La traversée de Vosges du Sud à VTT

Départ jeudi matin de chez Sam à Ostheim. On part à 3, Sam devant encore travailler aujourd'hui et nous rejoignant le soir au gîte.
Superbe temps, ça annoncé la couleur. On pédale tranquille direction Hunawihr, avant de monter régulièrement à travers le bois. Le sol est bien, la trace est claire. Dans les Vosges, il y a ces petits panneaux (croix , rectangle, triangle) de couleur , qui permettent de bien se repérer. Moi ça me rappelle les randonnées que je faisais petite, avec la carte détachable attachée autour du cou. 
On arrive à Aubure où l'on fait une pause boisson et où l'on croisera l'unique autre vttiste du séjour à faire la traversée. Lui est parti de la trace officielle à Le Châtenois. Nous avons préféré laisser la voiture chez notre ami et partir de là bas.
Quelle heure est il ? 14h? Mais on va arriver beaucoup trop tôt au gîte ! 
Effectivement à 15h nous voilà chez Manu, le propriétaire du gîte Renaud Rautsch (traduction : le rocher au renard) au col des Bagenelles. 
" Les jeunes, vous voulez faire une petite boucle bonus?".
Nous voilà partis après des explications détaillées de ladite boucle direction le col du Bonhomme. On s'embrouille un peu dans les explications " prenez la descente côté Vosges, pas côté col"...euh....les Vosges sont tout autour de nous...c'est où "côté Vosges ? ". Mais bref, 1h30 plus tard nous voici de retour.
L'étape aura été principalement de la montée. Un bon apéro et un repas plus tard, nous voici à admirer la pleine lune avant d'alle...

Départ du col des Bagenelles pour la grosse étape du séjour. Mais tout d'abord il faut trouver où acheter un sandwich pour midi...et ce n'est pas une mince affaire !
On nous envoie dans le village du Bonhomme, où nous ne trouvons finalement qu'un dépôt de pain. Sam prend la dernière baguette aux lardons, " la mise en bouche". Il faut maintenant tout remonter jusqu'au col. Pfiou , et dire que l'étape officielle n'a pas commencé, on sue déjà à grosses gouttes. Heureusement, le resto du col nous propose des sandwichs que nous nous empressons de ranger au fond du sac. Allez, cette fois ci c'est parti pour la journée des lacs.
Lac Blanc, lac noir, lac Vert...une succession de plans d'eau très jolis et qui portent bien leur nom.
Petite regret de ne pas pouvoir rouler au bikepark du lac Blanc qui n'ouvre que le weekend (nous sommes vendredi). Pour une autre fois, nous reviendrons.
Ça monte, ça descend et Dago s'arrête après une petite descente technique: première crevaison en 4 ans. On en profite pour manger un bout, car le temps défile mais on avance lentement aujourd'hui.
Une fois reparti, on avise la trace, ça montera tout du long jusqu'au Gaschney.Sam est en souffrance, ses cuisses lui font mal et les crampes arrivent. Vite , une pastille d'électrolytes, car il se déshydrate (malgré les 5 L d'eau absorbés dans la journée !). 
Arrivée au Gaschney, une bonne douche et on file à la ferme auberge du Schnepfenried (oui , les noms alsaciens sont à dormir debout). Au menu, la spécia...

C'est le troisième jour. On a mal dormi, à digérer nos Rögabrageldis (les patates au beurre, vous vous souvenez ?).
On se lève avec une jolie vue...et l'humidité de la veille. Il pleuviotte, des orages sont annoncés aujourd'hui et demain. On petit déjeune avec le fromage et le pain acheté la veille à la ferme auberge. Heureusement, car il n'y a rien ici, aucune boulangerie ni épicerie de coin de rue. 
Départ vers 9h30, il s'arrête de pleuvoir. Au programme : descente sur Mittlach, puis remontée jusqu'au Markstein. Ceci étant dit, hop en selle. La descente commence....par de la montée. Paul vérifie la trace, ah oui ça monte un peu...avant de descendre, promis. 
Arrivés à Mittlach, on a encore espoir de trouver de quoi manger, mais rien. La boulangerie a fermé, l'hôtel restaurant n'est pas ouvert, et le camping n'a rien à proposer. Il va falloir tenir toute la montée. 
Ça monte, c'est long, mais pas cassant à part quelques petits coups de culs qu'il faut franchir sans poser pied à terre. Ça monte encore puis on rejoint la route. Quelques coups de pédales en sous bois puis on arrive direct sur la ferme auberge réservée pour le soir. Il est 13h30, on a réalisé la petite étape du jour, et on a FAIM! 
 L'aubergiste me demande si nous mangeons tous de la viande et si porc. Oui et oui. De toutes façons , dans les Vosges, le végétarien serait malheureux. Tous les plats sont à base de viande, et même les entrées sont des salades....de cervelas au fromage, salade de museau ....n'a de...

C'est le dernier jour !
Réveil à 7h30, on souhaite partir le plus tôt possible pour arriver tôt à la maison, car certains ont encore 4h de route après ça.
On ouvre les volets, et on découvre la mer de nuage sur la plaine d'Alsace. Le grand ballon au loin est sous des nuages menaçants. 
A partir de là, nous ne suivons plus la trace officielle de la TMV, mais avons déniché une trace qui descend en single sur Thann. En effet, nous cherchons avant tout du plaisir dans les descentes, avec de jolis singles et nous n'en avons pas beaucoup eu avec le tracé officiel, qui se fait dans les deux sens. C'est un signe que généralement les descentes ne sont pas dingues. 
Donc aujourd'hui, place à la rigolade et au plaisir.
Petit check du vélo de Sam qu'il a loué pour l'occasion : le pneu arrière est déjà rincé, la fourche pas entretenue, et les plaquettes de freins sont mortes. Aïe aïe aïe, les loueurs qui s'en fichent du matériel...ça pourrait coûter cher à notre vttiste! Heureusement qu'il ne pinaille pas, et qu'il gère en descente, à freiner donc directement sur le disque, tant pis pour le loueur.
On part à la fraîche jusqu'au sommet des Vosges, où le soleil fait son apparition. Quelle chance avec le temps ! Nous n'aurons pas eu une seule goutte de pluie en selle.
Puis superbe descente sur Thann où nous arrivons 6 min avant le départ du train. Im-pe-ccable.
Dans le train jusqu'à Colmar, nous longeons les Vosges que nous venons de parcourir. Puis il  nous reste 45min de vélo jusqu'à Os...

La conclusion du voyage :
4 jours entre potes , à travers le massif des Vosges, ça nous a fait le plus grand bien!
Ne pas sous-estimer les montées, même si les Vosges ne sont pas hautes, ça monte et ça descend bien.
Généralement le terrain est bien roulant et assez bien balisé (des fois trop, des fois pas assez). Il faut donc avoir la trace avec soi.
On n'a croisé qu'un seul autre vttiste lors du trajet et c'est sur la dernière partie que nous avons côtoyé des randonneurs. 
Nous sommes contents d'être sortis du topo officiel pour la dernière partie, pour réaliser une jolie descente.

Pensées des sportifs :
Paul : " comment on fait pour midi si on ne trouve pas de boulangerie ?"
Dago : " mais encore une crevaison ? C'est la deuxième en 2 jours. Je ne comprends pas."
Sam: " ehh cheffff mes plaquettes elles sont rincées"
MC: "vous finissez pas les patates les gars ? Je peux terminer ?"