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A vélo, de Lanester à Samarkand (?)

(réalisé)
vélo de randonnée
Quand : 11/04/2024
Durée : 100 jours
Carnet publié par Renan le 11 avr. 2024
modifié le 31 juil. 2024
3961 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Mercredi (mise à jour : 24 juil. 2024)

Description :

Javron-les-Chapelles / Bourneuf-la-Forêt

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Le compte-rendu : Mercredi (mise à jour : 24 juil. 2024)

Il n'a pas plu et le ciel est bleu au lever. Et pas de racines sous le dos cette nuit. 🙂
Comment mieux débuter la journée autrement qu'en respirant à pleines narines de délicieuses fragrances ?
Comment mieux débuter la journée autrement qu'en respirant à pleines narines de délicieuses fragrances ?
La tente commence à avoir vraiment une drôle d'allure ! 😄
La tente commence à avoir vraiment une drôle d'allure ! 😄
Je suis affairé aux aller-retours jusqu'au sacoches pour tout ranger lorsque - non ce n'est pas vrai, je suis encore endormi - je vois le pneu arrière complètement dégonflé.
😬
Cette fois-ci la chambre air était neuve. Je ne vois qu'une seule explication : le pneu, dont les flancs sont, il est vrai, en très mauvais état depuis l'aventure hors piste dans les montagnes géorgiennes, ne fait plus office de protection. La réparation de la chambre à air installée avant hier n'est donc sans doute pas en cause, il a du y avoir un nouveau trou. Je me disais aussi : avec le gros pouce de routier géorgien qui a appuyé sur la rustine, comment cela aurait-il pu ne pas tenir ?

Photo prise il y a quelques jours.
Vous arrivez à voir l'état de la bande de roulement à droite ? Tous les petits graviers viennent s'y loger.
Photo prise il y a quelques jours.
Vous arrivez à voir l'état de la bande de roulement à droite ? Tous les petits graviers viennent s'y loger.
Bon et bien je n'ai plus qu'à réparer la chambre à air, les deux autres dont je dispose sont percées également. Et il faudra espérer que cela tienne jusqu'à Mayenne car ce n'est pas ici que je vais trouver un pneu neuf.
Je pars avec la roue arrière et ce qu'il faut et m'installe sur les marches de la mairie à deux pas. Un monsieur passe et s'approche.
"Alors, on est en panne ?"
Je lui demande quand même si des fois il n'y aurait pas un magasin de cycles dans le village.
"Ha non."
"Et à Mayenne ?"
"Oui, à Mayenne vous aurez ça."
Il s'éloigne puis se ravise et fait demi-tour.
"Mais j'y pense, il y a à l'entrée du village un magasin de matériel pour parcs et jardins, je crois qu'il s'occupe aussi des vélos."
Ho, ce serait bien !
"Je vais jusqu'à la boulangerie et je vous y amène en voiture."
Ha, cette belle solidarité entre cyclistes... Car ce gentil monsieur est aussi un fervent adepte de la petite reine. Je stoppe donc tout net mon opération. Dans ma déveine, c'est mon jour de chance dirait-on.
Michel, fringant jeune homme de 87 printemps, repasse devant moi avec le pain du jour puis revient avec sa voiture. Nous arrivons au magasin. C'est ouvert, et ce n'était pas gagné me dit Michel. Le patron m'informe que les vélos il ne fait plus trop. Il file quand même en réserve et en revient avec trois pneus aux bonnes dimensions : en plus j'ai le choix ! Il me fait le montage et le gonflage. Je repars avec un sourire jusqu'aux oreilles. Michel mon sauveur me reconduit, je le remercie chaleureusement.
Je recommence à préparer le vélo lorsqu'arrive Christophe, la personne qui m'a dit hier que je pouvais m'installer là. Il m'offre le café. La journée continue sous les meilleures hospices. Christophe n'est pas originaire d'ici : il cherchait un logement pas cher en campagne qu'il a trouvé depuis deux ans à Javron-les-Chapelles. Il y a un peu de travail mais c'est salubre, je lui demande, si ce n'est pas indiscret, le prix d'achat : 14 000 € les 40 M2 avec une petite dépendance... Javron-les-Chapelles où la liberté de ne pas avoir de crédit sur le dos pour des années.

Un petit tour par la boulangerie, un autre café au bar et c'est parti.
Encore un départ assez tardif.

Après 2 ou 3 km je retrouve une voie verte. Celle-ci va jusqu'à Mayenne à presque 30 km.
Après 2 ou 3 km je retrouve une voie verte. Celle-ci va jusqu'à Mayenne à presque 30 km.
Comme chez nous à l'oreille mais pas à l'orthographe.
Comme chez nous à l'oreille mais pas à l'orthographe.
Je trouve le pneu arrière un peu mou... Ha non, hein ! Je pense que la personne du magasin ne l'a pas assez gonflé. Il faudra faire vérifier la pression.
Un des rares endroits non bordé d'arbres.
Un des rares endroits non bordé d'arbres.
Panneau explicatif d'une promenade. J'aimais bien le nom.
Panneau explicatif d'une promenade. J'aimais bien le nom.
Il y a du monde !
Il y a du monde !
Mais pourquoi sourit-elle cette vilaine voiture à chaque fois qu'elle renverse un cycliste ?
Mais pourquoi sourit-elle cette vilaine voiture à chaque fois qu'elle renverse un cycliste ?
Quel plaisir cette voie verte. Plus de 50 km depuis Alençon. On aimerait que ça ne s'arrête jamais. Mais je vais ici retrouver la route. Je fais les derniers kilomètres en compagnie d'une personne du crû qui fait ses 70 km un jour sur deux. Il part en vacances tous les ans du côté de Quimper !

Et c'est l'arrivée à Mayenne.

Mayenne avec la rivière éponyme.
Mayenne avec la rivière éponyme.
Je m'arrête sur les berges grignoter un des incontournables de la gastronomie française, j'ai nommé le jambon beurre. Je voulais faire contrôler la pression du pneu arrière mais suis arrivé en pleine coupure méridienne. Il y un couple de copains cyclistes sur le départ, je leur demande si des fois ils n'auraient pas une pompe dotée d'un manomètre. Ils se retournent et, incroyable, l'un d'eux tient justement dans les mains un petit appareil électrique rechargeable pour gonfler les pneus : on prérgle la pression souhaitée, ça gonfle, ça gonfle et ça s'arrête tout seul. Jamais vu ça et je n'achèterai pas mais là ça me rends rudement service. J'avais bien senti qu'il manquait de l'air : il n'y a même pas 3 bars au lieu de 5. Je vais mieux rouler, d'autant plus que je retrouve le bitume. Et le pneu ne s'en portera que mieux. Merci messieurs. Nous restons discuter un peu.
L'endroit de la pause jambon beurre avec les deux cyclistes qui m'ont aidé. Ils repartent eux aussi.
L'endroit de la pause jambon beurre avec les deux cyclistes qui m'ont aidé. Ils repartent eux aussi.
Il y a des petites routes sympa quand même. D104.
Il y a des petites routes sympa quand même. D104.
Je voulais faire une pause au prochain village car mon derrière crie au secours mais en bas d'une descente je passe devant un magnifique endroit. Je m'arrête.
Les jambes ce n'est pas le problème mais depuis deux jours j'ai sacrément mal aux fesses. Cela m'oblige à stopper régulièrement.
Beau coin.
Beau coin.
Il y a table, bancs, sanitaires tout proche. Je sors l'oreiller et fait une petite sieste. L'envie de ne pas repartir est en train de s'emparer de moi. Mais il est encore tôt. J'hésite vraiment car le cadre est idyllique et mon fessier heureux à l'arrêt. Mais je repars pour 15 km maximum me dis-je.
Un joli troupeau.
Un joli troupeau.
Mais pourquoi donc ce mal au derrière ? Les 70 heures de bus m'auraient-elles ramolli le fondement ? Je pense à autre chose : lorsque j'ai remonté le vélo à München, je me suis aussi occupé de la selle que j'avais baissée au maximum pour diminuer l'encombrement. L'aurais-je un peu trop montée ? Je m'arrête et la redescends de 2 ou 3 mm, pas plus. Et bien verdict plutôt demain car je ne vais plus rouler beaucoup aujourd'hui, mais j'ai l'impression que ça fait une sacrée différence. Incroyable. Ce serait vraiment bien.
Cardère.
Cardère.
Séneçon jacobée.
Séneçon jacobée.
Le prochain village n'est pas mal pour s'arrêter mais je n'ai fait que 6 km supplémentaires. Je continue. Je vais arriver à Bourneuf-la-Forêt où je sais qu'il y a un étang, ce sera mon point de chute pour aujourd'hui.
Et voilà. C'est qui le plus heureux ?
Et voilà. C'est qui le plus heureux ?
Je retourne à la cabane à pizzas pas loin où j'ai laissé le téléphone à charger. Un vrai repas !
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