Pantalon Cinder Kinetic de RAB

par anthony
publié
il y a 5 heures 58mn
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Résumé :
Voilà trois ans que RAB s’est lancé dans l’univers du vélo avec sa gamme Cinder. Nous connaissions déjà le sérieux de la marque britannique et son bon rapport qualité-prix. Il était donc temps de mettre cette nouvelle collection à l’épreuve, face à l’un des plus grands ennemis du cycliste : la pluie. Alors, ai-je mouillé la chemise pendant ce test ?On Aime
- Bien pensé pour le vélo : coupe, position des poches, petits détails bienvenus, etc !
- Bonne polyvalence, un pantalon qui peut servir pour d'autres activités
- Tissu performant et très confortable, tout en restant assez léger
Améliorable ?
- Il existe plus léger... mais plus fragile !
- Des ouvertures latérales plus grandes ?
RAB est une marque britannique reconnue pour la qualité technique de ses équipements. Depuis près de quinze ans, nous avons eu l’occasion de tester et d’utiliser de nombreux produits de son catalogue, toujours avec satisfaction. J’utilisais moi-même du matériel RAB avant de rejoindre l’équipe de Carnets d’Aventures (et je me souviens encore de mon premier surpantalon de la marque, un RAB Bergen – acheté en 2008 – qui m’a suivi de longues années !).
Historiquement tournée vers l’alpinisme et l’escalade, l’enseigne a progressivement élargi son champ d’action. Depuis trois ans, elle propose une première gamme spécifiquement pensée pour le cyclisme, baptisée Cinder. RAB aborde donc ce nouveau domaine avec une solide expérience dans des domaines clés tels que l’imperméabilité et la sélection des matériaux.
Petit préambule : pratiquant diverses activités de plein air (rando, vélo, ski, kayak…), je cherche autant que possible à éviter l’accumulation de matériel spécifique. Mon approche consiste donc à privilégier des items polyvalents, plutôt que d’acheter un produit réservé à une seule discipline. Peu ou prou la logique du “qui peut le plus peut le moins”.
Historiquement tournée vers l’alpinisme et l’escalade, l’enseigne a progressivement élargi son champ d’action. Depuis trois ans, elle propose une première gamme spécifiquement pensée pour le cyclisme, baptisée Cinder. RAB aborde donc ce nouveau domaine avec une solide expérience dans des domaines clés tels que l’imperméabilité et la sélection des matériaux.
Petit préambule : pratiquant diverses activités de plein air (rando, vélo, ski, kayak…), je cherche autant que possible à éviter l’accumulation de matériel spécifique. Mon approche consiste donc à privilégier des items polyvalents, plutôt que d’acheter un produit réservé à une seule discipline. Peu ou prou la logique du “qui peut le plus peut le moins”.
Rester sec (ou le moins mouillé possible ?) sous la pluie, à vélo, ce n’est pas simple ! Quand j’ai acheté mon premier surpantalon étanche, mes espoirs de rester au sec tout en pédalant sous la pluie ont vite été douchés (appréciez le jeu de mots). Tant et si bien que ces 10 dernières années j’avais fini par opter pour deux alternatives :
Lors de voyages comme notre traversée à vélo+ski, ces solutions ne convenaient pas : il était nécessaire de pouvoir rouler sous la pluie pour aller chercher le beau temps plus loin, parfois quand le mercure dépasse tout juste zéro. L’occasion idéale pour tester des vêtements étanches de la gamme Cinder : le pantalon testé ici et la veste éponyme.
- Soit je prenais une tenue spéciale qui sèche vite (un ensemble legging + t-shirt manches longues par exemple) que je pouvais détremper à loisir sous les intempéries. En ayant bien pris soin de conserver une tenue sèche à l’abri, dans les sacoches, à sortir dès le retour du beau temps. Inconvénients : pas toujours confortable par basses températures, et peu adapté si l’épisode pluvieux se prolonge (mais très pratique en cas d’ondées ou averses passagères).
- Soit je me précipitais sous un abri à la moindre précipitation ! Inconvénients : exige un peu d’anticipation météo dans des zones moins peuplées, et cela nécessite une bonne patience ainsi qu’un programme (très) flexible !
Lors de voyages comme notre traversée à vélo+ski, ces solutions ne convenaient pas : il était nécessaire de pouvoir rouler sous la pluie pour aller chercher le beau temps plus loin, parfois quand le mercure dépasse tout juste zéro. L’occasion idéale pour tester des vêtements étanches de la gamme Cinder : le pantalon testé ici et la veste éponyme.
À vélo, j’ai apprécié le pantalon Cinder Kinetic pour de nombreuses raisons :
Le pantalon dispose d’un petit zip en bas des jambes pour en agrandir la taille. Je ne l’ouvre jamais à vélo (pour ne pas toucher la chaîne), mais il peut être utile dans d’autres activités (selon les chaussures utilisées par exemple). En revanche, il ne permet pas d’enfiler le RAB Cinder Kinetic sans retirer ses chaussures, contrairement à certains surpantalons équipés de zip ¾ (ou +). À sa décharge, de plus longues fermetures éclair auraient aussi pu compromettre le confort, en alourdissant le pantalon, et en ajoutant de nombreuses coutures (donc de potentiels frottements).
- Coupe : je la trouve parfaite ! Le pantalon remonte assez haut sur les hanches, et les jambes sont bien taillées, en se rétrécissant au niveau des mollets. Un peu à la manière d’une coupe slim, tout en conservant une amplitude proportionnée, idéale pour pédaler sans craindre de toucher la chaîne ni le pédalier. En taille S, le Cinder Kinetic me convient parfaitement (1m76 et 90 cm de tour de hanches) : je peux porter un legging, un cuissard, ou un short fin dessous. Il peut aussi se porter directement. L’entrejambe est bien dessiné : il remonte bien pour ne pas gêner le mouvement de pédalage. En regardant bien, on remarque d’ailleurs que les coutures ont été intelligemment placées pour éviter tout risque de frottement gênant. À la ceinture, on trouve un ingénieux système de serrage par cordon : simple, léger et efficace. Détail bienvenu : une petite bande siliconée ajoute un peu d’adhérence pour éviter que le pantalon ne glisse vers le bas. Malin !
- Tissu : flexible, sa souplesse est agréable au pédalage. Baptisé Proflex, il offre – pour reprendre les termes de RAB – la souplesse d'un softshell et la protection imperméable d'un hardshell. Aussi, il est très doux au toucher. Vraiment doux ! Ça peut être un détail, mais cela atténue l’effet plastoc habituel des vêtements coupe-vent ou étanches. Au niveau du fessier, un empiècement avec un tissu plus résistant permet de limiter l’usure causée par les frottements sur la selle, talon d’Achille de tels vêtements.
- Poches : souvent absentes sur les pantalons étanches, le Cinder Kinetic dispose d’une poche de chaque côté, fermées par zip étanches. Elles sont d’une taille très correcte (on peut y glisser un smartphone) et surtout, sont placées latéralement ; un choix judicieux pour éviter toute gêne en pédalant. Attention toutefois, RAB prévient du risque de condensation dans ces poches : elles ne sont pas construites pour être des compartiments étanches (ce qui est le cas pour tous les vêtements techniques de ce genre, même très haut de gamme). Pour du matériel sensible (électronique par exemple), il convient donc de doubler avec une pochette étanche.
- Aérations : le pantalon en propose deux, une de chaque côté. Concédons qu’elles sont plutôt petites, ce qui ne permet pas une grande ventilation. Disons qu’ils ont privilégié l’aérodynamique en toutes circonstances !
Le pantalon dispose d’un petit zip en bas des jambes pour en agrandir la taille. Je ne l’ouvre jamais à vélo (pour ne pas toucher la chaîne), mais il peut être utile dans d’autres activités (selon les chaussures utilisées par exemple). En revanche, il ne permet pas d’enfiler le RAB Cinder Kinetic sans retirer ses chaussures, contrairement à certains surpantalons équipés de zip ¾ (ou +). À sa décharge, de plus longues fermetures éclair auraient aussi pu compromettre le confort, en alourdissant le pantalon, et en ajoutant de nombreuses coutures (donc de potentiels frottements).
L’étanchéité et la respirabilité des vêtements étanches Cinder Kinetic sont assurées par une membrane 3 couches : un bon point pour la durabilité. En creusant la composition de ces vêtements, on remarque qu’une partie des matières premières provient de la filière du recyclage : RAB détaille les éléments recyclés grâce aux fiches Material Facts disponibles pour chaque vêtement. Une belle initiative, bien que ces vêtements Cinder demeurent fabriqués en Chine. Ajoutons que le traitement déperlant n’utilise pas de PFAS – ces composants dit polluants éternels, qui devraient être définitivement interdits en UE à partir de 2026.
Concernant l’étanchéité, sous une pluie fine à modérée, je suis resté au sec. Pas de miracle sous la grosse drache ou en descente, j’étais un peu humide… mais dans ces conditions, on peut soupçonner deux coupables :
Bien entendu, on parle ici de comportements aux limites, dans des conditions exigeantes. Augmenter l’étanchéité revient, le plus souvent, à diminuer la respirabilité. En temps normal, la gamme Cinder Kinetic assure un bon compromis entre ces deux facteurs : une bonne protection contre les éléments, sans devenir une étuve lors d’un effort prolongé. Dans la même gamme Cinder, les vestes et pantalons Downpour Light proposent une colonne d’eau doublée, mais une respirabilité moindre. Plus économiques, ils sont aussi plus légers car basés sur une membrane 2,5 couches, moins durable en théorie.
*On peut avoir une première approximation en utilisant la formule de pression dynamique issue de l’équation de Bernoulli. Elle exprime la pression maximale qu’un fluide en mouvement peut exercer s’il est stoppé net sur une surface (pression de stagnation) :
Pression = ½ x ρ x v²
Pour de l’eau (ρ = 1000 kg/m³). En roulant à 50km/h, cette pression frôle les 10.000 Schmerber (= 10.000 mm de colonne d’eau). Avec 20 km/h de vent de face, il suffit donc de rouler à 30km/h pour atteindre la même pression.
Concernant l’étanchéité, sous une pluie fine à modérée, je suis resté au sec. Pas de miracle sous la grosse drache ou en descente, j’étais un peu humide… mais dans ces conditions, on peut soupçonner deux coupables :
- Ma propre transpiration ? Malgré la haute respirabilité de la membrane, une fois gorgée d’eau, elle voit sa respirabilité chuter drastiquement, comme étouffée en somme. Dans ces conditions, il est presque impossible d’évacuer l’humidité de ma transpiration, particulièrement en terrain montagneux comme chez moi.
- La colonne d’eau ? Les spécifications du tissu annoncent une colonne d’eau de 10.000mm, une valeur très honorable et suffisante la majorité du temps. Mais dans une descente (disons entre 30 et 50km/h pour rester sage) avec un peu de vent de face, la pression exercée par les gouttes d’eau peut dépasser ce seuil (bien qu’il soit difficile de la calculer avec précision*). Au-delà, l'étanchéité n’est plus assurée et l’humidité pénètre doucement, même si le vêtement demeure très protecteur.
Bien entendu, on parle ici de comportements aux limites, dans des conditions exigeantes. Augmenter l’étanchéité revient, le plus souvent, à diminuer la respirabilité. En temps normal, la gamme Cinder Kinetic assure un bon compromis entre ces deux facteurs : une bonne protection contre les éléments, sans devenir une étuve lors d’un effort prolongé. Dans la même gamme Cinder, les vestes et pantalons Downpour Light proposent une colonne d’eau doublée, mais une respirabilité moindre. Plus économiques, ils sont aussi plus légers car basés sur une membrane 2,5 couches, moins durable en théorie.
*On peut avoir une première approximation en utilisant la formule de pression dynamique issue de l’équation de Bernoulli. Elle exprime la pression maximale qu’un fluide en mouvement peut exercer s’il est stoppé net sur une surface (pression de stagnation) :
Pression = ½ x ρ x v²
Pour de l’eau (ρ = 1000 kg/m³). En roulant à 50km/h, cette pression frôle les 10.000 Schmerber (= 10.000 mm de colonne d’eau). Avec 20 km/h de vent de face, il suffit donc de rouler à 30km/h pour atteindre la même pression.
Conclusion
Jusqu’à présent, je suis très satisfait par ce (sur)pantalon Cinder Kinetic. Efficace et agréable à porter, il m’a presque encouragé à aller rouler sous la pluie ! Il me semble être un bon compromis entre légèreté et durabilité, ce qui lui confère une bonne polyvalence. Je me vois bien le porter sur un bikeraft tranquille par exemple. Dans l’ensemble, RAB confirme qu’elle sait répondre aux besoins des cyclistes et ce test incite à découvrir davantage la gamme Cinder, comme la veste éponyme testée par la même occasion.
Jusqu’à présent, je suis très satisfait par ce (sur)pantalon Cinder Kinetic. Efficace et agréable à porter, il m’a presque encouragé à aller rouler sous la pluie ! Il me semble être un bon compromis entre légèreté et durabilité, ce qui lui confère une bonne polyvalence. Je me vois bien le porter sur un bikeraft tranquille par exemple. Dans l’ensemble, RAB confirme qu’elle sait répondre aux besoins des cyclistes et ce test incite à découvrir davantage la gamme Cinder, comme la veste éponyme testée par la même occasion.
Caractéristiques générales
Poids total (constaté) : 280 g
en taille S
Pays de fabrication
Chine
Tissus
- Tissu principal : 20D Proflex 3-couches avec membrane PU et traitement DWR \ 118g/m2 \ colonne d'eau : 10,000 mm \ respirabilité : 35000g/m2/24 hrs
- Tissu secondaire : 20D Proflex 3-couches avec membrane PU et traitement DWR \ 149g/m2 \ colonne d'eau : 20,000 mm \ respirabilité : 25000g/m2/24 hrs
marque :
RAB
