La traversée des Alpes au fil des années : 2022 le Tirol Autrichien !

Acte 1 :

SOSPEL/L'AUTHION

La veille, nous sommes partis à pied de la maison pour descendre à la gare la plus proche et prendre le train jusqu'à Nice puis Sospel.
Le départ de cette traversée s'est fait sous la canicule avec plus de 1500 m de montée pour trouver le premier point d'eau ! C'était éprouvant mais dès le premier bivouac, on a trouvé la fraicheur de la montagne et la machine était lancée !

L'AUTHION/REFUGE DES MERVEILLES

Petite étape pour aller bivouaquer près du refuge car il est interdit de planter sa tente dans la vallée des Merveilles.
Cela nous a permis de nous reposer de la veille et de profiter de l'endroit.

Ref. des Merveilles/Ref. de Nice

Nous avons remonté la vallée des Merveilles sans les bâtons (bouts ferrés interdits !). Paysages magnifiques et beaucoup d'animaux. Bivouac sous le refuge de Nice qui etait en travaux.

Ref. de Nice/Cabane Soria Elena

Encore une belle étape avec beaucoup de névés. Le temps s'est gâté en arrivant en Italie. Gros orage le soir, nous avons mangé au refuge Soria Elena et avons dormi dans la petite cabane en-dessous.

Cabane Soria Elena/Ref. Morelli Buzzi

Le col de Fenestrelle était très enneigé, et même verglacé. On a rencontré pratiquement personne sur les sentiers.
Nous avons pris le diner au refuge Morelli Buzzi, un régal et l'accueil très sympa !

Refuge Morelli Buzzi/Refuge Questa

Toujours en Italie, nous sommes descendus vers les thermes de Valdieri (un peu de ravitaillement).
Le vallon etait endommagé par des avalanches de printemps suite à un hiver très enneigé, beaucoup d'arbres tombés sur le sentier.
Nous avons remonté le vallon jusqu'au refuge Questa. Il y avait encore des iceberg sur le lac. Installation au bord dans le pierrier.

Ref. Questa/Isola/Lago Santa Anna

Remontée sur les crêtes frontières pour descendre à Isola et faire le plein de provision. Nous ne trouvons pas de gaz ! 
Puis, montée au col de la Lombarde pour retrouver l'Italie.

Lago Santa Elena/Lago Ischiator

Etape assez longue mais sans difficulté. Pour économiser notre gaz, nous mangeons au refuge Migliorero, immense mais sans aucun client !
Nous bivouaquons près du lac.

Lago Ischiator/Prati del Vallone

Petite étape, nous nous arrêtons au pied d'une nouvelle montée de 1000 m sans possibilité de bivouac.
Le matin, nous sommes passés au refuge Zanotti qui était fermé. Nous bivouaquons près du refuge Talarico, fermé aussi. Cette région est très sauvage et peu fréquentée.

Prati di vallone/Le Pra

Montée très raide jusqu'aux crêtes frontières que nous suivons un moment. Le paysage est très varié.
Descente du côté français et installation du bivouac au bord de la Tinée.

Le Pra/Lac du Lauzanier

Parcours magnifique dans les pâturages et montée au Pas de la Cavale.
Descente au bord du lac du Lauzanier où le vent est glacial. Nous trouvons une cabane confortable pour nous abriter.

Lac du Lauzanier/camping de Larche

Matinée tranquille en descente vers le camping de Larche.
Peu de ravitaillement. Nous nous étions envoyé un colis de nourriture. Mais toujours pas de gaz !
Heureusement, un campeur nous cède sa bonbonne

Larche/Le chatelet

Longue étape, relativement tranquille malgré le tracé du GR5.
Descente dans la vallée de l'Ubaye et bivouac au bord de l'eau.

Le Chatelet/Lac Miroir

Rude montée jusqu'au col Girardin. Descente vers le lac St Anne.
Nous pensions bivouaquer au lac Miroir mais il est envahit par les plantes et la boue. Non loin, nous trouvons une belle clairière avec un cours d'eau.

Lac Miroir/Château Queyras

Descente vers Ceillac où on trouve du ravitaillement.
Montée vers le Col Fromage puis longue descente jusqu'à Château Queyras où on s'installe au camping.

Château Queyras/Bois des Ayes

Matinée peu passionnante sur pistes et route.
Jolie montée vers le Col des Ayes et beau bivouac au bord du torrent.

Bois des Ayes/Pramorel

Journée peu passionnante : descente vers Briançon et traversée de la ville pour trouver un camping tranquille.
Gros ravitaillement.

Pramorel/Lac de Christol

Après la traversée de St Chaffey au petit matin, c'est le retour agréable au grand air !
Nous traversons de belles forêts pour arriver sur les crêtes et admirer le massif des Ecrins.
Après le col du Granon et la porte de Christol c'est le vrai retour à la tranquillité avec un joli bivouac au bord du lac de Christol.

Lac de Christol/Pont de la Fonderie

Descente jusqu'au village de Névache (la boulangerie propose plein de produits intéressants !).
Longue montée jusqu'au col du Vallon où on se fait agresser par les patous.
Belle vue sur le massif du Thabor et descente pour un bivouac dans la vallée Etroite.

Pont de la Fonderie/Modane

On sent tout de suite que la journée va mal tourner... En effet, l'orage gronde et s'abat sur nous dans la montée au col de la vallée Etroite. La descente n'en finit pas, on est transis de froid !
Pause tartiflette bienvenue à la station de Valfréjus.
En voyant le massif de la Vanoise enneigé, nous commençons à réfléchir à la suite éventuelle jusqu'à Pralognan.
Après consultation du bulletin météo à Modane, nous décidons d'arrêter là. Nuit au camping et train pour rentrer à la maison. Fin du premier acte !

Acte 2 :

Juillet 2012, nous voici de retour au camping de Modane où nous laissons notre véhicule.
La première étape sera courte car le bivouac est interdit dans le parc de la Vanoise donc on s'arrête à la limite de celui-ci.

Bivouac à 2 000m/Torrent des Nants

Nous traversons une partie du parc de la Vanoise par le Col de Chavière à près de 2800 m.
Nous trouvons un coin plat avant Pralognan car on ne veut pas s'arrêter au camping.

Torrent des Nants/Pont de la Glière

Etape courte, toujours à cause du Parc de la Vanoise.
Nous passons à Pralognan pour un peu de ravitaillement.
Ensuite, nous stoppons juste à la limite du parc pour le bivouac.

Pont de la Glière/Tignes

Très belle étape en haute-montagne, passage près de nombreux lacs.
Au refuge de la Leisse, nous avons hésité à rester mais il était tôt. Nous aurions mieux fait de stopper car on s'est pris un gros orage à 2700 m, franchement pas sympa !
Ensuite, le vent nous permet de nous sécher pendant la descente jusqu'à Val Claret.
Là, nous trouvons une navette qui nous descend jusqu'à Tignes-Lac : ravitaillement possible, bonbonne de gaz dans une petite boutique genre droguerie. Puis nous faisons du stop jusqu'aux Boisses où on s'installe au camping municipal. Accueil très sympa pour les randonneurs, on a un abri pour faire la cuisine et manger.

TIGNES/Lac du Clou

Journée très bucolique dans les pâturages. Le temps est plus frais après la pluie et nous n'avons pas chaud au bivouac à 2400 m.

Lac du Clou/Lac noir

Montée hors sentier par les lacs Verdet et Blanc, on s'égare un peu dans les pierriers et on se retrouve pratiquement à 3000 m à un col. Là, on trouve un ancien balisage bleu qui nous aide dans la descente vers le refuge de l'Archeboc.
Nous nous arrêtons sur un replat avant le lac noir car nous ne sommes pas sûrs de trouver de la place plus haut.

Lac Noir/Plan de la Liere

En effet, il y a peu de place pour bivouaquer au Lac Noir, quelques pêcheurs y sont déjà installés.
Encore une belle journée aux paysages magnifiques : mention spéciale aux lacs de Tachuy et la vue sur le Mont Blanc. Ce serait un beau coin pour planter sa tente. Mais nous avons encore du temps et nous continuons la descente en Italie

Plan de la Liere/La Salle
Après une montée, nous arrivons au Refuge Deffeys au pied du glacier du Rutor.
Ensuite, c'est une longue montée jusqu'au Passo Alto et aussi longue descente jusqu'au Val d'Aoste.
Nous stoppons à La Salle où on trouve une petite épicerie et un camping.

La Salle/Vallée de Chambave

Encore une innovation au niveau du tracé !
Nous passons par un sentier qui traverse plusieurs hameaux
Nous remontons la vallée de Chambave et stoppons dans les pâturages vers 2400 m car monter au col nous ferait trop de dénivelé.

Vallée de Chambave/Fondovalle

Nous montons au col de Battaglione. La descente est plutôt raide, heureusement qu'il ne pleut pas !
La descente est magnifique face aux Grandes jorasses.
Nous installons le bivouac au bord du torrent.

Fondovalle/Torrent du Trient (2200 m)

Grosse journée ! Pour plus de tranquillité, nous sommes passés par le petit col Ferret, absence de marquage mais très sauvage. Puis nous arrivons en Suisse, arrêt à la Fouly avec le café à 4 €...
Nous longeons le val Ferret par le TMB et prenons ensuite le sentier du Vallon d'Arpette de Saleina.
Nous cherchons en vain un coin pour bivouaquer : rien de plat et des rochers partout. L'orage menace, le ciel est noir sur le glacier du Trient, ambiance... Nous trouvons enfin un tout petit coin au bord du sentier. Pendant que l'un monte la tente, l'autre va faire le plein d'eau au torrent car nous savons que les minutes sont comptées ! En effet, l'orage explose assez rapidement et nous mangeons sous la tente.

Torrent du Trient/Cabane d'Orny

Il a plu toute la nuit et une partie de la matinée. Nous démarrons la marche assez tard et faisons une pause au Lac d'Orny pour faire sécher les affaires. Cependant, la pluie et la grêle repartent de plus belle ! Replis à la cabane d'Orny où nous prenons juste la nuitée. Il y a un poêle et tout peut sécher. En fin de journée le soleil revient mais nous apprécions la chaleur d'une bonne couette car la température a bien chuté.

Cabane d'Orny/Prise de Bisse

Nous partons sous le soleil jusqu'au col de Breya. Ensuite on descend dans le vallon d'Arpette et on se retrouve dans le brouillard. A midi, on s'abrite sous un rocher car la pluie recommence. On monte jusqu'à la fenêtre de l'Arpette avec les ponchos. Descente glissante le long du glacier du Trient et jusqu'à une buvette fermée où on monte la tente.

Prise de Bisse/Les Montets (camping)

Enfin, un beau soleil et une belle journée ! Tant mieux car nous passons par des endroits magnifiques sur cette variante du TMB. Nous passons par le vallon du Nant noir et le col de la Balme puis descente jusqu'à Vallorcine.

Les Montets/Vallon de Barberine

Nous traversons la vallée et montons par la montagne de Loriaz jusqu'au barrage d'Emosson.
On prend le tunnel de l'ancien chantier pour trouver le calme après la foule. On remonte vers le col de Barberine pour trouver un beau coin de bivouac.

Vallon de Barberine/Fontaine Froide


Nous passons les deux cols de barberine et le col d'Emaney jusqu'au lac de Salanfe. Après une dernière montée au col du Jorat, c'est une descente tranquille sur la piste. Nous trouvons la Fontaine Froide dans une petite clairière avec une cabane de chasseur.

Fontaine Froide/Gare de St Maurice

Dernière étape de ce 2e acte en 2012 ! Nous descendons vers la gare de St Maurice pour retourner en train vers Modane et récupérer notre véhicule.

Juillet 2016 : C'est parti pour ce 3e volet de notre traversée !

La veille, en arrivant à la gare de St Maurice, nous avons fait tous les magasins sans succès : pas de bouteille de gaz ! ça promet.... Nous partons alors en train vers Martigny où c'est le même topo. C'est finalement au camping que on sera dépanné par la gardienne.

Le jour J, nous reprenons le train pour St Maurice et pouvons enfin démarrer notre première étape qui s'annonce humide. En effet, nous avons à peine marché une heure que c'est parti pour la première douche !

A Lavey, les employés municipaux nous ont expliqué que le sentier des Ecovaux était en parti détruit. Nous avons donc fait un détour par Morcles pour accéder à notre lieu de bivouac : prabeneu, un champ de tir ! Heureusement, c'était repos pour les militaires ce jour là... Les jours d'exercices sont affichés.

Prabeneu/L'Arbalesse

L'atmosphère est toujours humide et on sent bien qu'on va se mouiller régulièrement....
On monte, bien chargés, vers le refuge de la Tourche et le Col des Perris Blancs. Il reste beaucoup de neige. La descente dans la vallée se fera au travers de grands névés et des torrents à traverser pieds nus.
Arrivés au Pont de Nant, on s'abrite à l'auberge pour éviter le premier orage. Le tavernier nous conseille d'aller vers une ancienne colonie (lArbalesse). En effet, il y a une fontaine dans la cour, une clairière pour planter la tente car le terrain est trop spongieux. En plus, on dispose d'un auvent pour s'abriter, ça tombe bien car la pluie ne s'arrête pas et le torrent a doublé de volume !

L'Arbalesse/Poteu des Etales

La journée sera consacrée au contournement du massif des Diablerets. C'est dimanche et on se retrouve sur le passage d'une course de trail jusqu'à la ferme du Richard. Ensuite, c'est plus tranquille jusqu'au Col des Essets. On fait une pause dans les pâturages près du refuge Giacomini. Passage au Pas de Cheville où ça descend raide. A partir du hameau de la Tour, nous cherchons un coin pour bivouaquer. Nous arrivons sur un sentier en balcon au-dessus du torrent et le ciel devient noir. Il faut trouver un endroit en urgence. Nous descendons vers le torrent pour trouver un coin semi-plat dans les herbes. L'orage éclate et c'est trop tard pour faire le plein d'eau car le torrent se remplit d'alluvions. Donc, ce sera pique-nique froid....

Poteu des Etales/Col du Sanetch

La matinée débute par une bonne mise en jambe... Rien n'arrête les suisses quand ils ont décidé de tracé un sentier, ça passe partout, même les barres rocheuses ! Le Poteu des Etales c'est un goulet rocheux, une main courante, des échelles et on finit par un sentier en équilibre dans le vide... Après, on trouve les pâturages très reposants ! Ensuite, c'est un long passage sur le lapiaz de Genièvre, ancien glacier de Tsanfleuron.
Nous trouvons un coin sympa avec un petit cours d'eau issu des névés, juste sous le col du Sanetch.

Col du Sanetch/Serin

Journée riche en émotions ! Il faudrait toujours se fier à son instinct, à la petite voix qui chuchote "n'y va pas !".
Déjà, en préparant cette étape, le passage à 3000m ne me branchait pas trop et j'ai certainement négligé certaines vérifications avant le départ. Et sur place, la grande quantité de neige à 2400 m aurait du nous alerter.
Dajà, après la Grande gouille nous avons perdu du temps en se trompant de direction, (du dénivelé supplémentaire donc fatigue...). Nous avons mangé tard, dans le froid à 2600 m. Nous avons continué à monter vers le Col des Audannes malgré l'arrivée du brouillard. Le sentier, fait d'éboulis, partaient sous nos pieds. Ensuite, la traversée de deux névés raides et une série d'échelles m'ont beaucoup stressée. La main courante menant à la dernière série d'échelles était cachée sous la neige et il fallait traversé un gros névé qui se terminait dans le néant. Mon compagnon a commencé par glissé dans les éboulis et s'est rattrapé au bord du vide... Là, j'ai perdu tous mes moyens, avec en plus le grésil qui s'est mis à tomber... Je n'ai même pas réfléchi, j'ai pris mon téléphone et appelé le 112. Les secours ont été très réactif et l'hélico est arrivé rapidement. Bonjour la rando dans les airs au bout du filin ! Ils nous ont laissé au refuge des Audannes après un petit débriefing et le relevé de nos identités. Des secouristes vraiment très sympas qui nous expliqués qu'ils n'arrêtaient pas de venir chercher des gens comme nous...

Serin/Iffigenalp

Nous avons étudié la carte pour retrouver notre tracé : petite route jusqu'au lac de Tseuxier, Alpages du Rawil.
A partir du Col de Rawil, les pancartes sont en allemand ! En effet, nous arrivons dans un autre monde... la descente jusqu'à Iffigenalp sera scrabreuse, sur un sentier en balcon, glissant et en plein orage. On se réfugie dans un chalet pour se prendre un café à 4 €... On attend que ça se calme pour aller explorer les bords du torrent où on s'installe. Il repleut.... Je cuisine nos dernières provisions : une soupe avec de la semoule, ça fait un gros plat compact !

Iffigenalp/Lenck

Matinée de descente vers Lenck, on n'a plus rien à manger ! Le gardien du camping est sympa et fait l'effort de nous parler français, ce qui n'est pas toujours le cas dans cette région. Par contre, toute les indications et pancartes sont en allemand, même pas en anglais !
Nous trouvons des produits intéressants et pas trop chers dans un magasin Coop. On en profite pour se renseigner sur l'enneigement des cols suivants...

Lenck/Engstligenalp

Montée bucolique puis un peu plus sportive jusqu'au col d'Ammerte où nous faisons une pause. Ensuite, on descend dans les alpages pour trouver un coin tranquille près d'un cours d'eau. C'est un coin idéal sans personne autour.

Engstligenalp/Kandersteg

Visite d'un troupeau de vaches curieuses le matin au petit déjeuner. La montée au col de Schedlesgratli et splendide ! Ensuite, c'est de la descente un peu casse patte jusqu'à une petite route. Après, on peu couper par des sentiers jusqu'à Kandersteg. Traversée de la ville pour arriver au camping situé sous le téléphérique, pas très glamour... En plus, les randonneurs sont entassés dans un petit espace pour 40 € l'emplacement

KANDERSTEG/EGG

Il faut réviser notre copie : pluie et temps bouché donc pas de passage en altitude. Nous récupérons une carte touristique des sentiers de la vallée pour rester dans le bas. On suit le sentier et la petite route en rive gauche du torrent jusqu'à Kanderbrück. Ensuite, on perd le balisage et on se retrouve dans les pâturages alors que l'orage éclate. Abri près d'une étable. On repart sous le crachin pour retrouver notre sentier plus haut et qui fait le tour de la montagne. Toujours pas de coin plat et le sentier est un ruisseau... Nous plantons la tente à la nuit tombée, sous la pluie, au hasard sous un arbre. Tout est trempé !

EGG/EGGMITELBERG

Nous rangeons les affaires tant bien que mal et descendons à Kintal pour prendre le petit déjeuner sur une table en bois dans le village. Ensuite, on s'installe sur une aire de jeux pour mettre les affaires à sécher au soleil...
Ensuite, des travaux sur un pont et des pancartes mal tournées nous emmènent vers la mauvaise vallée. On s'en rend compte trop tard ! Le problème est que nos cartes topographiques sont limitées et quand on sort du cadre, ça ne va pas ! Nous étions censé aller vers l'Est pour rejoindre Lauterbrunnen et on se retrouve trop au nord.

EGGMITELBERG/LAUTERBRUNNEN

Grâce aux pancartes, nous arrivons à trouver notre chemin jusqu'à Saxeten. De là, on prend le bus postal jusqu'à Wilderswil et le train jusqu'à Lauterbrunnen. C'est plein de chinois !
En effet, cette ville est le Chamonix de la région. Tout le monde veut prendre le petit train de la Jungfrau pour gambader sur le glacier à 3500 mètres : pas nous !
Le camping est un cauchemar : cher et plein de monde. Des remontées mécanique partout !

LAUTERBRUNNEN/WALDSPITZ

Vite fuyons ! Nous prenons le train jusqu'à Wengen pour gagner du temps. Nous avons calculer nos 2 prochaines étapes pour être en basse altitude au moment du prochain orage...
A Manlichen, il y a encore du monde puis on est tranquille sur le sentier de descente car tout le monde prend les remontées mécaniques...
On profite quand même de la vue de folie sur le Mönsh, la Jungfrau et l'Eiger !
Pause de midi à Schwendi puis montée par des sentiers et pistes jusqu'à trouver le coin adéquat : plat, tranquille et avec un fontaine à proximité. La soirée se passe à regarder les sommets et écouter le bruit des séracs qui tombent.

WALDSPITZ/BREITENBODEN

Etape de carte postale avec les pâturages, les lacs  et les sommets jusqu'au Wartpass à 2700 m. Il reste encore beaucoup de neige là aussi.
Nous installons le bivouac assez rapidement car la nouvelle dépression prévue arrive.
A 19 H, on est sous la tente !

BREITENBODEN/MEIRINGEN


Après 13 heures de pluie, nous sortons enfin de la tente... qui est dans une mare
Il a neigé 400 mètres plus haut. On ne prend pas le temps de manger et on décide de plier bagage avant que la plui ne revienne. La suite du tracé devait nous emmener sur un sentier en balcon à 2000 m jusqu'à Meiringen.
Mais là, ça ne nous dit rien... On prend la première piste venue et on descend encore sous la pluie.
La chance est avec nous, un bus postal attend sur le parking de Schwarzwakdalp !
Pour la modique somme de 50 €, il nous emmène à Meiringen où les cascades, torrents et fontaines coulent à flot.
On y trouve un camping avec sous-sol chauffé, ça réconforte...
Surtout quand on vient de manger une pizza à 25 € et que le pichet d'eau est payant !

MEIRINGEN/BAUMGARTEN

Le temps s'est enfin dégagé, nous refaisons le plein de nourriture au magasin coop. En fait, on achète toujours la même chose : céréale pour le matin, purée/pâtes pour le soir et jambon/fromage pour le midi !
Nous retrouvons un sentier balisé dans les bois puis en balcon au-dessus de la vallée de Gental.
Le seul coin plat avant les fermes se trouvent dans un champ de trous de marmottes ! Pour ne pas les embêter, on s'installe plus loin mais du coup on est en pente, on est sympa !

BAUMGARTEN/ENGELBERG

Nous continuons à remonter la vallée jusqu'au lac d'Engstelsee où on a droit à un concert de cor des Alpes. Après, jusqu'au Jochpass, c'est moins intéressant car il y a des remontées mécaniques et donc du monde. Par contre, pour la descente on est tous seuls !
A Engelberg, nous partons vers le camping mais finalement nous trouvons un coin de bivouac près du torrent.
C'est notre dernier jour de cet acte 3 !
Il nous reste 3 jours avant de rentrer,  nous en profitons pour faire un peu de tourisme : descente de la vallée et  dernier bivouac au-dessus de Wirzweli. Ensuite, nous descendons à la gare de Sarnen pour prendre le train et passer une dernière nuit au camping de Morges (lac Léman).

Début du 4e volet de notre traversée :
Nous avons eu beau temps tout au long de notre voyage via Zurich et Lucerne. Nous arrivons en train à la gare d'Engelberg et c'est l'orage ! Il y a de quoi rire.... Nous prenons la dernière navette gratuite jusqu'à Fûrenalp et attendons la fin de la pluie, ou du moins qu'elle se calme un peu.
Du coup, nous démarrons la marche dans les pâturages vers 18 H. Les montagnes sont encore bien enneigées et cet ancien cirque glaciaire est magnifique. 
Près de la ferme de Stäfeli, nous trouvons un coin plat près du torrent. Il y a une fontaine, ça nous fait gagner du temps. 

Enfin, l'humidité a disparu ! Nous entamons la montée vers le Sûrenen Pass. De l'autre côté, la descente est raide et enneigée mais la vue est bien dégagée sur la suite de notre parcours.
Très beau parcours en crête avec vues sur le lac de Vierwaldsttäter et les montagnes enneigées.
Dans la descente, juste avant Rüteli, nous arrivons sur une petite clairière aménagée : tables et bancs, barbecue, fontaine et même des toilettes ! Ici, ils appellent ça "Familie Feuerstelle" et nous en croiserons d'autres en chemin.
En tout cas, même s'il n'est pas tard, nous décidons de nous y installer car cet endroit est splendide et inespéré.

Nous continuons la descente vers la vallée d'Altdorf par des pistes et sentiers.
A Attinghausen, nous traversons le cours d'eau et les grands axes pour nous retrouver sur des petits sentiers balisés à travers près et petits quartiers d'Altdorf.
A Burglen, il y a une petite épicerie/boulangerie. Ensuite, comme il fait très chaud, nous prenons le petit téléphérique d'alpage qui nous mène à 1700 m et c'est bien agréable ! On monte au col Chinzig Chulm. Il y a une belle cabane mais pas d'eau, dommage !
L'environnement change, c'est très karstique, nous continuons sur un sentier qui surplombe la piste jusqu'aux fermes d'alpage de Rindermatt. Un fermier nous indique un endroit plat près d'anciennes granges et au bord du torrent.

Nous passons plusieurs petits cols et des pâturages très sauvages pour descendre vers les fermes d'alpage d'Hüttenboden. Ensuite il faut suivre la piste car le terrain est trop raide pour y avoir un sentier.
En effet, on rencontre souvent la même morphologie : vallée étroite entourée de falaises abruptes, plateau d'alpages au-dessus puis haute montagne. 
Nous descendons jusqu'au village de Bisthal et reprenons un sentier balisé jusqu'au terminus de la vallée à Salhi. Là, nous pensons trouver un coin de bivouac avant d'attaquer la montée vers le Furgele pass le lendemain.
A l'auberge, nous prenons des renseignements et on nous dit que le col est très dangereux sans équipement car enneigé et raide. De plus, 3 jours de mauvais temps sont annoncés. En effet, l'orage éclate !
Comme nous l'avons déjà fait d'autres fois, nous décidons de contourner le massif. Les derniers clients de l'auberge nous descendent en voiture jusqu'à Muhotathal pendant que la pluie tombe toujours. Au village, pas de camping mais nous trouvons un gite.

Nous n'avons pas la carte du secteur mais trouvons une carte touristique qui nous donne quelques indications. Nous partons vers le Pragelpass dans une ambiance écossaise...
Après une pause repas sous un abri et une autre au bar du col, le temps est plus dégagé jusqu'au Lac Klöntal. Nous essayons de déchiffrer un panneau de règlementation sur le camping autours du lac mais on ne comprend pas tout... On s'arrête dans la forêt sur une petite plage. Très bel endroit avec une chute d'eau à côté.
On a juste le temps de monter la tente avant une nouvelle averse d'une heure !

Nous terminons le petit déjeuner et voyons arriver un type en bateau : camping interdit, oui mais on ne campe pas on bivouaque ! Bref, dialogue de sourds....
On s'en fiche on est sur le départ. En fait, c'est le week-end et quelques jeunes ont l'habitude d'enfreindre le règlement. Au bout du lac, on trouve des panneaux un peu plus explicites mais c'est toujours "camping interdit" et non bivouac !
La journée se déroule plus ou moins sous le crachin mais en suivant des sentiers toujours bien marqué. On s'arrête près d'un torrent avant Linthal et le soleil apparait enfin.

A Linthal, on trouve une épicerie bien achalandée. Puis c'est toujours le crachin, normalement c'est le dernier jour de mauvais temps...
Nous avons retrouvé le tracé de la via alpina. Montée dans la forêt puis les pâturages. La pluie est de plus en plus intense et le terrain de plus en plus raide et glissant. Les moutons ont saccagé le sentier et il ne faut pas se louper ! On s'interroge sur la suite, que va t-on trouver après le col ? c'est une zone militaire règlementée et ça semble humide.
Heureusement, juste avant le col, on arrive à une cabane de berger ouverte. La chance ! On y élit domicile et on peut faire sécher les affaires. Il y a un torrent proche, super !

Enfin, le beau temps est de retour comme prévu !
Nous montons au Richetlipass. En effet, la cuvette en bas est une tourbière et nous aurions eu du mal à planter la tente. Il y a encore pas mal de reste de neige qui barre le sentier.
Nous arrivons à Elm en début d'après-midi. Il y a une petite épicerie et un magasin de sport où on trouve enfin du gaz.
Nous prenons la direction du prochain col et trouvons un coin près de la piste.

Montée longue mais tranquille sur la piste jusqu'à la dernière ferme d'alpage puis sentier jusqu'au Foopass. Descente dans les pâturages puis remontée vers la vallée d'Otalerbach.
On stoppe dans les pâturages près du torrent. C'est le plus beau bivouac pour le moment. Surtout parce que nous sommes pas à proximité d'une ferme ou d'une piste, pour une fois !

Nous terminons la montée jusqu'au Muhotatalsatel puis à l'Heubutzlipass. on est aux alentours de 2500 m et c'est bien agréable d'être en haute montagne sans personne.
La vue est surprenante sur l'énorme massif du Pic Sardona. Ensuite, c'est une succession de pâturages et un dernier col, Heidelpass, avec une descente raide dans des débris d'avalanche.
En face de nous, la vallée où nous souhaitons bivouaquer nous parait bien raide et sans coin plat. Nous descendons par une vallée détruite par la montée des eaux en 2016. Un pont népalais a été reconstruit.
A Weisstannen, on trouve un sentier puis on s'installe dans un pré à côté d'un abreuvoir.

Le plus dur nous attend : la traversée de l'énorme vallée de Sargans. Nous sommes au confluent de la Suisse, l'Autriche et du Lichenstein.
A Mels, nous prenons le train avec quelques étapes où il y a un monde fou car nous sommes sur un lieu de passage et de changements de gares. A Grüsch, il fait 32°.... donc nous décidons de prendre un mini-bus qui mène au téléphérique d'alpage. Lequel nous laisse à 1700 m. Là, c'est le nirvana : personne et un petit vent frais !
Nous continuons notre parcours à l'aide de pancartes toujours bien précises.
Bivouac idéal dans une petite clairière au bord du torrent.

Le ciel ne nous laisse rien présager de bon... Nous avançons d'un bon pas vers la crête frontière, poursuivis par les nuages noirs. Arrivés au 1er col, il pleut fort et nous trouvons abri sous le auvent d'une ferme d'alpage. Entre les deux cols suivants, le terrain est très pentu et boueux, il faut être prudent.
L'arrivée en Autriche se fait sous une pluie battante avec un vent de fou ! Nous descendons sur un sentier glaiseux, abandonnant la montée vers le prochain col. Nous trouvons abri dans une étable d'alpage en attendant la fin de la pluie. Enfin, le soleil revient et nous entamons la descente vers la prochaine vallée. Nous arrivons tard trouvons une place au camping de Schruns, non sans mal car il y a une compétition de VTT.

Nous sommes dimanche et trouvons juste un peu de ravitaillement à la boutique d'une station essence. Nous remontons la vallée de Silbertal et arrivons au terminus de la route. Là aussi, la piste est interdite à la circulation et il y a des familles qui se rendent à la cascade, point d'attraction.
Ensuite, plus personne.  Nous fouinons un peu en contrebas de la piste pour trouver un joli coin au bord du torrent. Feu de camp et ambiance trappeurs dans la forêt de mélèzes.

Après un dernier bout de piste, nous bifurquons à gauche vers la vallée de Gaflunabach. Elle est très sauvage et sans troupeaux. Le sentier nous mène au refuge Reütlinger, tenu par le Club alpin Allemand mais fermé. C'est un endroit très minéral qui donne accès à quelques sommets aux alentours de 2800 m d'altitude.
Après la pause de midi, nous prenons un sentier en balcon jusqu'au col. Nous quittons la région du Voralberg pour descendre vers le Tyrol dans la vallée de Pflunbach.
Nous rejoignons le refuge Konstanzer puis descendons la vallée de Rosanna à la recherche d'un coin où se poser. Comme d'habitude, nous ne le trouverons qu'en bas, à la fin de la piste mais le coin est tranquille.

En deux heures, nous terminons la descente par des petits sentiers jusqu'à St Anton am Arlberg. C'est une station huppée. Nous trouvons du ravitaillement et des cartes pour la suite. Comme nous le savions, nous ne pourrons pas suivre la voie de l'Aigle car avec beaucoup d'échelles et de passage alpin. Nous trouvons d'autres sentiers aussi intéressants pour atteindre Imst où nous pensons terminer.
Nous descendons la vallée jusqu'à Pettneu où on trouve un charmant camping.

Nous prenons le sentier jusqu'au village de Schnann. Puis, ce sont des installations métalliques pour passer dans les gorges très étroites. Cela nous mène sur un sentier raide dans la forêt jusqu'à Fritzhütte, charmant refuge.
Ensuite, c'est toujours aussi raide dans des pâturages abandonnés et la vue est spectaculaire sur la vallée. On arrive à Ansbacher Hütte, sur un promontoire.
Ensuite, c'est très minéral jusqu'au Flarschjoch à 2500 m (col). Les sommets alentours sont magnifiques. Nous trouvons un coin plus bas près du torrent et montons la tente avant de se prendre l'orage.

Nous continuons la descente de la vallée d'Alpeschonbach où, bizarrement, il reste de gros névés (restes d'avalanches) en basse altitude. Le temps est toujours couvert donc on a moins chaud. Après Madau, le sentier suit le torrent et la vallée est très encaissée. Nous rejoignons une petite vallée qui arrive d'Allemagne.A Bach, on peut trouver du ravitaillement. Après Häselgher, on s'installe dans un petit camping au bord de la Lech, vraiment très sympa et calme là aussi.

Nous traversons la Lech pour emprunter divers sentiers peu marqués en rive droite de la vallée du Gstreinbach. Quand nous sortons de la forêt, après une grande prairie d'alluvions, le torrent a creusé des gorges immenses où il s'engouffre. 
Nous traversons la route pour entrer dans la vallée du Plötzigbach. Une pancarte nous dissuadent de bivouaquer près des troupeaux qui sont plus hauts. Donc on s'arrête avant la barrière et on trouve même une source captée.

Nous montons jusqu'au refuge d'Anhalter, situé sous le gros massif de l'Heiterwand.
Ensuite, il faut passer deux cols : Kromsattel et Hinterbergjoch. La descente est longue jusqu'à la piste puis on contourne l'Heiterwand en suivant plusieurs vallées. On a du mal à trouve un coin plat éloigné des vaches. On s'installe au milieu des taillis pour se faire des barrières et ne pas être dérangés. On trouve une source captée juste avant

Nous continuons la montée de la petite vallée du Tegesbach, c'est plutôt désert et les chamois ne sont pas dérangés. AU col, le Refuge Heiterwand est fermé et il n'y a pas d'eau. Le sentier est tout en éboulis et assez pénible jusqu'à rejoindre la forêt. Ensuite, on trouve des sentiers et pistes très reposants jusqu'à Tarrenz où, hélas, on retrouve la civilisation bruyante ! Une petite route nous mène à Imst où on trouve un camping.
Le lendemain, on se rend à pied à la gare d'Imst Pitztal.

Acte 5 :
Après une journée de train depuis la Charente-Maritime, nous avons fait une pause au camping de Buchs la veille.
Le matin, nous continuons la traversée en train pour retrouver Imst. De la gare, nous prenons le bus qui nous mène au AhntennJoch à presque 1900 m, c'est toujours ça de gagné ! C'est là que nous avons décidé de repartir, en début d'après-midi. Nous repassons sur une petite partie déjà faite en 2018 mais c'était plus pratique pour nous de repartir de ce col.
Nous passons plusieurs cols sans voir personne. La dernière descente se fait sous l'orage et nous arrivons trempé sur la piste.
Il y a des clôtures partout et nous nous installons pour la nuit dans un petit coin près du torrent, avec l'accord des fermiers.

Réveil en fanfare par les vaches car le pré où nous sommes leur sert de cour de récré après la traite du matin ! Il pleuviote toujours et nous prenons la jolie piste qui louvoie dans la forêt. Nous la quittons pour un sentier suspendu. On voit qu'il a été créé pour rejoindre le vallon du torrent d'Hainbach où on trouve aussi un sentier longeant le cours d'eau. Cela nous mène dans des pâturages déserts. Décidément, on ne croise pas grand monde ici ! Au col, la vue s'élargit sur la vallée où nous allons descendre. Pause pique-nique près du refuge où nous prendrons un café. Descente raide jusqu'au camping de Fernsteinsee.
Nous échappons de justesse à une énorme averse qui dure.... et montons la tente dans l'humidité.
Hélas pour nous, les commerces ferment très tôt et nous comptons sur le lendemain pour trouver un peu de ravitaillement.

Toujours aucun commerce ouvert en ce dimanche et nous repartons sans pain, on se débrouillera avec ce qu'il nous reste.
AU départ, il faut suivre une ancienne voie romaine très jolie, en balcon au-dessus de la vallée. Puis ce sont des pistes qui nous mènent sur un sentier VTT étroit. Malheureusement pour nous, c'est le week-end et la station au-dessus déverse des vététistes sur cette descente très abrupte ! Il faut donc cohabiter ! Enfin, nous arrivons au niveau de la station où nous pouvons trouver un endroit tranquille pour manger nos maigres provisions. Puis, descente sur les pistes jusqu'au village de Lermoos. Nous traversons la vallée à la recherche d'un coin de bivouac mais c'est bien compliqué car pas d'endroits où on peut s'installer. A Ehrwald, nous repérons le petit supermarché qui ouvre à 7 H 30 le lendemain. Enfin, nous trouvons un coin relativement tranquille au bord du torrent.

Après un bon ravitaillement au supermarché, montée vers la station d'Ehrwalderalm où on rencontre du monde monté en téléphérique ou VTT électrique.
La journée se passe sur les pistes caillouteuses avec alternance de pâturages et de forêts.
Nous stoppons au bord d'un sentier peu fréquenté au bord du torrent de Leutasch.

Nous repartons sous un temps humide après l'orage de la nuit. Nous traversons les différents hameaux de Leutasch en suivant la voie verte. Nouveau ravitaillement au supermarché avant de prendre la piste qui monte dans la forêt. Elle s'arrête au col pour laisser place à un sentier très raide au-dessus du torrent, chute interdite !
Pause gouter à la boulangerie de Scharnitz. On a bien vu qu'il y avait un bureau du Parc naturel, mais comme il était en travaux, on n'y est pas rentré. Nous continuons donc notre montée dans la forêt à la recherche d'un coin de bivouac... mais nous tombons sur une pancarte avec plein d'interdiction dont le bivouac ! car nous somme entrés dans un Parc naturel. Sans savoir où en sont les limites et combien de jours ça va durer ! Nous avons des copies de carte Open topo map et rien ne figure à ce sujet...
Donc arrivés près d'un endroit propice au bord du torrent, nous prenons le soin de nous cacher de la piste... Mais, où que nous sommes, nous avons toujours nos habitudes de propreté et ne laissons aucune trace de notre passage.

La journée se passe encore sur les pistes car nous avons quitté la voie de l'Aigle qui descendait vers Innsbruck. Nous préférons couper en ligne droite pour la retrouver plus loin.
A midi, nous arrivons au refuge du Karwendel où un vent glacial nous accueille, d'où le repas au chaud pour se réconforter...
On repart revigoré sur des chemins pour randonneurs, les pistes étant réservées au VTT. Au croisement d'Ahomboden, on se ravitaille en eau à la fontaine car de nombreux cours d'eau sont à sec. En effet, plus loin le large lit du torrent est à sec. Nous trouvons un beau coin de bivouac à l'écart du sentier.

Le ciel s'éclaircit et nous aurons une belle journée pour cette traversée des plus beaux endroits du Karwendel. Nous longeons une immense barrière de sommets culminant à plus de 2 600 m.
Nouvelle pause de midi à Engalm où il y a beaucoup de monde. Nous fuyons rapidement la foule dès qu'on reprend le sentier vers le prochain col. Abreuvoirs à plusieurs endroits mais pas de coins plats ! Nous montons jusqu'au col de Lamsen avec le ciel qui devient noir derrière nous. On sent qu'il ne faut pas trainer et décidons de pousser jusqu'au refuge (complet). Enfin, on trouve un minuscule petit coin pour installer la tente en contrebas de la chapelle. Nous pourrons même nous servir en eau et faire un peu de toilette au refuge dans l'indifférence générale !

Après le gros orage du soir, découvrons notre environnement sous le soleil. Le reste de la matinée sera consacrée à la descente vers Pertisau sur des sentiers, pistes et petites routes.
Nous prenons ensuite un bus pour contourner le lac jusqu'à Maurach où on trouve de quoi se ravitailler + un camping.

Après une journée Off à cause du mauvais temps, nous prenons le téléphérique jusqu'à la station de Rofan. Il pleuviote encore et le sentier est très glissant. Au pied du Rofanspitze, nous devons prendre une descente classée "noire". Le sentier est raide et boueux, une glissade nous mènerait 100 m plus bas... Nous décidons de faire demi-tour pour tenter un sentier noté en pointillé sur la carte. Il nous faut passer la muraille rocheuse pour continuer notre chemin. Nous trouvons quelques traces et un vieux balisage mais au moins, si on tombe, on ne glisse pas trop loin ! Après quelques acrobaties, nous voici dans les pâturages pour manger, toujours sous le crachin. Plus loin, on retrouve le tracé de la voie de l'Aigle.
Après le lac de Zireiner, on attaque la descente bien raide. On peut s'arrêter près d'une ancienne ferme d'alpage avec le torrent à proximité. Coin vraiment très sympa.

Nous passons la matinée sur les pistes et à travers les pâturages en quittant la voie de l'aigle parfois pour éviter de descendre vers les villages. A Aschau, nous sommes sur des petites routes jusqu'à Pinegg. La, il faut trouver un coin pour s'arrêter car le sentier reprend dans les bois sur du terrain pentu et pour longtemps.
Au bord du torrent, il y a de belles plages de galets et il est interdit de bivouaquer. Nous traversons le cours d'eau pour trouver un coin d'herbe : parfait ! Sauf que les vaches nous rendront visite car c'est leur lieu de passage pour aller boire...

La matinée commence rudement avec une grosse montée dans la forêt humide puis à travers les hameaux d'alpage. Pause de midi avant les crêtes.
Ensuite, c'est une succession de montées/descentes sur les différents sommets de la crête.
La descente vers les pâturages est assez sportive, sur du terrain très pentu avec main courante.
Nous trouvons un abreuvoir sur une petite plateforme au-dessus de la vallée de l'Inn, très calme.

Encore une journée dans les pâturages puis sur les crêtes avec des vues magnifiques sur la vallée de l'Inn.
Pause café à Buchackeralm où nous demandons aussi des sandwiches pour midi car plus rien à manger (pas facile de se faire comprendre car les personnes plus âgées ne parlent pas anglais...).
Ensuite, ce sera encore une succession de sommets et de crêtes interminable sous la chaleur, avec quelques passages où on met les mains. Nous arrivons sur les pâturages d'Holenstein. Les propriétaires de l'auberge sont charmants. Ils nous indiquent une parcelle sans troupeaux pour s'installer. Nous mangeons chez eux le soir et prendrons aussi le petit-déjeuner car nous sommes vraiment à sec !

Après un petit déjeuner gargantuesque et fait maison, nous quittons ce beau havre de paix pour descendre dans la vallée de l'Inn qu'il faut traverser sous la chaleur.
Nous rejoignons la garde d'Hunterlangkampfen pour une petit trajet en train (prévu dans la voie de l'aigle) jusqu'à Kufstein. Ravitaillement au supermarché avant de prendre le télésiège qui nous sauvera de la chaleur. A Bretenjochalm, nous reprenons notre marche pour tomber sur de nouvelles pancartes d'interdiction : nous entrons dans le parc du Kaiserberg ! Après renseignements auprès d'une auberge, on sait déjà qu'il va falloir redescendre de l'autre côté ! En effet, aucun coin de bivouac discret et surtout pas d'eau dans les torrents.
Nous passons donc le col d'Hochegg et descendons jusqu'au lac Hintersteiner. Là, nous trouvons un petit cours d'eau et un coin discret dans la forêt. La journée aura été très longue !

Il nous faut donc remonter tout ce qu'on a descendu la veille pour retrouver notre chemin ! En sachant en plus que des orages et un temps perturbé sont annoncés pour la suite.
Après Steinerjochalm, le sentier en balcon n'en finit pas de louvoyer au grès des vallons.
La journée se termine par une longue piste jusqu'au refuge Gruttenhutte où nous trouvons de la place. L'organisation est très stricte, il faut avoir un sac à viande qu'on passe au micro-onde pour tuer les éventuelles bebêtes transportées ! Comme nous n'avons que nos duvets, on se fait engueuler... et quand on commence à raconter qu'on a bivouaqué les nuits avant, on nous fait les gros yeux ! Aïe !
Bon, c'est cher mais on mange bien et il y a même des douches si on accepte de payer 1€ les 20 secondes

L'orage a sévi et la pluie est tombée toute la nuit. La suite du sentier est dans le brouillard, découragés par le crachin, nous décidons de descendre dans la vallée pour trouver un peu de douceur. En effet, c'est plus sec en bas et les chemins sont agréables. Nous arrivons près de Going et trouvons un bus pour la gare de Sankt Johann in Tirol, notre terminus. Le train va nous mener un Munick pour la soirée et nous continuerons le lendemain par Stutgart, Manheim, Strasbourg, Paris.....