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Traversée de l'Espagne à vélo de Naveces (Asturies) à Séville (Andalousie

15 jours
1072km
+8824m / -8672m
Par la Creuzette
mis à jour 02 nov. 2018
2695 lecteurs
Informations générales
Nous sommes deux femmes, amoureuses des voyages à vélo en autonomie.Nous allons emprunter pendant deux semaines la Ruta de la Plata, une ancienne voie romaine, construite au départ pour faciliter le commerce de l’or. Les armées d’Hannibal et leurs éléphants auraient sans doute emprunté cette voie longée aujourd’hui par l’autoroute A66 et la N 630. Cet axe est aussi un itinéraire secondaire emprunté par les pèlerins qui se rendent à St jacques de Compostelle. Contrairement aux pèlerins qui viennent du sud de l’Espagne, nous roulerons du nord au sud en traversant successivement 4 régions : Asturies, Léon et Castille, Estrémadure et Andalousie.
Pour préparer notre voyage nous utilisons les informations du site « Ruta en Bici » Via de la Plata. Nous suivrons majoritairement leur itinéraire avec quelques variantes. Comme nous faisons le parcours dans le sens inverse cela nous a réservé quelques surprises dans les villes car nous arrivions assez souvent vers des sens interdits. Mis à part ça, leur trace permettait à chaque fois d’entrer et sortir facilement des villes et nous conduisait systématiquement au centre- ville près des lieux à visiter.
Nous sommes équipées de deux VTC avec dynamo et donc éclairage et possibilité de charger nos GPS en roulant.
Activité :
vélo de randonnée
Statut :
réalisé
Distance :
1072km
DATE :
25/09/2018
Durée :
15 jours
Dénivelées :
+8824m / -8672m
Alti min/max :
-20m/1381m
Toutes les sections GPX , KML

Traversée de l'Espagne à vélo de Naveces (Asturies) à Séville (Andalousie

Les étapes :

1
45.5km
+603m / -385m
mise à jour : 02 nov. 2018
 
Dimanche 09 septembre :
Nous prenons l’avion au départ de Lyon pour l’aéroport des Asturies (Santiago del Monte). Escale à Lisbonne qui se prolonge un peu car l’avion pour les Asturies a du retard. Nous arriverons à notre destination avec 2 heures de retard. Il est 22h30, nous partons à la recherche d’un taxi pouvant nous transporter jusqu’à l’hôtel que nous avons réservé mais surtout qui ne refuse pas nos 2 cartons vélo. Après plusieurs essais, nous embarquons pour Naveces et l’hôtel « Los Aires del Mar ». Pas facile à trouver surtout de nuit. Nous avons tout de suite une idée de la géographie du coin : ça monte et ça descend.

Lundi 10 septembre :
Le petit-déjeuner avait été annoncé pour 09h00. Nous pensions pouvoir déballer nos vélos avant. Pas de chance : nos cartons ont été rangés dans la salle de restaurant et tout est fermé à clef. Personne pour nous ouvrir. Nous commençons donc notre journée par une balade à pied au bord de l’océan. Le montage des vélos se fera après le petit déjeuner. Quelques difficultés pour remonter un porte-bagage récalcitrant et régler les freins. C’est avec un grand sourire que nous voyons des cyclos qui débarquent leurs vélos d’une voiture et … ils ont une pompe à pied qu’ils acceptent volontiers de nous prêter.

En fin de matinée, nous sommes enfin prêtes. Nous partons en direction d’Oviedo par de petites routes bien vallonnées. Beaucoup de petites villes sur notre parcours. Nous trouvons très facilement la précieuse...
2
41.2km
+1050m / -970m
mise à jour : 02 nov. 2018
Mardi 11 septembre :

Départ vers 08h30, la température est agréable. Traversée facile d’Oviedo. Nous commençons par beaucoup descendre (jusqu’au rio Caudal) avant de remonter vers l’alto. Une série de cols nous attend aujourd’hui car il faut bien profiter des montagnes des Asturies et surtout augmenter la collection de cols pour Josiane. Pique-nique en route sur un banc avec vue sur la vallée de la Riora. Rencontre très sympathique avec un retraité de 86 ans qui se promène. Il nous explique qu’il a travaillé plus de 20 ans dans la mine de charbon qui se trouve en dessous et qui est encore exploitée. Il nous indique l’entrée du puits, nous parle des conditions de travail. Il est aussi curieux de savoir où nous allons et un peu surpris lorsque nous lui disons que notre objectif est d’atteindre Séville.

Nous sommes heureuses de découvrir la montagne sur une route très tranquille. Les panneaux indiquent la fameuse montée de l’Angliru, l’olympe du cyclisme espagnol, avec ses lacets et ses pourcentages à 25 %. Ouf, ce n’est pas un col reconnu pour Josiane et nous pourrons donc l’éviter !  Le premier col est pour le début d’après-midi : l’alto del Cordal dénommé également alto de la Sega  (787 mètres).

Notre étape du jour doit nous conduire à Pola de Lena. Il suffirait d’emprunter la descente après ce col, mais, il nous reste 3 petits cols au programme, sur une petite route de crête. Pas un seul véhicule à moteur sur cette route bien cabossée. Il faut juste éviter quelq...
3
52.3km
+1135m / -424m
mise à jour : 02 nov. 2018
Mercredi 12 septembre :

C’est le grand jour car tout le monde nous a prédit une étape très difficile avec l’ascension du col de Pajares par son côté le plus pentu, qui nous permettra de franchir la Cordillère Cantabrique qui sépare les Asturies de la province de Castille et León.

 Réveil matinal car certains pèlerins- marcheurs se lèvent à 05h30 ! Nous partons à 07h00 pour aller prendre notre petit déjeuner en ville car l’auberge n’est pas équipée d’un « comedor ». Le vrai départ se fera un peu avant 08h00. Il fait à peine jour mais au moins nous profitons de la fraîcheur matinale. Dès la sortie de Pola de Lena, nous commençons à monter.

Le col de Pajares est indiqué à 19 km et nous allons vite nous trouver avec des pentes supérieures à 10%. Rencontre avec 2 cyclottes à sacoches moins chargées que nous, plus jeunes et qui avancent plus vite et aussi avec 2 cyclos espagnols sans sacoche qui nous attendront en haut du col et voudront faire une photo avec nous.
Nous nous arrêtons régulièrement.

Belle vue sur les montagnes mais il faut rester vigilantes à cause de la circulation. Heureusement la route est la plupart du temps très large et lorsque ce n’est pas le cas, les automobilistes et camionneurs patientent. Nous n’aurons par un seul coup de klaxon dans la montée mais beaucoup d’encouragements. En fin de matinée les pourcentages grimpent au-dessus de 13%.
Pause pique-nique près d’une source au-dessus du village de Pajares. Nous n’irons pas, comme prévu, dormi...
4
93.6km
+203m / -413m
mise à jour : 02 nov. 2018
Jeudi 13 septembre :

Levées avec le jour. Départ vers 08h30 avec des températures bien fraîches. Nous reprenons la N630 et nous avalons les 33 km qui nous séparent de León car nous avons envie de visiter la ville en fin de matinée. Pas trop de galère pour entrer dans la ville grâce à note trace GPS. Visite du centre-ville avec son impressionnante cathédrale de Santa Maria, le palais des Guzmanes, la Casa de Botines.

Traversée de la vieille ville à pied avant de nous installer à la terrasse d’un bar pour une pause « tortilla ». Nous quittons cette ville qui nous paraît très agréable avec ses parcs, sa rivière (rio Bernesga), ses ponts, ses grandes places agréables, à regret car nous devons affronter la chaleur et les grands axes routiers autour de la ville.

  Nous allons devoir traverser la Meseta, pendant plusieurs jours. Ce haut plateau, traversé par le Douro, le Tage et le Guadiana occupe près de la moitié de la superficie de l’Espagne.  Consacré essentiellement à l’élevage, nous craignons que cette traversée soit un peu monotone pour la pratique du vélo et surtout nous savons que le thermomètre va monter l’après-midi.

Après avoir tourné autour de plusieurs ronds- points, nous voici sur la nationale N 120 et surprise, nous filons vers le sud-ouest alors que nous voulions plutôt aller plein sud vers Benavente. Nous comprenons que notre trace nous a conduit sur le « camino francès », le chemin de ST Jacques le plus fréquenté par les pèlerins. Ceux-ci, sont en ef...
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97.5km
+199m / -317m
mise à jour : 02 nov. 2018
Vendredi 14 septembre :

Départ vers 08h30. Nous retrouvons assez facilement notre trace pour rejoindre Benavente. Nous filons plein sud sur une petite route bien agréable qui se transformera même en piste à cause de travaux.   Nous longeons une zone de caves troglodytes, sans doute utilisées pour la conservation des fruits.


Traversée du Rio Orbigo en empruntant le pont médiéval de la Vizana. Arrivée à Benavente en fin de matinée. Visite de la ville et de ses principaux monuments : église San Juan del Mercado, tour du Caracol, traversée des vieux quartiers aux ruelles étroites avant de nous installer à la terrasse d’un bar pour notre pique-nique. Nous sommes impressionnées par la richesse architecturale des villes traversées et ce n’est pas fini !

L’après-midi, nous allons rouler majoritairement sur la N 630. Traversée de plusieurs villages dont Granja de Moruela, où les pèlerins bifurquent vers Santiago. Cela se complique à l’approche de Zamora car notre trace nous conduit sur l’autoroute nouvellement construite.

Nous roulons sur la trace VTT. C’est caillouteux mais tranquille. Il fait très chaud et nous décidons de nous arrêter avant Zamora à Montamarta car nous savons qu’il y a plusieurs auberges. L’auberge de pèlerins étant à la sortie du village, nous choisissons de nous arrêter à la « casa rural » située au centre du village.

Nous retrouvons plusieurs pèlerins espagnols, belges et français, marcheurs et cyclos. Cela nous permet d’échanger sur nos impre...
6
95.6km
+452m / -357m
mise à jour : 02 nov. 2018
Samedi 15 septembre :

Nuit un peu agitée, réveil vers 07h00 pour partager notre petit déjeuner avec les pèlerins du dortoir et surtout avec un cyclo espagnol de Valence, très sympathique, qui s’empresse de nous préparer du pain grillé.

Petit crochet matinal vers l’église Santa Maria del Castillo que l’on aperçoit sur son promontoire.


Nous arrivons assez vite à Zamora, grande ville monumentale au bord du fleuve Duro (Duero, en espagnol), dominée par son château. Plusieurs vestiges romains (dont un pont) et 22 églises ! Nous ne les verrons pas toutes !  Magnifique et pratiquement pas de touristes !

Quelques difficultés à la sortie de Zamora pour nous orienter et éviter la voie rapide. Nous empruntons une petite route qui nous permet de traverser une zone viticole mais aussi de beaux petits villages. Pause « tortilla » agréable à la terrasse d’un bar. Nous retrouvons la N 630 après Caseca de Campean.

Le thermomètre approche les 40° dans l’après-midi. Heureusement, nous retrouvons des zones boisées et des collines. Arrêt bière au village de Calzada de Valdunciel.

Nous filons ensuite vers les 2 campings situés avant Salamanque. Leur situation ne nous plaît pas trop. Nous traversons Salamanque pour rejoindre le camping d’El Cabrerizos. Il s’agit bien du camping El Quijote mal situé sur le plan de Salamanque. Camping très sympathique au bord du rio Tormes.

Nous pouvons nous désaltérer et manger au restaurant du camping après avoir installé nos tentes, dans un cham...
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34.2km
+328m / -107m
mise à jour : 02 nov. 2018
Dimanche 16 septembre :

Départ du camping par un sentier qui longe le rio Tormes et qui nous conduira ensuite à une piste cyclable.

Nous arrivons très facilement au niveau du pont romain et il ne reste plus qu’à monter un peu pour être au centre de la vieille ville. Salamanque a aussi une grande richesse monumentale classée au patrimoine de l’Unesco : pont romain, place Mayor, cathédrale, université… Nous déambulerons dans la ville toute la matinée avant de nous poser à une terrasse, près de l’université, pour quelques tapas et « pinchos » pour accompagner nos bières. Rencontre avec un couple de cyclos franco-suisses. Ils voyagent en camping-car mais font aussi du vélo.

Nous quittons cette belle ville en début d’après-midi par le pont romain, puis une piste cyclable. Nous remontons sur le plateau par une petite route.


Paysages bien grillés par le soleil avec des élevages de toros. Nous avons droit à un petit orage avant d’arriver à destination : le petit village de San Pedro de Rosados, aux petites maisons blanches.

Petite hésitation pour aller dormir à l’auberge de pèlerins. Nous choisissons finalement un hôtel rural avec une chambre à 2 lits. Petit tour à pied du village. Rencontre sympathique avec un pèlerin français qui nous fait regretter de nous être isolées à l’hôtel. Repas modeste. L’aubergiste nous assure qu’elle nous servira un petit déjeuner le lendemain matin à 07h30.

Distance parcourue : 35km, D+ 400 m
 
 





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75.7km
+692m / -1056m
mise à jour : 02 nov. 2018
Lundi 17 septembre :

Nous attendons en vain l’aubergiste et le petit déjeuner promis. Nous quittons l’hôtel à 08h00 après avoir laissé l’argent dû sur le comptoir. Il fait encore nuit mais heureusement, nous avons de l’éclairage sur nos vélos et notre dynamo peut même alimenter l’éclairage et le GPS. 

L’étape s’annonce cabossée avec de petites routes qui montent et descendent au milieu des chênes verts (DSA 204, puis DSA 220). Nous allons traverser la Sierra de Bejar et forcément il y a un peu de relief mais ce n’est pas pour nous déplaire surtout après les étapes trop rectilignes de la Meseta. Nous sommes désormais en Estrémadure.

Plusieurs traversées de villages : Fradel de la Sierra, Endrinal, Los Santos, Valdelaseca mais nous cherchons en vain un bar pour boire un café. C’est lundi et manifestement jour de fermeture. Nous pique-niquons près d’une fontaine avec notre traditionnel pain/jambon cru et fromage de brebis. Il y a même une vigne avec de l’excellent raisin pour le dessert.

Nous reprenons la route difficilement à cause de la chaleur. Après une belle montée en lacets, nous arrivons à Béjar, petite ville avec un joli centre historique, église El Salvador, palais ducal, murailles et vue sur la plaine. Courses à l’épicerie (épicier très sympathique) et nous discutons avec un groupe de jeunes, curieux de savoir où nous allons. Pause bière sur la place Mayor.

Nous décidons de poursuivre jusqu’à Hervas pour trouver un camping. Après la descente vertigineus...
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78.3km
+352m / -577m
mise à jour : 02 nov. 2018
Mardi 18 septembre :

Départ du camping de nuit vers 07h30. Nous reprenons la N 630. Il n’y a pratiquement pas de circulation et cela descend. Nous traversons des zones de pâturages (bovins et ovins).

En fin de matinée, visite de Plasencia et de son centre historique fortifié. (Cathédrale, Casa de los Torres, remparts). Pause- café, pâtisserie locale sur la place Mayor, ce qui nous permet de profiter du marché. Le rio Jerte traverse la ville avant d’alimenter l’embalse de Plasencia. Nous découvrons encore une belle ville où il est agréable de déambuler même avec des vélos.

Arrêt pique-nique dans un bar situé près d’une station- service. Ambiance western. Après 2 bières et le thermomètre qui grimpe, la reprise est toujours un peu difficile. Rencontre avec 3 cyclos espagnols qui font le camino dans le bon sens. Montée régulière mais pas trop difficile jusqu’au au col de los Castaños (486 m). Ensuite, j’ai droit à une petite pause, à l’ombre sous les pins pendant que Josiane fait un petit col en aller-retour : collada de las Canteras (508 m).

Passage au village de Cañaveral où nous décidons de nous arrêter. L’hôtel est en chantier mais fonctionne.

Pendant que Josiane part faire un col en aller-retour à la sortie du village (puerto del Aire à 419m), je fais les courses. Difficile de trouver un bar ouvert et une épicerie, avant 18h. L’église du village est une vraie forteresse. Les cheminées traditionnelles rappellent celles de la Bresse. Personne dans les rues, on ...
10
70.3km
+469m / -445m
mise à jour : 02 nov. 2018
Mercredi 19 septembre :

Cette fois nous pouvons déjeuner à l’hôtel grâce à un micro-ondes installé dans le couloir. Départ à 07h30. Le patron de l’hôtel est là pour nous saluer et nous accompagner jusqu’à nos vélos rangés dans un garage. Matinée sympa qui commence avec le lever de soleil sur le Tage.


Plusieurs retenues d’eau, de l’élevage (moutons, vaches). Des bergers font brouter les talus de la N 630. L’herbe est rare et ressemble plutôt à de la paille.

En fin de matinée, visite du beau village de Casar de Caceres. Nous achetons la fameuse « torta del casar », fromage au lait cru de brebis, particulièrement crémeux à l’intérieur.

Nous filons ensuite vers Caceres (ville classée patrimoine de l’Humanité par l’Unesco). Pas facile d’arriver en centre- ville car les rues sont pavées, étroites et cela monte. Pique-nique à la terrasse d’un bar sur la place Mayor. Un flot continue de touristes, par groupes, avec de petits drapeaux pour ne pas se perdre, traverse la place.

L’ensemble médiéval et renaissance de Caceres est conservé de manière pratiquement intacte. Sur la place Mayor s’élèvent les premiers bâtiments et les tours de la zone intra-muros. Pas facile avec les vélos de déambuler dans les rues pavées, entre les palais et les églises, mais heureusement il n’y a pas de voiture. Il faut aussi éviter les escaliers. Ce quartier médiéval est un labyrinthe de montées et descentes.  Nous sommes impressionnées car c’est vraiment superbe !

On quitte Caceres à regret...
11
98.4km
+479m / -432m
mise à jour : 02 nov. 2018
 
Jeudi 20 septembre :

Petit déjeuner à l’auberge en compagnie de Benoit.

Départ vers 07h30 ce qui nous permet de rouler à la fraîche et de profiter d’un beau lever de soleil sur les collines. A partir du Puerto de las Herrerias (468 m) sur la N 630 nous tentons de rejoindre le tracé BTT (VTT) de la via de la Plata qui passe à Alcuéscar mais il s’agit d’une piste bien caillouteuse et montante et nous ferons marche arrière pour retrouver la N 630.

Petite pause au village d’Aljucén, petit village aux maisons blanches au sein d’une ample vallée dans le parc naturel de Cornalvo. Nous nous rendons compte que la trace enregistrée pour cette journée emprunte des pistes. Nous préférons emprunter de petites routes ne connaissant pas l’état des pistes et grâce au GPS, nous pouvons rejoindre sans trop de difficultés l’Embalse de Proserpina et le barrage romain. L’endroit est bucolique et donne envie de se baigner. Nous résistons à la tentation et filons vers Mérida.

Traversée sympathique du parc situé à l'entrée de Mérida, avec vue sur les restes de l’aqueduc des Milagros qui servait à alimenter la ville en eau grâce au barrage romain.

Mérida, capital de la Lusitanie romaine, a conservé beaucoup de traces de la présence romaine. Nous ne visiterons pas tout mais notre pause déjeuner en centre-ville nous permet d’admirer l’Arc de Trajan bien conservé. Nous quitterons la ville en empruntant le magnifique pont romain permettant de franchir le rio Guadiana.

Reprise d...
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79.8km
+829m / -483m
mise à jour : 02 nov. 2018
Vendredi 21 septembre :

Départ vers 07h30. Passage à Zafra en fin de matinée. Cette ville est surnommée à juste titre la petite Séville d’Estrémadure. Son essor est dû au passage de la « via de la Plata » de l’Hispanie romaine. Elle conserve un caractère très commerçant. Nous déambulons dans les ruelles de la ville médiévale située juste autour de l’imposant Alcazar et de ses murailles. Très belle place centrale entourée d’arcades, somptueuse église collégiale de la Candelaria, très belles maisons dont certaines datent du XVI ème siècle …

Nous reprenons la N630. Arrêt pique-nique dans un bar à Calzadilla de los Barros. Cette fois, nous avons de la chance car le bar vient d’ouvrir et nous pouvons assister à l’arrivée progressive des habitués. C’est manifestement l’heure de l’apéritif et les tapas accompagnent la bière.

L’après-midi, nous quittons la N630, à la hauteur de Fuentes de Cantos. Nous grimpons en direction de Montemolin. Nous retrouvons les moutons, les élevages des cochons. L’herbe est tellement grillée par le soleil qu’elle a des teintes rousses. Seuls les chênes mettent un peu de vert dans le paysage.

La dernière grimpée vers le château en ruine qui domine le village est un peu rude. Heureusement pour moi, Josiane a un col à faire en aller-retour juste au-dessus du village, le puerto de La Bejarana (657 mètres), et il y a un bar ouvert. Je peux lui garder ses sacoches tout en dégustant une « caña ».

Il y aura encore de belles bosses pour rejoindre l...
13
45.3km
+837m / -833m
mise à jour : 02 nov. 2018
Samedi 22 septembre :

Départ de l’auberge vers 08h30. C’est notre « jour de repos » mais comme il ne faut pas prendre le risque de s’ennuyer, Josiane a prévu une petite route de crête avec plusieurs cols.

Nous prenons la route qui mène au monastère de Ten Tudia. Surprise, des voitures de course nous doublent bruyamment. Passage à la retenue d’eau de Tentudia, belle montée au milieu des chênes verts. Nous admirons les beaux cochons noirs en liberté sous les arbres et … nous arrivons à des barrières avec un panneau indiquant la fermeture de la route en raison d’un rallye automobile.

Impossible de renoncer à notre programme de cols. Nous continuons jusqu’à ce que les organisateurs du rallye nous demandent de quitter la route. Petite étude de la carte, Josiane décide d’emprunter une piste qui devrait nous ramener vers la route un peu plus haut. Lorsque la piste se termine, on emprunte un sentier, on franchit plusieurs barrières, on pousse les vélos pour finalement arriver à l’entrée d’un chemin qui conduit à une cabane mais qui est bouché par les voitures des spectateurs du rallye. Pas de problème, les vélos sont portés au-dessus des voitures. On nous propose de l’eau fraîche et même du vin.

Nous reprenons une piste montante qui cette fois nous conduira au premier col de la journée : Puerto de las Cruces (836m).

Retour sur la route des crêtes direction Cabeza la Vaca d’où nous serons refoulées une nouvelle fois. Au carrefour proche, nous bifurquons donc sur la rou...
14
86.8km
+776m / -1228m
mise à jour : 02 nov. 2018
Dimanche 23 septembre :

Départ pour El Moncillo par une petite route parsemée de montagnes russes et de cols avec comme décor de beaux paysages de « dehesa » (forêts de chênes verts et de chênes liège) où le cochon ibérique est roi. Premier franchissement de col peu après Monesterio : Puerto de la Cruz (751m), qui sera suivi du Puerto de las Marismas (518m). La route est vallonnée et serpente entre les chênes verts. Il n’y a pratiquement pas de circulation et nous pouvons faire des lacets avec nos vélos dans les montées.

Après deux cols en aller-retour pour Josiane (Puerto del Chapin (535m) et  Puerto de la Mina (548 m), nous enchaînons deux autres petits cols : Puerto del Correo : 525 m, Puerto de la Media Legua : 434m.

Aujourd’hui nous allons quitter l’Estrémadure pour passer en Andalousie. C’est chose faite au village d’El Real de la Jara où nous pique-niquons à la terrasse d’un bar.

Le thermomètre continue à monter et nous ferons plusieurs pauses dans l’après-midi alternant bière et eau fraîche. Les cafetiers remplissent volontiers nos bidons avec de l’eau fraîche et c’est vraiment indispensable. Comme c’est dimanche, nous pouvons constater que les bars en Espagne ont du succès. Nous avons l’impression que tous les habitants des villages s’y retrouvent.

Passage à Almadén de la Plata, El Ronquillo, villages aux maisons blanches et aux terrasses de café animées.  Vers 16h30, après une longue pause à l’ombre à El Ronquillo, nous nous décidons à prendre la peti...
15
55.4km
+345m / -633m
mise à jour : 02 nov. 2018
Lundi 24 septembre :

Départ vers 08h00. Nous devons rejoindre Séville mais rien ne presse car l’étape n’est pas longue. Retour vers El Ronquillo pour reprendre la N 630 qui sera pratiquement déserte jusqu’à l’entrée de Séville. Il faut dire qu’il y a une autoroute gratuite qui va à Séville. La route grimpe en lacets au milieu des chênes liège et prend des allures de route de montagne. Nous aurons d’ailleurs deux cols au programme avant de descendre vers Séville : Puerto de la Sierra (362m), Puerto Blanco (309 m).

Après le dernier col, le paysage change. Nous sommes de nouveau en plaine avec de l’herbe bien jaune.  L’urbanisation commence à une dizaine de kms de Séville. Petit détour par Santiponce, ville qui a grandi aux côtés des ruines romaines d’Italica.

Nous déjeunons à Santiponce avant de rejoindre Séville par des pistes cyclables. Nous nous retrouvons rapidement au centre- ville près de la cathédrale. Cela tombe bien puisque nous avons réservé deux lits pour une nuit à l’auberge de jeunesse « Sévilla Inn » toute proche. Installation à l’auberge avant de partir pour un tour de Séville à pied.

Plan de la ville en mains, nous découvrons l’impressionnante cathédrale gothique, la Giralta (minaret transformé en clocher), le real Alcazar, la place d’Espagne, les rives du Guadalquivir, la Torre del Oro…

Pas de doute Séville mérite son flot de touristes et les queues interminables sur tous les sites à visiter. Nous repassons à l’auberge de jeunesse pour le pot d’a...
16
22.5km
+75m / -12m
mise à jour : 02 nov. 2018
Mardi 25 septembre :

Petit-déjeuner sur la terrasse de l’auberge avec vue intéressante sur le quartier de Santa Cruz. Nous reprenons notre tour de ville. Tentative infructueuse pour visiter l’Alcazar, nous renonçons après trois quarts d’heure de queue et nous nous dirigeons vers les rives du Guadalquivir, l’Hôpital de la Charité … retour à l’auberge car nous devons libérer notre chambre avant 11h00.

Départ à vélo pour rejoindre l’aéroport. Nous suivons un tracé préparé par Josiane qui se montre performant car nous sommes assez souvent sur des pistes cyclables. Arrêt en route pour déjeuner à la terrasse d’un petit restaurant chinois. Pas mal les crevettes grillées !

Arrivées près de l’aéroport, surprise, cela semble impossible d’arriver autrement que par l’autoroute. Nous faisons une tentative par des chemins, en traversant une zone maraîchère mais rien ne permet d’accéder à l’aéroport. Nous demandons à plusieurs personnes, toutes nous affirment qu’il n’y a pas d’autre moyen. Nous finirons donc par rouler 1 km sur l’autoroute et personne ne semble s’en étonner. 

Arrivées dans le hall de l’aéroport, nous commençons à enlever nos sacoches, démonter nos pédales et nous voyons quelqu’un arriver droit sur nous. Nous sommes un peu inquiètes car, contrairement au vol aller, nous n’avons pas de carton pour emballer nos vélos. La personne nous demande où nous allons et nous conseille de baisser nos selles au maximum, de tourner les cintres et de dégonfler les pneus. Aucu...