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Le rouge et le noir - bikeraft entre Var et Verdon

(réalisé)
Réjoui par notre précédente aventure en bikerafting, notre trio débordait d’envie de rééditer. Restait à choisir la destination parmi les idées qui foisonnaient et trouver le bon créneau ! C’est chose faite avec cette épopée dans le Verdon et les territoires colorés de Haute Provence. Récit garanti non-stendhalien.
VTT BUL / packraft
Quand : 23/06/21
Durée : 6 jours
Distance globale : 192km
Dénivelées : +6899m / -6741m
Alti min/max : 405m/2466m
Carnet publié par Anthony le 30 juin 2022
modifié le 30 juin 2022
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Vue d'ensemble

Le topo : Daluis, au coeur du rouge (mise à jour : 29 juin 2022)

Distance section : 30.5km
Dénivelées section : +1469m / -1924m
Section Alti min/max : 676m/1753m

Description :

VTT : première montée très roulante sur piste jusqu'au point 1583 sous la Méléa. Le single rouge arrive tout de suite après ! Quelques sections roulantes mais globalement c'est du poussage jusqu'au point où il est écrit 254 sur la carte IGN (avant le ravin d'Arbanal). Ensuite, on entame la longue descente dans vers les gorges de Daluis : principalement du single à la descente, un peu cassant au début puis qui devient de plus en plus facile. Quelques replats et remontées ponctuent cette looonngue descente. Du très bon VTT !

PACKRAFT : itinéraire majestueux dans les gorges de Daluis. Classe III-IV : même si nous l'avons navigué en très basses eaux, les difficultés sont à prendre au sérieux. Notamment le rapide de l'éboulis où il peut être délicat de s'arrêter avant. Portage compliqué avec des packrafts chargés ! Avec un débit "normal", nous aurions volontiers posé nos vélos pour "naviguer léger" (sans vélo donc).

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Le compte-rendu : Daluis, au coeur du rouge (mise à jour : 29 juin 2022)

Réveil dans la rosée, nous nous mettons doucement en route. Le programme est alléchant : c'est aujourd'hui que nous allons rouler sur Mars...
Piège matérialisé.
Piège matérialisé.
Belle piste pour monter vers le col de Panégière.
Belle piste pour monter vers le col de Panégière.
Mosaïque de verdure, genêts et marnes.
Mosaïque de verdure, genêts et marnes.
Nous prenons doucement de la hauteur.
Nous prenons doucement de la hauteur.
Après le col de Panégière, la piste file vers le nord...
Après le col de Panégière, la piste file vers le nord...
... puis le terrain change subitement de couleur !
... puis le terrain change subitement de couleur !
Sur ces terres rouges, nous voilà propulsés sur une autre planète ! La transition est surprenante, le décor incroyable. Et la superficie de cette zone rouge est démesurée : toute la suite du parcours de la journée s'effectue au milieu de ces ferrites féériques. Nous sommes seuls sur la planète Mars en version végétalisée. La réalité dépasserait-elle la fiction ? En tout cas, on voit la vie en rouge.
Oui, les couleurs sont naturelles !
Oui, les couleurs sont naturelles !
La couleur est magnifique, et les sentiers sont joueurs ! Nous sommes aux anges...
La couleur est magnifique, et les sentiers sont joueurs ! Nous sommes aux anges...
La teinte rouge se glisse partout...
La teinte rouge se glisse partout...
Même avec un ciel légèrement voilé, les couleurs restent somptueuses.
Même avec un ciel légèrement voilé, les couleurs restent somptueuses.
Dans un tel cadre, nous ne nous pressons pas, nous savourons ce rouge chatoyant. La descente s'éternise aussi parce qu'elle est régulièrement entrecoupée de replats, petites montées et traversées qui font que nous arrivons assez tard et un déjà bien fatigués sur les rives du Var. Une ancienne voie de tramway doit nous permettre de rejoindre le point d'embarquement prévu. C'est sans compter sur la découverte d'un camping, ouvert, qui vend de bonnes bières et de savoureuses glaces. La décision est unanime : stop :)
Santé !
Santé !
Au sortir de cette agréable pause, malgré l'heure déjà avancée, nous décidons d'entamer la section en packraft dans ce qui promet être une des plus belles gorges navigable de France (après le Verdon disons :)).
Depuis le pont de la Mariée, nous surplombons le Var, tumultueux, qui se glisse dans ces entrailles rouges...
Depuis le pont de la Mariée, nous surplombons le Var, tumultueux, qui se glisse dans ces entrailles rouges...
Peu de temps après, nous voilà prêts à nous faufiler dans les entrailles de cette faille à bord de nos frêles packrafts : notre voyage prend des allures de plongée abyssale, aussi enthousiasmante qu’intimidante ! Il est déjà tard au moment de donner les premiers coups de pagaie, et cette section est bien plus corsée que les rivières parcourues l’an dernier. Une fois engagés, nous savons qu’une seule sortie est possible : l’aval des gorges.
Quelques rapides sérieux ponctuent le parcours.
Quelques rapides sérieux ponctuent le parcours.
Dans les entrailles de la Terre...
Dans les entrailles de la Terre...
Ensuite se dresse une difficulté bien nommée : le rapide de l’éboulis, où l’eau se faufile dans un chaos de blocs démesurés. Ici, on a l’impression qu’un géant a lancé de colossaux dés. Un passage technique et dangereux car il est délicat de s’arrêter avant alors qu’il est impératif de le repérer au préalable ! Se pose ensuite l’inévitable question : le naviguer ou l’éviter. Après quelques tergiversations, le choix de la sécurité est pris – et tant mieux ! – bien que le portage nous décourage d’emblée : déplacer nos packrafts chargés de nos vélos dans cet imbroglio minéral nous pose un sacré défi. Le géant a dû bien rigoler à observer 3 fourmis évoluer péniblement sur son tapis de jeu. Quoique la fourmi s’en tire bien mieux que nous pour porter des charges énormément plus grosses qu’elle…

Une fois l'éboulis franchi, il commence à être très tard, nous sortons assez rapidement des gorges et trouvons un lieu de bivouac parfait pour la nuit.
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