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De Besançon à Carnac en passant par la Somme. Pérégrinations de Jacqueline

40 jours
Par Jacqueline25
mis à jour 20 août 2024
1024 lecteurs
Informations générales
C'est devenu une habitude ! Chaque année, je me transforme en vélo-nomade pendant quelque temps.
Afin d'honorer une invitation à Carnac, en Bretagne, je vais m'y rendre à vélo depuis Besançon. 
L'EuroVelo 6, je ne la connais que trop ! Je vais donc faire un détour. Un long détour !
De Besançon à Dijon où Gaël mon petit fils rejoint mon convoi pour m'accompagner quelques jours. Puis en suivant l'EuroVelo 3 je vais traverser Paris, de sa Banlieue sud à sa banlieue nord et en plein Jeux Olympiques... L'aventure c'est l'aventure ! 
Sortie de ce chaos, je me dirigerai vers la source de la Somme (le fleuve) pour rejoindre son embouchure. Et depuis là, je poursuivrai en longeant les côtes de la Manche pour ensuite traverser la Bretagne et arriver à temps, je l'espère fortement, à Carnac pour une fête avec mes amies.
Activité :
vélo de randonnée
Statut :
en cours
DATE :
13/07/2024
Durée :
40 jours
Mobilité douce
du pas de la porte au pas de la porte
Toutes les sections GPX , KML

De Besançon à Carnac en passant par la Somme. Pérégrinations de Jacqueline

Les étapes :

1
mise à jour : 15 août 2024
Samedi 13 juillet 2024 - 1er jour
Besançon - Dôle - 60 km
Comme chaque année je deviens nomade. 
 chaque départ, j’ai l’impression que je ne réussirai pas à tracter ce qui me semble un poids colossal : vélo et chargement (45 kg)
Je dois aussi rapidement trouver le bon équilibre de mon vélo. Un côté est plus lourd…
Quelques dizaines de mètres  après, c’est parti ! Mon cerveau a pris les bonnes mesures, il s’est adapté à la situation.
Et je ressens cette belle sensation de liberté qui s’offre à moi lorsque je pédale et que la destination est lointaine.
Premier défit : une côte à environ 11 % à quelques km de Besançon. Lorsque je démarre mes longues pérégrinations, j’imagine que si je franchis cette côte, mon voyage est assuré. Enfin … si c’était aussi simple ! Je sais aussi que chaque jour m’apportera des surprises parfois heureuses, parfois complexes.
Malgré mon peu d’entraînement, tout va bien jusqu’à Dole.
Dole, petite ville au riche patrimoine architectural : une Basilique, des églises à profusion, un pont roman, la source antique de Goux… un musée dédié à Pasteur (natif de Dole). Pour moi ce sera terrasse dans le centre historique.
Puis je fais une belle rencontre avec Marie et Éric, Normands. Partage d’expériences de vie et de passions communes dont le cyclotourisme. Il est  à relever qu’Éric a sillonné l’Afrique à vélo dans sa jeunesse, quand le cyclotourisme n’était pas développé comme aujourd’hui.
2
mise à jour : 18 juil. 2024
Dimanche 14 juillet - 2e Jour
Dole / Saint-Jean-de-Losne / Dijon

Je quitte la jolie ville de Dole sous un soleil de plomb. Je n’aime pas le chaud et le soleil, surtout lorsque je suis perchée sur ma bicyclette. Je suis donc vêtue de la tête aux pieds, même en épisode caniculaire. Avouer que j’ai un peu chaud est un euphémisme. Je me suis aussi confectionnée une grande visière attachée à mon casque, mais ce n’est pas encore suffisant. J’arrive, en principe, avec le visage cramoisi à la fin de mes étapes.
   Peu après Dole, la piste contourne l'important complexe industriel chimique Solvay, site jurassien classé Seveso qui a été pointé du doigt : il serait contaminé aux polluants éternels ou PFAS ayant un risque pour la santé publique. C’est aussi bien de s’en éloigner ! 
Lors de cette boucle je passe devant une élégante aire de repos paysagé pour cyclistes bien arborée avec fontaine pour se rafraîchir et possibilité de recharger des vélos électriques. En ce qui me concerne je continue à rouler avec mon vélo mécanique.
Pause à Saint-Jean-de-Losne. Petite ville très sympathique. Que d’eau ! Elle est a l'embranchement entre trois grandes voies de transport historique et de tourisme fluvial actuel : la Saône, vers le Rhône et la Méditerranée, le canal de Bourgogne, vers la Seine et le bassin parisien et le canal Rhin-Rhône, vers le Rhin et l’Europe du Nord et de l’Est.
Au niveau du port je trouve le canal de Bourgogne. Une longe ligne droite, tirée au cordeau, de trente kilomè...
3
mise à jour : 20 juil. 2024
15 juillet 3e jour
Dijon / Pont-de-Pany / Vandenesse-en-Auxois
   Gaël va m’accompagner quelques étapes de Dijon à Tonnerre. Les premiers kilomètres se passent bien. Il faut reprendre les bonnes habitudes : confiance en soi, pédaler sans se fatiguer, repérer les panneaux en haut des côtes et traverser en vitesse la chaussée des ponts enjambant le canal. 
   Gaël a appris. Il doit toujours s’arrêter à la ligne blanche et m’attendre. Il grimpe les côtes, léger comme un papillon. Quant à moi, j’appuie fortement sur les pédales et gravis les côtes avec lenteur.
   Nous rencontrons Stéphanie et Jean Stephane qui propose une petite course de vitesse à Gaël. Bien évidemment, Gaël gagne la course. 
Chaque  village possède un lavoir. Nous en visitons quelques-uns.
   Les hérons sont de sortie aujourd’hui. L’un deux se laisse même approcher par Gaël. Puis ils s’envolent et nous admirons sa grande taile  (jusqu’à 140 cm), dotés d'un cou long et grêle, de longues pattes tendues vers l'arrière en vol et d'un bec jaune orangé, allongé et conique en forme de poignard.
   Puis c’est une oie sauvage, une grande et grosse oie qui nous attend, mais celle-ci est énervée. Elle ramène sa tête vers l’arrière, tend le cou. 
   Nous nous éloignons le plus possible et je me positionne en protection de Gaël. Nous pédalons le plus vite possible. Je l’observe dans mon rétroviseur courant derrière nous. Mais cette mauvaise ne sait pas à qui elle a affaire. Nous la distançons avec peu d’efforts. Non mai...
4
mise à jour : 22 juil. 2024
16 juillet - 4e jour
Vandenesse-en-Auxois / Marigny-le-Cahouët
   La première écluse après Vandenesse-en-Auxois attire notre attention. Tout d’abord nous longeons une enfilade de machines agricoles bien rouillées : charrues, araires, batteuses, bineuses, buttoirs, tombereau, char à bancs. Jadis, pour tirer tout ça : bœufs et chevaux ou dos d’Hommes pour les plus pauvres. 
   L’ancien éclusier est un véritable artiste qui a créé des animaux, des oiseaux, des insectes grâce à des réservoirs, des bidons qu’il a soudés…
   Une palissade, à intervalles réguliers, est couverte de miroirs et expose à sa base une multitude d’objets. Des outils par centaines sont accrochées sur la façade de la maison.  Nous n’arrivons pas à tout voir !
   Les écluses sont dans le sens ascendants. Nous arrivons enfin au sommet où le canal se cache dans un souterrain de 3 333 mètres (ils ont dû faire exprès) construit par des ouvriers espagnols en 1826. Ce souterrain relie les versants de la Seine et du Rhin. C’est intéressant pour nous, car, dorénavant, à nous les descentes ! On adore les descentes ! D’ailleurs Gaël ne comprend pas pourquoi, sans pédaler, je le double si vite !
   Et patatras ! Gael roule sur une branche, dont un morceau se coince entre les rayons et le dérailleur. Je réussis à extirper ce morceau de bois et nous ne pouvons que constater les dégâts : le dérailleur est coincé dans les rayons. Je réussis avec peine à détordre la pièce, mais le dérailleur est fichu, complètement fichu ...
5
mise à jour : 24 juil. 2024
Mercredi 17 juillet - 5e jour
Marigny-le-Cahouët – Montbard - jeudi 18 juillet Chassignelles (Ancy-le-Franc)

Gaël a hâte de parvenir à Montbard car au bout du chemin la piscine nous attend.
Durant notre trajet, il se fait embaucher par un éclusier pour ouvrir les portes de l’écluse. Il me confie : « j’aimerais devenir éclusier ! » et me demande : « Que faut-il faire pour apprendre un métier ? »
   Notre étape est courte et de nombreuses descentes nous permettent d’avaler les kilomètres en un temps record.
   Puis c’est vive-la-joie dans la piscine municipale attenante au camping.
   Une partie des bassins sont à l’intérieur. Ce qui nous convient bien. L’atmosphère est fraîche et nous sommes à l’abri du soleil.  Dans un des bassins, une rivière en courbe nous entraîne à toute vitesse, des jets d’eau nous permettent un excellent massage du dos. Au centre un volcan de bulles en effervescence nous masse de tous côtés. Puis pour un bon repos nous nous asseyons dans une gigantesque baignoire bouillonnante. 
   Malgré ses cours de natation, Gaël ne sait pas encore parfaitement nager mais il plonge et prend plaisir à toucher le fond de la piscine. Il a donc suffisamment confiance en lui pour accéder d’ici peu à une nage assurée. 
   De retour à notre cabane, Gaël a encore de l’énergie pour la balançoire, la grande toile d’araignée, le toboggan et se déplacer en courant. Quant à moi un petit moment de lecture et le bienvenu. 
   Nous dormons dans un chalet-cyclo. Bon repos nécessa...
6
mise à jour : 28 juil. 2024
Jeudi 18 juillet - 6e jour
Chassignelles –Tanlay– Tonnerre

Bcp de retard dans mon récit. 
Arrivée au Crotoy le 27 juillet. 
 Page écrite en section 15 Dans la rubrique ci-dessus « informations à chaque section »
Je remonterai le temps progressivement.
7
mise à jour : 03 juil. 2024
Vendredi 19 juillet 7e jour
Tonnerre – St Florentin – Migennes
8
mise à jour : 03 juil. 2024
Samedi 20 juillet - 8é jour
Migennes –Sens – Pont-sur-Yonne
9
mise à jour : 03 juil. 2024
Dimanche 21 juillet 9è jour
Pont sur Yonne / Montereau-Fault-Yonne / Melun / Saintry-sur-Seine
10
mise à jour : 03 juil. 2024
Lundi 22 juillet - 10e jour
Saintry-sur-Seine / Villevaudé
11
mise à jour : 03 juil. 2024
Mardi 23 juillet - 11è jour
Villevaudé / Verneuil- en-Halatte
12
mise à jour : 04 août 2024
Mercredi 24 juillet - 12è jour
Verneuil-en-Halatte / Tergnier

En début d’après-midi, je retrouve le tracé de l’EuroVelo 3.
   J’utilise le GPS téléphone pour me diriger. Bien souvent il m’envoie dans des chemins non carrossable pour un vélo de cyclotouriste. 
   Je traverse des forêts aux carrefours étonnants avec poteaux indicateurs qui envoient sur sept directions possibles. De beaux chemins aux gravillons bien figés.
   De jolis « jardins de coquelicots » en périphérie des cultures me ravissent. Moins de pesticides semblent leur profiter, toutefois les bleuets
ne sont pas encore revenus. 
   Peu après Compiegne j’entre dans la cité des bateliers. Dans l’ancien café des bateliers je découvre l’histoire de Longueil-Annel, les grandes inventions de la batellerie et les luttes sociales rythmée par les grandes batailles du canal.
   Je peux m’imprégner de la vie des bateliers par la projection de films, des murs vidéos et livres sonores. Mais aussi par la découverte de maquettes, de photos et d'illustrations qui racontent cette histoire passionnante.
   Dans la cité, devant une maison, deux hommes âgés s’échinent à porter un rouleau compresseur d’environ trente kilos afin de ne pas détériorer le joli jardinet. La maîtresse de maison tente de leur donner quelques consignes. Je m’arrête, il me faut de l’eau. Les deux hommes sont d’anciens bateliers. On sent dans leurs propos les luttes incessantes qu’ils ont menées et sont prêts de nouveau, ainsi que la dame, à défendre leur ...
13
mise à jour : 03 juil. 2024
Jeudi 25 juillet - 13è jour
Tergnier / Frise
14
mise à jour : 03 juil. 2024
Vendredi 26 juillet - 14è jour
Frise / Picquigny
15
mise à jour : 28 juil. 2024
 En bois ou en fer forgé, elles sont parfois ornementées de volutes et autres éléments décoratifs et marquent la limite entre le domaine public et le domaine privé. C'est un seuil que seuls les bienvenus franchiront. D'ailleurs, des grilles latérales encadrent souvent les portes pour dissuader tout visiteur indésirable.
16
mise à jour : 30 juil. 2024
Lundi 29 juillet 16è jour
Le Crotoy  / Quiberville-sur-Mer

   Michèle et Magda, m’accompagnent jusqu’à Criel-sur-Mer où l’on peut découvrir la plus haute falaise de craie blanche d’Europe. Petite ville charmante, peu de monde et cela nous convient après la foule du Crotoy. Les cabines de plage ont leur toit de couleurs vives marquant le paysage de taches colorées. C’est agréable !
   Mais je dois reprendre la route et quitter mon amie Michèle et sa fille.
   C’est sportif ! Affreusement sportif ! Je pousse régulièrement mon vélo… en voulant prendre des raccourcis, le dénivelé est encore pire. 
   Mamma mia ! Je ne suis pas au bout de mes peines. Néanmoins la signalisation est impeccable. 
   Je rejoins le front de mer à Dieppe pour une halte ressourçante et de véritables senteurs de la mer. Puis l’EuroVelo 4 ou Vélomaritime me permet une magnifique descente et, au milieu, une aire touristique m’offre une vue de rêve sur la station de Pourville et les falaises. 
   Ancien village de pêcheurs, Pourville était une station balnéaire très prisée en Haute-Normandie au début du XIXème siècle. Ce petit village a attiré de nombreux parisiens et peintres à l’époque. Claude Monet y réalisa plusieurs paysages. Je resterais bien ici quelques jours.   
   Au vue de mes difficultés, je devrai fractionner mes étapes. Elles sont trop longues, j’arrive très tardivement depuis que je voyage sans Gaël et j’aimerais pouvoir m’imprégner du charme indéniable des petites stations balnéaires trav...
17
mise à jour : 31 juil. 2024
Mardi 30 juillet - 17è jour
Quiberville-sur-Mer / Fécamp

 La région de Seine-Maritime, en bordure de littoral est très vallonnée. Je traverse des cultures de blé, de maïs et de lin.    
   Mon tracé saute de village en village. De petits marchés me permettent de m’approvisionner.     
   Les hameaux sont typiques de l’identité normande avec de belles maisons en briques et en silex. 
   J’avance bien !
   Mais cela ne dure jamais très longtemps. Comme je le disais hier, je déteste les descentes, car je les paie rudement une fois terminée par des ascensions au fort dénivelé. Dès qu’elles dépassent les 4 %, je les gravis à pieds en poussant mon poids lourd ce qui me prend beaucoup de temps.  
   Dommage ! La falaise s’est effondrée peu avant Fécamp. je dois emprunter une déviation par la nationale, alors que j’attendais depuis ce matin ce moment-là : le Cap Fagnet et la chapelle des Marins. Le point le plus haut de la côte d’Albâtre. Je rate donc un panorama complètement dingue sur la mer, les falaises, le port et tout Fécamp.
   C’est tous feux allumés et gilet jaune que je dévale à vive allure la belle descente pour arriver à Fécamp. 
   J’envisageais une étape de 80 km afin d’ arriver à Étretat, mais je dois être plus modeste. Je m’arrête donc à Fécamp après 60 km d’un pédalage très actif.   
   Je dois fractionner mes étapes. C’est trop difficile !
   Le camping de Fécamp est complet. La gérante m’installe sur le coin d’herbe d’un mobil-home. Parfait ! J’ai table et chai...
18
mise à jour : 03 juil. 2024
Mardi 30 juillet - 18è jour
Étretat / Fiquefleur-Équainville
19
mise à jour : 03 juil. 2024
Mercredi 31 juillet - 19è jour
Fiquefleur / Lion-sur-Mer
20
mise à jour : 05 août 2024
Samedi 3 août - Jour 20
Lion-sur-Mer / Grandcamp-Maisy 

   Je pars en catimini sans avoir l’envie de rencontrer le fermier récalcitrant. Il est 7h45 et je suis déjà en selle. Aujourd’hui, j’aimerais rejoindre un camping GCU situé à 80 km.
   Magnifique ! Absolument magnifique ! La piste cyclable est superbe. Sur ma gauche, de magnifiques villas. Sur ma droite, la mer. Que demander de plus ? Rien. Pourtant, un petit bémol. Un panneau indique que le passage sur la route pour les piétons et les vélos est toléré.
   Tout est calme, je ne croise que quelques marcheurs solitaires. Parfois, la piste me mène un peu à l’intérieur des terres, dans des forets. Elle passe à l’intérieur de tunnels végétaux.
   Aujourd’hui, le ciel est couvert. Ce qui me sied parfaitement. Il fait nettement moins chaud.
Un couple belge à vélo électrique me double. La dame reste à ma hauteur pour échanger quelques mots. Elle constate : « nous vous avons vue à plusieurs reprises. » Je ne les ai pas remarqués. Les cyclos à vélo électrique  ont tendance à aller vite et je ne les remarque pas. Elle précise : « C’est notre première sortie à vélo électrique. C’est d’un grand confort. Je vous félicite pour votre performance. »
   À Bernières-sur-Mer, la piste est presque dans le mer.
   À l'ocasion du 80e anniversaire de la libération de la France, des commémorations ont été organisées en 2024.
   On rend hommage aux soldats britanniques et aux victimes normandes. Les plages que je longe ne sont pas comme les ...
21
mise à jour : 03 juil. 2024
Vendredi 2 août - 21è jour
Grandcamp-Maisy / Tessy sur Vire
22
mise à jour : 08 août 2024
Mardi 6 août - 24è jour
La Furetière / Sourdeval 
65 km

   Je continue à longer la Vire sur le chemin de halage. Il fait moins chaud. Le ciel est couvert. 
   Soixante-cinq kilomètres qui me font détester le vélo ! Huit-cents mètres de dénivelé positif… je passe d’un vallon à un autre. La vue est splendide depuis les crêtes et surtout j’imagine que mes marches forcées sont terminées. Mais pas du tout… Ça descend, ça remonte.
   Je désire faire un crochet pour admirer le viaduc de Souleuvre, mais je capitule à proximité du but. Tant pis ! Je le regarderai sur internet. 
   Après ce parcours du combattant, je décide de faire une pause à Vire-Normandie pour un thé agrémenté d’un bonne pâtisserie. Lorsque je réalise que le centre ville est accessible par une belle descente, ma gourmandise est aussitôt reléguée au second plan, je reste sur ma piste sur les hauteurs de la ville.
   À la sortie de Vire j’emprunte le tracé d’une ancienne voie de chemin de fer. Une longue séquence de lignes droites. Plus de dix kilomètres de faux plat à 6 km/h sous la pluie. Néanmoins, un peu à l’abri dans un magnifique tunnel végétal. Après deux heures de pédalage sans une seule minute de répit, la pente s’inverse et me voici filant à toute allure, enfin presque car la piste est glissante, terre bien tassée mais mouillée par la pluie. Là-encore, j’arrive à vingt heures au camping de Sourdeval, trempée comme une soupe.
   Après avoir planté ma tente sous la bruine de Normandie, la régisseuse du ca...
23
mise à jour : 08 août 2024
Mercredi 7 août - 25è jour
Sourdeval / Beauvoir
75 km

   Royal absolument royal ! Je parcours 75 km sur l’ancienne voie ferrée toujours dans ce superbe tunnel de feuillus.
   La première partie est ascendante. Faux plat d’une quinzaine de kilomètres à la vitesse de 6 km/h. Je ne sais si on peut appeler cela un faux plat, car il faut bien mouliner pour gravir la pente interminable.
  Aujourd’hui, j’aime le vélo ! Tout va bien ! Je suis en forme.
   Et puis le plaisir est au bout de ces quinze kilomètres puisque la pente s’inverse et ce sera une multitude de kilomètres en une descente douce me permettant une vitesse de 22 à 25 km à l’heure en me laissant porter.
   Je dois avouer que ma position dans les côtes m’occasionnent des douleurs aux paumes des mains et aux fesses.
   Une multitude de gares réhabilitées jalonnent cette voie. Il faut être très prudent, car la route coupe notre piste à chaque  gare.  Une barrière est là pour nous arrêter. Parfois ce sont des traversées de grandes routes.
   Après Pontaubault, je roule sur un billard de voie verte. Un panneau indique : « Non traitée avec des désherbants chimiques.
   Je fais quelques détours. Notamment pour visiter le château des Montgommery à Ducey-Les-Chéris. Imposante bâtisse édifiée au XVII siècle. Quelle surprise !
   Je passe un bon moment avec Jonathan et Emmanuel. Ce dernier à construit une charrette dans laquelle il s’est aménagé une couchette et une plate forme où il range son matériel. Jonathan a échangé sa ...
24
mise à jour : 09 août 2024
Mont-Saint-Michel
40 km
   Quelques kilomètres à parcourir ce matin et le Mont-Saint-Michel s’impose à moi. 
   La foule qui s’y rend à pied en empruntant le pont passerelle est indiscontinue à 9h30. 
   Arrivée au Mont, je réussis à trouver avec quelques difficultés le petit local pour ranger ma bagagerie. Ensuite, je dois caser ma bicyclette en la portant par dessus les autres dans le petit endroit prévu pour les bicyclettes. Quand je repartirai, un nombre incalculable de vélos sont déposés sur la place en bout de passerelle. 
   Et puis cela devient fort complexe. J’attends une demi-heure dans un escalier en espérant qu’aucun mouvement de foule ne vienne briser l’harmonie du lieu. Inutile que j’espère visiter l’abbaye.
   L’architecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie et l'un des dix plus fréquentés en France avec près de deux millions et demi de visiteurs chaque année suscitant comme ailleurs une réflexion sur la régulation des flux touristiques. Sinon 25 habitants résident sur l’îlot rocheux.
   Je pense qu’il est plus judicieux de visiter cet îlot hors saison, ou alors résider dans un hôtel (le premier prix est de 250 €).

   Je reprends ma route après ce bain de foule. Sur ma route je découvre la chapelle Sainte-Anne qui surplombe la Baie du Mont-Saint-Michel, inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
   Face à cette chapelle s’étendent à perte de vue des prairies naturelles recouvertes par la mer aux gran...
25
mise à jour : 12 août 2024
Vendredi 9 août - 24è jour
Beauvoir - Cancale
40 km

   Je passe par Le Vivier-sur-Mer, principal centre de production de moules de bouchot de France. Je zigzague entre les bateaux et les hangars dédiés à la mytiliculture.
   La signalisation a perdu de sa prestance. Auparavant le Mont-Saint-Michel était indiqué tous les kilomètres. Maintenant les panneaux sont parfois tracés aux feutres et les indications sont effacées. Je mets donc un temps infini à me perdre.
   Modeste étape de quarante kilomètres qui m’entraîne à Cancale.
   Ce joli port se savoure autant par le regard que par le palais. Cancale est depuis longtemps réputée pour ses huîtres et ses coquillages. Atout incontestable, ces délices iodés s’apprécient en admirant la merveille qu’est le Mont Saint-Michel, serti au milieu de la baie. Après mon déjeuner arrosé d’un délicieux vin blanc, je décide de mettre fin à mon étape à Cancale dans un petit camping sympa avec piscine, que je n’utilise pas et karaoké familial sympa pour animer la soirée. Le propriétaire me case entre deux mobil-home, une petite faveur si je comprends bien.
26
mise à jour : 13 août 2024
Dimanche 11 août - 25è jour
La Ville-ès-Nonais / Cap Fréhel
50 km

   Des pistes en forêt, des villages, des routes communales paisibles, une ancienne voie ferrée, des voies vertes et sous-bois, des ponts, les pierres sonnantes du Guildo.
   Ces pierres, légende de Gargantua née sous la plume de Rabelais. Aujourd’hui, prisées pour leurs capacités acoustiques : dotées d’une forte densité en fer, elles rendent un étonnant son métallique. On leur tape dessus avec des petites pierres (Patrimoine culturel immatériel français).
   Ce soir, je désire une télévision pour regarder la cérémonie de clôture des jeux olympiques. Proche du cap Fréhel, l’hôtel est complet ainsi que les chambres d’hôtes.
   Je me rends au camping municipal de Frehel. Et quel camping ! Trente-trois hectares de dunes  dans une pinède. On s’installe où on veut, c’est un peu anarchique ! Les gens sont sympas ! Deux fois j’entendrai : « Voilà la postière ! » je suppose que mon gilet jaune en est la raison. Des hommes me proposent de m’installer près de leur campement et de m’aider à installer ma tente. Ah ça non ! Je suis rodée à planter ma tente ultra-légère de chez Vaude. Et puis je crains que ces hommes fassent la fête en soirée ! Mauvais souvenir de la nuit passée où mes voisins de camping ont parlé très fort jusqu’à une heure du matin. 
   Durant cette journée, la canicule et la fatigue m’obligèrent à une halte-sieste coupant ainsi un long faux-plat d’une dizaine de kilomètres (ancienne voie ferrée). 
27
mise à jour : 20 août 2024
Mardi 13 août - 26è jour
Le Val-André / Saint-Brieuc / Binic
50 km

À rédiger 
L’héroïne 
Le Strasbourgeois qui revient du Cap Nord 
28
mise à jour : 20 août 2024
Jeudi 8 août - 27è jour
Plouha / Trégastel
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mise à jour : 03 juil. 2024
Vendredi 9 août - 28è jour
Trégastel / Primel-Trégastel
30
mise à jour : 03 juil. 2024
Dimanche 11 août - 30è jour
Primel-Trégastel / Carhaix
31
mise à jour : 03 juil. 2024
Lundi 12 août - 30è jour
Carhaix - Le Pont Guerne
32
mise à jour : 03 juil. 2024
lundi 12 août - 31è jour
Le Pontguern / Landaul
33
mise à jour : 03 juil. 2024
Mardi 13 août - 32è jour
Landaul / Carnac