Ensemble en 2022, on pédale plus loin !

J'ai d'abord passe une semaine a Istanbul, temps a peine suffısant pour voir les sites les plus remarquables comme le palais Topkapi (ou on voit notamment  des reliques du prophete Mohammet et le baton avec lequel Moise aurait ouvert la mer!!), les grandes mosquees, un tour en bateau-bus dans la corne d'or, visiter le quartier festif de Kadikoi et l'importante place Taksim. 



 Vraiment impressionne par l'importance de ce carrefour geographique (Europe-Asie), culturel (peuple Ottoman), religieux (Christianisme-İslam), strategique (entre mer Noire et Mediterrannee), et tout ca dans une ambiance bouillonnante et relativement sereine. Du moins pour mes yeux de voyageur. 



Aussi il suffit d'observer les passants, dont de nombreux touristes y compris religieux, pour faire un incroyable voyage, les tenues, les yeux, les visages tous si differents sont magnifiques.







Difficile de me reposer a Istanbul, trop de gens, de touristes, de circulation .... Meme si baignee de toutes parts par le Bosphore et ses bras, c'est une capitale europeenne de plus de 15 millions d'habitants.











Pour quitter İstanbul sans passer par les grandes 2x2 voies, et comme decouvrir la mer Noire etait pour moi une priorite, j'ai longe le Bosphore vers le nord, vraiment chouette, traverse en ferry, puis atteint la cote au village de Riva, paisible. Le contraste est saisissant.  Ensuite j'ai longe la mer Noire vers l'Est en passant par la belle Şile, et retrouve une ambiance de Cote d'Armor !!  Belles petites plages, du relief, quelques phares, et peu frequente







Je me suis casse les dents (les cuisses) sur le relief, pas tres haut mais trop accidente pour ma lourde caravane a 2 roues... 0m-100m-0m-250m-0m-100m... toute la journee, sans reel moment de plat. 



 Avec ça, mes exces de gluten a Istanbul (ben oui mais leurs patisseries sont tellement appetissantes!), les nerfs mis a vif dans la folle circulation, et les doutes quant a la pertinence de poursuivre le voyage vers l'Est, ou alors faire demi tour, m'ont valu un beau passage a vide de 2 jours.



Le temps de laisser un peu le corps tranquille, de prendre du recul sur l'importance ou pas d'atteindre la Mongolie. 



Aussi j'ai eu du mal a comprendre comment traverser la Turquie, si montagneuse et en plein ete, et en m'entetant a refuser prendre les 2x2 voies omnipresentes sur mon trace.



Pour finir, l'energie et le moral sont revenus doucement. J'ai retrouve l'envie d'aller plus loin, enfin plus proche de cette destination revee.







L'option "sage" prise a ete de redescendre vers le sud pour atteindre, a Sakarya, le grand couloir de transit Est-Ouest (notamment Istanbul-Ankara), et de m'essayer sur cette fameuse 2x2 voies. Quitte a retourner vers Istanbul et l'Europe si c'etait trop dangereux - complique.

... au final cette option m'a semble la bonne. Vu que c'est la seule route ici, elle est partagee avec tracteurs, mobylettes et meme quelques velos. Enfin il faut bien serrer la glissiere tout de meme. Abrutissant, mais l'avantage c'est que les km defilent, 80 a 100km par jour, meme avec 1000m de D+. Ça en deviendrait parfois presque meditatif...



Les belles rencontrent se succedent, Aziz super chef cuisinier afghan a Bolu avec un coeur grand comme ça. On a beaucoup parle de la situation des refugies en Turquie et dans le monde, et ses espoirs de changement.



Salih, l'heureux et genereux epicier, avec son frere, pere et nièce.



A Osmancik, capitale du riz, les deux jeunes champions cyclistes, Çağlayan et Çağan Derindere, freres jumeaux de 18 ans, aujourd'hui professionnels en VTT et route, m'ont guide et offert la plus belle des visites de la ville   Je leur souhaite une tres belle carriere sportive!! Et espere un jour rouler un peu avec eux ! Enfin... essayer de les suivre.







Cote hebergement, pas de camping. Quelques beaux bivouacs, je dors surtout en hotel en ce moment, parce que peu cher (15€, y compris petit dej gargantuesque , le taux de change lire/euros étant ahurissant), la douche chaude fait bien redescendre la tension, et aussi roulant seul sur 2x2 voies, j'ai besoin de contact humain tout simplement, je me régale de leur accueil.



 



Cote technique, 2 crevaisons et des sacoches arrieres qui commencaient franchement a lacher. Tout ça est repare et pret pour la suite du voyage











Enfin, j'ai une tres grande pensee pour mon ami Thomas en France, avec qui j'ai partage nombre de bons moments et mon premier voyage a vélo, Saumur-Brest.
J'esperais en vivre encore beaucoup, mais il vient brutalement de quitter cette terre.

 Je marque un moment necessaire dans la ville d'Havza, où la chance m'a fait poser les sacoches dans le chaleureux et familial hôtel d'Ali.