Traversée des Pyrénées
28 jours
853km
+52271m
/ -48808m

Après avoir rejoint Hendaye en vélo en avril-mai, me voilà de retour pour traverser les Pyrénées en mode rando par le GR10
Un gros programme en respective avec environ 900km et 550000m D+
Un gros programme en respective avec environ 900km et 550000m D+
Activité :
randonnée/trek
Statut :
réalisé
Distance :
853km
DATE :
23/06/2025
Durée :
28 jours
Dénivelées :
+52271m
/ -48808m
Alti min/max :
4m/2913m
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
bus
mise à jour : il y a 6 heures
Retour sur le GR10 : Canigou, crêtes et gypaète
Quinze septembre. Presque deux mois depuis mon arrêt forcé, et me voilà de retour. Cette fois, direction Py – si le bus veut bien passer. Avec LIO, la surprise est toujours au rendez-vous. 7h30, rien. 7h35, j’hésite à appeler. Le temps de pianoter le numéro, le car pointe son capot. Soulagement. À 8h pile, me voilà déposé au cœur de Py. Bâtons en main, veste rangée : à 8h03, je repars pour de bon.
Premier objectif : le Canigou.
Le sentier commence par descendre doucement, sous une lumière spectaculaire, avant de remonter vers le col de Jou. De là, ça s’élève plus franchement, mais sans brutalité. Jusqu’au refuge de Mariailles, le chemin serpente sous la voûte forestière, avec partout le murmure de l’eau et cette végétation étonnamment verte pour la saison.
Après un arrêt éclair au refuge, je quitte le GR10 : cap sur le sommet. Les premiers mètres sont une marche d’approche tranquille, puis la pente se redresse. Je me fie aux balisages jaunes, jusqu’à suivre ceux qui m’envoient vers la crête Barbet. Mauvais choix : je m’éloigne du sommet. La carte confirme, demi-tour. Quarante-cinq minutes de perdues.
Cette fois, je prends le bon chemin, à travers un chaos d’éboulis. Des randonneurs m’indiquent que c’est « tout droit, vingt minutes ». Je range les bâtons : il va falloir poser les mains. Deux traileurs me dépassent ; l’un d’eux connaît bien le secteur. Parfait, je les suis jusqu’à la fameuse brèche Durier. Reste la cheminée du Canigou : 15 à 20 mètres à grimper, presque verticale. Dans le passage, nous recueillons un Anglais un peu perdu et pas très rassuré. Ensemble, nous atteignons le sommet, vers 13 h.
La vue est à couper le souffle. Les brumes jouent avec les crêtes et m’empêchent de voir la Méditerranée, mais qu’importe : le moment est grandiose. Sandwich en main, je savoure.
Je commence la descente en longeant la crête de la Porteille, contourne le pic Joffre, puis alterne course et marche jusqu’au lac de l’Estanyol. Arrêt express aux Cortalets : deux diabolos, dont un qui reste un peu sur l’estomac. Puis c’est reparti pour une dizaine de kilomètres.
Soudain, dans un virage, un gypaète barbu s’envole à cinq mètres de moi. L’instant est suspendu, magique. Je reste planté là, le cœur battant, avant de reprendre ma route.
Passé le refuge de l’Estanyol, une nouvelle montée de 2,5 km me coupe les jambes. Au ravin de Pèl de Ca, le terrain s’adoucit ; je trottine par intermittence. Il est presque 18 h quand j’atteins le refuge de Batère : 39 km dans les jambes, et encore 12 km de descente à avaler. Heureusement, un monsieur me propose de m’amener à Arles-sur-Tech. Je n’hésite pas longtemps : c’est l’occasion de gagner du temps et d’épargner un peu mes jambes.
À l’arrivée au centre Sud Canigou, l’accueil est royal : dortoir pour moi seul, repas rien que pour moi – je suis leur unique client du soir. La responsable me glisse même un tuyau : demain, je peux passer par l’Espagne pour gagner cinq kilomètres et profiter d’un paysage plus sauvage. Je valide sans hésiter.
Quinze septembre. Presque deux mois depuis mon arrêt forcé, et me voilà de retour. Cette fois, direction Py – si le bus veut bien passer. Avec LIO, la surprise est toujours au rendez-vous. 7h30, rien. 7h35, j’hésite à appeler. Le temps de pianoter le numéro, le car pointe son capot. Soulagement. À 8h pile, me voilà déposé au cœur de Py. Bâtons en main, veste rangée : à 8h03, je repars pour de bon.
Premier objectif : le Canigou.
Le sentier commence par descendre doucement, sous une lumière spectaculaire, avant de remonter vers le col de Jou. De là, ça s’élève plus franchement, mais sans brutalité. Jusqu’au refuge de Mariailles, le chemin serpente sous la voûte forestière, avec partout le murmure de l’eau et cette végétation étonnamment verte pour la saison.
Après un arrêt éclair au refuge, je quitte le GR10 : cap sur le sommet. Les premiers mètres sont une marche d’approche tranquille, puis la pente se redresse. Je me fie aux balisages jaunes, jusqu’à suivre ceux qui m’envoient vers la crête Barbet. Mauvais choix : je m’éloigne du sommet. La carte confirme, demi-tour. Quarante-cinq minutes de perdues.
Cette fois, je prends le bon chemin, à travers un chaos d’éboulis. Des randonneurs m’indiquent que c’est « tout droit, vingt minutes ». Je range les bâtons : il va falloir poser les mains. Deux traileurs me dépassent ; l’un d’eux connaît bien le secteur. Parfait, je les suis jusqu’à la fameuse brèche Durier. Reste la cheminée du Canigou : 15 à 20 mètres à grimper, presque verticale. Dans le passage, nous recueillons un Anglais un peu perdu et pas très rassuré. Ensemble, nous atteignons le sommet, vers 13 h.
La vue est à couper le souffle. Les brumes jouent avec les crêtes et m’empêchent de voir la Méditerranée, mais qu’importe : le moment est grandiose. Sandwich en main, je savoure.
Je commence la descente en longeant la crête de la Porteille, contourne le pic Joffre, puis alterne course et marche jusqu’au lac de l’Estanyol. Arrêt express aux Cortalets : deux diabolos, dont un qui reste un peu sur l’estomac. Puis c’est reparti pour une dizaine de kilomètres.
Soudain, dans un virage, un gypaète barbu s’envole à cinq mètres de moi. L’instant est suspendu, magique. Je reste planté là, le cœur battant, avant de reprendre ma route.
Passé le refuge de l’Estanyol, une nouvelle montée de 2,5 km me coupe les jambes. Au ravin de Pèl de Ca, le terrain s’adoucit ; je trottine par intermittence. Il est presque 18 h quand j’atteins le refuge de Batère : 39 km dans les jambes, et encore 12 km de descente à avaler. Heureusement, un monsieur me propose de m’amener à Arles-sur-Tech. Je n’hésite pas longtemps : c’est l’occasion de gagner du temps et d’épargner un peu mes jambes.
À l’arrivée au centre Sud Canigou, l’accueil est royal : dortoir pour moi seul, repas rien que pour moi – je suis leur unique client du soir. La responsable me glisse même un tuyau : demain, je peux passer par l’Espagne pour gagner cinq kilomètres et profiter d’un paysage plus sauvage. Je valide sans hésiter.
LE TOPO : Etape 26 (mise à jour : il y a 6 heures)
34.5km
+2268m
/ -1826m
941m/2776m
De Py à Arles sur Tech
C'est reparti pour le finish
38.96km
D+ 2358m D-1949m
C'est reparti pour le finish
38.96km
D+ 2358m D-1949m