Petit-fils et grand-mère pour une échappée complice en France. Voie Bleue, Alsace et Franche-Comté.
C'est avec plaisir que je débute cette boucle du Grand Est avec Gaël mon petit-fils.
Les premiers kilomètres sont toujours difficiles car je dois me réhabituer à tirer ce long attelage dansant de droite et de gauche. Le poids de l'ensemble est considérable pour moi. Avec Gaël, le tout doit peser environ quatre-vingt kilos !
Mais les moments merveilleux partagés, compensent bien les efforts à fournir.
Après quelques étapes je voyagerai seule. Cette boucle m'entraînera à Dôle pour rejoindre la Voie Bleue jusqu'au Luxembourg, puis ce sera l’Allemagne, ensuite Strasbourg et Besançon pour terminer.
Les premiers kilomètres sont toujours difficiles car je dois me réhabituer à tirer ce long attelage dansant de droite et de gauche. Le poids de l'ensemble est considérable pour moi. Avec Gaël, le tout doit peser environ quatre-vingt kilos !
Mais les moments merveilleux partagés, compensent bien les efforts à fournir.
Après quelques étapes je voyagerai seule. Cette boucle m'entraînera à Dôle pour rejoindre la Voie Bleue jusqu'au Luxembourg, puis ce sera l’Allemagne, ensuite Strasbourg et Besançon pour terminer.
Quand : 11/07/2023
Durée : 25 jours
Durée : 25 jours
Carnet publié par Jacqueline25
le 13 juil. 2023
modifié le 10 août 2023
modifié le 10 août 2023
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Vue d'ensemble
Le topo : Section 18 - 4 août 2023 (mise à jour : 08 août 2023)
Description :
Jour 25
Vendredi 4 août 2023
130 Km
Montreux-Jeune - Besançon
Vendredi 4 août 2023
130 Km
Montreux-Jeune - Besançon
Le compte-rendu : Section 18 - 4 août 2023 (mise à jour : 08 août 2023)
Jour 25
Vendredi 4 août 2023
130 Km
Montreux-Jeune - Besançon
Boucle bouclée
Lors de mon étape d’hier, trente-sept écluses, de Hagenbach à Montreux-Château, étaient au rendez-vous sur le canal du Rhône au Rhin pour une distance de quinze kilomètres.
L’échelle de douze écluses permet aux bateaux de franchir un dénivelé de trente mètres sur trois kilomètres.
Longer un canal peut devenir monotone, la tête dans le guidon peut m’enfermer dans mes pensées. Même si celles-ci sont plaisantes, c’est avec plaisir que j’accepte les écluses, les ponts qui vont venir me réveiller, casser mon rythme. Bien souvent je m’arrête, happée par l’ouvrage, par la maison éclusière… Je ne me lasse pas de ces ouvrages d’art, malgré le nombre incalculable rencontré sur mes parcours de cyclotouriste ; écluses, ponts-canaux, ponts.
Des arbres fruitiers sont cultivés aux abords des écluses, produisant parfois de beaux fruits, mais pas encore mûrs à mon passage. Sans doute étaient-ils réservés aux mariniers lors de l’époque florissante du transport fluvial.
La France est l'un des plus faibles utilisateurs du transport fluvial en Europe.
Donc monter avec effort une pente rude, grimper transversalement un pont, gravir les raidillons des écluses… vont opérer en moi un retour à la réalité. C’est un défi ! Je m’évertue à arriver en haut ! et si je dois poser les pieds au sol et pousser ma bicyclette, ça n’entame en rien mon moral, l’essentiel pour moi est de parvenir à mon objectif.
C’est ainsi que je suis parvenue l’année passée au cap Nord après avoir poussé mon vélo d’un poids d’environ de cinquante kilos dans les montagnes norvégiennes trop abruptes pour mes compétences de cycliste.
Aujourd’hui le vent s’est calmé et j’arrive rapidement à Montbéliard. Je m’arrête toujours dans cette ville lorsque je passe dans le secteur. J’aime l’atmosphère de cette région ouvrière regroupée autour de la « Peuge » de Sochaux.
Un peu d’histoire… le centre de Sochaux a longtemps été le plus important site industriel de France, avec près de 40 000 salariés en 1979. Il passe sous les 9 000 en 2017.
Décidément depuis que je circule dans le Grand Est, je peux déclarer que le monde ouvrier en a pris un sacré coup durant les dernières décennies.
Après un petit tour dans la ville je me promène dans le magnifique parc du « Près la Rose » jouxtant Montbéliard.
Une mauvaise blessure occasionnée la veille se rappelle à moi. Mon vélo mal stabilisé sur le sol s’est affalé sur mon mollet, m’occasionnant une importante douleur et m’arrachant un cri de douleur. Cinquante kilos s’abattant sur une jambe peut occasionner d’importantes blessures… ouf ! le traumatisme ne semble pas trop grave. Un immense hématome s’est développé depuis. J’arrive à pédaler, c’est l’essentiel !
Les tracés des EuroVelo ne sont pas toujours judicieux, parfois réalisés par des non-cyclistes. À Clerval un court raidillon, mais impressionnant par son dénivelé atteint le pont. Il faut, en haut, repartir à angle droit sur le trottoir du pont. Il m’est impossible de réaliser cette manœuvre périlleuse. Je pose brusquement les pieds à terre et une des tiges du garde-boue s’enfonce dans mon tibia. Heureusement les tiges sont protégées par de petits embouts en caoutchouc.
Décidément !!! Deux blessures en moins de vingt-quatre heures, c’est trop… beaucoup trop. Pour parachever ces histoires, le maire de Chaux-les-Clerval, rencontré alors qu’il traversait la route, m’informe qu’un monsieur est mort d’une crise cardiaque dans la forte côte pour arriver au village. Connaissant cette côte, j’ai pris la route qui monte en pente douce. Il ajoute qu’à partir d’un certain âge il faut utiliser un vélo électrique ! Je n’ai que faire de ses recommandations, mais je lui ai dit qu’il fallait trouver un autre passage pour les cyclotouristes, pourquoi ne pas créer une piste cyclable le long de la route, plutôt que faire passer les cyclos dans une forêt avec un dénivelé à quinze pour cent.
Fort heureusement je croise un cyclotouriste peu après. Michel a mon âge, enchanté d’être parti de Bretagne pour une première expérience de tourisme à vélo mécanique, musculaire. Mon équipement l’intéresse. Il me pose de multiples questions sur mon fonctionnement dans le domaine du cyclotourisme. C’est un bon échange revigorant !
Puis je rallie Besançon après avoir parcouru cent-trente kilomètres au cours de la journée.
Vendredi 4 août 2023
130 Km
Montreux-Jeune - Besançon
Boucle bouclée
Lors de mon étape d’hier, trente-sept écluses, de Hagenbach à Montreux-Château, étaient au rendez-vous sur le canal du Rhône au Rhin pour une distance de quinze kilomètres.
L’échelle de douze écluses permet aux bateaux de franchir un dénivelé de trente mètres sur trois kilomètres.
Longer un canal peut devenir monotone, la tête dans le guidon peut m’enfermer dans mes pensées. Même si celles-ci sont plaisantes, c’est avec plaisir que j’accepte les écluses, les ponts qui vont venir me réveiller, casser mon rythme. Bien souvent je m’arrête, happée par l’ouvrage, par la maison éclusière… Je ne me lasse pas de ces ouvrages d’art, malgré le nombre incalculable rencontré sur mes parcours de cyclotouriste ; écluses, ponts-canaux, ponts.
Des arbres fruitiers sont cultivés aux abords des écluses, produisant parfois de beaux fruits, mais pas encore mûrs à mon passage. Sans doute étaient-ils réservés aux mariniers lors de l’époque florissante du transport fluvial.
La France est l'un des plus faibles utilisateurs du transport fluvial en Europe.
Donc monter avec effort une pente rude, grimper transversalement un pont, gravir les raidillons des écluses… vont opérer en moi un retour à la réalité. C’est un défi ! Je m’évertue à arriver en haut ! et si je dois poser les pieds au sol et pousser ma bicyclette, ça n’entame en rien mon moral, l’essentiel pour moi est de parvenir à mon objectif.
C’est ainsi que je suis parvenue l’année passée au cap Nord après avoir poussé mon vélo d’un poids d’environ de cinquante kilos dans les montagnes norvégiennes trop abruptes pour mes compétences de cycliste.
Aujourd’hui le vent s’est calmé et j’arrive rapidement à Montbéliard. Je m’arrête toujours dans cette ville lorsque je passe dans le secteur. J’aime l’atmosphère de cette région ouvrière regroupée autour de la « Peuge » de Sochaux.
Un peu d’histoire… le centre de Sochaux a longtemps été le plus important site industriel de France, avec près de 40 000 salariés en 1979. Il passe sous les 9 000 en 2017.
Décidément depuis que je circule dans le Grand Est, je peux déclarer que le monde ouvrier en a pris un sacré coup durant les dernières décennies.
Après un petit tour dans la ville je me promène dans le magnifique parc du « Près la Rose » jouxtant Montbéliard.
Une mauvaise blessure occasionnée la veille se rappelle à moi. Mon vélo mal stabilisé sur le sol s’est affalé sur mon mollet, m’occasionnant une importante douleur et m’arrachant un cri de douleur. Cinquante kilos s’abattant sur une jambe peut occasionner d’importantes blessures… ouf ! le traumatisme ne semble pas trop grave. Un immense hématome s’est développé depuis. J’arrive à pédaler, c’est l’essentiel !
Les tracés des EuroVelo ne sont pas toujours judicieux, parfois réalisés par des non-cyclistes. À Clerval un court raidillon, mais impressionnant par son dénivelé atteint le pont. Il faut, en haut, repartir à angle droit sur le trottoir du pont. Il m’est impossible de réaliser cette manœuvre périlleuse. Je pose brusquement les pieds à terre et une des tiges du garde-boue s’enfonce dans mon tibia. Heureusement les tiges sont protégées par de petits embouts en caoutchouc.
Décidément !!! Deux blessures en moins de vingt-quatre heures, c’est trop… beaucoup trop. Pour parachever ces histoires, le maire de Chaux-les-Clerval, rencontré alors qu’il traversait la route, m’informe qu’un monsieur est mort d’une crise cardiaque dans la forte côte pour arriver au village. Connaissant cette côte, j’ai pris la route qui monte en pente douce. Il ajoute qu’à partir d’un certain âge il faut utiliser un vélo électrique ! Je n’ai que faire de ses recommandations, mais je lui ai dit qu’il fallait trouver un autre passage pour les cyclotouristes, pourquoi ne pas créer une piste cyclable le long de la route, plutôt que faire passer les cyclos dans une forêt avec un dénivelé à quinze pour cent.
Fort heureusement je croise un cyclotouriste peu après. Michel a mon âge, enchanté d’être parti de Bretagne pour une première expérience de tourisme à vélo mécanique, musculaire. Mon équipement l’intéresse. Il me pose de multiples questions sur mon fonctionnement dans le domaine du cyclotourisme. C’est un bon échange revigorant !
Puis je rallie Besançon après avoir parcouru cent-trente kilomètres au cours de la journée.