GR10 - La grande traversée des Pyrénées
38 days
Ce carnet est une copie des notes prises quotidiennement durant le trajet.
Total kilomètres : 907km
Total dénivelé : 53 550m
Total kilomètres : 907km
Total dénivelé : 53 550m
Activité :
tekking/hiking
Statut :
done
DATE :
7/8/23
Durée :
38 days
Eco travel
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
Possible with
train
GR10 - La grande traversée des Pyrénées
Les étapes :
1
updated : 11 Feb 2024
Hello!
Pendant ma traversée des Pyrénées, en 2023, j'ai tenu un carnet de route sur mon téléphone. Je partageais mes notes sur un site personnel pour tenir au courant tout le monde au même endroit. Par la même occasion je gardais une trace écrite de mes journées, ma mémoire n'étant pas mon meilleur allié. Ma première intention était de décrire l'étape en une ou deux phrases, mais ce fut un peu moins bref que prévu.
Mon site ayant eu quelques bugs (textes incomplets et photos tronqués), je remets ici mes notes ici, telles qu'elles ont été écrites chaque jour. Et dans le doute je partage ça en public, peut être que ça pourra intéresser certaines personnes en pleine préparation du GR10.
Je suis parti léger avec un sac de 8 kilos (2 litres d'eau et quelques barres comprises).
Pour arriver à ce poids j'ai fait le choix de n'avoir aucune popote / réchaud, me rendant dépendant d'un ravitaillement constant et de pas mal de repas en gite et refuge (pas la solution la plus économe donc).
J'ai également investi ces dernières années dans du matériel léger (là aussi pas forcément des plus abordables..) et je pense avoir maintenant une base sur laquelle je reviendrais quasiment plus. Pour le reste, j'ai pris le minimum d'affaires tout en m'assurant de préserver mon confort et ma sécurité.
Sur la photo ci-dessous nous sommes la semaine du départ.
J'ai étalé avec minutie ce qui va m'accompagner pendant quasiment 1 mois et demi, une façon de m'assurer que tout est là.
C'est le same...
Pendant ma traversée des Pyrénées, en 2023, j'ai tenu un carnet de route sur mon téléphone. Je partageais mes notes sur un site personnel pour tenir au courant tout le monde au même endroit. Par la même occasion je gardais une trace écrite de mes journées, ma mémoire n'étant pas mon meilleur allié. Ma première intention était de décrire l'étape en une ou deux phrases, mais ce fut un peu moins bref que prévu.
Mon site ayant eu quelques bugs (textes incomplets et photos tronqués), je remets ici mes notes ici, telles qu'elles ont été écrites chaque jour. Et dans le doute je partage ça en public, peut être que ça pourra intéresser certaines personnes en pleine préparation du GR10.
Je suis parti léger avec un sac de 8 kilos (2 litres d'eau et quelques barres comprises).
Pour arriver à ce poids j'ai fait le choix de n'avoir aucune popote / réchaud, me rendant dépendant d'un ravitaillement constant et de pas mal de repas en gite et refuge (pas la solution la plus économe donc).
J'ai également investi ces dernières années dans du matériel léger (là aussi pas forcément des plus abordables..) et je pense avoir maintenant une base sur laquelle je reviendrais quasiment plus. Pour le reste, j'ai pris le minimum d'affaires tout en m'assurant de préserver mon confort et ma sécurité.
Sur la photo ci-dessous nous sommes la semaine du départ.
J'ai étalé avec minutie ce qui va m'accompagner pendant quasiment 1 mois et demi, une façon de m'assurer que tout est là.
C'est le same...
2
19.7km
+1025m /
-928m
updated : 11 Feb 2024
Temps de marche : 5h30
22 kilomètres
Dénivelé + 928m
Dénivelé - 836m
(selon l'application Sitytrail)
Samedi 8 juillet, je quitte Biarritz en sautant dans le premier train.
Arrivé à la gare d'Hendaye, je rejoins le point de départ situé en face de la résidence croisière, l'ancien casino de la ville. Après avoir touché l'Atlantique je commence ma marche à 9h30, direction la Méditerranée. J'immortalise la première balise du GR, un simple autocollant sur un réverbère. Une grande-mère prends soin de me montrer le chemin depuis son balcon, et je sors assez rapidement du centre ville.
Ça devient de plus en plus vert et vallonné, mais avec en bruit de fond l'autoroute A63 qui serpente en contrebas. C'est les sonnailles attachées aux chevaux qui finiront par remplacer le bitume. Ma première inattention se présente assez rapidement, je suis le mouvement initié par quelques VTTiste et traileurs et comprends 20mn plus tard que je ne suis pas sur le bon sentier. Je marche en contrebas du Xoldokogaina, sur le flanc Ouest, au lieu de profiter de la vue là haut...
Mais c'est un moindre mal, je peux continuer sur ce chemin et rejoindre le GR10 au col des poiriers (pitare).
Sentier retrouvé, me voilà bientôt au col d'Ibardin, je longe la frontière espagnole et ses "ventas".
Et enfin je finis par rejoindre Ohlette en traversant longuement une forêt de chênes tortueux.
À 15h10 me voilà donc au gîte d'étape, je plante ma tente entre le trampoline et le poulail...
22 kilomètres
Dénivelé + 928m
Dénivelé - 836m
(selon l'application Sitytrail)
Samedi 8 juillet, je quitte Biarritz en sautant dans le premier train.
Arrivé à la gare d'Hendaye, je rejoins le point de départ situé en face de la résidence croisière, l'ancien casino de la ville. Après avoir touché l'Atlantique je commence ma marche à 9h30, direction la Méditerranée. J'immortalise la première balise du GR, un simple autocollant sur un réverbère. Une grande-mère prends soin de me montrer le chemin depuis son balcon, et je sors assez rapidement du centre ville.
Ça devient de plus en plus vert et vallonné, mais avec en bruit de fond l'autoroute A63 qui serpente en contrebas. C'est les sonnailles attachées aux chevaux qui finiront par remplacer le bitume. Ma première inattention se présente assez rapidement, je suis le mouvement initié par quelques VTTiste et traileurs et comprends 20mn plus tard que je ne suis pas sur le bon sentier. Je marche en contrebas du Xoldokogaina, sur le flanc Ouest, au lieu de profiter de la vue là haut...
Mais c'est un moindre mal, je peux continuer sur ce chemin et rejoindre le GR10 au col des poiriers (pitare).
Sentier retrouvé, me voilà bientôt au col d'Ibardin, je longe la frontière espagnole et ses "ventas".
Et enfin je finis par rejoindre Ohlette en traversant longuement une forêt de chênes tortueux.
À 15h10 me voilà donc au gîte d'étape, je plante ma tente entre le trampoline et le poulail...
3
23.2km
+981m /
-939m
updated : 11 Feb 2024
Temps de marche : 6h30
23 kilomètres
Dénivelé + 1062m
Dénivelé - 1020m
(selon Sitytrail)
Le bagou de l'hébergeur et le rosé ont bien animé le dîner d'hier. La nuit a été courte, il faisait lourd en début de soirée et c'est une fine pluie qui m'a réveillé à 5h.
Petit déjeuner pris, je décolle à 8h et m'attaque tranquillement à la Rhune, un massif de 900m avec une grande antenne-relais fichée dessus.
Arrivée au col des trois fontaines à 574m, le GR10 fait l'impasse du sommet, j'hésite et décide de le rejoindre par un autre sentier balisé. Arrivée là haut je m'accorde une pause café au dessus des nuages. Pour redescendre et rattraper le GR j'emprunte le chemin qui longe les voies du petit train à crémaillère.
S'en suit une longue descente vers Sare. Je croise le groupe de retraité qui était au gîte hier (ça parle de déclaration d'impôts). Arrivé au village je longe le grand fronton de pelote basque, passe à côté de l'église fortifiée d'où sortent quelques bérets. À la sortie du bourg par un chemin pavé, commence alors la partie roulante de l'étape. Je suis une petite route ponctuée de rhododendron et de volets rouge pourpre. Je traverse quelques collines et pâturages puis termine par un sentier boueux de sous bois pour finir à Ainhoa.
Bivouac à la ferme ce soir, je retrouve un couple de la veille, et rencontre Renaud qui vient de faire en un jour ce que j'ai fait en deux (il a quelques "Diagonale des fous" au compteur). Ainsi que Joëlle en tr...
23 kilomètres
Dénivelé + 1062m
Dénivelé - 1020m
(selon Sitytrail)
Le bagou de l'hébergeur et le rosé ont bien animé le dîner d'hier. La nuit a été courte, il faisait lourd en début de soirée et c'est une fine pluie qui m'a réveillé à 5h.
Petit déjeuner pris, je décolle à 8h et m'attaque tranquillement à la Rhune, un massif de 900m avec une grande antenne-relais fichée dessus.
Arrivée au col des trois fontaines à 574m, le GR10 fait l'impasse du sommet, j'hésite et décide de le rejoindre par un autre sentier balisé. Arrivée là haut je m'accorde une pause café au dessus des nuages. Pour redescendre et rattraper le GR j'emprunte le chemin qui longe les voies du petit train à crémaillère.
S'en suit une longue descente vers Sare. Je croise le groupe de retraité qui était au gîte hier (ça parle de déclaration d'impôts). Arrivé au village je longe le grand fronton de pelote basque, passe à côté de l'église fortifiée d'où sortent quelques bérets. À la sortie du bourg par un chemin pavé, commence alors la partie roulante de l'étape. Je suis une petite route ponctuée de rhododendron et de volets rouge pourpre. Je traverse quelques collines et pâturages puis termine par un sentier boueux de sous bois pour finir à Ainhoa.
Bivouac à la ferme ce soir, je retrouve un couple de la veille, et rencontre Renaud qui vient de faire en un jour ce que j'ai fait en deux (il a quelques "Diagonale des fous" au compteur). Ainsi que Joëlle en tr...
4
20.2km
+896m /
-889m
updated : 11 Feb 2024
Temps de marche : 5h55
21 kilomètres
Dénivelé + 924m
Dénivelé - 916m
(selon Sitytrail)
La nuit a encore été bien fractionné, éveillé, le clocher et les brebis m'ont tenu compagnie.
Après un bon petit dej, je pars tardivement à 8h15.
L'étape commence par un chemin de croix qui grimpe jusqu'à la Chapelle de l'aubépine. À proximité se trouve un calvaire : trois crucifiés et quelques stèles. En les doublant, je m'engage pour un bon moment sur une alternance de routes empierrées et sentiers que je déroule. Pas de hameaux ou villages aujourd'hui, je suis dans le vert.
Bouquet final dans le dernier tiers d'étape : une très belle descente dans les éboulis après col d'Espalza. Quelques longes sont là pour aider dans cette étroite descente caillouteuse. Je passe à côté d'une grotte dont la roche suinte, j'imagine que c'est la délicatement dénommée "Grotte du Saint-qui-sue" dans le topo guide.
En bas coule Le Bastan, petite rivière qui donne envie de se baigner, surtout avec la chaleur du jour. Au premier pont je ne me laisse pas encore tenter, préférant voir plus loin. Je n'aurai pas dû, les eaux deviendront inaccessibles. Au lieu de ça j'arrive à Bidarray à 14h où les seules âmes qui vivent sont quelques randonneurs qui attendent sur le parvis de l'église, le bivouac n'est pas encore ouvert, et les quelques petits commerces sont pour le moment fermés. Une invitation à réduire un peu l'allure les prochains jours.
Je m'installe sur la terrasse d'un ba...
21 kilomètres
Dénivelé + 924m
Dénivelé - 916m
(selon Sitytrail)
La nuit a encore été bien fractionné, éveillé, le clocher et les brebis m'ont tenu compagnie.
Après un bon petit dej, je pars tardivement à 8h15.
L'étape commence par un chemin de croix qui grimpe jusqu'à la Chapelle de l'aubépine. À proximité se trouve un calvaire : trois crucifiés et quelques stèles. En les doublant, je m'engage pour un bon moment sur une alternance de routes empierrées et sentiers que je déroule. Pas de hameaux ou villages aujourd'hui, je suis dans le vert.
Bouquet final dans le dernier tiers d'étape : une très belle descente dans les éboulis après col d'Espalza. Quelques longes sont là pour aider dans cette étroite descente caillouteuse. Je passe à côté d'une grotte dont la roche suinte, j'imagine que c'est la délicatement dénommée "Grotte du Saint-qui-sue" dans le topo guide.
En bas coule Le Bastan, petite rivière qui donne envie de se baigner, surtout avec la chaleur du jour. Au premier pont je ne me laisse pas encore tenter, préférant voir plus loin. Je n'aurai pas dû, les eaux deviendront inaccessibles. Au lieu de ça j'arrive à Bidarray à 14h où les seules âmes qui vivent sont quelques randonneurs qui attendent sur le parvis de l'église, le bivouac n'est pas encore ouvert, et les quelques petits commerces sont pour le moment fermés. Une invitation à réduire un peu l'allure les prochains jours.
Je m'installe sur la terrasse d'un ba...
5
17.2km
+1189m /
-1176m
updated : 02 Feb 2024
Temps de marche : 6h15
17,7 kilomètres
Dénivelé + 1225m
Dénivelé - 1214m
(selon Sitytrail)
Réveillé vers 5h et debout à 6 c'est ma première nuit sans coupure.
Petit déjeuner avec le butin de la veille : compotes, barres céréales, pates de fruits, pain, pomme.
Départ plus tôt à 7h18, je veux pas me presser et l'étape est plus longue qu'hier. Je laisse derrière moi l'église, le fronton de pelote et les balles de foins. Le ciel est couvert, il fait moins chaud, c'est bienvenue car je vais suivre pendant la moitié de l'étape une sente de crête.
L'entame est une longue montée de 2/3h jusqu'au pic d'Iparla. Après avoir doublé le groupe de retraité, un beau lac de nuage apparaît dans la vallée, ça sera ma dernière vue du lointain. La suite sera une marche dans la brume, accompagné par quelques pottoks.
Je quite définitivement la crête et son brouillard au Pic de Buztanzhelay, il marque par la même occasion la descente vers Saint Étienne de Baïgorry. Le long d'un chemin forestier, je vois un randonneur faxé dans son duvet, dormant comme une bûche en milieu de journée. J'essaye de ne pas le réveiller avec le cliqueti de mes bâtons.
J'arrive sur la place principale du village et vise la terrasse du café qui s'offre à moi
Après un demi, des linguine au pesto et une crepe, je file au camping municipal. J'y retrouve Julien après son départ très matinal, fait la connaissance de Sabine qui termine bientôt à Hendaye son GR10. Sylvie et Olivier arrivent dan...
17,7 kilomètres
Dénivelé + 1225m
Dénivelé - 1214m
(selon Sitytrail)
Réveillé vers 5h et debout à 6 c'est ma première nuit sans coupure.
Petit déjeuner avec le butin de la veille : compotes, barres céréales, pates de fruits, pain, pomme.
Départ plus tôt à 7h18, je veux pas me presser et l'étape est plus longue qu'hier. Je laisse derrière moi l'église, le fronton de pelote et les balles de foins. Le ciel est couvert, il fait moins chaud, c'est bienvenue car je vais suivre pendant la moitié de l'étape une sente de crête.
L'entame est une longue montée de 2/3h jusqu'au pic d'Iparla. Après avoir doublé le groupe de retraité, un beau lac de nuage apparaît dans la vallée, ça sera ma dernière vue du lointain. La suite sera une marche dans la brume, accompagné par quelques pottoks.
Je quite définitivement la crête et son brouillard au Pic de Buztanzhelay, il marque par la même occasion la descente vers Saint Étienne de Baïgorry. Le long d'un chemin forestier, je vois un randonneur faxé dans son duvet, dormant comme une bûche en milieu de journée. J'essaye de ne pas le réveiller avec le cliqueti de mes bâtons.
J'arrive sur la place principale du village et vise la terrasse du café qui s'offre à moi
Après un demi, des linguine au pesto et une crepe, je file au camping municipal. J'y retrouve Julien après son départ très matinal, fait la connaissance de Sabine qui termine bientôt à Hendaye son GR10. Sylvie et Olivier arrivent dan...
6
19.6km
+984m /
-964m
updated : 02 Feb 2024
Temps de marche : 6h15
20 kilomètres
Dénivelé + 1021m
Dénivelé - 999m
(selon Sitytrail)
Nuit tranquille mais réveil mou. Je prends un petit dej où l'unique but est d'engloutir tout ce qui ressemble de près ou de loin à une calorie. Sylvie et Olivier m'offrent gentiment une part de gâteau basque pour égayer tout ça. Je remballe mes affaires pas vraiment sèches et quitte le camping à 07h52.
Toujours pas réveillé, je peine à lancer la locomotive et l'étape commence par une montée vers la même brume qu'hier. Passée une bonne heure, la salle des machine commence enfin à coopérer, je trouve mon rythme de croisière. Rituel du matin, je double le groupe de retraité mais ça sera la dernière fois, eux s'arrêtent à Saint Jean Pied de Port.
De nouveau dans les nuages par des chemins plus communs que la veille, je croise principalement moutons et brebis jusqu'au Munhoa. Là haut on distingue mal les balises avec la brume, les cartes téléchargées m'aideront bien.
Arrivé au col des trois abreuvoirs (il y avait effectivement 3 abreuvoirs) je grignote un coup, dessine quelques vaches, observe les vautours voler en cercle et repars.
Je suis une route de terre où je croise quelques promeneurs et un constat s'impose. L'odeur des parfums me sautent vraiment au nez, j'espère que l'inverse n'est pas vrai (même si je me lave tous les jours). La route de terre devient route tout court, ma chaussure gauche couine sur le goudron.
Peu avant saint JPP, je fais une pause café...
20 kilomètres
Dénivelé + 1021m
Dénivelé - 999m
(selon Sitytrail)
Nuit tranquille mais réveil mou. Je prends un petit dej où l'unique but est d'engloutir tout ce qui ressemble de près ou de loin à une calorie. Sylvie et Olivier m'offrent gentiment une part de gâteau basque pour égayer tout ça. Je remballe mes affaires pas vraiment sèches et quitte le camping à 07h52.
Toujours pas réveillé, je peine à lancer la locomotive et l'étape commence par une montée vers la même brume qu'hier. Passée une bonne heure, la salle des machine commence enfin à coopérer, je trouve mon rythme de croisière. Rituel du matin, je double le groupe de retraité mais ça sera la dernière fois, eux s'arrêtent à Saint Jean Pied de Port.
De nouveau dans les nuages par des chemins plus communs que la veille, je croise principalement moutons et brebis jusqu'au Munhoa. Là haut on distingue mal les balises avec la brume, les cartes téléchargées m'aideront bien.
Arrivé au col des trois abreuvoirs (il y avait effectivement 3 abreuvoirs) je grignote un coup, dessine quelques vaches, observe les vautours voler en cercle et repars.
Je suis une route de terre où je croise quelques promeneurs et un constat s'impose. L'odeur des parfums me sautent vraiment au nez, j'espère que l'inverse n'est pas vrai (même si je me lave tous les jours). La route de terre devient route tout court, ma chaussure gauche couine sur le goudron.
Peu avant saint JPP, je fais une pause café...
7
15.8km
+915m /
-464m
updated : 02 Feb 2024
Temps de marche : 3h39
16,3 kilomètres
Dénivelé + 926m
Dénivelé - 473m
(selon Sitytrail)
La grasse mat' souhaitée n'aura pas eu lieu, 5h45 j'ouvre les yeux. Je passe une tête dehors et vois Julien avec sa frontale, occupé à plier sa tente. Il veut pousser plus loin que le gîte d'étape (et pour cause, le topoguide annonce 5h10 sur ce tronçon). J'hésite à mon tour, j'aviserai sur le chemin. En attendant je n'arrive pas à me rendormir, tout le monde remballe autour de moi alors je finis par suivre le mouvement.
Après croissant, "chocolatine" et café je pars à 7h32. Dans la rue principale, je croise Pierre à la fenêtre de son auberge (une rencontre de Bidarray). On échange sur les incertitudes du jour.
Une bonne partie de l'etape sera des routes de campagne passant par les villages de Caro et Ésterencuby. Entre eux, un échantillon de fougères et pâturages.
Rien de plus à en raconter.
11h11, j'arrive déjà au gîte, à Kaskoleta, j'aurai bien continué mais le prochain est à environ 6 à 8h de marche (le topo dit 7h55, mais il vise toujours large). Seule alternative, une zone de bivouac officieuse avec le ruisseau comme seul point d'eau. Je me laisse tenter par le confort et un peu repos, je reste.
Présentations des lieux faites par l'hôte, je tombe sur une scène un peu inattendue. À 100 mètres du bivouac, deux hommes assis à une table de pique nique sont en pleine communion spirituelle, l'un mettant beaucoup de ferveur dans ses mots et ses mains. ...
16,3 kilomètres
Dénivelé + 926m
Dénivelé - 473m
(selon Sitytrail)
La grasse mat' souhaitée n'aura pas eu lieu, 5h45 j'ouvre les yeux. Je passe une tête dehors et vois Julien avec sa frontale, occupé à plier sa tente. Il veut pousser plus loin que le gîte d'étape (et pour cause, le topoguide annonce 5h10 sur ce tronçon). J'hésite à mon tour, j'aviserai sur le chemin. En attendant je n'arrive pas à me rendormir, tout le monde remballe autour de moi alors je finis par suivre le mouvement.
Après croissant, "chocolatine" et café je pars à 7h32. Dans la rue principale, je croise Pierre à la fenêtre de son auberge (une rencontre de Bidarray). On échange sur les incertitudes du jour.
Une bonne partie de l'etape sera des routes de campagne passant par les villages de Caro et Ésterencuby. Entre eux, un échantillon de fougères et pâturages.
Rien de plus à en raconter.
11h11, j'arrive déjà au gîte, à Kaskoleta, j'aurai bien continué mais le prochain est à environ 6 à 8h de marche (le topo dit 7h55, mais il vise toujours large). Seule alternative, une zone de bivouac officieuse avec le ruisseau comme seul point d'eau. Je me laisse tenter par le confort et un peu repos, je reste.
Présentations des lieux faites par l'hôte, je tombe sur une scène un peu inattendue. À 100 mètres du bivouac, deux hommes assis à une table de pique nique sont en pleine communion spirituelle, l'un mettant beaucoup de ferveur dans ses mots et ses mains. ...
8
19.6km
+1427m /
-720m
updated : 02 Feb 2024
Temps de marche : 5h01
20 kilomètres
Dénivelé + 1457m
Dénivelé - 735m
(selon Sitytrail)
Nuit moyenne mais correcte, je suis réveillé vers 5h30. J'entre dans le réfectoire avant 6h, le fervent duo de la veille est déjà attablé, discutant de réincarnation de bon matin. Je finis de remballer mon sac en discutant avec Teddy, le traileur arrivé en seulement 3 jours ici. Il se trouve que nous partons ensemble, il est 7h15.
Le température est annoncée dans les 30° et quelques aujourd'hui, heureusement un vent latéral vient nous rafraîchir (et nous faire marcher de travers). Nous traversons de grandes et belles étendues d'estives ou l'horizon s'élargit. Nous passons à côté du cromlech d'Occabé : des cercles de pierres qui servaient de sépulture aux ancêtres importants.
Pendant cette marche en binome nous parlons pas mal de la pratique du trail, lui s'entraîne 15 à 20h par semaine, a déjà fait la diagonale des fous (encore un autre) et rêve d'ironman ou autre courses démentielles. Autant dire que ce GR10 en 1 mois pour lui est une formalité. Il ralentit même un peu après un départ d'Hendaye trop rapide (d'où ma présence avec lui).
Après avoir eu notre compte de vent et de soleil nous arrivons aux châlets d'Iraty vers midi, lui fait une pause déjeuner pour mieux repartir tandis que je m'arrête ici. On se salue, peu de chance que je le croise à nouveau.
Le bivouac du jour n'a pas la vue et le charme d'hier mais ça ira, je m'installe le long d'une "air...
20 kilomètres
Dénivelé + 1457m
Dénivelé - 735m
(selon Sitytrail)
Nuit moyenne mais correcte, je suis réveillé vers 5h30. J'entre dans le réfectoire avant 6h, le fervent duo de la veille est déjà attablé, discutant de réincarnation de bon matin. Je finis de remballer mon sac en discutant avec Teddy, le traileur arrivé en seulement 3 jours ici. Il se trouve que nous partons ensemble, il est 7h15.
Le température est annoncée dans les 30° et quelques aujourd'hui, heureusement un vent latéral vient nous rafraîchir (et nous faire marcher de travers). Nous traversons de grandes et belles étendues d'estives ou l'horizon s'élargit. Nous passons à côté du cromlech d'Occabé : des cercles de pierres qui servaient de sépulture aux ancêtres importants.
Pendant cette marche en binome nous parlons pas mal de la pratique du trail, lui s'entraîne 15 à 20h par semaine, a déjà fait la diagonale des fous (encore un autre) et rêve d'ironman ou autre courses démentielles. Autant dire que ce GR10 en 1 mois pour lui est une formalité. Il ralentit même un peu après un départ d'Hendaye trop rapide (d'où ma présence avec lui).
Après avoir eu notre compte de vent et de soleil nous arrivons aux châlets d'Iraty vers midi, lui fait une pause déjeuner pour mieux repartir tandis que je m'arrête ici. On se salue, peu de chance que je le croise à nouveau.
Le bivouac du jour n'a pas la vue et le charme d'hier mais ça ira, je m'installe le long d'une "air...
9
16km
+550m /
-1446m
updated : 02 Feb 2024
Temps de marche : 4h29
20 kilomètres
Dénivelé + 474m
Dénivelé - 1373m
(selon l'application Sitytrail)
Une courte mais franche averse est passée, la toile est bien étanche. En début de nuit l'orage a grondé plus loin, petits flashs dans ma tente. Je suis réveillé à 4h30, par les impératifs d'une trop bonne hydratation et n'arrive pas à me rendormir. Vers 5h je vois que Julien comme à son habitude est dans les préparatifs. Mais sa journée commence de façon amer, quelqu'un a eu la délicate attention de voler ses bâtons de marche... (nous étions proche d'une route de col assez passante).
Après un petit déjeuner devant un grand panorama, je quitte le col de Bargagiak à 7h21. Rapidement j'arrive sur une sente de crête, la lumière du matin est agréable, une belle entame d'étape. À de nombreuses reprises je croise ce que je pense être des postes d'observation. Vladimir et Max m'ont parlé de la grande migration des rapaces qui avaient lieu en ce moment, et qu'ils allaient les étudier demain avec la LPO.
Méprise de ma part, un gars de Pau m'expliquera que ces cabanons sont des postes pour la chasse à la Palombe durant l'automne, bon..
Après les crêtes la descente s'accentue et le terrain devient capricieux, l'objectif est de pas se retrouver dans la boue jusqu'au chevilles. Je rattrape Damien et Barbara, il a des bâtons en bois, étonné je lui demande si lui aussi s'est fait voler ses bâtons. Mais non c'est juste qu'il a très gentiment prêté les siens à...
20 kilomètres
Dénivelé + 474m
Dénivelé - 1373m
(selon l'application Sitytrail)
Une courte mais franche averse est passée, la toile est bien étanche. En début de nuit l'orage a grondé plus loin, petits flashs dans ma tente. Je suis réveillé à 4h30, par les impératifs d'une trop bonne hydratation et n'arrive pas à me rendormir. Vers 5h je vois que Julien comme à son habitude est dans les préparatifs. Mais sa journée commence de façon amer, quelqu'un a eu la délicate attention de voler ses bâtons de marche... (nous étions proche d'une route de col assez passante).
Après un petit déjeuner devant un grand panorama, je quitte le col de Bargagiak à 7h21. Rapidement j'arrive sur une sente de crête, la lumière du matin est agréable, une belle entame d'étape. À de nombreuses reprises je croise ce que je pense être des postes d'observation. Vladimir et Max m'ont parlé de la grande migration des rapaces qui avaient lieu en ce moment, et qu'ils allaient les étudier demain avec la LPO.
Méprise de ma part, un gars de Pau m'expliquera que ces cabanons sont des postes pour la chasse à la Palombe durant l'automne, bon..
Après les crêtes la descente s'accentue et le terrain devient capricieux, l'objectif est de pas se retrouver dans la boue jusqu'au chevilles. Je rattrape Damien et Barbara, il a des bâtons en bois, étonné je lui demande si lui aussi s'est fait voler ses bâtons. Mais non c'est juste qu'il a très gentiment prêté les siens à...
10
24.6km
+1359m /
-1140m
updated : 03 Feb 2024
Temps de marche : 7h33
26 kilomètres
Dénivelé + 1309m
Dénivelé - 1096m
(selon l'application Sitytrail)
Bonne journée en vue, le réveil était mis à 5h30 mais comme d'habitude j'ouvre les yeux avant. Aux aurores débute le remballage du sac, ici simplifié après une nuit en lit superposé.
Au petit déjeuner se trouve le traileur du jour avec son objectif d'un GR10 en 26 étapes..
Il est 06h53, je pars avec Julien et dit adieu à cette auberge.
Dans la fraîcheur d'un sous bois où coulent torrents et rivières, nous débutons une montée plutôt raisonnable de 4h. Le sentier nous mène aux gorges d'Olhadubi et à l'impressionnante passerelle d'Holzarté. Nous quittons progressivement la forêt pour se retrouver dans l'immensité verte où règnent les brebis. On échange avec quelques bergers et éleveurs, "ici il y a 450 têtes, chez l'exploitant là bas, environ mille".
Le col d'Anhaou est atteint, l'heure d'une toute aussi longue descente commence. Mais avant toute chose pause déjeuner avec vue sur la vallée et les vautours qui patrouillent.
Après un cocktail de chemin plus ou moins boueux (la pluie d'hier a fait son boulot), nous arrivons au petit village de Sainte Engrâce par la route. Le sympathique gîte d'étape fait face à une église romane bien trappue, nous installons le bivouac en haut de jardin.
Pour le dîner j'ouvre deux conserves de piperade avec un couteau à huitre, Julien fait griller les toasts sur les brûleurs de la gaziniere, une soupe thaï ro...
26 kilomètres
Dénivelé + 1309m
Dénivelé - 1096m
(selon l'application Sitytrail)
Bonne journée en vue, le réveil était mis à 5h30 mais comme d'habitude j'ouvre les yeux avant. Aux aurores débute le remballage du sac, ici simplifié après une nuit en lit superposé.
Au petit déjeuner se trouve le traileur du jour avec son objectif d'un GR10 en 26 étapes..
Il est 06h53, je pars avec Julien et dit adieu à cette auberge.
Dans la fraîcheur d'un sous bois où coulent torrents et rivières, nous débutons une montée plutôt raisonnable de 4h. Le sentier nous mène aux gorges d'Olhadubi et à l'impressionnante passerelle d'Holzarté. Nous quittons progressivement la forêt pour se retrouver dans l'immensité verte où règnent les brebis. On échange avec quelques bergers et éleveurs, "ici il y a 450 têtes, chez l'exploitant là bas, environ mille".
Le col d'Anhaou est atteint, l'heure d'une toute aussi longue descente commence. Mais avant toute chose pause déjeuner avec vue sur la vallée et les vautours qui patrouillent.
Après un cocktail de chemin plus ou moins boueux (la pluie d'hier a fait son boulot), nous arrivons au petit village de Sainte Engrâce par la route. Le sympathique gîte d'étape fait face à une église romane bien trappue, nous installons le bivouac en haut de jardin.
Pour le dîner j'ouvre deux conserves de piperade avec un couteau à huitre, Julien fait griller les toasts sur les brûleurs de la gaziniere, une soupe thaï ro...
11
27.4km
+1704m /
-1448m
updated : 03 Feb 2024
Temps de marche : 8h57
28,4 kilomètres
Dénivelé + 1744m
Dénivelé - 1488m
(selon l'application Sitytrail)
La bruine a arrosé toute la nuit, le remballage des affaires est humide, le réveil un peu gauche. Une longue montée nous attend par un sentier qui s'élève en lacet. Depuis le gîte, on voit que l'entame d'étape est dans un nuage. Il est 6h56, je pars avec Julien.
On craignait cette ascension matinale, car souvent les chemins forestiers sont plus durs, car assez raides. Mais ici le chemin a su temporiser. L'entrée dans la forêt se fait par le ravin d'Arpidia, une atmosphère de jungle avec ces grandes fougères et ces roches. À 1300m d'altitude on passe de la forêt aux grands pâturages et ses petites sentes. Le brouillard est dense, on entends toujours le concert des sonnailles mais on ne distingue pas le bétail. En attendant, la rosée remplie nos chaussures.
Arrivée au col, tout est bleu et c'est un nouveau paysage qui surgit. Terminé les montagnes détrempées et les feuillus du pays basque, désormais c'est la pinède et le minéral des Pyrénées centrales. Comme ça, sans prévenir. On rejoint la station de ski de la pierre Saint Martin pour prendre un deuxième petit dej à côté du refuge Jeandel et trouver une boutique qui vend du matériel de randonnée. Car la malédiction des bâtons frappe encore Julien, après le vol de sa paire, une pointe d'un bâton prêté par Damien a disparu. Mais tout s'arrange grâce à l'unique enseigne ouverte!
La montagne e...
28,4 kilomètres
Dénivelé + 1744m
Dénivelé - 1488m
(selon l'application Sitytrail)
La bruine a arrosé toute la nuit, le remballage des affaires est humide, le réveil un peu gauche. Une longue montée nous attend par un sentier qui s'élève en lacet. Depuis le gîte, on voit que l'entame d'étape est dans un nuage. Il est 6h56, je pars avec Julien.
On craignait cette ascension matinale, car souvent les chemins forestiers sont plus durs, car assez raides. Mais ici le chemin a su temporiser. L'entrée dans la forêt se fait par le ravin d'Arpidia, une atmosphère de jungle avec ces grandes fougères et ces roches. À 1300m d'altitude on passe de la forêt aux grands pâturages et ses petites sentes. Le brouillard est dense, on entends toujours le concert des sonnailles mais on ne distingue pas le bétail. En attendant, la rosée remplie nos chaussures.
Arrivée au col, tout est bleu et c'est un nouveau paysage qui surgit. Terminé les montagnes détrempées et les feuillus du pays basque, désormais c'est la pinède et le minéral des Pyrénées centrales. Comme ça, sans prévenir. On rejoint la station de ski de la pierre Saint Martin pour prendre un deuxième petit dej à côté du refuge Jeandel et trouver une boutique qui vend du matériel de randonnée. Car la malédiction des bâtons frappe encore Julien, après le vol de sa paire, une pointe d'un bâton prêté par Damien a disparu. Mais tout s'arrange grâce à l'unique enseigne ouverte!
La montagne e...
12
12.9km
+825m /
-1023m
updated : 03 Feb 2024
Temps de marche : 4h16
19,2 kilomètres
Dénivelé + 869m
Dénivelé - 1658m
(selon l'application Sitytrail)
Nuit en pointillé, et bien peu de pointillés. Pas la meilleure façon de récupérer de la journée d'hier. Mais bon la démarche est correcte ce matin, moins désarticulée que la veille. Il fait déjà une vingtaine de degrés, nous partons du camping tardivement à 07h45.
Le démarrage est poussif, heureusement qu'aujourd'hui on temporise. Nous allons à Borce, petit village dans la vallée voisine. Après quelques foulées et coups de bâtons, le sentier surplombe déjà Lescun en contrebas. Plus tard débute une piste qui monte dans la prairie puis la forêt.
C'est ici qu'une tonne de taons viendrons tester les limites de notre patience. À coup de casquette j'en élimine quelques uns pendant que les autres essayent de croquer du randonneur.
La sente forestière devient raide, le peu d'énergie disponible est bien entamé mais le col de Barrancq est atteint.
Il est venu le temps de dérouler le pas dans une légère et continue descente. On aperçoit et entend (de loin) notre premier Patou, un chien dont le rôle est de protéger le troupeau, en se montrant dissuasif.
Dans la catégorie animaux toujours, plus tard je manque de marcher sur une couleuvre vipérine qui me toise.
Après avoir avalé les derniers kilomètres de lacets, nous arrivons au village blotti dans la vallée. Il est midi, le thermomètre (bon le téléphone) indique 32°. Ça tape, "C'est du feu qui tom...
19,2 kilomètres
Dénivelé + 869m
Dénivelé - 1658m
(selon l'application Sitytrail)
Nuit en pointillé, et bien peu de pointillés. Pas la meilleure façon de récupérer de la journée d'hier. Mais bon la démarche est correcte ce matin, moins désarticulée que la veille. Il fait déjà une vingtaine de degrés, nous partons du camping tardivement à 07h45.
Le démarrage est poussif, heureusement qu'aujourd'hui on temporise. Nous allons à Borce, petit village dans la vallée voisine. Après quelques foulées et coups de bâtons, le sentier surplombe déjà Lescun en contrebas. Plus tard débute une piste qui monte dans la prairie puis la forêt.
C'est ici qu'une tonne de taons viendrons tester les limites de notre patience. À coup de casquette j'en élimine quelques uns pendant que les autres essayent de croquer du randonneur.
La sente forestière devient raide, le peu d'énergie disponible est bien entamé mais le col de Barrancq est atteint.
Il est venu le temps de dérouler le pas dans une légère et continue descente. On aperçoit et entend (de loin) notre premier Patou, un chien dont le rôle est de protéger le troupeau, en se montrant dissuasif.
Dans la catégorie animaux toujours, plus tard je manque de marcher sur une couleuvre vipérine qui me toise.
Après avoir avalé les derniers kilomètres de lacets, nous arrivons au village blotti dans la vallée. Il est midi, le thermomètre (bon le téléphone) indique 32°. Ça tape, "C'est du feu qui tom...
13
22.3km
+1769m /
-1328m
updated : 03 Feb 2024
Temps de marche : 7h01
24 kilomètres
Dénivelé + 1689m
Dénivelé - 1252m
(selon l'application Sitytrail)
Notre colloque de chambrée est rentré vers minuit du bar. Visiblement inquiété par l'heure de réveil qu'on lui avait annoncé ou alors nos ronflements, celui-ci a changé de dortoir. De mon côté, le téléphone sonne à 5h30, petit rangement habituel et direction le petit-déjeuner qui a été disposé la veille au rez-de-chaussée du gîte.
Mais la malchance poursuit julien, impossible de retrouver les tongs qu'il avait laissé la veille au pied de l'escalier (un élément indispensable après une bonne journée de marche). Dépité, il fait une croix sur ses havaianas. Il est 6h50, nous disons au revoir à Borce.
Alors que nous avons fait à peine 50m dans le village, contre un muret, elles sont là, les tongs disparues! Improbable et mystérieux, l'énigme ne sera jamais résolue mais le soulagement est là.
Après un peu de route, voilà le fameux chemin de la mature, un des moments cartes postales du GR10. C'est une vire de 1200 mètres de long, taillée directement dans la falaise et qui surplombe de 200 mètres les gorges d'enfer. Il y a suffisamment de largeur pour marcher sereinement mais je sers un peu à gauche tout de même.
Ce chemin de roche, est le commencement d'une montée de 4h vers le col d'Ayous à 2183m d'altitude. La première fois que je dépasserai les 2000m. Longtemps dans les nuages de la vallée, nous finissons par les traverser et atteindre le col...
24 kilomètres
Dénivelé + 1689m
Dénivelé - 1252m
(selon l'application Sitytrail)
Notre colloque de chambrée est rentré vers minuit du bar. Visiblement inquiété par l'heure de réveil qu'on lui avait annoncé ou alors nos ronflements, celui-ci a changé de dortoir. De mon côté, le téléphone sonne à 5h30, petit rangement habituel et direction le petit-déjeuner qui a été disposé la veille au rez-de-chaussée du gîte.
Mais la malchance poursuit julien, impossible de retrouver les tongs qu'il avait laissé la veille au pied de l'escalier (un élément indispensable après une bonne journée de marche). Dépité, il fait une croix sur ses havaianas. Il est 6h50, nous disons au revoir à Borce.
Alors que nous avons fait à peine 50m dans le village, contre un muret, elles sont là, les tongs disparues! Improbable et mystérieux, l'énigme ne sera jamais résolue mais le soulagement est là.
Après un peu de route, voilà le fameux chemin de la mature, un des moments cartes postales du GR10. C'est une vire de 1200 mètres de long, taillée directement dans la falaise et qui surplombe de 200 mètres les gorges d'enfer. Il y a suffisamment de largeur pour marcher sereinement mais je sers un peu à gauche tout de même.
Ce chemin de roche, est le commencement d'une montée de 4h vers le col d'Ayous à 2183m d'altitude. La première fois que je dépasserai les 2000m. Longtemps dans les nuages de la vallée, nous finissons par les traverser et atteindre le col...
14
20.5km
+1749m /
-1422m
updated : 03 Feb 2024
Temps de marche : 6h51
22 kilomètres
Dénivelé + 1706m
Dénivelé - 1375m
(selon l'application Sitytrail)
Nuit ma foi correcte, au sortir de ma tente deux points rouges scintillent à la lumière de ma frontale. Un chat se balade. Le petit déjeuner sera succinct et composé de barres céréales ou assimilées. Il est 6h28 et nous disons adieu à Gabas la mal loti.
Départ par la route pour rejoindre plus haut la forêt de Piet. J'allume quelques fois la frontale, la lumière matinale étant un peu juste pour avoir un pied sûr. Après quelques chemins et routes forestières vient la corniche des Alhas, un sentier taillé dans la roche granitique (encore un) dominant la gorge du Soussouéou. Plus impressionnant que le chemin de la mature, une longe est présente pour s'assurer un minimum, on avance tranquillement.
Plus loin dans la forêt s'élèvent les lacets assez raides qui mènent à la falaise de la Tume. Cela nous fait gagner de l'altitude rapidement (mais pas assez à notre goût).
Arrivés à 1600m, c'est une vue grandiose sur la plaine du Soussouéou. Ça donne le vertige quand on fixe des points comme ça en marchant.
Ça monte toujours, on sent tous les deux que le carburant commence à manquer. Sûrement que le maigre dîner à Gabas l'endormie y est pour quelque chose. Seulement le timing n'est pas à notre avantage car le dénivelé s'intensifie.
Je laisse tomber rapidement l'idée de suivre Lucas, un colloc de bivouac à Gabas la Grise, ses jambes allumettes mettent...
22 kilomètres
Dénivelé + 1706m
Dénivelé - 1375m
(selon l'application Sitytrail)
Nuit ma foi correcte, au sortir de ma tente deux points rouges scintillent à la lumière de ma frontale. Un chat se balade. Le petit déjeuner sera succinct et composé de barres céréales ou assimilées. Il est 6h28 et nous disons adieu à Gabas la mal loti.
Départ par la route pour rejoindre plus haut la forêt de Piet. J'allume quelques fois la frontale, la lumière matinale étant un peu juste pour avoir un pied sûr. Après quelques chemins et routes forestières vient la corniche des Alhas, un sentier taillé dans la roche granitique (encore un) dominant la gorge du Soussouéou. Plus impressionnant que le chemin de la mature, une longe est présente pour s'assurer un minimum, on avance tranquillement.
Plus loin dans la forêt s'élèvent les lacets assez raides qui mènent à la falaise de la Tume. Cela nous fait gagner de l'altitude rapidement (mais pas assez à notre goût).
Arrivés à 1600m, c'est une vue grandiose sur la plaine du Soussouéou. Ça donne le vertige quand on fixe des points comme ça en marchant.
Ça monte toujours, on sent tous les deux que le carburant commence à manquer. Sûrement que le maigre dîner à Gabas l'endormie y est pour quelque chose. Seulement le timing n'est pas à notre avantage car le dénivelé s'intensifie.
Je laisse tomber rapidement l'idée de suivre Lucas, un colloc de bivouac à Gabas la Grise, ses jambes allumettes mettent...
15
16.9km
+1137m /
-1508m
updated : 03 Feb 2024
Temps de marche : 5h07
18,9 kilomètres
Dénivelé + 1138m
Dénivelé - 1510m
(selon l'application Sitytrail)
Le dortoir transformé en étendoir à linge a accueilli une bonne nuit réparatrice. Le petit-déjeuner est à 7h, grasse mat' donc.
Je le prends avec Julien qui lui s'arrête à Gourette, rappelé par sa vie à Mont de Marsan (mais il continuera ce GR10 jusqu'au bout, par tronçon)
Hervé nous prend en photo pour immortaliser ce beau binôme. Affaire prête nous partons, il est 7h57. Avec Julien on se dit au revoir en ami, en se souhaitant plein de bonnes choses, je pars sous une pluie fine.
Première fois depuis le début que je sors le presque imperméable. Il me quittera pas de la journée. J'ai revu le programme du jour à la baisse, après la surchauffe d'hier je veux me ménager. Je vise Estaing au lieu de son lac une heure plus loin.
Aujourd'hui ça sera bonne montée et descente puis moyenne montée et descente et finalement petite montée et descente. Les montagnes russes.
Le col de Tortes passé, je démarre la dégringolade tout en sifflant pour avertir un éventuel Patou de ma présence (ils sont pas toujours commodes).
La suite se passe toujours dans le brouillard, sous une pluie timide mais qui hydrate bien la veste. Le temps est pas fameux mais je suis bien à marcher.
Je croise quelques randonneurs, l'un vient de Bagnères de Luchon et vise Hendaye. Je crois apercevoir Hervé plus loin mais il traine pas, je perds sa trace.
Alors que je traverse Arre...
18,9 kilomètres
Dénivelé + 1138m
Dénivelé - 1510m
(selon l'application Sitytrail)
Le dortoir transformé en étendoir à linge a accueilli une bonne nuit réparatrice. Le petit-déjeuner est à 7h, grasse mat' donc.
Je le prends avec Julien qui lui s'arrête à Gourette, rappelé par sa vie à Mont de Marsan (mais il continuera ce GR10 jusqu'au bout, par tronçon)
Hervé nous prend en photo pour immortaliser ce beau binôme. Affaire prête nous partons, il est 7h57. Avec Julien on se dit au revoir en ami, en se souhaitant plein de bonnes choses, je pars sous une pluie fine.
Première fois depuis le début que je sors le presque imperméable. Il me quittera pas de la journée. J'ai revu le programme du jour à la baisse, après la surchauffe d'hier je veux me ménager. Je vise Estaing au lieu de son lac une heure plus loin.
Aujourd'hui ça sera bonne montée et descente puis moyenne montée et descente et finalement petite montée et descente. Les montagnes russes.
Le col de Tortes passé, je démarre la dégringolade tout en sifflant pour avertir un éventuel Patou de ma présence (ils sont pas toujours commodes).
La suite se passe toujours dans le brouillard, sous une pluie timide mais qui hydrate bien la veste. Le temps est pas fameux mais je suis bien à marcher.
Je croise quelques randonneurs, l'un vient de Bagnères de Luchon et vise Hendaye. Je crois apercevoir Hervé plus loin mais il traine pas, je perds sa trace.
Alors que je traverse Arre...
16
22.8km
+1742m /
-1208m
updated : 03 Feb 2024
Temps de marche : 6h55
24 kilomètres
Dénivelé + 1760m
Dénivelé - 1224m
(selon l'application Sitytrail)
Nuit pluvieuse, je me sens pas pressé ce matin. Je m'autorise même le luxe d'une douche matinale. Puis petit déjeuner où j'essaye de me débarrasser de ce pain de seigle allemand, l'impression de mâcher un tableau de liège. Il est 7h42, je pars enfin de ce cher camping.
Après quelques minutes de marche, je me fais la réflexion que je n'ai pas compté les sardines ce matin. J'essaye de pas y penser mais rien n'y fait, je déballe le sac pour en avoir le cœur net. 8 sardines, il en manque donc une... Je retourne au camping fissa, mi contrarié mi content d'y avoir pensé. Arrivée sur l'emplacement, je ne la retrouve qu'après quelques minutes. Il est 8h14, je décolle enfin! (Et gobe un moucheron)
Il faut à peine 1h de marche pour rejoindre le lac d'estaing, à son niveau un sentier monte dans la sapinière. J'me sens encore mou ce matin, ça souffle en côte. Passé le bois, le chemin suit le ruisseau de Garren blanc. Dans la montée je remarque deux personnes se baladant avec des sceaux à la main. Je comprends dans un second temps que ce sont des bénévoles de la fédération française de randonnée qui sont en train de rafraîchir les balises du GR, on discute un peu.
Au bout d'un effort constant, que j'essaye de modérer, j'atteins le col d'Ilhéou à 2256m.
S'en suit une joyeuse descente vers le refuge et son lac (d'Ilhéou toujours). Là bas, je m'accorde un...
24 kilomètres
Dénivelé + 1760m
Dénivelé - 1224m
(selon l'application Sitytrail)
Nuit pluvieuse, je me sens pas pressé ce matin. Je m'autorise même le luxe d'une douche matinale. Puis petit déjeuner où j'essaye de me débarrasser de ce pain de seigle allemand, l'impression de mâcher un tableau de liège. Il est 7h42, je pars enfin de ce cher camping.
Après quelques minutes de marche, je me fais la réflexion que je n'ai pas compté les sardines ce matin. J'essaye de pas y penser mais rien n'y fait, je déballe le sac pour en avoir le cœur net. 8 sardines, il en manque donc une... Je retourne au camping fissa, mi contrarié mi content d'y avoir pensé. Arrivée sur l'emplacement, je ne la retrouve qu'après quelques minutes. Il est 8h14, je décolle enfin! (Et gobe un moucheron)
Il faut à peine 1h de marche pour rejoindre le lac d'estaing, à son niveau un sentier monte dans la sapinière. J'me sens encore mou ce matin, ça souffle en côte. Passé le bois, le chemin suit le ruisseau de Garren blanc. Dans la montée je remarque deux personnes se baladant avec des sceaux à la main. Je comprends dans un second temps que ce sont des bénévoles de la fédération française de randonnée qui sont en train de rafraîchir les balises du GR, on discute un peu.
Au bout d'un effort constant, que j'essaye de modérer, j'atteins le col d'Ilhéou à 2256m.
S'en suit une joyeuse descente vers le refuge et son lac (d'Ilhéou toujours). Là bas, je m'accorde un...
17
28.7km
+1822m /
-1853m
updated : 03 Feb 2024
Temps de marche : 9h02
30,4 kilomètres
Dénivelé + 1794m
Dénivelé - 1819m
(selon l'application Sitytrail)
Nuit fraîche et venteuse, j'ai fermé le duvet pour la première fois et pris l'option polaire. Petit dej au chalet puis top départ avec mes 9 sardines, il est 7h42.
Je descends au pont d'Espagne, déjà un peu de monde à cette heure là, on sent que le coin est plus touristique. Je tourne plein Sud et m'engage dans la vallée de Gaube où siège l'imposant Vignemale. Cette randonnée je l'ai déjà faite il y a deux ans, je retrouve des paysages mais sous une autre lumière. Le soleil est bloqué dans l'autre vallon. Je longe le grand lac de Gaube et continue tranquillement la montée vers le Refuge des Oulettes (en chantonnant "chi va piano, va sano" sur un air approximatif).
Arrivé au refuge je fais une micro pause avant d'entamer le sentier pierreux qui s'élance en lacets. Une fois tous ces zigzags terminés, me voilà à la hourquette d'Ossoue pour la deuxième fois. Mais ce coup-ci je compte bien prendre le temps d'aller au petit Vignemale (Le "grand", 200m plus haut, demande plusieurs heures, crampons, casque et piolets). Je pose mon sac au col et pars léger pour gravir les 300m restant. Le vent forci et l'air est frais, je suis bien à 3032m d'altitude, tout autour de moi un champ infini de montagne. Je vois une crête édentée, j'imagine que c'est la fameuse brèche de Roland.
Je redescends énergiquement pour me réchauffer et récupère mon sac. À pei...
30,4 kilomètres
Dénivelé + 1794m
Dénivelé - 1819m
(selon l'application Sitytrail)
Nuit fraîche et venteuse, j'ai fermé le duvet pour la première fois et pris l'option polaire. Petit dej au chalet puis top départ avec mes 9 sardines, il est 7h42.
Je descends au pont d'Espagne, déjà un peu de monde à cette heure là, on sent que le coin est plus touristique. Je tourne plein Sud et m'engage dans la vallée de Gaube où siège l'imposant Vignemale. Cette randonnée je l'ai déjà faite il y a deux ans, je retrouve des paysages mais sous une autre lumière. Le soleil est bloqué dans l'autre vallon. Je longe le grand lac de Gaube et continue tranquillement la montée vers le Refuge des Oulettes (en chantonnant "chi va piano, va sano" sur un air approximatif).
Arrivé au refuge je fais une micro pause avant d'entamer le sentier pierreux qui s'élance en lacets. Une fois tous ces zigzags terminés, me voilà à la hourquette d'Ossoue pour la deuxième fois. Mais ce coup-ci je compte bien prendre le temps d'aller au petit Vignemale (Le "grand", 200m plus haut, demande plusieurs heures, crampons, casque et piolets). Je pose mon sac au col et pars léger pour gravir les 300m restant. Le vent forci et l'air est frais, je suis bien à 3032m d'altitude, tout autour de moi un champ infini de montagne. Je vois une crête édentée, j'imagine que c'est la fameuse brèche de Roland.
Je redescends énergiquement pour me réchauffer et récupère mon sac. À pei...
18
26.2km
+947m /
-1726m
updated : 03 Feb 2024
Temps de marche : 7h15
27 kilomètres
Dénivelé + 1012m
Dénivelé - 1779m
(selon l'application Sitytrail)
Le vent d'altitude est quand même venu rendre visite cette nuit. Vers minuit quelques rafales ont bien tapé ma toile, ça devait être costaud là haut.
Réveillé avant la sonnerie, encore, je remballe la maison et me dirige vers le réfectoire. Un poulailler franco-espagnol bien trop animé pour mes oreilles endormies. En quête de silence, je pars dans la brume du jour à 7h30 tout rond.
Peu après mon départ, je salue Fabienne et Philippe, les premiers belges francophones que je rencontre sur le GR (les autres étant flamands jusqu'à lors). Je continue sur ma lancée et navigue dans le brouillard, des hirondelles de rochers volent en grand nombre, un peu de vie dans ce gris.
Bien une ou deux heures après, alors que j'avais fait fausse route vers un potager je retombe sur le couple de ce matin. Je leur emboîte le pas et passera au final la journée de marche avec eux. Fabienne me donne le nom de certaines plantes sur notre chemin, Azalée, Asperge sauvage, Gentiane, Marjolaine, Achillée... Phillipe me parle de son travail pour une réserve naturelle en Ardenne. J'étais bien accompagné.
Au point culminant de la rando, sur la crête de Pouey Boucou, une fenêtre de bleu s'ouvre enfin. Mais 10 minutes plus tard les nuages reviennent au galop et ferment le tout. À partir de ce moment commence la descente vers Luz Saint Sauveur, c'est qu'en deux jours j'aurai...
27 kilomètres
Dénivelé + 1012m
Dénivelé - 1779m
(selon l'application Sitytrail)
Le vent d'altitude est quand même venu rendre visite cette nuit. Vers minuit quelques rafales ont bien tapé ma toile, ça devait être costaud là haut.
Réveillé avant la sonnerie, encore, je remballe la maison et me dirige vers le réfectoire. Un poulailler franco-espagnol bien trop animé pour mes oreilles endormies. En quête de silence, je pars dans la brume du jour à 7h30 tout rond.
Peu après mon départ, je salue Fabienne et Philippe, les premiers belges francophones que je rencontre sur le GR (les autres étant flamands jusqu'à lors). Je continue sur ma lancée et navigue dans le brouillard, des hirondelles de rochers volent en grand nombre, un peu de vie dans ce gris.
Bien une ou deux heures après, alors que j'avais fait fausse route vers un potager je retombe sur le couple de ce matin. Je leur emboîte le pas et passera au final la journée de marche avec eux. Fabienne me donne le nom de certaines plantes sur notre chemin, Azalée, Asperge sauvage, Gentiane, Marjolaine, Achillée... Phillipe me parle de son travail pour une réserve naturelle en Ardenne. J'étais bien accompagné.
Au point culminant de la rando, sur la crête de Pouey Boucou, une fenêtre de bleu s'ouvre enfin. Mais 10 minutes plus tard les nuages reviennent au galop et ferment le tout. À partir de ce moment commence la descente vers Luz Saint Sauveur, c'est qu'en deux jours j'aurai...
19
18.1km
+1731m /
-297m
updated : 11 Feb 2024
Temps de marche : 4h53
19 kilomètres
Dénivelé + 1620m
Dénivelé - 185m
(selon l'application Sitytrail)
Tombé à 22h, je réouvre les yeux pensant qu'il est minuit, mais il est "déjà" 5h30. Un bon tunnel de sommeil sous la tente c'est rare. Réveillé, je decide de lancer mollement la routine matinale. Je range ma tente trempée au fond du sac, à droite, je mets le grand sac tanche, dedans je cale le duvet au fond à gauche, par dessus le sac de pompage que je remplis du matelas, oreiller, sardines et vêtements secs. Encore au dessus une grande poche rempli de sacs congélation contenant chacun :
- argent, CB, Carte d'identité
- Savons (un d'Alep pour la douche, un citronné pour la lessive)
- chargeur, batterie, écouteurs
- minimum vital pharmacie (couverture survie, 2 pansements, une gaze, sparadrap, 3 Doliprane, 2 ibuprofene, un peu de baume du tigre, tire tique, 1 serum phy
Deux poches à ma ceinture contiennent d'une part le minimum nécessaire toilette (mini brosse à dent, dentifrice etc). De l'autre des p'tits bidules pratiques (ficelle, petit couteau suisse, frontale etc)
Bref, toujours est-il qu'à 7h07 je pars
J'hésite un peu sur le chemin à suivre pour sortir de Luz Saint Sauveur, mais bientôt me voilà sur les hauteurs avec le château sainte Marie. Le ciel est relativement dégagé à cette heure là mais je sens que ça va vite changer. C'est le cas, bientôt une course contre la montre s'engage, j'essaye de remonter la vallée pendant que la baign...
19 kilomètres
Dénivelé + 1620m
Dénivelé - 185m
(selon l'application Sitytrail)
Tombé à 22h, je réouvre les yeux pensant qu'il est minuit, mais il est "déjà" 5h30. Un bon tunnel de sommeil sous la tente c'est rare. Réveillé, je decide de lancer mollement la routine matinale. Je range ma tente trempée au fond du sac, à droite, je mets le grand sac tanche, dedans je cale le duvet au fond à gauche, par dessus le sac de pompage que je remplis du matelas, oreiller, sardines et vêtements secs. Encore au dessus une grande poche rempli de sacs congélation contenant chacun :
- argent, CB, Carte d'identité
- Savons (un d'Alep pour la douche, un citronné pour la lessive)
- chargeur, batterie, écouteurs
- minimum vital pharmacie (couverture survie, 2 pansements, une gaze, sparadrap, 3 Doliprane, 2 ibuprofene, un peu de baume du tigre, tire tique, 1 serum phy
Deux poches à ma ceinture contiennent d'une part le minimum nécessaire toilette (mini brosse à dent, dentifrice etc). De l'autre des p'tits bidules pratiques (ficelle, petit couteau suisse, frontale etc)
Bref, toujours est-il qu'à 7h07 je pars
J'hésite un peu sur le chemin à suivre pour sortir de Luz Saint Sauveur, mais bientôt me voilà sur les hauteurs avec le château sainte Marie. Le ciel est relativement dégagé à cette heure là mais je sens que ça va vite changer. C'est le cas, bientôt une course contre la montre s'engage, j'essaye de remonter la vallée pendant que la baign...
20
22km
+775m /
-2124m
updated : 11 Feb 2024
Temps de marche : 6h16
23 kilomètres
Dénivelé + 765m
Dénivelé - 2121m
(selon l'application Sitytrail)
C'était frisquet cette nuit, entre 5 et 10° je dirais. Réveillé à minuit, puis 3h, j'en profite pour prendre une photo en pose longue du ciel étoilé. Le froid saisissant prends congé au refuge, lors du petit déjeuner. Comme le dîner, c'est bon mais un peu chiche...Je pars avec Fabienne et Philippe, il est 7h52.
Une nouvelle petite variation par rapport au GR10, je veux éviter les grands lacs du Néouvielle en passant par le col de Barèges. En mettant le cap plus rapidement à l'Est, on évite les sentiers trop fréquentés (un temps du moins). Après une petite ascension matinale le premier signe de vie sera une marmotte surprise par ma présence. Passé le col, c'est une descente progressive vers le lac de l'Oule, guidés par des cairns à intervalles réguliers.
Je retrouve des souvenirs d'il y a deux ans.
C'est au lac de barrage que nous retrouvons le sentier du GR10, on commence à croiser pas mal de randonneurs à la journée et de touristes (c'est qu'on perds l'habitude de voir beaucoup de monde).
Mes jambes commencent à vouloir galoper pour passer au plus vite la "foule" et les paysages de remontées mécaniques. Avoir appris qu'un ami cher est devenu papa aujourd'hui me donne sûrement aussi des ailes. Je préviens mes amis Belges que je pars en éclaireur et qu'on se retrouve au camping de Bourisp. Je pars du panneau "temps restant 4h45", plein d'entra...
23 kilomètres
Dénivelé + 765m
Dénivelé - 2121m
(selon l'application Sitytrail)
C'était frisquet cette nuit, entre 5 et 10° je dirais. Réveillé à minuit, puis 3h, j'en profite pour prendre une photo en pose longue du ciel étoilé. Le froid saisissant prends congé au refuge, lors du petit déjeuner. Comme le dîner, c'est bon mais un peu chiche...Je pars avec Fabienne et Philippe, il est 7h52.
Une nouvelle petite variation par rapport au GR10, je veux éviter les grands lacs du Néouvielle en passant par le col de Barèges. En mettant le cap plus rapidement à l'Est, on évite les sentiers trop fréquentés (un temps du moins). Après une petite ascension matinale le premier signe de vie sera une marmotte surprise par ma présence. Passé le col, c'est une descente progressive vers le lac de l'Oule, guidés par des cairns à intervalles réguliers.
Je retrouve des souvenirs d'il y a deux ans.
C'est au lac de barrage que nous retrouvons le sentier du GR10, on commence à croiser pas mal de randonneurs à la journée et de touristes (c'est qu'on perds l'habitude de voir beaucoup de monde).
Mes jambes commencent à vouloir galoper pour passer au plus vite la "foule" et les paysages de remontées mécaniques. Avoir appris qu'un ami cher est devenu papa aujourd'hui me donne sûrement aussi des ailes. Je préviens mes amis Belges que je pars en éclaireur et qu'on se retrouve au camping de Bourisp. Je pars du panneau "temps restant 4h45", plein d'entra...
21
22.1km
+2036m /
-1713m
updated : 11 Feb 2024
Temps de marche : 7h18
23 kilomètres
Dénivelé + 2049m
Dénivelé - 1730m
(selon l'application Sitytrail)
J'émerge une minute avant mon réveil, soit 5h44. Je veux partir tôt aujourd'hui, il va faire chaud et des risques d'orages sont signalés pour la fin de journée. J'aurai de la marge. Je remballe discrètement, Fabienne et Philippe dormant juste à côté. Je quitte le camping de la Mousquère, il est 6h49.
Aujourd'hui ça sera "entrée / plat", une montée et descente modérée jusqu'à Loudenvielle, puis une sacrée montée et descente jusqu'à Oô (Òu en occitan gascon).
Alors que je fais chauffer la locomotive pour atteindre le village d'Azet et son col, un papy coincé par une minerve me demande où je vais. À ma réponse il me retorque "ô vous nyarrivez pas aujord'hui" avec un accent béarnais teinté de troisième âge (assez proche de ma locution naturelle en réalité). Pas contrarié je continue la marche.
Avant 10h, me voilà à Loudenvielle. Je prends une petite pause et en profite pour appeler le prochain gîte où je réserve une place en dortoir. Pas spécialement envie de tester ma tente sous l'orage annoncé. Je repars et monte sur Germ, puis plus loin dans la vallée aperçois le plat de résistance, le col Couret d'Esquierry à 2131m.
Une fois dans la montée assassine, j'essaye d'éviter le surégime. Le col, malicieux, semble être atteint à plusieurs reprises alors qu'il cachait d'autres chapitres. Une fois passé, une descente de 1000m s'engage, je devalle mol...
23 kilomètres
Dénivelé + 2049m
Dénivelé - 1730m
(selon l'application Sitytrail)
J'émerge une minute avant mon réveil, soit 5h44. Je veux partir tôt aujourd'hui, il va faire chaud et des risques d'orages sont signalés pour la fin de journée. J'aurai de la marge. Je remballe discrètement, Fabienne et Philippe dormant juste à côté. Je quitte le camping de la Mousquère, il est 6h49.
Aujourd'hui ça sera "entrée / plat", une montée et descente modérée jusqu'à Loudenvielle, puis une sacrée montée et descente jusqu'à Oô (Òu en occitan gascon).
Alors que je fais chauffer la locomotive pour atteindre le village d'Azet et son col, un papy coincé par une minerve me demande où je vais. À ma réponse il me retorque "ô vous nyarrivez pas aujord'hui" avec un accent béarnais teinté de troisième âge (assez proche de ma locution naturelle en réalité). Pas contrarié je continue la marche.
Avant 10h, me voilà à Loudenvielle. Je prends une petite pause et en profite pour appeler le prochain gîte où je réserve une place en dortoir. Pas spécialement envie de tester ma tente sous l'orage annoncé. Je repars et monte sur Germ, puis plus loin dans la vallée aperçois le plat de résistance, le col Couret d'Esquierry à 2131m.
Une fois dans la montée assassine, j'essaye d'éviter le surégime. Le col, malicieux, semble être atteint à plusieurs reprises alors qu'il cachait d'autres chapitres. Une fois passé, une descente de 1000m s'engage, je devalle mol...
22
24.3km
+1547m /
-2068m
updated : 07 Feb 2024
Temps de marche : 6h59
25 kilomètres
Dénivelé + 1488m
Dénivelé - 2011m
(selon l'application Sitytrail)
L'équipage du dortoir a bien dormi et d'un même élan se lève vers 6 heures. Mes 3 colloques du jour avaient l'intention de bivouaquer hier au lac un peu plus haut, mauvais timing météo.. C'est à 7h24 que je franchis le seuil de la porte et laisse le gîte derrière moi.
Je sais pas si c'est l'effet "vrai lit", mais j'ai la guibole aérienne ce matin, j'arrive au lac d'Oô en trois coups de cuiller à pot. Je monte même à celui d'Espingo mais me rends compte que le GR bifurquait avant. Rien de malheureux, ca me coûtera juste 10mn pour avoir vu cette belle étendue d'eau. Lors de ma machine arrière je recroise mes ancien colloques partis plus tôt, on se souhaite le meilleur.
À la hourquette des Hounts Secs, je fais rapidement la connaissance d'un nouveau groupe de GRdiste, eux aussi le font entièrement. Ils me racontent qu'ils ont affronté l'orage sous tente hier, leur nuit a été courte... En prime un cheval a mâchouillé leurs chaussettes restées à l'extérieur.
Vers midi j'arrive à la station de ski Superbagnères, j'ai bien l'intention de m'y arrêter pour déjeuner. Je me rends à la chapelle. Oui, anciennement Notre Dame des Neiges, l'édifice a été reconverti en restaurant depuis 3 ans. Le seul indice visible de son passé : une gigantesque croix en béton accolée au bâti.
Rechargé en lasagne, je lance la redondante descente vers Bagnères de Luchon. ...
25 kilomètres
Dénivelé + 1488m
Dénivelé - 2011m
(selon l'application Sitytrail)
L'équipage du dortoir a bien dormi et d'un même élan se lève vers 6 heures. Mes 3 colloques du jour avaient l'intention de bivouaquer hier au lac un peu plus haut, mauvais timing météo.. C'est à 7h24 que je franchis le seuil de la porte et laisse le gîte derrière moi.
Je sais pas si c'est l'effet "vrai lit", mais j'ai la guibole aérienne ce matin, j'arrive au lac d'Oô en trois coups de cuiller à pot. Je monte même à celui d'Espingo mais me rends compte que le GR bifurquait avant. Rien de malheureux, ca me coûtera juste 10mn pour avoir vu cette belle étendue d'eau. Lors de ma machine arrière je recroise mes ancien colloques partis plus tôt, on se souhaite le meilleur.
À la hourquette des Hounts Secs, je fais rapidement la connaissance d'un nouveau groupe de GRdiste, eux aussi le font entièrement. Ils me racontent qu'ils ont affronté l'orage sous tente hier, leur nuit a été courte... En prime un cheval a mâchouillé leurs chaussettes restées à l'extérieur.
Vers midi j'arrive à la station de ski Superbagnères, j'ai bien l'intention de m'y arrêter pour déjeuner. Je me rends à la chapelle. Oui, anciennement Notre Dame des Neiges, l'édifice a été reconverti en restaurant depuis 3 ans. Le seul indice visible de son passé : une gigantesque croix en béton accolée au bâti.
Rechargé en lasagne, je lance la redondante descente vers Bagnères de Luchon. ...
23
25.1km
+1745m /
-1829m
updated : 11 Feb 2024
Temps de marche : 7h37
26 kilomètres
Dénivelé + 1786m
Dénivelé - 1870m
(selon l'application Sitytrail)
Sommeil plutôt bon pour une nuit en tente. Ce matin je discute avec un randonneur déjà aperçu depuis Cauterets. Il va jusqu'à Fos aussi aujourd'hui. Il décolle pendant mon petit déjeuner, je pars à mon tour vers 7h39m21.
Journée où je sens pas trop de répondant dans le moteur, mais rien d'alarmant, je vais composer avec. Pour le menu du jour, c'est le plat signature du GR10 : montée puis descente. Le paysage lui évolue, je suis quasiment en Ariège, les montagnes commencent à s'émousser. C'est aussi moins minéral, je suis entouré d'herbes et de bruyères où ça bourdonne. On sent que la zone est un peu moins touristique que les Pyrénées centrales, le balisage est timide.
Sur la crête qui fait frontière avec l'Espagne, je suis entouré d'une multitude de massifs... (Et de moucherons). C'est beau. Un Milan royal ou noir, en fait j'en sais rien, plane gracieusement.
Il fait un peu chaud, j'ai hâte de passer sur un versant plus boisé. Dans la descente je croise mon collègue du matin occupé à faire bouillir de l'eau. Il n'y a plus rien pour filtrer, je lui propose ma gourde filtrante dont je me suis servi pour la première fois aujourd'hui.
À la faveur de francs lacets de sous bois, je me rapproche de la civilisation, le son de la départementale me le confirme. La Garonne franchie me voilà enfin à Fos, un village qui vivotte. Le point névralgique e...
26 kilomètres
Dénivelé + 1786m
Dénivelé - 1870m
(selon l'application Sitytrail)
Sommeil plutôt bon pour une nuit en tente. Ce matin je discute avec un randonneur déjà aperçu depuis Cauterets. Il va jusqu'à Fos aussi aujourd'hui. Il décolle pendant mon petit déjeuner, je pars à mon tour vers 7h39m21.
Journée où je sens pas trop de répondant dans le moteur, mais rien d'alarmant, je vais composer avec. Pour le menu du jour, c'est le plat signature du GR10 : montée puis descente. Le paysage lui évolue, je suis quasiment en Ariège, les montagnes commencent à s'émousser. C'est aussi moins minéral, je suis entouré d'herbes et de bruyères où ça bourdonne. On sent que la zone est un peu moins touristique que les Pyrénées centrales, le balisage est timide.
Sur la crête qui fait frontière avec l'Espagne, je suis entouré d'une multitude de massifs... (Et de moucherons). C'est beau. Un Milan royal ou noir, en fait j'en sais rien, plane gracieusement.
Il fait un peu chaud, j'ai hâte de passer sur un versant plus boisé. Dans la descente je croise mon collègue du matin occupé à faire bouillir de l'eau. Il n'y a plus rien pour filtrer, je lui propose ma gourde filtrante dont je me suis servi pour la première fois aujourd'hui.
À la faveur de francs lacets de sous bois, je me rapproche de la civilisation, le son de la départementale me le confirme. La Garonne franchie me voilà enfin à Fos, un village qui vivotte. Le point névralgique e...
24
22.6km
+2165m /
-1720m
updated : 08 Feb 2024
Temps de marche : 6h54
24 kilomètres
Dénivelé + 2068m
Dénivelé - 1621m
(selon l'application Sitytrail)
Seul dans mon dortoir mais quelques moustiques pour me tenir compagnie, nuit pas mauvaise. Petit dej pris, je pars à 7h30 pile, le clocher de Fos me le confirme.
Ça l'air bien brumeux là haut, ça sent la veste de pluie. Dans un premier temps je fais corps avec la bruine, puis au village de Melles je sors l'imper' (il ne me quittera pas de la journée). C'est une ascension constante mais raisonnable, je sais pas pourquoi mais j'ai l'énergie d'un brasero ce matin, j'avale la montée en 3h de moins que le topoguide. La vue est bouchée, mais j'aime cette ambiance de paysage embrumée. Quand le ciel est uniformément bleu et que le soleil éclaire plein phare, je trouve ça moins onirique (bon en reparlera quand j'aurai pris la pluie pendant plusieurs jours).
Sur une crête se détache une silhouette et le seul bout d'azur que je verrai aujourd'hui. Arrivée à son niveau je fais sa connaissance, c'est un berger d'à peu près mon âge, il est en montagne pour quatre mois à s'occuper de 1300 brebis. Il redescendra doucement tout ce beau monde en octobre pour éviter les agnelage en montagne (et en vue de l'hiver évidemment). On se salue après avoir parlé un quart d'heure. Pic de Crabere à ma droite, mer de nuage, c'est si beau.
Me voilà au refuge de l'étang d'Araing (invisible par ce temps), où je pensais m'arrêter initialement. Après de menus discussions ave...
24 kilomètres
Dénivelé + 2068m
Dénivelé - 1621m
(selon l'application Sitytrail)
Seul dans mon dortoir mais quelques moustiques pour me tenir compagnie, nuit pas mauvaise. Petit dej pris, je pars à 7h30 pile, le clocher de Fos me le confirme.
Ça l'air bien brumeux là haut, ça sent la veste de pluie. Dans un premier temps je fais corps avec la bruine, puis au village de Melles je sors l'imper' (il ne me quittera pas de la journée). C'est une ascension constante mais raisonnable, je sais pas pourquoi mais j'ai l'énergie d'un brasero ce matin, j'avale la montée en 3h de moins que le topoguide. La vue est bouchée, mais j'aime cette ambiance de paysage embrumée. Quand le ciel est uniformément bleu et que le soleil éclaire plein phare, je trouve ça moins onirique (bon en reparlera quand j'aurai pris la pluie pendant plusieurs jours).
Sur une crête se détache une silhouette et le seul bout d'azur que je verrai aujourd'hui. Arrivée à son niveau je fais sa connaissance, c'est un berger d'à peu près mon âge, il est en montagne pour quatre mois à s'occuper de 1300 brebis. Il redescendra doucement tout ce beau monde en octobre pour éviter les agnelage en montagne (et en vue de l'hiver évidemment). On se salue après avoir parlé un quart d'heure. Pic de Crabere à ma droite, mer de nuage, c'est si beau.
Me voilà au refuge de l'étang d'Araing (invisible par ce temps), où je pensais m'arrêter initialement. Après de menus discussions ave...
25
18km
+1771m /
-1814m
updated : 08 Feb 2024
Temps de marche : 5h44
19,4 kilomètres
Dénivelé + 1713m
Dénivelé - 1749m
(selon l'application Sitytrail)
La nuit a été morcelée, ça fera l'affaire. Je me rends au petit dej à plus de 5mn à pieds, l'échauffement. Avant de décoller, on me missione pour prendre en photo un groupe d'espagnol qui fait la "pass'Aran". Une boucle sur plusieurs jours dans les montagnes ariégeoises. Photo dans la boîte, je pars à 7h50.
Aujourd'hui il y aura deux cols à franchir, Le col de l'Arech puis celui en contrebas du Tuc du Coucou. Ils se mériteront au prix de courtes mais parfois raides montées. Alors que je traverse le plafond de nuage et revois le soleil, j'arrive au niveau de Lambert. Meilleure nuit pour lui, il s'est couché à 20h.
On se dit peut-être à tout à l'heure.
L'étape est par moment un jeu de piste, le balisage étant définitivement plus hasardeux en Ariège. Mais rien de très problématique, la journée défile et me voilà au Pla de La Lau. Le gite d'étape se situe dans une belle vallée où coule le torrent du Ribérot. Plus haut se trouve la source, au Mont du Petit Valier. Le gite n'est pas encore ouvert, je fais ma lessive et mes ablutions près de la rivière. Plus tard (après une énième omelette) j'en ferai mon lieu de sieste.
En fin de journée je retrouve Lambert, on discute autour d'une bière puis du dîner. On parle de nos ressentis en marchant qu'ils soient d'ordre physique ou méditatif (surtout pour lui le méditatif, j'y travaille de mon côté). Je...
19,4 kilomètres
Dénivelé + 1713m
Dénivelé - 1749m
(selon l'application Sitytrail)
La nuit a été morcelée, ça fera l'affaire. Je me rends au petit dej à plus de 5mn à pieds, l'échauffement. Avant de décoller, on me missione pour prendre en photo un groupe d'espagnol qui fait la "pass'Aran". Une boucle sur plusieurs jours dans les montagnes ariégeoises. Photo dans la boîte, je pars à 7h50.
Aujourd'hui il y aura deux cols à franchir, Le col de l'Arech puis celui en contrebas du Tuc du Coucou. Ils se mériteront au prix de courtes mais parfois raides montées. Alors que je traverse le plafond de nuage et revois le soleil, j'arrive au niveau de Lambert. Meilleure nuit pour lui, il s'est couché à 20h.
On se dit peut-être à tout à l'heure.
L'étape est par moment un jeu de piste, le balisage étant définitivement plus hasardeux en Ariège. Mais rien de très problématique, la journée défile et me voilà au Pla de La Lau. Le gite d'étape se situe dans une belle vallée où coule le torrent du Ribérot. Plus haut se trouve la source, au Mont du Petit Valier. Le gite n'est pas encore ouvert, je fais ma lessive et mes ablutions près de la rivière. Plus tard (après une énième omelette) j'en ferai mon lieu de sieste.
En fin de journée je retrouve Lambert, on discute autour d'une bière puis du dîner. On parle de nos ressentis en marchant qu'ils soient d'ordre physique ou méditatif (surtout pour lui le méditatif, j'y travaille de mon côté). Je...
26
29.5km
+1763m /
-2194m
updated : 08 Feb 2024
Temps de marche : pas d'importance
31 kilomètres
Dénivelé + 1652m
Dénivelé - 2086m
(selon l'application Sitytrail)
Herbes hautes et rivières pas loin font des tentes des merveilles de condensation. Au réveil j'essaye d'essuyer symboliquement la toile avant de remballer tout ça. Je prends mon petit dej' au gîte pendant que Lambert mange ses vivres dehors. Ça me donne un peu le sentiment de faire le GR10 de la facilité. Je le rejoins et nous partons ensemble avant 8h.
Aujourd'hui j'ai envie freiner le côté pressé que j'ai parfois sur cette traversée. Mon acolyte du jour m'aidera bien pour ça. L'ascension jusqu'à la base du pic de Montgarié se fait calmement, agrémentée de quelques cueillettes de myrtilles et framboises (qu'il voit bien mieux que moi).
Là haut, le GR10 pars vers le Nord tandis qu'un autre sentier file au sud vers le Mont Valier. Lambert propose d'avancer un peu sur cette partie, et pourquoi pas faire l'ascension du Mont (ou du col le plus proche du moins).
Je lâche prise et me laisse tenter par le début de l'idée. C'est à dire aller au lac de Milouga au pied du Valier. Pour aller plus loin je suis plus mitigé, je n'ai pas les cartes IGN de cette partie pour juger de la nature des sentiers, et ça semble assez engagé. Même si trois générations de bergers ne seront pas avares d'indications pour nous aider.
Arrivée au lac Milouga, je reste sur mon idée de ne pas tenter ce bon rab de dénivelés, on se dit donc chaleureusement au rev...
31 kilomètres
Dénivelé + 1652m
Dénivelé - 2086m
(selon l'application Sitytrail)
Herbes hautes et rivières pas loin font des tentes des merveilles de condensation. Au réveil j'essaye d'essuyer symboliquement la toile avant de remballer tout ça. Je prends mon petit dej' au gîte pendant que Lambert mange ses vivres dehors. Ça me donne un peu le sentiment de faire le GR10 de la facilité. Je le rejoins et nous partons ensemble avant 8h.
Aujourd'hui j'ai envie freiner le côté pressé que j'ai parfois sur cette traversée. Mon acolyte du jour m'aidera bien pour ça. L'ascension jusqu'à la base du pic de Montgarié se fait calmement, agrémentée de quelques cueillettes de myrtilles et framboises (qu'il voit bien mieux que moi).
Là haut, le GR10 pars vers le Nord tandis qu'un autre sentier file au sud vers le Mont Valier. Lambert propose d'avancer un peu sur cette partie, et pourquoi pas faire l'ascension du Mont (ou du col le plus proche du moins).
Je lâche prise et me laisse tenter par le début de l'idée. C'est à dire aller au lac de Milouga au pied du Valier. Pour aller plus loin je suis plus mitigé, je n'ai pas les cartes IGN de cette partie pour juger de la nature des sentiers, et ça semble assez engagé. Même si trois générations de bergers ne seront pas avares d'indications pour nous aider.
Arrivée au lac Milouga, je reste sur mon idée de ne pas tenter ce bon rab de dénivelés, on se dit donc chaleureusement au rev...
27
30.7km
+1924m /
-1486m
updated : 09 Feb 2024
32 kilomètres
Dénivelé + 1912m
Dénivelé - 1473m
(selon l'application Sitytrail)
Réveil mollasson, je me lance dans le repliage du camp sans forcer. Je m'accorde une douche matinale, et un petit déjeuner granola / café du camping. Lambert me rejoint plus tard, on bavarde encore de la journée de la veille, lui entre temps a retrouvé l'usage de ses rotules. On se dit au revoir chaleureusement une nouvelle fois, la dernière a priori (sauf nouveau hasard).
Je pars à peine avant 9h, c'était vraiment la grasse mat'.
Première mission, retourner sur le GR10 qui se trouve à 3km plus au sud. Je longe un temps le Salat, affluent de la Garonne, puis retombe enfin sur mes petites balises rouge et blanche à Esteyches. Je suis un temps une petite route qui dessert quelques maisons et hameaux. À l'un d'eux, Estours, je me sers en eau, un riverain s'excuse qu'à cette heure-ci le verre et la bouteille de Ricard ne soit pas encore disposés à côté de la source. On discute pompe à clapet anti retour, forêt, pyrale, ours, pluviométrie et je repars.
Le chemin de terre commence enfin, il m'amène pour commencer à la cascade d'Arcouzan haute de 70 mètres. Ensuite je fais un saut de 400m d'altitude pour retrouver la cabane de l'Aula, elle est grande mais paraît bien perdue entourée de tout ces grands pics, pas et pointes. Je me demande bien par où est passé Lambert dans ce gigantisme...
Un grand coup de lacets et me voilà à 2011m, à partir de là ça sera une énième longue desc...
Dénivelé + 1912m
Dénivelé - 1473m
(selon l'application Sitytrail)
Réveil mollasson, je me lance dans le repliage du camp sans forcer. Je m'accorde une douche matinale, et un petit déjeuner granola / café du camping. Lambert me rejoint plus tard, on bavarde encore de la journée de la veille, lui entre temps a retrouvé l'usage de ses rotules. On se dit au revoir chaleureusement une nouvelle fois, la dernière a priori (sauf nouveau hasard).
Je pars à peine avant 9h, c'était vraiment la grasse mat'.
Première mission, retourner sur le GR10 qui se trouve à 3km plus au sud. Je longe un temps le Salat, affluent de la Garonne, puis retombe enfin sur mes petites balises rouge et blanche à Esteyches. Je suis un temps une petite route qui dessert quelques maisons et hameaux. À l'un d'eux, Estours, je me sers en eau, un riverain s'excuse qu'à cette heure-ci le verre et la bouteille de Ricard ne soit pas encore disposés à côté de la source. On discute pompe à clapet anti retour, forêt, pyrale, ours, pluviométrie et je repars.
Le chemin de terre commence enfin, il m'amène pour commencer à la cascade d'Arcouzan haute de 70 mètres. Ensuite je fais un saut de 400m d'altitude pour retrouver la cabane de l'Aula, elle est grande mais paraît bien perdue entourée de tout ces grands pics, pas et pointes. Je me demande bien par où est passé Lambert dans ce gigantisme...
Un grand coup de lacets et me voilà à 2011m, à partir de là ça sera une énième longue desc...
28
21.5km
+1671m /
-1886m
updated : 09 Feb 2024
22 kilomètres
Dénivelé + 1652m
Dénivelé - 1871m
(selon l'application Sitytrail)
À priori je n'ai pas trop ronflé, ou mes colloques de dortoir ont été poli. Je traîne ce matin, le temps bruineux n'invite pas au départ. Je lance la marche du jour passé 8h.
(Je prends des mauvaises habitudes)
D'emblée j'ai affaire à la spécialité Ariégeoise : la montée raide en forêt. À la place de délicats lacets on a ici l'impression de remonter frontalement une piste noire. Le tout avec une terrain plus ou moins coopératif, entre l'humus détrempé et la terre argileuse, j'ai l'impression de marcher dans un tiramisu. Mais par la force des pâtes de la veille, j'arrive à m'en sortir sans trop soupirer. En t-shirt depuis le début je me ravise et sort l'imper' devant la pluie qui forcit.
Col de la Serre franchi, je redescends sur St-Lizier d'Ustou puis prends de l'élan pour remonter jusqu'au col d'Escots où trône une petite station de ski. Le ciel veille toujours à hydrater chaque pore de ma peau, pendant que je patauge sur le chemin. La perspective d'un gîte chaleureux, d'une douche chaude tournent en boucle dans ma tête. Mais en attendant, perdu pour perdu, j'avance en chantant.
Pour rejoindre Aulus-les-Bains je fais une nouvelle entorse au GR10 en ne prenant pas la boucle qui passe par la belle cascade d'Ars. Sans regrets, j'ai eu mon comptant de flotte pour aujourd'hui. Et je n'ai pas le choix pour le ravitaillement par ailleurs. Après un bout de GRP, me voilà à Aulu...
Dénivelé + 1652m
Dénivelé - 1871m
(selon l'application Sitytrail)
À priori je n'ai pas trop ronflé, ou mes colloques de dortoir ont été poli. Je traîne ce matin, le temps bruineux n'invite pas au départ. Je lance la marche du jour passé 8h.
(Je prends des mauvaises habitudes)
D'emblée j'ai affaire à la spécialité Ariégeoise : la montée raide en forêt. À la place de délicats lacets on a ici l'impression de remonter frontalement une piste noire. Le tout avec une terrain plus ou moins coopératif, entre l'humus détrempé et la terre argileuse, j'ai l'impression de marcher dans un tiramisu. Mais par la force des pâtes de la veille, j'arrive à m'en sortir sans trop soupirer. En t-shirt depuis le début je me ravise et sort l'imper' devant la pluie qui forcit.
Col de la Serre franchi, je redescends sur St-Lizier d'Ustou puis prends de l'élan pour remonter jusqu'au col d'Escots où trône une petite station de ski. Le ciel veille toujours à hydrater chaque pore de ma peau, pendant que je patauge sur le chemin. La perspective d'un gîte chaleureux, d'une douche chaude tournent en boucle dans ma tête. Mais en attendant, perdu pour perdu, j'avance en chantant.
Pour rejoindre Aulus-les-Bains je fais une nouvelle entorse au GR10 en ne prenant pas la boucle qui passe par la belle cascade d'Ars. Sans regrets, j'ai eu mon comptant de flotte pour aujourd'hui. Et je n'ai pas le choix pour le ravitaillement par ailleurs. Après un bout de GRP, me voilà à Aulu...
29
21.1km
+1459m /
-1081m
updated : 09 Feb 2024
22 kilomètres
Dénivelé + 1443m
Dénivelé - 1064m
(selon l'application Sitytrail)
J'ouvre les yeux, 5h est passé de peu. Je me réveille en envoyant les photos sur la note de l'avant-veille. Avec le maigre filet de réseau ça me prends peut être 30mn. Une fois ce prétexte à l'inaction achevé, je rapatrie mon barda au bloc sanitaire pour ranger tout ça au chaud. Pour l'instant il ne pleut pas, je quitte le camping vers 7h.
Je rattrape rapidement le GR10, et je suis à deux doigts de le reprendre dans le mauvais sens, je m'en rends vite compte heureusement. Un nouvelle ascension sous les bois s'annonce, la pluie elle commence à s'inviter. Les arbres font au début un bon parapluie, mais une fois chargés d'eau il se met à pleuvoir dans la forêt.
J'enjambe une départementale et me lance dans une fraiche ascension, au moins ici de larges lacets sont présents. Je trouve que la situation commence à devenir vraiment contrariante quand le vent se lève. De fortes rafales viennent glacer mes bâtons et mes mains trempées, mes pieds eux sont toujours évidemment mouillés (comme chaque centimètre de tissu que je porte). Je presse le pas pour ne pas me refroidir mais obtient juste un petit rab de chemin après avoir loupé une balise.
Arrivé au port de Saleix, un panneau indique le refuge de Bassiès à plus d'une heure trente. Je réfléchis.
Premièrement je vais m'abriter du vent et de la pluie sous un gros rocher sur l'autre versant. Je me change avec un t-shirt sec et en...
Dénivelé + 1443m
Dénivelé - 1064m
(selon l'application Sitytrail)
J'ouvre les yeux, 5h est passé de peu. Je me réveille en envoyant les photos sur la note de l'avant-veille. Avec le maigre filet de réseau ça me prends peut être 30mn. Une fois ce prétexte à l'inaction achevé, je rapatrie mon barda au bloc sanitaire pour ranger tout ça au chaud. Pour l'instant il ne pleut pas, je quitte le camping vers 7h.
Je rattrape rapidement le GR10, et je suis à deux doigts de le reprendre dans le mauvais sens, je m'en rends vite compte heureusement. Un nouvelle ascension sous les bois s'annonce, la pluie elle commence à s'inviter. Les arbres font au début un bon parapluie, mais une fois chargés d'eau il se met à pleuvoir dans la forêt.
J'enjambe une départementale et me lance dans une fraiche ascension, au moins ici de larges lacets sont présents. Je trouve que la situation commence à devenir vraiment contrariante quand le vent se lève. De fortes rafales viennent glacer mes bâtons et mes mains trempées, mes pieds eux sont toujours évidemment mouillés (comme chaque centimètre de tissu que je porte). Je presse le pas pour ne pas me refroidir mais obtient juste un petit rab de chemin après avoir loupé une balise.
Arrivé au port de Saleix, un panneau indique le refuge de Bassiès à plus d'une heure trente. Je réfléchis.
Premièrement je vais m'abriter du vent et de la pluie sous un gros rocher sur l'autre versant. Je me change avec un t-shirt sec et en...
30
26km
+2103m /
-2159m
updated : 09 Feb 2024
27 kilomètres
Dénivelé + 2152m
Dénivelé - 2207m
(selon l'application Sitytrail)
Je me suis endormi avec des échos d'"au bal masqué" dans le village, apparemment ça duré une bonne partie de la nuit. De mon côté j'ai rien entendu, j'étais au fond de mon oreiller. Au réveil, je tate ma lessive de la veille faite sous la douche, c'est presque sec. Ça finira de sécher sur moi. Au petit déjeuner je retrouve Bruno, Chantal et Nils avec qui j'ai dîné hier, une belle équipe qui s'est constituée au fil du chemin. On se donne rendez-vous à la Cabane de Balledreyt, l'objectif du jour.
Je pars vers 7h30 il fait frais encore mais beau. Je peux enfin découvrir l'entièreté des massifs qui m'entourent! La première montée est raisonnable, le chemin sans pièges, je me sens en forme, le seul nuage est celui sur lequel je marche. Je bascule sur l'autre versant et déboule sur Lercoul, Siguer et Gestiès. Je glane au passage une tartine de terrine à un petit marché. Et de nouveau ça remonte, cette fois-ci de façon plus raide, 1000 mètres de dénivelé en 5km. Doucement mais sûrement j'en viens à bout en atteignant le Pla de Montcamp, une grosse bosse bonus en haut de la montée.
Après quelques lacets qui retombe au niveau d'un ruisseau, me voilà à la cabane. C'est le début d'après midi et j'ai envie de continuer, j'hésite. Ce qui est sûr pour le moment c'est que je veux y faire une pause. Je profite du placard ravitaillé par de bonnes âmes pour m'acheter une petite conserve d...
Dénivelé + 2152m
Dénivelé - 2207m
(selon l'application Sitytrail)
Je me suis endormi avec des échos d'"au bal masqué" dans le village, apparemment ça duré une bonne partie de la nuit. De mon côté j'ai rien entendu, j'étais au fond de mon oreiller. Au réveil, je tate ma lessive de la veille faite sous la douche, c'est presque sec. Ça finira de sécher sur moi. Au petit déjeuner je retrouve Bruno, Chantal et Nils avec qui j'ai dîné hier, une belle équipe qui s'est constituée au fil du chemin. On se donne rendez-vous à la Cabane de Balledreyt, l'objectif du jour.
Je pars vers 7h30 il fait frais encore mais beau. Je peux enfin découvrir l'entièreté des massifs qui m'entourent! La première montée est raisonnable, le chemin sans pièges, je me sens en forme, le seul nuage est celui sur lequel je marche. Je bascule sur l'autre versant et déboule sur Lercoul, Siguer et Gestiès. Je glane au passage une tartine de terrine à un petit marché. Et de nouveau ça remonte, cette fois-ci de façon plus raide, 1000 mètres de dénivelé en 5km. Doucement mais sûrement j'en viens à bout en atteignant le Pla de Montcamp, une grosse bosse bonus en haut de la montée.
Après quelques lacets qui retombe au niveau d'un ruisseau, me voilà à la cabane. C'est le début d'après midi et j'ai envie de continuer, j'hésite. Ce qui est sûr pour le moment c'est que je veux y faire une pause. Je profite du placard ravitaillé par de bonnes âmes pour m'acheter une petite conserve d...
31
30km
+1963m /
-1904m
updated : 09 Feb 2024
32 kilomètres
Dénivelé + 1985m
Dénivelé - 1929m
(selon l'application Sitytrail)
Comme évoqué dans la dernière note, la nuit fut très courte, peut être gêné par l'étroitesse de mon banc couchette. Pourtant le dortoir était calme, pas de ronfleurs. Pour m'occuper en pleine nuit j'ai écouté un podcast téléchargé il y a quelques semaines. Un jeune couple témoigne de sa traversée des Pyrénées avec leur enfant de 2 ans, sacrée organisation.
Vers 5h30 je commence à ranger très discrètement mes affaires, me prends une salade mexicaine en petit déjeuner et décolle avant 7h.
D'emblée, le peu d'énergie que j'ai à l'allumage est brûlé par une très raide montée dans le bois de la Fajouse. Les traileurs de la Transpyrénéa eux descendent. J'éteins mon cerveau et atteint le plateau de Beille où la lumière du matin réchauffe et les nuages moutonnent. Ça fait du bien!
Je rêve d'un café et d'un petit encas au village nordique pas loin. Là bas, entre les yourtes et les tipis, je trouve mon bonheur : café, bananes et des barres pour la route.
Rechargé, le terrain se fait aussi plus commode, une large piste pastorale déroule sur le plateau. Quelques kilomètres plus loin, le sentier se met à suivre la crête des isards, c'est spectaculaire. Elle me mènera au refuge du Rhule où a lieu un sacré concert de sonaille joué par un paquet de vaches.
Petite pause omelette et ça repart pour le dernier et long defis : la dégringolade de 1000m jusqu'à Mérens. Beaucoup de pierrier qu...
Dénivelé + 1985m
Dénivelé - 1929m
(selon l'application Sitytrail)
Comme évoqué dans la dernière note, la nuit fut très courte, peut être gêné par l'étroitesse de mon banc couchette. Pourtant le dortoir était calme, pas de ronfleurs. Pour m'occuper en pleine nuit j'ai écouté un podcast téléchargé il y a quelques semaines. Un jeune couple témoigne de sa traversée des Pyrénées avec leur enfant de 2 ans, sacrée organisation.
Vers 5h30 je commence à ranger très discrètement mes affaires, me prends une salade mexicaine en petit déjeuner et décolle avant 7h.
D'emblée, le peu d'énergie que j'ai à l'allumage est brûlé par une très raide montée dans le bois de la Fajouse. Les traileurs de la Transpyrénéa eux descendent. J'éteins mon cerveau et atteint le plateau de Beille où la lumière du matin réchauffe et les nuages moutonnent. Ça fait du bien!
Je rêve d'un café et d'un petit encas au village nordique pas loin. Là bas, entre les yourtes et les tipis, je trouve mon bonheur : café, bananes et des barres pour la route.
Rechargé, le terrain se fait aussi plus commode, une large piste pastorale déroule sur le plateau. Quelques kilomètres plus loin, le sentier se met à suivre la crête des isards, c'est spectaculaire. Elle me mènera au refuge du Rhule où a lieu un sacré concert de sonaille joué par un paquet de vaches.
Petite pause omelette et ça repart pour le dernier et long defis : la dégringolade de 1000m jusqu'à Mérens. Beaucoup de pierrier qu...
32
23.6km
+1864m /
-991m
updated : 10 Feb 2024
25 kilomètres
Dénivelé + 1894m
Dénivelé - 1024m
(selon l'application Sitytrail)
Après une très bonne nuit et un bon petit déjeuner, j'enfile mes chaussures fatiguées et démarre. J'ai bien trainé, je suis à la limite de partir sur le coup de 9 heures. Ce matin je pose mon premier pied dans les PO (j'ai cru comprendre que c'était l'usage pour parler des Pyrénées Orientales).
Voilà 15 minutes que je marche et première pause obligatoire. Je me trouve devant les sources chaudes de Mérens dont m'a parlé Ines (une équipière improvisée du GR20 Corse). Je profite bien de ce petit Spa gambettes.
Je longe le ruisseau du Nabre, crapahute sur quelques éboulis, grimpe des lacets où il faut jouer des coudes avec la végétation, et atteint la Porteille des Bésines. Depuis le col j'aperçois le refuge du même nom ou j'ai bien l'intention de m'arrêter pour midi.
Sur place je retrouve deux GRdistes rencontrés la veille, attablés. Ils pensent dormir à la cabane du Rouzet et le lendemain quitter le GR10 pour faire l'ascension du Carlit à 2921m d'altitude. L'idée est séduisante, je me demande si je peux réussir à faire ça aujourd'hui même, le gérant du refuge a l'air de trouver ça possible. Lorsque que je me remets à marcher, j'admets que c'est avoir les yeux plus gros que les pieds de vouloir faire ça, je m'en tiens à mon étape.
Le dois passer un nouveau col, celui de Coma d'Anyell 400m plus haut. Méthodiquement j'avance dans les pierriers, et marche à grande enjambées su...
Dénivelé + 1894m
Dénivelé - 1024m
(selon l'application Sitytrail)
Après une très bonne nuit et un bon petit déjeuner, j'enfile mes chaussures fatiguées et démarre. J'ai bien trainé, je suis à la limite de partir sur le coup de 9 heures. Ce matin je pose mon premier pied dans les PO (j'ai cru comprendre que c'était l'usage pour parler des Pyrénées Orientales).
Voilà 15 minutes que je marche et première pause obligatoire. Je me trouve devant les sources chaudes de Mérens dont m'a parlé Ines (une équipière improvisée du GR20 Corse). Je profite bien de ce petit Spa gambettes.
Je longe le ruisseau du Nabre, crapahute sur quelques éboulis, grimpe des lacets où il faut jouer des coudes avec la végétation, et atteint la Porteille des Bésines. Depuis le col j'aperçois le refuge du même nom ou j'ai bien l'intention de m'arrêter pour midi.
Sur place je retrouve deux GRdistes rencontrés la veille, attablés. Ils pensent dormir à la cabane du Rouzet et le lendemain quitter le GR10 pour faire l'ascension du Carlit à 2921m d'altitude. L'idée est séduisante, je me demande si je peux réussir à faire ça aujourd'hui même, le gérant du refuge a l'air de trouver ça possible. Lorsque que je me remets à marcher, j'admets que c'est avoir les yeux plus gros que les pieds de vouloir faire ça, je m'en tiens à mon étape.
Le dois passer un nouveau col, celui de Coma d'Anyell 400m plus haut. Méthodiquement j'avance dans les pierriers, et marche à grande enjambées su...
33
28.3km
+709m /
-1041m
updated : 10 Feb 2024
29 kilomètres
Dénivelé + 794m
Dénivelé - 1128m
(selon l'application Sitytrail)
La nuit froide m'a réveillé vers 3h. À mon retour, je crois que je dois réajuster mes vêtements chauds pour la nuit.
Au petit déjeuner je prends le temps pour faire un point sur les étapes restantes, j'ai pris de l'avance sur la base que j'avais imaginé, je sais plus trop où j'en suis. Après avoir regardé les cartes et redécoupé les étapes, je comprends qu'il me reste plus q'une semaine à partir d'aujourd'hui... J'ai du mal à réaliser que je suis si proche de la Méditerranée.
Je lance la marche tardivement, un peu groggy par cette idée. Les mots "7 jours" résonnent dans ma tête, hypnotisé par la molle descente par la route forestière. C'est une départementale bien passagère qui viendra me réveiller, retour à la civilisation. Ceci dit je dois me ravitailler, je fais donc un crochet au supermarché de la zone commerciale a côté. Je prends les barres les plus caloriques possible, mon repas du soir et le petit déjeuner et reprend le chemin.
Plus bas me voilà entre champs de blés et foins, décorés de quelques lignes à haute tension. Je dois traverser plusieurs routes, il me tarde de retrouver les montagnes. J'arrive au gîte d'étape de Planès où je décide de faire une bonne pause de deux heures, le temps que le soleil descende un peu (il fait 28 degrés). J'y retrouve une tête rencontré la veille. On se fait narguer par les glouglous de la piscine qui se trouve juste à côté.
I...
Dénivelé + 794m
Dénivelé - 1128m
(selon l'application Sitytrail)
La nuit froide m'a réveillé vers 3h. À mon retour, je crois que je dois réajuster mes vêtements chauds pour la nuit.
Au petit déjeuner je prends le temps pour faire un point sur les étapes restantes, j'ai pris de l'avance sur la base que j'avais imaginé, je sais plus trop où j'en suis. Après avoir regardé les cartes et redécoupé les étapes, je comprends qu'il me reste plus q'une semaine à partir d'aujourd'hui... J'ai du mal à réaliser que je suis si proche de la Méditerranée.
Je lance la marche tardivement, un peu groggy par cette idée. Les mots "7 jours" résonnent dans ma tête, hypnotisé par la molle descente par la route forestière. C'est une départementale bien passagère qui viendra me réveiller, retour à la civilisation. Ceci dit je dois me ravitailler, je fais donc un crochet au supermarché de la zone commerciale a côté. Je prends les barres les plus caloriques possible, mon repas du soir et le petit déjeuner et reprend le chemin.
Plus bas me voilà entre champs de blés et foins, décorés de quelques lignes à haute tension. Je dois traverser plusieurs routes, il me tarde de retrouver les montagnes. J'arrive au gîte d'étape de Planès où je décide de faire une bonne pause de deux heures, le temps que le soleil descende un peu (il fait 28 degrés). J'y retrouve une tête rencontré la veille. On se fait narguer par les glouglous de la piscine qui se trouve juste à côté.
I...
34
21.9km
+1560m /
-2213m
updated : 10 Feb 2024
23 kilomètres
Dénivelé + 1560m
Dénivelé - 2216m
(selon l'application Sitytrail)
Petite nuit en fractionné, très légèrement en pente j'ai dû me remettre à mon aise plusieurs fois. Aujourd'hui il fait dans les 30°, j'essaye de m'activer pour ne pas partir trop tard. 7h20, pas mal mais peut mieux faire.
Pour chauffer les mollets je commence directement par une ascension réveil matin vers le Coll Mitjà, à 2367m. Une fois là haut, je discute rapidement avec un GRdiste en l'aidant à replier sa toile de tente sous le vent. Il est déjà passé par là il y a 14 ans et me montre sans certitude le prochain col à franchir. Mais avant ça j'emprunte de larges lacets qui descendent vers le refuge de la Carançà. Sur place, j'y trouverai mon bonheur avec un café allongé.
Après avoir traversé le ruisseau proche du refuge, le sentier repart en pente ascendante. La chaleur commence à se faire sentir mais rien d'insupportable, le vent léger et les parties ombragées aident bien.
Nouveau col, face à moi ce bon gros pépère de Canigou (je vérifie sur ma carte tout de même). Et au loin... Derrière les montagnes, le relief s'aplanit pour la première fois, à l'horizon la Méditerranée ? Aucune certitude. Sans réponse j'entame la dégringolade vers Mantet. Depuis quelques jours je sens que mes jambes commencent à fatiguer lorsque je descends, rien de douloureux juste des gênes qui passent. Je repense à cette histoire qu'on m'a raconté la veille : quelqu'un s'est lancé sur les che...
Dénivelé + 1560m
Dénivelé - 2216m
(selon l'application Sitytrail)
Petite nuit en fractionné, très légèrement en pente j'ai dû me remettre à mon aise plusieurs fois. Aujourd'hui il fait dans les 30°, j'essaye de m'activer pour ne pas partir trop tard. 7h20, pas mal mais peut mieux faire.
Pour chauffer les mollets je commence directement par une ascension réveil matin vers le Coll Mitjà, à 2367m. Une fois là haut, je discute rapidement avec un GRdiste en l'aidant à replier sa toile de tente sous le vent. Il est déjà passé par là il y a 14 ans et me montre sans certitude le prochain col à franchir. Mais avant ça j'emprunte de larges lacets qui descendent vers le refuge de la Carançà. Sur place, j'y trouverai mon bonheur avec un café allongé.
Après avoir traversé le ruisseau proche du refuge, le sentier repart en pente ascendante. La chaleur commence à se faire sentir mais rien d'insupportable, le vent léger et les parties ombragées aident bien.
Nouveau col, face à moi ce bon gros pépère de Canigou (je vérifie sur ma carte tout de même). Et au loin... Derrière les montagnes, le relief s'aplanit pour la première fois, à l'horizon la Méditerranée ? Aucune certitude. Sans réponse j'entame la dégringolade vers Mantet. Depuis quelques jours je sens que mes jambes commencent à fatiguer lorsque je descends, rien de douloureux juste des gênes qui passent. Je repense à cette histoire qu'on m'a raconté la veille : quelqu'un s'est lancé sur les che...
35
35.2km
+2431m /
-1996m
updated : 10 Feb 2024
37 kilomètres
Dénivelé + 2287m
Dénivelé - 1846m
(selon l'application Sitytrail)
Entre les toux, ronflements et chien sur le qui vive j'ai malgré tout dormi. Je m'extirpe discrètement du lit avant 6h et rejoins l'étage inférieur pour prendre mon petit déjeuner à la frontale. Je m'élance un peu avant 7 heures comme je l'espérais, il fait déjà une vingtaine de degrés. À la sortie de Py je longe l'air de jeux / Bivouac, elle était quand même pas si mal, j'ai été feignant.
Une fois le hameau de La Farga passé, j'emprunte un sentier herbeux qui monte dans le bois jusqu'au coll de Jou. Là haut, je prends un large chemin forestier qui se rétrécit au fur et à mesure en un sentier bordé par un petit canal d'irrigation.
Ça me rassure de voir quand même un peu d'eau dans les Pyrénées orientales.
En milieu de matinée me voilà au refuge de Mariailles, j'y fais une pause où je remets du ruban adhésif sur mes chaussures et me prends un coca (la recherche de la calorie toujours).
Je repars direction le pic du Canigou! Normalement le GR10 en fait le tour mais je veux suivre un autre sentier pour ajouter un sommet à cette journée. La chaleur commence a bien se faire sentir, mais il y a heureusement des ruisseaux le long du chemin. J'utilise alors la meilleure climatisation du randonneur : immerger son t-shirt entièrement, l'essorer à peine et le remettre tel quel. Rafraîchit, j'avance entouré de crête rocheuses et pics rocailleux, j'essaye de visualiser par où le ch...
Dénivelé + 2287m
Dénivelé - 1846m
(selon l'application Sitytrail)
Entre les toux, ronflements et chien sur le qui vive j'ai malgré tout dormi. Je m'extirpe discrètement du lit avant 6h et rejoins l'étage inférieur pour prendre mon petit déjeuner à la frontale. Je m'élance un peu avant 7 heures comme je l'espérais, il fait déjà une vingtaine de degrés. À la sortie de Py je longe l'air de jeux / Bivouac, elle était quand même pas si mal, j'ai été feignant.
Une fois le hameau de La Farga passé, j'emprunte un sentier herbeux qui monte dans le bois jusqu'au coll de Jou. Là haut, je prends un large chemin forestier qui se rétrécit au fur et à mesure en un sentier bordé par un petit canal d'irrigation.
Ça me rassure de voir quand même un peu d'eau dans les Pyrénées orientales.
En milieu de matinée me voilà au refuge de Mariailles, j'y fais une pause où je remets du ruban adhésif sur mes chaussures et me prends un coca (la recherche de la calorie toujours).
Je repars direction le pic du Canigou! Normalement le GR10 en fait le tour mais je veux suivre un autre sentier pour ajouter un sommet à cette journée. La chaleur commence a bien se faire sentir, mais il y a heureusement des ruisseaux le long du chemin. J'utilise alors la meilleure climatisation du randonneur : immerger son t-shirt entièrement, l'essorer à peine et le remettre tel quel. Rafraîchit, j'avance entouré de crête rocheuses et pics rocailleux, j'essaye de visualiser par où le ch...
36
19.4km
+759m /
-1596m
updated : 10 Feb 2024
21 kilomètres
Dénivelé + 760m
Dénivelé - 1595m
(selon l'application Sitytrail)
Nuit paisible en tente mais toujours en fractionné. Je me lève vers 6h30, pas si tôt quand on sait qu'en début d'après midi 35° est annoncé, tant pis. Peut-être que pour éviter la chaleur je m'arrêterai tôt à Arles-sur-Tech, j'ai pas encore décidé.
Je prends mon petit déjeuner gaufrette (excellent rapport poids / calorie) et va au refuge pour y ajouter un café.
Paquetage fait, je vais à l'intérieur pour remplir mes deux flasques d'1 Litres avant de partir. Dans les sanitaires, mon attention est attirée par un pèse personne, je monte dessus. Verdict, malgré mon régime riche en calorie, j'ai perdu 5 kilos (bon rien d'étonnant non plus).
Plus léger je démarre de peu avant 8 heures.
Programme du matin : descendre dans la vallée. Ça ne sera pas très long, en moins de 3 heures je suis à Arles et je me vois mal m'arrêter ici. En attendant j'y fais une bonne pause déjeuner avant l'heure et un petit ravitaillement.
Je suis décidé, je rajoute quelques petites heures pour aller au Mas de la Fargassa.
Je repasse par le cimetière longé dans la descente pour prendre de l'eau et je pars sous la fournaise. Heureusement, après avoir quitté la ville, le sentier se faufile bientôt sous l'ombre de la forêt. Dans la montée en rude lacets je me retourne et vois à l'horizon le géant Canigou, je lui dit au revoir avant de passer le coll de Paracolls. Sur l'autre versant j'y retrouve la même...
Dénivelé + 760m
Dénivelé - 1595m
(selon l'application Sitytrail)
Nuit paisible en tente mais toujours en fractionné. Je me lève vers 6h30, pas si tôt quand on sait qu'en début d'après midi 35° est annoncé, tant pis. Peut-être que pour éviter la chaleur je m'arrêterai tôt à Arles-sur-Tech, j'ai pas encore décidé.
Je prends mon petit déjeuner gaufrette (excellent rapport poids / calorie) et va au refuge pour y ajouter un café.
Paquetage fait, je vais à l'intérieur pour remplir mes deux flasques d'1 Litres avant de partir. Dans les sanitaires, mon attention est attirée par un pèse personne, je monte dessus. Verdict, malgré mon régime riche en calorie, j'ai perdu 5 kilos (bon rien d'étonnant non plus).
Plus léger je démarre de peu avant 8 heures.
Programme du matin : descendre dans la vallée. Ça ne sera pas très long, en moins de 3 heures je suis à Arles et je me vois mal m'arrêter ici. En attendant j'y fais une bonne pause déjeuner avant l'heure et un petit ravitaillement.
Je suis décidé, je rajoute quelques petites heures pour aller au Mas de la Fargassa.
Je repasse par le cimetière longé dans la descente pour prendre de l'eau et je pars sous la fournaise. Heureusement, après avoir quitté la ville, le sentier se faufile bientôt sous l'ombre de la forêt. Dans la montée en rude lacets je me retourne et vois à l'horizon le géant Canigou, je lui dit au revoir avant de passer le coll de Paracolls. Sur l'autre versant j'y retrouve la même...
37
19km
+1238m /
-1323m
updated : 10 Feb 2024
20 kilomètres
Dénivelé + 1103m
Dénivelé - 1181m
(selon l'application Sitytrail)
Grasse mat', je me lève vers 7h30 et prépare mollement mes affaires. Je quitte le Mas de la Fargassa, ses poules, chevaux, chats et chiens, il est presque 9 heures.
Lorsque les pourcentages de la pente viennent à augmenter, je constate que je n'ai pas d'énergie aujourd'hui, le souffle est court. Je ne sais pas si c'est mes jambes et mon esprit qui se croient déjà à Banyuls, ou si c'est juste un manque de sommeil, sans doute un peu des deux. Toujours est-il qu'il faut bien atteindre le roc de France, et se farcir la montée. Je mets en veilleuse les complaintes et m'attelle à la tâche, et enfin j'atteins le coll del Pou de la Neu. Maintenant je peux me lancer dans la descente en me laissant rouler, c'est réconfortant.
Le final se fait par une petite route bitumé, ça a le mérite de me demander peu de concentration, mais le désavantage de bien renvoyer la chaleur. J'arrive à Las Illas (prononcez La Ziyasse) je m'installe directement à l'air de bivouac mis en place par la commune, il y a déjà pas mal de monde dans l'aprem. J'attends l'ouverture de l'auberge en haut du village pour prendre une bière, comme l'entièreté de la terrasse composée de randonneurs. Je prends aussi le repas qui sera très bon, et gage d'énergie pour demain je l'espère.
Je retourne au bivouac, et m'endors difficilement entre un chenil où ça aboie et une musique lancinante pas très loin.
Dénivelé + 1103m
Dénivelé - 1181m
(selon l'application Sitytrail)
Grasse mat', je me lève vers 7h30 et prépare mollement mes affaires. Je quitte le Mas de la Fargassa, ses poules, chevaux, chats et chiens, il est presque 9 heures.
Lorsque les pourcentages de la pente viennent à augmenter, je constate que je n'ai pas d'énergie aujourd'hui, le souffle est court. Je ne sais pas si c'est mes jambes et mon esprit qui se croient déjà à Banyuls, ou si c'est juste un manque de sommeil, sans doute un peu des deux. Toujours est-il qu'il faut bien atteindre le roc de France, et se farcir la montée. Je mets en veilleuse les complaintes et m'attelle à la tâche, et enfin j'atteins le coll del Pou de la Neu. Maintenant je peux me lancer dans la descente en me laissant rouler, c'est réconfortant.
Le final se fait par une petite route bitumé, ça a le mérite de me demander peu de concentration, mais le désavantage de bien renvoyer la chaleur. J'arrive à Las Illas (prononcez La Ziyasse) je m'installe directement à l'air de bivouac mis en place par la commune, il y a déjà pas mal de monde dans l'aprem. J'attends l'ouverture de l'auberge en haut du village pour prendre une bière, comme l'entièreté de la terrasse composée de randonneurs. Je prends aussi le repas qui sera très bon, et gage d'énergie pour demain je l'espère.
Je retourne au bivouac, et m'endors difficilement entre un chenil où ça aboie et une musique lancinante pas très loin.
38
24km
+1068m /
-665m
updated : 11 Feb 2024
25 kilomètres
Dénivelé + 1082m
Dénivelé - 677m
(selon l'application Sitytrail)
Après une nuit pas trop mal et un remballage plutôt efficace, je me dirige vers l'auberge pour y prendre un petit déjeuner digne de ce nom et un café surtout. Je m'élance il doit être vers 8h30, pas bien matinal encore.
L'introduction de l'étape est dans la continuité de la veille, il faut emprunter une route pendant plus de deux kilomètres avant de bifurquer enfin sur une large piste. Pas de piège pour les chevilles dans la phase de réveil au moins. Le chemin est simple, je me sens bien plus alerte qu'hier, ça déroule.
Plus tard la sente se fait plus étroite, elle se faufile entre les chênes-liège aux troncs écorcés (le premier écorçage est fait quand l'arbre a 25-30 ans et par la suite tous les 9 ans). Quelques zigzag plus loin se pointe un costaud retour à la réalité, le col autoroutier du Perthus et sa 2x3 voies qui relie l'Espagne. Bien obligé de passer de l'autre côté, le GR se glisse sous le viaduc et ensuite remonte dans la fournaise. Pour la première fois, l'eau de mes deux gourdes sur le côté commence à tiédir, je suis pas si loin de l'arrivée mais ça m'arrange pas trop.
C'est là, qu'en plein milieu de la forêt, je vois un panneau où est écrit "buvette 600m" j'y crois moyennement mais trouve au moins ce hasard amusant. Homme de peu de foi, la buvette se présente bel est bien à moi : une simple table bien achalandée avec des sodas ou jus dans la glacière et vienn...
Dénivelé + 1082m
Dénivelé - 677m
(selon l'application Sitytrail)
Après une nuit pas trop mal et un remballage plutôt efficace, je me dirige vers l'auberge pour y prendre un petit déjeuner digne de ce nom et un café surtout. Je m'élance il doit être vers 8h30, pas bien matinal encore.
L'introduction de l'étape est dans la continuité de la veille, il faut emprunter une route pendant plus de deux kilomètres avant de bifurquer enfin sur une large piste. Pas de piège pour les chevilles dans la phase de réveil au moins. Le chemin est simple, je me sens bien plus alerte qu'hier, ça déroule.
Plus tard la sente se fait plus étroite, elle se faufile entre les chênes-liège aux troncs écorcés (le premier écorçage est fait quand l'arbre a 25-30 ans et par la suite tous les 9 ans). Quelques zigzag plus loin se pointe un costaud retour à la réalité, le col autoroutier du Perthus et sa 2x3 voies qui relie l'Espagne. Bien obligé de passer de l'autre côté, le GR se glisse sous le viaduc et ensuite remonte dans la fournaise. Pour la première fois, l'eau de mes deux gourdes sur le côté commence à tiédir, je suis pas si loin de l'arrivée mais ça m'arrange pas trop.
C'est là, qu'en plein milieu de la forêt, je vois un panneau où est écrit "buvette 600m" j'y crois moyennement mais trouve au moins ce hasard amusant. Homme de peu de foi, la buvette se présente bel est bien à moi : une simple table bien achalandée avec des sodas ou jus dans la glacière et vienn...
39
22.2km
+727m /
-1673m
updated : 11 Feb 2024
23 kilomètres
Dénivelé + 747m
Dénivelé - 1702m
(selon l'application Sitytrail)
Ça sonne, il est 5h, soit le nombre d'heures que j'ai dû dormir. Animé par le feu de cette dernière journée, j'oublie les cernes et m'active au remballage de la maison. Un ballet de frontale se joue autour de moi, pour voir le lever de soleil? Éviter la chaleur et les fortes rafales l'après midi? Je ne sais pas. J'arrive le premier à la terrasse du chalet. En prévision des départs matinaux, cafetières, pains et confitures sont disposés dehors.
Et c'est à 6 heure que je m'élance, pour la première fois je dois commencer avec la frontale. Heureusement le chemin est plutôt évident car les balises sont plus dures à discerner à l'aube. Je remarque que j'ouvre la voie à un autre randonneur 50 mètres plus bas, je m'applique doublement à ne pas faire fausse route. On se rejoint lorsque la montée se fait plus douce, un nouvel HRPiste. L'aurore colore le ciel au moment où nous atteignons le point culminant, chose que je n'avais pas anticipé, une imposante antenne télévision trône sur le pic. Mais sous un vent fort nous la contournons en suivant le GR, et c'est là qu'entre deux rochers je distingue un fin liseré rouge / orange au dessus du tapis de nuage, juste à temps ! Je me fais spectateur du lever de soleil, et me brosse les dents aussi (un minimum d'hygiène jusqu'au bout).
Je repars bien après mon camarade du matin. À cette heure-ci je rencontre des randonneurs en plein réveil a...
Dénivelé + 747m
Dénivelé - 1702m
(selon l'application Sitytrail)
Ça sonne, il est 5h, soit le nombre d'heures que j'ai dû dormir. Animé par le feu de cette dernière journée, j'oublie les cernes et m'active au remballage de la maison. Un ballet de frontale se joue autour de moi, pour voir le lever de soleil? Éviter la chaleur et les fortes rafales l'après midi? Je ne sais pas. J'arrive le premier à la terrasse du chalet. En prévision des départs matinaux, cafetières, pains et confitures sont disposés dehors.
Et c'est à 6 heure que je m'élance, pour la première fois je dois commencer avec la frontale. Heureusement le chemin est plutôt évident car les balises sont plus dures à discerner à l'aube. Je remarque que j'ouvre la voie à un autre randonneur 50 mètres plus bas, je m'applique doublement à ne pas faire fausse route. On se rejoint lorsque la montée se fait plus douce, un nouvel HRPiste. L'aurore colore le ciel au moment où nous atteignons le point culminant, chose que je n'avais pas anticipé, une imposante antenne télévision trône sur le pic. Mais sous un vent fort nous la contournons en suivant le GR, et c'est là qu'entre deux rochers je distingue un fin liseré rouge / orange au dessus du tapis de nuage, juste à temps ! Je me fais spectateur du lever de soleil, et me brosse les dents aussi (un minimum d'hygiène jusqu'au bout).
Je repars bien après mon camarade du matin. À cette heure-ci je rencontre des randonneurs en plein réveil a...