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Quelles sacoches pour voyager léger à vélo ? Bikepacking ou classique ?

par Anthony 29 juil. 2023 4252 lecteurs Soyez le premier à commenter Lecture 12 min.

Résumé :

Depuis l'avènement du bikepacking il y a quelques années, le voyageur a désormais un large choix de sacoches pour s'équiper, il y en a pour tous les goûts et styles de : cyclo-route, gravel, VTT... Dans cet article, nous tâchons d'abord d'analyser les avantages et inconvénients de ces différentes sacoches, puis nous décortiquons en détail le rapport poids-volume qu'elles fournissent : surprise garantie !
S’il y a bien un choix important pour voyager à vélo, après le choix de sa monture, c’est celui des sacoches. Elles doivent être bien pensées pour organiser et protéger le matériel transporté :
  • Organiser : on ne cesse de s’en servir au cours d’une journée de voyage ! Du matin au soir, les besoins sont variés : ranger le matériel encombrant au bivouac, ou accéder à des petits items facilement pendant la journée (nourriture, vêtement, etc).
  • Protéger : contre les intempéries, les frottements, voire parfois les chocs ! Essentiel pour voyager sereinement. Évidemment, on compte aussi sur la fiabilité des sacoches, soumises à plus ou moins rude épreuve selon le voyage envisagé.

Ajoutons que c’est un poste de dépense important : dans le commerce, certains systèmes de sacoches complets peuvent atteindre 600 € ! Une bonne raison de choisir judicieusement, sans précipitation, en analysant bien ses besoins. Bien entendu, on peut toujours se tourner vers du matériel de seconde main, ou le fabriquer soi-même (quelques astuces sont données en fin d’article).

Cet article est un complément de l’(anti)manuel du voyage à vélo publié dans CA#72.

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L’offre disponible

Auparavant, à l’exception de quelques remorques, on ne voyait quasiment que des sacoches “classiques” : entre 30 et 70 litres pour la paire, les petites étant plutôt destinées aux porte-bagages avant, les plus grandes pour l’arrière. Désormais, le choix s’est radicalement développé, à commencer par les sacoches de “bikepacking” qui ont apporté une énorme diversité : géométrie, volume, fonctionnalités… En raison de leur jeunesse, elles ont vu de grandes évolutions ces dernières années, chaque marque apportant sa pierre à l’édifice en introduisant ses propres originalités. C’est pourquoi nous avons testé 5 jeux de sacoches (quasi)complets qui, chacun à sa manière, proposent une solution intéressante. Enfin, il existe aussi de nombreux systèmes “hybrides”, genre d’intermédiaire entre le classique et le bikepacking. Nous nous y attarderons en fin d’article.
Sacoches classiques...
Sacoches classiques...
... ou sacoches de bikepacking ?
... ou sacoches de bikepacking ?

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Voyagez léger !

Avouons-le d'emblée : le matériel que nous évoquons dans cet article se prête davantage au voyage léger. En cas de bagages volumineux et lourds, le choix se portera plutôt sur des sacoches ou remorques éprouvées (voir les tests des sacoches Vaude Aqua, Ortlieb Roller Classic, Extrawheel Wayfarer Premium, et les tests de remorques à vélo). Mais je ne saurais que rappeler les propos de Victor Dubas dans son récit de traversée d'Europe en gravel (CA#72) : plus on a de place, plus on s’encombre.

Expériences
Manon et moi avons testé les sacoches présentées ici. Nous pratiquons tous les deux le vélo sous différentes formes : gravel, vélo de voyage, VTT… Sur routes, pistes et chemins. Bref, on aime rouler qu’importe le vélo, pourvu qu’on ait l’ivresse.

Sacoches bikepacking ou classiques : comment choisir ?

Comme d’habitude, il n’existe pas de système parfait qui convienne à tous les usages : encore une histoire de compromis, où chacun doit définir ses priorités (facilité de rangement, poids total, prix…). Ajoutons également que les conclusions données ci-après sont une synthèse : certains systèmes de sacoches proposent des spécificités qui peuvent améliorer (ou dégrader !) telle ou telle caractéristique. Pour les détails de chaque modèle, je vous invite à consulter la fiche de test de chaque sacoche testée.

Il ne s’agit pas ici d’opposer les sacoches de bikepacking aux modèles classiques : on peut combiner ces systèmes par exemple, ou bien trouver encore des alternatives hybrides (on en reparle plus loin). Bref, tout n’est pas noir ou blanc, voyons la vie en nuances de gris :)

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Avantages et inconvénients des sacoches de bikepacking

Avantages
  • Fixations “souples” qui absorbent les vibrations : silencieuses, et bien plus résistantes sur la durée.
  • Belle intégration au vélo : bonne répartition du poids, ce qui rend le vélo plus maniable. Et plus profilé ! Pas forcément pour aller plus vite, mais pour diminuer la prise au vent (et vous savez très bien qu’il souffle toujours de face !).
  • Compartimentage qui oblige à bien organiser son matériel.
  • Accès facile à certaines sacoches (cadre et potence), pour y ranger du matériel à portée de main.
  • Convient à de nombreux cadres de vélos, y compris sans œillets.
  • Polyvalence : on peut porter un packraft ou un parapente avec un simple harnais de guidon !

Inconvénients
  • Besoin d’être rigoureux sur l’organisation du matériel (oui, c’est un avantage et un inconvénient !).
  • Installation plus fastidieuse que des sacoches classiques.
  • Pas toujours transposable d’un vélo à l’autre, notamment les sacoches de cadre.
  • Tendance à balloter si mal installé ou mal adapté au vélo.
  • Peu de place en rab (courses, tente qui sèche, etc.). Et donc une tendance à devoir accrocher des éléments à l’extérieur (avec le risque d’usure voire de perte qui va de pair)
  • Tendance à être plus cher que des sacoches classiques, mais on en reparle plus loin.
  • Les sacoches de triangle de cadre condamnent souvent les porte-bidons classiques.

Afin de nuancer, j’ajouterais quelques remarques générales sur ces sacoches :
  • J’insiste sur le fait qu’il s’agit d’une synthèse, et qu’il faut consulter le test détaillé de chaque système pour se faire une idée précise. Par exemple, certaines sacoches ont des systèmes de fixation rigides (chez Ortlieb et Revelate Designs par exemple).
  • Bikepacking économique : il est possible de se fabriquer soi-même des sacoches ! On en reparle plus loin.
  • De nombreux artisans fabriquent des sacoches sur-mesure : une solution idéale pour une bagagerie parfaitement ajustée à son vélo (notamment pour une sacoche de cadre !). Dans l’Hexagone, je pense notamment à BMQ (ByMarion&Quentin), Le Rouquin qui Roule, Ursus bikepacks... et j’en oublie ! N’hésitez pas à donner les vôtres en commentaire.

Pour restreindre le champ du test, nous nous sommes focalisés sur des sacoches :
  • Véritablement imperméables : sérénité nécessaire quant à la protection de ses affaires en voyage. Pour des sacoches non-étanches, il faudra utiliser des sacs étanches pour ranger son matériel, ce qui peut rendre plus difficile le Tétris dans chaque sacoche ! Attention aux spécifications trompeuses du commerce : quelques modèles de sacoches se vantent d’utiliser tissus et zips étanches… mais ont des coutures non-étanches ! Je vous assure que ça prend l’eau…
  • Modulaires ou avec des systèmes qui permettent d’installer et retirer les sacoches de selle et de guidon facilement. Exemple concret : les harnais pour guidon, qui permettent d’avoir juste un sac étanche cylindrique à accrocher/décrocher au bivouac. Vraiment plus simple au quotidien !
Nous avons testés 5 ensembles (quasi)complets.
Nous avons testés 5 ensembles (quasi)complets.
Pour un vélo qui fend la bise :)
Pour un vélo qui fend la bise :)
Bikepacking = plein de petits et moyens volumes pour ranger ses affaires.
Bikepacking = plein de petits et moyens volumes pour ranger ses affaires.
Nous nous sommes focalisés sur des sacoches étanches.
Nous nous sommes focalisés sur des sacoches étanches.
Système de harnais + sac étanche pour le guidon.
Système de harnais + sac étanche pour le guidon.
Système de harnais + sac étanche pour la selle.
Système de harnais + sac étanche pour la selle.
La qualité du serrage est importante : il faut à tout prix éviter que les sacoches ballotent.
La qualité du serrage est importante : il faut à tout prix éviter que les sacoches ballotent.
Des détails importants pour protéger les câbles et durites.
Des détails importants pour protéger les câbles et durites.
À certains endroits, l'installation des sacoches demande une bonne organisation des velcros !
À certains endroits, l'installation des sacoches demande une bonne organisation des velcros !
Il existe aussi des fixations rigides pour les sacoches de bikepacking. Ici pour des sacoches de fourche.
Il existe aussi des fixations rigides pour les sacoches de bikepacking. Ici pour des sacoches de fourche.
Et ici pour une sacoche de selle.
Et ici pour une sacoche de selle.
Certaines sacoches de cadre peuvent empêcher d'utiliser ses porte-bidons habituels.
Certaines sacoches de cadre peuvent empêcher d'utiliser ses porte-bidons habituels.

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Avantages et inconvénients des sacoches classiques

Avantages
  • Installation rapide : 2 secondes pour les attacher/détacher du porte-bagages 
  • Grands espaces pour chaque sacoche : plus facile pour ranger ses affaires.
  • Flexibilité : volume important et possibilité d’ajouter des éléments sur le porte-bagages (toile de tente mouillée, transporter une pastèque par temps chaud :))
  • Polyvalence : sacoches transposables d’un vélo à l’autre.
  • Solution plus économique (en général).

Inconvénients 
  • Rigidité de la fixation : bruyant sur chemin cabossé, et moindre fiabilité dues aux vibrations.
  • Prise au vent et poids mal réparti (tout à l’arrière ou tout à l’avant).
  • Plus lourd (à volume de stockage équivalent).
  • Volume important : on a tendance à emporter trop d’affaires et à le regretter dans les montées !
  • Risque d’abîmer les sacoches lorsqu’on pose le vélo par terre ou contre un mur, sans béquille.
  • Nécessite de pouvoir installer un porte-bagages sur son vélo.

Là aussi, quelques remarques pour nuancer :
  • Avec seulement une paire de sacoches, on ne peut pas garder facilement du petit matériel à portée de main : on aura donc souvent tendance à leur adjoindre une sacoche de guidon par exemple.
  • On distingue deux types de fixation : à crochets rigides (type Vaude, Ortlieb…) et à élastique (type Sacoche Filante). Cette dernière est plus fiable (réparation possible sur le terrain), mais moins efficace sur terrain accidenté.
  • Il existe des sacoches classiques en version allégée : on en reparle dans le paragraphe suivant.
  • En 2023, nous n’avons pas souhaité (re)tester un panel de sacoches classiques : ce qui a été dit dans les tests précédents reste d'actualité (Vaude Aqua, Ortlieb Roller Classic, Extrawheel Wayfarer Premium). Seule exception : nous avons testé la Sacoche Filante, car elle est fabriquée dans la Drôme :)
La Sacoche Filante, fabriquée en France, dans la Drôme.
La Sacoche Filante, fabriquée en France, dans la Drôme.
Installation ultra-simple.
Installation ultra-simple.
De grands volumes de rangement.
De grands volumes de rangement.

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Quelles sont les autres solutions ?

Il en existe tellement qu’il serait impossible d’en dresser une liste exhaustive ici ! Je vais donc tâcher de donner quelques pistes, n’hésitez pas à partager les vôtres en commentaire de cet article :)

Solution n°1 : mélanger classique et bikepacking, pour le meilleur des deux mondes ? Dans ce cas, on peut utiliser des sacoches que j’appelle “classiques allégées”, dont il existe plusieurs sortes :
  • Celles qui ressemblent aux modèles classiques, avec une conception plus légère : volume réduit, construction plus simple et tissu plus léger. Par exemple : les sacoches Vaude Aqua Light, déclinaison légère de leur gamme Aqua : environ 1040g pour 38L, contre 1940g pour 48L pour le modèle classique. Le système d’accroche reste identique : à crochets rigides.
  • Celles qui utilisent un système d’accroche simplifié. De volume réduit, elles proposent un complément d’espace bienvenu à un système de sacoches bikepacking. Par exemple, les Revelate Designs Nano pèsent 510g pour 22L (la paire), et les Altura Ultralite Vortex 30L pour 520g (données constructeur, nous n’avons malheureusement pas encore pu les tester).
  • Celles proposées par Tailfin, cf. paragraphe suivant !
Pour ces sacoches légères, la différence principale est le système d’accroche : les uns utilisent des crochets rigides, les autres sont à base de sangles et/ou velcro. On retrouve alors sensiblement les mêmes avantages et inconvénients qu’entre les sacoches classiques et celles de bikepacking : les fixations à sangles/scratch sont plus légères, plus fiables et moins bruyantes, mais aussi plus fastidieuses à installer.
Exemple de mélange : sacoches Vaude Aqua Light à l'arrière, et harnais de bikepacking à l'avant (pour porter un packraft).
Exemple de mélange : sacoches Vaude Aqua Light à l'arrière, et harnais de bikepacking à l'avant (pour porter un packraft).
Les sacoches Tailfin sont également très appropriées, et s'adaptent aussi aux porte-bagages classiques.
Les sacoches Tailfin sont également très appropriées, et s'adaptent aussi aux porte-bagages classiques.

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Solution n°2 : le Tailfin Aeropack, que j'ai testé et adoré ! À la croisée des chemins entre des sacoches bikepacking et un porte-bagages conventionnel, la marque Tailfin propose un système unique, polyvalent, et très modulaire selon ses besoins : multiples options de fixations, grand choix de bagagerie, version aluminium ou carbone, etc. Notons qu’ils proposent également :

  • des sacoches de bikepacking (cadre et fourche)
  • des sacoches classiques allégées qui s’adaptent aussi sur un porte-bagages standard : 5, 10 et 22 litres l’unité (nous avons testé le modèle 10L pour 400g).
Tailfin Aeropack + 2 x Mini Panniers = un système hybride super bien pensé !
Tailfin Aeropack + 2 x Mini Panniers = un système hybride super bien pensé !

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Solution n°3 : recourir à des accessoires extérieurs, comme une banane pour garder des items à portée de main en toutes circonstances. J’ai pu tester la sacoche Piha de Mero Mero, conçue en France : une banane étanche de 3-4 L (et 340g), qui peut aussi être utilisée comme sacoche de guidon. C’est simple : je m’en sers presque à chaque sortie vélo !
Une très belle banane, super bien finie !
Une très belle banane, super bien finie !
En mode banane, hyper confortable.
En mode banane, hyper confortable.
En mode sacoche de guidon.
En mode sacoche de guidon.

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Solution n°4 : do it yourself : DIY ! Il existe des bricolages simples qui permettent de transporter du matériel sur son vélo, au guidon, sous la selle, ou sur le cadre. Cela permet une première approche du bikepacking, à moindre frais, quitte à sacrifier quelques aspects pratiques. Trois possibilités :
  • Attacher directement un sac étanche au guidon ou sous la selle par exemple, en prenant soin de ne pas tordre câbles et durites.
  • Utiliser des cargo cage : une sorte de grand porte-bidon semi-ouvert. Ceux-ci peuvent accueillir toutes sortes de contenants : sacs étanches, bidons, pot de peanut butter… Et même sur un cadre dépourvu d'œillets, on peut toujours parvenir à les fixer solidement..
  • Fabriquer son propre harnais (guidon et selle), voire même sortir la machine à coudre. Mais cela sort du champ de cet article… on y reviendra !
Et vous, quelle est votre solution ?
Ma première sacoche de bikepacking DIY : un sac de compression fixé directement sous la selle. Ça marchait bien, c'était juste un peu plus galère à installer !
Ma première sacoche de bikepacking DIY : un sac de compression fixé directement sous la selle. Ça marchait bien, c'était juste un peu plus galère à installer !
Système de cargo cage + sac étanche.
Ici le cargo cage est directement vissé sur des oeillets en revanche.
Système de cargo cage + sac étanche.
Ici le cargo cage est directement vissé sur des oeillets en revanche.
On peut attacher des objets partout, laissez parler votre imagination ! Photo : Clotaire Mandel.
On peut attacher des objets partout, laissez parler votre imagination ! Photo : Clotaire Mandel.

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Rapport poids versus volume : quelles sacoches sont le plus légères ?

En réalité, j’étais très curieux de faire ce test : les géométries des volumes offerts par les sacoches sont si différentes qu’il est compliqué de se faire une idée objective. Alors, comme d’habitude, nous avons sorti nos outils de précision :

Ainsi, l’ensemble du matériel testé a été mesuré dans une parfaite égalité. Nous pouvons calculer le rapport poids/volume total :
  • Poids (m) : en gramme, du système complet. Par exemple, pour les sacoches classiques, il faut ajouter le poids du porte-bagages. Je prendrai comme référence un Tubus Vega, modèle qui offre un très bon compromis poids-résistance-prix : 600 grammes, 85€. Les modèles les plus légers sont plutôt aux alentours de 400-500g (souvent limités à des pneus étroits), tandis que les modèles plus costauds sont autour de 700-900g (modèles renforcés).
  • Volume (V) : en nombre de balles.
  • Le ratio 10 balles, que je note R10B : c’est le poids de sacoches pour transporter 10 balles (soit 10*m/V, l’unité serait donc des grammes/10balles :D). 

Sur le terrain
Bien entendu, nous avons aussi pris le temps de rouler avec tous ces systèmes présentés, en les comparant sur un pied d’égalité :
  • Circuit identique :  avec du dénivelé, des petites routes, et des pistes plus ou moins roulantes (à la montée comme à la descente, ce qui a bien sollicité les fixations !).
  • Chargement identique : nous avons aussi utilisé une même “base” de matériel que nous mettions dans toutes les sacoches (tente, matelas, duvet, doudoune, accessoires de bivouac).
La forme du cycliste pouvait varier, mais notre objectif n’était pas de mesurer des performances ! Sur nos biclous, nous nous sommes concentrés sur le comportement des sacoches (stabilité, bruit, confiance).


Pour les 5 systèmes de bikepacking testés, nous avons mesuré :
  • des volumes de portage (V) qui varient entre 207 et 267 balles
  • Des poids totaux (m) qui varient entre 1,473 et 2,045 kg
  • Des ratio R10B qui oscillent entre 65 et 83.

Remarque importante sur ces chiffres : il est délicat de les comparer toutes choses égales par ailleurs. En voici les raisons :
  • Dans notre test, certaines marques ont des sacoches que d’autres n’ont pas : par exemple, les sacoches de fourche, présentes seulement chez deux marques. Idem pour les sacoches de potence. Et les autres marques ? Soit les sacoches n’étaient pas en stock, soit la marque n’en proposait pas dans son catalogue. Mais heureusement, le kit principal était toujours là : guidon, selle et cadre. Soit la majeure partie du volume de stockage, ce qui donne une bonne estimation du R10B donc !
  • Certaines sacoches sont déclinées en plusieurs tailles. Notamment les sacoches de selle et de cadre. Entre les différents modèles, on relève souvent un faible écart de poids, pour une différence de volume significative. Prenons l’exemple de la Revelate Design Spinelock : 10L pour 638g vs 16L pour 680g (données constructeurs fiables). On devine aisément que le rapport poids-volume est nettement à l’avantage du plus grand modèle !
  • Et surtout, en pratique, les cyclistes “panachent” leurs sacoches selon leurs besoins et leur cadre de vélo. Notamment en fonction des dimensions de celui-ci, on pourra être contraint d’utiliser une sacoche de cadre d’une certaine marque, tandis que celle d’un autre fabricant conviendra mieux à sa fourche.

Pour les sacoches Filante, nous avons mesuré :
  • Modèle Annie : 340 balles et 1960g la paire, soit R10B = 75,3
  • Modèle Lisette : 120 balles et 1420g la paire, soit R10B = 157,8 !
Ces valeurs sont assez similaires sur toutes les sacoches classiques du marché que nous avons testées auparavant (comme l’Extrawheel Wayfarer).

Enfin, le kit Tailfin complet donne :
  • 112 balles dans la sacoche sommitale, et 2 x 58 balles dans les sacoches latérales
  • Poids total : 2015g
  • Donc un R10B = 88,4
Et à titre d’information, la banane Piha affiche 340g pour 30 balles, soit un R10B = 113,3.

En conclusion

J’avoue que les résultats m’ont plutôt surpris ! On constate qu’en matière de rapport poids-volume, la solution des sacoches classiques joue au coude à coude avec celles de bikepacking. Peut-on en conclure qu’il s’agit surtout de préférences personnelles ? Oui, bien entendu. Le tout étant de trouver un système adapté à votre manière de voyager, avec les avantages et inconvénients que cela présente.

Et à VTT ? Vous savez qu’au sein du magazine, nous pratiquons tous l’itinérance à VTT, souvent seulement avec un sac sur le dos. Mais les contraintes inhérentes au terrain sont bien différentes (souvent besoin de pousser voire porter le vélo). Cela sort donc du cadre de cet article, mais je vous promets un article plus détaillé à ce sujet, en comparant 3 approches : sac à dos, bikepacking, et hybride. Stay tuned !


Fin Mosaic

Voir les fiches des éléments de ce dossier :

Annie La Sacoche Filante
980 g 120 €
Piha Mero Mero
340 g 80 €
Sacoches de bikepacking Ortlieb
Sacoches de bikepacking Revelate Designs
Sacoches de bikepacking Riverside
Sacoches de bikepacking Topeak
Sacoches de bikepacking Vaude

L'auteur et testeur de ce dossier :

Anthony Anthony
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