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John Muir Trail, Sierra High Route, High Sierra Trail 540km

(réalisé)
Voyage en solitaire à partir de Yosemite Village sur le John Muir Trail, puis une portion du sierra High Trail de Tuolumne meadows jusqu'à read meadows, reprise sur le John Muir jusqu'au Mont Whitney et enfin le High Sierra Trail à partir de Cottonwood Lake.
randonnée/trek
Quand : 10/09/18
Durée : 23 jours
Carnet publié par Monneal le 10 déc. 2018
modifié le 06 mars 2019
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en train bus
Précisions : Bart San Francisco - Richmond Train richmond - Merced Bus Merced - Yosemite Village
952 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Section 2 (mise à jour : 08 mars 2019)

Tuolumne Meadows - Red Meadows environ 80 km
 
Il est 6h00. La tente est pliée, le sac a accueilli ses occupants et attend maintenant son porteur. Je dis au revoir à Keith que je ne reverrai pas, il prend le John Muir Trail et de mon côté, je m'évade sur la Sierra High Route, parcours indistinct et hors piste qui doit m'emmener jusqu'à Red Meadows.
Je démarre matinalement serein.
Jusque-là, le chemin était bien tracé, bien entretenu,  bien visible. Je vais lentement quitter ce confort de marcheur insouciant pour rentrer dans le Wild… je m’engage en direction de Rafferty Creek et Vogelsang, noms étranges pour des lieux qui échappent au John Muir Trail. Moins fréquentés, ils auront la politesse de m’isoler et de me couper pendant quelques jours de tout contact humain et surtout de la performance de François D’haene qui calcite mes efforts, rouille mon moral, raye ma fierté à chaque heure parcourue.
« Le traileur français François D'haene a battu ce mard i 17 octobre 2017 le record du John Muir Trail en 2 jours, 19 heures et 26 minutes. Le précédent record avait été établi en 2014 par l'Américain Leor Pantilat en 3 jours, 7 heures et 36 minutes. »
Je démarre mon 3 ème jour et je me dis qu’il avait presque fini quand je commence à peine. Mais vu l’itinéraire que j’ai décidé de suivre, je pense pouvoir afficher bientôt :
« Le traileur nivernais Alain Monne a battu ce vendredi 5 octobre 2018 le record d’un parcours inédit, mélange du John Muir Trail, du Sierra High Route et du High Sierra Trail en 23 jours, 16 heures et 26 minutes. Le précédent record n’avait jamais été établi par quiconque  »
« Quelle arrogance ! » me dis-je aussitôt,
« Quel ego »,
Tu n’es qu’un caillou sur le chemin, une crotte de coyote, une herbe pliée, un caca d’ours ! Contente-toi de marcher et de respirer, regarde autour de toi et remplis-toi des images que tes yeux absorbent sans oser déranger tes pensées prétentieuses !
Et qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?
Ce genre de périple n’appelle rien. Il n’y a pas de sponsor à l’arrivée, pas de public, pas d’encouragement, pas de prix, pas de gloire. Les masseurs n’attendent pas pour défroisser les muscles, les bières ne sortent pas fraîches du tonneau, la croix rouge n’expose pas sa vieille camionnette Peugeot devant des coureurs aux mollets défaits, les pom pom girls ne danseront pas pour moi.
Je rembobine ces évasions de mon esprit jaloux et frustré et continue ma route solitaire.
Le chemin que je suis ressemble à celui d’hier mais au milieu de toutes ces répétitions de paysage, j’aperçois 2 deers, l’équivalent américain de nos cerfs en plus petits ou de nos chevreuils en plus gros. Ils sont peu craintifs  certainement parce qu’ils n’ont pas de connaissances parmi les chasseurs, interdits dans les parcs ou plutôt la chasse, et se laissent regarder sans pudeur et le promeneur de les observer sans danger.
Si mon copain Roger était là, il dirait :
« Ouaouh, belles bêtes, j’en prélèverais bien une ou deux »
« Non, Roger, on ne dit pas prélever ! Un peu de sincérité s’il te plait ! »
« Ah bon ? On dit quoi alors ? »
« On dit tuer. Le sens des mots est important. J’en aurais bien tué une ou deux ! »
« Ah oui c’est vrai et c’est pénible ! La fédération nous oblige à utiliser un vocabulaire respectueux de la nature, la faute aux cabinets de communication, On est devenus des écologistes de terrain, à pleurer de rire ! Mais aussi on ne doit plus dire chasser mais faire un inventaire écologique des zones naturelles, on ne doit plus dire piéger mais inviter les animaux à une hospitalité bienveillante, on ne doit plus dire se taper un cuissot de chevreuil mais manger de la viande naturelle ! »
« Et puis bientôt, tu pourras tuer des oies cendrées, elle est pas belle la vie ? Enfin pour toi, parce qu’elles, si belles, si majestueuses dans leur vol et si détachées de vos préoccupations de terrains, n’ont rien demandé, encore moins d’être exterminées pour quelques plaisirs solitaires de chasseurs bedonnants et repus. »
Mais heureusement Roger n’est pas là !
Je passe Fisher Lake, Vogelsang Pass, plonge dans une vallée verdoyante bordée par un torrent bruyant, entouré par 2  barres rocheuses éclairées par quelques névés persistant à ne pas fondre, une espèce de cirque tout en longueur qui va accompagner la rivière jusqu’au lac Merced . Climato-sceptiques, il reste encore un peu de neige, c’est incroyable !
Cet amas sonore va m’accompagner jusqu’à ce que je m’engage dans la direction d’Isberg Pass.
Virage à angle gauche et j’entame alors une longue, longue, longue montée pour passer cette barre sur ce qui ressemble encore à un chemin avec en ligne de mire un emplacement sur la carte où il me semble qu’il y a un point d’eau. Je traverse des forêts denses, vertes et silencieuses avec une densité d’arbres droits et fins comme des allumettes sur le haut d’une grande pente qui surplombe Washburn Lake.
J’atteins assez tôt mon emplacement présumé de bivouac à 3000 m d’altitude. Je ne souhaite pas m’engager dans la première difficulté du lendemain, elle viendra bien assez vite aussi je pose la tente, pose mes vêtements, pose mes pieds. L’endroit est idéal, quelques rochers pour tous les usages, la tente qui trône au milieu d’une clairière, le ruisseau toute proche.
C’est juste parfait.
Il est temps d’aborder une des choses concrètes et essentielles, la nourriture !
Pour vous donner une idée, la journée commence par une barre Cliff (la barre qui vous donne une gifle !), au choix blueberry crisp, abricot, crunchy peanut butter, berry pomegranate chia, oatmeal raisin walnut, autant de saveurs que je savoure  pendant les quelques minutes du petit déjeuner.
Vers 10h00, je mange une barre Cliff (la barre qui vous donne une gifle !). J’attends de trouver un coin joli, beau, merveilleux ou bien que mes jambes se dérobent sous moi. Celle-ci est accompagnée  d’un café chaud avec l’eau qui  sort de mon filtre katadyn (le filtre qui démine) pour éviter à mon foie  ou à mes intestins de perturber mes réflexions.
Vers midi,  je mange une barre Cliff (la barre qui vous donne une gifle !). Ca fait déjà 6 heures que je marche, mes aisselles m’assurent que la température extérieure dépasse les 30°, mes jambes commencent à trouver que le sac est lourd et mon dos par manque de courage est d’accord avec elles. Aussi il est nécessaire d’encourager toute mon équipe. Je rajoute, malin, quelques abricots secs et si vraiment la demande est très forte, quelques morceaux de viande séchée.
L’après midi, la barre est facultative, tout dépend de la durée de progression ou de sa difficulté. En général, je marche jusqu’à 16h30, 17h00, quelquefois moins, quelquefois plus mais lorsque enfin la caravane s’arrête, je prépare mon repas du soir et là c’est la grosse fiesta .
Le riz monne-muir:
Faire bouillir de l’eau que vous aurez filtrée précédemment pour en faire ressortir l’amertume et surtout les microbes.
Rajouter quelques morceaux de viande séchée.
Rajouter du riz.
Laisser sur le feu 4 minutes.
Attendre encore 4 à 5 minutes en ayant coupé le gaz pour l’économiser et laisser au riz retrouver son moelleux.
Vider l’eau du riz dans le verre plastique réutilisable dans lequel vous avez au préalable vidé votre sachet de soupe instantanée, orties, potimarrons, tomates, algues ...
Boire la soupe chaude puis déguster le riz que vous aurez abondamment saupoudré de poivre.
Il est conseillé de fermer les yeux pendant le repas et de pousser des gémissements de joie pour faire envie à défaut de trouver ça bon.
Et pour finir un petit café en sachet nescafé. J’irradie de bonheur et je chante des louanges tout seul en hommage à ma fidèle casserole en titane et à mon réchaud, socles de toute cette béatitude.
J’ai rencontré à Lone Pine, mais bien des jours plus tard, un Irlandais qui avait cassé son réchaud. Il mettait l’eau de sa gourde au soleil pendant qu’il marchait et ensuite mettait sa nourriture à tremper dans l’eau tiède pendant une heure avant d’avaler ses pâtes croquantes ou son riz durci. Bon il n’était pas mort puisque je l’ai vu mais j’aurais pu ne pas le voir s’il avait été mort !
Allez, je m’égare. Les effets de la faim se font sentir pourtant je viens de partir ! Cette technique est cependant utilisée par quelques puristes qui sacrifient le confort à la légèreté.
Je suis un "impuriste".
Le vent n’a pas faibli depuis 3 jours. Quand je me lève après avoir grelotté toute la nuit, je démarre le rituel de rangement et je quitte mon petit nid douillet. C’est étonnant comme chaque départ est un arrachement. Le sentiment de sécurité qui m’a permis de dormir se transforme en sentiment d’abandon. Pourquoi l’ai-je quitté ?
Le chemin m’emmène sur une belle descente au milieu de rochers plats et éclatés par le gel, pour aboutir dans une vallée joyeuse où l’eau coule très sereine sur de grandes dalles de granit.
C'est magnifique !
J'aime ces espaces dégagés où l'eau désespère de creuser le rocher et se contente de l'effleurer avec affection pour aboutir après une série de cascades sonores dans un lac qui pour l'instant n’apparaît que sur la carte.
Face à la muraille rocheuse qui surplombe la vallée, je dois traverser la rivière et choisir mon itinéraire. Le point de repère sur la carte d’Andrew Skurka qui me sert de guide se trouve tout en haut, à moi de deviner par où passer !
Cette carte ne donne pas un véritable itinéraire mais des points irréguliers qui indiquent une direction globale sans en préciser les passages. A chacun de choisir ce qui lui paraît le plus simple pour passer les difficultés, les barres rocheuses, les forêts denses et rejoindre le point suivant. En gros, c’est le même principe qu’une course d’orientation à la différence qu’il n’y a pas de balise sur le terrain pour s’assurer que le petit bonhomme satellite est parti dans la bonne direction et passé au bon endroit.
Alors je devine mais comme d’habitude, je devine faux.



Je traverse la Lyell Fork River et dois m’engager au sud dans une combe qui me mènera sur le plateau. Par le biais du hasard, de ma nonchalance, de la distraction, de la beauté de cette vallée sauvage, je ne prends pas la bonne combe. Et comme je suis un tantinet obstiné voire têtu diraient certains, je persiste dans mon erreur même si celle-ci m’amène de plus en plus vers l’ouest.
Je traverse des bois touffus pour me retrouver sur des dalles magnifiques qui plongent vers la vallée.
Plus j’avance, plus elles plongent et plus la distance de glissade serait dramatique. Vais-je rejouer le plus grand toboggan du monde dans le rôle de celui qui meurt à la fin bien que tout le monde l'ait deviné depuis le début et hurle :
"Non, pas par là !" ?
Plus elles plongent, mieux je dérape jusqu’au moment où mes chaussures capitulent et m’obligent à m’arrêter pour au moins réfléchir.
Le débat est bref et houleux mais il me faut accepter de m’être trompé ce qui veut dire demi-tour sur les mêmes dalles et retour dans la forêt. Je bute sur des toilettes d’ours avec une belle quantité de beaux cacas tout frais. Il ne manque que les derrières, les dessus et la tête pour compléter l'animal.
Je me remémore le film « Le territoire des loups » et commence à fantasmer grave.
Le journal du centre : « Des os de nivernais retrouvés dans la sierra nevada, on se demande qui est le propriétaire ?»
Alone les survivants : cette semaine, Alain armé de sa caméra part affronter à main nue une meute d’ours affamés. Il réussit à en prélever 2 quand il dérape sur le sol mouillé et après une glissade de 350 m, il plonge dans un lac gelé. Va-t-il continuer et passer en 2ème semaine ? Tout dépend de vos votes !
Bfm Tv : Sans nouvelle d’un français disparu en Californie. Appelez le 09 14 14 14.

"François D’haene, viens me conseiller ! "
« Ben reste pas là, idiot ». 
Sur ces conseils précieux, je continue mais ne vois personne. Mon odeur ne plaît pas aux ours et ce n’est pas encore aujourd’hui que j’en verrai. J’en suis à la fois soulagé et frustré !
"Il avait tellement envie de voir un ours que lorsqu'il en vit un, il eut juste le temps de dire : et bien, c'est pas trop tôt !"
Je finis par rejoindre mon point de départ, reprendre la carte et à nouveau regarder le terrain.
Je retrouve le passage qui s’accompagne d’un chemin, c’était pourtant facile. Mon spot satellite a dû effrayer tout le monde avec tous ces allers-retours et zigzags que j’ai dû faire pour me remettre dans le bon axe.
Cet appareil admirable est muet. Il envoie la position où je me trouve, il affiche sans pitié mes errances, il scrute mes arrêts mais ne commente pas mes erreurs.
Arrivé sur le plateau, ma direction indique plein est. De ce côté-là, il n’y a qu’une barre rocheuse, pas de chemin, pas de passage évident, que du beau rocher.
Je retourne l’obstacle dans tous les sens en roulant des yeux.
Je me tourne dans tous les sens en roulant des pieds.
Rien à faire, c’est par là qu’il faut passer.
Avec le sac à dos ce n'est pas simple mais je grimpe doucement. En fait c’est plus impressionnant que difficile, comme disait ma grand-mère quand il s’agissait d’attaquer mon assiette d’épinard. Et pas question de sortir de table tant qu’elle n’était pas terminée !
Cette lente progression m'amène sur le plateau. Rapidement, je rejoins les bonnes courbes de niveau pour arriver à une source bordée d’herbes très vertes. Une belle prairie, un peu jaunie, la suit avec de magnifiques tourbières qui m’attirent inéluctablement vers Blue Lake Pass.
Ce que je vois sur la carte coïncide à ce qui se trouve sur le terrain, c’est bon signe.
La suite n’est pas racontable. Succession de lacs de plus en plus hauts, nuit dans Banon Canyon, escalades et désescalades. Des hésitations, des montées dans des couloirs d'éboulis sévères, des contournements de sommets où je franchis encore et de plus en plus souvent la barre des 3000 m, la descente sur les twin island lakes 2997 m, lacs glaciaires d'un gris frigidaire bordés de montagnes avec comme objectif Lake Catherine. Passages de plus en plus difficiles, rochers de plus en plus gros, choix incertains …
Il faut la mériter la Catherine 3365 m !
Et son accès n'est pas évident. Mon itinéraire, vers lequel se précipitent mes baskets, sous-entend de grimper au dessus d'un torrent en suivant une faille oblique qui oblige à escalader certaines parties difficiles, contourner un éperon rocheux pour rejoindre des dalles glissantes, et enfin rejoindre ce merveilleux endroit bordé de névés où l'eau reflète le froid du vent glacé qui pour l'instant m'accompagne.
Mes pensées commencent à dériver et certaines rengaines à s’installer.
"Après l’effort, le réconfort,  après les côtes le réconcôte …"

Je sais, ça ne veut rien dire. Ces phrases idiotes aiment à déambuler du cerveau droit au cerveau gauche en rebondissant, c’est agaçant. Presqu’autant que ces chansons mille fois entendues qui s’installent confortablement dans un coin de la tête et ne peuvent être délogées.
Le lac Catherine 3365 mètres m'autorise le franchissement de North Glacier Pass. Je ne me fais pas prier, c'est par là que je voulais aller. Après encore une paire d'heures de grosses pierres à chamoiser, je redescends à 3000 m et arrive en vue du magnifique Thousand island lake, ses ilots rocheux, quelques milliers selon le nom, suivi plus loin par Whitebark pass et enfin Edison Lake, ma chambre à coucher du jour.
Ma tente est bordée de rochers sur un des côtés. Le bruit du ruisseau qui se jette plus bas dans le lac occupe l'espace sonore. De grands sapins touffus et épais ferment l'espace.
Je reprise mes chaussettes, percées de toutes parts. Mon sac à dos Osprey agonise, l’armature a fini par casser après de belles années d'abnégation et de portage. Je le regarde avec tendresse car il lui faudra malgré tout continuer. Ce sera juste moins confortable pour mes épaules qui devront absorber la presque totalité de la charge que j'avais jusque là réussi à négocier avec les hanches.
Pour lui c’est un peu comme une fracture du fémur. Il la sait annonciatrice d’un vieillissement inéluctable.
« Je serai courageux » me dit-il,
 « J’irai jusqu’au bout, même si tu dois me porter !»
Je me fais la cuisine dans la tente.
Il fait froid.
Je suis fatigué.
Au matin, le vent s'est calmé.  J'ai bien dormi. Je sais qu'aujourd'hui, je vais manger un vrai hamburger. Il suffira de le mériter, de marcher assez vite, de sauter les obstacles, de respecter les règles et d'arriver au bout de l'étape.
Si mon copain Michel était là, il dirait :
« Les règles sont bonnes pour les autres, surtout ceux qui ne chassent pas, les randonneurs, les orienteurs, les promeneurs, les cueilleurs, les ramasseurs, les glandeurs, les chômeurs et les vélos. Ça ne me concerne pas, je paie pour chasser tranquille et profiter de la nature en bon écologiste que je suis, pas pour me faire emmerder ou me faire imposer des dates qui ne riment à rien. Des canards, il y en a beaucoup trop, ils nous ôtent les lentilles de la bouche, les sangliers nous pourrissent le maïs, les chevreuils détruisent les châtaigniers, il faut bien mettre un peu de régulation dans tout cela, leur plomber l’arrière train, leur coller les pattes, leur clouer le bec ! Ce n’est pas ça qui va les empêcher de se reproduire. D’ailleurs, je mets toujours un point d’honneur à tuer un ou 2 canards après la fermeture de la chasse. Par principe. Et un poing américain pour ceux que cela dérangerait ! »
« Calme toi, Michel, concentre-toi plutôt sur la traque du petit gibier à poils, les sauterelles, les dindes ou les bécasses. Et arrête de t’énerver ! Tu vas encore blesser quelqu’un avec tes balles perdues ! »




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