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Wayfarer Premium de Extrawheel

par Anthony 07 avr. 2020 1452 lecteurs Soyez le premier à commenter Lecture 7 min.

Résumé :

Extrawheel était d’abord connu pour sa remorque originale, d’où le nom de la marque. Mais le constructeur fabrique également des sacoches imperméables de très bonne facture. De loin, ces Wayfarer sont des sacoches arrière classiques, mais de près, elles constituent une très bonne alternative aux habituelles Vaude et Ortlieb. Voilà mes impressions après une petite année d’utilisation, sur différents petits voyages.

En bref

Poids total (constaté) : 1740 g

Prix approximatif : 130 €

Toutes les caractéristiques

On aime

  • Bon rapport poids/volume
  • Solidité du tissu Cordura
  • Système de fixation qui semble fiable sur le long-terme
  • Fabrication en Europe, tissus compris

Améliorable ?

  • Un peu plus de souplesse pour le réglage des points d’attache ?

Prise en main

Au premier coup d’oeil, le design de ces sacoches m’a plu. Soyons honnête, c’est un avis subjectif qui n’engage que mes goûts : j’ai tout de suite apprécié leur aspect épuré et mat (ça change de l’effet “plastique” habituel !). Aussi, je préfère les sacoches sans petites poches, que je trouve superflues : le petit matériel, je préfère l’avoir dans des sacoches de guidon ou de cadre par exemple. Ou dans une banane (comme la photo suivante).

La sobriété est aussi de mise avec des couleurs discrètes et un logo/modèle inscrit assez discrètement. Un peu de tissu rouge et des croix réfléchissantes assurent un peu de sécurité si besoin.
Dans l’ensemble, la Wayfarer s’inscrit dans la lignée des sacoches “rigides” conventionnelles. Dans ce test, je la compare donc aux sacoches de même type, en écartant les sacoches ultra-légères (comme des Vaude Aqua Light par exemple, dont le test sera prochainement publié).
Les sacoches et ... ma banane, pour avoir quelques affaires à portée. Qui a connu la fameuse banane Waikiki ici ?
Les sacoches et ... ma banane, pour avoir quelques affaires à portée. Qui a connu la fameuse banane Waikiki ici ?

Poids et volume

Le volume est un standard pour des sacoches arrière : 2 x 25L, soit 50L (je vous ai épargné ce calcul fastidieux ;)). La grande majorité des sacoches arrière du marché proposent entre 40L et 60L. En mesurant avec notre fameux protocole, nous avons mesuré 28L chacune, c’est à peine en-deçà de mes anciennes sacoches Vaude (achetée en 2009 !). On peut pousser le bouchon au-delà de 30L, mais dans ce cas la fermeture sera compliquée, et on ne pourra pas faire les 4 tours d’enroulement.

Quant au poids, à 1740g la paire, il est très contenu. Par son design simple et son tissu Cordura, Extrawheel a su choisir un bon compromis pour créer une sacoche solide et assez légère. On reviendra sur la solidité plus tard, mais ce ratio de 1740g pour 50L place la Wayfarer parmi les meilleurs élèves.
Mesure du volume avec la fameuse méthode des boules en plastique.
Mesure du volume avec la fameuse méthode des boules en plastique.
Les sacoches en ont eu le tournis.
Les sacoches en ont eu le tournis.

Fin Mosaic

Réglage initial

La sacoche Wayfarer propose un réglage assez sommaire : 4 points d’accroche pour les 2 crochets du haut, et un rail horizontal pour le crochet du bas. Et c’est tout :) Par conséquent, le réglage est rapide car les possibilités sont limitées. Mon bilan est donc mitigé : cela facilite l’opération certes, mais limite aussi la souplesse du réglage, puisque chaque trou de réglage est séparé de 13mm de son voisin. Moi qui suis tatillon, j’aime quand mon vélo est réglé au millimètre ! Toutefois, je pense qu’il y a toujours une possibilité de trouver un réglage correct (et par chance ça tombe tout pile sur mon porte-bagages), car j’ai aussi monté la paire de sacoche sur un autre porte-bagages, et c’est parfaitement tombé.

Notons par ailleurs qu’un tournevis est nécessaire pour effectuer le réglage. La concurrence propose parfois des systèmes entièrement réglables à la main. Néanmoins, je ne crois pas que ce soit rédhibitoire : vous êtes déjà partis en voyage à vélo sans tournevis vous ?

Enfin, par défaut, les crochets sont taillés pour convenir à des porte-bagages sont les montants font un diamètre d’environ 10-12mm. Des cales sont fournies pour convenir aux montants plus fins. Pour ma part, sur des porte-bagages Tubus (modèles Fly et Vega), le crochet standard s’adapte parfaitement (bon, on s’en doutait un peu vu que Tubus est une marque bien connue dans le domaine !).
Chaque crochet se règle avec un tournevis : 4 trous possibles.
Chaque crochet se règle avec un tournevis : 4 trous possibles.
Et le crochet du bas se déplace sur un rail, une seule vis maintient le tout.
Et le crochet du bas se déplace sur un rail, une seule vis maintient le tout.
Réglées et installées sur un porte-bagages Tubus Vega.
Réglées et installées sur un porte-bagages Tubus Vega.
L'adaptateur fourni pour des montants plus minces.
L'adaptateur fourni pour des montants plus minces.

Fin Mosaic

Installation et désinstallation sur le porte-bagages

Une fois le réglage correct trouvé, installer et désinstaller les sacoches est un jeu d’enfant. Les crochets de fixation semblent fiables, et pour cause, c’est un système Klickfix (Rixen Kaul) qui a déjà fait ses preuves. La poignée pour se saisir des sacoches semble bien solide également.

Verrouiller la sacoche sur le porte-bagages demande de tourner une petite pièce rouge vers l’intérieur. S’il fallait trouver un défaut, on pourrait dire que ce système demande un peu plus de place libre pour être ouvert ou fermé, en raison de la rotation de la pièce. Par conséquent, ce peut être un poil moins pratique si on stocke du matériel sur le porte-bagages, comme une tente par exemple, et qu’on doit mettre ou retirer ses sacoches. Admettons que c’est pour chipoter, rien de rédhibitoire ici non plus.

En revanche, ce système Klickfix a un avantage net d’après moi : il permet d’éviter de devoir tirer sur la poignée pour déverrouiller le blocage, comme c’est le cas sur les sacoches Vaude et Ortlieb par exemple. À mon sens, cela permet d’enlever ses sacoches en douceur, ce qui est bien agréable avec un vélo chargé.
Les crochets du bas verrouillent bien la position des sacoches.
Les crochets du bas verrouillent bien la position des sacoches.
Les crochets du haut semblent très costauds, et facilitent la manipulation des sacoches.
Les crochets du haut semblent très costauds, et facilitent la manipulation des sacoches.

Fin Mosaic

Et en voyage ?

Assez tergiversé sur l’installation, parlons de l’essentiel : comment ça se passe en roulant ? Très bien ! La sacoche ne bouge pas, ne clinque pas, même sur les routes au revêtement accidenté. C’est simple, je n’ai jamais rencontré le moindre problème, même en bourrinant sur des pistes peu commodes. Même après plusieurs centaines de kilomètres, les réglages n’ont pas bougé d’un iota, je n’ai rien eu à resserrer. En bref, rien à redire ici, les sacoches Wayfarer se sont révélées parfaites en roulant.

Au bivouac, la manipulation des sacoches est excellente. Ouverte, l’accès au contenu est assez grand pour gérer ses affaires sans lutter. Notons d’ailleurs que la structure réduit la taille de l’ouverture par rapport au volume intérieur, mais ça ne pose aucun problème d’accès. La fermeture des sacoches est très simple, l’opération se fait en un tournemain : 4 petits tours d’enroulage, puis 3 clips pour maintenir cette position. Simple comme bonjour, et pratique. 

Fin Mosaic

Solidité, finitions, étanchéité

J’ai l’habitude d’être soigneux avec mon matériel, mais ces sacoches Wayfarer, je les ai soumises à rudes épreuves. Pourquoi ? Parce que si j’ai envie de faire une photo en urgence, je suis presque capable de jeter mon vélo dans le bas-côté pour me placer rapidement comme je le souhaite ! Bon, j’y vais avec parcimonie, mais ça laisse l’occasion aux sacoches de bien racler le sol parfois… Malgré tout, le tissus s’est très peu abîmé, ce qui laisse présager une durée de vie très correcte. Cela ne m’étonne pas : le tissu Cordura (160g/m2) est plébiscité par ceux qui cherchent un matériau costaud et étanche, sans être trop lourd. De plus, Extrawheel garantit 5 ans ses sacoches, ce qui est rassurant quant à leur fiabilité.

À propos de tissu utilisé : le Cordura est présent sur la version “Premium” testée ici. La version non premium (la paire est 20€ moins chère) propose une enveloppe en Polyester (270g/m2, tissu fabriqué en Allemagne également). Laquelle choisir ? Voilà ce qu’Extrawheel en dit : “Les sacoches en Cordura sont résistantes et légères mais plus difficiles à nettoyer. Les sacoches en PVC sont un peu moins résistantes mais en cas d’usures elles sont faciles à rapiécer. Bien entretenues elles serviront pendant des années.


Les finitions des sacoches m’ont paru bonnes, à un micro-détail près : à l’intérieur d’une sacoche, un des capuchons de protection (ces capuchons couvrent les vis qui tiennent le système de fixation) s’est désolidarisé. Rien de dramatique, quoique cela aurait pu abîmer du matériel à l’intérieur de la sacoche, mais un point de colle suffit à résoudre le problème. C’est un des détail, qui devrait être réglé bientôt puisque Extrawheel travaille en ce moment sur un nouveau système de fixation. Stay tuned !

Un autre détail qui m’a interpellé est la bande de tissu rouge. Elle crée, de manière esthétique, un ‘volume latéral’ (cf. photo suivante). Cependant – ce ne sont que des suppositions – cette bande semble ajouter un talon d’Achille à la sacoche : plus de complexité car plus de coutures, donc plus de risques d’usure. Que ce soit une déchirure ou une perte d’étanchéité par exemple. Mais en un an, je n’ai pas remarqué d’usure prématurée, donc c’est bon signe. Je note juste que ça rajoute beaucoup de coutures à étanchéifier, donc il faut que le thermo-soudage à l’intérieur soit pérenne, pour pouvoir rouler sereinement sous la pluie.

À ce propos, à trop rouler quand il fait beau, je n’ai pas pu tester l’étanchéité comme il se doit. En vieillissant, je rouille, et préfère rouler par temps sec :) Du coup, il a fallu employer les bonnes vieilles méthodes : un coup sous la douche ! Et RAS, même en se faisant une petite descente sous une pluie battante.

Certains regretteront probablement l’absence d’un accessoire : une bandoulière. C’est parfois pratique, lorsqu’on prend le train par exemple. Pour ma part, je ne me sers jamais de ce type d’accessoire, car je prends mes sacoches à la main (mais je voyage toujours avec maximum 2 sacoches).
On remarque bien que la bande de tissu rouge rajoute un ‘volume latéral’ à la sacoche. C'est esthétique mais...
On remarque bien que la bande de tissu rouge rajoute un ‘volume latéral’ à la sacoche. C'est esthétique mais...
...ça rajoute pas mal de coutures à l'intérieur, à étanchéifier donc.
...ça rajoute pas mal de coutures à l'intérieur, à étanchéifier donc.
Les sacoches n'ont pas vu que de la route, bien au contraire !
Les sacoches n'ont pas vu que de la route, bien au contraire !
Y compris quelques pistes bien défoncées.
Y compris quelques pistes bien défoncées.
Et des pistes plus roulantes !
Et des pistes plus roulantes !

Fin Mosaic

Éthique de fabrication

Terminons par un point qui peut orienter son choix : le pays de fabrication. Ici, le “made in Poland” ne cache pas une délocalisation, puisque la marque en est originaire. De plus, les tissus proviennent d’Allemagne, c’est un produit majoritairement européen donc. Ce n’est pas parfait bien entendu, mais au moins, la sacoche ne traverse pas la planète avant de venir équiper votre vélo :)

Conclusion

Au bilan, ces sacoches Extrawheel Wayfarer m’ont bien plu : simples et épurées, elles offrent un bon compromis entre légèreté et solidité, pour durer. C’est ce qu’on attend de telles sacoches. Bien que leur réglage manque légèrement de souplesse, elles s’adaptaient parfaitement sur mes porte-bagages. Et en voyage, ces Wayfarer font parfaitement leur taff :)

Ces sacoches existent aussi en version “avant” : baptisées “Rambler”, elles offrent un volume de 25L (2x12,5L) pour 1380g la paire. Avec notre protocole, nous les avons mesurées à 17L chacune, ce qui permet - en mode léger - de ne partir qu'avec 2 sacoches avant ! 

Un duo... de sacoches :-)
Un duo... de sacoches :)
Ride happy !
Ride happy !

Fin Mosaic

Caractéristiques générales

Poids total (constaté) : 1740 g
Poids annoncé par le constructeur : 1700 g

Pays de fabrication

Pologne

Garantie

5 ans
marque : Extrawheel

Prix approximatif : 130 €

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