PYRÉNÉES - LA GRANDE TRAVERSÉE
49 days
868km
+56443m
/ -56638m


PYRÉNÉES - LA GRANDE TRAVERSÉE
☛ Le cadre :
Les Pyrénées s'étirent sur environ 420 km de longueur à vol d'oiseau, soit une centaine de plus que les Alpes françaises. Il existe différents itinéraires qui parcourent le massif dans sa longueur. Les GR 10 et 11, balisés, traversent les Pyrénées, respectivement françaises et espagnoles, par la moyenne montagne. La Haute Route Pyrénéenne (HRP) est un itinéraire non balisé qui passe par les parties les plus hautes de la chaîne. L’itinéraire que nous avons suivi s’inspire de la Haute Route, sans toutefois s’y conformer vraiment.
☛ La naissance du projet :
Au départ, cette traversée était le vœu de Sylvie. En 2015, elle avait fait une tentative de traversée solo par la HRP, malheureusement avortée après une dizaine de jours en raison d’une aponévrosite (tendinite du pied) handicapante. Depuis, elle espérait une nouvelle occasion d'essayer à nouveau, tout en se questionnant sur le moyen de ne pas refaire à l'identique les 10 jours qu'elle avait déjà parcourus. De mon côté, les circonstances faisaient que je pouvais, une fois n'est pas coutume, être disponible durant les deux mois d'été. De plus, l’idée d'une traversée mixte, à la fois en VTT et à pied, qui donnait un caractère singulier à ce projet, et l'opportunité d'une itinérance un peu "longue" finissaient de me convaincre de son intérêt.
☛ Le « cahier des charges » de cette Grande Traversée des Pyrénées était le suivant :
- Découvrir les secteurs les plus montagneux et les plus emblématiques de la chaîne pyrénéenne selon un parcours d’altitude aussi sauvage que possible.
- Couper les routes et les lieux de civilisation le moins souvent possible.
☛ La traversée a été découpée en différents tronçons, en partie du fait des moyens de progression différents [VTT et marche] utilisés, en partie pour des raisons logistiques [échange de matériel, arrivée de nouveaux participants, ravitaillements].
Le découpage proposé dans ce CR (6 sections) s'appuie principalement sur les entités géographiques traversées.
- Les sections 1 & 6 ont été consacrées à la traversée des Pyrénées Orientales et du Pays Basque en VTT.
- Les tronçons 2 à 5 concernent la traversée à pied des parties les plus hautes de la chaîne : les Pyrénées ariégeoises, catalanes, aragonaises, luchonnaises, navarraises, bigourdanes et béarnaises.
☛ Une immersion prolongée en altitude et une grande itinérance réalisée « en semi-autonomie » : nous avons bivouaqué la très grande majorité du temps, mais également utilisé quelques cabanes et fait des passages réguliers par des infrastructures "en dur" (8 au total) pour récupérer nos ravitaillements.
☛ Sens de la traversée :
Les difficultés de l'itinéraire programmé se concentraient a priori davantage sur la partie orientale de la chaîne et il me semblait plus judicieux, pour des raisons de gestion de l'effort global, de commencer par le plus dur. Il me semblait également plus logique de progresser soleil dans le dos au moment de la journée où il y a le plus de chance que celui-ci soit présent (le matin).
☛ D'autres infos complémentaires en fin de carnet...
☛ Le cadre :
Les Pyrénées s'étirent sur environ 420 km de longueur à vol d'oiseau, soit une centaine de plus que les Alpes françaises. Il existe différents itinéraires qui parcourent le massif dans sa longueur. Les GR 10 et 11, balisés, traversent les Pyrénées, respectivement françaises et espagnoles, par la moyenne montagne. La Haute Route Pyrénéenne (HRP) est un itinéraire non balisé qui passe par les parties les plus hautes de la chaîne. L’itinéraire que nous avons suivi s’inspire de la Haute Route, sans toutefois s’y conformer vraiment.
☛ La naissance du projet :
Au départ, cette traversée était le vœu de Sylvie. En 2015, elle avait fait une tentative de traversée solo par la HRP, malheureusement avortée après une dizaine de jours en raison d’une aponévrosite (tendinite du pied) handicapante. Depuis, elle espérait une nouvelle occasion d'essayer à nouveau, tout en se questionnant sur le moyen de ne pas refaire à l'identique les 10 jours qu'elle avait déjà parcourus. De mon côté, les circonstances faisaient que je pouvais, une fois n'est pas coutume, être disponible durant les deux mois d'été. De plus, l’idée d'une traversée mixte, à la fois en VTT et à pied, qui donnait un caractère singulier à ce projet, et l'opportunité d'une itinérance un peu "longue" finissaient de me convaincre de son intérêt.
☛ Le « cahier des charges » de cette Grande Traversée des Pyrénées était le suivant :
- Découvrir les secteurs les plus montagneux et les plus emblématiques de la chaîne pyrénéenne selon un parcours d’altitude aussi sauvage que possible.
- Couper les routes et les lieux de civilisation le moins souvent possible.
☛ La traversée a été découpée en différents tronçons, en partie du fait des moyens de progression différents [VTT et marche] utilisés, en partie pour des raisons logistiques [échange de matériel, arrivée de nouveaux participants, ravitaillements].
Le découpage proposé dans ce CR (6 sections) s'appuie principalement sur les entités géographiques traversées.
- Les sections 1 & 6 ont été consacrées à la traversée des Pyrénées Orientales et du Pays Basque en VTT.
- Les tronçons 2 à 5 concernent la traversée à pied des parties les plus hautes de la chaîne : les Pyrénées ariégeoises, catalanes, aragonaises, luchonnaises, navarraises, bigourdanes et béarnaises.
☛ Une immersion prolongée en altitude et une grande itinérance réalisée « en semi-autonomie » : nous avons bivouaqué la très grande majorité du temps, mais également utilisé quelques cabanes et fait des passages réguliers par des infrastructures "en dur" (8 au total) pour récupérer nos ravitaillements.
☛ Sens de la traversée :
Les difficultés de l'itinéraire programmé se concentraient a priori davantage sur la partie orientale de la chaîne et il me semblait plus judicieux, pour des raisons de gestion de l'effort global, de commencer par le plus dur. Il me semblait également plus logique de progresser soleil dans le dos au moment de la journée où il y a le plus de chance que celui-ci soit présent (le matin).
☛ D'autres infos complémentaires en fin de carnet...
Activité :
tekking/hiking
MTB
Statut :
done
Distance :
868km
Durée :
49 days
Dénivelées :
+56443m
/ -56638m
Alti min/max :
5m/3343m
PYRÉNÉES - LA GRANDE TRAVERSÉE
Les étapes :
1
218km
+10031m /
-8716m
updated : 05 Dec 2021
Le 9 juillet, on part de la région toulousaine où nous avons laissé la voiture et le matos de rando chez une des filles de Sylvie. Il est convenu que Sarah vienne récupérer les vélos à l’Hospitalet-près-l’Andorre (limite des PO, de l’Ariège et de l’Andorre) 8 jours plus tard. On rejoint donc Banyuls-sur-Mer en train où nous avons réserver une chambre (on aura bien le temps de faire du camping les jours suivants !).
2
126km
+12358m /
-11626m
updated : 05 Dec 2021
Ci-après, le déroulé de la partie pédestre en photos et quelques moments choisis :
3
92.5km
+6482m /
-7393m
updated : 05 Dec 2021
4
116km
+10313m /
-10801m
updated : 05 Dec 2021
Après un détour vers le nord pour récupérer Audrey à Bagnères de Luchon et consacrer notre première journée de pause aux diverses nécessités d'usage (laver le linge ; compléter nos rations de nourriture pour les jours à venir ; renvoyer les crampons, les piolets, des cartes par la Poste ; et même racheter des chaussures pour certains...), nous reprenons le chemin des hauteurs. Le secteur de Luchon est pour l'essentiel un piémont de moyenne montagne bien arrosé. Mais à peine plus au sud, la crête frontalière a clairement des allures de haute montagne.
5
126km
+11277m /
-10510m
updated : 05 Dec 2021
Parc national des Pyrénées (Vallées des Gaves, HAUTE PYRENEES), Haut ARAGON, Haut Béarn & Haute Navarre
De Gavarnie à la Pierre-Saint-Martin en passant au pied du Vignemale, du Balaïtous, du Pic du Midi d'Ossau et des Aiguilles d'Ansabère.
Du Jour 35 au jour 43 (9 jours)
- De J35 à J38 : Les massifs du Vignemale et du Balaïtous
Nous avons fait le choix d'un itinéraire plutôt direct et assez « convenu » dans cette partie du massif : les sentiers suivis sont des itinéraires largement fréquentés (De Gavarnie aux Oulettes de Gaube, on est même sur le GR 10) qui passent au pied des deux grands sommets du secteur, sur le versant français pour le Vignemale et sur le versant espagnol pour le Balaïtous. L'ascension du Vignemale (3298 m) doit pouvoir se faire assez facilement en aller-retour depuis les Grottes de Bellevue. Celle du Balaïtous (3144 m) semble plus compliquée. Une option nettement plus sauvage que celle que nous avons suivi serait de contourner au plus près le Balaïtous par le nord. Entre ces 2 sommets, le passage par le vallon du Marcadau n'est pas non plus une option particulièrement sauvage, mais il est appréciable de bivouaquer dans ce secteur où des pins séculaires bordent des torrents cristallins qui s'écoulent sur des dalles de granite polies par les glaciers. Bref, un havre de douceur au milieu du minéral.
Bien qu'également classique, le Pa...
De Gavarnie à la Pierre-Saint-Martin en passant au pied du Vignemale, du Balaïtous, du Pic du Midi d'Ossau et des Aiguilles d'Ansabère.
Du Jour 35 au jour 43 (9 jours)
- De J35 à J38 : Les massifs du Vignemale et du Balaïtous
Nous avons fait le choix d'un itinéraire plutôt direct et assez « convenu » dans cette partie du massif : les sentiers suivis sont des itinéraires largement fréquentés (De Gavarnie aux Oulettes de Gaube, on est même sur le GR 10) qui passent au pied des deux grands sommets du secteur, sur le versant français pour le Vignemale et sur le versant espagnol pour le Balaïtous. L'ascension du Vignemale (3298 m) doit pouvoir se faire assez facilement en aller-retour depuis les Grottes de Bellevue. Celle du Balaïtous (3144 m) semble plus compliquée. Une option nettement plus sauvage que celle que nous avons suivi serait de contourner au plus près le Balaïtous par le nord. Entre ces 2 sommets, le passage par le vallon du Marcadau n'est pas non plus une option particulièrement sauvage, mais il est appréciable de bivouaquer dans ce secteur où des pins séculaires bordent des torrents cristallins qui s'écoulent sur des dalles de granite polies par les glaciers. Bref, un havre de douceur au milieu du minéral.
Bien qu'également classique, le Pa...
6
189km
+5982m /
-7592m
updated : 05 Dec 2021
J45 : De la Pierre-Saint-Martin à Iraty
Étonnamment, après la Pierre-Saint-Martin, la Haute Route Pyrénéenne qui file vers l'ouest en direction du Pays basque ne propose pas mieux que de suivre pendant une douzaine de km la route goudronnée qui franchit le col de la Pierre-Saint-Martin et descend ensuite en bordure d'une très belle et vaste zone karstique qui occupe, versant espagnol, la pointe nord de la Navarre. Les cartes ne montrent aucune alternative à ce trajet routier si l'on souhaite poursuivre ensuite sur les crêtes. Bon, dans ces circonstances, on est d'autant plus heureux d'être à nouveau sur nos bikes.
Étonnamment, après la Pierre-Saint-Martin, la Haute Route Pyrénéenne qui file vers l'ouest en direction du Pays basque ne propose pas mieux que de suivre pendant une douzaine de km la route goudronnée qui franchit le col de la Pierre-Saint-Martin et descend ensuite en bordure d'une très belle et vaste zone karstique qui occupe, versant espagnol, la pointe nord de la Navarre. Les cartes ne montrent aucune alternative à ce trajet routier si l'on souhaite poursuivre ensuite sur les crêtes. Bon, dans ces circonstances, on est d'autant plus heureux d'être à nouveau sur nos bikes.
7
updated : 27 Sep 2021
Complément d'information sur la traversée :
☛ Logique d’itinérance :
La Haute Route Pyrénéenne a été imaginée et conçue dans l'idée de rester le plus possible sur les hauteurs de la chaîne. Mais plutôt que de suivre à la lettre le topo d’un parcours conçu par d’autres, j’ai préféré passer du temps sur les cartes pour imaginer le nôtre. D’ailleurs, la HRP propose de fait plein de variantes possibles qui témoignent de la diversité des choix possibles.
Mon approche a donc consisté d'abord à « dézoomer » la carte de la chaîne pyrénéenne, seule façon de voir comment s'agencent massifs et vallées au sein de la chaîne et par où passe réellement la crête faîtière du massif. Car contrairement à l'idée que l'on peut s'en faire lorsqu'on ne connaît pas les Pyrénées dans le détail, elles ne sont pas constituées par une seule ligne de crêtes principale et continue qui relierait ses deux extrémités mais par un "emboîtement" de lignes de crêtes principales. Il y a donc des choix et des compromis à faire si l'on souhaite se maintenir tout le long de la traversée sur les zones les plus hautes du massif et garder ainsi un maximum de continuité dans les altitudes parcourues.
Choix et compromis doivent donc être faits en de nombreux points de la traversée. Je liste ici les principaux :
- Au départ (à l'est donc), sur la partie ouest du massif des Albères (vers le Roc de France et le Vallespir), faut-il privilégier la ligne frontière entre France et E...
☛ Logique d’itinérance :
La Haute Route Pyrénéenne a été imaginée et conçue dans l'idée de rester le plus possible sur les hauteurs de la chaîne. Mais plutôt que de suivre à la lettre le topo d’un parcours conçu par d’autres, j’ai préféré passer du temps sur les cartes pour imaginer le nôtre. D’ailleurs, la HRP propose de fait plein de variantes possibles qui témoignent de la diversité des choix possibles.
Mon approche a donc consisté d'abord à « dézoomer » la carte de la chaîne pyrénéenne, seule façon de voir comment s'agencent massifs et vallées au sein de la chaîne et par où passe réellement la crête faîtière du massif. Car contrairement à l'idée que l'on peut s'en faire lorsqu'on ne connaît pas les Pyrénées dans le détail, elles ne sont pas constituées par une seule ligne de crêtes principale et continue qui relierait ses deux extrémités mais par un "emboîtement" de lignes de crêtes principales. Il y a donc des choix et des compromis à faire si l'on souhaite se maintenir tout le long de la traversée sur les zones les plus hautes du massif et garder ainsi un maximum de continuité dans les altitudes parcourues.
Choix et compromis doivent donc être faits en de nombreux points de la traversée. Je liste ici les principaux :
- Au départ (à l'est donc), sur la partie ouest du massif des Albères (vers le Roc de France et le Vallespir), faut-il privilégier la ligne frontière entre France et E...