser !). Mag se lance même dans une échappée à 500m de l'arrivée et termine l'ascension à la Pinot ! Grande classe !!
Les sommets sont pris dans les nuages si bien que depuis le col, nous n'apercevons que quelques langues glaciaires coulant le long des versants, venants de tout là haut, le royaume des 4000 des Alpes. On s'emmanche dans la descente de cette...
15
updated : 25 Dec 2019
Aujourd'hui, c'est repos ! Comprenez "journée sans vélo" car c'est surtout l'occasion d'aller voir les glaciers d'un peu plus près. Nous prévoyons une balade vers le refuge de Boval, voire même un peu au dessus. Il n'y a personne sur le chemin à cette heure matinale, et le beau ciel bleu du réveil est déjà en train de se couvrir petit à petit... Les glaciers sont beaux, mais en souffrance. Le chemin en contrebas indique la position de la langue terminale au cours des dernières décennies... Effrayant !
La randonnée en balcon monte en pente douce, ce qui convient bien à nos cuisses après les efforts des derniers jours. Le mauvais s'installe en altitude, les sommets se bâchent et un gros vent se met en place. L'arrivée au refuge se fait sous des bourrasques glaciales. La gardienne nous invite à rentrer, ce que nous acceptons avec plaisir pour nous réchauffer en profitant d'un bon café au lait (à 4€ le café, tarif suisse !!). Puis les randonneurs arrivent pour la pause de midi et le vent ne mollissant pas, nous décidons de commencer à redescendre avant le gros de la tempête. Pause pique-nique sur la moraine, nous observons des groupes en initiation sur le glacier. Cela nous donne envie d'aller toucher ce grand géant de glace en contrebas. Alors que nous approchons de la langue terminale, une grosse averse de pluie aura raison de nos envies et on se prendra une sacrée rincée jusqu'au camping où cela se calmera enfin. Tant mieux, nous pouvons installer à nouveau le hamac (nous a...
16
updated : 04 Jan 2020
Tente humide pliée, nous sommes prêts à partir même si une dernière sardine ne veut vraiment pas quitter le sol de ce joli camping ! Nous commençons par une descente vers St Moritz et rejoignons la ville par des pistes cyclables agréables, ponctuées de gentils coup de culs à plus de 15% : plus adapté aux VTT électriques qu'aux cyclos ! La ville se reconnait à ses grands hôtels et à son beau lac.
Par peur de la foule, nous évitons le centre ville et filons à l'aide des pistes cyclables vers le début de la montée du col du jour. Petit arrêt au bord d'un nouveau lac dans une jolie ville et nous amorçons la montée. Je la crois à première vue ouverte uniquement au vélos mais erreur : ce n'est le cas que sur un court passage et ensuite nous retrouvons la route principale. Enfin, les voitures ne seront pas nombreuses aujourd'hui et la montée d'abord raide, s'adoucie par la suite. Je retrouve enfin des cuisses fonctionnelles et cela fait du bien. Par contre, un sacré vent de face, venu du nord et bien froid, calme nos hardeurs. Au col, les nuages s'accrochent au pentes si bien qu'on ne se voit presque plus ! Et c'est dur pour moi de ne pas savoir où est le col : je ne peux plus doser mon effort, me motiver... Mais finalement on tombe dessus plus rapidement que je l'imaginais. Du col, on n'en voit que le panneau : Julierpass (sûrement pour ça que les touristes en bus le prennent en photo, sinon je ne comprends vraiment pas...). Nous empilons toutes nos épaisseurs, polaires, doudoun...
17
updated : 04 Jan 2020
Il a plu tout le début de la nuit et ce matin au réveil, la terre relargue cette humidité dans des brumes et nuages. Les premiers rayons du soleil y filtrent une belle lumière, qui peine toutefois à nous réchauffer ! On plie la tente toute trempée et pour se réchauffer, yakapédaler ! :)
Et ce sera efficace car les premiers kilomètres de montée vers Lenzerheide sont sacrément raides ! On croit plusieurs fois que cela va s’aplanir mais à chaque fois une nouvelle rampe apparaît au détour d'un virage... On atteint finalement un stade de biathlon, signe que les pourcentages se calment, puis enfin de magnifique lac de Heidsee ! Il fait beau et le soleil brille mais la pause n'est que de courte durée car il fait encore un froid mordant. En comble de tout, un ballet d'hélicoptère fait un raffut dans toute la vallée. C'est fou comme en vélo on se rend compte comme les humains sont bruyants avec toutes leurs machines...
Une fois la tente sèche, on repart fissa en direction de Chur, passons un petit col et nous régalons d'une belle descente à travers la moyenne montagne typique, faite de chalets Suisses et de hameaux bien rénovés, à la pelouse impeccablement tondue et entourés de pâturages verdoyants. C'est vert par ici !

18
updated : 04 Jan 2020
L'Oberalppass : encore 1000m de D+ à avaler. Cette pensée rend la sortie du duvet difficile, d'autant que cette nuit nos traces de pas sont restées marquées dans l'herbe à cause de l'humidité. Le soleil réchauffant le camping aide à lever le camp et la première portion de montée nous permet de sortir de Dissentis. Ça commence doucement et on pédale même à 10 km/h (Et vous savez à quel point c'est rapide pour nous en montée ! ^^)  On a presque la sensation de "rouler" et pas de se traîner comme des escargots. Après une petite pause, les lacets s’enchaînent et la pente se redresse, mais les cuisses sont chaudes et on remonte les pentes avec plaisir. Il faut dire que la vue en vaut la peine !
Arrive l'Oberalppass avec son phare rouge perdu au sommet. Un petit air de Bretagne ?! La montée s'est écoulée plus rapidement que prévue. Le col est sympa mais assez animé entre la gare de train et le départ des remontées mécaniques. Si bien que nous décidons d'entamer la descente vers Andermatt et de nous poser plus au calme. On trouve une épingle ensoleillée qui surplombe la station et le "Glacier Express", le train qui serpente en contrebas. Nous croisons deux familles de cyclos avec des jeunes. Bravo à vous !
19
updated : 04 Jan 2020
Ca y est, nous y voilà ! Aujourd'hui nous passerons le Furkapass, dernier col du voyage ! Un sentiment étrange nous habite, à mi-chemin entre l'excitation et la mélancolie, alors que nous plions la tente (qui pour une fois est presque sèche). Nous discutons avec un couple de Français en tandem, qui apparemment n'est pas l'engin le plus adapté pour mouliner dans les cols Alpins...
On commence par pédaler en fond de vallée, parfait pour se chauffer. C'est agréable et ce matin il n'y pas absolument aucune circulation. On aura même la plus longue ligne droite du du voyage avant d'atteindre Realp où démarre réellement l'ascension ! Et là ça fait pas dans la dentelle ! Les première épingles sont sacrément raides et on maintient tout juste le 6 km/h... Mais maintenant il en faut bien plus pour nous décourager, cette belle vallée d'Andermatt derrière nous est si belle, il fait grand beau. Au dessus s'élèvent des flèches de granit, plutôt appétissantes pour le regard du grimpeur. Tout là haut enfin, la calotte de glace du Galenstock resplendit au soleil du matin !
La vallée du Furkapass est longue, une voie de chemin de fer la remonte en contrebas, empruntée par un antique train à vapeur. Derrière nous, les sources du Rhin, devant, celles du Rhône ! C'est assez incroyable quand on y pense : quelques km seulement à vol d'oiseau séparent ces deux grands fleuves d'Europe qui iront pas la suite se jeter dans des directions latéralement opposées...

Après une rampe nous paraissant inter...
20
updated : 04 Jan 2020
Journée de transition aujourd'hui, mais une transition aussi synonyme de retour à la maison... :(
C'est pas la même motivation qui nous pousse à sortir de la tente ce matin, mais plutôt le train à aller récupérer à Brig. Les 18km de descente sont vite pliés et quelques minutes plus tard, nous filons à bon train dans la vallée du Valais, en longeant le Rhône et les multiples villes qui le jalonnent. Les vélos sont toujours bien traités dans les trains suisses, et ce canton ne déroge pas à la règle (un billet dédié de 14 Fr permet de circuler avec toute la journée, dans autant de trains que l'on souhaite !). Nous longeons ensuite le lac Léman pendant une bonne partie du trajet, admirant la vue sur le Mont Blanc au loin et le lac entouré de vignobles en contrebas... Vraiment le train c'est le pied pour voyager !
Arrivée en gare à Genève, nous décidons de prendre un train pour Culoz, nœud d'aiguillage coincé entre le Rhône et le lac du Bourget et de rentrer chez nous en vélo, bouclant ainsi la boucle commencée il y a trois semaines. Nous atteignons notre destination un peu avant 14h, faisons des aller retours pour traverser les voies de cette gare non équipée de passage sous-terrain (je ne savais même pas qu'il était possible de ne pas proposer de gare PMR..., mais bon le Lyon Turin ça claque plus qu'un ascenseur neuf à Culoz) et on file en direction du lac. Nous revoici en terrain connu, longeant la surface calme et limpide de ce lac que nous connaissons bien maintenant. C'e...