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Laponie suédoise (Kungsleden) en ski-pulka

(réalisé)
Ce carnet de voyage décrit mon parcours en Laponie suédoise, sur la voie royale (Kungsleden) d’Abisko à Kebnekaise avec découverte de vallées perpendiculaires par envie de sortir du fameux itinéraire balisé à grand renfort de croix rouges. De beaux paysages et des aurores boréales sont au rendez-vous. Toutes les photos sont commentées pour que vous puissiez vivre ce voyage au plus près et y récupérer des infos pratiques.

Nouveau 2023 :
- le petit film-reportage, j’ai ajouté le lien
- la trace GPS dessinée à postériori (attention Nallo – Tjäktja n’est pas balisé, idem non balisé sur le chemin été Hukejaure – Singi avec un col qui peut être mortel s’il est pris du mauvais côté à cause d’un encorbellement peu visible quand on arrive dessus en descendant => bien se renseigner auprès du gardien du refuge Heukejaure avant).

Vidéo : https://youtu.be/voQcJ85foEE

« 72 rayons d’espoir contre la maladie de Crohn », c’est aussi d’autres itinérances à pied, à vélo, en kayak.
Facebook : http://www.facebook.com/72rayonsdespoir
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCnkL_-ZY-08DOjwy-pzbTYg/
ski nordique
Quand : 24/03/22
Durée : 13 jours
Distance globale : 259km
Dénivelées : +3662m / -3317m
Alti min/max : 380m/1265m
Carnet publié par JB_Dijon le 11 avr. 2022
modifié le 01 janv. 2023
809 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : J5-J8 (mise à jour : 12 avr. 2022)

Description :

J5. 28/03 Tjäktja => Sälka 12km D+240m Très belle étape. Contrairement à son aspect perçu de loin, la montée du col avec un pulka se fait sans problème. La descente après le col peut paraître un peu longue et légèrement pentue, mais en prenant son temps elle ne pose pas de réelles difficultés.

J6. 29/03 Sälka => Nallo Env. 8km D+300m. J'ai beaucoup aimé cette étape car la vallée d'abord large devient de plus en en plus encaissée, en dehors du tracé traditionnel de la Kungsleden. Absolument personne et pas de signalétique. J’ai fait ma première expérience de perte de visibilité totale (tout blanc), mais le fait d’être dans une vallée a facilité l’orientation à l’aveugle.

J7. 30/03 Tentative Nallo =>  Sälka via Tjäktja  Environ 5km et D+150 m mais beaucoup de galères dans un terrain accidenté et un blanc absolu. Demi-tour et retour au refuge, car avec une perte de visibilité TOTALE j’ai estimé le passage du col trop dangereux dans ce sens risquant de passer à côté du col et de continuer à gravir une des deux montagnes le jouxtant.

J8. 31/03 Nallo =>  Sälka via Tjäktja Environ 20km D+ 550m. Contrairement à la veille où j'ai fait demi-tour très bonne visibilité. Cette étape a un petit côté alpin avec des pentes assez fortes et donne l'impression d'un isolement encore plus prononcé. C'est jusqu’à présent ma préférée.

Le compte-rendu : J5-J8 (mise à jour : 12 avr. 2022)

J5-J8. Après avoir débuté à la fin d'un redoux sur une neige gorgée d'eau et gelée par endroits, traversé un lac sur une glace qui craquelle, parcouru ma plus longue étape du séjour (du moins c'est ce que je croyais), observé ma première aurore boréale, et m'être confronté à des vents violents par -15°C réel, je pensais que la Laponie avait mis le paquet dès le début, sorte de cadeau de bienvenue, mais elle a encore beaucoup de chose à me montrer, et moi à apprendre d'elle. Les paysages sont magnifiques. Je savoure un sentiment d'isolement, de skier loin de tout au milieu d'étendues blanches grandioses, dans des conditions pas toujours faciles mais qui en soulignent toute la beauté. Je ne cherche pas à avancer vite, au contraire quand je suis dehors je prends mon temps, le froid me rappelant de toute façon que s'arrêter est un luxe de bien courte durée. Il me faut alors me remettre en mouvement pour me réchauffer. Chaque instant à son intensité propre dont je cherche à m'imprégner pour appréhender cet environnement, particulièrement lors des événements climatiques de ces derniers jours : vents, perte de visibilité, ... comprendre et cohabiter sereinement avec cette nature blanche sont les clés de ma progression pour de nouvelles aventures. Bref, je suis heureux et je vous propose de voyager avec moi à travers les photos commentées de cette publication.
J5. La tempête catégorie 1/3 (jaune) de la veille s'est poursuivie dans la nuit jusqu'au matin. Même si le vent souffle encore fort avec des rafales signalées par la gardienne du refuge de Tjäktja à 24 m/s (85 km/h) , une amélioration se remarque avec un retour à la normale attendue en milieu de journée. Après de longues tergiversations, c'est décidé, je prends le départ. Les autres occupants du refuge partiront plus tard.
J5. La tempête catégorie 1/3 (jaune) de la veille s'est poursuivie dans la nuit jusqu'au matin. Même si le vent souffle encore fort avec des rafales signalées par la gardienne du refuge de Tjäktja à 24 m/s (85 km/h) , une amélioration se remarque avec un retour à la normale attendue en milieu de journée. Après de longues tergiversations, c'est décidé, je prends le départ. Les autres occupants du refuge partiront plus tard.
J5. J'adore totalement cette ambiance. Je prends mon temps pour m'imprégner.
J5. J'adore totalement cette ambiance. Je prends mon temps pour m'imprégner.
J5. La météo s'améliore. En revanche un soucis en chassant un autre, l'approche du col m'inquiète. La pente et le devers me semblent un peu raide pour ma pulka.
J5. La météo s'améliore. En revanche un soucis en chassant un autre, l'approche du col m'inquiète. La pente et le devers me semblent un peu raide pour ma pulka.
J5. Finalement le passage du col se fera sans encombre. Ma technique : je raccourcie les cordes au maximum pour améliorer la manœuvrabilité de la pulka. Dans les cas plus prononcés, comme ici, je mets mon sac sur le dos pour abaisser le centre de gravité du chargement.
J5. Finalement le passage du col se fera sans encombre. Ma technique : je raccourcie les cordes au maximum pour améliorer la manœuvrabilité de la pulka. Dans les cas plus prononcés, comme ici, je mets mon sac sur le dos pour abaisser le centre de gravité du chargement.
J5. Un abris est bâti sur le col. Même s'il est rudimentaire au vue des standards suédois, il est bien aménagé et propre. Je mange rapidement pour ne pas refroidir a force de rester statique. Il fait de l'ordre -15/-20°C réels, et je ne me suis pas couvert pour la pause méridienne car j'ai hâte d'aborder mon prochain défi : une descente prolongée avec la pulka.
J5. Un abris est bâti sur le col. Même s'il est rudimentaire au vue des standards suédois, il est bien aménagé et propre. Je mange rapidement pour ne pas refroidir a force de rester statique. Il fait de l'ordre -15/-20°C réels, et je ne me suis pas couvert pour la pause méridienne car j'ai hâte d'aborder mon prochain défi : une descente prolongée avec la pulka.
J5. Pour descendre j'utilise selon le degré de la pente et l'état de la neige différentes techniques. Technique 1/3 : je continue à tracter ma pulka derrière moi en accélérant et en m'écartant si je sens qu'elle prend de la vitesse au point de vouloir me doubler.
J5. Pour descendre j'utilise selon le degré de la pente et l'état de la neige différentes techniques. Technique 1/3 : je continue à tracter ma pulka derrière moi en accélérant et en m'écartant si je sens qu'elle prend de la vitesse au point de vouloir me doubler.
J5. Technique 2/3 pour pentes plus prononcées et/ou dévers : je la tiens serrée vers moi en tirant vers le haut et en la bloquant avec ma cheville lorsque c'est nécessaire). S'il y a du dévers, je me positionne en amont de la pente.
J5. Technique 2/3 pour pentes plus prononcées et/ou dévers : je la tiens serrée vers moi en tirant vers le haut et en la bloquant avec ma cheville lorsque c'est nécessaire). S'il y a du dévers, je me positionne en amont de la pente.
J5. Technique 3/3 : la plus fun. La pulka luge. Une sabilité maximale pour des trajectoires moyennement maîtrisée.
J5. Technique 3/3 : la plus fun. La pulka luge. Une sabilité maximale pour des trajectoires moyennement maîtrisée.
J5. Descente presque réussie avec tout de même une belle chute. Cela mérite bien la pause pour la photo ...
J5. Descente presque réussie avec tout de même une belle chute. Cela mérite bien la pause pour la photo ...
J5. Un petit coup d'oeil en arrière pour savoir d'où je viens (et qui je suis?)
J5. Un petit coup d'oeil en arrière pour savoir d'où je viens (et qui je suis?)
J5. Surgi au milieu de nulle part, le refuge de Sälka trône fièrement sur un petit promontoire.
J5. Surgi au milieu de nulle part, le refuge de Sälka trône fièrement sur un petit promontoire.
J5. Aurore boréale.
J5. Aurore boréale.
J5. Encore une aurore boréale !
J5. Encore une aurore boréale !
J5. Et une autre ... C'est splendide, quelle chance !
J5. Et une autre ... C'est splendide, quelle chance !
J6. Pendant plusieurs soirs d'affilés nous nous sommes retrouvés et avons bien sympathisé, mais nos chemins se séparent aujourd'hui. De gauche à droite : Anne d'Allemagne et Roey d'Israël/Allemagne, Jan de République tchèque, Lorenzo d'Italie, Orhan de France, et moi.
J6. Pendant plusieurs soirs d'affilés nous nous sommes retrouvés et avons bien sympathisé, mais nos chemins se séparent aujourd'hui. De gauche à droite : Anne d'Allemagne et Roey d'Israël/Allemagne, Jan de République tchèque, Lorenzo d'Italie, Orhan de France, et moi.
J6. Pour les 3 prochains jours, j'ai décidé de voyager différemment. Je prépare un sac à dos et laisserai ma pulka dans le local à bois de Sälka.
J6. Pour les 3 prochains jours, j'ai décidé de voyager différemment. Je prépare un sac à dos et laisserai ma pulka dans le local à bois de Sälka.
J6. En partant j'aperçois un convoi de chiens de traineaux arrivant à Sälka.
J6. En partant j'aperçois un convoi de chiens de traineaux arrivant à Sälka.
J6. Il n'empêche que s'engager seul, dans une vallée inconnue, sans balisage, avec une visibilité réduite, un vent de face et un froid plutôt prégnant, tout cela m'envahit d'un mélange d'appréhensions et d’excitations.
J6. Il n'empêche que s'engager seul, dans une vallée inconnue, sans balisage, avec une visibilité réduite, un vent de face et un froid plutôt prégnant, tout cela m'envahit d'un mélange d'appréhensions et d’excitations.
J6. Je souhaitais photographier ma trace (loupé!), mais en définitive la photo ne me paraît pas si mal que ça ...?
J6. Je souhaitais photographier ma trace (loupé!), mais en définitive la photo ne me paraît pas si mal que ça ...?
J6. Vous me voyez de face. Derrière moi la visibilité est bonne.
J6. Vous me voyez de face. Derrière moi la visibilité est bonne.
J6. Devant elle l'est un peu moins, mais ça reste très correcte pour le moment, d'autant que c'est joli.
J6. Devant elle l'est un peu moins, mais ça reste très correcte pour le moment, d'autant que c'est joli.
J6. Le petit point noir c'est l'unique randonneur croisé de la journée. Dans mon sens le gardien me confirmera que j'étais le seul.
J6. Le petit point noir c'est l'unique randonneur croisé de la journée. Dans mon sens le gardien me confirmera que j'étais le seul.
J6. J'ai pu me découvrir le visage de quelques cm2 de tissu, j'en profite donc pour vous montrer ma jolie barbe ...
J6. J'ai pu me découvrir le visage de quelques cm2 de tissu, j'en profite donc pour vous montrer ma jolie barbe ...
J6. La pause déjeuner se fait debout car le temps ne me permet pas de m'arrêter de façon prolongée. Je tourne le dos au vent, derrière moi c'est donc l'endroit où je vais. Ciel et neige commencent à se confondre.
J6. La pause déjeuner se fait debout car le temps ne me permet pas de m'arrêter de façon prolongée. Je tourne le dos au vent, derrière moi c'est donc l'endroit où je vais. Ciel et neige commencent à se confondre.
J6. Et là c'est d'où je viens avec une bonne visibilité. Vous comprenez? Parce que pour moi ce fut une découverte. A Dijon quand il y a du brouillard c'est à 360°. Ici cela semble dépendre dans quelle direction je regarde par rapport au soleil et dans quel sens souffle le vent.
J6. Et là c'est d'où je viens avec une bonne visibilité. Vous comprenez? Parce que pour moi ce fut une découverte. A Dijon quand il y a du brouillard c'est à 360°. Ici cela semble dépendre dans quelle direction je regarde par rapport au soleil et dans quel sens souffle le vent.
J6. Et c'est reparti.
J6. Et c'est reparti.
J6. Tout est blanc. Je ne différencie plus le ciel du sol. Impossible de voir si ça monte ou ça descend. Entre deux contrôles GPS, je garde le cap à la boussole en tenant compte de la déclinaison magnétique de 10° (négligeable en France).
J6. Tout est blanc. Je ne différencie plus le ciel du sol. Impossible de voir si ça monte ou ça descend. Entre deux contrôles GPS, je garde le cap à la boussole en tenant compte de la déclinaison magnétique de 10° (négligeable en France).
J6. De temps en temps une petite percée se crée et j'aperçois une ligne révélatrice du relief. J'en profite donc pour prendre une photo (les autres sont sans intérêt : écran entièrement gris /blanc).
J6. De temps en temps une petite percée se crée et j'aperçois une ligne révélatrice du relief. J'en profite donc pour prendre une photo (les autres sont sans intérêt : écran entièrement gris /blanc).
J6. -
J6. -
J6. Je suis descendu dans la continuité de la vallée précédente mais orientée différemment. "J'ai retrouvé la vue". L'abris Nallo doit être tout proche. J'espère que demain matin je pourrai observer la montagne qui laisse deviner une paroi abrupte de plusieurs centaines de mètres.
J6. Je suis descendu dans la continuité de la vallée précédente mais orientée différemment. "J'ai retrouvé la vue". L'abris Nallo doit être tout proche. J'espère que demain matin je pourrai observer la montagne qui laisse deviner une paroi abrupte de plusieurs centaines de mètres.
J6. Le repos se mérite, d'abord il me faut couper et fendre le bois.
J6. Le repos se mérite, d'abord il me faut couper et fendre le bois.
J7. Sur le secteur du refuge la visibilité est bonne, quelques centaines de mètres plus loin ce n'est plus le cas.
J7. Sur le secteur du refuge la visibilité est bonne, quelques centaines de mètres plus loin ce n'est plus le cas.
J7. La pente plutôt raide pour des ski de randonnée nordique me donne l'occasion de travailler mes conversions. Le style n'est pas vraiment académique, mais ça fonctionne.
J7. La pente plutôt raide pour des ski de randonnée nordique me donne l'occasion de travailler mes conversions. Le style n'est pas vraiment académique, mais ça fonctionne.
J7. La suite c'est plein de galères pour chercher mon chemin sur un terrain accidenté dans un blanc absolu sans distinction possible de la neige et du ciel. Parfois je monte, parfois je descends sans rien voir d'autre que le bout de mes skis. Je butte sur une nouvelle pente raide sensée me mener à un col étroit, mais comme d'après mon plan elle jouxte de part et d'autre deux grosses montagnes et que je n'ai aucun moyen de savoir si je m'engage sur celles-ci ou sur mon chemin pour passer le col (en sens inverse ce n'aurait pas été un souci). Dans un terrain comme celui-ci, seul et à mon niveau, je juge le risque trop élevé car je ne maîtrise pas suffisamment de paramètres. Je me résigne donc, je fais demi-tour.
J7. La suite c'est plein de galères pour chercher mon chemin sur un terrain accidenté dans un blanc absolu sans distinction possible de la neige et du ciel. Parfois je monte, parfois je descends sans rien voir d'autre que le bout de mes skis. Je butte sur une nouvelle pente raide sensée me mener à un col étroit, mais comme d'après mon plan elle jouxte de part et d'autre deux grosses montagnes et que je n'ai aucun moyen de savoir si je m'engage sur celles-ci ou sur mon chemin pour passer le col (en sens inverse ce n'aurait pas été un souci). Dans un terrain comme celui-ci, seul et à mon niveau, je juge le risque trop élevé car je ne maîtrise pas suffisamment de paramètres. Je me résigne donc, je fais demi-tour.
J7. Le soleil joue à cache-cache. Il se montre dans la vallée par laquelle je suis arrivé la veille. Elle bénéficie de meilleures conditions aujourd'hui tout comme les autres jours comme me l'a expliqué le gardien du refuge.
J7. Le soleil joue à cache-cache. Il se montre dans la vallée par laquelle je suis arrivé la veille. Elle bénéficie de meilleures conditions aujourd'hui tout comme les autres jours comme me l'a expliqué le gardien du refuge.
J7. J'ai une chambre avec vue sur le panneau qui indique où faire pipi sur la neige (c'est me gardien de dos sur la photo). Pour la 2ème nuit consecutive je serai seul dans mon dortoir de ce refuge reculé et plus difficilement accessible par mauvais temps.
J7. J'ai une chambre avec vue sur le panneau qui indique où faire pipi sur la neige (c'est me gardien de dos sur la photo). Pour la 2ème nuit consecutive je serai seul dans mon dortoir de ce refuge reculé et plus difficilement accessible par mauvais temps.
J7. 7ème journée de randonnée = 7 jours sans réseau téléphonique. Le gardien me prête son téléphone pour signaler à mes proches que je vais bien.
J7. 7ème journée de randonnée = 7 jours sans réseau téléphonique. Le gardien me prête son téléphone pour signaler à mes proches que je vais bien.
J7. La journée n'est pas finie. Après la corvée de bois, je vais chercher l'eau. Elle est dans un trou à 2 mètres sous le niveau de la neige.
J7. La journée n'est pas finie. Après la corvée de bois, je vais chercher l'eau. Elle est dans un trou à 2 mètres sous le niveau de la neige.
J7. Je remplis ce gros bidon à tirer sur la neige jusqu'au refuge. Je suis fatigué de cette journée. J'aurais pu me mettre en mode éclair et traverser la Kungsleden en quelques jours seulement, mais j'ai fait le choix de prendre le temps de m'imprégner de ce milieu. Je tatonne, ce qui est énergivore, mais en contrepartie j'apprends beaucoup.
J7. Je remplis ce gros bidon à tirer sur la neige jusqu'au refuge. Je suis fatigué de cette journée. J'aurais pu me mettre en mode éclair et traverser la Kungsleden en quelques jours seulement, mais j'ai fait le choix de prendre le temps de m'imprégner de ce milieu. Je tatonne, ce qui est énergivore, mais en contrepartie j'apprends beaucoup.
J8. La météo a tourné au beau temps, et la vue depuis ma fenêtre s'étend dorénavant au-delà du panneau "pipi" avec un magnifique levé de soleil.
J8. La météo a tourné au beau temps, et la vue depuis ma fenêtre s'étend dorénavant au-delà du panneau "pipi" avec un magnifique levé de soleil.
J8. Bye bye le refuge de Nallo ...
J8. Bye bye le refuge de Nallo ...
J8. Mais qu'est-ce que fait ce skieur dans le cadre de ma prise de vue? C'est moi, il faut bien que je vous raconte mon histoire ...
J8. Mais qu'est-ce que fait ce skieur dans le cadre de ma prise de vue? C'est moi, il faut bien que je vous raconte mon histoire ...
J8. Et parce que j'aime ce paysage, je vous le mets sans figurer dessus.
J8. Et parce que j'aime ce paysage, je vous le mets sans figurer dessus.
J8. Je skie sur un lac gelé et me dirige droit vers le col à franchir. C'est au pied de ce col que j'ai fait demi-tour.
J8. Je skie sur un lac gelé et me dirige droit vers le col à franchir. C'est au pied de ce col que j'ai fait demi-tour.
J8. Ascension du col entamée. Petit coup d'oeil en arrière sur le lac gelé. Il n'y a personne à des kilomètres à la ronde.
J8. Ascension du col entamée. Petit coup d'oeil en arrière sur le lac gelé. Il n'y a personne à des kilomètres à la ronde.
J8. Si vous vous posez la question : non je n'ai pas oublié de chausser mes skis ... il y a une bonne couche de poudreuse et même s'ils sont plutôt larges, je m'enfonce. Le ralentissement dans l'effort me rappelle ma pulka qui doit se sentir bien seule à Sälka.
J8. Si vous vous posez la question : non je n'ai pas oublié de chausser mes skis ... il y a une bonne couche de poudreuse et même s'ils sont plutôt larges, je m'enfonce. Le ralentissement dans l'effort me rappelle ma pulka qui doit se sentir bien seule à Sälka.
J8. Le plaisir de faire ma trace. La veille en plus d'avoir aucune visibilité elle disparaissait rapidement, recouverte par la neige soufflée. Quand je m'arrêtais pour un faire un point d'orientation, je veillais à ne pas tourner à l'arrêt afin de garder une mémoire de la dernière direction empruntée, et éventuellement corrigé plus ou moins le tir en conséquence.
J8. Le plaisir de faire ma trace. La veille en plus d'avoir aucune visibilité elle disparaissait rapidement, recouverte par la neige soufflée. Quand je m'arrêtais pour un faire un point d'orientation, je veillais à ne pas tourner à l'arrêt afin de garder une mémoire de la dernière direction empruntée, et éventuellement corrigé plus ou moins le tir en conséquence.
J8. La vallée de la matinée que je suis en train d'explorer.
J8. La vallée de la matinée que je suis en train d'explorer.
J8. Le vent est un artiste qui sculpte la neige. Attention : oeuvre éphémère ...
J8. Le vent est un artiste qui sculpte la neige. Attention : oeuvre éphémère ...
J8. Pas de pulka à tracter + descente = je retire mes peaux pour le restant de la journée. J'ai hâte de retrouver le plaisir de la glisse et de m'économiser dans l'effort par la même occasion.
J8. Pas de pulka à tracter + descente = je retire mes peaux pour le restant de la journée. J'ai hâte de retrouver le plaisir de la glisse et de m'économiser dans l'effort par la même occasion.
J8. Je m'accorde une pause déjeuner assis : un luxe inconcevable avec la météo des jours précédents.
J8. Je m'accorde une pause déjeuner assis : un luxe inconcevable avec la météo des jours précédents.
J8. J'ai retrouvé les croix rouges de la Kungsleden. En quelque sorte le retour à la civilisation si j'ose dire, car on n'aperçoit tout de même personne à l'horizon. Après être passé à Tjäktja (J4), je me rends à Sälka récupérer ma pulka. La boucle de cette petite escapade "sac à dos" hors chemin principal s'achève. A suivre ...
J8. J'ai retrouvé les croix rouges de la Kungsleden. En quelque sorte le retour à la civilisation si j'ose dire, car on n'aperçoit tout de même personne à l'horizon. Après être passé à Tjäktja (J4), je me rends à Sälka récupérer ma pulka. La boucle de cette petite escapade "sac à dos" hors chemin principal s'achève. A suivre ...
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