Asie Centrale guide pratique
Voyager en Asie CentraleÀ travers les steppes, déserts et montagnes sauvages d’Eurasie
En complément du dossier Asie centrale et Caucase de Carnets d'Aventures 61 (comportant des récits de jolis voyages), voici nombre d'informations pratiques sur les divers pays de ces vastes territoires. Voir aussi les fiches pays par pays :
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Depuis longtemps, territoire d’échanges culturels et carrefour commercial, situé au cœur du faisceau de routes de la soie, l’Asie centrale – zone presque aussi étendue que l’Europe – possède des limites floues qui ont évolué au gré de l’histoire. Même si elle correspond généralement à une zone centrée sur l’ancien Turkestan – entre la mer Caspienne (ex-URSS) et le désert de Gobi (Chine) –, nous avons retenu d’intégrer également, pour ce dossier, des territoires aux marges de cet ensemble. Cette zone élargie s’étend ainsi des confins de l’Asie Mineure jusqu’au lac Baïkal, c’est-à-dire entre le Caucase (et notamment l’Arménie et la Géorgie) et la Sibérie méridionale (Russie), en passant par de nombreux pays en « stan » (joli pléonasme puisque ce nom signifie « pays », en persan), puis le Xinjiang (Chine) et la Mongolie. Aux pays Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, l'UNESCO élargit « l’Asie centrale » aux pays suivants (en intégralité ou partiellement) : Afghanistan, Chine, Mongolie, Iran, Pakistan, Inde, Russie. |
Asie centrale : frontières et visasLes frontières parfois étonnantes de certains pays d’Asie centrale, ciselées comme de la dentelle, sont héritées de rapports de force complexes entre les différentes puissances régionales. La plaine du Ferghana résume à elle seule l’essentiel des difficultés géopolitiques de l’Asie centrale. Actuellement, trois pays de l’ex-URSS se disputent cette plaine fertile, avec un pré-découpage territorial (quelquefois sous forme d’enclaves) pensé par Staline, en appliquant la maxime « diviser pour mieux régner ». Cette région est devenue une véritable poudrière, terreau d’un islamisme radical. |
Asie centrale : faune et floreLe chameau de Bactriane (à deux bosses) est un peu l’image d’Épinal de l’Asie centrale. Cet animal de bât est très adapté aux steppes semi-désertiques aux hivers rigoureux. L’été, il n’est pas rare de le rencontrer dans les montagnes et plateaux d’altitude. L’argali ou mouflon de Marco-Polo est l’animal sauvage emblématique des montagnes d’Asie centrale. Ses cornes spiralées en font malheureusement un trophée de chasse très convoité. Le cheval fait bien entendu lui aussi partie du paysage et de la culture d’Asie centrale ; le yack et le mouton sont aussi très représentés. Dans les montagnes, on retrouve également des espèces communes de nos montagnes européennes, comme le gypaète barbu ou l’edelweiss. |
Asie centrale : itinérances sans moteur et mobilité douceCes vastes territoires sauvages et incroyablement diversifiés offrent de fantastiques terrains de jeu aux voyageurs nature de toute sorte ! Rappelons aussi aux adeptes de mobilité douce, et à ceux qui souhaitent le devenir :-), que toute l’Eurasie est accessible en transports de surface : bus, possibilité de faire de l’autostop et nombreuses lignes ferroviaires, dont les mythiques trains Transsibérien, Transmongolien, Transmandchourien, et la grande ligne Baïkal-Amour. Lire les récits de voyage sans moteur dans Carnets d'Aventures 61. Asie centrale à véloAvec la traversée de l’Amérique du Sud (cf. CA 58), la route de la soie constitue l’autre itinéraire transcontinental « classique » à vélo. Pour les cyclo-voyageurs, les hauts plateaux du Pamir (Tadjikistan) sont à l’Asie centrale ce que le désert du Sud Lipez (Bolivie) est à l’Amérique Latine (altitude et engagement comparables), un graal aujourd’hui relativement fréquenté. Asie centrale à cheval et à piedComme évoqué plus haut, le cheval fait partie de la culture de nombre de pays de cette région du monde. Voyager avec des chevaux est donc non seulement une belle manière de découvrir ces grands espaces, mais aussi un moyen de se rapprocher des habitants. Asie centrale : trekking, alpinisme et ski d’itinérancePendant des années, les hautes montagnes de l’URSS (Caucase, Pamir, Tian Shan, et Altaï) ont formé un rude terrain d’aventure pour les alpinistes soviétiques. Habitués aux conditions extrêmes, les Russes sont aujourd’hui parmi les meilleurs himalayistes de la planète. Le trophée « Snow leopard », récompensant les alpinistes gravissant 5 sommets de plus de 7000 m d’altitude d’Asie centrale, est encore un défi recherché, en particulier en guise de préparation à l’ascension des plus hauts sommets himalayens. Parmi ces 5 montagnes, le pic Lénine est considéré comme l’un des sommets de plus de 7000 m le plus accessible de la planète. Asie centrale : sur l’eauLes milliers de kilomètres de fleuves, rivières, lacs et mers (intérieures ou non) permettent au voyageur en kayak, packraft, paddle ou autre embarcation de visiter ces vastes territoires au fil de l’eau. |
RisquesLes risques d’accident routier sont importants dans les pays d’Asie centrale, à la fois en lien avec La conduite (souvent rendue hasardeuse par l’absorption de vodka) et la vétusté des véhicules. Les risques sanitaires sont également présents et, avant le départ, on ne manquera pas de vérifier la validité de son carnet de vaccination. |
Quelques livres coup de cœur sur l’Asie centrale(Petite sélection ouvertement subjective parmi la riche bibliographie sur l’Asie centrale, et marginalement de l’Iran avec Maalouf).
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