La traversée des Pyrénées par le GR10, entre autres !
39 days
810km
+46533m
/ -46555m


Activité :
tekking/hiking
Statut :
done
Distance :
810km
DATE :
5/31/19
Durée :
39 days
Dénivelées :
+46533m
/ -46555m
Alti min/max :
19m/2705m
Eco travel
Details :
Départ possible depuis les gares de toute grande ville.
La traversée des Pyrénées par le GR10, entre autres !
Les étapes :
1
updated : 09 Dec 2019
Comme souvent avec moi, tout est parti d'un livre. Ou plutôt d'un site internet.
Quelque temps après mon périple de 47 jours vers Compostelle en 2015, j'avais déjà envie de repartir. Envie d'une aventure grand format qui changerait de mes sorties à la journée.
Alors que je musarde sur des sites de trekking, j'atterris sur Partance, le petit coin de toile de Martine Keller. Plus précisément je commence à lire le résumé de sa traversée des Pyrénées par le GR10. Je suis scotché !
Je dévore son récit et achète son livre en suivant pour le déguster à nouveau un peu tous les soirs avant de m'endormir. Je le lis en deux soirs, et encore, parce que je me lève tôt. J'y reviendrai une deuxième fois et comme pour Compostelle quelques années avant avec un autre livre, l'effet est immédiat : je vais le faire !
La graine est semée.
Dès lors, je consulte tout ce qui me tombe sous la main à propos de cette aventure : témoignages, forums, sites, magazines, film, livres. Je m'offre celui de Christophe Hourdaille que je lis aussi deux fois.
Le site gr10.fr n'a plus de secret pour moi, j'y vais tous les jours. Je lis tous les dossiers de préparation, les aires de bivouac et de camping, les refuges et surtout, surtout les récits de grdistes. Ils y passeront tous, même ceux en anglais !
Je noue des contacts avec d'anciens grdistes qui me conseillent et bien sûr avec Martine. Après quelques échanges par commentaires sur son site,...
Quelque temps après mon périple de 47 jours vers Compostelle en 2015, j'avais déjà envie de repartir. Envie d'une aventure grand format qui changerait de mes sorties à la journée.
Alors que je musarde sur des sites de trekking, j'atterris sur Partance, le petit coin de toile de Martine Keller. Plus précisément je commence à lire le résumé de sa traversée des Pyrénées par le GR10. Je suis scotché !
Je dévore son récit et achète son livre en suivant pour le déguster à nouveau un peu tous les soirs avant de m'endormir. Je le lis en deux soirs, et encore, parce que je me lève tôt. J'y reviendrai une deuxième fois et comme pour Compostelle quelques années avant avec un autre livre, l'effet est immédiat : je vais le faire !
La graine est semée.
Dès lors, je consulte tout ce qui me tombe sous la main à propos de cette aventure : témoignages, forums, sites, magazines, film, livres. Je m'offre celui de Christophe Hourdaille que je lis aussi deux fois.
Le site gr10.fr n'a plus de secret pour moi, j'y vais tous les jours. Je lis tous les dossiers de préparation, les aires de bivouac et de camping, les refuges et surtout, surtout les récits de grdistes. Ils y passeront tous, même ceux en anglais !
Je noue des contacts avec d'anciens grdistes qui me conseillent et bien sûr avec Martine. Après quelques échanges par commentaires sur son site,...
2
19.2km
+947m /
-692m
updated : 27 Nov 2019
Vendredi 31 mai 2019
Il est 10h30 quand je sors de la gare. Un peu tard, à mon goût, aussi je décide de faire ma première infidélité au GR et le rejoins plus loin en ville au lieu de rallier le casino, borne zéro (côté Hendaye) du chemin.
J'erre un peu dans les rues avant qu'un autochtone ne m'indique l'endroit le plus proche du GR.
C'est parti !
Très vite, les nombreuses balises me guident vers l'extérieur de la ville.
Très vite aussi, les grimpettes s'enchaînent.
Commencer par Hendaye a ceci de particulier : ça commence doucement. Enfin, doucement... J'ai beau avoir un peu d'entraînement, je commence à fatiguer et perds pas mal de jus à enfiler les montées si rapprochées.
Le temps, très chaud, n'arrange rien à l'affaire. J'ai du mal à trouver mon rythme et les nombreuses rencontres obligeant à s'arrêter pour taper la causette (très agréables, par ailleurs), me font redémarrer comme une Twingo tirant un piano à queue !
Mon but : Ibardin où je pourrai me poser dans une venta et manger un repas complet au prix espagnol.
Je force un peu l'allure pour éviter d'y arriver trop tard ; je compte quand même continuer plus loin pour poser ma tente.
Un peu trop, sûrement. Le GR10 allait me mettre au pli très vite...
Il est 10h30 quand je sors de la gare. Un peu tard, à mon goût, aussi je décide de faire ma première infidélité au GR et le rejoins plus loin en ville au lieu de rallier le casino, borne zéro (côté Hendaye) du chemin.
J'erre un peu dans les rues avant qu'un autochtone ne m'indique l'endroit le plus proche du GR.
C'est parti !
Très vite, les nombreuses balises me guident vers l'extérieur de la ville.
Très vite aussi, les grimpettes s'enchaînent.
Commencer par Hendaye a ceci de particulier : ça commence doucement. Enfin, doucement... J'ai beau avoir un peu d'entraînement, je commence à fatiguer et perds pas mal de jus à enfiler les montées si rapprochées.
Le temps, très chaud, n'arrange rien à l'affaire. J'ai du mal à trouver mon rythme et les nombreuses rencontres obligeant à s'arrêter pour taper la causette (très agréables, par ailleurs), me font redémarrer comme une Twingo tirant un piano à queue !
Mon but : Ibardin où je pourrai me poser dans une venta et manger un repas complet au prix espagnol.
Je force un peu l'allure pour éviter d'y arriver trop tard ; je compte quand même continuer plus loin pour poser ma tente.
Un peu trop, sûrement. Le GR10 allait me mettre au pli très vite...
3
22.3km
+651m /
-803m
updated : 20 Nov 2019
Samedi 1 juin 2019
Réveil 6h pour un départ à 7h15. Ça fait tard, il va falloir optimiser tout ça (en fait, j'optimiserai rien du tout. Je mettrai toujours autant de temps à me préparer lorsque je suis en bivouac. Pour pallier le départ tardif, je me lèverai plus tôt, c'est tout !).
Très vite, j'arrive devant le refuge d'Olhette. Bin tiens !
Un couple de jeunes, rencontrés la veille, a dormi juste devant le refuge, au bord du torrent. Ils m'expliquent qu'on peut y arriver par deux chemins différents suivant d'où on vient. Le panneau rencontré hier est tout simplement le second accès ! Pas très pratique, quand même.
Je les laisse là et continue mon chemin. La montée vers le col des Trois Fontaines est coriace, mais ça passe. Je frôle la Rhune, mais ne prends pas l'option d'y monter. J'y perdrais trop de jus.
Un peu avant le col, le chemin longe une grande tourbière. Logiquement, l'eau vient d'en haut. Pas d'eau aux Trois Fontaines ?...
J'arrive enfin au sommet. C'est l'inondation ! Plusieurs cours d'eau traversent allègrement le col. Largement de quoi s'hydrater quand on a des pastilles désinfectantes et une salle de bain XXL !
Les randonneurs croisés la veille s'attendaient probablement à voir surgir un robinet d'adduction !
On est samedi et comme tous les week-ends, la population du GR explose, c'est d'ailleurs à ça que je reconnaitrai les week-ends dorénavant.
Au col, toujours la vue sur l'océan. Tant qu'il sera là, celui-là, je me sentirai pas vraiment d...
Réveil 6h pour un départ à 7h15. Ça fait tard, il va falloir optimiser tout ça (en fait, j'optimiserai rien du tout. Je mettrai toujours autant de temps à me préparer lorsque je suis en bivouac. Pour pallier le départ tardif, je me lèverai plus tôt, c'est tout !).
Très vite, j'arrive devant le refuge d'Olhette. Bin tiens !
Un couple de jeunes, rencontrés la veille, a dormi juste devant le refuge, au bord du torrent. Ils m'expliquent qu'on peut y arriver par deux chemins différents suivant d'où on vient. Le panneau rencontré hier est tout simplement le second accès ! Pas très pratique, quand même.
Je les laisse là et continue mon chemin. La montée vers le col des Trois Fontaines est coriace, mais ça passe. Je frôle la Rhune, mais ne prends pas l'option d'y monter. J'y perdrais trop de jus.
Un peu avant le col, le chemin longe une grande tourbière. Logiquement, l'eau vient d'en haut. Pas d'eau aux Trois Fontaines ?...
J'arrive enfin au sommet. C'est l'inondation ! Plusieurs cours d'eau traversent allègrement le col. Largement de quoi s'hydrater quand on a des pastilles désinfectantes et une salle de bain XXL !
Les randonneurs croisés la veille s'attendaient probablement à voir surgir un robinet d'adduction !
On est samedi et comme tous les week-ends, la population du GR explose, c'est d'ailleurs à ça que je reconnaitrai les week-ends dorénavant.
Au col, toujours la vue sur l'océan. Tant qu'il sera là, celui-là, je me sentirai pas vraiment d...
4
20.8km
+869m /
-853m
updated : 29 Nov 2019
Dimanche 2 juin 2019
Départ d'Aïnoha à 7h15.
Tous les bars sont fermés à cette heure-ci ; tant pis pour le café...
Ça monte sec dès la sortie du village, pas le temps de se chauffer !
Cinq cols au programme aujourd'hui, on croirait une étape du Tour de France.
Le col des Troix Croix (510m) arrive rapidement. Je m'y arrête juste le temps de faire quelques photos d'une curieuse mise en scène christique. Si on reconnait bien celui du milieu, je me demande ce qu'ont fait les deux autres pour qu'on les "néglige" de la sorte ?
Celui de droite a même un bras ballant ! Je sais que tout cela n'est qu'une mise en scène et qu'aucune tombe n'est présente sur les lieux, mais je m'interroge sur la symbolique de l'ensemble.
Allez, pas le temps de lambiner, j'attaque la montée du col suivant : le Zuharreteaco (ah, les noms basques...!) à 566m. D'autant qu'on est redescendu entre les deux.
Dans la montée, je rencontre un joyeux couple de locaux qui redescendent. La conversation s'engage. Ils connaissent très bien le coin (et pour cause !) et me renseignent sur la vue (non, c'est pas Hendaye, là, c'est St-Jean-de-Luz !). On en arrive à parler de nos expériences et à l'évocation de Compostelle, ils se réjouissent et m'avouent y être allés neuf (oui, 9 !) fois et par neuf chemins différents ! Des pros du camino ! Ils espèrent pouvoir y aller une dixième fois, après, ils en auront fait le tour. Tu m'étonnes !
Après vingt minutes de discussion passionnée et passionnante, je rep...
Départ d'Aïnoha à 7h15.
Tous les bars sont fermés à cette heure-ci ; tant pis pour le café...
Ça monte sec dès la sortie du village, pas le temps de se chauffer !
Cinq cols au programme aujourd'hui, on croirait une étape du Tour de France.
Le col des Troix Croix (510m) arrive rapidement. Je m'y arrête juste le temps de faire quelques photos d'une curieuse mise en scène christique. Si on reconnait bien celui du milieu, je me demande ce qu'ont fait les deux autres pour qu'on les "néglige" de la sorte ?
Celui de droite a même un bras ballant ! Je sais que tout cela n'est qu'une mise en scène et qu'aucune tombe n'est présente sur les lieux, mais je m'interroge sur la symbolique de l'ensemble.
Allez, pas le temps de lambiner, j'attaque la montée du col suivant : le Zuharreteaco (ah, les noms basques...!) à 566m. D'autant qu'on est redescendu entre les deux.
Dans la montée, je rencontre un joyeux couple de locaux qui redescendent. La conversation s'engage. Ils connaissent très bien le coin (et pour cause !) et me renseignent sur la vue (non, c'est pas Hendaye, là, c'est St-Jean-de-Luz !). On en arrive à parler de nos expériences et à l'évocation de Compostelle, ils se réjouissent et m'avouent y être allés neuf (oui, 9 !) fois et par neuf chemins différents ! Des pros du camino ! Ils espèrent pouvoir y aller une dixième fois, après, ils en auront fait le tour. Tu m'étonnes !
Après vingt minutes de discussion passionnée et passionnante, je rep...
5
18.6km
+1097m /
-1072m
updated : 26 Nov 2019
Lundi 3 juin 2019
Hier soir, on a vérifié et revérifié la trace : elle ne correspond pas avec la signalisation locale. Très bizarre.
On voit bien par où veut nous faire passer cette déviation et, bon sang, ça rallonge sacrément !
On se dit qu'on suivra la trace, c'est plus sûr, et on se couche sur cette certitude.
Ce matin, lever à l'aube pour ma part. Je mange mon petit-déj' sur la terrasse à la fraîche et à la frontale. Départ à 6h30. Claudie dort encore.
Très vite, je me retrouve devant les fameux panneaux à l'entrée du village. Que faire ?...
Je suis la trace et prends donc à gauche alors que le panneau indique tout droit. Je ne vais pas bien loin. Je remarque plusieurs anciennes balises qui ont été effacées ou recouvertes de peinture grise. Mmmmh, pas bon, ça !
Marche arrière et retour aux panneaux. Et s'il y avait eu un éboulement avec un détour de dernière minute ?
Et puis il y a ce panneau officiel (celui sur fond jaune) qui va dans le sens de celui, plus farfelu, peint grossièrement à la peinture rouge.
Bon, j'oublie le GPS et me fie aux indications locales. Je sors donc du village par la route sur laquelle nous sommes arrivés hier.
J'arrive sur les hauteurs et retrouve le fameux panneau peint à la main "GR10 IPARLA" indiquant un mauvais chemin caillouteux qui grimpe sec. Allez, c'est parti ! Mektoub !
Ce coup-ci, j'aurai eu le nez creux...
Hier soir, on a vérifié et revérifié la trace : elle ne correspond pas avec la signalisation locale. Très bizarre.
On voit bien par où veut nous faire passer cette déviation et, bon sang, ça rallonge sacrément !
On se dit qu'on suivra la trace, c'est plus sûr, et on se couche sur cette certitude.
Ce matin, lever à l'aube pour ma part. Je mange mon petit-déj' sur la terrasse à la fraîche et à la frontale. Départ à 6h30. Claudie dort encore.
Très vite, je me retrouve devant les fameux panneaux à l'entrée du village. Que faire ?...
Je suis la trace et prends donc à gauche alors que le panneau indique tout droit. Je ne vais pas bien loin. Je remarque plusieurs anciennes balises qui ont été effacées ou recouvertes de peinture grise. Mmmmh, pas bon, ça !
Marche arrière et retour aux panneaux. Et s'il y avait eu un éboulement avec un détour de dernière minute ?
Et puis il y a ce panneau officiel (celui sur fond jaune) qui va dans le sens de celui, plus farfelu, peint grossièrement à la peinture rouge.
Bon, j'oublie le GPS et me fie aux indications locales. Je sors donc du village par la route sur laquelle nous sommes arrivés hier.
J'arrive sur les hauteurs et retrouve le fameux panneau peint à la main "GR10 IPARLA" indiquant un mauvais chemin caillouteux qui grimpe sec. Allez, c'est parti ! Mektoub !
Ce coup-ci, j'aurai eu le nez creux...
6
19.7km
+915m /
-877m
updated : 29 Nov 2019
Mardi 4 juin 2019
Franchement, des quelques campings où je me poserai, celui de St-Etienne tient le haut du pavé. Pour 4€ la nuit, c'est du grand luxe ! Sanitaires impeccables, emplacement herbeux doux comme du coton, tables et bancs pour ne pas manger recroquevillé sous la tente. Avec le supermarché juste à côté, j'ai pu faire les courses pour m'offrir un repas digne de ce nom. Repas que je partage avec mon voisin cycliste.
Bon, mettons-nous d'accord de suite : lors des rencontres, on ne se demande pas nos prénoms d'entrée. On parle du GR, éventuellement de nos expériences passées, mais il arrive bien souvent qu'on se sépare sans savoir comment s'appelle la personne avec qui on vient de passer un bon moment.
C'est le cas ici et ce sera le cas bien souvent par la suite !
De plus, je n'ai pas le réflexe (jeu de mots !) de sortir l'appareil photo dès que je discute avec quelqu'un. Je savoure l'instant (ou pas) et ne pense pas, ou ne tiens pas forcément, à l'immortaliser. J'aurai cependant quelques regrets à ce propos plus tard.
Ne vous étonnez donc pas de lire le résumé de moments de partage où ne figureront ni une quelconque identité ni aucune photo.
Reprenons.
Debout à 4h50, j'ai passé une très bonne nuit et n'ai plus sommeil. Je vise toujours les emplacements au plus près des sanitaires me permettant dès le réveil d'y aller avec mon chargeur secteur et de mettre en charge les accus GPS/appareil photo ainsi que mon téléphone pendant que je me prépare.
Bie...
Franchement, des quelques campings où je me poserai, celui de St-Etienne tient le haut du pavé. Pour 4€ la nuit, c'est du grand luxe ! Sanitaires impeccables, emplacement herbeux doux comme du coton, tables et bancs pour ne pas manger recroquevillé sous la tente. Avec le supermarché juste à côté, j'ai pu faire les courses pour m'offrir un repas digne de ce nom. Repas que je partage avec mon voisin cycliste.
Bon, mettons-nous d'accord de suite : lors des rencontres, on ne se demande pas nos prénoms d'entrée. On parle du GR, éventuellement de nos expériences passées, mais il arrive bien souvent qu'on se sépare sans savoir comment s'appelle la personne avec qui on vient de passer un bon moment.
C'est le cas ici et ce sera le cas bien souvent par la suite !
De plus, je n'ai pas le réflexe (jeu de mots !) de sortir l'appareil photo dès que je discute avec quelqu'un. Je savoure l'instant (ou pas) et ne pense pas, ou ne tiens pas forcément, à l'immortaliser. J'aurai cependant quelques regrets à ce propos plus tard.
Ne vous étonnez donc pas de lire le résumé de moments de partage où ne figureront ni une quelconque identité ni aucune photo.
Reprenons.
Debout à 4h50, j'ai passé une très bonne nuit et n'ai plus sommeil. Je vise toujours les emplacements au plus près des sanitaires me permettant dès le réveil d'y aller avec mon chargeur secteur et de mettre en charge les accus GPS/appareil photo ainsi que mon téléphone pendant que je me prépare.
Bie...
7
15.9km
+841m /
-411m
updated : 24 Nov 2019
Mercredi 5 juin 2019
Hier soir l'orage n'a pas grondé très fort, mais a bien rafraichi l'atmosphère.
Un peu trop même ; il a plu toute la nuit et au réveil, ça continue.
Les consignes de Kristiane (le vrai prénom de Marie Mélodie, son nom d'artiste - ah oui, je vous ai pas dit, mais elle est peintre, artiste peintre je veux dire, à ses heures), ses consignes donc étaient claires : personne debout avant 7h00.
Le premier levé, c'est bibi ! Il faut dire que ça fait deux heures que je tourne dans mon lit en attendant l'heure légale. À 7h00 pile, je descends, n'y tenant plus. Pas un bruit. Notre hôtesse dort encore.
Dépité, je remonte et file à la salle de bain avant qu'elle ne soit prise d'assaut.
Une fois mes ablutions terminées, j'entends du bruit en bas. Bon signe.
Le p'tit déj est bon enfant, chacun sur un coin de la table bien encombrée.
Nous sommes prêts très vite, Eveleine et moi. Un couple d'Américains me lancent un "buen camino !" en me voyant sortir. Je leur explique que je ne suis pas sur le camino, mais sur le GR10. Ils ne connaissent pas et, devant mes explications, ouvrent des yeux comme des soucoupes et finissent par me traiter de fou !
Crazy man ne leur en veut pas et je leur souhaite à mon tour un bon chemin, sachant déjà ce qui les attend (d'autant plus que, comme la plupart, ils commencent par l'étape la plus dure sans forcément beaucoup - voire pas du tout - d'entraînement).
Étape courte aujourd'hui, probablement à cause de la pluie qui ne ...
Hier soir l'orage n'a pas grondé très fort, mais a bien rafraichi l'atmosphère.
Un peu trop même ; il a plu toute la nuit et au réveil, ça continue.
Les consignes de Kristiane (le vrai prénom de Marie Mélodie, son nom d'artiste - ah oui, je vous ai pas dit, mais elle est peintre, artiste peintre je veux dire, à ses heures), ses consignes donc étaient claires : personne debout avant 7h00.
Le premier levé, c'est bibi ! Il faut dire que ça fait deux heures que je tourne dans mon lit en attendant l'heure légale. À 7h00 pile, je descends, n'y tenant plus. Pas un bruit. Notre hôtesse dort encore.
Dépité, je remonte et file à la salle de bain avant qu'elle ne soit prise d'assaut.
Une fois mes ablutions terminées, j'entends du bruit en bas. Bon signe.
Le p'tit déj est bon enfant, chacun sur un coin de la table bien encombrée.
Nous sommes prêts très vite, Eveleine et moi. Un couple d'Américains me lancent un "buen camino !" en me voyant sortir. Je leur explique que je ne suis pas sur le camino, mais sur le GR10. Ils ne connaissent pas et, devant mes explications, ouvrent des yeux comme des soucoupes et finissent par me traiter de fou !
Crazy man ne leur en veut pas et je leur souhaite à mon tour un bon chemin, sachant déjà ce qui les attend (d'autant plus que, comme la plupart, ils commencent par l'étape la plus dure sans forcément beaucoup - voire pas du tout - d'entraînement).
Étape courte aujourd'hui, probablement à cause de la pluie qui ne ...
8
20km
+1368m /
-646m
updated : 29 Nov 2019
Jeudi 6 juin 2019
Je me lève à 5h00 pour partir tôt. J'ai froid. Et pour cause, Eveleine a éteint le radiateur de la chambre !
Mais pourquoi ?!! Mes affaires sont encore humides, alors qu'elles auraient très bien pu sécher durant la nuit.
Je m'empresse de tout descendre contre le seul radiateur encore en activité, réveillant par la même occasion le jeune (dont je ne saurai jamais le nom) qui dort par terre dans la salle commune.
Je vérifie mes chaussures : elles sont encore humides malgré le changement de papier journal qui les bourre.
Bon, je déjeune en temporisant pour enlever un maximum d'humidité de mes affaires.
Eveleine finit par se lever à 6h00 et s'étonne de me voir encore là. Je lui explique le reste un peu sèchement. Je regretterai plus tard ce manque de tact, mais là j'étais trop en colère.
Claudie a chopé des ampoules aux deux pieds. Il faut dire qu'elle a traversé le torrent d'hier sans enlever ses chaussures ! Grosse erreur !
Je démarre enfin.
Quelques bonnes grimpettes au programme avec le col de l'Occabé (1456m) en apothéose. J'appréhende un peu avec mes chaussures humides, mais finalement tout se passe bien.
J'arrive même au niveau des cromlechs, un peu avant le sommet, en croyant être au col d'Irau (1008m) que j'ai passé deux kilomètres avant !
Il n'y a pas de cromlechs au col d'Irau et voir ceux-là si vite dans ma progression m'étonne vraiment. La machine ronronne désormais et enquille les cols sans broncher !
Je me lève à 5h00 pour partir tôt. J'ai froid. Et pour cause, Eveleine a éteint le radiateur de la chambre !
Mais pourquoi ?!! Mes affaires sont encore humides, alors qu'elles auraient très bien pu sécher durant la nuit.
Je m'empresse de tout descendre contre le seul radiateur encore en activité, réveillant par la même occasion le jeune (dont je ne saurai jamais le nom) qui dort par terre dans la salle commune.
Je vérifie mes chaussures : elles sont encore humides malgré le changement de papier journal qui les bourre.
Bon, je déjeune en temporisant pour enlever un maximum d'humidité de mes affaires.
Eveleine finit par se lever à 6h00 et s'étonne de me voir encore là. Je lui explique le reste un peu sèchement. Je regretterai plus tard ce manque de tact, mais là j'étais trop en colère.
Claudie a chopé des ampoules aux deux pieds. Il faut dire qu'elle a traversé le torrent d'hier sans enlever ses chaussures ! Grosse erreur !
Je démarre enfin.
Quelques bonnes grimpettes au programme avec le col de l'Occabé (1456m) en apothéose. J'appréhende un peu avec mes chaussures humides, mais finalement tout se passe bien.
J'arrive même au niveau des cromlechs, un peu avant le sommet, en croyant être au col d'Irau (1008m) que j'ai passé deux kilomètres avant !
Il n'y a pas de cromlechs au col d'Irau et voir ceux-là si vite dans ma progression m'étonne vraiment. La machine ronronne désormais et enquille les cols sans broncher !
9
15.8km
+327m /
-1256m
updated : 24 Nov 2019
Vendredi 7 juin 2019
La tempête est bien arrivée dans la nuit, sur le coup de 4h00 avec son cortège de pluie, de vent et de grêle. Bien content de ne pas être sous la tente !
Je me lève une heure plus tard et prends mon temps pour déjeuner en espérant que ça se calme.
Peine perdue. Je sors à 6h38 précises, équipé de ma veste, mon poncho et mon surpantalon de pluie.
Ça monte raide vers le pic des Escaliers (1423m), mais surtout ça souffle fort, très fort. La pluie me cingle le visage que j'enfouis sous ma capuche n'y voyant plus que d'un œil.
Comme hier, je suis obligé de faire des pauses en m'ancrant bien au sol pour ne pas tomber.
Arrivé sur un replat, j'aperçois un magnifique arc-en-ciel qui plonge dans la vallée. J'hésite. Finalement, je sors mon appareil photo, l'allume et me tourne au dernier moment vers la pluie pour immortaliser l'instant. Mon appareil s'éteint !
Je me retourne pour l'allumer à nouveau. Il s'ouvre et... s'éteint ! Mais qu'est-ce qu'il a le bougre ?! Je refais la manœuvre, ouf ! il daigne rester allumé. Je déclenche la photo et paf ! il s'éteint. Hmmm, pas bon signe. Je le range, je verrai plus tard quand les conditions seront meilleures.
La tempête est bien arrivée dans la nuit, sur le coup de 4h00 avec son cortège de pluie, de vent et de grêle. Bien content de ne pas être sous la tente !
Je me lève une heure plus tard et prends mon temps pour déjeuner en espérant que ça se calme.
Peine perdue. Je sors à 6h38 précises, équipé de ma veste, mon poncho et mon surpantalon de pluie.
Ça monte raide vers le pic des Escaliers (1423m), mais surtout ça souffle fort, très fort. La pluie me cingle le visage que j'enfouis sous ma capuche n'y voyant plus que d'un œil.
Comme hier, je suis obligé de faire des pauses en m'ancrant bien au sol pour ne pas tomber.
Arrivé sur un replat, j'aperçois un magnifique arc-en-ciel qui plonge dans la vallée. J'hésite. Finalement, je sors mon appareil photo, l'allume et me tourne au dernier moment vers la pluie pour immortaliser l'instant. Mon appareil s'éteint !
Je me retourne pour l'allumer à nouveau. Il s'ouvre et... s'éteint ! Mais qu'est-ce qu'il a le bougre ?! Je refais la manœuvre, ouf ! il daigne rester allumé. Je déclenche la photo et paf ! il s'éteint. Hmmm, pas bon signe. Je le range, je verrai plus tard quand les conditions seront meilleures.
10
26.5km
+1473m /
-1015m
updated : 28 Dec 2019
Samedi 8 juin 2019
Deux gars sont arrivés hier soir dans la chambre, dont un que j'ai parfaitement identifié comme étant un ronfleur de compète !
J'ai pas été déçu. Heureusement, j'ai toujours mes bouchons que je dégaine dès qu'une occasion pareille se présente.
Lever 5h00 ce matin. Je rassemble mon barda en silence et sors de la chambre sous les ronflements de démon du compétiteur de service.
Je file à la cuisine où je me fais un bon petit-déj. J'hésite à taper dans le sac de pain posé sur la table pour ceux qui ont payé la demi-pension. Pour le nombre que nous sommes, il est clair qu'il y en a bien assez. Trop honnête, je n'y toucherai pas.
Peu de temps après, Claudie me rejoint. Nous papotons un moment, je fais ma vaisselle (que j'aurais d'ailleurs faite même sans les menaces de l'hôtesse) et je pars.
Il est 6h17.
Je ne sais pas trop où je vais dormir, ce soir. On verra bien !
L'étape sera longue, mais la beauté du spectacle qu'elle offre compensera largement la fatigue. En effet, des dizaines de sources et de cascades jalonnent le chemin. Ça coule, ça gronde, ça éclabousse, c'est magnifique !
Arrive la passerelle d'Holzarté qui surplombe de 150m les gorges éponymes. Sujets au vertige s'abstenir de regarder en bas !
Deux gars sont arrivés hier soir dans la chambre, dont un que j'ai parfaitement identifié comme étant un ronfleur de compète !
J'ai pas été déçu. Heureusement, j'ai toujours mes bouchons que je dégaine dès qu'une occasion pareille se présente.
Lever 5h00 ce matin. Je rassemble mon barda en silence et sors de la chambre sous les ronflements de démon du compétiteur de service.
Je file à la cuisine où je me fais un bon petit-déj. J'hésite à taper dans le sac de pain posé sur la table pour ceux qui ont payé la demi-pension. Pour le nombre que nous sommes, il est clair qu'il y en a bien assez. Trop honnête, je n'y toucherai pas.
Peu de temps après, Claudie me rejoint. Nous papotons un moment, je fais ma vaisselle (que j'aurais d'ailleurs faite même sans les menaces de l'hôtesse) et je pars.
Il est 6h17.
Je ne sais pas trop où je vais dormir, ce soir. On verra bien !
L'étape sera longue, mais la beauté du spectacle qu'elle offre compensera largement la fatigue. En effet, des dizaines de sources et de cascades jalonnent le chemin. Ça coule, ça gronde, ça éclabousse, c'est magnifique !
Arrive la passerelle d'Holzarté qui surplombe de 150m les gorges éponymes. Sujets au vertige s'abstenir de regarder en bas !
11
24.1km
+1308m /
-1288m
updated : 07 Feb 2020
Dimanche 9 juin 2019
Le temps couvert d'hier soir ne s'est pas dégagé. Pour l'instant, pas de pluie. Pourvu que ça dure !
Départ vers 6h15 et d'entrée ça grimpe. Le corps, bien rodé, accepte sans broncher.
J'atteins très vite le drôle d'abreuvoir et son fameux gardien visible sur tous les sites du GR et même sur le topoguide. Commence alors une piste qui monte au col par de nombreux lacets. Elle passe par la cabane du Coup où je reconnais le gars rencontré brièvement hier soir pendant que je mangeais.
Pedro, donc, a dormi avec son pote Mike dans la cabane. On discute un moment. Ils font eux aussi la traversée en intégralité. Ils sont attendus plus loin, à la cabane du Cap de la Baitch, par la mère de Pedro qui partage un bout du GR avec eux. Dorénavant, on ne se perdra plus de vue quasiment jusqu'à Banyuls, partageant de très bons moments et malheureusement aussi des plus "craignos". En commençant par un de ceux-là, justement...
Je ne m'attarde pas et continue ma route.
Le col de la Pierre-St-Martin (1760m) est atteint pile deux heures après mon démarrage. Je redoutais la neige, mais jusqu'ici elle se cantonne à quelques névés pas bien méchants. Les deux compères arrivent juste derrière moi, il faut dire qu'ils marchent plutôt vite ! Léger tâtonnement au sommet ; les balises sont bien cachées. Je repère la fameuse (c'est dingue tout ce qui est "fameux" sur ce GR !) borne 262 où tous les 13 juillet depuis le XIVè siècle est renouvelé un des plus vieux trait...
Le temps couvert d'hier soir ne s'est pas dégagé. Pour l'instant, pas de pluie. Pourvu que ça dure !
Départ vers 6h15 et d'entrée ça grimpe. Le corps, bien rodé, accepte sans broncher.
J'atteins très vite le drôle d'abreuvoir et son fameux gardien visible sur tous les sites du GR et même sur le topoguide. Commence alors une piste qui monte au col par de nombreux lacets. Elle passe par la cabane du Coup où je reconnais le gars rencontré brièvement hier soir pendant que je mangeais.
Pedro, donc, a dormi avec son pote Mike dans la cabane. On discute un moment. Ils font eux aussi la traversée en intégralité. Ils sont attendus plus loin, à la cabane du Cap de la Baitch, par la mère de Pedro qui partage un bout du GR avec eux. Dorénavant, on ne se perdra plus de vue quasiment jusqu'à Banyuls, partageant de très bons moments et malheureusement aussi des plus "craignos". En commençant par un de ceux-là, justement...
Je ne m'attarde pas et continue ma route.
Le col de la Pierre-St-Martin (1760m) est atteint pile deux heures après mon démarrage. Je redoutais la neige, mais jusqu'ici elle se cantonne à quelques névés pas bien méchants. Les deux compères arrivent juste derrière moi, il faut dire qu'ils marchent plutôt vite ! Léger tâtonnement au sommet ; les balises sont bien cachées. Je repère la fameuse (c'est dingue tout ce qui est "fameux" sur ce GR !) borne 262 où tous les 13 juillet depuis le XIVè siècle est renouvelé un des plus vieux trait...
12
14.3km
+834m /
-1062m
updated : 26 Nov 2019
Lundi 10 juin 2019
Nuit agitée.
Réveil tardif : 5h30. Pas un bruit, personne n'est encore levé. Mes affaires ne sont pas encore tout à fait sèches, je vais temporiser un peu. L'étape est courte aujourd'hui alors je prends mon temps. Besoin encore de réfléchir.
Je rejoins la salle commune où je prends un petit déjeuner à l'économie (il ne me reste plus grand-chose). Je fais le moins de bruit possible et j'allume juste une veilleuse.
Vérification de l'étape sur le topoguide : un seul col à 1300m. La montée est assez raide, mais j'ai connu pire. Par contre, la descente vers Borce promet de faire souffrir les genoux.
Alors que je fais ma vaisselle, Laurent se lève : alors tu fais quoi aujourd'hui ?
Je sais pas encore, Laurent, je vais jusqu'à Borce ou Etsaut.
Ah, tu prends le bus pour rentrer ?
Pas encore décidé, je verrai sur place.
T'as pas le choix, mon gars, tu vas te faire bloquer par la neige si tu continues et ça risque être vachement dangereux !
Vachement dangereux...
Toute la journée ces deux mots résonneront en moi.
Nuit agitée.
Réveil tardif : 5h30. Pas un bruit, personne n'est encore levé. Mes affaires ne sont pas encore tout à fait sèches, je vais temporiser un peu. L'étape est courte aujourd'hui alors je prends mon temps. Besoin encore de réfléchir.
Je rejoins la salle commune où je prends un petit déjeuner à l'économie (il ne me reste plus grand-chose). Je fais le moins de bruit possible et j'allume juste une veilleuse.
Vérification de l'étape sur le topoguide : un seul col à 1300m. La montée est assez raide, mais j'ai connu pire. Par contre, la descente vers Borce promet de faire souffrir les genoux.
Alors que je fais ma vaisselle, Laurent se lève : alors tu fais quoi aujourd'hui ?
Je sais pas encore, Laurent, je vais jusqu'à Borce ou Etsaut.
Ah, tu prends le bus pour rentrer ?
Pas encore décidé, je verrai sur place.
T'as pas le choix, mon gars, tu vas te faire bloquer par la neige si tu continues et ça risque être vachement dangereux !
Vachement dangereux...
Toute la journée ces deux mots résonneront en moi.
13
23.3km
+1577m /
-1199m
updated : 28 Dec 2019
Mardi 11 juin 2019
Le coq dans ma tête chante à 5h00 ce matin. C'est un coq au vin ; j'avoue en avoir bu un peu trop, hier soir !
Je me fais un p'tit déj comme je les aime : huge ! Faut tenir la distance aujourd'hui.
Départ à 6h45.
Le raccourci indiqué par mon hôte s'avère payant. Une grosse demi-heure après avoir décollé, je suis à l'entrée du Chemin de la Mâture. Je ne vous ferai pas un cours d'Histoire ; allez jeter un œil sur Wikipedia pour savoir le pourquoi du comment de cette magnifique balafre taillée dans la falaise deux cents mètres à l'aplomb des gorges d'Enfer.
Il a plu cette nuit et la roche est très glissante. Aussi, je caresse amoureusement le flanc de la saignée tout en progressant avec prudence.
Le Fort du Portalet, toujours là trente ans après que je l'aie visité. Comment pourrait-il en être autrement ?! Là aussi, Wikipedia vous donnera toutes les infos à savoir, notamment sur ses illustres (ou pas) locataires.
Dommage que le temps soit couvert. La vue est à tomber !
Une montée assez raide vers le pont des Trungas et j'entre dans un bois qui m'abrite un peu de la pluie.
Un torrent, bien gonflé me barre le passage. J'hésite, je tourne, je cherche et trouve une maigre trace de passage sur un talus en hauteur. Je m'y engage en agrippant tout ce que je peux attraper. C'est boueux et très glissant. J'arrive à un passage moins large où un dérisoire pont de branchages relie l'autre rive. Bon, pas le choix, avec l'élan peut-être...
Ouf, je suis p...
Le coq dans ma tête chante à 5h00 ce matin. C'est un coq au vin ; j'avoue en avoir bu un peu trop, hier soir !
Je me fais un p'tit déj comme je les aime : huge ! Faut tenir la distance aujourd'hui.
Départ à 6h45.
Le raccourci indiqué par mon hôte s'avère payant. Une grosse demi-heure après avoir décollé, je suis à l'entrée du Chemin de la Mâture. Je ne vous ferai pas un cours d'Histoire ; allez jeter un œil sur Wikipedia pour savoir le pourquoi du comment de cette magnifique balafre taillée dans la falaise deux cents mètres à l'aplomb des gorges d'Enfer.
Il a plu cette nuit et la roche est très glissante. Aussi, je caresse amoureusement le flanc de la saignée tout en progressant avec prudence.
Le Fort du Portalet, toujours là trente ans après que je l'aie visité. Comment pourrait-il en être autrement ?! Là aussi, Wikipedia vous donnera toutes les infos à savoir, notamment sur ses illustres (ou pas) locataires.
Dommage que le temps soit couvert. La vue est à tomber !
Une montée assez raide vers le pont des Trungas et j'entre dans un bois qui m'abrite un peu de la pluie.
Un torrent, bien gonflé me barre le passage. J'hésite, je tourne, je cherche et trouve une maigre trace de passage sur un talus en hauteur. Je m'y engage en agrippant tout ce que je peux attraper. C'est boueux et très glissant. J'arrive à un passage moins large où un dérisoire pont de branchages relie l'autre rive. Bon, pas le choix, avec l'élan peut-être...
Ouf, je suis p...
14
27.8km
+1790m /
-1485m
updated : 28 Dec 2019
Mercredi 12 juin 2019
5h00 pétantes, je me lève. Pas besoin de réveil, je suis calé.
Marion et Jean-François, couple parmi les six occupants de cet étage me rejoignent peu après dans la cuisine. Nous préparons nos petits-déj dans un silence sépulcral. Il faut dire qu'Oliver, l'Allemand qui m'a indiqué le gîte hier, a choisi de dormir dans le salon attenant à la cuisine. J'ai eu beau le prévenir que je me levais tôt, il n'a pas voulu en démordre.
Je sors à 6h05.
Dans ma tête, c'est déjà tranché : je prendrai la variante passant par Eaux-Bonnes. Un petit pincement, quand même ; la hourquette d'Arre à 2465m devait couronner cette étape par une vue splendide.
Mais autant le GR peut se révéler cruel par moment, autant il peut aussi réserver de bonnes surprises...
Le passage par la corniche des Alhas est certes périlleux avec son chemin étroit et ses mains courantes, mais offre un panorama magnifique sur le versant lui faisant face. Pour les personnes sensibles au vertige, une variante existe par le pont du Goua.
Après avoir traversé le tumultueux Soussouéou, j'attaque la montée vers le plateau du Cézy (1610m), d'abord dans la forêt par une pente bien raide et surtout très longue puis à flanc de falaise vers celle bien, mais alors bien bien raide de la Tume. Il me faudra une heure et demie sans pause pour venir à bout de ces grimpettes.
Ouf, nous nous posons, Marion et Jean-François qui m'ont très vite rejoint sur le chemin, et moi non loin des cabanes de Cézy p...
5h00 pétantes, je me lève. Pas besoin de réveil, je suis calé.
Marion et Jean-François, couple parmi les six occupants de cet étage me rejoignent peu après dans la cuisine. Nous préparons nos petits-déj dans un silence sépulcral. Il faut dire qu'Oliver, l'Allemand qui m'a indiqué le gîte hier, a choisi de dormir dans le salon attenant à la cuisine. J'ai eu beau le prévenir que je me levais tôt, il n'a pas voulu en démordre.
Je sors à 6h05.
Dans ma tête, c'est déjà tranché : je prendrai la variante passant par Eaux-Bonnes. Un petit pincement, quand même ; la hourquette d'Arre à 2465m devait couronner cette étape par une vue splendide.
Mais autant le GR peut se révéler cruel par moment, autant il peut aussi réserver de bonnes surprises...
Le passage par la corniche des Alhas est certes périlleux avec son chemin étroit et ses mains courantes, mais offre un panorama magnifique sur le versant lui faisant face. Pour les personnes sensibles au vertige, une variante existe par le pont du Goua.
Après avoir traversé le tumultueux Soussouéou, j'attaque la montée vers le plateau du Cézy (1610m), d'abord dans la forêt par une pente bien raide et surtout très longue puis à flanc de falaise vers celle bien, mais alors bien bien raide de la Tume. Il me faudra une heure et demie sans pause pour venir à bout de ces grimpettes.
Ouf, nous nous posons, Marion et Jean-François qui m'ont très vite rejoint sur le chemin, et moi non loin des cabanes de Cézy p...
15
19.6km
+1166m /
-1434m
updated : 26 Nov 2019
Jeudi 13 juin 2019
Attention : ce bloc de texte cache un message à caractère commercial.
Il est cinq heures,Paris Gourette s'éveille.
Je me suis bien caillé, cette nuit. Ce sera le cas pour tous les bivouacs en altitude !
Petit-déjeuner frugal, je plie la tente (mouillée, tant pis) et je pars. Je croise Oliver devant Le Tremplin qui va prendre un café. Allez, je viens avec toi.
Café avalé, je démarre pour de bon. Salut patron, merci pour ton accueil et compte sur moi pour dire tout le bien que je pense de ton établissement (restaurant Le Tremplin, donc, à Gourette. De préférence l'été plutôt que l'hiver, où c'est bondé !)
Fin du spam.
Allez, une bonne grimpette pour sortir du village et prendre de la hauteur.
Le lever du soleil est splendide sur les montagnes, je m'en lasse pas et bombarde à tout va remplissant la carte mémoire de mon appareil photo. J'ai quand même un œil sur les balises.
Un seul, alors...
Au bout d'un moment je m'aperçois que je redescends vers Gourette. Oh oh... Quand je vois le panneau "Hourquette d'Arre", je comprends que j'ai buggé quelque part.
Et allez, c'est reparti. Je reprends le même chemin montant au milieu des maisons, suis les mêmes balises et à un moment, j'hésite. Hum, si je suis cette balise, c'est sûr que je redescends. Voyons voir... Bin tiens, la voilà celle que j'ai ratée tout à l'heure. Comment j'ai pu ne pas la voir ? Je me retourne et je comprends : c'est pile l'endroit où j'ai pris la mer de nuages...
Attention : ce bloc de texte cache un message à caractère commercial.
Il est cinq heures,
Je me suis bien caillé, cette nuit. Ce sera le cas pour tous les bivouacs en altitude !
Petit-déjeuner frugal, je plie la tente (mouillée, tant pis) et je pars. Je croise Oliver devant Le Tremplin qui va prendre un café. Allez, je viens avec toi.
Café avalé, je démarre pour de bon. Salut patron, merci pour ton accueil et compte sur moi pour dire tout le bien que je pense de ton établissement (restaurant Le Tremplin, donc, à Gourette. De préférence l'été plutôt que l'hiver, où c'est bondé !)
Fin du spam.
Allez, une bonne grimpette pour sortir du village et prendre de la hauteur.
Le lever du soleil est splendide sur les montagnes, je m'en lasse pas et bombarde à tout va remplissant la carte mémoire de mon appareil photo. J'ai quand même un œil sur les balises.
Un seul, alors...
Au bout d'un moment je m'aperçois que je redescends vers Gourette. Oh oh... Quand je vois le panneau "Hourquette d'Arre", je comprends que j'ai buggé quelque part.
Et allez, c'est reparti. Je reprends le même chemin montant au milieu des maisons, suis les mêmes balises et à un moment, j'hésite. Hum, si je suis cette balise, c'est sûr que je redescends. Voyons voir... Bin tiens, la voilà celle que j'ai ratée tout à l'heure. Comment j'ai pu ne pas la voir ? Je me retourne et je comprends : c'est pile l'endroit où j'ai pris la mer de nuages...
16
17km
+1163m /
-1326m
updated : 29 Nov 2019
Vendredi 14 juin 2019
Lever sous la pluie, pas énorme, mais une bruine qui s'agglutine sur les feuilles de l'arbre sous lequel j'ai posé ma tente et tombe en grosses gouttes sur celle-ci.
J'avais repéré hier soir la prise secteur au côté du mobilhome sur l'emplacement voisin. Je vais discrètement y brancher mon chargeur d'accu et mon téléphone. Ça marche.
Petit-déj rapide et frugal de flocons d'avoine dans de l'eau et du lait en poudre. Je sais que je le paierai, mais c'est tout ce qu'il me reste. La facture sera salée dans la montée du col.
En sortant du camping, je préfère prendre la route plutôt que traverser le torrent comme l'indiquent les balises. C'est plus court et j'évite les herbes hautes imbibées qui coulent sur le bas de pantalon jusque dans les chaussures dès qu'on les effleure.
Ça fait partie des quelques astuces que j'ai repérées lors de la préparation de ce trek en combinant pas mal de témoignages d'anciens grdistes.
Sur cette étape, en plus du départ par la route, j'ai noté : "partir tôt le matin ou par temps couvert, ça grimpe sec !".
Effectivement, dès la sortie du lac, c'est parti pour 3h25 de grimpette non-stop jusqu'au col, suivant le topoguide. Je mettrai une demi-heure de moins, mais j'en baverai comme un rat mort ! Pour grimper sec, ça grimpe sec, c'est sûr. Je me crois revenu au premier jour à la sortie d'Hendaye ! Et c'est pas le petit-déj de belle-mère que j'ai dans l'estomac qui va me donner l'énergie nécessaire au moins jusqu'e...
Lever sous la pluie, pas énorme, mais une bruine qui s'agglutine sur les feuilles de l'arbre sous lequel j'ai posé ma tente et tombe en grosses gouttes sur celle-ci.
J'avais repéré hier soir la prise secteur au côté du mobilhome sur l'emplacement voisin. Je vais discrètement y brancher mon chargeur d'accu et mon téléphone. Ça marche.
Petit-déj rapide et frugal de flocons d'avoine dans de l'eau et du lait en poudre. Je sais que je le paierai, mais c'est tout ce qu'il me reste. La facture sera salée dans la montée du col.
En sortant du camping, je préfère prendre la route plutôt que traverser le torrent comme l'indiquent les balises. C'est plus court et j'évite les herbes hautes imbibées qui coulent sur le bas de pantalon jusque dans les chaussures dès qu'on les effleure.
Ça fait partie des quelques astuces que j'ai repérées lors de la préparation de ce trek en combinant pas mal de témoignages d'anciens grdistes.
Sur cette étape, en plus du départ par la route, j'ai noté : "partir tôt le matin ou par temps couvert, ça grimpe sec !".
Effectivement, dès la sortie du lac, c'est parti pour 3h25 de grimpette non-stop jusqu'au col, suivant le topoguide. Je mettrai une demi-heure de moins, mais j'en baverai comme un rat mort ! Pour grimper sec, ça grimpe sec, c'est sûr. Je me crois revenu au premier jour à la sortie d'Hendaye ! Et c'est pas le petit-déj de belle-mère que j'ai dans l'estomac qui va me donner l'énergie nécessaire au moins jusqu'e...
17
27.5km
+1687m /
-1382m
updated : 20 May 2020
Samedi 15 juin 2019
Orage cette nuit sur Cauterets, le premier depuis le temps que j'entends la météo locale (comprenez, de la rue) annoncer "des orages en soirée".
J'étais à l'abri, donc aucune incidence.
Comme convenu, je me fais un petit déjeuner puissance mille et je fais bien, car je vais avoir besoin d'énergie pour cette journée de galère.
Cauterets s'éveille à peine quand je mets un pied dehors. J'arrive au niveau des thermes, là où on choisit. Je continue vers le col de Riou. Adieu veaux, vaches, cochons, lac de Gaube, hourquette d'Ossoue, Petit Vignemale, Gavarnie... Je me fais du mal.
Si en plus il faisait beau. Remarquez, je le regretterais plus encore.
Je longe le fronton (bizarre d'ailleurs ce fronton en plein Hautes-Pyrénées ; je pensais que c'était purement basque, béarnais au pire) et attaque la montée vers le chalet de la Reine Hortense. Rien d'extraordinaire, je continue vers le col de Riou où j'arrive avec trois quarts d'heure d'avance sur le timing du topoguide.
La montée s'est faite dans le brouillard et à part un troupeau de vaches avec lesquelles il a fallu négocier le passage, j'arrive au col en me disant que si le reste de l'étape est aussi monotone que le début, j'aurais mieux fait de faire du stop.
Heureusement, le GR10 soigne toujours ses randonneurs, quitte à faire pire...
Jamais content !
Orage cette nuit sur Cauterets, le premier depuis le temps que j'entends la météo locale (comprenez, de la rue) annoncer "des orages en soirée".
J'étais à l'abri, donc aucune incidence.
Comme convenu, je me fais un petit déjeuner puissance mille et je fais bien, car je vais avoir besoin d'énergie pour cette journée de galère.
Cauterets s'éveille à peine quand je mets un pied dehors. J'arrive au niveau des thermes, là où on choisit. Je continue vers le col de Riou. Adieu veaux, vaches, cochons, lac de Gaube, hourquette d'Ossoue, Petit Vignemale, Gavarnie... Je me fais du mal.
Si en plus il faisait beau. Remarquez, je le regretterais plus encore.
Je longe le fronton (bizarre d'ailleurs ce fronton en plein Hautes-Pyrénées ; je pensais que c'était purement basque, béarnais au pire) et attaque la montée vers le chalet de la Reine Hortense. Rien d'extraordinaire, je continue vers le col de Riou où j'arrive avec trois quarts d'heure d'avance sur le timing du topoguide.
La montée s'est faite dans le brouillard et à part un troupeau de vaches avec lesquelles il a fallu négocier le passage, j'arrive au col en me disant que si le reste de l'étape est aussi monotone que le début, j'aurais mieux fait de faire du stop.
Heureusement, le GR10 soigne toujours ses randonneurs, quitte à faire pire...
Jamais content !
18
20.8km
+1335m /
-756m
updated : 01 Dec 2019
Dimanche 16 juin 2019
Un des problèmes du lit d'en haut, c'est qu'il faut être particulièrement bien organisé pour partir au plus vite le matin sans réveiller toute la chambrée.
Remarquez, je le suis déjà même si j'ai un lit d'en bas.
Ce matin, entre le réveil et la sortie de la chambre : trois minutes, habillement compris.
Je suis seul dans la salle à manger. J'étudie à nouveau la trace vers la hourquette d'Aubert. Bon, ça n'a pas l'air compliqué.
L'Anglaise qui dormait dans le lit du bas fait son apparition. On discute un court instant. Puis arrive l'équipe des loulous qui verraient d'un bon œil qu'une voiture les rapproche le plus possible de l'arrivée (quel intérêt ?!).
Ayant pu me ravitailler, je traîne au petit-déj en me remplissant de flocon d'avoine ; il va falloir tenir la cadence aujourd'hui.
Je pars en premier. Il fait beau, enfin ! Cela dit, la journée sera placée sous le signe de l'eau.
Très vite, je m'arrête pour tomber la veste ; il commence même à faire chaud. En suivant les balises, j'ai pris un petit chemin parallèle à la route.
Un coup d'œil en arrière et je vois les loulous avancer sur le bord de la route. Pas une voiture ne passe. Bon courage, les gars !
Quand le chemin rejoint la départementale, ils sont toujours derrière, toujours à pied. J'attaque la montée vers le Tourmalet quand ils arrivent, à pied, au bas de la piste. Non seulement ils n'auront pas été pris en stop, mais en plus ils se seront tapé du bitume jusque-là !
À Tournabo...
Un des problèmes du lit d'en haut, c'est qu'il faut être particulièrement bien organisé pour partir au plus vite le matin sans réveiller toute la chambrée.
Remarquez, je le suis déjà même si j'ai un lit d'en bas.
Ce matin, entre le réveil et la sortie de la chambre : trois minutes, habillement compris.
Je suis seul dans la salle à manger. J'étudie à nouveau la trace vers la hourquette d'Aubert. Bon, ça n'a pas l'air compliqué.
L'Anglaise qui dormait dans le lit du bas fait son apparition. On discute un court instant. Puis arrive l'équipe des loulous qui verraient d'un bon œil qu'une voiture les rapproche le plus possible de l'arrivée (quel intérêt ?!).
Ayant pu me ravitailler, je traîne au petit-déj en me remplissant de flocon d'avoine ; il va falloir tenir la cadence aujourd'hui.
Je pars en premier. Il fait beau, enfin ! Cela dit, la journée sera placée sous le signe de l'eau.
Très vite, je m'arrête pour tomber la veste ; il commence même à faire chaud. En suivant les balises, j'ai pris un petit chemin parallèle à la route.
Un coup d'œil en arrière et je vois les loulous avancer sur le bord de la route. Pas une voiture ne passe. Bon courage, les gars !
Quand le chemin rejoint la départementale, ils sont toujours derrière, toujours à pied. J'attaque la montée vers le Tourmalet quand ils arrivent, à pied, au bas de la piste. Non seulement ils n'auront pas été pris en stop, mais en plus ils se seront tapé du bitume jusque-là !
À Tournabo...
19
15.8km
+397m /
-1434m
updated : 28 Aug 2019
Lundi 17 juin 2019
Le GR10 semble prendre un malin plaisir à souffler le chaud et le froid.
Après la magnifique journée d'hier, j'ai passé une nuit... blanche. Allez, quasi blanche, à part quelques minutes sur le matin où j'ai somnolé. Vous savez, ce demi-sommeil propice aux rêves à la noix. Dans le mien il y avait un yéti, enfin une sorte de yéti - il était tout petit -, je vais pas tout vous raconter, vous me feriez enfermer !
Blanche donc, comme la gelée dehors qui a nettement fait baisser la température intérieure de mon palace de toile. Malgré les couches de vêtements, la tête enfoncée dans mon sac de couchage, je me suis bien, mais alors bien bien caillé ! Enfin, surtout au visage, parce que mon sac tient assez chaud, mais je ne savais plus comment me mettre pour ne pas respirer d'air glacé d'une part et... respirer tout court, de l'autre. À 1850m, même au mois de juin, le bivouac c'est pas l'idéal certaines nuits si on veut récupérer.
Du coup, la motivation prend du plomb dans l'aile. Je comptais pousser jusqu'à Loudenvielle, même si ça faisait une grosse journée j'avais le moral au plus haut, mais là j'avoue être nettement moins enthousiaste.
Je consulte le topoguide : va pour Vielle-Aure ; au moins, si c'est une journée de m.... elle sera moins longue.
Ouais, bien en berne, la motivation...
Petit-déjeuner expédié, je prends quand même le temps de me faire un café. Brûlant, le café, merci.
Je plie mon barda, les doigts engourdis et décolle sans per...
Le GR10 semble prendre un malin plaisir à souffler le chaud et le froid.
Après la magnifique journée d'hier, j'ai passé une nuit... blanche. Allez, quasi blanche, à part quelques minutes sur le matin où j'ai somnolé. Vous savez, ce demi-sommeil propice aux rêves à la noix. Dans le mien il y avait un yéti, enfin une sorte de yéti - il était tout petit -, je vais pas tout vous raconter, vous me feriez enfermer !
Blanche donc, comme la gelée dehors qui a nettement fait baisser la température intérieure de mon palace de toile. Malgré les couches de vêtements, la tête enfoncée dans mon sac de couchage, je me suis bien, mais alors bien bien caillé ! Enfin, surtout au visage, parce que mon sac tient assez chaud, mais je ne savais plus comment me mettre pour ne pas respirer d'air glacé d'une part et... respirer tout court, de l'autre. À 1850m, même au mois de juin, le bivouac c'est pas l'idéal certaines nuits si on veut récupérer.
Du coup, la motivation prend du plomb dans l'aile. Je comptais pousser jusqu'à Loudenvielle, même si ça faisait une grosse journée j'avais le moral au plus haut, mais là j'avoue être nettement moins enthousiaste.
Je consulte le topoguide : va pour Vielle-Aure ; au moins, si c'est une journée de m.... elle sera moins longue.
Ouais, bien en berne, la motivation...
Petit-déjeuner expédié, je prends quand même le temps de me faire un café. Brûlant, le café, merci.
Je plie mon barda, les doigts engourdis et décolle sans per...
20
25.5km
+2350m /
-1661m
updated : 01 Dec 2019
Mardi 18 juin 2019
À grosse étape, gros p'tit-déj ! Allez hop, double ration !
C'est parti.
D'entrée, bonne grimpette jusqu'à Azet. Ensuite, ça monte toujours, mais moins raide.
Les montées ne me posent pas de problème ; j'aime plutôt ça. J'adapte mon souffle en fonction de mes pas qui sont eux-mêmes fonction de la pente. C'est un rythme dynamique que je dois trouver suivant tous ces paramètres.
Voilà longtemps que j'emploie cette technique, dont j'ai appris récemment qu'elle s'appelait la "marche afghane". Sur du plat ou une pente douce, je n'y prête pas attention ; le souffle est bien souvent asynchrone des pas et ça me va très bien. Dès que la pente se raidit, je ressens le besoin de caler tout ça.
Une montée raide peut me faire prendre le rythme d'une inspiration sur deux voire trois pas, et l'expiration sur deux autres pas. Je ne bloque pas ma respiration comme il est indiqué dans la véritable technique. Je n'y arrive pas, sensation d'étouffer.
Sur une grimpette bien raidasse, comme j'aime les qualifier, c'est automatique : inspiration sur un pas, expiration sur l'autre. Je n'y pense même pas, c'est devenu un réflexe.
Couplé à un bon apport énergétique, c'est comme ça que je viens à bout des montées les plus raides ou les plus longues. Voire les deux pour certaines !
Et l'apport énergétique commence dès le matin par un bon petit-déj ! Là aussi, c'est une alchimie fine entre qualité et quantité. Mais la faim me travaille de plus en plus et parfois j'ai ...
À grosse étape, gros p'tit-déj ! Allez hop, double ration !
C'est parti.
D'entrée, bonne grimpette jusqu'à Azet. Ensuite, ça monte toujours, mais moins raide.
Les montées ne me posent pas de problème ; j'aime plutôt ça. J'adapte mon souffle en fonction de mes pas qui sont eux-mêmes fonction de la pente. C'est un rythme dynamique que je dois trouver suivant tous ces paramètres.
Voilà longtemps que j'emploie cette technique, dont j'ai appris récemment qu'elle s'appelait la "marche afghane". Sur du plat ou une pente douce, je n'y prête pas attention ; le souffle est bien souvent asynchrone des pas et ça me va très bien. Dès que la pente se raidit, je ressens le besoin de caler tout ça.
Une montée raide peut me faire prendre le rythme d'une inspiration sur deux voire trois pas, et l'expiration sur deux autres pas. Je ne bloque pas ma respiration comme il est indiqué dans la véritable technique. Je n'y arrive pas, sensation d'étouffer.
Sur une grimpette bien raidasse, comme j'aime les qualifier, c'est automatique : inspiration sur un pas, expiration sur l'autre. Je n'y pense même pas, c'est devenu un réflexe.
Couplé à un bon apport énergétique, c'est comme ça que je viens à bout des montées les plus raides ou les plus longues. Voire les deux pour certaines !
Et l'apport énergétique commence dès le matin par un bon petit-déj ! Là aussi, c'est une alchimie fine entre qualité et quantité. Mais la faim me travaille de plus en plus et parfois j'ai ...
21
19.5km
+1064m /
-1922m
updated : 25 Nov 2019
Mercredi 19 juin 2019
On pouvait prendre le petit-déj à l'heure qu'on voulait, mais j'ai bien vu que ça faisait tiquer Patrick quand je lui demande : "5h00, c'est bon ?", même s'il m'a répondu "pas de problème, je serai levé".
Les autres prévoient plutôt 7h00. Allez, je m'aligne.
Nous sommes donc ensemble à table et l'ambiance est toujours aussi décontractée. Patrick a juste un peu peur que je lui vide son stock de pain !
Pour une fois, je prends une photo de tout ce petit monde. Seule l'équipe technique n'est pas là ; ils ont dormi aux Granges d'Astau.
On refait les trajets dans les deux sens. Ils me donnent des infos supplémentaires sur ce qui m'attend ces prochains jours et je fais de même sur certains passagescraignos délicats jusqu'à Hendaye.
Bon allez les gars, j'y vais. Salut Patrick et merci pour ton accueil !
J'apprendrai plus tard que Pascal a échoué dans sa tentative.
Désolé pour lui, mais connaissant le bonhomme, je me doute que ce n'est que partie remise !
Il est 8h05, je suis rarement parti aussi tard ! Le topoguide prévoit huit heures cinq de marche dont deux heures trente de grimpette ; autant ne pas perdre de temps.
Effectivement, ça monte de suite, comme bien souvent. Je contourne longuement le lac avant d'opérer quasiment un demi-tour évitant le col d'Espingo (le sommet n'était vraiment pas loin !).
La hourquette des Hounts-Secs (2275m) sera plus gaillarde à atteindre. Heureusement, mon rythme de vieille loco à vapeur vient à bo...
On pouvait prendre le petit-déj à l'heure qu'on voulait, mais j'ai bien vu que ça faisait tiquer Patrick quand je lui demande : "5h00, c'est bon ?", même s'il m'a répondu "pas de problème, je serai levé".
Les autres prévoient plutôt 7h00. Allez, je m'aligne.
Nous sommes donc ensemble à table et l'ambiance est toujours aussi décontractée. Patrick a juste un peu peur que je lui vide son stock de pain !
Pour une fois, je prends une photo de tout ce petit monde. Seule l'équipe technique n'est pas là ; ils ont dormi aux Granges d'Astau.
On refait les trajets dans les deux sens. Ils me donnent des infos supplémentaires sur ce qui m'attend ces prochains jours et je fais de même sur certains passages
Bon allez les gars, j'y vais. Salut Patrick et merci pour ton accueil !
J'apprendrai plus tard que Pascal a échoué dans sa tentative.
Désolé pour lui, mais connaissant le bonhomme, je me doute que ce n'est que partie remise !
Il est 8h05, je suis rarement parti aussi tard ! Le topoguide prévoit huit heures cinq de marche dont deux heures trente de grimpette ; autant ne pas perdre de temps.
Effectivement, ça monte de suite, comme bien souvent. Je contourne longuement le lac avant d'opérer quasiment un demi-tour évitant le col d'Espingo (le sommet n'était vraiment pas loin !).
La hourquette des Hounts-Secs (2275m) sera plus gaillarde à atteindre. Heureusement, mon rythme de vieille loco à vapeur vient à bo...
22
27km
+1599m /
-1689m
updated : 20 Nov 2019
Jeudi 20 juin 2019
Quand je me lève, à 5h00, tout le monde dort encore. Je me glisse en silence dans la salle à manger pour y dévorer mon petit-déj. Un litre de lait et trois bols pleins de muesli. J'ai pris tellement de flocons d'avoine que je dois en laisser sur place.
J'ai eu les yeux un peu trop gros hier en faisant les courses. Mais bon, j'attaque l'Ariège et comme je le disais, Bagnères est la dernière grosse ville avant longtemps. Le prochain point de ravitaillement noté dans le topoguide est dans cinq jours, au moins.
Entre-temps, quelques coins épicerie où la moindre barre de céréales vaut plus que le prix d'un paquet de six en supermarché.
Bref, gros p'tit déj. Et je vais en avoir bien besoin...
Je sors un peu avant 6h30. Temps couvert, brouillard en haut. Bof bof.
Je passe devant l'aérodrome et longe le ruisseau de La Pique d'un côté et le lac de Badech Multi de l'autre. Soudain mon regard est attiré par un mouvement sous l'auvent de la Guinguette, un bâtiment qui ne doit plus faire danser personne depuis longtemps.
Pedro et Mike sont en train d'émerger. Salut les gars, ça va depuis Cauterets ?
Ça va. Eux aussi ont profité de Bagnères pour se faire un bon resto et ravitailler au max. Ils ont trouvé ce coin sympa et ont dormi là. Tu bois le café avec nous ?
Non, c'est bon les gars, j'ai déjà le ventre plein. Je file. On se retrouve en route !
Ils marchent plus vite que moi, mais je me lève bien avant eux, ce qui fait que souvent, ils me rejoignen...
Quand je me lève, à 5h00, tout le monde dort encore. Je me glisse en silence dans la salle à manger pour y dévorer mon petit-déj. Un litre de lait et trois bols pleins de muesli. J'ai pris tellement de flocons d'avoine que je dois en laisser sur place.
J'ai eu les yeux un peu trop gros hier en faisant les courses. Mais bon, j'attaque l'Ariège et comme je le disais, Bagnères est la dernière grosse ville avant longtemps. Le prochain point de ravitaillement noté dans le topoguide est dans cinq jours, au moins.
Entre-temps, quelques coins épicerie où la moindre barre de céréales vaut plus que le prix d'un paquet de six en supermarché.
Bref, gros p'tit déj. Et je vais en avoir bien besoin...
Je sors un peu avant 6h30. Temps couvert, brouillard en haut. Bof bof.
Je passe devant l'aérodrome et longe le ruisseau de La Pique d'un côté et le lac de Badech Multi de l'autre. Soudain mon regard est attiré par un mouvement sous l'auvent de la Guinguette, un bâtiment qui ne doit plus faire danser personne depuis longtemps.
Pedro et Mike sont en train d'émerger. Salut les gars, ça va depuis Cauterets ?
Ça va. Eux aussi ont profité de Bagnères pour se faire un bon resto et ravitailler au max. Ils ont trouvé ce coin sympa et ont dormi là. Tu bois le café avec nous ?
Non, c'est bon les gars, j'ai déjà le ventre plein. Je file. On se retrouve en route !
Ils marchent plus vite que moi, mais je me lève bien avant eux, ce qui fait que souvent, ils me rejoignen...
23
23.2km
+2013m /
-1546m
updated : 28 Dec 2019
Vendredi 21 juin 2019
Lever donc 5h00, comme prévu.
Marcel est debout et prépare le petit-déjeuner pour les autres pendant que je m'occupe du mien. Il sera frugal et je le regretterai.
Notre hôte est un fou de vélo et il me montre une de ses acquisitions qui dort dans le gîte en attendant une météo plus clémente. C'est un beau vélo effectivement. Nous en avons discuté hier soir, déjà. Mon petit dernier (qui a quinze ans, quand même) est lui aussi passionné de vélo de route et fait régulièrement des compétitions.
Quand je lui demande le prix de sa belle machine, Marcel hésite un peu et m'avoue qu'il coûte dans les cinq mille euros ! Il rajoute un peu après qu'il en a un chez lui qui vaut trois fois plus cher. Quinze mille euros le vélo !!
C'est sa seule passion et, comme il vit seul depuis pas mal d'années, il se fait plaisir. Et je le comprends.
N'empêche, je prends une photo du vélo devant moi et l'envoie à mon gosse pour le faire tiquer, le sien ne valant QUE trois mille euros...
Thierry, un des deux arrivants d'hier, descend à son tour. Lui, fait la traversée dans l'autre sens. On s'est donc échangé des infos sur ce qui nous attend tous les deux.
L'autre randonneur (dont j'ai oublié le prénom !) ne semble pas pressé de se lever. Il ne fait que quelques étapes dans le même sens que moi et a notamment dormi dans le fameux camping de Sazos, celui du raccourci vers Luz-St-Sauveur, et y a été reçu comme un roi !
J'enfile mes chaussures, encore humides, et m'a...
Lever donc 5h00, comme prévu.
Marcel est debout et prépare le petit-déjeuner pour les autres pendant que je m'occupe du mien. Il sera frugal et je le regretterai.
Notre hôte est un fou de vélo et il me montre une de ses acquisitions qui dort dans le gîte en attendant une météo plus clémente. C'est un beau vélo effectivement. Nous en avons discuté hier soir, déjà. Mon petit dernier (qui a quinze ans, quand même) est lui aussi passionné de vélo de route et fait régulièrement des compétitions.
Quand je lui demande le prix de sa belle machine, Marcel hésite un peu et m'avoue qu'il coûte dans les cinq mille euros ! Il rajoute un peu après qu'il en a un chez lui qui vaut trois fois plus cher. Quinze mille euros le vélo !!
C'est sa seule passion et, comme il vit seul depuis pas mal d'années, il se fait plaisir. Et je le comprends.
N'empêche, je prends une photo du vélo devant moi et l'envoie à mon gosse pour le faire tiquer, le sien ne valant QUE trois mille euros...
Thierry, un des deux arrivants d'hier, descend à son tour. Lui, fait la traversée dans l'autre sens. On s'est donc échangé des infos sur ce qui nous attend tous les deux.
L'autre randonneur (dont j'ai oublié le prénom !) ne semble pas pressé de se lever. Il ne fait que quelques étapes dans le même sens que moi et a notamment dormi dans le fameux camping de Sazos, celui du raccourci vers Luz-St-Sauveur, et y a été reçu comme un roi !
J'enfile mes chaussures, encore humides, et m'a...
24
14.7km
+1638m /
-1066m
updated : 20 Nov 2019
Samedi 22 juin 2019
Comme dans tout dortoir, compète de ronflement avec un champion hors catégorie. Même avec mes bouchons je l'ai entendu ! Je me lève vers 4h45. Ayant préparé mes affaires le soir afin d'en descendre le minimum, je suis vite en bas à préparer mon petit-déjeuner. Je relance évidemment le feu qui, grâce à mes bons soins, ne s'est pas éteint de la nuit.
Le champion descend à son tour avec sa petite famille, en se moquant d'un autre compétiteur (nettement un cran en dessous, je peux vous l'assurer) qui est toujours en lice. Tu vois chérie, c'est pas moi qui ronfle le plus fort !
Et chérie d'acquiescer alors qu'elle dormait à cinquante centimètres de lui.
Je rêve !
Moi jury, il a la coupe du monde !
Je décolle à 6h25.
La première grimpette, toute en lacets, se passe bien si ce n'est les herbes gorgées de rosée qui finit immanquablement par entrer dans ma chaussure gauche. J'aurais beau l'ausculter sous toutes les coutures, je ne trouverai pas pourquoi cette chaussure prend l'eau.
J'arrive ainsi au col de l'Arech (1802m), au-dessus des nuages, ce qui me vaut de belles photos. De l'autre côté, la descente me ramène pratiquement à l'altitude de départ, ce qui est un peu désespérant quand on sait que je dois remonter aussi haut plus loin.
Comme dans tout dortoir, compète de ronflement avec un champion hors catégorie. Même avec mes bouchons je l'ai entendu ! Je me lève vers 4h45. Ayant préparé mes affaires le soir afin d'en descendre le minimum, je suis vite en bas à préparer mon petit-déjeuner. Je relance évidemment le feu qui, grâce à mes bons soins, ne s'est pas éteint de la nuit.
Le champion descend à son tour avec sa petite famille, en se moquant d'un autre compétiteur (nettement un cran en dessous, je peux vous l'assurer) qui est toujours en lice. Tu vois chérie, c'est pas moi qui ronfle le plus fort !
Et chérie d'acquiescer alors qu'elle dormait à cinquante centimètres de lui.
Je rêve !
Moi jury, il a la coupe du monde !
Je décolle à 6h25.
La première grimpette, toute en lacets, se passe bien si ce n'est les herbes gorgées de rosée qui finit immanquablement par entrer dans ma chaussure gauche. J'aurais beau l'ausculter sous toutes les coutures, je ne trouverai pas pourquoi cette chaussure prend l'eau.
J'arrive ainsi au col de l'Arech (1802m), au-dessus des nuages, ce qui me vaut de belles photos. De l'autre côté, la descente me ramène pratiquement à l'altitude de départ, ce qui est un peu désespérant quand on sait que je dois remonter aussi haut plus loin.
25
21.1km
+1274m /
-1983m
updated : 21 Nov 2019
Dimanche 23 juin 2019
Bien dormi cette nuit. Après avoir éteint le feu, que j'ai eu tant de mal à allumer avant de trouver l'astuce du réchaud, j'ai pu fermer la fenêtre et la porte. Porte dont la poignée m'est restée dans la main. Fermé dedans ! Il m'a fallu un bon moment pour la réparer avec les moyens du bord et à la frontale !
Petit déjeuner léger ce matin. Attention aux réserves. Bien entendu, je sais que je vais le payer dans les montées, mais pas le choix.
Le début est en descente. C'est pas méchant et ça permet de me chauffer. J'arrive ainsi au niveau de la Maison du Valier où je chope Pedro et Mike au réveil, comme souvent.
On discute un moment. Mike me montre une astuce pour gagner pas mal de temps et sortir des sentiers battus : prendre le GRP Tour du Val du Garbet après Aunac pour rejoindre Saint-Lizier-d'Ustou. Pas très chaud au début pour sortir du GR10, je me laisse finalement convaincre. Il faut juste être vigilant pour le prendre dans le bon sens et lire le topoguide à l'envers.
Avant de continuer, je leur fais remarquer qu'ils ont dormi sur une zone d'héliportage où un panneau indique bien que le bivouac est interdit ! C'est d'autant plus ballot que leur spot est très moyen alors que quelques dizaines de mètres plus loin, au pied de la Maison du Valier, un superbe endroit avec pelouse et torrent est idéal pour poser sa tente.
De suite après, ça monte sec pour atteindre la cabane d'Aouen. La pente s'adoucit un peu pour arriver au Cap des L...
Bien dormi cette nuit. Après avoir éteint le feu, que j'ai eu tant de mal à allumer avant de trouver l'astuce du réchaud, j'ai pu fermer la fenêtre et la porte. Porte dont la poignée m'est restée dans la main. Fermé dedans ! Il m'a fallu un bon moment pour la réparer avec les moyens du bord et à la frontale !
Petit déjeuner léger ce matin. Attention aux réserves. Bien entendu, je sais que je vais le payer dans les montées, mais pas le choix.
Le début est en descente. C'est pas méchant et ça permet de me chauffer. J'arrive ainsi au niveau de la Maison du Valier où je chope Pedro et Mike au réveil, comme souvent.
On discute un moment. Mike me montre une astuce pour gagner pas mal de temps et sortir des sentiers battus : prendre le GRP Tour du Val du Garbet après Aunac pour rejoindre Saint-Lizier-d'Ustou. Pas très chaud au début pour sortir du GR10, je me laisse finalement convaincre. Il faut juste être vigilant pour le prendre dans le bon sens et lire le topoguide à l'envers.
Avant de continuer, je leur fais remarquer qu'ils ont dormi sur une zone d'héliportage où un panneau indique bien que le bivouac est interdit ! C'est d'autant plus ballot que leur spot est très moyen alors que quelques dizaines de mètres plus loin, au pied de la Maison du Valier, un superbe endroit avec pelouse et torrent est idéal pour poser sa tente.
De suite après, ça monte sec pour atteindre la cabane d'Aouen. La pente s'adoucit un peu pour arriver au Cap des L...
26
21km
+959m /
-1048m
updated : 20 May 2020
Lundi 24 juin 2019
Jean-Pierre, le grdiste égaré, a dormi avec moi dans le gîte. Pour l'avoir rencontré à Eylie-d'en-Haut, je sais que c'est un ronfleur de compète ; c'est même de lui que le champion du monde se moquait au petit matin (voir le jour 23).
Avec les bouchons, la nuit a été calme.
Je me lève tout de même plus tard que prévu et descends au pour 6h30. Encore un p'tit-déj où je me suis goinfré comme un goret. Ah les confitures maison et le pain, maison lui aussi, à volonté !
J-P a bouclé ses affaires, posé son sac à dos dehors prêt à partir, et arrive à son tour pour manger. Je t'en ai laissé, t'inquiète pas !
Je regagne le gîte et au moment de partir, je m'aperçois qu'il a laissé son topoguide sur la table. Déjà qu'il se paume avec, alors sans ?!
Après maints remerciements, nous partons ensemble. Mais très vite, je prends la tête, car lui se prend la sienne constamment à chaque carrefour ! Suis les balises, bon sang, Jean-Pierre ! Non, il faut qu'il vérifie tout. En fait, il avoue lui-même qu'il manque cruellement de confiance en soi et se perd tout le temps. En plus de sa distraction, même s'il n'est sur le GR que depuis peu de temps, je me demande comment il est arrivé là !
Allez, salut J-P ! Je ne le reverrai plus.
Une heure après, les deux flèches me rattrapent. Nous nous posons un moment afin de vérifier que nous prenons bien le GRP dans le bon sens. Un p'tit coup d'œil dans le topoguide : c'est par là !
Ils ont décidé de passer par Seix pou...
Jean-Pierre, le grdiste égaré, a dormi avec moi dans le gîte. Pour l'avoir rencontré à Eylie-d'en-Haut, je sais que c'est un ronfleur de compète ; c'est même de lui que le champion du monde se moquait au petit matin (voir le jour 23).
Avec les bouchons, la nuit a été calme.
Je me lève tout de même plus tard que prévu et descends au pour 6h30. Encore un p'tit-déj où je me suis goinfré comme un goret. Ah les confitures maison et le pain, maison lui aussi, à volonté !
J-P a bouclé ses affaires, posé son sac à dos dehors prêt à partir, et arrive à son tour pour manger. Je t'en ai laissé, t'inquiète pas !
Je regagne le gîte et au moment de partir, je m'aperçois qu'il a laissé son topoguide sur la table. Déjà qu'il se paume avec, alors sans ?!
Après maints remerciements, nous partons ensemble. Mais très vite, je prends la tête, car lui se prend la sienne constamment à chaque carrefour ! Suis les balises, bon sang, Jean-Pierre ! Non, il faut qu'il vérifie tout. En fait, il avoue lui-même qu'il manque cruellement de confiance en soi et se perd tout le temps. En plus de sa distraction, même s'il n'est sur le GR que depuis peu de temps, je me demande comment il est arrivé là !
Allez, salut J-P ! Je ne le reverrai plus.
Une heure après, les deux flèches me rattrapent. Nous nous posons un moment afin de vérifier que nous prenons bien le GRP dans le bon sens. Un p'tit coup d'œil dans le topoguide : c'est par là !
Ils ont décidé de passer par Seix pou...
27
14.4km
+980m /
-984m
updated : 01 Dec 2019
Mardi 25 juin 2019
J'ai trop mangé ce matin. Je me suis gavé comme un cochon et je le paie. J'ai les dents du fond qui baignent, pour parler crûment.
Un litre de lait dans trois bols de flocons d'avoine, deux crèmes dessert avec du muesli elles aussi, il faut que je me raisonne.
Je ne sais plus comment calmer la faim qui me hante au quotidien. J'ai l'impression que le problème vire au psychologique ; un début de boulimie ?
Quoi qu'il en soit, je peine à trouver mon souffle et les montées, qui ne sont pas violentes sur cette étape, m'épuisent rapidement.
Malgré tout, le col de Fitté (1380m) est atteint pile dans les temps du topoguide et des panneaux. Toujours pas de trace de Mike et Pedro. Ils me rejoignent dans la montée du col d'Escots (1618m) et nous arrivons ensemble au sommet.
Ils m'expliquent qu'ils n'ont pas pu aller bien loin, hier finalement. Ils se sont posés dans une maison en construction sur un chantier de lotissement juste à la sortie du village. Ils ont dû se lever plus tôt pour déguerpir avant l'arrivée des ouvriers !
Vous auriez été mieux au camping, les gars !
Je les laisse partir devant et profite d'être seul pour me poser et m'enduire de crème solaire ; ça commence à cogner.
La descente vers la Jasse du Fouillet est assez raide ; mon genou droit commence sérieusement à s'en plaindre. Jusqu'ici, j'ai pu éviter la genouillère, car la douleur ne dure pas. Là, j'ai l'impression qu'elle s'installe. De plus, comme je déporte mon poids sur l'au...
J'ai trop mangé ce matin. Je me suis gavé comme un cochon et je le paie. J'ai les dents du fond qui baignent, pour parler crûment.
Un litre de lait dans trois bols de flocons d'avoine, deux crèmes dessert avec du muesli elles aussi, il faut que je me raisonne.
Je ne sais plus comment calmer la faim qui me hante au quotidien. J'ai l'impression que le problème vire au psychologique ; un début de boulimie ?
Quoi qu'il en soit, je peine à trouver mon souffle et les montées, qui ne sont pas violentes sur cette étape, m'épuisent rapidement.
Malgré tout, le col de Fitté (1380m) est atteint pile dans les temps du topoguide et des panneaux. Toujours pas de trace de Mike et Pedro. Ils me rejoignent dans la montée du col d'Escots (1618m) et nous arrivons ensemble au sommet.
Ils m'expliquent qu'ils n'ont pas pu aller bien loin, hier finalement. Ils se sont posés dans une maison en construction sur un chantier de lotissement juste à la sortie du village. Ils ont dû se lever plus tôt pour déguerpir avant l'arrivée des ouvriers !
Vous auriez été mieux au camping, les gars !
Je les laisse partir devant et profite d'être seul pour me poser et m'enduire de crème solaire ; ça commence à cogner.
La descente vers la Jasse du Fouillet est assez raide ; mon genou droit commence sérieusement à s'en plaindre. Jusqu'ici, j'ai pu éviter la genouillère, car la douleur ne dure pas. Là, j'ai l'impression qu'elle s'installe. De plus, comme je déporte mon poids sur l'au...
28
25.1km
+1561m /
-1202m
updated : 26 Jan 2020
Mercredi 26 juin 2019
Départ poussif, ce matin.
Non pas à cause du petit-déjeuner, copieux bien que sans excès, mais parce que le chemin est très excentré par rapport au centre-ville.
Je démarre à 6h44 et je finis par me caler sur la trace à 7h33 ! Je ne sais toujours pas où je vais dormir ce soir. Peut-être à Marc ou à Mounicou à un peu plus de neuf heures de marche.
En fait, je ne m'arrêterai ni à l'un ni à l'autre, mais beaucoup plus loin pour le même temps.
Dans la montée vers le plateau de Coumebière (1400m), un autre grdiste me rattrape et la discussion s'engage. C'est Benoit, un chti qui marche plus vite que moi et qui compte aussi rallier Banyuls. On va se croiser souvent et même finir les dernières étapes ensemble.
Pour l'instant, on se pose à Port de Saleix (1794m), car une colonne de randonneur descend la pente que l'on doit emprunter. Ils arrivent au compte-goutte, ce qui nous permet de grignoter une recharge rapide et reprendre du jus tout en admirant le paysage.
Une fois tout le monde passé, nous repartons, Benoit en tête.
Continue tout seul, je ne veux pas te ralentir et je n'irai pas plus vite.
D'accord, à plus tard !
Je le laisse partir devant. Tous les randonneurs au long cours savent la difficulté d'adapter son pas sur celui d'un autre et personne ne s'offusque d'être laissé en arrière ou n'a de remords à partir devant. Il y a de grandes chances pour que l'on se retrouve plus loin.
La montée vers le col de Bassiès (1933m) est un régal. Ni...
Départ poussif, ce matin.
Non pas à cause du petit-déjeuner, copieux bien que sans excès, mais parce que le chemin est très excentré par rapport au centre-ville.
Je démarre à 6h44 et je finis par me caler sur la trace à 7h33 ! Je ne sais toujours pas où je vais dormir ce soir. Peut-être à Marc ou à Mounicou à un peu plus de neuf heures de marche.
En fait, je ne m'arrêterai ni à l'un ni à l'autre, mais beaucoup plus loin pour le même temps.
Dans la montée vers le plateau de Coumebière (1400m), un autre grdiste me rattrape et la discussion s'engage. C'est Benoit, un chti qui marche plus vite que moi et qui compte aussi rallier Banyuls. On va se croiser souvent et même finir les dernières étapes ensemble.
Pour l'instant, on se pose à Port de Saleix (1794m), car une colonne de randonneur descend la pente que l'on doit emprunter. Ils arrivent au compte-goutte, ce qui nous permet de grignoter une recharge rapide et reprendre du jus tout en admirant le paysage.
Une fois tout le monde passé, nous repartons, Benoit en tête.
Continue tout seul, je ne veux pas te ralentir et je n'irai pas plus vite.
D'accord, à plus tard !
Je le laisse partir devant. Tous les randonneurs au long cours savent la difficulté d'adapter son pas sur celui d'un autre et personne ne s'offusque d'être laissé en arrière ou n'a de remords à partir devant. Il y a de grandes chances pour que l'on se retrouve plus loin.
La montée vers le col de Bassiès (1933m) est un régal. Ni...
29
20.8km
+1720m /
-1208m
updated : 20 May 2020
Jeudi 27 juin 2019
Ah le petit-déj de Goulier : un de ceux qui resteront dans les anales, avec celui, gargantuesque, de Merens dans quelques jours.
De tout à profusion, même des croissants et des chocolatines. Je m'en mets plein la panse sous le regard goguenard de ceux qui étaient à ma table hier soir.
Oui je sais, je commence souvent le récit de mes journées par le même point, mais c'est important le p'tit déj !
De plus en plus important, pour moi, vous ne pouvez pas savoir à quel point.
Fred part déjà. Il démarre très tôt et marche vite pour arriver rapidement et avoir du temps pour visiter où se reposer. C'est un choix.
Je le regarde s'éloigner avec son petit ours en peluche accroché au sac à dos.
Check-list de départ comme tous les jours : il manque ma casquette. Je la cherche partout, introuvable. Je suis certain pourtant d'être arrivé hier soir en l'ayant sur la tête. Les hôtes m'aident dans mes fouilles, sans résultat. Mystère.
Je regarde quand même par la fenêtre, celle où, hier soir, ma serviette de bain qui séchait est tombée sur le toit en dessous (une belle galère pour la récupérer avec mon bâton, vu que la fenêtre en question est grillagée). Toujours rien.
Ma bonne vieille casquette avec laquelle j'ai fait des milliers de kilomètres. Me voilà plongé dans une tristesse infinie... enfin, une dizaine de minutes en tout cas !
Bon, je vais devoir m'en passer. Et le fait est que je m'en passerai jusqu'au bout.
Départ sur les chapeaux de roue. Bonn...
Ah le petit-déj de Goulier : un de ceux qui resteront dans les anales, avec celui, gargantuesque, de Merens dans quelques jours.
De tout à profusion, même des croissants et des chocolatines. Je m'en mets plein la panse sous le regard goguenard de ceux qui étaient à ma table hier soir.
Oui je sais, je commence souvent le récit de mes journées par le même point, mais c'est important le p'tit déj !
De plus en plus important, pour moi, vous ne pouvez pas savoir à quel point.
Fred part déjà. Il démarre très tôt et marche vite pour arriver rapidement et avoir du temps pour visiter où se reposer. C'est un choix.
Je le regarde s'éloigner avec son petit ours en peluche accroché au sac à dos.
Check-list de départ comme tous les jours : il manque ma casquette. Je la cherche partout, introuvable. Je suis certain pourtant d'être arrivé hier soir en l'ayant sur la tête. Les hôtes m'aident dans mes fouilles, sans résultat. Mystère.
Je regarde quand même par la fenêtre, celle où, hier soir, ma serviette de bain qui séchait est tombée sur le toit en dessous (une belle galère pour la récupérer avec mon bâton, vu que la fenêtre en question est grillagée). Toujours rien.
Ma bonne vieille casquette avec laquelle j'ai fait des milliers de kilomètres. Me voilà plongé dans une tristesse infinie... enfin, une dizaine de minutes en tout cas !
Bon, je vais devoir m'en passer. Et le fait est que je m'en passerai jusqu'au bout.
Départ sur les chapeaux de roue. Bonn...
30
10.3km
+1042m /
-845m
updated : 10 Sep 2019
Vendredi 28 juin 2019
Hier soir, on s'est fait bombarder par les moustiques en mangeant, j'ai bien cru que la nuit serait sportive, mais non, dès la porte fermée plus rien ! Classes, les moustiques du coin !
Bon, je vous passe le petit-déj.
Je démarre avant Fred qui s'arrête au village nordique d'Angaka sur le plateau de Beille. Il a réservé une yourte avec son fils qui doit le rejoindre là-bas.
C'est un peu court pour moi. Je vise le refuge de Rhule, mais à plus de onze heures de marche, pas sûr que je ne pose pas la tente avant.
Mais comme souvent, cela ne se déroulera pas tout à fait comme prévu...
Hier soir, on s'est fait bombarder par les moustiques en mangeant, j'ai bien cru que la nuit serait sportive, mais non, dès la porte fermée plus rien ! Classes, les moustiques du coin !
Bon, je vous passe le petit-déj.
Je démarre avant Fred qui s'arrête au village nordique d'Angaka sur le plateau de Beille. Il a réservé une yourte avec son fils qui doit le rejoindre là-bas.
C'est un peu court pour moi. Je vise le refuge de Rhule, mais à plus de onze heures de marche, pas sûr que je ne pose pas la tente avant.
Mais comme souvent, cela ne se déroulera pas tout à fait comme prévu...
31
25.6km
+1114m /
-1770m
updated : 29 Dec 2019
Samedi 29 juin 2019
Ouverture des paupières à 4h30. J'enlève mes bouchons ; Fred ronfle encore comme un démon. Bien entendu j'avais prévu, aucun mur ne nous sépare, ce coup-ci.
Comme d'habitude quand je veux partir discrétos, j'avais préparé mes affaires hier soir. Mon sac à dos est déjà dans la cuisine, je n'ai plus qu'à prendre mon sac à viande et mes tongs.
Il fait bon dehors, très doux. Ça promet un bon cagnard pour cet après-midi et effectivement, je ne vais pas être déçu !
Oui j'ai tenu parole. Oui j'ai été raisonnable pour le petit-déj. Oui j'en ai laissé bien assez pour les autres. Oui je me suis quand même bien empiffré de confitures maison sur du pain maison avec des fruits maison. Entre autres. Je profite de l'abondance ; ce ne sera pas toujours le cas.
Bon, on peut passer à autre chose ? Bien.
Allez, feu !
Il est 6h05 quand je sors du village. Oui, pour le petit-déj, quand je peux je prends mon temps, d'autant plus qu'il y avait des magazines à lire.
Le chemin emprunte une piste large et tranquille. J'apprécie ces passages où je peux relâcher mon attention et admirer le paysage au lieu de regarder où je pose les pieds.
La montée est douce jusqu'à la cabane de Beille-d'en-Haut où je crois reconnaître le jalon noir et jaune de Mike posé contre la porte ouverte ainsi que le sac orange de Pedro. Deux véhicules sont garés à côté, mais je ne vois personne en m'approchant. Curieuse coïncidence.
Je n'insiste pas et reprends ma route.
Plus loin, dans la...
Ouverture des paupières à 4h30. J'enlève mes bouchons ; Fred ronfle encore comme un démon. Bien entendu j'avais prévu, aucun mur ne nous sépare, ce coup-ci.
Comme d'habitude quand je veux partir discrétos, j'avais préparé mes affaires hier soir. Mon sac à dos est déjà dans la cuisine, je n'ai plus qu'à prendre mon sac à viande et mes tongs.
Il fait bon dehors, très doux. Ça promet un bon cagnard pour cet après-midi et effectivement, je ne vais pas être déçu !
Oui j'ai tenu parole. Oui j'ai été raisonnable pour le petit-déj. Oui j'en ai laissé bien assez pour les autres. Oui je me suis quand même bien empiffré de confitures maison sur du pain maison avec des fruits maison. Entre autres. Je profite de l'abondance ; ce ne sera pas toujours le cas.
Bon, on peut passer à autre chose ? Bien.
Allez, feu !
Il est 6h05 quand je sors du village. Oui, pour le petit-déj, quand je peux je prends mon temps, d'autant plus qu'il y avait des magazines à lire.
Le chemin emprunte une piste large et tranquille. J'apprécie ces passages où je peux relâcher mon attention et admirer le paysage au lieu de regarder où je pose les pieds.
La montée est douce jusqu'à la cabane de Beille-d'en-Haut où je crois reconnaître le jalon noir et jaune de Mike posé contre la porte ouverte ainsi que le sac orange de Pedro. Deux véhicules sont garés à côté, mais je ne vois personne en m'approchant. Curieuse coïncidence.
Je n'insiste pas et reprends ma route.
Plus loin, dans la...
32
13.5km
+1623m /
-510m
updated : 27 Nov 2019
Dimanche 30 juin 2019
Ah le concert de ronflements et autres bruits de vents cette nuit ! Je crois qu'on a atteint des sommets !
J'ai dû remettre mes bouchons à plusieurs reprises.
À 6h00 pétantes, je suis sur la terrasse, ma sacoche à la main. Dix minutes plus tard, le patron arrive : allez, on y va.
Je profite du passage à la boulangerie pour me ravitailler et retire assez de liquide pour les jours à venir.
Nous revenons en avance pour le petit-déjeuner, mais comme il est ouvert, j'entre.
Ah, le petit-déj ! Celui-là est number one ! Du pain, de la confiture, des fruits, des jus de fruits, chocolat, café. Le nombre de corbeilles à pain que j'ai vidées... Il faut dire que ce sont des tranches de belle-mère. C'est bien simple, je termine tout seul dans la salle !
Ah non, voilà un retardataire. Bon, il lui en reste quand même. J'aurai vu défiler tout le monde, en fait !
Le petit café par-dessus tout ça, je suis prêt !
Il est 8h00 quand je décolle avec pour entrée cinq heures trente de grimpette. Mille deux cents mètres de dénivelé positif en six kilomètres. En fait, la pente est moins pénible que la chaleur. Pas de vent pour me rafraîchir, c'est suffocant. Cela fait plusieurs jours que je ressens l'influence méditerranéenne, mais là, l'accentuation est notoire.
Pour illustrer cela, alors que je relève le nez de mes pieds, je me retrouve face à face avec un gars... à poil ! Enfin, le bas seulement. Il porte un teeshirt. Un randonneur avec son sac à dos, un de...
Ah le concert de ronflements et autres bruits de vents cette nuit ! Je crois qu'on a atteint des sommets !
J'ai dû remettre mes bouchons à plusieurs reprises.
À 6h00 pétantes, je suis sur la terrasse, ma sacoche à la main. Dix minutes plus tard, le patron arrive : allez, on y va.
Je profite du passage à la boulangerie pour me ravitailler et retire assez de liquide pour les jours à venir.
Nous revenons en avance pour le petit-déjeuner, mais comme il est ouvert, j'entre.
Ah, le petit-déj ! Celui-là est number one ! Du pain, de la confiture, des fruits, des jus de fruits, chocolat, café. Le nombre de corbeilles à pain que j'ai vidées... Il faut dire que ce sont des tranches de belle-mère. C'est bien simple, je termine tout seul dans la salle !
Ah non, voilà un retardataire. Bon, il lui en reste quand même. J'aurai vu défiler tout le monde, en fait !
Le petit café par-dessus tout ça, je suis prêt !
Il est 8h00 quand je décolle avec pour entrée cinq heures trente de grimpette. Mille deux cents mètres de dénivelé positif en six kilomètres. En fait, la pente est moins pénible que la chaleur. Pas de vent pour me rafraîchir, c'est suffocant. Cela fait plusieurs jours que je ressens l'influence méditerranéenne, mais là, l'accentuation est notoire.
Pour illustrer cela, alors que je relève le nez de mes pieds, je me retrouve face à face avec un gars... à poil ! Enfin, le bas seulement. Il porte un teeshirt. Un randonneur avec son sac à dos, un de...
33
29.9km
+411m /
-1143m
updated : 15 Apr 2020
Lundi 1 juillet 2019
Nuit bien fraîche à cette altitude. Heureusement, j'ai un bon sac de couchage, mais il me faut trouver le bon équilibre entre mourir étouffé complètement enfoui dans le sac ou avoir froid au visage !
Je ne traine pas, ce matin. Départ 6h05, à la fraiche justement. Je supporte la veste, mais arrivé en haut de la Portella de la Grava (2426m), seule grimpette de la journée, je m'arrête pour la tomber.
Et c'est parti pour l'étape la plus facile du GR10 ! Longue, mais plate. Du plat comme ça, j'avais presque oublié que ça existait ! Bon, parfois un faux plat quand même, voire une toute petite pente, mais globalement que de l'horizontal. Un bout des Landes dans les P.O !
Après avoir longé un long moment le lac des Bouillouses (2020m), j'arrive vers 9h15 au refuge CAF de l'autre côté du barrage (oui, dans un premier temps, j'ai cru qu'il était dans l'énorme bâtisse au bord du lac qui s'avère en fait être un hôtel !).
Beaucoup de monde dans le coin. Des randonneurs à la journée, tout pimpants, dont un sur dix répond à mon bonjour. Je prends un café et le déguste en terrasse. Je temporise un peu, car j'ai prévu de m'arrêter à Bolquère où le bureau de Poste me permettra de renvoyer le matos en trop que je me traine depuis Bagnères-de-Luchon !
Bolquère étant à trois heures de là, si je pars de suite, j'y arrive juste après midi, devant un bureau fermé ! Donc, je prends mon temps. D'autant plus que je ne sais pas encore où dormir ce soir. Il faut q...
Nuit bien fraîche à cette altitude. Heureusement, j'ai un bon sac de couchage, mais il me faut trouver le bon équilibre entre mourir étouffé complètement enfoui dans le sac ou avoir froid au visage !
Je ne traine pas, ce matin. Départ 6h05, à la fraiche justement. Je supporte la veste, mais arrivé en haut de la Portella de la Grava (2426m), seule grimpette de la journée, je m'arrête pour la tomber.
Et c'est parti pour l'étape la plus facile du GR10 ! Longue, mais plate. Du plat comme ça, j'avais presque oublié que ça existait ! Bon, parfois un faux plat quand même, voire une toute petite pente, mais globalement que de l'horizontal. Un bout des Landes dans les P.O !
Après avoir longé un long moment le lac des Bouillouses (2020m), j'arrive vers 9h15 au refuge CAF de l'autre côté du barrage (oui, dans un premier temps, j'ai cru qu'il était dans l'énorme bâtisse au bord du lac qui s'avère en fait être un hôtel !).
Beaucoup de monde dans le coin. Des randonneurs à la journée, tout pimpants, dont un sur dix répond à mon bonjour. Je prends un café et le déguste en terrasse. Je temporise un peu, car j'ai prévu de m'arrêter à Bolquère où le bureau de Poste me permettra de renvoyer le matos en trop que je me traine depuis Bagnères-de-Luchon !
Bolquère étant à trois heures de là, si je pars de suite, j'y arrive juste après midi, devant un bureau fermé ! Donc, je prends mon temps. D'autant plus que je ne sais pas encore où dormir ce soir. Il faut q...
34
25.4km
+1751m /
-1761m
updated : 29 Dec 2019
Mardi 2 juillet 2019
Très peu de photos pour cette étape, vous allez vite comprendre pourquoi.
Petit-déjeuner tardif, 7h30. Bon, je suis raisonnable. Il faut dire que le patron veille au grain. Peur que je le dévalise ?
N'empêche, il n'est pas interdit de gouter à tout. Et de se resservir ! Ah oui, ça se marre en coin autour de la table. Tiens, repasse-moi le pain, s'il te plait. Repasse-moi tout même tant que tu y es. Non, pas le fromage, non merci.
Allez hop, un peu dans les poches. Oui, je sais, c'est pas bien, mais au prix du ravitaillement, je peux bien embarquer deux ou trois tranches de pain. Ou douze, oui.
La clique se prépare à partir. Ils font le GR10 par tronçon tous les ans. Là, ils comptent finir cette année. Donc, ils vont prendre le même chemin que moi. Il est temps que je m'élance si je ne veux pas me retrouver au milieu de la basse-cour.
Je jette un œil vers le ciel ; mmmh pas génial ces nuages qui bourgeonnent, là.
Un gars me demande : tu penses qu'on va avoir de l'orage ?
Je ne sais pas, mais cela ne m'inspire rien de bon. Ça m'étonnerait pas qu'on y ait droit, oui.
À ce moment-là, je ne sais pas à quel point j'ai raison...
Le démarrage me met de suite en jambe. Une bonne grimpette dans les bois jusqu'au pla de Cedeille (1911m). Le chemin s'aplatit un moment puis descend vers le refuge de l'Orry (1810m) où je pense que Mike et Pedro ont dormi. En tout cas, quand j'y arrive, plus personne n'est là.
Refuge tout confort avec eau courante a...
Très peu de photos pour cette étape, vous allez vite comprendre pourquoi.
Petit-déjeuner tardif, 7h30. Bon, je suis raisonnable. Il faut dire que le patron veille au grain. Peur que je le dévalise ?
N'empêche, il n'est pas interdit de gouter à tout. Et de se resservir ! Ah oui, ça se marre en coin autour de la table. Tiens, repasse-moi le pain, s'il te plait. Repasse-moi tout même tant que tu y es. Non, pas le fromage, non merci.
Allez hop, un peu dans les poches. Oui, je sais, c'est pas bien, mais au prix du ravitaillement, je peux bien embarquer deux ou trois tranches de pain. Ou douze, oui.
La clique se prépare à partir. Ils font le GR10 par tronçon tous les ans. Là, ils comptent finir cette année. Donc, ils vont prendre le même chemin que moi. Il est temps que je m'élance si je ne veux pas me retrouver au milieu de la basse-cour.
Je jette un œil vers le ciel ; mmmh pas génial ces nuages qui bourgeonnent, là.
Un gars me demande : tu penses qu'on va avoir de l'orage ?
Je ne sais pas, mais cela ne m'inspire rien de bon. Ça m'étonnerait pas qu'on y ait droit, oui.
À ce moment-là, je ne sais pas à quel point j'ai raison...
Le démarrage me met de suite en jambe. Une bonne grimpette dans les bois jusqu'au pla de Cedeille (1911m). Le chemin s'aplatit un moment puis descend vers le refuge de l'Orry (1810m) où je pense que Mike et Pedro ont dormi. En tout cas, quand j'y arrive, plus personne n'est là.
Refuge tout confort avec eau courante a...
35
11.9km
+1028m /
-859m
updated : 21 Nov 2019
Mercredi 3 juillet 2019
Debout 5h00.
J'avais prévenu, hier soir quand notre hôte nous a demandé, aux Espagnols et à moi, à quelle heure nous désirions prendre le petit-déjeuner.
Mais 5h00, ça a de suite fait tiquer mes amis ibériques. Bon, allez, je fais un effort. Là, je vois un large sourire sur leurs visages. 5h30. Hop, envolé le sourire !
Hé, les amis, vous faites comme vous voulez, vous !
Le patron n'est pas gêné pour autant ; il court tous les matins pour s'entrainer en vue du trail du Canigou dans quelques jours. Comme il dit : d'habitude, je vais courir avant le petit-déj, demain, j'irai après, tout simplement !
Bin voilà, les amis, vous n'allez pas décaler ce pauvre homme qui travaille comme un forcené afin de préparer un trail de forcené (en effet, il fait partie des coureurs qui partent chargés de huit kilos en l'honneur des anciens porteurs de glace qui descendaient du Canigou : des forcenés) !
À 5h30 donc, je suis à table.
Opération glanage d'info sur le parcours du col mythique. Notre hôte est intarissable. C'est effectivement très tentant, sauf que le temps est appelé à se dégrader dans les jours qui viennent (ah, je les aurai eus les fameux orages de fin d'après-midi !) et se faire bastonner à près de 2800m, non merci !
Je ne prends pas de décision. De toute façon, ce n'est pas pour aujourd'hui.
Décollage !
Bin dis donc, les Espagnols sont devant moi ! Il faut dire que mon petit-déj a été un poil plus long que le leur !
Cependant, ils s'arr...
Debout 5h00.
J'avais prévenu, hier soir quand notre hôte nous a demandé, aux Espagnols et à moi, à quelle heure nous désirions prendre le petit-déjeuner.
Mais 5h00, ça a de suite fait tiquer mes amis ibériques. Bon, allez, je fais un effort. Là, je vois un large sourire sur leurs visages. 5h30. Hop, envolé le sourire !
Hé, les amis, vous faites comme vous voulez, vous !
Le patron n'est pas gêné pour autant ; il court tous les matins pour s'entrainer en vue du trail du Canigou dans quelques jours. Comme il dit : d'habitude, je vais courir avant le petit-déj, demain, j'irai après, tout simplement !
Bin voilà, les amis, vous n'allez pas décaler ce pauvre homme qui travaille comme un forcené afin de préparer un trail de forcené (en effet, il fait partie des coureurs qui partent chargés de huit kilos en l'honneur des anciens porteurs de glace qui descendaient du Canigou : des forcenés) !
À 5h30 donc, je suis à table.
Opération glanage d'info sur le parcours du col mythique. Notre hôte est intarissable. C'est effectivement très tentant, sauf que le temps est appelé à se dégrader dans les jours qui viennent (ah, je les aurai eus les fameux orages de fin d'après-midi !) et se faire bastonner à près de 2800m, non merci !
Je ne prends pas de décision. De toute façon, ce n'est pas pour aujourd'hui.
Décollage !
Bin dis donc, les Espagnols sont devant moi ! Il faut dire que mon petit-déj a été un poil plus long que le leur !
Cependant, ils s'arr...
36
12.3km
+1022m /
-584m
updated : 20 May 2020
Jeudi 4 juillet 2019
2h00 du mat', je ne dors plus. Je me tourne, me retourne, me re-retourne, pas moyen.
Un choix à faire : Canigou ou pas Canigou ?
Renseignements pris au refuge hier soir : les orages devraient arriver plus tard aujourd'hui. Il faut compter un peu moins de cinq heures pour arriver au pic. Une pause au sommet, disons une demi-heure, le temps d'en prendre plein les mirettes. La descente vers les Cortalets, compter un peu moins de deux heures. En partant assez tôt, je pense que c'est jouable.
3h45 : ça suffit, je me lève. Mes affaires, préparées la veille comme d'habitude, sont déjà prêtes.
Je descends en silence et sors vérifier le temps. Wouahou, champs d'étoiles en fleurs ! Ah, pisser dans la nuit, les yeux perdus dans le firmament, quel panard ! Bon, j'arrête de faire le poète !
Petit-déj double ration, soyons fous ! Je temporise un peu afin d'attendre un minimum de clarté.
Yoan se lève au moment où je m'apprête à partir. Il est 5h45. Petits mots d'encouragement. Lui aussi pense que c'est largement faisable. Allez, bye, tu diras à Patrick que je l'ai pas attendu (on n'est pas dans Camping !).
Me voilà parti, la frontale allumée. Certains passages dans les bois sont très sombres, mais cela ne m'empêche pas d'y voir quelques jolis cèpes qu'en temps normal je ne me serais pas privé de ramasser.
Arrive très vite le carrefour où il faut choisir. J'ai déjà fait mon choix : je pars à droite, direction le pic !
2h00 du mat', je ne dors plus. Je me tourne, me retourne, me re-retourne, pas moyen.
Un choix à faire : Canigou ou pas Canigou ?
Renseignements pris au refuge hier soir : les orages devraient arriver plus tard aujourd'hui. Il faut compter un peu moins de cinq heures pour arriver au pic. Une pause au sommet, disons une demi-heure, le temps d'en prendre plein les mirettes. La descente vers les Cortalets, compter un peu moins de deux heures. En partant assez tôt, je pense que c'est jouable.
3h45 : ça suffit, je me lève. Mes affaires, préparées la veille comme d'habitude, sont déjà prêtes.
Je descends en silence et sors vérifier le temps. Wouahou, champs d'étoiles en fleurs ! Ah, pisser dans la nuit, les yeux perdus dans le firmament, quel panard ! Bon, j'arrête de faire le poète !
Petit-déj double ration, soyons fous ! Je temporise un peu afin d'attendre un minimum de clarté.
Yoan se lève au moment où je m'apprête à partir. Il est 5h45. Petits mots d'encouragement. Lui aussi pense que c'est largement faisable. Allez, bye, tu diras à Patrick que je l'ai pas attendu (on n'est pas dans Camping !).
Me voilà parti, la frontale allumée. Certains passages dans les bois sont très sombres, mais cela ne m'empêche pas d'y voir quelques jolis cèpes qu'en temps normal je ne me serais pas privé de ramasser.
Arrive très vite le carrefour où il faut choisir. J'ai déjà fait mon choix : je pars à droite, direction le pic !
37
26km
+349m /
-2183m
updated : 29 Nov 2019
Vendredi 5 juillet 2019
Debout 4h00. Premier arrivé, premier servi.
Je ne suis pas surpris quand j'arrive dans la salle du petit-déjeuner. Un p'tit déj de Parigot (désolé pour les Parigots, mais dans le Sud-Ouest on multiplie toujours les doses préconisées par deux, voire par trois !).
Je reste raisonnable, je multiplie par deux seulement ce matin. Faut pas déconner : des galettes de riz ! Il y a même des galettes de riz ! Mais qui mange des galettes de riz le matin ?! D'autant plus le matin où il faut crapahuter dans la montagne toute la journée à brûler quatre mille calories !
Bon d'accord, il n'y a pas que ça, mais tout est à l'avenant : des tranches de pain de belle-mère (il m'en faudrait cinquante pour me caler !), un petit saladier de céréales, des pots de confiture de la taille d'un dé à coudre, des bols de la taille d'un verre ballon, etc.
Bref, un petit-déjeuner de Parigot !
Je ne reste pas seul longtemps, un groupe de quatre randonneurs arrive. Eux aussi s'étonnent des maigres portions disponibles, sans compter que nous sommes neuf inscrits sur la liste !
Nous discutons un moment. En fait, ils sont là pour baliser un circuit de trail qui aura lieu dans quelques jours. Un boulot de dingue, comme je m'en apercevrai plus tard.
Deux autres gars débarquent alors que je m'apprête à partir. Déjà, il ne reste plus grand-chose à manger et il manque deux personnes !
Bon courage pour leur expliquer !
Je démarre à 5h40. Le lever du soleil est magnifique. Je ...
Debout 4h00. Premier arrivé, premier servi.
Je ne suis pas surpris quand j'arrive dans la salle du petit-déjeuner. Un p'tit déj de Parigot (désolé pour les Parigots, mais dans le Sud-Ouest on multiplie toujours les doses préconisées par deux, voire par trois !).
Je reste raisonnable, je multiplie par deux seulement ce matin. Faut pas déconner : des galettes de riz ! Il y a même des galettes de riz ! Mais qui mange des galettes de riz le matin ?! D'autant plus le matin où il faut crapahuter dans la montagne toute la journée à brûler quatre mille calories !
Bon d'accord, il n'y a pas que ça, mais tout est à l'avenant : des tranches de pain de belle-mère (il m'en faudrait cinquante pour me caler !), un petit saladier de céréales, des pots de confiture de la taille d'un dé à coudre, des bols de la taille d'un verre ballon, etc.
Bref, un petit-déjeuner de Parigot !
Je ne reste pas seul longtemps, un groupe de quatre randonneurs arrive. Eux aussi s'étonnent des maigres portions disponibles, sans compter que nous sommes neuf inscrits sur la liste !
Nous discutons un moment. En fait, ils sont là pour baliser un circuit de trail qui aura lieu dans quelques jours. Un boulot de dingue, comme je m'en apercevrai plus tard.
Deux autres gars débarquent alors que je m'apprête à partir. Déjà, il ne reste plus grand-chose à manger et il manque deux personnes !
Bon courage pour leur expliquer !
Je démarre à 5h40. Le lever du soleil est magnifique. Je ...
38
27.6km
+1642m /
-1417m
updated : 04 Feb 2020
Samedi 6 juillet 2019
Courte nuit côté sommeil. J'ai eu très chaud et j'ai regretté de ne pas avoir dormi dehors sur la pelouse, les orages étant restés à l'écart.
Je me lève un peu avant 4h00 ; la proximité des sanitaires n'ayant pas été choisie que pour l'accès aux prises !
Mal foutu, je ne profite même pas à fond du petit-déjeuner que j'avais prévu. J'en aurai trop et devrai jeter la moitié du fromage blanc.
Démarrage à 5h40. L'étape sera longue, très longue...
Déjà, je prends 620m de dénivelé positif en moins de deux heures pour atteindre le col de Paracolls (902m). C'est raide !
Dans la montée, je suis rejoint par trois gars qui me reconnaissent et comme souvent, je ne les remets pas.
Mais si, me dit l'un d'entre eux, on s'est vus au chalet des Cortalets, tu parlais avec des Espagnols ! Nous étions juste à côté.
Pétard c'est pas beau de vieillir, je ne me souviens absolument pas d'eux alors que c'était avant-hier !
Il continue : tu prends le raccourci toi aussi ?
Le raccourci ? Quel raccourci ?
On a repéré un raccourci qui part du moulin de la Palette, évite de redescendre dans la vallée et rejoint Las Illas par les crêtes en longeant la frontière. Ça fait huit kilomètres de moins !
Ah, intéressant ! J'étudierai ça après le moulin, alors.
Le premier marche vite, mais passe son temps à attendre les deux autres qui se trainent. On se croisera de nombreuses fois en jouant au yoyo.
Quand je le rejoins, en haut du col, il discute avec deux jeunes en attend...
Courte nuit côté sommeil. J'ai eu très chaud et j'ai regretté de ne pas avoir dormi dehors sur la pelouse, les orages étant restés à l'écart.
Je me lève un peu avant 4h00 ; la proximité des sanitaires n'ayant pas été choisie que pour l'accès aux prises !
Mal foutu, je ne profite même pas à fond du petit-déjeuner que j'avais prévu. J'en aurai trop et devrai jeter la moitié du fromage blanc.
Démarrage à 5h40. L'étape sera longue, très longue...
Déjà, je prends 620m de dénivelé positif en moins de deux heures pour atteindre le col de Paracolls (902m). C'est raide !
Dans la montée, je suis rejoint par trois gars qui me reconnaissent et comme souvent, je ne les remets pas.
Mais si, me dit l'un d'entre eux, on s'est vus au chalet des Cortalets, tu parlais avec des Espagnols ! Nous étions juste à côté.
Pétard c'est pas beau de vieillir, je ne me souviens absolument pas d'eux alors que c'était avant-hier !
Il continue : tu prends le raccourci toi aussi ?
Le raccourci ? Quel raccourci ?
On a repéré un raccourci qui part du moulin de la Palette, évite de redescendre dans la vallée et rejoint Las Illas par les crêtes en longeant la frontière. Ça fait huit kilomètres de moins !
Ah, intéressant ! J'étudierai ça après le moulin, alors.
Le premier marche vite, mais passe son temps à attendre les deux autres qui se trainent. On se croisera de nombreuses fois en jouant au yoyo.
Quand je le rejoins, en haut du col, il discute avec deux jeunes en attend...
39
24km
+992m /
-591m
updated : 29 Dec 2019
Dimanche 7 juillet 2019
Réveil un peu avant 4h00. Je ne me presse pas. Les gestes sont précis et habituels. Petit-déj à la frontale sur une des tables de camping dans le silence et la douceur de fin de nuit.
Je suis prêt à décoller à 5h20. Gag : il fait encore nuit ! Trop pour un départ à la lampe.
Benoit se lève et s'étonne de me voir déjà dans les starting-blocks ! Je patiente un moment avec lui, le temps que le ciel s'éclaircisse.
À 5h40, n'y tenant plus, je pars, la frontale sur la tête.
Mon pied droit me fait des misères. Ce n'est pas la première fois. Problème chronique d'articulation qui coince un nerf. C'est un peu l'épée de Damoclès à chaque pas. Coincera, coincera pas ? La douleur est telle, parfois, qu'elle m'arrache un cri et je suis obligé de m'arrêter. Cette étape et la suivante se dérouleront au rythme des pauses pour calmer la douleur.
Le départ se fait sur du bitume pendant près de trois kilomètres. Ça chauffe ! Puis j'enchaine sur la montée vers le pic de la Calmella (725m) par une large piste. J'ai connu des pics plus hauts !
Passage par le Mas Nou où l'agriculture n'a rien à cacher ! Je ne verrai personne, cela dit.
Très vite la température grimpe elle aussi.
Au col du Priorat (459m), je croise un gars parti de Banyuls avant-hier. Il transpire déjà abondamment. Ah les douleurs des premiers jours... Souvenirs !
La citadelle du Perthus n'est plus très loin, selon ses dires. Tant mieux, je pourrai faire une pause et masser mon pied.
Je pas...
Réveil un peu avant 4h00. Je ne me presse pas. Les gestes sont précis et habituels. Petit-déj à la frontale sur une des tables de camping dans le silence et la douceur de fin de nuit.
Je suis prêt à décoller à 5h20. Gag : il fait encore nuit ! Trop pour un départ à la lampe.
Benoit se lève et s'étonne de me voir déjà dans les starting-blocks ! Je patiente un moment avec lui, le temps que le ciel s'éclaircisse.
À 5h40, n'y tenant plus, je pars, la frontale sur la tête.
Mon pied droit me fait des misères. Ce n'est pas la première fois. Problème chronique d'articulation qui coince un nerf. C'est un peu l'épée de Damoclès à chaque pas. Coincera, coincera pas ? La douleur est telle, parfois, qu'elle m'arrache un cri et je suis obligé de m'arrêter. Cette étape et la suivante se dérouleront au rythme des pauses pour calmer la douleur.
Le départ se fait sur du bitume pendant près de trois kilomètres. Ça chauffe ! Puis j'enchaine sur la montée vers le pic de la Calmella (725m) par une large piste. J'ai connu des pics plus hauts !
Passage par le Mas Nou où l'agriculture n'a rien à cacher ! Je ne verrai personne, cela dit.
Très vite la température grimpe elle aussi.
Au col du Priorat (459m), je croise un gars parti de Banyuls avant-hier. Il transpire déjà abondamment. Ah les douleurs des premiers jours... Souvenirs !
La citadelle du Perthus n'est plus très loin, selon ses dires. Tant mieux, je pourrai faire une pause et masser mon pied.
Je pas...
40
22.3km
+656m /
-1592m
updated : 27 Nov 2019
Lundi 8 juillet 2019
Une nuit sous les tropiques...
Autant à Arles-sur-Tech la nuit avait était chaude et sèche, autant celle-ci fut lourde de chaleur et d'humidité. N'y tenant plus, je me suis levé vers 2h00 pour sortir. J'étouffais. Quelques pas, à la frontale, en remontant vers la cabane salvatrice d'hier sous l'orage, avant de rentrer dans la moiteur du dortoir.
Si j'avais su, j'aurais planté la tente.
Les préparatifs du matin sont rapidement expédiés ; tout le monde a envie de reprendre le chemin et d'arriver à Banyuls au plus tôt afin d'éviter soit les orages, soit la canicule.
Mêmes places, mêmes tables pour le petit-déjeuner. Pas le même patron, par contre. Des employés, donc, apparemment.
Bien entendu, doses de Parigot et tranches de belle-mère au programme. Expédiées en deux minutes j'en demande une autre panière au serveur. Avec des tranches plus larges si possible, merci.
Il n'a pas dû avoir de consigne de celui d'hier et en ramène quatre ou cinq.
Deux minutes après, rebelote.
Au bout de la troisième fois, il nous demande quand même si nous comptons nous arrêter ! J'y vais franchement : tant qu'il vous en reste, on prend !
Bref, on terminera toutes les panières des tables où il reste du pain et, pour nous voir partir plus rapidement, il finira par faire décongeler un gros pain entier pour nous l'apporter tel quel !
Ah, enfin, on peut commencer le petit-déj ! Il est sympa et nous remet du lait et de la confiture à chaque fois. Même si c'est de la...
Une nuit sous les tropiques...
Autant à Arles-sur-Tech la nuit avait était chaude et sèche, autant celle-ci fut lourde de chaleur et d'humidité. N'y tenant plus, je me suis levé vers 2h00 pour sortir. J'étouffais. Quelques pas, à la frontale, en remontant vers la cabane salvatrice d'hier sous l'orage, avant de rentrer dans la moiteur du dortoir.
Si j'avais su, j'aurais planté la tente.
Les préparatifs du matin sont rapidement expédiés ; tout le monde a envie de reprendre le chemin et d'arriver à Banyuls au plus tôt afin d'éviter soit les orages, soit la canicule.
Mêmes places, mêmes tables pour le petit-déjeuner. Pas le même patron, par contre. Des employés, donc, apparemment.
Bien entendu, doses de Parigot et tranches de belle-mère au programme. Expédiées en deux minutes j'en demande une autre panière au serveur. Avec des tranches plus larges si possible, merci.
Il n'a pas dû avoir de consigne de celui d'hier et en ramène quatre ou cinq.
Deux minutes après, rebelote.
Au bout de la troisième fois, il nous demande quand même si nous comptons nous arrêter ! J'y vais franchement : tant qu'il vous en reste, on prend !
Bref, on terminera toutes les panières des tables où il reste du pain et, pour nous voir partir plus rapidement, il finira par faire décongeler un gros pain entier pour nous l'apporter tel quel !
Ah, enfin, on peut commencer le petit-déj ! Il est sympa et nous remet du lait et de la confiture à chaque fois. Même si c'est de la...
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updated : 29 Dec 2019
Mardi 9 juillet 2019
La nuit a été calme. Vu le temps couvert hier soir, c'était pas gagné.
J'émerge de ma tente vers 4h30. Ciel zébré d'éclairs. Non, c'est pas gagné !
Petit-déjeuner frugal et ablutions, je ne me presse pas. Drôle d'impression, comme un décalage. J'ai jusqu'à midi pour plier et je compte en profiter.
Je passe devant le gardien de nuit un peu après 5h00. Vous pensez que ça vient ici ?
Oui, on ne va pas y échapper.
Tant pis, je n'ai que ma veste pour me protéger. Mektoub.
J'arrive dans le centre-ville une petite demi-heure après. Effectivement, le tonnerre se fait entendre de plus en plus fort. Encore une course contre un orage !
Le temps de prendre quelques photos de très mauvaise qualité, je rejoins la seule terrasse ouverte à cette heure-ci. Un café, s'il vous plait.
C'est le déluge ! Ça pète de partout et, pour une fois depuis longtemps, je m'en fous complètement !
Oui, je vais plier ma tente mouillée, mais rien de grave, je la ferai sécher à la maison.
La nuit a été calme. Vu le temps couvert hier soir, c'était pas gagné.
J'émerge de ma tente vers 4h30. Ciel zébré d'éclairs. Non, c'est pas gagné !
Petit-déjeuner frugal et ablutions, je ne me presse pas. Drôle d'impression, comme un décalage. J'ai jusqu'à midi pour plier et je compte en profiter.
Je passe devant le gardien de nuit un peu après 5h00. Vous pensez que ça vient ici ?
Oui, on ne va pas y échapper.
Tant pis, je n'ai que ma veste pour me protéger. Mektoub.
J'arrive dans le centre-ville une petite demi-heure après. Effectivement, le tonnerre se fait entendre de plus en plus fort. Encore une course contre un orage !
Le temps de prendre quelques photos de très mauvaise qualité, je rejoins la seule terrasse ouverte à cette heure-ci. Un café, s'il vous plait.
C'est le déluge ! Ça pète de partout et, pour une fois depuis longtemps, je m'en fous complètement !
Oui, je vais plier ma tente mouillée, mais rien de grave, je la ferai sécher à la maison.