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CUBA: Plongée, Tourisme et vélo.

(réalisé)
Playa Giron est sur la mer des caraïbes, sur les rives de la baie des cochons, site d'exception pour la pratique de plongée sous-marine, belle entrée en matière pour découvrir Cuba. Mais pour nous, le voyage  à vélo reste une passion. Nous ne pouvons résister à l'envie de pénétrer au cœur de ce pays authentique et séduisant. 
vélo de randonnée / plongée
Quand : 01/12/15
Durée : 7 jours
Distance globale : 287km
Dénivelées : +885m / -1031m
Alti min/max : 0m/173m
Carnet publié par jclarasso le 25 janv. 2016
modifié le 26 janv. 2016
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Vue d'ensemble

Le topo : Section 1 (mise à jour : 26 janv. 2016)

Distance section : 49.1km
Dénivelées section : +176m / -325m
Section Alti min/max : 151m/173m

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Le compte-rendu : Section 1 (mise à jour : 26 janv. 2016)

Dimanche 29 novembre 2015
Vinales-La Palma( Playa Pajarito). 55 km
 
Nous décidons de quitter le groupe ce matin,  pour débuter notre semaine à vélo. Notre mission première est de trouver des « bikes »  en bon état,   chose pas évidente du tout. Nous menons des négociations chacun de notre côté de manière à optimiser nos chances.  Nous trouvons un accord avec Riccardo  à 40 CUC par vélo pour 5 jours. Le deal n'est pas très bon mais les vélos sont très corrects et nous n'avons pas le choix .
Nous prenons la route en direction de Cap Espéranza à 11h30  et quittons Vinalés sans aucun regret. La route serpente dans une jungle luxuriante entre les mogotes, collines calcaires de formes arrondies érodées par la pluie et le temps. Ça monte  puis  ça redescend au rythme du relief. Nous passons la 'Cueva de l' Indio' site touristique très visité sans nous y arrêter, rebutés par la présence sur le parking de bus de la  compagnie Viazul. A l'entrée de  San Vicente nous faisons une pause à un arrêt de bus pour améliorer la fixation de nos sacs à dos sur les portes bagages , c'est aussi l'occasion de grignoter les petits sandwichs préparés à la 'habitacion'. Nous voici à La Palma, petite cité sans grand intérêt, la région survit de l'agriculture de l'élevage, nous croisons sur la route de nombreux chars à bœufs et quelques tracteurs délabrés. Des échoppes de fruits tropicaux offrent aux passants un étal coloré. La Palma ne figure pas sur la route en direction de Cap Espéranza, nous comprenons que nous avons fait une erreur, alors nous poursuivons la route jusqu'à Manuel Sanguily où nous pouvons bifurquer vers la côte Atlantique.
Nous avons quitté le relief de la 'Cordillera  Guaniguanico' pour rejoindre la plaine des côtes océaniques. Le végétation tropicale laisse la place à de grande étendues de culture de cannes à sucre. Nous abandonnons par la même occasion le goudron pour une piste de terre.   Au bout de quelques kilomètres, un attroupement d'homme ferme la piste, nous pensons d'abord à la fin d'une journée de travail où les ouvriers se regrouperaient pour regagner leurs domiciles à bord des nombreux calèches  appelées ici Kitrin. Une cinquantaine est garée dans les champs. Il s'agît en fait d'une vente clandestine de chevaux loin du village et à l'écart des regards. Après chaque présentation de l'animal, les marchandages font monter le ton de la voix, les gestes se font neveux puis se calment lorsque le prix est convenu .Une belle scène de vie.
Nous traversons la bourgade de San Juan, désertique et colorée, il est 16h40 et poursuivons par la piste, plus loin un panneau signale la présence d'un 'campismo'. C'est l'occasion  d'attiser notre curiosité.  Deux kilomètres plus loin,  les façades bleus  d'un groupe de bungalows apparaissent au milieu d'une palmeraie.  Nous arrivons à Playa Pajarito, un lieu de villégiature pour les cubains.  Devant  le portail un père de famille fend des noix de coco pour en extraire la chair qu'il place dans un sceau en plastique.  Il nous offre une noix à chacun . Nous buvons son jus frais et désaltérant. Nous faisons connaissance avec Umberto et très vite il nous invite chez lui. Nous sommes hors saison  de vacances et le camping est fermé. Nous suivons donc Umberto, sa femme Maria et leurs grands enfants jusqu'à leur case . Nous traversons la rue principale bordée de petites maisons de toutes les couleurs et débouchons sur la plage d'où s'échappe un ponton de bois. De chaque côtés des cases traditionnelles font face au détroit de Floride. L'océan est  calme, la marée est haute et  les petites maisons ont les pieds dans l'eau. Umberto nous dit que l'eau a avancée de plus de 10 mètres en une dizaine d'année. Ce superbe hameau coincé entre l’ océan et la lagune est très certainement destiné à disparaître.
La nuit tombe , le soleil couchant colore les façades des maisons . Sur la minuscule terrasse, Umberto, le fils installe une table et un jeux de domino. Juan, un voisin se joint à nous pour quelques parties animées, conclues à  chaque coup par des éclats de rire. Puis Maria sort les assiettes, le poisson et d’excellentes bananes frites.  Umberto nous dit que la « cafétéria » est ouverte, on s'y rend pour  faire quelques  achats...mais on comprend vite que le mot «cafétaria» est un peu pompeux. Sur la paillasse en béton servant de présentoir se trouvent 3 bouteilles de rhum blanc , 3 bouteilles de rhum brun, quelques paquets de cigarettes et 5 ou 6 gâteaux secs envahis de fourmis. Rien d'autre. Je paie l'équivalent de 6 euros pour 2 bouteilles de 'ron'. La soirée est exceptionnelle, chargée d’attention et de gentillesse. Vers 21h, Juan et Umberto ont les yeux rougis. Maria nous conduit dans une maisonnette voisine et installe un drap sur un matelas que l'on pourrait nommer paillasse et dépose 2 oreillers dans des tais  déchirés. Dans la nuit un orage éclate on entend le bruit des gouttes sur la toiture en feuilles de bananier. La toiture est bien étanche. Dans la nuit, JJ se lève pour une petite commission, l'eau de la lagune est montée jusqu'au seuil de la porte arrière.
Vue sur les mogottes.
Vue sur les mogottes.
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