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Traversée Est-Ouest des Bauges, d'Albertville à AIx-les-Bains

3 days
65.5km
+5332m / -5422m
Par fgsd
mis à jour 15 Jul 2019
3127 lecteurs
Informations générales
Après une traversée Nord-Sud d'Annecy à Chambéry en 2015 (https://www.openrunner.com/r/5774635), l'idée de traverser ce massif d'est en ouest couvait. C'est désormais chose faite, en mobilité douce et en profitant de quelques beaux sommets qu'offre la partie "coeur des bauges", la plus sauvage du massif.
Activité :
tekking/hiking
Statut :
done
Distance :
65.5km
DATE :
7/1/19
Durée :
3 days
Dénivelées :
+5332m / -5422m
Alti min/max :
340m/2152m
Eco travel
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
Possible with train
Details : TER Lyon-Albertville par Chambery à l'aller TER Aix-les-Bains - Lyon au retour
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Traversée Est-Ouest des Bauges, d'Albertville à AIx-les-Bains

Les étapes :

1
updated : 15 Jul 2019
Note: je n'utilise pas de GPS et mon téléphone n'a pas assez d'autonomie. La trace, le kilométrage et le denivelé sont donc approximatifs à main levée sur la carte. L'itinéraire suit à peu près le tracé du GRP Tour des Bauges ou autres chemins balisés. La distance totale me semble un peu sous-estimée.

Je préfère les traversées aux boucles, c'est personnel. J'aime aussi l'approche en mobilité douce et rejoindre mes itinéraires en train. La région Auvergne-Rhône-Alpes et le réseau SNCF offrent de belles opportunités, même si cela oblige à quelques km de "marches d'approches" pour rentrer dans le vif du sujet. Ces transitions des centres urbains vers les massifs sont aussi pour moi une façon agréable de débuter mes randos.

Un créneau de 3 jours se libère dans mon emploi du temps, c'est l'occasion de réaliser cette traversée planifiée depuis plus de 2 ans. La canicule s'invite aussi sur la région (et le pays), rajoutant un peu de difficulté à cet itinéraire déjà chargé. Qu'à cela ne tienne, il fera meilleur en altitude !

Je n'ai pas choisi l'option bivouac cette fois-ci pour plusieurs raisons.  La longueur et les dénivelés sur mon itinéraire sont conséquents et je préfère ne pas porter mon matériel de bivouac. Je passe également par la réserve du parc le 1er jour et je n'ai pas envie de jouer avec la limite de la zone interdite (ou les gardes du parc). Enfin, les ravitaillements en eau me font passer par les chalets d'Orgeval le premier jour, autant y dormir. ...
2
18km
+2323m / -1055m
updated : 14 Jul 2019
Je quitte Lyon le dimanche soir sous une chaleur écrasante pour arriver avec l'orage à Albertville. La fraicheur toute relative n'a pas le temps de refroidir l'intérieur des habitations et la chambre où je passe la nuit. Comme les jours précédents, la nuit n'est pas très réparatrice.

En guise d'amuse-bouche, passé les premiers kilomètres à la sortie d'Albertville vers Mercury, les chemins remplacent le bitume pour une agréable balade. L'abbaye de Tamié loge dans son petit écrin de verdure et m'offre une pause fraîcheur bienvenue. Il est à peine 10h30 et j'ai déjà englouti 2 litres d'eau.

Passons à l'entrée : le sentier des géants traverse la forêt des Essarts et signe le début de la longue monté vers le pic de Chaurionde. La Sambuy se montre à travers les arbres. J'ai désormais conscience d'être entré en montagne.

Après une pause déjeuner et un rapide passage au chalet du Drizon où le berger, très sympa, me remplit mes bouteilles, c'est reparti pour le plat de résistance jusqu'à la pointe de Chaurionde, sous le cagnard ! J'essaie de profiter de chaque petite tâche d'ombre offerte par les derniers sapins et du moindre courant d'air qui caresse la crête. Heureusement, un petit nuage va me donner un peu d'ombre pour finir cette montée au demeurant magnifique. Le panorama est splendide et la vue complétement dégagée sur les Bauges, mais aussi le Mont Blanc et le Beaufortain. Arrivé au sommet à 2145m, je cède face aux charges répétées de mes amis à ailes, mouches, guêpes, t...
3
24.7km
+1754m / -2458m
updated : 15 Jul 2019
J'ai peut être trop abusé des bonnes choses hier. La nuit fut trop courte pour bien récupérer. Je remonte plein nord pour suivre le tour de l'Arcalod sous une petite pluie fine. Le paysage et le chemin sont encore magiques dans cette section bien sauvage du parc des Bauges. J'y croise 3 chamois dont un qui fait rouler une pierre au dessus de moi. Je réalise aussi que j'ai sous-estimé la durée de marche jusqu'à Ecole. Plus je m'en rapproche moins le sentier est intéressant, et plus la fatigue me pèse et mes pieds me semblent lourds.
Je me ravitaille à la boulangerie savoyarde et à la fontaine du village puis me pose dans l'herbe, à l'ombre pour récupérer un peu en déjeuneant.
Je sais ce qui m'attend pour l'après-midi. Il y a quatre ans, j'étais resté au col de la cochette en regardant le sommet du Colombier d'en bas, faute de temps et  d'énergie. Si je veux monter cette fois, j'arriverais à l'étape après 19h... J'aviserai une fois au col.

En fait, cette montée est bien cassante ! La dernière fois, j'avais mis ça sur le dos de mon alimentation, d'une pause déj trop tardive et des kilomètres déjà engloutis le matin. Dans le dernier tiers, après les chalets de la Fulie, j'ai de nouveau du mal à avancer. C'est juste raide et long ! Le col arrive finalement plus vite que ce que je craignais, c'est un soulagement. Le ciel est encore d'un grand bleu, les orages annoncés attendront sans doute la nuit. J'ai encore assez de jus pour envisager la montée même si ça commence à bien ti...
4
22.8km
+1255m / -1909m
updated : 15 Jul 2019
Au réveil, j'ai l'impression d'avoir deux buches à la place des jambes. Heureusement, le corps reprend ses droits et quand je quitte le gîte d'étape, je n'éprouve pas de difficulté particulière à marcher.
Je monte vers le sommet du Margeriaz par la combe de la Verne. Le ciel est voilé mais il fait déjà chaud même sous le couvert des arbres. L'arrivée sur le plateau du Margeriaz me ravit. Je pourrai rester là des heures à contempler Belledonne, Beaufortain et le mont Blanc au loin. Les dernières centaines de mètres pour atteindre le sommet me prennent un temps infini. Si je m'arrête autant pour admirer le paysage, c'est aussi parce que je paie la fatigue accumulée ces deux derniers jours.
J'ai du mal à retrouver l'entrée du golet de l'agneau alors que je suis déjà passé par là. Cette descente est toujours aussi impressionnante ! J'hésite à m’engouffrer sur les premiers mètres, j'ai peur de me tromper de chemin. Vu d'en bas, cette falaise est magnifique. J'ai du mal à voir la trace par laquelle je suis descendu.
Ensuite, le chemin se fait beaucoup plus monotone : col de plainpalais, La Feclaz (ravitaillement en eau et petit café pour bien commencer l'après-midi), col du Pertuiset. La vue sur le lac du Bourget depuis le col est magnifique. Je contemple le chemin qu'il me reste jusqu'à la gare d'Aix puis j'amorce la belle descente en forêt jusqu'au parking des Mentens. J'avais décidé de prendre mon temps et de rentrer tard. Mais un rapide coup d'oeil sur l'application SNCF m'i...