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Projet kayak poético-absurde "Ramène ta fraise!" Le Mans-Pornic en kayak pour une glace à la fraise.

14.5 jours
340km
Par hadnb
mis à jour 11 févr. 2016
11336 lecteurs
Informations générales
  Si j’allais jusqu’à la mer pour voir?! Et puis, le film “Comme un avion” sort en salle. Incroyable ironie, le film a des similitudes avec mon vécu personnel! Je décide de contacter la prod. pour faire de la fiction une réalité : qu’avez-vous fait du kayak du tournage? Après plusieurs mails sans succès, je les appelle... Le kayak appartient à...Podalydès lui-même. Je n’insiste pas...
Le Mans-La mer, mais dans quel but? Je regarde une carte...Tiens Pornic! Petit, j’y mangeais de succulentes glaces à la fraise. Mon but, je l’avais : Le Mans-La Fraiseraie !
Je trouve un vieux kayak et je le transforme en kayak de voyage : le “Ramène ta Fraise!”.
Je pars le 19 septembre pour 350 km sur la Sarthe et la Loire. Je fais de nombreuses rencontres : un homme qui a descendu la Tamise avec son fils. Un pionner du BASE-Jump en pleine campagne. Un éclusier-musicien qui m’a joué “Rame” d’Alain Souchon, un pêcheur préparant sa traversée de l’Atlantique,...! Des villages pittoresques, Béhuard, etc, des bivouacs sur la Loire magnifiques... Et, à l’arrivée à Pornic, le 3 octobre, une glace à la fraise bien méritée! Travaillant sur Robinson avec sa classe de 5e A, Amandine Pineau-Meiche, professeur de français au collège Costa Gavras au Mans, m’invita pour présenter mon périple. Je voulais surtout leur dire qu’il est possible de voyager à moindre coût. L’aventure commence quand on ferme  la porte de chez soi. Il faut suivre ses rêves car ils connaissent le chemin !

Adrien Boulard.


Activité :
kayak de rivière
 randonnée/trek
Statut :
réalisé
Distance :
340km
DATE :
19/09/2015
Durée :
14.5 jours
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Projet kayak poético-absurde "Ramène ta fraise!" Le Mans-Pornic en kayak pour une glace à la fraise.

Les étapes :

1
340km
mise à jour : 08 févr. 2016
8 et 9 septembre 2012 et 6,7,8 juillet 2013.

Ce sont les dates de notre premier trip fluvial avec Virginie. Nous avions décidé de descendre l'Huisne le plus en amont possible (Nogent-le-Rotrou) jusqu'à son embouchure avec la Sarthe au Mans. L'idée de descendre la Sarthe du Mans jusqu'à la mer bien que antérieure (mais à quel moment précis, je ne sais plus) a commencé à faire son chemin. Et puis l'eau coulait là, tous les jours, devant moi: c'était une évidence.

2
mise à jour : 10 févr. 2016
  30 décembre 2014.

Je profite d'un passage chez ma soeur dans les Yvelines pour faire un saut Au vieux Campeur. J'achète des chaussons néoprène simples, un sac étanche 60L à 20 balles et la folie : un haut thermique à séchage rapide.


3
mise à jour : 10 févr. 2016
 
Jour1 : 19 septembre 2015.
Départ : du centre-ville du Mans à 10H00.
Arrivée : à Moulinsart, Fillé-sur-Sarthe vers 17h30.
Distance parcourue (en kayak et à pied pendant les escales) = 18,73 km.


Ça y est ! C’est le jour J! Je me lève et prends mon petit déjeuner en vitesse avant de charger le kayak et tout mon matériel dans ma camionnette avec l’aide de ma compagne Virginie. Il faut se dépêcher, j’ai donné RDV à 9h00 au journaliste de Ouest France à la descente de bateaux au 159 quai Ledru-Rollin au Mans.
09h05. Nous arrivons avec 5 minutes de retard. Mon oncle et ma tante discutent déjà avec le journaliste.
Un cabanon de chantier se trouve sur le quai.Il appartient à l’entreprise de travaux publics...Boulard ! Cette descente choisit sur google maps pour pouvoir traverser le centre-ville du Mans (le port se trouve à la sortie du centre-ville) porte bien son nom ! (Anthony ne loupera pas la photo)
Je salue tout le monde et commence à descendre mes affaires. Je pensais avoir tout préparé pour être prêt et ne pas faire attendre le journaliste mais je m’aperçois qu’il me reste plein de bricoles à finir. Et le faire pendant qu’on me pose des questions, n’optimise pas la chose et j’ai peur d’oublier un détail ou une affaire qui pourrait être importante.
Anthony ne voulait pas louper mon départ. Toujours là lorsque je fais un délire, il devient mon photographe « délirium » attitré. Le voici qui arrive et c...
4
mise à jour : 10 févr. 2016
 
Jour 4 : Mardi 22 septembre 2015.
Départ : Malicorne-sur-Sarthe à 12h41.
Arrivée : Parcé-sur-Sarthe à 18h00.
Distance parcourue (en kayak et à pied pendant les escales) = env. 15 km.

 
9h00. Il pleut bel et bien. Je prends le petit déjeuner avec les 3 femmes. J’apprends que la petite fille de l’une des dames fait de l’escalade au CAF du Mans (je suis initiateur escalade dans l’autre club, les Amis du Népal, mais je connais très bien le CAF, j’en ai fait partie aussi quelques années). On s’échange nos contacts. Une petite photo-souvenir et me voilà reparti. La pluie a cessé pour mon départ. Je longe le barrage et rejoins le canal pour passer l’écluse. Une pénichette en sort. De l’autre côté, de longues distances en pleine nature avec un vent de face assez fort qui se lève. Sur la rivière de petites vagues se forment. J’essaie de longer les arbres pour m’abriter du vent.
13h19. Ce midi c’est : pizza ! (les restes d’hier soir) Cela vient compléter avec plaisir ma barre céréale quotidienne !
14h02. Un peu plus loin, je vois une descente à bateaux. Parfait pour une pause-pipi et pour me dégourdir les jambes ! (la possibilité de descendre d’un kayak est une chance, ce n’est pas toujours possible ou du moins évident de descendre le long des berges sauvages trop hautes). Je vois au bout d’une clairière un ponton et un panneau d’indication. Je m’en vais prendre le panneau en...
5
mise à jour : 11 févr. 2016
 
Jour 7 : vendredi 25 septembre 2015.
Départ : Morannes vers 11h00.
Arrivée : Chateauneuf-sur-Sarthe à 15h40. (18h30 je pose ma tente à la sortie de Châteauneuf)
Distance parcourue (en kayak et à pied pendant les escales) = 17,17 km.

Je n’ai jamais été aussi proche d’une boulangerie. Je pars me chercher un croissant. Dans la boutique : « Tiens, ils ont des crèmes brûlées... »
10h04. J’ai déjà mangé mon croissant et commence ma crème brûlée en regardant un pêcheur rider l’onde avec sa barque. Tiens, voilà la barge pour les travaux de la passe à poisson située en amont. Ma gourmandise est assouvie. Je pars vers une maison avec bouteilles et poche d’eau pour qu’on me les remplisse. Je fais la connaissance de Cédric Clin. Il est chaudronnier et rêve de voler en parapente. Je l’invite à faire le grand saut. Enfin, à faire un stage de formation. Ses yeux pétillent. Je bois le café qu’il m’a offert et j’abuse de ses toilettes.
11h00. Je repars.
12h13. 2,5 kilomètres plus loin environ, j’arrive à une bifurcation barrage/canal. Il y a une île. Une péniche est amarrée. Sur son flanc : « Lady Godiva, Brissarthe ». Derrière, une magnifique maison solitaire entourée par les flots. Les volets sont en bois percés de coeur, le cliché de la maison de vacances dans le Lubéron ou en Provence. Sur le mur court une vigne vierge. Le jardin est bien entretenu et descend doucement vers la rivière. Quelques rosiers, un escalier en pierre rejoint l’autre partie ...
6
mise à jour : 11 févr. 2016
 
Jour 10 : lundi 28 septembre 2015 : L'entrée dans la Loire!
Départ : Bouchemaine à 11h30.
Arrivée : sur une île sur la rive droite avant Le Fresne-sur-Loire (cf photo) à 18h00.
Distance parcourue (en kayak et à pied pendant les escales) = 31 km


08h00. Anthony Ganot, un très bon ami me fait la surprise de passer. Il travaille à Angers et avant d’aller travailler, m’apporte des croissants ! Je lui offre le café. S’il avait pu, nous aurions fait la descente ensemble ! Un homme arrive sur le balcon, il est du club de Bouchemaine. Je lui explique que je me suis permis d’installer ma tente sur le terrain et ici sur le balcon pour manger. On parle un peu de la navigation sur la Loire. (par vent très fort et contraire au courant, il a déjà vu des creux d’un mètre cinquante et devoir aller chercher en bateau à moteur des touristes en canoë qui n’arrivaient plus à avancer). Il me dit que les sables mouvants sur la Loire, c’est du pipeau. Ils nous souhaitent bonne journée et part s’entrainer. Il fait du kayak de vitesse (300 mètres). Anthony doit partir.
Je finis mon petit dej’ et je fais l’équilibriste avec ma double pagaie sur le garde-corps. Concentration, car c’est assez haut. Intermède de qualité.
Je découvre un robinet à l’extérieur. Il doit être là pour nettoyer les bateaux. Je me sens sale, j’ai les cheveux très gras. J’en profite pour prendre une douche, me laver les dents et faire un shampooing. L’eau ...
7
mise à jour : 11 févr. 2016
 
Jour 13 : jeudi 1er octobre 2015.
Départ : Indre (marée haute à 8h42) mise à l’eau à 8h20 mais départ 8h40 à cause de la marée trop présente !
Arrivée : Paimboeuf à 12h50.
Distance parcourue (en kayak et à pied pendant les escales) = 37 km

Je me lève vers 6h45. Depuis déjà une heure, le bac fait ses aller-retours pour amener des milliers de travailleurs de Basse-Indre à Indret ou inversement. Contraste du travailleur et du kayakiste au long cours. Le café me réchauffe les mains. En face, des usines et la DCNS. Cela me rappelle un tournage à la DCNS et au port militaire des sous-marins nucléaires de Toulon. J’y avais réalisé un film sur la sécurité intérieure du site. Je préfère l’innocence de ce côté.
La marée est haute à 08h42. Je me mets à l’eau à 08h20. Je vais me placer au milieu du fleuve pour prendre le bac en photo. Mais je dérive encore, 10 minutes avant la « pleine mer ». Le flux m’emmène une vingtaine de mètres en amont du quai. Il me faudra toute la force de mes bras pour revenir à l’endroit de départ, à l’abri du courant !
J’attends une quinzaine de minutes. Je ne peux pas lutter contre le courant. Même quelques minutes avant la pleine mer. Encore un exemple de la force de la nature.
L’étale de haute mer (moment où le niveau se stabilise pendant de longues minutes) est enfin là, je reprends mon périple. Mais les coups de rames ont été forts et intenses. Commencer aussi fort sans s’échauffer m’a « daubé ». Dans le ...