En kayak de mer de la Loire à la Manche !

16 mai 2018

Le 16 mai 2018, vers 08h00, j'embarque depuis Aurec-sur-Loire (43) pour mon premier jour de navigation. C'est parti pour la descente de la Loire jusqu'à l'estuaire à Saint-Brévin-les-Pins (44).

Il y a beaucoup d'eau et pas mal de courant. Il a plu les jours précédents et la Loire s'est revêtue de brun foncé. Je navigue sous le passerelle à près de 12 km/h. Dans l'ensemble, je maintiens un bon rythme jusqu'au barrage de Grangent situé juste après la base nautique de Saint-Victor-sur-Loire (Rive droite). Comme il est interdit de prendre la rampe à gauche du barrage, je me dirige derrière la château pour débarquer et faire un premier portage sur le sentier qui monte jusqu'à la route. Je débarque vers 13h00 environ.

C'est assez fastidieux car je suis obligé de faire plusieurs voyages, en portant d'abord les sacs, puis le kayak. Je fais plusieurs allers-retours comme ça.

Suite aux fortes pluies des jours précédents, EDF procède à des lâchers d'eau. Il y a donc pas mal de bouillon en aval du barrage. Je n'ose pas naviguer alors je cherche un endroit pour passer la nuit.

Je franchis le barrage sous un déluge qui se calme pour laisser place au soleil. Après le barrage, le long de la route à droite je trouve l'emplacement idéal pour installer le bivouac.

J'ai parcouru environ 21 km dont près de 4 km de portage.

17 mai 2018

La nuit s'est bien passée. Je peux entamer mon portage sereinement. Après 5 km, je peux mettre à l'eau à la rampe située sous le pont entre Saint-Rambert et Saint-Just-sur-Loire.

La navigation est de courte durée car après 10 mn au fil de la Loire les premiers rapides se présentent à moi. J'accoste pour faire une reconnaissance. Je suis indécis et je manque encore de confiance en moi. Ce qui m'incite à faire un nouveau portage.

Je perds beaucoup de temps à prendre une décision. Portage ou navigation ? C'est le portage qui l'emporte et je me tape près de 9 km à tracter le kayak et le matos sur le chariot, jusqu'au prochain lieu de bivouac.

Après réflexion, je me dis que j'aurais pu passer certains seuils.

Je trouve un très beau lieu de bivouac entre la Loire et l'étang de la Beaume, au nord de Bouthéon.

18 mai 2018

Durant cette journée, j'ai perdu beaucoup de temps en reconnaissance. Même si certaines ont été très utiles, comme à Veauche par exemple.

Mes hésitations et mon manque de confiance m'ont un peu gâché le début de journée.

La rencontre avec Gaël et son père Claude a été un très bon moment de partage et de convivialité.

On peut dire que c'est la journée où j'ai fait sauter le verrou qui me maintenait dans une espèce de retenue où le souci de passer les seuils avec une sécurité maximale m'empêchait de profiter pleinement du périple.

Ainsi, le franchissement des rapides en rive droite, avant Saint-Laurent-la-Conche a été le déclic.

Le portage à Feurs n'est d'aucune difficulté. Je suis passé en rive gauche. Je ne sais pas si en rive droite c'est possible.

Après, ça coule tranquillement jusqu'au camping de la Route Bleue où je suis arrivé très tard (20h50). Super emplacement en bord de Loire. Gérants au top, très accueillants et bienveillants. Je recommande cet endroit paisible et agréable.

19 mai 2018

Après un bon petit-déjeuner, je quitte le camping plutôt tardivement, à 11h00.

Un vent de face a un peu ralenti ma progression le long des gorges de la Loire en amont du barrage de Villerest.

Dans l'ensemble, très bonne randonnée. Du soleil, de la chaleur, de magnifiques paysages et un accueil inédit au milieu d'un rassemblement de VW. Topissime.

Un petit portage pour rejoindre le camping de l'Orée du lac à Villerest est venu cloturer cette magnifique journée sans aucune difficulté.

20 mai 2018

Superbe journée ensoleillée placée sous le signe de l'observation des oiseaux. C'était un véritable festival. Cigognes blanches, guêpiers d'Europe, hirondelles de rivage, guifettes moustac, sternes naines, petits gravelots... 

3 portages effectués mais aucune difficulté :

1er pour rejoindre la Loire depuis le camping.
2e pour passer Roanne.
3e pour franchir un seuil. Je n'ai même pas utilisé le chariot.

Journée magnifique qui m'a fait me sentir libre et proche de la nature. C'était fantastique !

21 mai 2018

Superbe journée. Du soleil, des oiseaux (encore), des beaux paysages (encore), aucun portage (tant mieux). Un régal sur toute la ligne.

La brume matinale s'est rapidement levée. Et même le gros orage en fin de journée n'a rien enlevé au plaisir que j'ai eu à naviguer.

22 mai 2018

Encore une journée de navigation et de contemplation.

Un seul portage, sans aucune difficulté, effectué en rive droite pour passer le barrage électrique de Saint-Léger-des-Vignes, après Decize. Cela n'a pas suffit pour perturber mon rythme de croisière.

2 km environ après être parti de Diou, j'ai fait un petit arrêt en rive droite pour une reconnaissance sur des petits rapides. Comme pour Veauche/Veauchette, cela m'a fait gagner du temps.

Même si je ne fait pas la course, c'est toujours agréable le soir de monter son bivouac sans se presser, quand il fait encore bien jour, pour profiter à fond des derniers instants diurnes.

Ce fut également une journée riche en rencontre avec des kayakistes allemands venus en nombre.

23 mai 2018

Le journée débutée sous la brume s'est terminée avec une note pluvieuse. Cependant, le reste du temps le soleil a brillé de tous ses feux.

J'appréhendais un peu le passage du seuil et du pont à Imphy. Mais le niveau assez haut du fleuve a facilité grandement la navigation.

A Nevers, le portage s'effectue rive gauche au niveau du camping. C'est très bien indiqué. ça monte et puis ça descend.

La suite de la navigation jusqu'à la Charité-sur-Loire se passe très bien avec, là encore, pas mal de rencontre sur l'eau.

A la charité-sur-Loire, j'ai un peu galéré pour trouver un endroit où sortir le kayak de l'eau. C'est faisable en rive gauche, une fois qu'on a passé la longue digue qui prolonge le Faubourg au sud.

Après un court portage on accède enfin au camping de la Saulaie.

24 mai 2018

Magnifique journée qu'aucun nuage n'est venu perturber.

La vision lointaine de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire m'interpelle quelque peu. De près, elle est encore plus impressionnante. Le portage en rive droite est facile et très bien balisé. J'en ai profité pour faire une pause et prendre mon déjeuner.

J'ai également fait une petite virée touristique au pont-canal de Briare.

J'ai fini par trouver un magnifique îlot de gravier à quelques encablures de Gien pour monter le bivouac et passer la nuit.

Grosse journée car j'ai parcouru pratiquement 73 km. C'est ma plus grande distance jamais parcourue en kayak en une seule étape.

25 mai 2018

Encore une belle journée ensoleillée. Mais l'orage a fini par me retrouver et il m'est tombé dessus alors que je montais la tente au camping de la Maltournée à Châteauneuf-sur-Loire.

Deux portages effectués sur ce parcours : 

Le premier en rive gauche pour éviter la rampe en face de la centrale nucléaire de Dampierre-en -Burly. Le débit était trop fort et j'ai préféré porter. On peut s'avancer assez près du haut de la rampe en serrant bien la rive gauche. 

Le deuxième, toujours en rive gauche, pour accéder au camping, juste avant le pont de Châteauneuf-sur-Loire.

Le camping est muni d'une grande salle commune où j'ai pu m'abriter du temps de l'orage.

26 mai 2018

Encore une fois la journée a été magnifique, même si quelques nuages sont venus assombrir un peu l'horizon et un gros orage ternir la fin de journée.

Cette section est splendide, sauvage et dépaysante. On navigue dans de large méandres, dans des zones protégées où les animaux semblent s'épanouir malgré la présence de la centrale Nucléaire de Saint-Laurent-les-Eaux.

Orléans est une ville impressionnante et la traverser a demandé de la vigilance car le débit du fleuve était assez important. Quelques franchissements de rapides sous les ponts ont été un peu "rock and roll", mais c'est passé.

Après le passage de chaque ville on se retrouve en lien direct avec la nature qui reprend ses droits.

A Beaugency une rampe en rive droite avant le pont m'a permis d'accoster pour une petite reconnaissance et choisir l'arche sous laquelle j'allais passer.

Le portage pour éviter la centrale se fait rive droite et il est très bien indiqué. Il ne présente également aucune difficulté.

L'orage a commencé a lancer ses premières grosses gouttes alors que je cherchais un lieu pour le bivouac.

C'est sous une pluie battante et encore une fois trempé des pieds à la tête que j'ai confectionné un abri de fortune.

Quelques jours plus tôt, j'avais tenté de réparer un arceaux de la tente qui s'était fendu. Non seulement la réparation n'a pas tenu, mais en plus, un autre arceau à rendu l'âme. J'ai donc décidé que je me rapprocherai de Blois pour ensuite aller au Décathlon...

27 mai 2018

Le pluie a persisté une partie de la nuit mais le soleil s'est bien installé toute la matinée. J'ai pu ainsi faire sécher toutes mes affaires.

Deux jeunes, Max et Cédric, rencontrés très tôt ce matin-là sont revenus sur les coups de midi avec des bières et de quoi faire un bon barbecue. Super ambiance. Merci à eux.

Ce qui a été décidé la veille est exécuté. Je me suis rapproché de Blois j'ai installer mon bivouac au camping Val de Blois à environ 2 km à l'est de Blois.

Et là encore, l'orage a éclaté en fin de journée mais cette fois-ci j'ai pu installer mon abri avant de prendre l'eau sur le coin de la figure.

28 mai 2018

J'ai fait les 40 km qui séparent Blois d'Amboise en 4 heures environ. J'ai pu respecter cette moyenne de 10 km/h assez régulièrement au cours de ma navigation sur la Loire.

J'ai pris quelques averses durant le parcours et un bel orage à Amboise, juste après avoir monté ma toute nouvelle tente achetée au Décathlon de Blois. Je l'ai acheté ce matin avant de partir.

Là encore je n'ai eu qu'à me laisser glisser sur l'eau et admirer le paysage, les oiseaux, les châteaux... Un vrai régal !

Je n'ai pas fait de pause pour déjeuner, j'ai manger en route.

29 mai 2018

Je suis parti d'Amboise avec le soleil. J'y ai fait quelques courses et pris quelques photos également.

Ce soir j'ai monté la tente sous le déluge. Je me suis pris 2 grosses rincées. Je n'ai fait qu'un seul portage, à Tours, pour passer le pont Wilson. Je ne le sentais pas ce passage là. Il y a bien une passe pour les kayaks ou les canoës mais il m'a semblé qu'il y avait trop de courant.

En fin de randonnée j'ai un peu galéré pour trouver l'endroit idéal pour poser le bivouac. Après plusieurs tentatives infructueuses, j'ai trouvé le bon endroit.

30 mai 2018

Si le début de matinée s'est déroulée sous un joli soleil, le reste du périple a été entrecoupé de quelques épisodes pluvieux de plus ou moins grande importance.

Je me suis retrouvé bloqué sur quelques bancs de sable, mais sans conséquence dramatique. En certains endroits la vigilance était de rigueur pour éviter les hauts fonds.

L'itinéraire ne présente aucune difficulté.

Par contre, une nouvelle fois il était urgent d'installer le bivouac avant de prendre la pluie sur le coin de la figure.

31 mai 2018

Journée grise avec de grosses averses et du vent de face. Je n'ai fait que pagayer. Peu de photos donc mais 80 kilomètres parcourus. Mon record de distance en une seule journée.

Satisfaction d'admirer un magnifique faucon kobez.

01 Juin 2018

La journée s'est distinguée par deux faits marquants.

Le premier a été la rencontre inopinée avec un chevreuil qui a traversé le fleuve de la rive gauche à la rive droite, environ 1 km avant le pont de Bellevue, au niveau de Sainte-Luce-sur-Loire.

Le deuxième a été la navigation pénible pour traverser toute la zone industrielle qui s'étend depuis l'ouest de l'île de Nantes, pratiquement jusqu'au bac de Basse-Indre. Odeur nauséabonde, eau dégueulasse chargée d'immondices, ambiance lourde et malsaine ont jalonné ma sortie de la métropole.

Et pour ajouter un peu de piment, le vent et la marée se sont alliés pour me ralentir dans ma progression. Ainsi, c'est en navigant à pas plus de 4 km/h, que j'ai fini ma journée.

02 juin 2018

Dernière journée sur la Loire. Je suis parti avec la marée descendante et cela m'a permis de naviguer tranquillement et assez rapidement jusqu'à Paimboeuf. J'en ai profité pour m'y arrêter et prendre un petit-déjeuner.

Le reste de la navigation s'est faite sous un magnifique soleil qui a été également le témoin privilégié de mon arrivée triomphale à Saint-Brévin-les-Pins.

04 juin 2018

J'entame mon premier jour de navigation le long des côtes bretonnes par la traversée de l'estuaire de la Loire.

Dans un premier temps je voulais traverser en suivant les piles du pont de Saint-Nazaire. Mais je me suis vite rendu compte que la rive d'en face, n'était pas si lointaine que ça. Alors j'ai coupé court.

Après mon arrivée samedi et un dimanche de détente, c'est lundi à 09h40 que le départ à lieu, face au camping de la Courance. J'ai fait un petit portage du camping à la grève, en passant par les étiers envasés, à marée basse pour rejoindre la plage.

Sur l'eau, les première sensations sont positives. Je vais à 6/7 km/h.

Pause déjeuner à Batz-sur-Mer à 13h30, où je me paye un petit café en terrasse et sous le crachin. Normalement, je devais faire mon premier bivouac ici !

La houle s'est levée et les vagues déferlent avec force sur les rochers.

La fin de journée approche. Je cherche un endroit sympa et protégé de la marée montante. Et la houle a pratiquement disparu et ça c'est cool !

Je trouve l'endroit idéal sur la plage de Port au Loup, après Piriac-sur-Mer. Il est 18h05.

[size...

05 juin 2018

Aujourd'hui les courants marins ont été moins sympa avec moi mais j'ai parcouru presque autant de distance que la veille : 43 km.

Parti plus tôt, 09h15, je me suis arrêté à peu près à la même heure, 17h55, sur la plage Saint-Jacques, après la pointe du même nom, et après la petite ville de Kerfontaine.

La traversée de l'estuaire de la Vilaine s'est faite à deux vitesses. Courant favorable en début de traversée, puis contraire

Par contre je n'ai pas vu le soleil à part un rayon furtif 5 minutes après mon atterrissage. La journée a été complètement grise. Étonnamment la pluie non plus ne s'est pas montrée.

J'ai attendu que la plage soit désertée pour monter la tente. J'ai installé le bivouac à l'extrémité ouest de la plage. c'est un spot magnifique.

Juste derrière il y a un camping. Je suis tenté d'y aller pour recharger le téléphone portable et pour y prendre une douche.

J'oublie toute idée d'intrusion en dégustant une soupe minestrone à l‘huile d'olive que le chef a préparé pour moi. 

Miam !

06 juin 2018

La navigation a été difficile aujourd'hui à cause de la mer qui était agitée, générant beaucoup de vagues assez hautes et irrégulières.

Je me suis fait surprendre par le courant qui entrait dans le golf du Morbihan, alors que je terminais de traverser entre Port-Navalo et la pointe de Kerpenhir. Pourtant cela avait bien commencé avec un courant favorable de 10 km/h. D'un coup, je me suis retrouvé dans un contre à 3,5 km/h. Je faisais du sur place et c'est au prix d'un effort très intense que j'ai pu sortir de ce véritable piège.

Il y a eu un moment de calme favorisant la navigation entre la pointe Saint-Colomban et la plage des Sables Blancs à l'est de Penthièvre. Mais cela a repris avec de l'intensité alors que j'arrivais à proximité de Saint-Pierre-Quiberon et du port d'Orange m'obligeant à m'arrêter d'ailleurs pour faire le point.

Je repris la navigation pour m'arrêter 30 minutes plus tard sur plage qui fait face au camping Beauséjour. Mais c'est au camping de la Baie que je décidai de monter ma tente pour passer la nuit.

Le pluie a fini par s'installer un moment juste avant la tombée du jour.

07 juin 2018

Ce matin grisaille et pluie m'accompagnent lors des préparatifs du départ.

La journée a été pleine de rencontres.

Tout d'abord les gendarmes maritimes qui s'approchent de moi. Je venais de passer le port Haliguen à Quiberon. Ils me disent qu'en raison de manœuvres militaires (Catamaran 2018 : exercice de débarquement franco-anglais), je ne pourrai pas aller plus loin. Après avoir leur expliqué mon périple ils me disent d'attendre. Je vais atterrir sur le sable de la plage de Porigo en attendant. Et c'est justement là que les commandos ont décidé d'accoster avec leurs engins amphibies. Ou bout d'un temps je vois les gendarmes se rapprocher de la plage, l'un d'eux me fait signe. Je saute dans le kayak et je vais à leur rencontre. C'est bon ! je peux passer mais il faut faire vite. Ils m'escortent sur quelques centaines de mètres pendant que je pagaie comme un dingue. Merci à eux.

Le soleil a fait son apparition alors que je franchissais la pointe de Conguel à l'extrémité sud de la presqu'île.

Deuxième rencontre sympa avec trois kayakistes qui arrivaient de Penthièvre. Deux hollandais et un belge. On a discuté tranquillement dans un léger courant qui nous éloignait du château Turpault, à Beg er Lan (Beg en breton = pointe)

La navigation le long de la côte ouest a été animée. Mais la beauté des lieux faisait oublier les vagues qui a...

08 juin 2018

Cela a été une très belle journée. J'avoue que la réputation de la barre d'Etel m'inquiétait un peu mais j'ai eu la chance d'avoir une mer idéale pour naviguer : pas de houle, pas de vent, pas de vague. Faut dire aussi que je me suis pas mal écarté vers le large (400 m environ) pour passer sereinement.

La matinée était un peu grise mais le soleil s'est vite imposé pour ne plus me quitter jusqu'au soir.

J'avais également de l'appréhension concernant la traversée du chenal de Lorient. C'est un lieu de trafic intense. Mais cela s'est très bien passé. Attention et anticipation sont les deux principes à adopter. Le troisième est que le plus petit doit toujours laisser la priorité au plus grand, qui est aussi le plus rapide.

Je me suis dit que je pouvais trouver un bivouac aux environs de l'embouchure de l'Aven et de la rivière de Belon. Mais arrivé sur place j'avais encore un peu de jus alors j'ai continué.

J'ai parcouru près de 56 km et j'ai presque fait l‘équivalent de 2 étapes, à 500 m près. Ce qui fait que j'ai 2 jours d‘avance sur mon planning.

Et ça c'est bon !

09 juin 2018

Jusqu'à Concarneau, excepté une averse dès le départ, la navigation s'est faite sous une météo clémente et une mer peu agitée. Le vent s'est levé quand je traversais la baie de la Forêt.

Je me suis donc arrêté à la cale de Beg Meil, histoire de voir comment ça évoluerait. La mer était agitée, 4 à 5 beaufort, alors j'ai appelé le sémaphore de Beg Meil qui m'a confirmé le 4 B et une mer peu agitée. Bon !
 
L'opérateur me dit que cela peut passer en faisait du rase-cailloux. Ok. Je m'exécute et effectivement, c'est passé. C'était agité mais c'est passé.

Arrivé à l'île Tudy je me suis engagé en direction de l'anse du Pouldon car j'avais prévu de dormir au camping Le Bois d'Amour du côté de l'étang de Kermor. Mais il était fermé ! alors je me suis rabattu sur le camping municipal Le Sillon.

Et je me suis octroyé un moment de détente en allant boire un coup et manger un bout au bistrot "Chez Pierre".

10 juin 2018

Première journée où j'en ai vraiment bavé. La houle d'ouest a dominé le débat et je me suis pris plusieurs averses.

C'était supportable jusqu'à la pointe de Penmarc'h. J'ai admiré le phare d'Eckmülh tranquillement, sous la pluie, sans même soupçonner le défi qui m'attendait jusqu'à Saint-Guénolé.

Une grosse houle, des vagues énormes qui arrivaient par trois-quart arrière, le kayak qui partait en surf... Cela a été très dur physiquement et mentalement.

Avant d'attaquer la baie d'Audierne, j'ai mangé un bout et repris mes esprits à quelques encablures de la plage de Porz Carn, où la houle n'avait pas trop d'effet. Je ne sentais plus mes épaules, les abdos et les poignets étaient en feu. J'avais tellement forcé que cela m'avait filé la nausée et complètement vidé. Cela a été très dur de repartir après ça.

Mais naviguer le long des plage de la baie d'Audierne a également été très éprouvant. La houle d'ouest générait des séries de grosses vagues qui finissaient avec fracas en gros rouleaux. Situation idéale pour les surfeurs mais pas pour les kayakistes. Parfois les crêtes écumantes des vagues surgissaient d'un coup à quelques mètres du kayak. A plusieurs reprises il s'en est fallu de peu que je me fasse happer.

[color=#1...

11 juin 2018

La houle d'ouest s'est calmée et c'est un vent de N-NE qui a pris sa place tout du long pratiquement.


J'ai fait une pause déjeuner à Sainte-Evette. Jusque-là le ciel était couvert mais il a fini par se dégager.

Je me rapproche de la pointe du Raz, le Graal du kayakiste, la Cap Horn breton. Je veux le franchir dans les meilleures conditions. Les coefficients de marée sont en hausse, alors je vais attendre qu'ils redeviennent raisonnables et je vais faire du tourisme.

Je mets pied à terre au Loch sur la commune de Primelin. Je m'installe ensuite au camping de Kermaléro et visite les lieux. Le Loch, la pointe de Plogoff, Pors Loubous, Feunteun Aod, port de Bestrée, la pointe du Raz, Primelin, le GR 34

18 juin 2018

Après une semaine de repos j'ai enfin pu franchir la pointe du Raz grâce à Gervais. Il est membre de www.forum-kayak, comme moi, mais surtout c'est un sacré kayakiste qui connait la région par cœur. C'est lui qui a planifié les détails de cette randonnée.

Nous nous sommes donnés rendez-vous au camping de Kermaléro, puis on a pris la mer après un petit portage jusqu'au Loch.

Le ciel très bas et le crachin étaient aussi de la partie. Nous avons longé la côte jusqu'à arriver à bonne distance de la pointe du raz mais il était trop tôt pour passer alors nous nous sommes posés au port de Bestrée pour un bon casse croûte.

Les kayakistes hollandais que nous avions rencontrés un peu plus tôt nous y ont rejoint.

Et c'est dans une brume épaisse nous cachant une partie des falaises que nous avons passé la pointe du Raz par le passage de Trouz Yar.

Malgré la brume, ce fut super. Merci Gervais.

Nous avons traversé la baie des Trépassés sous de timides rayons de soleil. Puis Gervais m'a laissé continué seul.

Les reste du parcours a été bien plus mouvementé que le passage de la pointe du Raz et de la pointe du Van. La houle s'est levée. Je l'ai eu dans le dos pendant des...

19 juin 2018

J'ai vécu deux journées en une.

La première de Pors Péron à Morgat puis au Cap de la Chèvre : navigation paisible, malgré la grisaille du ciel. Pas de vent, une houle insignifiante, une pluie trop anecdotique pour être mentionnée, un bon rythme, une baie de Douarnenez façon "mer d'huile"

La deuxième du Cap de la Chèvre à Camaret : navigation chaotique, très mouvementée à cause d'un forte houle, de grandes barres écumantes et de vagues "cisaillantes".

Le seul moment de répit de l'après-midi fut lorsque j'arrivai à Camaret-sur-Mer, abrité derrière la pointe du Grand Gouin.

Même le portage depuis la plage du Correjou jusqu'au camping du Lannic a été fastidieux et éreintant à cause des rues en pente qu'il a fallut gravir.

20 juin 2018

Un épais brouillard a envahi toute la presqu'île. Il a fallut attendre 11h00 pour pouvoir décamper du Lannic. Mais par contre le soleil a été éclatant de luminosité et intense de chaleur.

La navigation fut sans encombre. J'ai un peu hésité à la pointe des Espagnols, pour franchir le chenal entre la pointe et le rocher de la Cormorandière. Un fort courant de marée descendait de la rade. C'était impressionnant. J'ai fini par passer avant que cela ne devienne impossible.

La rade était abritée, il n'y avait pas un "p" de vent. Mer plate, chaleur intense, on eu raison de ma volonté. Je voulais aller jusqu'à Landévennec pour voir l'abbaye Saint-Guénolé, l'île Terenez et le cimetière à bateau. Mais je commençais à être fatigué. Je suis passé bien au large de l'Île Longue et après 4 km en direction de Pen-ar-Vir j'ai dévié au SO pour débarquer sur la plage de Lanvéoc.

J'ai monté la tente au camping de la Cale qui se trouve juste sous le fort de Lanvéoc, à la Pointe de Lanvéoc.

22 juin 2018

Hier la météo annonçait du 5B avec 18 à 20 nds de vent et des rafales à 24 nds. Dès les premières heures matinales, la rade de Brest était striée de plumets blancs. Les vagues ont forci et chacune des crêtes était coiffée d'un large ruban d'écume. J'ai préféré rester à terre.

Je suis parti le lendemain avec un 4B. La traversée de Lanvéoc à la pointe d'Armorique s'est passée sans encombre. Et la navigation a été très agréable, en rase-cailloux jusqu'au pont de l'Iroise puis jusqu'à la base nautique du port du Moulin Blanc.

J'ai été un peu brassé jusqu'à la pointe du Portzic, avec le vent dans le dos, mais le courant était avec moi et j'ai pu sortir du goulet assez rapidement en avoisinant les 9 km/h, 10 et même 11 km/h par moment.

J'ai repris le mode rase-cailloux dans l'anse de Bertheaume jusqu'à la plage du Perzel où un regain de vent m'a fait chauffer les abdos.

Après un portage tout en montée, j'ai installé la tente au Camping des Terrasses de Bertheaume.

23 juin 2018

Le soleil a brillé toute la journée. Le vent aussi était omniprésent. Surtout l'après-midi où il m'a ralenti dans ma progression. Ce matin j‘étais une vraie fusée : 11 km/ h pour passer « les Rospects» (ilots rocheux avant la pointe St-Mathieu) et jusqu'à 13 km/h dans le chenal du Four. J‘avais bien choisi mon moment. Encore une fois, merci Gervais qui m'avait donné les bonnes infos à savoir passer avant la pleine mer de Brest. J'ai dû passer le chenal à 3 ou 4 heures avec la PM.

Cela a été la journée où je suis passer de la mer d‘Iroise à la Manche. La pointe de Corsen se disputant l‘honneur d‘être la frontière entre les deux, avec la pointe St-Mathieu.

Cela a été la journée où j'ai croisé la route d'un couple de dauphin. Encore une fois j'ai été submergé d'une émotion intense. C‘est incroyable de croiser ces mammifères qui ont des poumons et qui doivent respirer... comme nous !

Cela a été la journée où j'ai installé mon bivouac dans un lieu unique, la presqu'île de Saint-Laurent, au NO de Porspoder et où le soleil me gratifia d'un inoubliable coucher.

24 juin 2018

Encore une journée très ensoleillée avec un peu de vent mais pas trop. Sauf, encore une fois, en fin de parcours où il a forci plus tôt que les autres jours.

La navigation a été fantastique mais il fallait être concentré. Il y avait beaucoup de rochers, d‘îlots, de grèves, de plages. Par moment tout se confondait et le risque de se retrouver face à un obstacle infranchissable à marée basse était bien réel.

Mais je me suis régalé à faire du rase-cailloux et à naviguer près de Portsall, Lampaul-Ploudalmézeau, l'Aber Benoit, l'Aber Wrac'h, et bien entendu, le phare de l‘île Vierge. Avec 82,50 m c‘est le plus haut phare d‘Europe.

De longues plages, des pointes rocheuses, des petites lagunes, des couleurs splendides se sont succédé jusqu'à la plage du Vougo, qui borde les dunes de sables jouxtant le camping du Curnic où j'ai installé ma tente.

25 juin 2018

La journée pourrait se résumer ainsi : Du vent, du soleil, du vent, du soleil mais surtout du vent. Cela a été très soutenu physiquement et donc très long. Le vent souffla en moyenne à 10, 12 nds avec des rafales à 16 nds (mesures effectuées avec mon appareil).

J'ai cherché ma route au milieu des îlots rocheux comme dans un labyrinthe. C‘était un peu chiant.

J'ai fait une pause à Brignogan-Plage et une autre sur la plage de Menfig.

Comme j'étais au bivouac prévu, plage de An Amied, largement en avance, j'ai continué jusqu'à l'île de Sieck où j'ai installé le bivouac.

Le fait marquant du jour a été la découverte d'un vieux canot du moyen-âge, originaire d'Irlande, un Grand Curragh répondant au joli nom de "Brioc" (= Brieuc, comme Saint-Brieuc). La coque est recouverte de peaux de vaches.

26 juin 2018

La météo annonçait du 4 à 6 B pour aujourd'hui dans ma zone de navigation. Ça allait envoyer ! Alors j‘ai décidé de couper court en traçant tout droit à travers la baie de Morlaix et la baie de Lannion.

Et j'ai bien fait car je me suis pris du vent de face les trois-quarts du temps. On peut dire que j'en ai pris plein la gueule. Déjà en naviguant vers Roscoff j'étais à contre courant. Dès que je m'arrêtais pour prendre une photo ou contempler le paysage, je reculais.

Je me suis même retrouvé à naviguer à une vitesse qui ne dépassait pas les 4 km/h. C'était juste au niveau du plateau des Duons. C'était impressionnant de lassitude. J'avais l'impression de faire du sur place. Et dans ces cas-là, il faut avancer et pagayer sans se poser de question.

Le vent a forci à quelques kilomètres de la pointe de Primel et je me suis réfugié au port de Diben. J'en ai profité pour déjeuner et attendre que le vent se calme.

Si j'ai éviter la baie de Sainte-Barbe face à Plougasnou, j'ai longé la côté d'un peu plus près entre la Basses Saint-Barbe, les Pierres Noires et le Mouton Noir. Et dès que je fus au niveau de Beg an Fry, j'ai fait cap au NNE, en plein sur Trebeurden, puis la pointe de Bihit en enfin la plage de Porz Mabo.

Je suis arrivé complè...

27 juin 2018

Aujourd'hui encore, du soleil et du vent. J'ai tenté de m'abriter au maximum en sinuant entre les barres de granite. J'ai pu arriver ainsi jusqu'à l'île Ronde en face de Coz Porz et le fameux "Dé". Mais dès que je me suis exposé à la pointe de Tregastel, je me suis fait tabasser. Un courant contraire, les vagues qui me rabattaient vers la côte et la difficulté à maintenir une trajectoire m'ont convaincu de faire une pause et de me mettre à l'abri.

Donc pause sur la plage de Saint-Guirec. Et en attendant que le vent se calme, j'ai fait un petit tour vers le phare de Ploumanac'h et la maison du littoral. J'en ai également profité pour repérer les passages difficiles que je devrais affronter quand j'aurai repris la mer.

Et le vent s'est effectivement calmé sans pour autant disparaître complètement. Je suis allé malgré tout bon train jusqu'à l'île Balanec où je devais bivouaquer. Mais je n'ai rien trouvé de convenable et c'est alors que j'ai rencontré un couple de kayakiste qui m'a indiqué l'île des pins. J'ai suivi les conseils partiellement car si je suis bien allé jusqu'à l'île des pins, mais j'ai préféré installé mon bivouac sur la plage qui est située juste sous la maison Houénez.

Et le magnifique coucher de soleil auquel j'ai assisté a effacé tous les difficultés du jo...

28 juin 2018

Je suis tout de suite entré dans le vif du sujet avec le passage de la pointe du Château. J'avais été prévenu par le couple que j'avais rencontré la veille au soir, au bivouac.

La marée basse a considérablement gêné ma progression. Je devais me frayer un chemin à travers les roches immergées couvertes de goémon. Je me suis même retrouvé à naviguer sur une véritable petite rivière, à contre courant.

J'ai fait une pause déjeuner à la limite des roches émergées et la marée descendante m'a surpris et je suis resté coincé sur les rochers.

Vers 13h00 le soleil est revenu et la marée s'est inversée. J'ai ensuite contourné le Sillon Talbert, toujours à la limite des roches découvertes, en remontant la passe de la Gaine puis en naviguant sous le rocher du Sark, à l'ouest de "La Moisie" et de "Noguéjou Bihan". J'ai mis le cap sur la Vieille du Tréou et enfin le chenal de Kerpont que j'ai traverser avec la marée montante. J'ai été brassé par les vagues tout le temps que je naviguais du côté de la passe de la Gaine.

J'ai ensuite atterri au port Clos pour un portage épique puisque l'une des roues du chariot s'est crevée.

Après une réparation de fortune, j'ai pu effectuer le portage jusqu'au camping Le Goaréva qui, une fois n'est pas coutume, se...

29 juin 2018

Décidément, depuis quelques jours, le soleil est de la partie. Et ce n'est pas pour me déplaire.

J'ai donc quitté l'île de Bréhat à 08h45, et déjà le soleil dardait ses rayons intenses sur l'horizon. 

La navigation fut très tranquille. J'ai traversé la baie de Paimpol en profitant du paysage. Mais dès que j'ai attaqué la pointe de Bilfot, et jusqu'à la pointe Minard, je me suis fait tabasser. Et même après cette pointe, j'ai eu du mal à m'écarter du fort courant qui m’écartait de la côte. Puis le vent a généré de vagues un peu plus hautes et il a fallut batailler jusqu'à Ben Min Rouz. J'ai décidé de faire une pause à Bréhec, pour le déjeuner.

En quittant Bréhec les vagues accusaient certainement un joli 4 B, largement navigables malgré les nombreux moutons qui tentaient de s'affirmer au-dessus des crêtes.

Tout s'est arrêté juste avant Sainy-Quay-Portrieux où le vent a cessé, la petite houle aussi et où j'ai bénéficié d'un courant de marée montante qui ma poussé jusqu'à la plage de Plérin-Tournemine, au nord de Saint-Brieuc. J'ai ainsi encore une fois là aussi, dépassé le lieu de bivouac prévu à la pointe de Trouquetet.

...

30 juin 2018

Ce matin, alors que je me préparais, le kayak était en bonne place, l'arrière sur le sable, l'avant tendu vers le large, j'ai croisé un gars du coin. A voir le regard et la dégaine du type, il était forcément du coin. Pantalon type "bleu d'atelier", veste du même acabit, t-shirt blanc avec un col rond un peu défriché, des yeux azur débordant de franchise, le regard illuminant son visage ridé et buriné. Il n'a dit que quatre mots en passant à côté de moi alors que j'ajustais ma jupe : "Ça va bouger aujourd'hui !" Et il a continué son chemin sans même attendre une réponse de ma part.

Et il avait raison !

A peine avais-je attaqué la pointe du Roselier, au nord de Saint-Laurent-de-la-Mer, soit environ 4,5 km après mon départ, que le vent s'est levé. En plus, la dérive s'était coincée. Les vagues commençaient à grossir et à se garnir d'un panache blanc. Puis toutes le vagues semblaient n'avoir qu'un but, me faire cabaner. Je me suis abrité aux Galettes, à l'embouchure du Gouët, à la pointe de Cesson.

J'ai repris la mer et traversé l'anse d'Yffiniac dans les mêmes conditions. Mais arrivé à 300 mètres de la pointe du Grouin, l'écume couvrait toutes les vagues qui avoisinaient maintenant pas loin de 1,50 m. En jetant un œil sur la pointe j'ai compris que cela allait être vraiment dure de passer. Je n'avais pas du tout envie de me battre alors j'ai viré au sud dans l'anse d'Yffiniac et j'ai fini par trouver un coin sympa où je pouvais attendre une acc...

01 juillet 2018

Ce matin je suis parti sous un grand soleil. La météo avait annoncé des averses et des risques d'orages, donc ce n'était pas le moment de trop se réjouir. Je m'en suis pris un belle d'averse d'ailleurs, avant d'arriver à Erquy, mais le soleil a dominé l'ensemble de la journée.

J'ai passé tranquillement les pointes que je redoutais la veille. (Pointe du Grouin, puis pointe des Guettes). Comme quoi la veille, j'ai bien fait de ne pas continuer.

Quand au Cap Fréhel, j'ai eu la chance d'y naviguer alors qu'il n'y avait aucun vent et pas de vagues. Du coup je me suis régalé en rase-cailloux. C'était grandiose.

Autre moment grandiose fut quand j'ai croisé 7 ou 8 dauphins sur une zone importante. J'ai tenté d'en suivre quelques-uns mais ça partait dans tous les sens. C'était juste avant d'arriver à la pointe de l'Isle, au nord de Saint-Cast-le-Guildo.

Pour le bivouac, ma première intention était de m'installer au camping du Port Blanc à Dinard mais le courant de marée rencontré à la pointe du Décollé m'a empêché de passer.

Alors j'ai "beaché" sur la plage de Longchamp, juste avant, à Saint-Hilaire. J'ai sympathisé avec Benoit, le patron du snack "l'Alizé" et il m'a permis de passer la nuit sous sa terrasse. C'était vraiment sympa. Aprè...

02 juillet2018

Dernier jour de navigation. Aujourd'hui c'était donc l'étape ultime de ce périple fantastique de la Loire à la Bretagne.

J‘ai navigué la plupart du temps à contre courant et sous un ciel gris. Deux pointes m'ont donné du fil à retordre. La pointe de la Varde et la pointe du Meinga. Et j'ai pagayé dru et fort dans le chenal de la Vieille Rivière. J'étais à contre courant et je n'avançais pas à plus de 3,5 km. Tout ça sous le nez du sémaphore de la pointe du Grouin.

Mais quelle satisfaction en arrivant à Cancale. Et j'ai eu la chance et le bonheur d‘admirer une dernière fois les douces et mélodieuses ondulations marines d‘un magnifique dauphin qui croisait dans les eaux turquoises face à la pointe du Hock.

Ce fut une aventure fantastique, riche et unique.