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La traversée des Pyrénées par le GR10, entre autres !

(réalisé)
randonnée/trek
Quand : 31/05/19
Durée : 39 jours
Distance globale : 810km
Dénivelées : +46533m / -46555m
Alti min/max : 19m/2705m
Carnet publié par Béryl le 14 juil. 2019
modifié le 20 mai 2020
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en train bus
Précisions : Départ possible depuis les gares de toute grande ville.
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Vue d'ensemble

Le topo : J4 - Bidarray/St-Etienne-de-Ba.. (mise à jour : 26 nov. 2019)

Distance section : 18.6km
Dénivelées section : +1097m / -1072m
Section Alti min/max : 122m/1012m

Description :

Indications GPS (différentes de celles du site ; je ne comprends pas pourquoi) :

Distance : 21,90Km
Dénivelé positif : 1380m
Dénivelé négatif : 1395m
Temps de marche : 7h28
Temps d'arrêt : NC

Cliquez sur la trace pour faire apparaître le dénivelé.

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Le compte-rendu : J4 - Bidarray/St-Etienne-de-Ba.. (mise à jour : 26 nov. 2019)

Lundi 3 juin 2019

Hier soir, on a vérifié et revérifié la trace : elle ne correspond pas avec la signalisation locale. Très bizarre.
On voit bien par où veut nous faire passer cette déviation et, bon sang, ça rallonge sacrément !
On se dit qu'on suivra la trace, c'est plus sûr, et on se couche sur cette certitude.

Ce matin, lever à l'aube pour ma part. Je mange mon petit-déj' sur la terrasse à la fraîche et à la frontale. Départ à 6h30. Claudie dort encore.
Très vite, je me retrouve devant les fameux panneaux à l'entrée du village. Que faire ?...
Je suis la trace et prends donc à gauche alors que le panneau indique tout droit. Je ne vais pas bien loin. Je remarque plusieurs anciennes balises qui ont été effacées ou recouvertes de peinture grise. Mmmmh, pas bon, ça !
Marche arrière et retour aux panneaux. Et s'il y avait eu un éboulement avec un détour de dernière minute ?
Et puis il y a ce panneau officiel (celui sur fond jaune) qui va dans le sens de celui, plus farfelu, peint grossièrement à la peinture rouge.
Bon, j'oublie le GPS et me fie aux indications locales. Je sors donc du village par la route sur laquelle nous sommes arrivés hier.
J'arrive sur les hauteurs et retrouve le fameux panneau peint à la main "GR10 IPARLA" indiquant un mauvais chemin caillouteux qui grimpe sec. Allez, c'est parti ! Mektoub !
Ce coup-ci, j'aurai eu le nez creux...
Bidarray au petit matin. La trace du topoguide indique Iparla à droite, les panneaux insistent pour nous faire partir tout droit (en arrière).
Bidarray au petit matin. La trace du topoguide indique Iparla à droite, les panneaux insistent pour nous faire partir tout droit (en arrière).
Le panneau officiel, le troisième en partant du haut, m'inspire plus confiance (non, je ne ferai pas de jeu de mot pourrave sur Iparla !).
Le panneau officiel, le troisième en partant du haut, m'inspire plus confiance (non, je ne ferai pas de jeu de mot pourrave sur Iparla !).
Bidarray dans la montée vers le pic d'Iparla.
Bidarray dans la montée vers le pic d'Iparla.
Bien faire gaffe où on pose les pieds !
Bien faire gaffe où on pose les pieds !
Mer de nuages au loin.
Mer de nuages au loin.
Une main tendue bienvenue.
Une main tendue bienvenue.
La mer grossit. J'espère que ça va se lever...
La mer grossit. J'espère que ça va se lever...
Les fameuses crêtes d'Iparla. Sujets au vertige s'abstenir !
Les fameuses crêtes d'Iparla. Sujets au vertige s'abstenir !
Un p'tit coup d'œil dans le rétroviseur ; j'étais là-haut tout à l'heure !
Un p'tit coup d'œil dans le rétroviseur ; j'étais là-haut tout à l'heure !
Comité d'accueil en haut du pic d'Iparla !
Comité d'accueil en haut du pic d'Iparla !
Ce n'était que des éclaireuses !
Ce n'était que des éclaireuses !
Ça grimpe dur et sec, mais la machine commence à se roder. Je trouve mon souffle plus rapidement, je peine moins, bref, je prends plus de plaisir !
Les vertigineuses crêtes passées, j'arrive rapidement au pic d'Iparla. Mon premier 1000m !
Je me pose un moment là-haut, seul avec un troupeau de chèvres et le vent. La vue est magnifique (phrase que je répèterai souvent !).
Assis contre un poteau, j'observe la vallée qui se couvre de brume dans le silence si particulier des cimes.
Je suis bien.

Quelques photos, une barre chocolatée de recharge rapide et je repars.
Ces bornes jalonnent le GR10 sur toutes les Pyrénées Occidentales.
Ces bornes jalonnent le GR10 sur toutes les Pyrénées Occidentales.
Vue du Pic d'Iparla à 1044m : à gauche...
Vue du Pic d'Iparla à 1044m : à gauche...
... tout droit...
... tout droit...
... à droite.
... à droite.
Les nuages à l'assaut des crêtes.
Les nuages à l'assaut des crêtes.
Un passage à l'ombre bienvenu, mais qui va s'incliner de plus en plus et me faire transpirer autant qu'au soleil !
Un passage à l'ombre bienvenu, mais qui va s'incliner de plus en plus et me faire transpirer autant qu'au soleil !
À la sortie d'un bois particulièrement pentu, je me pose à l'ombre d'un gros rocher pour mon habituel repas saucisson/pomme.
Très vite, j'entends des bruits de bâtons. Ah, voilà Claudie ! Ah non, c'est une autre jeune fille, Eveleine (pas sûr de l'orthographe, même si elle me l'a répétée cent fois, par la suite !), une institutrice belge en reconversion.
De suite, la conversation s'amorce avec les questions habituelles : tu fais le GR10 en entier ? Tu es parti(e) d'où ce matin ? Tu vas où ce soir ? Combien pèse ton sac ? Etc.
Elle est très ouverte, très souriante et son petit accent est charmant !
Ah, voilà quelqu'un d'autre : bin alors Claudie, t'as fait la grasse mat' ?!
Non, pas de grasse mat', juste un entêtement à vouloir ne pas suivre les panneaux officiels et faire confiance à la trace sur le téléphone. Problème : le chemin était barré par un fermier local qui devait en avoir assez de voir passer de paisibles randonneurs sur sa propriété. La pauvre Claudie s'est retrouvé bloquée alors qu'elle était déjà bien engagée sur le chemin. Obligée de faire demi-tour, arrêtée par une clôture infranchissable délimitant un champ de quelques mètres avec vue sur le chemin qui continuait un peu plus loin. Rageant !
D'où les panneaux peints grossièrement à l'entrée du village ! Va falloir mettre le topoguide à jour (d'ailleurs, je constate que la trace officielle sur le site de la FFRP est loin de l'être, contrairement à ce que m'affirmera un baliseur dans quelques jours).
Elle a perdu plus d'une heure avec cette affaire.
Je remercie en silence ma bonne étoile !
Nous repartons tous les trois, mais très vite avec nos rythmes différents, la séparation est inévitable. Parti en tête, je commence à fatiguer dans les descentes. Celles-ci me seront toujours pénibles et ce, jusqu'à Banyuls !
Pénibles et interminables (ah, je l'ai déjà dit ?).
Celle vers St-Étienne ne déroge pas à la règle avec, en prime, pas mal de bitume.
Je finis par me poser à l'ombre d'un chêne séculaire quelques kilomètres avant d'arriver au village. J'en peux plus. J'en profite, comme souvent pendant mes pauses, pour me déchausser et aérer mes pauvres pieds qui sont à l'agonie !
Eveleine arrive à son tour, surprise de me voir arrêté si près du but. Elle, file vers le village et plus précisément vers le supermarché pour se ravitailler.
J'y arrive aussi un bon moment après, bien qu'il soit un peu trop à l'écart du GR à mon goût. Mais pas le choix, d'autant plus que j'y apprends que le camping est juste derrière !
Tiens, je ne suis plus seul !
Tiens, je ne suis plus seul !
Éviter de regarder le paysage alentour en marchant !
Éviter de regarder le paysage alentour en marchant !
St-Étienne-de-Baïgorry en vue, mais encore un peu plus de deux heures de marche pour y arriver !
St-Étienne-de-Baïgorry en vue, mais encore un peu plus de deux heures de marche pour y arriver !
Avertissement ?...
Avertissement ?...
Une fois tout le rituel du bivouac effectué, je vois débarquer un gars à vélo qui prend l'emplacement juste à côté du mien.
On noue le contact, mais ce serait plus sympa autour d'une petite mousse ! Il m'indique avoir repéré un bistro juste en face du supermarché. Je pars devant, le temps qu'il finisse de s'installer. Bon, pas de bol, le bar est fermé.
Le centre-ville étant un peu loin, j'hésite à faire le détour.
Lui a son vélo, c'est plus simple (et surtout plus rapide !) et n'hésite donc pas !
Bah, après avoir pesé le pour et le contre, je me décide à y aller, ça me promènera !
En passant sur le pont qui enjambe la Nive des Aldudes, je remarque Marie, la jeune fille et son hamac en contrebas qui s'est installée au bord de la rivière. Elle ne me voit pas et je continue.
Arrivé en ville, je vois à nouveau mon cycliste de voisin attablé et déjà servi. Il me fait signe de le rejoindre, ce que je m'empresse de faire.
Une mousse pour moi aussi, s'il vous plaît patron !
La conversation tourne évidemment sur le GR. Lui, est parti d'Hendaye hier (!) et compte faire tout le GR10 jusqu'à Banyuls et revenir à Hendaye par le GR11 !
Sacré défi, même à vélo !
Mais le bonhomme est un habitué : il revient de plusieurs mois en Amérique du Sud qu'il a traversée de haut en bas avec son vélo. En fait, il traverse les Pyrénées juste pour garder la forme !
Habitant près de Cauterets, c'est un habitué de la montagne. Il me donne quelques infos utiles, notamment sur les moyens de traverser les névés sans problème.
Ses conseils, cependant, ne m'éviteront pas une grosse frayeur qui aurait pu me coûter très cher quelques jours plus tard...
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