Vikings à la rame : grands fjords norvégiens en kayak de mer
75 days
1678km
+8024m
/ -8004m


Vikings à la rame est un projet de voyage en itinérance en kayak de mer qui consistait à parcourir les grands fjords norvégiens, entre le Sognefjorden et Alesund.
Nous avons pagayé sur 1600 km en l'espace de 75 jours.
Toutes les infos sur notre blog : https://vikingsalarame.wordpress.com/2019/05/21/norvege/
Et la vidéo du voyage : https://www.youtube.com/watch?v=fKA0SSNfWrw
Nous avons pagayé sur 1600 km en l'espace de 75 jours.
Toutes les infos sur notre blog : https://vikingsalarame.wordpress.com/2019/05/21/norvege/
Et la vidéo du voyage : https://www.youtube.com/watch?v=fKA0SSNfWrw
Activité :
sea kayaking
tekking/hiking
Statut :
done
Distance :
1678km
DATE :
7/13/19
Durée :
75 days
Dénivelées :
+8024m
/ -8004m
Alti min/max :
0m/1805m
Vikings à la rame : grands fjords norvégiens en kayak de mer
Les étapes :
1
21.6km
updated : 07 Nov 2019
On se jette à l’eau ! Ça y est, nous effectuons nos premiers coups de rame en Norvège ! Il fait beau et le vent souffle un peu tout au long de la journée avec de bonnes rafales de temps à autre. Nous dénichons un emplacement de bivouac surélevé avec vue sur le fjord ensoleillé, superbe !
2
19.4km
+14m /
-11m
updated : 07 Nov 2019
Nous débutons notre journée sous un ciel bas. Le soleil apparaîtra petit à petit. Nous entrons dans l’Aurlandsfjorden accompagnés d’un phoque puis de dauphins ! La beauté du fjord nous laisse sans voix. Ce n’est sans compter sur une petite plage de sable qui nous tend les bras pour la pause du midi ! Nous finissons tranquillement la journée jusqu’à l’entrée du Nærøyfjorden où nous passons la nuit, réveillés le lendemain par un cargo… (un bivouac tout confort, avec son feu, son linge, sa douche froide, sa zone de pêche et la tente).
3
29.4km
+33m /
-37m
updated : 07 Nov 2019
C’est sous le soleil, au matin, que nous entrons dans le fjord classé au patrimoine mondial de l’UNESCO avec pour but d’aller jusqu’au bout pour visiter Gudvanger, la ville Viking ! Assez rapidement nous croisons un groupe de kayakistes. Tout contents de ne pas être seuls sur ce type d’embarcation, nous les saluons joyeusement de « Hej » qui ne trouvent pas de réponse… Nous comprendrons plus tard que c’est le fjord par excellence pour faire du kayak… Ce fjord est long, étroit, coincé entre les montagnes, large de quelques centaines de mètres seulement pour environ 20 km de long. Après avoir pu admirer les nombreuses cascades, les montagnes abruptes et les petits villages, nous arrivons au bout du fjord. Nous posons pied sur la terre viking et faisons un tour dans le village. On a même vu des drakkars (des vrais) ! Nous faisons ensuite demi-tour jusqu’au milieu du fjord où nous posons notre camp pour la nuit. Avec des dauphins pour le spectacle !
4
23.7km
+11m /
-12m
updated : 07 Nov 2019
Après une superbe nuit et un réveil paradisiaque dans le Næroyfjorden, nous nous préparons pour une bonne journée de kayak dans des conditions parfaites. Des dauphins passent près du camp juste avant la mise à l’eau. Arrivés au cap qui sépare le Næroyfjorden et l’Aurlandsfjorden, nous croisons un phoque et nous doublons un troupeau en paddle. Nous mangeons sur la rive peu après Undredal, où une loutre curieuse vient nous observer quelques instants. Nous arrivons au bivouac à quelques kilomètres de Flåm, à l’embouchure d’une petite rivière. C’est donc douche et lavage de vêtements, et une petite fjordbaignade pour Florine.
5
27km
updated : 07 Nov 2019
Au réveil, nous mangeons puis nous paquetons pour partir a Flåm, où un ravitaillement est prévu. Un grand paquebot MSC croisière y est à quai. Une fois les pleins de nourriture et d’eau faits, nous repartons en longeant la rive droite du fjord. Nous passons la petite ville d’Aurlands et nous remontons jusqu’au niveau de la jonction avec le Naeroyfjorden. Le vent se lève de face et forcit. Sur la rive, une maman phoque et son petit nous observent. Quelques kilomètres plus loin, nous arrivons au lieu de bivouac. C’est une ferme à l’abandon, fantôme. On profite des espaces plats et surélevés des anciens vergers pour installer le camp. La remontée des kayaks de la rive à l’emplacement du bivouac est périlleuse et assez fatigante. Pour s’en remettre, on allume un feu et on cuisine un maxi-risotto. La sortie du MSC croisière nous offrira même un dîner-spectacle !
6
34.7km
+3m /
updated : 07 Nov 2019
Départ sous le soleil du bivouac pour quitter l’Aurlandsfjorden. L’eau est particulièrement plate aujourd’hui et nous croisons très peu de bateaux. Pause déjeuner dans un autre hameau fantôme, peu après Finnøgren. Le Sognefjorden est vraiment gigantesque et majestueux. Une fois encore, des dauphins et des phoques croisent notre route. Après 35 km de navigation, nous nous posons à 3 km de Laerdal pour dormir.
7
4.3km
-1m
updated : 07 Nov 2019
Aujourd’hui, c’est repos ! Nous nous réveillons sous une petite pluie. Nous paquetons et nous faisons les 3 km pour arriver a Laerdal. Le matin, c’est courses et visite du centre-ville historique de Laerdal.
8
7.8km
+755m /
-755m
updated : 05 Nov 2019
L’après-midi, nous partons marcher dans les montagnes, de Laerdal a Lusahus, ce qui fera tout de même 700 m D+. Ce soir, nous dormons au camping, fajitas et jus d’orange à volonté (pour nous, c’est la fête, le Luxe, avec un grand L !).
9
13.8km
+8m /
-8m
updated : 07 Nov 2019
Après une bonne nuit de sommeil au camping, nous nous remettons à l’eau pour sortir du Lærdalsfjorden et nous diriger vers le Lustrafjorden. La première partie se fait en douceur (on a vu un phoque). Une fois le cap du fjord franchi, un vent de face nous cueille. Nous patientons quelques instants pour laisser passer la navette maritime (qui ressemble au Taj Mahal) et nous avançons face au vent. Dans ces conditions, nous ne prenons pas le risque de traverser le bras de Aurlandsfjorden qui nous permettrait d’accéder au Lustrafjorden. Nous sommes donc en quête de notre emplacement de bivouac que nous trouvons sous des pins. Au programme de l’après-midi : repas, séchage des affaires encore mouillées de la lessive de la veille, montage de la tente, installation d’un nouveau fil de pêche et lecture. Le vent souffle de temps à autre et il se met à pleuvoir.
10
27.5km
+21m /
-15m
updated : 07 Nov 2019
Départ pluvieux, départ heureux ! Nous avons traversé le Ardalsfjorden pour entrer dans le Lustrafjorden. Il n’y avait personne sur l’eau, pas de vent, nous avons pris un grand couloir d’éboulis face à nous comme cap, en estimant sa distance à 3 km de nous. Nous nous sommes enfoncés dans le Lustrafjorden, sans pause déjeuner, poursuivis par un rideau de pluie. Ce dernier nous doublera juste après que nous ayons croisé quelques phoques qui chassaient. Nous nous sommes arrêtés au niveau de deux cabanons dont un était abandonné. Nous avons mangé puis monté le camp. Alors que commençait une partie de pêche, une nouvelle averse vint y mettre fin. Nous nous sommes donc installés dans la tente. Après un bon repas à l’abris et l’averse passée, nous regardons le vent du soir qui s’engouffre dans le fjord. Les bourrasques les plus fortes sont au centre. Le clapotis des vagues est annonciateur d’une nouvelle déferlante. En général, celles-ci remuent toute une ligne droite du fjord et s’estompent d’un coup au niveau d’un cap qui amorce un tournant. Lorsque le vent s’établit de la sorte, les risées inspectent les recoins et les vagues prennent rapidement du creux. Mieux vaut éviter ces conditions en kayak…
11
23.3km
+20m /
-19m
updated : 07 Nov 2019
Après avoir descendu les kayaks sur la petite plage découverte à marée basse, nous les chargeons : le couchage, les affaires mouillées et les condiments salés dans le kayak de Jean et les vêtements, notre matériel électronique, notre cuisine intégrée et le reste de la nourriture dans le kayak de Florine. Peu de temps après notre départ, nous pouvons admirer la magnifique cascade de Feigefossen et sa chute d’eau de 218 m. On a croisé quelques phoques au passage. Tout au long de la journée nous passons devant une multitude de cascades. Au bout du fjord, la petite ville de Skjolden est charmante, entourée de ses falaises et de nombreuses cascades. Nous faisons alors demi-tour pour gagner la rive où se trouve Luster. 6 km avant la ville, nous installons le camp. Goûter puis pêche pour Jean, jusqu’à ce qu’il perde son leurre. Nous avons démarré un petit feu juste avant que la pluie ne vienne. Nous avons ensuite fait cuire nos lentilles et notre thé sous la pluie. De retour dans la tente, repos, lecture et opération séchage des vêtements.
12
22.8km
+5m /
-9m
updated : 07 Nov 2019
Les préparatifs du matin se font lentement, il est prévu de s’arrêter 6 km plus loin pour déjeuner. Nous séchons intégralement la tente avec notre petite serviette microfibre. On replie tout et on petit-déjeune. Les 6 km se passent bien et nous nous arrêtons à Luster faire des emplettes à la meilleure boulangerie de Norvège ! Viennoiseries à la cannelle, aux fruits secs et aux pommes, un vrai régal ! Le temps est toujours très nuageux et le fjord est plat. Ce sont des conditions idéales pour le kayak. Nous nous arrêtons ensuite à la cabane Eikjabu, l’endroit est idyllique. Deux kayakistes norvégiens arrivent pour camper ici également. Un peu plus tard, deux français passent sur un kayak bi-place. En les entendant, nous les interpellons (contact social, nous voilà !). Ils sont en vacances et cherchent à observer des phoques. Ils nous demandent pourquoi leur kayak tournent systématiquement à gauche, nous leur expliquons alors qu’il faut utiliser le gouvernail. Ils repartent ensuite chercher les phoques qui par ailleurs nagent devant notre camp ! Une bande de dauphins est également passée devant nous au loin lors du repas.
13
21.7km
+27m /
-25m
updated : 07 Nov 2019
04h00 : les mouettes braillent à tue-tête pendant environ 15 min puis s’arrêtent
06h00 : le passage d’un bateau de croisière devant notre camp fait de telles vagues que nous sommes de nouveau réveillés
07h30 : réveil officiel
09h15 : après avoir laissé sécher la tente, mise à l’eau sous le soleil
09h45 : une dizaine de phoques se met à l’eau devant nous
10h30 : passage devant Solvorn, petite ville ayant son charme
11h15 : dauphins à babord !
11h45 : pause déjeuner
12h15 : fin de la pause, un petit vent vient de se lever et nous voulons avancer avant qu’il ne forcisse
12h30 : vent nul
13h30 : dauphins au large
13h45 : phoques à tribord !
14h30 : installation du camp
15h00 : montée dans la forêt très moussue pour voir le fjord d’un peu plus haut : vue splendide !
15h30 : on redescend
15h40 : on remonte, avec l’appareil photos cette fois !
16h00 : goûter avec vue sur le fjord
16h30 : lavage des kayaks
17h00 : re-goûter (le kayak, ça creuse…)
17h45 : ramassage du bois pour le feu
18h05 : le feu est allumé !
18h15 : bateau de croisière en vue !
18h45 : le ba...
06h00 : le passage d’un bateau de croisière devant notre camp fait de telles vagues que nous sommes de nouveau réveillés
07h30 : réveil officiel
09h15 : après avoir laissé sécher la tente, mise à l’eau sous le soleil
09h45 : une dizaine de phoques se met à l’eau devant nous
10h30 : passage devant Solvorn, petite ville ayant son charme
11h15 : dauphins à babord !
11h45 : pause déjeuner
12h15 : fin de la pause, un petit vent vient de se lever et nous voulons avancer avant qu’il ne forcisse
12h30 : vent nul
13h30 : dauphins au large
13h45 : phoques à tribord !
14h30 : installation du camp
15h00 : montée dans la forêt très moussue pour voir le fjord d’un peu plus haut : vue splendide !
15h30 : on redescend
15h40 : on remonte, avec l’appareil photos cette fois !
16h00 : goûter avec vue sur le fjord
16h30 : lavage des kayaks
17h00 : re-goûter (le kayak, ça creuse…)
17h45 : ramassage du bois pour le feu
18h05 : le feu est allumé !
18h15 : bateau de croisière en vue !
18h45 : le ba...
14
18.7km
+78m /
-65m
updated : 07 Nov 2019
Après une bonne nuit au calme (pas de bruits de vagues, de cascades, de mouettes ni de gros bateaux), nous nous réveillons grâce au soleil qui chauffe la tente. Nous rangeons les affaires et préparons les kayaks pour les mettre à l’eau. A marée basse, et pour ne pas trop abîmer les kayaks, l’opération consiste à placer de grands bouts de bois flottés entre les pierres de la berge pour faire glisser les kayaks dessus, jusqu’à l’eau. Les algues et les rochers découverts étant très glissants et les kayaks lourdement chargés, la mise à l’eau et l’embarquement sont assez délicats.
Une fois partis, nous passons le cap qui nous sépare du quai de Mannheller où une navette est amarrée toutes les 30 minutes pendant 15 minutes. Nous nous approchons au plus près et laissons la navette repartir avant de passer au plus vite devant le quai d’embarquement qui nous parait immense du haut de nos kayaks. Nous faisons à présent cap à l’Ouest. Nous passons tout proche d’un phoque et de son petit. Un peu plus loin, nous croisons six kayakistes venus d’Oslo pour parcourir le Sognefjorden de la mer jusqu’à Skjoden. Ce sont les premières personnes que nous croisons à faire le même type de voyage que nous, en un peu plus court. Nous arrivons ensuite à Amla où nous faisons le plein d’eau au camping. Nous poursuivons notre route jusqu’à une pente herbeuse où nous mangeons. Nous testerons notamment l’association riz avec du maquereau à la tomate en tube (un truc bien Scandi...
Une fois partis, nous passons le cap qui nous sépare du quai de Mannheller où une navette est amarrée toutes les 30 minutes pendant 15 minutes. Nous nous approchons au plus près et laissons la navette repartir avant de passer au plus vite devant le quai d’embarquement qui nous parait immense du haut de nos kayaks. Nous faisons à présent cap à l’Ouest. Nous passons tout proche d’un phoque et de son petit. Un peu plus loin, nous croisons six kayakistes venus d’Oslo pour parcourir le Sognefjorden de la mer jusqu’à Skjoden. Ce sont les premières personnes que nous croisons à faire le même type de voyage que nous, en un peu plus court. Nous arrivons ensuite à Amla où nous faisons le plein d’eau au camping. Nous poursuivons notre route jusqu’à une pente herbeuse où nous mangeons. Nous testerons notamment l’association riz avec du maquereau à la tomate en tube (un truc bien Scandi...
15
21.1km
-11m
updated : 07 Nov 2019
Le vent et le camp se lèvent. Comme le vent n’avait pas était annoncé, nous vérifions rapidement la météo. Pas de surprise en perspective, nous partons. Comme à notre habitude, nous croisons phoques et marsouins sur notre chemin. Ce chemin étant long, nous avons toujours avec nous des PomPotes pour grignoter. Au dos de celles-ci se trouvent des blagues ou des énigmes. La PomPote de Florine comportait la blague suivante : « – Tom, où est l’Australie ? – Demande à maman, c’est elle qui range tout ! ». Ça se passe de commentaire. Derrière la PomPote de Jean se trouvait une énigme qui fut soumise à Florine. « Mon premier est entre R et T, mon second est un gros bateau, mon tout est un animal très lent. » Vous avez la réponse ? Et bien gardez la pour vous, Florine cherche encore… 《Bon ça commence par un « S », par contre le gros bateau ? Un ferry ? Un bateau de croisière ? Un paquebot ? Un porte-container ? Une péniche ? Un pétrolier ? Non je ne vois pas là. Puis un animal très lent : la tortue, le koala, le paresseux, l’éléphant, mais aucun ne commence par un S…》Après ces instants de grandes réflexions, pause manger, mais les petits pois ne sont pas bien cuits, ce qui écourte le repas (il s’avérera par la suite que ces petits pois vendus dans un carton seraient plutôt des pois chiche…). Nous arrivons au lieu de bivouac en milieu d’après-midi, qui comporte une petite plage pour laisser les kayaks et un promontoire rocheux pour passer une bonne nuit à la belle étoile. E...
16
43.1km
+39m /
-26m
updated : 12 Nov 2019
Après une bonne nuit à la belle étoile (même si on ne les voit pas trop à cause de la luminosité), nous quittons notre camp avec pour objectif un ravitaillement dans 5 km environ. Peu après avoir vu un phoque, nous arrivons à Hermansverk où Jean fait les courses pendant que Florine s’arrange pour remplir les vaches à eau à la station service. Jean ramène les courses avec en plus une viennoiserie à la cannelle pour 10h ! Nous reprenons notre route en observant la rive d’en face, où nous sommes passés il y a quinze jours. Peu après la pause déjeuner, nous arrivons au port d’Hella où nombre de navettes font des va et vient. Une navette est à quai et ses radars ne tournant pas et la barrière étant ouverte, nous pensons avoir le champ libre. Nous commençons à la contourner mais le capitaine crie et nous fait signe de reculer rapidement. Quelques secondes plus tard, il démarre et quitte son quai. Une fois le quai vidé, nous passons plus sereinement. Nous entrons alors progressivement dans le Fjærlandsfjorden accompagnés de dauphins à moins de 10 m. Nous avions prévu de nous arrêter au début du fjord mais les emplacements de bivouac se font rares. Ayant prévu une journée de marche après-demain au fond du fjord, nous décidons de pagayer autant que possible pour avancer la journée de repos à demain. C’est donc à 18h, sous un soleil de plomb, que nous trouvons notre emplacement pour la nuit, après environ 38 km. Bien fatigués, nous admirons la vue sur les glaciers, mangeons...
17
5.8km
-26m
updated : 07 Nov 2019
Le réveil est dur pour certain, plus facile pour certaine. Nous partons du bivouac et nous parcourons les 10 km restants pour arriver au fond du fjord. Nous nous arrêtons sur une berge en rive droite et nous passons les kayaks par-dessus un parapet de presque 2 m puis nous mettons les chariottes. Ces efforts font oublier la fraîcheur du matin, nous avons chaud désormais. Nous tirons les kayaks sur 1 km avant de les mettre à côté d’une petite grange.
18
6km
+189m /
-186m
updated : 06 Nov 2019
L’après-midi, nous marchons jusqu’à un point de vue au-dessus du fjord. Les 200 m de dénivelé se font sentir à cause de la chaleur, étouffante. Heureusement, des framboises en pagaille nous attendaient tout au long du chemin. Nous allons ensuite au camping pour y passer la nuit, demain une marche plus longue nous attend !
19
17.2km
+1026m /
-1026m
updated : 06 Nov 2019
Réveil à 06h00 ce matin pour monter à Flatbreenhytta (1000 m D+ avec 6 km d’approche) à la fraîche. A 06h20, nous quittons le camping et commençons la montée pure à 07h30. Nous marchons à un bon rythme malgré les quinze jours passés assis dans nos kayaks. A 09h00, après 900 m de dénivelé, la vue sur le glacier s’offre à nous : magique ! Nous parcourons l’arrête d’une moraine puis atteignons le refuge où nous rencontrons des alpinistes qui ont dormi sur place. Nous admirons encore quelques instants la couleur bleue du glacier en savourant un morceau de pain noir. Nous prenons ensuite le chemin de descente et nous arrivons à la route 1h15 plus tard. Au cours de la descente, nous avons croisé plusieurs personnes aperçues au camping la veille, ils sont partis pour marcher pendant les heures chaudes. Il nous restent maintenant à rejoindre le camping par la route. Une voiture arrive derrière nous et Florine tente sa chance en levant le pouce. La voiture s’arrête, et nous tombons sur deux français en vacances. Ils nous déposent un peu plus loin et il ne nous reste plus que 2 km pour rejoindre le camping ! Sur place, Jean range la tente et le couchage pendant que Florine prépare le repas pour le soir à venir. Les campings norvégiens sont généralement équipés d’une cuisine avec plaques de cuisson, four, micro-onde et éventuellement quelques condiments. A chaque fois, nous en profitons donc pour anticiper sur les repas à venir.
20
2.3km
updated : 07 Nov 2019
Après s’être rassasiés avec du pain polaire, un tube de maquereau et des bananes avec du chocolat, il est temps de quitter le camping pour se mettre à l’eau là où nous avions débarqué la veille. 3 km plus loin, au cours desquels on verra même des marsouins, notre emplacement de bivouac repéré hier nous attend et nous y installons notre camp, avec vue sur le glacier. Activité rasage pour Jean alors que le vent se lève et qu’une petite averse nous surprend. Le vent se calme ensuite et le soleil revient ! Nous lisons un peu puis vient l’heure du repas. En nous couchant, les moutons viennent paître à côté de la tente. Nous nous endormons au son de leur cloche.
21
19.5km
+1m /
updated : 07 Nov 2019
Suite aux averses de la nuit, la tente est mouillée ce matin. L’eau a réussi à s’infiltrer entre le sol de tente et la couverture de survie qui est sensée nous protéger de la prise d’humidité par le sol. Résultat, les matelas sont également un peu mouillés. Le temps est nuageux. Nous essuyons donc intégralement la tente avec notre serviette microfibre. L’objectif est de la ranger la plus sèche possible pour éviter un trop plein d’humidité et de condensation pour la nuit prochaine. Peu de temps après, nous voilà à flot. La navigation est très calme, tout est immobile autour de nous, il n’y a ni vent ni vagues, excepté celles de trois ou quatre bateaux qui nous ont croisé. Par-ci, par-là, nous voyons des marsouins, dont un groupe passera en trombe à côté de nous en sens inverse. Nous mangeons sur le ponton d’une maison dont les propriétaires ne sont visiblement pas présents. En début d’après-midi, nous arrivons au niveau de Menes. L’intuition dicte à Jean la volonté de bivouaquer avant de traverser le petit fjord de Vetlefjorden. Au niveau du cap qui sépare ce petit fjord du Fjærdlandsfjorden, nous trouvons une petite parcelle plane, juste assez grande pour la tente. Juste après avoir décidé de s’arrêter, nous levons les yeux vers l’autre rive, une déferlante vient de s’installer. Fort heureusement que nous avons choisi de s’arrêter. Les kayaks sont toujours à l’eau, nous les vidons de leurs chargements pour les alléger (-35 kg par kayak environ). Puis nous les port...
22
21.4km
+3m /
updated : 07 Nov 2019
Après avoir subi de bonnes averses et de bonnes rafales de vent durant la nuit, le réveil est dur. Un coup d’œil par-delà l’abside nous fait voir qu’il y a de belles vaguelettes… Notre journée commençant par la traversée d’un fjord, nous décidons de repousser le départ d’une heure. C’est donc à 10h15, sous la pluie, que nous donnons nos premiers coups de pagaies aujourd’hui. Nous ne tardons pas à voir deux marsouins. L’eau est plate mais la pluie nous mouille vite et le froid s’empare de nous. Nous faisons une première pause pour remettre un pull et nos manchons puis nous nous dirigeons vers Balestrand pour un petit ravitaillement. Toujours sous la pluie, nous poursuivons. Vers 14h, la pluie cesse un instant mais les vagues grossissent. Il va être temps de trouver notre bivouac. Un espace vert public nous tend les bras avec bancs abrités et espace pour le feu mais le camping y est interdit… dommage ! Un peu plus loin, avant de passer le Cap de Kvamme où les vagues prennent de la hauteur, un petit espace herbeux s’offre à nous. Nous y montons les kayaks et installons le camp. La pluie a cessé donc nous avons même la possibilité de faire sécher nos affaires. L’humidité du jour fut vaincue ! Après avoir vu passer deux cargos et un bateau de croisière, Jean prépare le repas. Ce soir, grâce aux températures plus basses et pour varier notre alimentation, nous mangeons un avocat, du bacon grillé et des œufs au plat ; un vrai régal !
23
22.5km
+51m /
-30m
updated : 07 Nov 2019
Le vent s’est levé avant nous, le fjord est loin d’être plat. Cependant, une fois le prochain cap passé, les éléments nous pousseraient, ce qui nous décide à partir quand même. La navigation se passe bien, les kayaks restent gérables car les rafales ne sont pas trop fortes et les vagues ne cueillent pas nos arrières trop brusquement. Le courant le long de la côte nous pousse aussi, la vitesse moyenne est donc élevée. Vers 12h30, nous sommes à quelques kilomètres du fjord de Låne, que nous souhaitons traverser. Nous mangeons en restant à bord de nos kayaks, accrochés à couple grâce à un mousqueton. Le vent est tombé au cap précédent (il ne s’est pas fait mal), la suite de la journée s’annonce au calme. Nous arrivons relativement tôt au bivouac, ce qui nous permet, après la mise en place du camp, de commencer une partie de pêche, des leurres ayant été achetés a Balestrand. Nous avons pêché un maquereau après seulement quelques lancés, notre première en Norvège ! Une seconde touche dans le courant de l’après-midi nous a fait espérer un second maquereau, mais celui-ci s’est échappé lors de la sortie de l’eau. Nous nous sommes contentés du seul maquereau pêché comme grillade pour le repas de ce soir, délicieux. Quelques marsouins sont passés à une trentaine de mètres du camp, ce spectacle presque quotidien n’en finit pas de nous surprendre à chaque fois.
24
23.2km
+16m /
-20m
updated : 07 Nov 2019
Au réveil, le ciel est très bas. Nous partons tranquillement avec le vent dans le dos. Environ 1 km plus loin, nous passons devant notre premier élevage de saumons. Quelques temps après, un petit groupe de marsouins passe devant nous. Nous entrons ensuite dans Høyangerfjorden. Le ciel est à présent parfaitement dégagé ce qui nous permet d’admirer encore mieux ce fjord. Arrivés à Høyanger, nous laissons nos kayaks sur une plage minuscule et partons faire nos courses tout en visitant la ville ; le but étant d’avoir suffisamment de vivres pour les dix jours à venir. De retour aux kayaks, la plage a été prise d’assaut ! Nous allons manger quelques mètres plus loin et reprenons ensuite la mer devant les enfants qui se baignent. Nous avons maintenant un petit vent de face qui fait du bien. Repéré en entrant dans le fjord, nous installons notre bivouac au pied du phare. Après-midi pêche (quatre touches mais aucune prise…) au soleil puis repas et lecture. Avec en prime le passage de plusieurs marsouins quelques mètres devant nous et d’un bateau de croisière au loin.
25
11.8km
updated : 07 Nov 2019
Démarrage avec la traversée du Høyangerfjorden pour continuer notre remontée du Sognefjorden. Il fait grand beau, l’eau est miroir. Nous pagayons environ 4 km puis, après avoir vu des marsouins, une brise de vent de face se lève. Elle forcit de plus en plus. La mer se forme doucement et notre vitesse est naturellement réduite. Au bout de 12 km, il était prévu de traverser le petit Vadneimsfjorden. Cependant, le vent continue de forcir et les vagues se creusent, nous ne pouvons pas traverser aujourd’hui. Rien ne laisse présager une accalmie, alors nous accostons tant bien que mal sur une berge en dalles rocheuses. Nous y passons l’après-midi. Vers 16h, nous trouvons un emplacement de bivouac. Cependant il se trouve dans une anse de l’autre côté du cap avant lequel nous nous sommes arrêtés. Nous remettons les kayaks à l’eau pour passer le cap et peu de temps après nous installons le camp. Une partie de pêche commence alors, sans grand espoir avec ce vent. Voilà 15 min que ces mots ont été écrits que nous pêchons un gros maquereau de la taille d’une truite ; bien suffisant pour deux. Le repas sera ainsi coquillettes et maquereau grillé au feu de bois, allumé pour l’occasion, et marshmallow grillés au dessert. Excellente soirée !
26
22.5km
+17m /
-15m
updated : 07 Nov 2019
Au réveil, le vent souffle déjà. Nous décidons de nous préparer en vitesse pour passer le Vadneimsfjorden avant qu’il ne forcisse trop. Vers 8h20, nous sommes partis. Après avoir traversé le fjord, le vent est beaucoup moins présent et nous avançons sereinement. 2h plus tard, il se remet à forcir, sans pour autant être aussi fort qu’hier. Nous continuons à pagayer face au vent jusque 12h45 avant de trouver une petite plage parfaite pour le bivouac, avec herbe derrière elle, espace pour le feu et zone de pêche. Après avoir mangé, nous allumons déjà le feu pour y préparer un flan au chocolat pour le dessert de ce soir ! Nous montons ensuite le camp et Jean commence la partie de pêche. A peine quelques lancers plus tard, il sort un beau cabillaud ; le repas de ce soir est assuré !
27
23.2km
+20m /
-21m
updated : 07 Nov 2019
Vu les conditions de navigation des deux derniers jours, nous avons convenu de nous réveiller 1h plus tôt pour mettre à profit le calme du matin. Ce choix est payant et permet de pagayer près de 10 km avant que le vent ne se lève, de face. Souhaitant sortir du Sognefjorden aujourd’hui, nous continuons vent et courant de face jusqu’à atteindre l’objectif en début d’après-midi. La configuration de la côte nous a permis d’éviter les vagues et ainsi de maintenir un rythme correct. L’après-midi est dédié à la pêche, Florine sortira son premier maquereau, très beau, et Jean un petit cabillaud. La soirée s’annonce paisible. Et nous estimons avoir passé les 500 km, soit très exactement 500 000 coups de pagaies !
28
28.2km
updated : 07 Nov 2019
Aujourd’hui, premier jour en mer ! L’eau est plate et nous avons même le courant avec nous, ça nous change des derniers jours ! Nous arrivons assez vite à l’île de Skorpa que nous contournons par l’Ouest. Malgré sa petite taille, son point culminant s’élève tout de même à 472 m. On est bien loin de l’altitude des montagnes des fjords mais certaines falaises sont cependant très abruptes. Nous traversons ensuite le Afjorden. Après la traversée une petite bise se lève, de face. Nous naviguons alors dans les îlots de Lutelandet qui sont superbes à parcourir. Une fois sortis de ce petit paradis, nous trouvons notre emplacement de bivouac face à la mer et aux îles côtières. La partie de pêche de l’après-midi ne nous fera pas faire le plein de magnésium ce soir…
29
13km
updated : 07 Nov 2019
Au lever, la mer est calme et la pluie vient de s’arrêter. Nous rangeons les affaires comme à notre habitude, nous essuyons la tente puis nous partons. Les 6 premiers kilomètres se passent bien, nous voyons un phoque. Il nous faut ensuite traverser un bras pour rejoindre la baie d’Askvoll. Seulement, ce bras est large de 3 km et parcouru par une navette maritime. De nombreux cargos transitent dans la zone. Pour couronner le tout, alors que nous étions postés en observation près d’une bouée de délimitation d’élevage de saumons, nous constatons la présence d’un fort courant de travers et le bateau d’élevage, arrivant de loin, nous fonce littéralement dessus. N’étant aucunement prioritaires, nous sommes contraints de nous engager dans la traversée au plus vite. Vers le milieu de la traversée, alors que nous poursuivions l’effort pour avancer rapidement, une navette maritime sort de la baie. Elle slalome entre les îles donc sa route n’est pas décelable. Nous poursuivons. La navette s’oriente vers nous. Puis, son flanc tribord devient visible. Il va falloir céder le passage au milieu du bras ce qui, en kayak, est très déplaisant. Puis d’un coup, la navette change de direction. Son flanc bâbord apparaît, il faut passer devant, nous repartons donc à notre meilleure allure. La navette passa ainsi derrière à une centaine de mètres. Décidément, ce matin sur l’eau aura été agité pour nous. Nous passons Askvoll avant qu’un vent de face ne s’établisse et compromette notre pass...
30
27.3km
updated : 07 Nov 2019
Après une nuit humide, nous nous réveillons sous un ciel bien nuageux. Nous essuyons la tente, rangeons nos affaires et quittons la plage avec un petit courant allant dans notre sens. Nous arrivons rapidement au Stongfjorden que nous traversons sans encombres. Nous longeons ensuite la côte Sud du Stavfjorden, avec même une éclaircie qui nous prouve que le soleil est bien présent ! Arrivés presqu’au bout du fjord, nous rejoignons le Cap de Flokeneset. Voyant une grosse averse venir, nous y montons très rapidement le camp. Finalement, l’averse est passée à côté, nous n’avons eu que quelques gouttes. S’ensuit notre habituelle partie de pêche de l’après-midi midi ; infructueuse aujourd’hui… Tant pis, ce soir ce sera donc risotto au feu de bois et marshmallows grillés ! Tout cela sous le soleil qui pare le paysage de ses plus belles couleurs.
31
18.4km
+35m /
updated : 07 Nov 2019
Le lever est très humide, et nous partons de bonne heure. Le courant est avec nous, le vent et la pluie aux abonnés absents malgré les nuages qui couvrent le ciel. Le pagayage entre les îles est magnifique aujourd’hui, et facile par rapport aux jours précédents. Vers 11h, nous rejoignons le camping de Florø, où nous posons la tente.
32
10.7km
+112m /
-121m
updated : 07 Nov 2019
Le soleil revient et s’impose en maître pour la journée. Nous ferons donc la lessive, le rinçage du matériel et toutes nos affaires ont le temps de sécher pendant que nous visitons cette petite ville. Nous y trouvons une boulangerie où une halte s’impose, nous déambulons dans une rue atypique mélangeant différents styles d’architecture, chalet norvégiens et maisons suisses. Nous montons à un point de vue duquel nous voyons la ville de Florø, sa plateforme pétrolière offshore, et l’archipel qui protège cette ville des caprices de la mer de Norvège. Après avoir fait les courses, nous rentrons au camping et nous nous préparons pour la suite de notre voyage, qui continuera demain vers le Nord.
33
22.7km
+93m /
-49m
updated : 07 Nov 2019
Réveil sous la pluie ce matin. Rapidement, nous rangeons nos affaires. Une fois la dernière soute fermée, la pluie cesse… Nous quittons le camping, avec un vent de face bien établi. Pour éviter de nous retrouver sur le chemin des cargos et pétroliers allant où repartant de la plate-forme pétrolière offshore de Florø, nous contournons la ville par l’Est, via une petite passe située à 4 km du camping. Arrivés dans cette passe, le vent est toujours de face, c’est à rien n’y comprendre ! Une fois sortis, nous voguons d’îles en îles avant de rejoindre la côte et de filer vers le Nord ; vent et courant avec nous pour cette portion ! Vers 12h, ce que nous avons pris pour une île reliée au continent par un pont est en réalité une presqu’île reliée à la côte par un bras de terre. Deux solutions s’offrent à nous : faire demi-tour et contourner la presqu’île avec le vent de face sur la moitié du trajet, ou bien tirer les kayaks (posés sur les chariottes) et ré-embarquer de l’autre côté du bras de terre. Nous choisissons la deuxième option, plus économe en temps et en énergie. Après ce petit contretemps, c’est un cargo en plein chargement que nous devons contourner. En soi, rien de bien compliqué, mais nous sommes tout petit et assez lent face à lui… Nous le contournons donc rapidement et saluons un marin qui pêche à l’arrière pendant que le bateau se fait charger (à notre passage, il contenait déjà 1580 tonnes de sable et il ne semblait en être qu’a la moitié). Quelques kilo...
34
19.4km
+10m /
-58m
updated : 07 Nov 2019
Il a plu toute la nuit, et il pleut toujours lorsque le réveil sonne. Nous commençons à nous préparer doucement. La pluie cesse, nous ne sommes pas encore prêts pour sortir de la tente. Et l’averse revient, il nous faut patienter; attendre que la pluie se calme pour ne pas tout mouiller dans les soutes. Lorsque nous sortons, il pleut un peu, suffisamment pour mouiller ce qui n’est pas abrité. Les matelas de sol sont pour le moins humides, et la tente, essuyée et secouée reste détrempée. Nous pagayons sous la pluie, tantôt fine, tantôt battante. Nous traversons entre Gulstøa et Høfledal malgré une visibilité médiocre. A la fin de cette traversée, une fois en sécurité près de la côte, un cargo s’engouffre pour passer le Gulen. Nous sommes bien contents d’être passés avant. Des marsouins croisent notre route à une ou deux dizaines de mètres, cela faisait longtemps ! Puis nous avançons jusqu’à notre point de bivouac. La tente est montée et essuyée à nouveau. Le tarp est mis en place pour faire sécher des affaires durant l’après-midi. Le feu ne s’allume pas, le bois est trop mouillé. Entre quelques moments de repos et de lecture, nous chassons les minuscules mais nombreux moustiques qui squattent notre tente, c’est notre territoire !
35
28.8km
+8m /
-16m
updated : 07 Nov 2019
Il n’a pas plu de la nuit donc ce matin, la tente est entièrement sèche. Peu après notre départ, une petite pluie fine s’abat sur nous alors que nous pagayons avec le vent de face. Nous apercevons un phoque au loin. Initialement, notre objectif du jour était de passer la ville de Maløy afin de rallier Alesund à la fin de la semaine. Au vu des conditions du jour, vent de face et visibilité très médiocre, nous avons préféré entrer dans le Nordfjord. Le passage de Maløy étant un peu délicat, nous préférons le faire par beau temps, ce qui n’est pas prévu pour les jours à venir. Nous nous dirigeons donc à l’Est du Nordfjord, toujours avec le vent de face, même si nous avons changé de direction. Tout porte à croire que les Dieux Vikings nous font une mauvaise farce ! Mais c’est sans compter sur la ténacité des Vikings à la rame qui poursuivent leur parcours, lentement mais sûrement ! Nous retrouvons progressivement l’ambiance des fjords avec ses montagnes alentours. Arrivés dans la baie de Davik, nous découvrons une petite plage avec tables et sanitaires mis à disposition par la commune ; c’est parfait ! Nous pourrons ainsi y faire sécher nos affaires, recharger nos appareils (la batterie solaire a peu fonctionné ces derniers jours…) et faire les pleins d’eau.
36
29.9km
+52m /
-48m
updated : 07 Nov 2019
La pluie cesse peu de temps avant le réveil. Nous rangeons et mettons les kayaks à l’eau, tout est sec ou humide, mais rien ce matin n’est totalement mouillé (mis à part les chaussons). Nous partons, la pluie revient. Des marsouins passent à proximité de nous. Un vent faible et le courant nous poussent. Nous avançons relativement vite. Après 20 à 25 km de parcourus, une déferlante de vent nous cueille, c’est ambiance petite tempête avec les vagues qui prennent du creux et la pluie. Sur notre trajet, les lieux où les bivouacs sont possibles se comptent sur les doigts de la main, nous voilà prévenus pour les jours à venir. Lorsque nous arrivons vers le point de bivouac, la pluie et le vent cessent. Nous montons le camp au sec et nous mangeons dehors, avant que le mauvais temps ne revienne. Après-midi lecture et repos bien mérité. Dans l’après-midi, une famille vient vers la tente et nous interpelle. Ce sont les propriétaires du terrain sur lequel nous avons monté la tente. Nous nous excusons de la gêne et demandons si nous pouvons y passer la nuit. En fait, ils venaient vérifier que tout allait bien puisqu’ils nous ont vu arriver avec le vent. Ils nous ont apporté une barquette de grosses framboises venant de leur exploitation. Nous sommes tout surpris, nous discutons un peu. Puis la pluie revient alors ils rentrent chez eux. Décidément, le fait que les Norvégiens sont très accueillants se vérifie pour nous aujourd’hui ! Et cela fait un mois aujourd’hui que nous pa...
37
28.5km
+28m /
-25m
updated : 07 Nov 2019
La pluie a cessé dans la nuit et nous commençons la journée avec un petit bout de ciel bleu au-dessus de nos têtes. Nous traversons le Gioppefjorden avec un vent de travers. Ensuite, le vent faiblit mais c’est un fort contre-courant qui nous empêche d’avancer à notre rythme habituel. Les kilomètres défilent très lentement aujourd’hui, environ 2 km/h (au lieu de 5 en temps normal). Heureusement, les dernières pluies rendent les cascades gorgées d’eau et donc particulièrement jolies ! Et les marsouins sont également présents. Arrivés au niveau de Moldrem, le soleil perce les nuages, le courant s’inverse, et les averses reviennent. Les derniers kilomètres de la journée sont ainsi parcourus assez vite. Nous montons le camp à proximité d’une table de pic-nic, sous le soleil. Nos affaires du jour sèchent entre deux averses et nous pouvons même préparer le repas au feu de bois et manger dehors ; ça faisait longtemps ! Après une nouvelle averse, nous ressortons pour faire griller les marshmallows en admirant les arcs-en-ciel.
38
30.8km
-2m
updated : 07 Nov 2019
Il fait beau ! Bien plus beau que la météo ne l’avait prévu ! Nous pagayons le long de la rive gauche du fjord, au soleil, sans vent ni courant importants. Nous passons à proximité de petits villages, où les maisons sont assez espacées, au milieu de champs dont le vert très vif colore la vallée, comme un reflet dû aux eaux turquoises de ce fond de fjord. Cette vue est très apaisante. Au-dessus des champs, la pente se redresse et l’on y découvre de grandes forêts de conifères qui s’élèvent jusqu’aux alpages. La délimitation est horizontale et très franche, comme si cela avait été dessiné. Au-dessus des alpages déjà hauts et lointains, se trouvent les roches et les névés qui soutiennent les sommets de ces montagnes. Dans certaines vallées qui s’enfuient ou vers certains cols qui dominent le fjord, nous pouvons entrevoir le glacier qui s’étend par-delà ces reliefs. Nous arrivons à Olden pour un ravitaillement. Nous nous arrêtons sur une plage large comme cinq kayaks côte à côte. Au-dessus, un écriteau spécifie que nous nous trouvons sur « la plage la plus petite et la plus froide de Norvège ». Et effectivement, l’eau est très froide, descendant directement des glaciers. C’est d’ailleurs pour cela que sa couleur est si particulière. Nous finissons la journée en allant à Loen, où une randonnée nous attend le lendemain. Depuis notre emplacement au camping, nous avons vue sur le téléphérique de Loen, qui monte vers le sommet le plus proche de la ville. Du haut de celui-c...
39
18.9km
+1805m /
-1805m
updated : 07 Nov 2019
En tant que journée de repos au niveau kayak, nous avons prévu de monter jusqu’au sommet Skåla, la plus haute montagne de Norvège dont la base plonge dans un fjord. Son sommet culmine à 1848 m, 1845 m D+ nous attendent donc. Départ à pied du camping à 7h30 pour arriver à 8h00 au départ du sentier. Les nuages cachent le sommet mais nous espérons bien qu’ils prennent rapidement de la hauteur pour nous laisser une superbe vue depuis le sommet. Nous commençons à grimper, nous verrons bien là-haut. Le sentier débute en forêt, avec vue sur une belle cascade. Nous poursuivons ensuite dans l’alpage, avec vaches et moutons. Le sentier est fait de grosses pierres plates, bien organisées, formant des marches plus ou moins régulières, un sacré travail de réalisé auparavant… Nous arrivons à Skålavatnet (le lac de Skåla – 1150 m) et les premiers névés apparaissent. Le flanc de la montagne est maintenant très rocheux, le chemin étant toujours tracé à l’aide de grosses pierres plates. Le ciel se dégage au fur et à mesure de notre ascension, la vue sur le Nordfjord d’un côté et les glaciers de l’autre est aussi surprenante que magnifique. C’est dans ces conditions que nous arrivons au sommet de Skåla, après 3h d’effort (soit un rythme de 600 m D+/h et 2,7 km/h pour 8 km de distance). Là-haut, des bénévoles installent des filets marquant et sécurisant l’arrivée d’une course, la Sportiva Skåla Uphill Race qui a lieu demain, et qui rassemble un milliers de participants. Nous prenons ...
40
13.3km
+27m /
-15m
updated : 07 Nov 2019
Départ du camping sous la pluie. Tout est calme ce matin, nous rallions rapidement le village de Faleide 11 km plus loin.
41
12.4km
+224m /
-183m
updated : 07 Nov 2019
De ce point, nous mettons les chariottes sous les kayaks et commençons notre premier long portage. Nous faisons trois kilomètres de montée en tirant les kayaks, soit 245 m D+. Au col, se trouve une station service et un garage Subaru. Le tenant du garage, quelque peu surpris de nous voir débarquer avec les kayaks, nous dit : « Mais il n’y a pas d’eau ici, vous savez ?! ». Ensuite, huit kilomètres de plat et de descente nous permettent de rallier les berges du lac Hornindalsvatnet où nous posons le camp. Les averses de la journée nous ont trempé et ça tire dans quelques muscles. Entre deux averses, nous bricolons les chariottes dont les pivots de roulement se bloquent avec le temps. Demain, une journée similaire nous attend, le repos est de rigueur !
42
7.3km
-2m
updated : 07 Nov 2019
Après avoir tiré les kayaks hier, nous commençons la journée par sept kilomètres de kayak sur le lac Hornindalsvatnet, le plus profond d’Europe (-514 m). La couleur de l’eau est noire, ce qui contraste avec le vert vif des prés alentours.
43
13.2km
+287m /
updated : 07 Nov 2019
Arrivés a Hornindal, il est temps de mettre les kayaks sur les chariottes et de commencer notre second portage, long de 30 km. Nous n’avons pas prévu de réaliser cette distance en une seule fois, ce serait trop traumatisant pour nos petits biscottos ! Même si nous avons optimisé nos réserves d’eau et de nourriture, nous tirons derrière nous environ 70 kg chacun. La première partie du portage est une montée qui aboutit à un col à 400 m d’altitude. Après 15 km à tirer nos kayaks, et quelques pauses, nous nous arrêtons sur une aire de repos en bord de route, 2 km avant la fin de la montée. Nous y installons la tente. La journée a été ensoleillée donc nous sommes secs. En tout cas, croiser deux personnes qui tirent des kayaks en étant aussi éloignées d’un point d’eau aura fait sourire plus d’un automobiliste aujourd’hui ! Et fait lever quelques pouces d’encouragement et des « Good luck » !
44
15.4km
+56m /
-396m
updated : 07 Nov 2019
Quoi de mieux pour commencer la journée que de tirer les kayaks sur 15 km ? C’est ce qui nous attend, et nous nous attelons à cette tâche avec toute notre volonté et l’envie d’en finir. Les 2 km de montée se passent bien, ils ne sont pas raides. Puis vient une longue descente, qui est presque agréable après les efforts de la veille. Les kilomètres défilent jusqu’à Hellesylt, ville où nous devons reprendre la mer ! Nous y mangeons, et à midi pile, nous revoilà à flot !
45
20.8km
+33m /
-34m
updated : 07 Nov 2019
Nous parcourons 20 km à kayak pour aller à Geiranger. Le fjord est magnifique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et le mérite largement. Les flancs de montagnes plongent à pic dans l’eau, les cascades coulent dans chaque recoin, dans chaque combe. Ce spectacle doit être plus grandiose encore lors de la fonte des neiges au printemps ! Nous croisons dans le fjord des navettes, des kayaks, et des bateaux de croisière… tant de monde dans un si petit fjord ne lui fait pas perdre son charme tant le paysage s’impose en maître ici. Nous nous mettons au camping pour deux nuits, demain journée de repos-rando !
46
16.2km
+1348m /
-1346m
updated : 07 Nov 2019
Pour notre journée de repos, nous avons prévu de monter jusque Vinsåshornet, à 1343 m d’altitude. Ayant repéré les horaires d’ouverture de la boulangerie la veille, nous commençons à marcher après avoir déjeuné une viennoiserie à la cannelle, un régal ! Il fait nuageux avec des averses de temps à autre mais les nuages sont hauts donc nous devrions tout de même avoir une jolie vue au sommet. Arrivés environ 300 m sous celui-ci, nous traversons une grande prairie plate où coule le Stillelva. Nous remontons ensuite un pierrier avant d’atteindre notre objectif. La vue sur le fjord est magnifique, avec un arc-en-ciel ! Le bleu de l’eau est resplendissant. Un bateau de croisière est déjà dans la baie tandis qu’un second arrive ; il va y avoir du monde dans le village… Nous redescendons tranquillement, les pierres étant glissantes. Arrivés en bas, il y a effectivement beaucoup de monde, ça nous change ! Après quelques courses, nous mangeons loin de la foule. Nous allons ensuite visiter le village et ses nombreuses boutiques de souvenirs, avec pour thème principal les trolls !
47
16.2km
+38m /
-20m
updated : 07 Nov 2019
Démarrage en douceur avec un breakfast, une douche chaude et une réorganisation des affaires dans les soutes. Nous partons à 10h30 du camping après avoir salués Allemands, Russes et Français rencontrés sur place. Tout est relativement calme, nous passons au pied des impressionnantes cascades de la rive droite du fjord. En face, les flancs de montagne de la rive gauche ressemblent à des murailles gigantesques que seule l’eau arrive à creuser ou entailler. Le Geirangerfjorden ne nous laisse pas indifférent, bien que cela fasse plus d’un mois que nous parcourons les fjords Ouest de la Norvège. Au fond du fjord, c’est l’effervescence, entre touristes, croisiéristes et voyageurs au long cours, au-dessus la nature s’impose inconditionnellement, et dans le fjord, nous nous sentons petits, comme si une aura particulière occupait ces lieux. Le vent se lève de face après les cascades, nous parcourons les derniers kilomètres en tirant sur les pagaies. Au cap, se trouve un petit rocher plat donnant directement sur l’eau mais dont la forme protège des vagues. Nous y montons la tente, bivouac de rêve en perspective ! Une petite hermine est toute surprise de nous trouver là. Une partie de pêche est lancée pour l’après-midi, elle se conclura par la sortie d’un beau cabillaud bientôt cuit au feu de bois. Durant la soirée, deux bateaux de croisière sortent du fjord, ils passent proche du cap, ce qui nous permet de les admirer d’assez près. Ce spectacle, bien que presque surfait, re...
48
36.9km
+11m /
-56m
updated : 07 Nov 2019
Après une nuit étoilée, réveil sous les nuages. Jean demande à Florine où petit-déjeunons nous ce matin. Ce à quoi Florine répond : » Dehors, il ne pleut pas ». Une seconde plus tard, nous entendons : « ploc, ploc, ploc » sur la tente. Le petit-déjeuner est donc prit à l’intérieur pendant les 10 min que dure l’averse. Nous nous mettons ensuite à l’eau. Peu de temps après, un bateau de croisière MSC passe à côté de nous, immense. Nous poursuivons jusqu’à l’entrée du Norddalsfjorden, qui conduit au Tafjorden, classé lui aussi au patrimoine mondial de l’UNESCO (mais beaucoup moins connu que le Geirangerfjorden). Nous croisons une petite hermine sur la rive et beaucoup de méduses dans l’eau. Les places de bivouac étant assez rares, nous avançons progressivement dans le fjord, jusqu’à environ 10 km du fond. Ici encore, le paysage est grandiose : petits villages, forêts, alpages et sommets. A 17h00, la partie de pêche débute. Elle s’achève à 18h30 après avoir pêché deux maquereaux chacun. Et comme le poisson se mange bien frais (« Quoi ? Il est pas frais mon poisson ?! »), les quatre maquereaux sont grillés pour le repas du soir, accompagnés de spaghettis et de bananes au chocolat en dessert. Une bien belle journée au sec !
49
23.6km
+29m /
-29m
updated : 07 Nov 2019
Après avoir plié le camp au sec, nous mettons les kayaks à l’eau sous une bonne averse. La navigation commence, la pluie se calme. Nous avançons dans le Tafjorden, étroit, avec des flancs de montagne massifs qui plongent dans le fjord directement. De belles cascades dévalent ces pentes avant de sauter dans les eaux du fjord, accompagnées de vent froid qui les suit depuis le haut. Le fond du fjord est charmant, paisible. En repartant, nous voyons des marsouins à quelques mètres de la falaise qui constitue la rive droite. Nous accélérons pour essayer de les approcher. Ils s’éloignent et passent le cap du bout de la falaise. Nous maintenons l’effort pour faire de même. Une fois le cap franchi, nous pagayons très délicatement pour ne pas faire de bruit. Et juste devant nous, à peut-être seulement 10 m, les marsouins sortent et ne nous voient pas. Ils font ensuite une seconde sortie devant nous avant de filer à plusieurs centaines de mètres. Notre aller-retour dans ce fjord s’achève. Les bivouacs possibles sur la rive droite ne font pas rêver, nous retournons donc à celui de la veille, qui est excellent. La partie de pêche du jour se conclue avec la prise d’un bon gros maquereau, un régal ! Nous mettons le cap sur Alesund dès demain !
50
26.1km
+11m /
-13m
updated : 07 Nov 2019
Départ vent dans le dos avec en plus le courant pour nous pousser. Nous approchons une famille de loutres de mer qui se trouve au bord de l’eau, dans les algues et les rochers. Assez rapidement, nous arrivons en face de la ville de Stranda. Le vent se lève un peu plus et nous craignons qu’il forcisse encore. Nous cherchons donc un point de bivouac tout en continuant la navigation. Une heure plus tard, le vent faiblit finalement et c’est peu de temps après que nous montons la tente au phare de Stordalen. Après une averse, la partie de pêche commence. Au premier lancer, un gros cabillaud mord à l’hameçon mais réussit à s’échapper. Au second lancer, un cabillaud de taille moyenne est pêché. Au troisième lancer, rien. Idem au quatrième. Au cinquième lancer, un gros cabillaud mord, et cette fois-ci, nous réussissons à le remonter sur le bord. Il est énorme ! Environ 50 cm pour près de 3 kg (poids estimé) ! Notre grille de barbecue n’est pas très grande mais on se débrouille pour y faire cuire notre pêche du jour. C’est toujours agréable de pouvoir manger nos « propres » poissons !
51
10.8km
+28m /
-22m
updated : 07 Nov 2019
Le vent a soufflé toute la nuit, il semble bien établi pour la matinée. Les vagues restent petites et peu cassantes malgré les rafales. Nous décidons donc de partir. Nous traversons le petit fjord de Stordalen. Le dernier kilomètre sera marqué par deux rafales de travers et de grand largue d’une violence particulière. Les pagaies sont dures à tenir, la force du vent contre notre corps au-dessus du kayak provoque de la gîte, nous n’avions pas encore eu de telles conditions, pas même en entraînement ces trois dernières années où nous sommes pourtant sortis par des vents forts. Nous passons le cap avec un certain soulagement, vent arrière et faiblissant. Nous poursuivons en rasant la côte sur quelques kilomètres, au milieu du fjord, les bourrasques continuent. A 1 km du point de bivouac, le vent forcit significativement, les vagues prennent de l’amplitude. Nous passons le cap du bivouac pour tenter de descendre abrités des vagues. Pas de chance, il n’y a qu’un tout petit renfoncement pour descendre, il sera pour Florine. Jean tente une descente hasardeuse juste à côté. Une grosse vague arrive au pire moment de la descente, le kayak s’éloigne, Jean finit à l’eau, remonte en express sur la berge, attrape son kayak emporté par les vagues et le vent, et le tire hors de l’eau. Une bonne petite montée d’adrénaline. L’eau n’est pas si froide, heureusement. Après s’être séchés et changés, nous mangeons sur une table de pic-nic qui se trouve au cap, nous trouvons un emplaceme...
52
32.2km
-5m
updated : 07 Nov 2019
Départ sous le soleil ce matin avec le vent dans le dos qui s’amplifie aux passages des caps. Nous avons la chance de contempler un aigle qui décolle et nous contourne, majestueux. Puis, quelques kilomètres plus loin, c’est un marsouin qui attire notre attention. Pour arriver à Alesund, nous souhaitons passer par Skodjevika puis suivre la rive Sud du Ellingsøyfjorden. Pour cela, nous devons emprunter une passe étroite où seuls les petits bateaux peuvent s’engager. A la hauteur de Solnør, nous repérons un premier pont mais le passage ne mène qu’à un ruisseau, perdu ! Le second passage que nous trouvons, un peu plus caché, est le bon. Il nous permet de rallier la baie de Skodje et ses îlots. L’ambiance change radicalement, le bord de mer n’est pas loin ! L’eau est plate et le paysage s’y reflète, sous le soleil. Après la pause déjeuner, nous ressortons nos shorts et tee-shirts, c’est dire ! La navigation se poursuit d’îles en îles dans l’Ellingsøyfjorden. La séparation de ce fjord avec la baie précédente est marquée par un pont en pierres qui enjambe l’eau en passant par un îlot. Vers 14h30, le vent de face commence à se lever. Nous poursuivons jusqu’à trouver notre emplacement de bivouac sur une île (déserte !). Pour le repas du soir, nous n’avons réussi à pêcher qu’un seul maquereau. Il sera grillé et mangé sous le soleil qui poursuit sa descente vers l’horizon.
53
13.2km
+19m /
updated : 07 Nov 2019
Ce matin, le réveil sonne avec trois quarts d’heure d’avance pour nous permettre de parcourir les 13 km qui nous séparent d’Alesund le matin. Cela laisse ainsi le temps de visiter la ville l’après-midi. Nous nous levons et nous ouvrons la tente, les lumières du matin sont très orangées, le soleil se lève en même temps que nous. C’est à oublier qu’il est 6h00 du matin. Ce spectacle nous booste. Les kilomètres défilent, parmi eux, le millième de notre voyage à kayak, c’est un jour de fête. Nous empruntons une petite passe pour atteindre la côte Sud de l’île d’Alesund. A la sortie de la passe, il y a un peu de mouvement aux abords des ports. Nous cédons la priorité à un imposant bateau de pêche qui manœuvre, puis nous rejoignons un port plus grand, qui accueille des voiliers ; des dragons, deux pogos 8.50 et un élan 40 retiendront particulièrement notre admiration. Nous accostons au niveau d’une mise à l’eau pour optimistes et lasers. Il ne reste qu’une centaine de mètres de portage pour arriver au camping. Rinçage des affaires, visite de la ville et courses sont au programme de la suite de la journée.
54
14.4km
+147m /
-147m
updated : 07 Nov 2019
Le centre-ville d’Alesund est charmant, son style architectural est coloré et les quais sont un enchantement. Pour fêter les 1000 km, nous cherchons un bar conseillé par notre guidebook, il est fermé. Nous en trouvons donc un autre mais la bière locale y est en rupture de stock. Le barman nous conseille « Molo ». Il s’agit d’un bar qui propose une vingtaine de bières, toutes brassées sur place, et délicieuses pour celles que nous avons goûtées ! Nous faisons un détour par la Poste où un colis de saucissons de Vallouise nous attend, merci à Laurence, Lionel et Vincent pour l’attention ! Décidément, c’est vraiment un jour de fête ! Pour finir cette journée particulièrement savoureuse, un beau pic-nic est dégusté au sommet de Aksla (colline dominant Alesund) avec une vue imprenable sur la ville, les îles alentours et le large de la mer de Norvège. Le tout est agrémenté par les couleurs du soir, et d’un coucher de soleil.
55
26.3km
-18m
updated : 07 Nov 2019
Réveil en douceur avec lessive, douche et breakfast au camping, le tout sous le soleil. Nous embarquons sur une petite plage juste à côté du camping pour quitter progressivement Alesund en naviguant vers l’Est. Nous croisons en route deux kayakistes locaux, dont l’un discute de notre parcours avec nous, de la météo qui se gâte dès demain et de sa rencontre avec Mitterrand au Liban en 1983 ! Nous arrivons ensuite au Storfjorden que nous souhaitons traverser afin de rejoindre le Hjørundfjorden. L’eau est plate et la visibilité est bonne donc nous nous engageons pour les 4 km de traversée. A un bon rythme, nous rejoignons la rive d’en face sans encombres et pouvons entrer dans le Hjørundfjorden. Ce fjord est réputé pour ses itinéraires de ski de randonnée. Effectivement, la forme de ses montagnes s’y prête bien, avec ses sommets bien pointus et ses arêtes dentelées. Peu après notre entrée dans le fjord, le vent de face commence à se lever. Nous trouvons notre emplacement de bivouac et installons le camp au mieux pour les intempéries à venir. Notre petite heure de pêche (avec vue sur les marsouins) n’a rien donné aujourd’hui. Le temps se gâte subitement et les rafales de vent arrivent. Il est temps de préparer le repas (petit feu rapide) et de finir de ranger les affaires. Un point météo en soirée nous apprend que demain, le temps ne devrait pas être aussi exécrable qu’annoncé hier ; à voir !
56
15.9km
+7m /
updated : 07 Nov 2019
Le résumé de cette journée sur l’eau : il pleut. Nous avons navigué dans un magnifique fjord, mais nous ne l’avons pas vu, les montagnes étant derrière les nuages. Sur l’eau, tout allait bien, il pleuvait bien et le vent était bien de face. C’est une journée où il faut rester patient et prudent. Mais finalement, elle est tellement mieux que si nous étions restés bloqués au bivouac précédent… Et il n’en fallait pas beaucoup plus pour que nous nous trouvâmes dans cette situation ! En fin d’après-midi, de petites éclaircies et le vent ont chassé la pluie, nous permettant une partie de pêche. Deux petits cabillauds sont pêchés puis relâchés. Après le repas, lecture et repos.
57
25.5km
+15m /
-13m
updated : 07 Nov 2019
Le réveil sonne. Il pleut et le vent souffle par rafales. D’un commun accord, nous décidons de s’octroyer un peu de dodo supplémentaire, le temps que le vent baisse et qu’une accalmie nous permette de ranger les affaires au sec. Le contournement du cap où nous avons dormi se fait avec un vent de travers et dans de belles vagues. Nous entrons ensuite dans le Norangsfjorden qui est calme et paisible. Les cascades dévalent les pentes abruptes du massif du Sunnmøre. Au bout du fjord, nous apercevons deux marsouins. Le ciel se dégage alors un peu, nous laissant espérer avoir du soleil dans l’après-midi. Mais c’est sans compter sur la météo capricieuse de Norvège. A notre sortie du petit fjord, la pluie et le vent reviennent en force. C’est dans ces dures conditions que nous longeons la rive Est du Storfjorden. Juste avant le village de fond de fjord, nous montons le camp sur un ancien quai (pour Lionel : juste avant le port, rive droite) en espérant que la pluie cesse dans la soirée. Il est maintenant 18h30, nous n’espérons plus… Une journée pas des plus facile…
58
19.5km
+143m /
-142m
updated : 07 Nov 2019
Réveil, pliage de tente et paquetage sous la pluie. Les kayaks sont mis sur les chariottes pour un portage de 20 km qui nous permet de joindre l’Austefjorden. Les 10 km de montée (environ 200 m D+) se passent bien et sous la pluie. Les éclaircies arrivent en même tant que la descente.
59
2.1km
+4m /
updated : 07 Nov 2019
Une bonne et longue journée qui se conclue par 2 km de kayak pour trouver un super bivouac sur une petite plage (juste avant la digue d’une usine, mais demain c’est dimanche…), avec vue sur coucher de soleil, risotto et défilé de marsouins. Une bonne nuit se profile en perspective !
60
16.3km
-4m
updated : 07 Nov 2019
Ce premier jour du mois débute avec le soleil qui se fait une place parmi les nuages. Nous avons le vent de dos qui souffle en rafales ; cela nous demande toute notre vigilance. 2 h après le départ, une renverse de vent a lieu, nous nous retrouvons donc vent de face avec des rafales de plus en plus puissantes. Au cap de Bjørnaset, nous sommes littéralement cloués sur place par une rafale. Les vagues ne sont pas grosses mais le vent pousse dans les pagaies. Entre deux déferlantes, nous avançons petit à petit. Le vent vient à présent du fond du fjord de Botnen. Environ 1 km avant le bout, nous ne pouvons plus avancer donc nous décidons de traverser, avec vent de travers puis vent de dos. Nous trouvons refuge entre deux cabanons, dans une petite baie abritée du vent. La tente y est montée rapidement pour nous mettre à l’abri, les averses arrivent ! Durant cette navigation sportive, nous avons tout de même pu observer le paysage entourant le fjord. Il n’est pas très large mais les montagnes sont rondes et douces, ce qui lui donne une certaine ampleur et laisse entrer la lumière. L’ambiance créée est ainsi très apaisante. Ici, la mer semble chercher son chemin, créant des bassins et des rives sinueuses. D’ailleurs, au bout, il est extrêmement difficile de dire s’il s’agit d’un petit lac ou d’un grand fjord. Cet environnement contraste largement avec les conditions que nous rencontrons sur l’eau.
61
21.6km
+96m /
-83m
updated : 07 Nov 2019
Ce matin, le thermomètre est passé sous la barre symbolique des 10°C, l’automne norvégien semble arriver doucement… Le soleil est là, et tout est sec mis à part l’intérieur de la tente. Nous partons pour quelques kilomètres jusqu’à Folkestad où un ravitaillement est prévu. Peu de choix dans ce Coop Marked et la CB ne passe pas, une petite galère qui nous fait réduire notre ravitaillement, surtout en biscuits… N’ayant pas d’eau au port du village, nous nous ré-arrêtons au port suivant pour remplir les vaches à eau. Nous voyons un couple d’aigles qui s’envole à notre approche. Vagues, vent et courant nous poussent jusqu’à la sortie du fjord puis, au cap, le tout vient de face, nous incitant ainsi à poser le bivouac. L’après-midi est calme, entre soleil et averses. Cela nous permet une petite partie de pêche et de faire le point quant à la suite du voyage. Florine sort quatre petites morues (pas encore assez matures pour les appeler cabillauds), relâchées.
62
17.7km
-13m
updated : 07 Nov 2019
Nous avions prévu de nous mettre à l’eau assez rapidement puisque, aujourd’hui, 16 km de kayak et 8 km de portage nous attendent. Nous venons de finir le petit-déjeuner lorsqu’une grosse averse éclate. Nous finissons de nous préparer dans la tente, en attendant que la pluie cesse. Ce n’est pas que nous avons peur d’être mouillés ; de toute façon nous savons pertinemment que d’autres averses passeront au-dessus de nos têtes au cours de la journée… C’est plutôt pour éviter de mouiller les affaires en rangeant les soutes et de pouvoir essuyer la tente avant de la plier. Patience… L’accalmie arrive, nous paquetons tout et sommes dans l’eau à 9h. Après quelques kilomètres, nous entrons dans le Syvdsfjorden où les parois rocheuses sont éclairées par le soleil qui réussit à percer les nuages.
63
15km
+188m /
-186m
updated : 07 Nov 2019
Nous posons pied à terre dans le port d’Eidså où le portage vers Fiskå commence. La petite route sur laquelle nous marchons est vallonnée et nous apercevons le fjord au loin. Le portage se passe comme sur des roulettes ! Nous posons le camp au bord de l’eau, prêts à reprendre la mer demain ! Et ce soir, pour le repas, nous avons testé le « Brun Lapskaus », c’est pas mal même si on ne sait pas trop ce que c’est !
64
12.1km
+8m /
-8m
updated : 07 Nov 2019
Il fait froid hors des duvets, il est temps de revêtir notre mental d’hiver ! Nous pagayons la dizaine de kilomètres qui nous sépare du prochain portage. Pas de vent, pas de vagues, pas de courant, juste du calme qui nous manquait un peu ces derniers jours. La navigation est sublime, d’île en île jusqu’au fond d’un petit fjord qui se finit dans un grand cirque montagneux.
65
6.3km
+245m /
-246m
updated : 07 Nov 2019
Nous nous attelons pour le portage, qui ne fait que 5 km, mais avec 250 m D+. Il nous permet d’éviter des passages exposés à la haute mer, d’où une houle bat les rivages. A la montée, c’est raide, épuisant, les mètres défilent lentement, les jambes sont mises à rude épreuve. La descente en est d’autant plus appréciée.
66
1km
updated : 07 Nov 2019
A la fin du portage, nous pagayons 1 km jusqu’à une île pour dormir. Demain, nous prendrons la direction de Maløy.
67
16.8km
+4m /
updated : 07 Nov 2019
D’après la météo du jour, c’est pluie toute la journée excepté à 14h où une éclaircie est prévue. Après une nuit bien pluvieuse, notre objectif est donc d’avancer et d’avoir monté le camp d’ici le début d’après-midi pour faire sécher la tente, les vestes et les pantalons néoprène. Comme prévu, il pleut toute la matinée et nous naviguons avec une petite houle. Arrivés à l’entrée du chenal d’Utvesundet, qui permet de rejoindre Maløy, nous faisons halte d’Åsmundvåg où nous montons la tente. Le vent se lève alors, venant directement du large, il est puissant et assez froid. Pour finir de nous réchauffer, le repas du midi se termine avec un chocolat chaud bien apprécié. A 14h, l’éclaircie prévue est belle et bien présente. Nous sortons en hâte notre batterie solaire. A 14h07, une nouvelle averse nous oblige à la mettre à l’abri… jusque 15h où une nouvelle éclaircie fait son apparition !
68
27.6km
-2m
updated : 07 Nov 2019
Bien que riche en sommeil, la nuit a été entrecoupée de grosses averses et de bonnes bourrasques. Le matin, le temps est nuageux. Nous constatons que le sol de la tente est détrempé, un des matelas directement exposé est lui aussi mouillé. Malgré nos efforts, rien n’a séché cette nuit, bien au contraire ! Nous pagayons vers Maløy où un ravitaillement nous attend. L’arrivée est délicate. Il y a de nombreux quais à cargos et à bateaux de pêche, des chantiers navals et des navettes maritimes. Par chance, rien ne se déplace sur l’eau lorsque nous parcourons la côte Est de la passe. A notre sortie, nous sommes moins exposés, le trafic maritime a amplifié dans la zone, coup de chance pour nous ! Nous prenons ensuite la direction du Nordfjord, vent et courant de face. Nous longeons l’île de Rugsundøya et nous arrivons à Rugsund. Nous pensions y trouver une bath-house comme à Davik. Mais visiblement, celle-ci n’est pas au bord de l’eau. Nous posons le camp 1 km plus loin. Après le montage de la tente, la pluie redouble. Nous constatons des fuites dans le double-toît… Le taux d’humidité est important, c’est une dure bataille pour rester au sec qui s’annonce. Le saucisson sec de Vallouise est entamé, ça entretient le moral des troupes ! Pour limiter les dégâts, le tarp est posé sur la tente pour l’isoler de la pluie battante. Cela est fait au prix d’une veste mouillée, mais le résultat est sans appel, l’intérieur de la tente et nos affaires peuvent sécher.
69
18.7km
+17m /
-18m
updated : 07 Nov 2019
La pluie a cessé au milieu de la nuit. Depuis l’intérieur de la tente, le temps paraît assez clair. En effet, en sortant, nous avons la très agréable surprise de constater que le ciel est entièrement dégagé ! Il fait 9ºC mais le soleil va vite nous réchauffer. Une belle journée nous attend, à nous d’en profiter ! Nous avons le vent dans le dos donc nous avançons à bon rythme. En plus, nous avons l’avantage de connaître cette partie de la côte, et donc les bivouacs possibles. Une petite loutre qui fait trempette passe devant nous. A partir de 11h, le vent commence à forcir. A 12h, nous nous arrêtons à l’entrée du Gulenfjorden pour y établir le camp. Il est tôt mais comme il fait beau, nous allons profiter de l’après-midi pour faire sécher toutes nos affaires, recharger la batterie solaire ainsi que prendre une douche avec l’eau chauffée au feu de bois (un pur bonheur !). Un couple d’aigles de mer survole le camp dans l’après-midi. Nous nous permettons le luxe de nous faire un petit café avec des biscuits et profitons de ce moment de repos bien confortable ! Le soleil se couche, nous guettons le rayon vert, mais celui-ci n’apparaît pas, il est temps d’aller se coucher.
70
15.7km
+8m /
-6m
updated : 07 Nov 2019
A la sortie de la tente, nous trouvons les kayaks sous une fine couche de givre. Les gouttes sont gelées sur les ponts, les lanières assez rigides. Cette fois, c’est sûr, le thermomètre est descendu sous le zéro cette nuit. Même le drone refuse de s’envoler en disant qu’il fait trop froid. Le ciel est radieux, le soleil ne tarde pas, pas de vent, une belle journée qui commence. Une heure après le départ, la navigation se fait en tee-shirt. Le courant est de face, mais nous avançons à bon rythme. Comme hier, nous nous arrêtons tôt dans l’espoir de charger nos portables, nos frontales et nos liseuses grâce au soleil. Cette mission aura été un succès, tout comme le séchage des affaires et la partie de pêche. Nous avons eu deux morues (relâchées) et deux maquereaux (mangés). L’après-midi et la soirée sont reposantes, l’emplacement de bivouac est super, le coucher de soleil sublime ! Il n’y a plus qu’à dormir !
71
30.3km
-2m
updated : 07 Nov 2019
Dès 7h30, nous assistons au défilé des cargos et navettes maritimes qui vont ou viennent de Florø. Le vent souffle de face mais le soleil est encore présent aujourd’hui. Il se cachera derrière les nuages au fur et à mesure dans la journée. Comme à l’aller, nous contournons Florø par l’Est, en naviguant d’îles en îles dans le Norddalsfjorden. Nous empruntons la passe qui permet de rejoindre le Solleimsfjorden que nous traversons. Nous contournons les îles d’Ålvora et de Stavøya par l’Est avant d’entrer dans le Førdefjorden. Nous montons le camp sur l’île d’Ytste Svortevikholmen. La seule partie plate de cette île étant rocheuse, il est impossible d’y planter des sardines… Pour fixer la tente, nous disposons donc nos kayaks de part et d’autre de celle-ci. Ensuite, nous tendons, grâce aux kayaks, une cordelette qui en fait le tour. Nous pouvons alors nous en servir pour y attacher, via des mousquetons, les point de la tente où il y a habituellement des sardines. Avant le retour du mauvais temps, nous contemplons encore ce soir les couleurs flamboyantes du coucher de soleil.
72
15.3km
+19m /
-13m
updated : 07 Nov 2019
Le vent sort du fjord au réveil. Nous commençons cette journée de pagayage au soleil vers 8h20. La navigation est paisible. Puis, en s’enfonçant dans le fjord, le courant augmente, de face. Nous redoublons nos efforts jusqu’à Kvammen où l’on s’arrête pour manger. A la sortie du petit port, nous découvrons l’épave d’un vieux bateau en bois. Il ne reste que la coque, l’eau ayant déjà bien avancé dans son travail de décomposition. 2 km plus loin, un emplacement de bivouac nous tend les bras. Le mauvais temps revient dès demain, nous en profitons donc pour s’arrêter tôt et pêcher ! Nous sortons quatre cabillauds (dont un relâché) et deux maquereaux, beaux repas en perspective !
73
updated : 07 Nov 2019
Après une nuit avec de fortes bourrasques de vent, la pluie s’invite 15 min avant le réveil, que nous repoussons un peu ! A 8h, le vent est toujours violent, faisant même soulever des gerbes d’eau du fjord par endroit. Ces gerbes traversent le fjord en quelques secondes. Nous décidons donc d’attendre 9h pour voir si la situation évolue… puis 10h… Le vent semble se calmer par moments mais de nouvelles rafales nous incitent à rester à l’abri. Il en sera ainsi jusque 14h, heure à laquelle le vent se calme jusqu’à la fin de la journée. Malheureusement, il est maintenant un peu tard pour se mettre à l’eau. Le temps de ranger les affaires, la durée de navigation serait trop courte pour être rentable. Ce sera donc une journée de repos-lecture aujourd’hui, en espérant pouvoir pagayer dès demain matin !
74
25.6km
+47m /
-48m
updated : 07 Nov 2019
La nuit a été plus tranquille que la précédente. Au réveil, il n’y a pas de vent et il ne pleut pas beaucoup. Nous rangeons tout et nous partons. Le courant est avec nous, ce qui est bienvenue vu sa vitesse (2 à 3 km/h à l’estime). Peu de temps après être partis, le vent se lève fort de dos. Nous avançons très vite sans pagayer. Les coups de rame servent à contrôler le kayak plus qu’à le propulser. Assez vite, les vagues se forment, elles sont assez hautes et cassantes. Elles le sont d’autant plus lorsque les rafales nous doublent dans un sifflement qui emporte les embruns. La pluie vient se mêler à tout ça. Les conditions deviennent donc très limites sur ce début de matinée, mais il n’y a pas le choix, nous ne pouvons ni faire demi-tour, ni nous arrêter sur les rochers. Nous passons un cap où le ressac amplifie le creux des vagues, puis, en quelques secondes, comme par magie, plus une vague, plus une rafale, juste une petite brise venant de l’arrière et le courant qui nous pousse. La météo des fjords est vraiment très surprenante. Nous rejoignons Naustad en naviguant sur une mer plate. Nous quittons son port dans les vagues et le vent, nous passons un cap et à nouveau, voilà un fjord qui ressemble à un lac paisible. Nous avançons jusque Førde sans encombres, avec des averses très localisées. Enfin, nous trouvons un petit espace dans une sorte de lotissement pour établir le camp. Demain, peu nous importe la météo, nous ferons un portage !
75
23km
+395m /
-396m
updated : 07 Nov 2019
Cela fait maintenant deux mois que nous avons débuté notre périple norvégien en kayak ! Pour fêter ça, nous nous offrons un portage de 23 km pour rejoindre le bout du Dalsfjorden. Les premiers kilomètres sont les plus raides, avec la sortie de la ville de Førde et la montée jusqu’à un col. La pente est régulière donc ça ne tire pas trop dans les cuisses et les mollets. Vient ensuite la descente jusque Osen, globalement douce également. La journée sera ponctuée de belles averses ainsi que de jolies éclaircies bienvenues (à l’instar des giboulées de mars chez nous).
76
14.4km
+8m /
-1m
updated : 07 Nov 2019
Ce matin, tout est calme. Le fjord ressemble à un lac jurassien aux eaux miroirs, serpentant entre les collines ornées de sapins et de quelques feuillus. La navigation est paisible, entre traversées des anses et passages de verrous où le fjord n’est large que de quelques dizaines de mètres. Cette après-midi et demain, une grosse dépression viendra se heurter sur la côte norvégienne. Nous posons donc le bivouac assez tôt, à l’arrivée de la pluie. Nous l’installons consciencieusement car nous y séjournerons jusque lundi, où des conditions plus favorables au kayak sont attendues.
77
updated : 07 Nov 2019
Dans la nuit, la pluie a cessé mais le vent forcit de plus en plus. Au matin, avec le retour de la pluie, de belles vagues entrent dans la baie face à laquelle nous sommes. Heureusement, la veille, nous avions établi le camp en aval d’une petite butte et éloigné des arbres. Ainsi, nous ne subissons pas (trop) les assauts répétés du vent. Quelques rares accalmies nous permettent de nous dégourdir les jambes et d’observer la magnifique cascade de la rive d’en face. Dans ‘la tente’ (ou ‘l’attente’), nous passons la journée à lire et à déguster les spécialités locales : saucisson de renne et biscuits à la cannelle.
78
23.1km
-7m
updated : 07 Nov 2019
Le vent est tombé et le régime météo est une succession d’averses virulentes et de belles éclaircies. Le fjord est plat et une grande quantité de feuilles et d’algues dérivantes témoigne de la violence des vents de la veille. Arrêt ravitaillement à Dale avant de rejoindre Hellevik en longeant la côte. Nous avons assisté à un balai de marsouins. La météo avait annoncé des vents forcissant à partir de midi, par précaution nous choisissons de ne pas contourner le gros cap suivant.
79
1.4km
+3m /
updated : 07 Nov 2019
Nous débarquons au niveau d’un chemin menant à une maison dont les propriétaires sont visiblement absents. Puis nous tirons les kayaks jusqu’à trouver un point de bivouac sur le bord de la route. Il est un peu tard, il fait froid, nous sommes mouillés et fatigués. Le propriétaire de la parcelle, passant devant notre camp, vient discuter avec nous. Pas plus tard tard que le matin même, il a chassé un cerf là où nous allons dormir. Les cerfs ont l’habitude d’y venir la nuit. Ils verront de quel bois nous nous chauffons ! Aller, au dodo, demain, avis de grand frais !
80
4.7km
+8m /
-14m
updated : 07 Nov 2019
Après une dernière averse au réveil, nous sortons de la tente sous un grand ciel bleu. Mais qu’est-ce qu’il fait froid ! Nos gestes sont beaucoup plus lents que d’habitude, essayant de nous réchauffer les doigts dès que possible. A partir de demain, nous repousserons un peu le réveil ; avant 7h il fait maintenant trop froid pour s’affairer en dehors de la tente. La météo ayant annoncé du vent aujourd’hui, nous avons prévu un portage de 10 km pour éviter une portion de mer face au large. Nous débutons donc notre marche sous le soleil mais sans un brin de vent dans les cheveux… La route traverse une forêt qui commence doucement à revêtir ses couleurs d’automne. Nous apercevons même les premiers sommets saupoudrés de neige.
81
13.7km
updated : 07 Nov 2019
Après 5 km de portage, toujours sous le soleil et sans vent, nous prenons finalement la mer. Nous sommes quand même ici pour faire du kayak ! Il y a une bonne petite houle mais pas de vagues franches. Comme à l’aller, nous zigzagons entre les îlots de Lutelandet où quelques phoques et loutres de mer nous accueillent. Le camp est monté à l’extrémité Est de l’île de Luten. La pluie est de retour et le vent ne tarde pas non plus à se lever, finalement.
82
14.6km
+2m /
updated : 07 Nov 2019
Comme hier, une dernière averse précède le réveil puis beau temps sans vent. Nous profitons du soleil qui donne sur la tente et nous réchauffe. La mise à l’eau est relativement facile. Nous passons entre l’île principale et les îlots Sud où un phoque barbote. Au niveau des îlots Ouest, un couple d’aigles nous surveille. Puis, nous commençons une traversée jusqu’à Leknessundet. La houle est un peu moins forte qu’hier. Une navette grande vitesse nous évite, passant par derrière. Nous croisons un bateau où des gens pêchent et nous saluent. Avec l’arrivée de gros nuages, le vent se lève, poussant la houle. Le dernier kilomètre est sportif ! Nous nous baladons ensuite dans l’archipel de Sula où nous croisons un phoque et des aigles. A chaque nuage, le vent et les averses redoublent. Il nous reste un passage exposé à la haute mer à franchir, mais la houle se fracassant sur la côte et les rafales étant de plus en plus violentes, nous préférons nous enfoncer dans une calanque pour poser le bivouac. Demain devrait être meilleur et nous serons frais comme des gardons ! Nous profitons des éclaircies de la fin d’après-midi pour pêcher, sans résultat. Comme pour nous narguer, une grosse loutre vient manger son poisson à 10 m de nous, comme si nous n’étions pas là.
83
28.2km
-2m
updated : 07 Nov 2019
Au lever, il n’y a quasiment pas de vent, ce qui nous permet de contourner les passages les plus exposés sans encombres. Nous empruntons ensuite le fjord qui nous mènera à Hardbakke. Le vent de face se lève et ne nous quittera pas de la journée. Nous sommes alors au cœur de l’archipel de Sula, entourés d’îlots. Ici, la roche est une sorte de conglomérat où sont piégés des blocs de granite, le tout est arrondi comme usé par les caprices de la météo, de la mer et de l’eau ruisselante. Finalement, les prévisions météorologiques norvégiennes avaient vu juste, bien abrités derrière un îlot, il n’y a pas de vent… Il en va de même pour les éclaircies que nous aurions dû avoir : au-dessus des nuages, elles sont certainement présentes ! Après avoir passés Hardbakke, le passage des caps face au large est plus délicat. Nous nous abritons aux maximum derrière les îles où les vagues sont plus petites. Nous contournons Nesøyna par le Nord. Après la traversée du Nessefjorden, nous posons le camp, trempés. Il est 17h lorsque nous sommes enfin au chaud et au sec, l’heure pour nous de déjeuner (pain polaire + tube, fromage, bananes, chocolat, thé). A 18h30, nous préparons le dîner (pâtes + fromage, saucisson de renne, pommes, biscuits) ! Pour une journée censée être calme et ensoleillée, nous avons été servis !
84
26.8km
+21m /
-21m
updated : 07 Nov 2019
Vent modéré, bruine et brouillard constituent la météo de ce matin. Malgré tout, la température est remontée un peu. La navigation consiste à longer la côte Sud de Sula et à rejoindre l’île de Losna. A part quelques phoques et aigles, nous n’avons pas vu grand monde… Mais où sont les marsouins ? Nous longeons ensuite Losna par le Sud et une fois les deux hameaux passés, nous traversons vers la côte. Le pari est risqué car il n’est pas impossible que la visibilité devienne médiocre et quelques cargos transitent dans la zone. Durant la traversée, la visibilité ne fait que s’améliorer mais un cargo pointe le bout de son nez. Il est loin, il arrive de tribord et nous voyons clairement son flanc bâbord. C’est une situation inconfortable : soit nous passons devant en tirant autant que possible sur les pagaies, soit nous attendons, ce qui prolongerait la durée de la traversée , et donc notre exposition. Nous prenons la première solution car nous avons le vent dans le dos. Nous sommes passés devant lui qui coupera notre route quelques 400 m derrière nous… Enfin, nous longeons la côte jusqu’au point de bivouac du 05/08, où nous nous arrêtons. Durant cette dernière partie, nous avons perdu nos pavillons. Un français et un norvégien accrochés sur un mât en bois de diamètre 12 mm, que nous mettons à l’arrière des deux kayaks. Une vague a probablement eu raison de lui. Heureusement, nous avions deux pavillons en plus au cas où. Nous trouvons et taillons un bois flotté pour fai...
85
17km
+6m /
updated : 07 Nov 2019
Peu de temps avant le réveil, le vent se met à souffler. En sortant de la tente, nous constatons que les vagues ne sont pas encore formées, nous allons donc pouvoir partir. Nous découvrons également qu’un arceau de la tente est cassé en deux… Heureusement que la fin du voyage approche… Le temps de ranger les affaires, les vagues se sont formées. Nous repoussons donc la mise à l’eau après avoir vérifié la météo ; le vent devrait faiblir d’heure en heure. C’est sous un grand ciel bleu que nous patientons donc un peu. Nous en profitons pour réparer l’arceau de la tente grâce à notre kit de réparation de fortune. Il s’agit d’enfiler l’arceau cassé dans un cylindre et de le scotcher de part et d’autre de la cassure ; pourvu que ça tienne pour encore quelques nuits ! A 11h, nous prenons la mer, avec de belles vagues et le vent de face. 1h plus tard, comme prévu, le vent faiblit et nous laisse espérer une fin de navigation des plus aisée sous le soleil. 2h après, le vent se lève de nouveau. Nous tentons de passer le cap précédent Lavik, en vain. Le vent et le courant de face sont trop puissants pour nos biscottos… Nous nous laissons alors pousser jusqu’à pouvoir s’abriter derrière le cap. De là, nous mangeons en observant un kayak bi-place qui traverse le fjord. Peu après, nous tentons une nouvelle fois le passage du cap. Non seulement nous réussissons mais en plus nous rattrapons les kayakistes ; pas si petits que ça nos biscottos ! Il s’avère que ce sont deux Français ...
86
21.5km
+24m /
-32m
updated : 07 Nov 2019
Comme hier, le vent s’est levé avant nous. La mise à l’eau est rendue délicate par les vagues et le pagayage jusque Lavik est très compliqué avec le vent et le courant de face. Au passage des caps, les vagues peuvent doubler de hauteur. Nous arrivons à Lavik malgré tout et nous pouvons faire le plein d’essence pour le réchaud et les pleins d’eau. Un membre d’équipage de la navette maritime et son capitaine viennent discuter avec nous, nous leur demandons alors la météo ; le vent sera bien présent pour les jours à venir. Nous reprenons la mer jusqu’à la plage du bivouac du 04/08 où nous faisons une halte. Le vent et la mer sont trop forts. L’après-midi est donc dédié à la pêche, au séchage des affaires et à la recharge des batteries. Nous repartons vers 16h35, une fois le vent redevenu plus faible. Nous traversons le Sognefjorden non sans une certaine émotion puisque nous passons notre 1500ème kilomètre ! La traversée se passe bien, sans cargo ni navette maritime. Une bonne chose de faite ! Le courant étant toujours important, nous avons pas mal dérivé. Nous longeons ensuite la côte. Les lumières du soir sont sublimes et ont fait disparaître le vent. Au soleil couchant, nous trouvons un petit recoin pour le bivouac, il est 19h35. Montage express du camp, cuisine rapide puis dodo !
87
21.5km
+10m /
-11m
updated : 07 Nov 2019
En ce moment, les jours se suivent et se ressemblent. Le vent souffle déjà fort dans le fjord, avant même de nous mettre à l’eau. Notre objectif du jour est de réussir à entrer dans le Fuglsetfjorden pour être abrités du vent, le temps de découvrir ce fjord. Pour y parvenir, nous devons passer une zone fortement exposée au vent et aux vagues. La plus grande concentration est de rigueur puisque, une fois la vague passée, il faut se focaliser sur la suivante (qui arrive vite !) afin d’éviter de se trouver à l’endroit où elle se casse. En plus de cela, il faut accompagner la vague ; un vrai jeu d’équilibre ! Après avoir passés les caps où les vagues étaient vraiment grosses, nous entrons dans le fjord. Comme espéré, le vent n’y entre pas donc nous pouvons pagayer tranquillement et admirer paisiblement le paysage. Nous faisons une pause à Bjordal avant de repartir 2h plus tard, le ventre bien rempli. A la sortie du fjord, le vent souffle toujours mais les vagues sont nettement moins grosses que ce matin. Après 2h30 de navigation cet après-midi, au détour d’un cap, nous tombons sur une plage qui sera parfaite pour le bivouac. Une petite partie de pêche nous permet de manger un labre vert ce soir, sous les couleurs du coucher de soleil.
88
34.6km
+8m /
-8m
updated : 07 Nov 2019
Cela fait maintenant trois jours que nous avançons contre un vent fort de face. Au lever, nous constatons qu’il y a du vent, mais celui-ci est bien plus modéré que les jours d’avant. Nous partons donc. Un contre-courant nous aide et repousse les vagues. A la limite entre le contre-courant et le courant du Sognefjorden, des vagues se forment et celles du vent prennent beaucoup de hauteur et sont très cassantes. Dans le contre-courant, seules les vagues les plus grosses passent et elles sont arrondies. Par conséquent, nous avançons à bon rythme, moyennant les efforts pour lutter contre le vent. Nous entrons ainsi dans le Finnafjord et à ce moment, le mieux est de vous projetez à notre place pour découvrir ce fjord. Vous prenez ainsi la direction du Sud en longeant le fjord, qui est assez large. Des marsouins vous accompagnent. Les 1200 m de la montagne de la rive d’en face ne vous laissent pas indifférents mais c’est vers le fond du fjord que votre regard se porte. Un hameau sans route se dresse sur un petit espace de verdure. Vous y parvenez après 40 min de kayak, et, à la façon d’une issue dérobée, un passage étroit de 50 m, peu profond, s’ouvre devant vous. Vous l’empruntez et laissez le hameau derrière, sous le soleil, sur votre droite. 200 m plus loin, le fjord tourne légèrement sur la droite, le hameau disparaît et vous avez la sensation d’être entré en quelques endroits bien particuliers. Vous êtes seul, il n’y a pas une vague, pas un souffle d’air, vous comm...
89
19.7km
updated : 07 Nov 2019
La nuit a été ponctuée de brames (cerfs ? rennes ? élans ?) de part et d’autre du fjord. Ce matin, nous avons à cœur de savourer cette dernière journée de kayak, d’autant plus que le soleil brille et qu’il n’y a pas de vent. Nous quittons le Finnafjord en admirant encore une fois sa beauté. A sa sortie, nous apercevons au loin le camping de Djuvik, notre lieu d’arrivée. Nous profitons de chaque coup de pagaie donné, pour savourer l’instant présent et admirer le paysage resplendissant qui nous entoure. Le camping se rapproche alors petit à petit, inexorablement. Nous distinguons maintenant l’entrée de son petit port, dans lequel nous pénétrons pour poser pied à terre, après 1600 km de kayak. Heureux d’avoir bouclé la boucle d’une belle façon, d’avoir pu découvrir ce petit bout de Norvège à bord de nos kayaks. Il nous est difficile de réaliser que demain nous ne rangerons pas toutes nos affaires dans les kayaks pour reprendre la mer. Nous gardons tout de même nos petites habitudes de voyage : pêche dans l’après-midi et installation du camp, face au fjord pour le contempler encore un peu.