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Petit-fils et grand-mère pour une échappée complice en France. Voie Bleue, Alsace et Franche-Comté.

(réalisé)
     C'est avec plaisir que je débute cette boucle du Grand Est avec Gaël mon petit-fils. 
     Les premiers kilomètres sont toujours difficiles car je dois me réhabituer à tirer ce long attelage dansant de droite et de gauche. Le poids de l'ensemble est considérable pour moi. Avec Gaël, le tout doit peser environ quatre-vingt kilos ! 
     Mais les moments merveilleux partagés, compensent bien les efforts à fournir. 
     Après quelques étapes je voyagerai seule. Cette boucle m'entraînera à Dôle pour rejoindre la Voie Bleue jusqu'au Luxembourg, puis ce sera l’Allemagne, ensuite Strasbourg et Besançon pour terminer.
vélo de randonnée
Quand : 11/07/23
Durée : 25 jours
Carnet publié par Jacqueline25 le 13 juil.
modifié le 10 août
850 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Section 8 - 24 juillet 2023 (mise à jour : 25 juil.)

Description :

Jour 14
Lundi 24 juillet 2023
85 km
Nancy - Metz

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Le compte-rendu : Section 8 - 24 juillet 2023 (mise à jour : 25 juil.)

Nancy. Friche industrielle réhabilitée en habitat
Nancy. Friche industrielle réhabilitée en habitat
Jour 14
Lundi 24 juillet 2023
85 km
Nancy - Metz


  Une aventure hors du commun
   Super ! Deux heures de grimpette hier…  vingt minutes de descente ce matin et retour sur la place Stanislas.

   Pas très facile de sortir de Nancy à vélo. Le fléchage efficace d’hier a disparu. Quelques petits allers-retours pour rien, et enfin je suis sur la piste le long du canal.
 Le quartier industriel, rive droite de Meurthe-Canal dans l’agglomération de Nancy, a bénéficié d’une réhabilitation en habitat. Je vais et je viens pour avoir le meilleur angle photographique. La façade étroite d’un des bâtiments parallèle au canal, est un imposant bâtiment totalement de guingois. 
 Puis l’imbroglio de la Moselle, de la Meurthe, du canal, et la mauvaise signalétique m’occasionnent de nombreux détours.
  La pluie me mouille par intermittence. Je dois enfiler puis retirer ma cape de pluie sans cesse. Des dizaines et des dizaines de retraités participent à une course à vélo. Seulement deux cyclistes me saluent,  je dois être invisible… Heureusement qu’il y a les cyclotouristes pour remettre un peu de politesse sur la piste. 
  Un Néerlandais m’accoste car il a égaré son téléphone. Malheureusement je ne l’ai pas trouvé. Je n’ai pas eu la présence d’esprit de lui proposer d’appeler les mairies des villages traversés depuis Nancy. 
  Je n’aimerais pas perdre mon téléphone car il a de multiples fonctions ; appareil photos, GPS, géolocalisation, réservation d’un hébergement, contact avec ses proches, écrire son blog… et j’en oublie certainement.
   Lorsque j’arrive au camping de Metz, il est là et m’appelle depuis sa tente. Ouf ! Il a des nouvelles de son téléphone perdu à Nancy. On va le lui renvoyer par la poste car il n’a pas le temps de revenir en arrière. Il me raconte qu’il a fait cent-trente kilomètres pour tenter de retrouver ce maudit téléphone tombé de sa poche.
  Je lui confie que je suis heureuse pour lui car nous avons une bonne partie de notre vie dans ces appareils. À ce moment-là, cet homme d’une quarantaine d’années, très grand, avec un visage très harmonieux m’exprime toute sa bienveillance en me touchant le bras, les épaules et montre un visage radieux.
  Ainsi, lors de mes voyages à vélo, on me touche les bras, le dos ; je ne sais pourquoi des inconnus me témoignent tant d’empathie. La réponse se trouve peut-être dans la formule ; femme, à vélo, seule et plus toute jeune.
  Je me souviens de Monika et Wolfgang, allemands, camping-caristes, rencontrés en Norvège et retrouvés au cap Nord. Monika, ébéniste de profession, me prit dans ses bras à mon arrivée me donnant l’impression qu’elle me palpait comme elle l’aurait fait avec une pièce de bois travaillée par ses soins. Je suis restée en contact avec eux.
  Lorsque j’arrive à Metz je demande la direction de la cathédrale à une dame bien vêtue, parfaitement maquillée, idéalement bien coiffée, me répondant un peu sèchement. Je    me perçois ridicule avec mon vélo, mes sacoches, mal coiffée avec ce casque sur la tête, grosse dans mon cuissard renforcé aux fesses… lorsque je repars, cette dame me dit : « Je vous admire ! ». Alors là ! Je ne m’attendais pas à çà ! Et toute ma confiance me revient d’un coup… je me sens légère, tel un papillon volant et glissant à vélo sur les pavés mouillés de Metz, vivant une aventure hors du commun.

Nancy. Place Stanislas
Nancy. Place Stanislas
Peu après les friches réhabilitées
Peu après les friches réhabilitées
Une friche, mais je ne sais pas de quoi il s’agit
Une friche, mais je ne sais pas de quoi il s’agit
Friche industrielle réhabilitée
Friche industrielle réhabilitée
À la sortie de Nancy. Superbe vue depuis les immeubles perchés
À la sortie de Nancy. Superbe vue depuis les immeubles perchés
Site industriel
Site industriel
De guingoi
De guingoi
Premier petit bateau de plaisance
Premier petit bateau de plaisance
Commentaires
domii70 - 26 juil.
Coucou Jacqueline, j'ai eu un peu de retard dans tes récits mais je suis toujours aussi admirative par tes écrits, ton courage, ta ténacité à aller de l'avant, tes rencontres.