Tour des Bauges

Point de départ à Arith providentiel avec sa boulangerie et son superbe fournil que la vendeuse nous a gentiment proposé de découvrir, ouverte ce jeudi férié d'Ascension. Tout commençait déjà sous les meilleurs auspices.
La descente dans les bois jusqu'aux belles grottes de la Pérouge est fraîche et agréable, l'occasion de bien régler les sacs à dos pour un confort optimal. Cette première partie de première étape est un festival de curiosités géologiques, on en prend plein les mirettes, à l'image du canyon du Pont du Diable, un peu plus loin.
Toute la journée se déroule quasi-exclusivement sous les frondaisons, succession de sentiers et de pistes très agréables à randonner.
Au pied du massif du Trelod, premiers échanges sur l'avenir : revenir pour monter au sommet et traverser la crête du Julioz.
À Doucy, alors que le tracé nous fait suivre la route jusqu'à Jarsy et École, notre bitumophobie nous détourne de cette trace, bien nous en a pris, puisque nous rejoignons Compôte par un merveilleux petit sentier le long du Grand Nant.
À Compôte, il est 18h30. Le pâturage du Creuset nous offre un lieu de bivouac convenable (si l'on est proche du village, la vue est très belle et l'on peut profiter encore un peu du soleil) pour un repos mérité. C'est sans compter la jeunesse, qui souhaite poursuivre la marche jusqu'à une zone déboisée aux chalets de la Fullie, pâturage repéré en amont sur la carte, visé préalablement comme lieu de bivouac potentiel. Soit, nous sommes déjà fatigués...

Jolie ascension jusqu'au col de la Cochette sous le Colombier (sans le gravir), longue pause pour étudier la carte devant les multiples possibilités qui s'offrent à nous pour rejoindre Aillon-le-Jeune. Hésitation sur la traversée ou non des rochers de la Bodaz (nos gros sacs à dos nous font renoncer), ou bien descente par Les Esserts côté nord-ouest des rochers. Nous restons sur notre tracé initial finalement, avec une belle surprise, un sentier sauvage, que dis-je, une sente, à peine marquée parfois, pourtant balisée rouge et blanc plus loin, on se perd, descend façon sanglier dans le pentu pour retrouver la sente, croisons une vipère. Instants délicieux, seuls au monde.
Chaleur étouffante à Aillon-le-Jeune. Pique-nique à la fraîche les pieds dans le Nant d'Aillon. Au village, nous faisons le plein d'eau au cimetière et siestons en attendant 15h30 l'ouverture de la fromagerie, je compte bien déguster ce soir une tome des Bauges, un bleu des Bauges et un Margériaz vieux accompagnés d'une Mondeuse (cépage rouge de Savoie), ok c'est moi qui porte !
Le plein fait, en route pour le col de la Verne, mais par la combe de la Verne et non par le tracé du tour. De nouveau un très beau sentier forestier parsemé de Tannes, grottes et petites falaises.
La descente, soutenue, sous les va-et-vient d'un planeur rasant la falaise en mode soaring, fait mal aux jambes. Souhaitant nous arrêter plus tôt que la veille, nous repérons une zone déboisée sur la carte, mais aux courbes de niveau re...

Après une nuit ponctuée de glissades du matelas et l'inspection obligatoire de tiques (3 retirées ce jour-là sur moi), nous nous mettons en route. Sentiers et pistes à flanc jusqu'à Plainpalais où nous faisons halte au Chalet de Plainpalais (gîte, boutique et café), accueillis comme des coqs en pâte. Nous en profitons pour manger des diots accompagnés de gratin de crozets et de courgette. Vue parfaite sur la falaise du Margériaz et le golet de l'Agneau, que nous hésitions à emprunter à la descente (passage dans du 3 en désescalade, avec les gros sacs, nous avons renoncé). Notre hôte nous apprend que le passage est d'ailleurs en cours de sécurisation (renouvellement des équipements, câbles...).
C'est bien "roborés" que nous nous remettons en marche.
Nous traversons le site de ski nordique du Grand Revard avant de faire une longue pause au chalet de la Plate pour faire sécher la tente. Le spot de bivouac est tout repéré sur la carte, et une fois sur place, la beauté du lieu dépasse nos espérances. Une vue à 360°, le mont Blanc à l'est, un petit sommet bien plat herbe rase et une source. L'idylle du bivouac !

REMARQUE : Suite à une désagréable rencontre ce soir-là au bivouac avec des habitants d'Arith présentés comme propriétaires d'une partie de ce pâturage, et après avoir échangé avec la maire d'Arith pour lui faire part de cet incident, nous avons appris que dans un autre pâturage (également traversé par des sentiers balisés et le tour des Bauges) sur la commune d...

Après le col, on atteint un point de vue sur le lac du Bourget et Aix-les-Bains, un joli sentier sur crêtes nous mène aux chalets du Creux de Lachat, autre zone potentielle de bivouac repérée la veille, incomparable avec La Culaz, nous avons bien fait de ne pas poursuivre pour voir si l'herbe y était plus verte !
Ensuite, longue descente directement sur Montagny-Arith dont une très jolie première partie tout en sous-bois une fois encore.

Joie et bonheur : en arrivant à Arith, la boulangerie est ouverte le dimanche, heureusement, nous n'avions plus rien à manger, vivres écoulées jusqu'au dernier radis, grande satisfaction de n'avoir rien promené en trop.