Munich- retour à la maison

Samedi 27 août :
 Nous nous retrouvons en début de matinée en gare de Lyon Perrache. Les vélos sont vite installés à l’arrière du bus et nos sacoches mises dans la soute à bagages. Un long voyage de 12h 00 commence mais le bus n’est pas bondé et nous pouvons nous détendre lors des arrêts. Comme prévu, nous arrivons vers 21h30 à Munich. Le temps de remettre en place nos sacoches et de mettre en route nos GPS, nous enfourchons nos vélos pour rejoindre le camping de Thalkirchen situé à l’extérieur de la ville, près de l’Isar.
Le camping est encore bondé fin août et nous avons du mal à trouver un emplacement libre. Ajouté à cela, il fait nuit et la pluie se met à tomber assez violemment. Nous battons un record de vitesse pour monter les tentes et nous réfugier à l’intérieur. La pluie nous bercera toute la nuit !


Dimanche 28 août :
Munich 52 km (comprenant la distance parcourue le 27 août)
Il pleut, il pleut … Les camping-cars et caravanes font la queue pour quitter le camping. Nous nous installons sur la terrasse couverte près de l’accueil pour notre petit déjeuner. Il n’y aura pas de véritable accalmie durant la matinée et notre projet de rejoindre le centre de Munich est reporté à l’après-midi. Nous profitons du confort du camping, de son bar et de son petit restaurant en regardant tomber la pluie.

Lundi 29 août : Munich, lac de Staffelsee
71 km, D+ 537 m
Au départ du camping, nous trouvons rapidement les voies cyclables si agréables en Bavière. Nous nous dirigeons vers le lac de Starnberg situé à 25 km au sud de Munich. Courses près de la ville de Starnberg puis nous longeons le magnifique lac du même nom. Nous empruntons des voies vélo très agréables avec des passages boisés, des étendues d’herbe verte au bord du lac, des plages très accessibles. Nous découvrons les petits châteaux et belles demeures des riches munichois pour lesquels le lac est un lieu de villégiature très apprécié. Nous sommes doublés par de nombreux vélos à assistance électriques. Le VAE semble être un moyen de locomotion très développé en Allemagne.
La pause de midi, au soleil nous permet de faire sécher nos tentes et toutes nos affaires qui ont pris l’eau à Munich.

Mardi 30 août : lac de Staffelsee, Reichenbach
76 km, D+ 883 m
La journée s’annonce bien vallonnée. Passages en forêt, traversées de villages aux maisons très fleuries et aux façades décorées.  Nous nous dirigeons vers Füssen (la ville la plus haute de Bavière) et nous empruntons, en partie, la Königs Strasse et la Romantische Strasse. En fin de matinée, nous abandonnons notre trace pour une piste caillouteuse qui permet de rejoindre plus facilement Füssen en évitant de belles montées.

Mercredi 31 août : lac de Grütensee, Oberstauffen
44km, D+ 410 m
Départ sous un ciel bien maussade. La pluie ne tarde pas à arriver dans la première grande descente. Nous perdons Jean-Pierre qui n’a pas vu l’embranchement à gauche. Nous le retrouvons au village suivant où un autochtone nous conseille de poursuivre notre route jusqu’au village de Rettenberg où nous pourrions trouver un bar ouvert. Il y a bien un bar mais l’arrivée de 4 cyclistes trempés et dégoulinants ne déclenche pas l’enthousiasme. Nous nous réfugions finalement au restaurant de la brasserie située un peu plus loin. C’était le bon plan car cette fois nous sommes bien accueillis. Nous pouvons faire sécher nos affaires, recharger nos portables et autres batteries. Un délicieux repas, de la bonne bière, et nous avons vite oublié la pluie du matin.

La pluie ayant cessé, nous poursuivons notre route vers Lindau. Nous longeons le lac Alpsee, en début d’après-midi. Il y a bien 2 campings mais nous préférons poursuivre notre route. Vers 16h30, l’arrivée de nuages menaçants nous incite à faire notre provision d’eau (sur un stade) et à chercher un lieu de camping sauvage idéal. Peu après Oberstauffen, Un petit chalet avec auvent, à l’écart de la route, attire notre regard. L’abri s’avère parfait car nous n’avons pas besoin de monter nos tentes. Il y a même une petite table et un banc et nous n’en demandons pas plus.

Jeudi 01 septembre : Oberstauffen, Friedrischshafen
76 km, D+ 434 m
Le beau temps est revenu. Nous filons vers Lindau et le lac de Constance. Paysages vallonnés mais les petites montées s’avalent assez facilement. Traversée de la rivière Leiblach (affluent du Rhin).  En fin de matinée nous atteignons le lac de Constance (Bodensee en allemand) et l’île de Lindau. Nous allons longer, pendant plusieurs jours, ce magnifique lac aux 3 pays (Allemagne, Autriche, Suisse). Nous emprunterons en partie la piste cyclable Bodensee-Radweg qui fait le tour du lac sur environ 260 km.
Pique-nique à Lindau, près du port. La balade le long des quais offre une large vue sur les Alpes et la rive autrichienne. Nous apprécions aussi le charme de la vieille ville avec ses façades colorées. Pause sur la Reichsplatz sur laquelle on peut admirer l’ancienne mairie, les fresques impressionnantes qui ornent sa façade et qui racontent l’histoire de la ville.

Vendredi 02 septembre : Friedrichshafen, camping Klausenhorn
70 km, D+ 534 m
Après un petit tour dans la ville (patrie de Zeppelin) nous empruntons la promenade qui longe le lac.
En fin de matinée, visite de la magnifique ville de Meersburg, une des perles du lac de Constance avec ses belles façades colorées, ses maisons à colombage, ses drôles d’enseignes, son château. Toute la ville est tournée vers le Bodensee et son port. Les paysages sont marqués par les vignobles (la culture de la vigne remonterait à l’époque romaine). Jean-Pierre en profite pour acheter une bouteille de vin local pour notre repas du soir. Pique-nique au bord du lac confortablement installés sur des bancs.

Samedi 03 septembre : Wallhausen, Mamern (Suisse)
40 km, D+ 207 m
La nuit a été pluvieuse et la journée débute avec une petite pluie. Nous décidons d’aller visiter l’île de Mainau (l’île aux fleurs), toute proche. L’entrée est payante. Nous devons laisser nos vélos sur un parking extérieur à l’île.
Cette petite île de 45 ha est accessible par un pont. Son climat, particulièrement doux, est propice au développement des palmiers et autres plantes méditerranéennes qui composent le parc du château et les jardins de l’île. C’est un festival, de couleurs et d’odeurs. C’est aussi un conservatoire d’espèces rares tels que les séquoias géants. Passage devant le château baroque dont la façade est ornée du blason monumental de l’ordre allemand des chevaliers teutoniques. C’est la saison des dahlias et nous sommes impressionnés par la grande variété de couleurs et de formes. Nous ne regrettons pas notre visite et cette immersion dans une belle nature.

Dimanche 04 septembre : Mamern, Waldshut
70 km, D+ 503 m
Surprise au petit déjeuner : une dame, avec un grand sourire vient nous offrir du café. Elle veut savoir d’où nous venons et où nous allons et nous encourage pour la suite de notre voyage.
 Après Mamern, nous quittons le lac de Constance pour longer le Rhin (Rhein- Route). Passage obligé à Stein Am Rhein  pour découvrir sa vieille ville bien conservée avec de superbes maisons à colombages et à façades peintes. Nous profitons de cette visite pour faire nos courses à l’épicerie locale. Une occasion supplémentaire pour constater que notre note sera plus élevée en Suisse qu’en Allemagne.

Lundi 05 septembre : Waldshut, Reinach
77,5 km, D+ 267 m
Nous avons décidé d’aller faire un tour à Bâle. Ce sera notre journée « bords du Rhin ». Nous suivons l’Euro Vélo 6, ce qui nous permet d’éviter les grands axes routiers. Nous n’évitons pas la vue sur une centrale nucléaire suisse et sur des zones industrielles mais il y a aussi de belles petites villes (Bad Säckinger, Laufenburg, Rheinfelden).
Arrivée à Bâle (capitale culturelle de la Suisse) dans l’après-midi. Il fait une chaleur étouffante et nous avons du mal à nous motiver pour visiter la vieille ville. Passage près de l’hôtel de ville (remarquable par sa façade en briques rouges et ses fresques murales). Pause sur la place de la cathédrale d’où nous pouvons admirer la vue sur la ville et sur le Rhin.
Quitter cette grande ville ne va pas être facile car la circulation est importante en fin d’après-midi. Nous sommes contents de rejoindre notre trace au Sud-Ouest de la ville qui nous conduit par un itinéraire plus tranquille au camping Waldhort, près de Reinach. Ce camping suisse, situé près de l’autoroute restera dans nos mémoires comme le camping le plus cher de notre voyage (80 € pour 4 personnes).

Mardi 06 septembre : Reinach, Lucelle
42 km, D+ 555 m
Grosse pluie, en début de matinée. Nous attendons que cela se calme, à l’abri dans une gare.
Nous sommes sur une petite route vallonnée avec peu de circulation. Arrêt sur un marché de Laufen pour faire des courses. Nous trouvons même des merguez grillées pour compléter notre couscous du soir.

De gros nuages noirs menacent mais comme nous avons de la chance, nous trouvons un abri dans un jardin d’enfants pour notre pique-nique. Le retour du soleil nous permet de poursuivre notre route en suivant la rivière Lucelle. Nous espérons trouver un camping près du lac de Lucelle. La route s’élève en forêts (nous sommes dans les Franches Montagnes suisses). Josiane en profite pour faire un col en aller-retour qui manque à sa collection (col de Blochmont, altitude 631 m). Bien entendu, Jean-Pierre la suit.

Arrivés au petit hameau de Lucelle, force est de constater qu’il nous faut trouver un coin de camping sauvage. Tout semble fermé, à l’exception d’un foyer de personnes handicapées et du poste de douane suisse. Nous explorons un terrain près d’une fontaine et nous découvrons un container qui pourrait faire un abri très confortable. Il y a même une table pliante et des chaises. Nous nous installons pour le repas du soir et pour la nuit. Le terrain et le container appartiennent à une association qui organise des manifestations type kermesse. Son responsable venu pour rentrer les chèvres naines qui broutent dans un enclos (i...

Mercredi 07 septembre : Lucelle, Saint Hippolyte
53 km, D+ 944 m
Ce matin, nous avons un programme « cols suisses, canton du Jura » qui va occuper notre matinée. La montée vers le premier col débute assez gentiment. Cela devient plus sérieux à partir de Malcôte (on aurait dû s’en douter). La route forestière est étroite et il faut laisser passer les tracteurs avec leurs imposantes remorques chargées de balles de foin. Josiane et Jean-Pierre feront deux autres petits cols en aller-retour : cols des Rangiers, altitude 856 m et col de la Caquerelle, altitude 832 m. Sylvie et moi jouons volontiers le rôle de gardiennes de sacoches au col des Malettes, altitude 798 m) confortablement installées sur des chaises devant une auberge fermée.

Magnifique descente avec de beaux lacets. Visite du village médiéval de Saint- Ursanne (Suisse), niché au bord du Doubs. Cette « perle du Jura » recèle un patrimoine historique remarquable. Pique-nique près du Doubs dont nous suivrons les méandres tout l’après-midi.


Nous sommes rapidement en France. Arrivée, en fin d’après-midi à Saint Hippolyte (petite commune viticole du Doubs), où nous avons décidé de passer la nuit. Pause en terrasse, courses, avant de rejoindre le petit camping municipal, à l’écart de la ville.
Nous avons tout juste le temps de monter nos tentes avant l’arrivée de la pluie. Heureusement, le bâtiment sanitaire a un large auvent qui permet d’installer table et sièges à l’abri. Nous faisons connaissance avec une marc...

Jeudi 08 septembre : Saint Hippolyte, Port Arthur (Besançon)
75 km, D+ 823 m
Après le déluge de la nuit, il fait beau et il y a un peu de vent. Nous suivons le Doubs pour le quitter à Villars sous Dampjoux car nous avons un col au programme de la matinée : le col de la Ferrière, altitude 593 m. Le groupe se scinde en deux à cause d’une erreur d’aiguillage mais nous arrivons pratiquement ensemble au point haut juste avant le col.
Nous retrouverons les bords du Doubs et l’Euro Vélo 6 dans l’après-midi. Heureusement, cette rivière est sinueuse mais nous regrettons, que la navigation soit interdite en raison du niveau bas de l’eau. Les écluses sont fermées et cela manque d’animation. Contrairement à l’Allemagne, nous rencontrons peu de cyclistes.
Camping au bord de l’Euro Vélo 6 (camping de Besançon) à Port Arthur (camping adapté aux voyageurs avec tentes).

Vendredi 09 septembre : Port Arthur, Dole
67 km, D+ 352 m
Nous faisons un crochet vers Besançon car Sylvie et Jean-Pierre ne connaissent pas cette ville. Nous abandonnons les vélos pour monter à la citadelle, incontournable monument Unesco. Petites rues bien pentues et escaliers, l’accès à la citadelle se mérite. Nous découvrons que tout est payant, même la vue du haut des remparts. Nous nous contenterons donc de l’étage inférieur pour une belle vue sur le Doubs et sur la ville de Besançon.
Petit tour en ville et courses pour nos prochains repas avant de rejoindre l’Euro Vélo 6 et les bords du Doubs. Nous rencontrons quelques cyclos mais surtout des pécheurs. Nous apprécions de ne pas rouler au milieu des voitures et surtout dans une belle nature. Un vent de face nous accompagne toute la journée.

Installation au camping de Dôle en fin d’après-midi. Nous admirons les magnifiques platanes à l’entrée de la ville. Visite à pied de la vieille ville, sa collégiale, ses rues pittoresques. Dole mérite bien son nom de Venise du Jura car nous avons l’impression qu’il y a de l’eau partout. La ville est traversée par le Doubs et la Clauge mais aussi par le canal Rhin-Rhône et le canal des tanneurs. Un orage nous oblige à faire une pause dans un bar avant de partir à la recherche d’un petit restaurant. Nous finissons par en dénicher un qui n’est pas plein et c’est avec plaisir que nous goûtons au petit vin blanc local qui accompagne si bien la saucisse de Mortaud et la cancoill...

Samedi 10 septembre : Dole, L’Habergement Vieux
93 km, D+ 580 m
On quitte Dole, ses bateaux, ses canaux, ses rivières pour emprunter la route à vélo de la Bresse Jurassienne. Mise à part une petite averse, la météo est correcte et nous commençons à entrevoir la possibilité de boucler notre voyage en 2 jours. Nous quittons l’Euro Vélo 6, à plusieurs reprises, pour emprunter les petites routes de la Bresse. Il n’y a pratiquement pas de véhicules. L’habitat est dispersé en petits hameaux. Nous traversons de belles forêts et commençons à découvrir les premières cheminées sarrasines.

Pique-nique au bord d’un étang en compagnie d’un pécheur. Nous lui avons demandé l’autorisation de nous installer sur une belle table en bois et il est heureux de discuter avec nous car le poisson ne mord pas aujourd’hui !

L’objectif de l’après-midi, c’est de nous rapprocher le plus possible de Bourg en Bresse. Malheureusement, ma pédale gauche se défait en route et après examen, il faut se rendre à l’évidence : elle ne peut plus se remettre en place car le filetage à l’intérieur de la manivelle est HS. Après avoir échangé mon vélo avec celui de Jean-Pierre, celui-ci va tout tenter pour essayer de continuer avec une seule pédale. Il taille un morceau de bois pour remplacer la pédale défaillante. Impossible de trouver un vélociste ni même un garage sur nos petites routes loin des villes. Nous rêvons de trouver une tige filetée au bon diamètre et à la bonne longueur.
Nous nous arrêtons prè...

Dimanche 11 septembre l’Habergement Vieux- Fontaines sur Saône
103 km, D+ 670 m
Départ matinal car nous doutons un peu de pouvoir faire la centaine de km au programme du jour en raison de ma pédale défaillante. Jean-Pierre continue à jouer à l’unijambiste sur 30 km mais le tube en cuivre installé la veille se casse. Nous sommes près d’Attigniat, à environs 70 km de Fontaines sur Saône. Ce sera donc la fin du voyage à vélo pour moi. Josiane, Sylvie et Jean-Pierre continuent jusqu’à notre objectif final.
La fin du parcours se fera en empruntant la voie verte avant Bourg en Bresse. A noter de petites routes agréables pour contourner la ville. Pique-nique au petit village de Romans avant la traversée de la Dombes par de petites routes que nous connaissons bien car nous les empruntons lors de nos sorties hebdomadaires.

En conclusion : ce type de voyage vélo avec retour à la maison, est intéressant car nous n’avions pas de date précise pour notre retour ce qui nous laissait toute latitude pour modifier notre programme.  Nous avons préparé notre parcours avec cycle travel pour éviter les routes avec circulation. Nous avons même découvert de nouvelles petites routes, très agréables à moins de 100 km de chez nous.