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Cyclo-rando en famille, en terre Kirghize - été 2015

31 days
1113km
+12854m / -9644m
La Tribu
Par La Tribu
mis à jour 07 Jan 2016
9568 lecteurs
Coup de Coeur
Informations générales
5 semaines en vélo, en autonomie et en famille (Thierry et Véronique, et leurs 3 ados : Baptiste,  13 ans, Frédéri, 16 ans, et Yohann, 19 ans) au Kirghizistan en Juillet-août 2015
Activité :
travel bike
Statut :
done
Distance :
1113km
DATE :
7/24/15
Durée :
31 days
Dénivelées :
+12854m / -9644m
Alti min/max :
638m/3782m
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Cyclo-rando en famille, en terre Kirghize - été 2015

Les étapes :

1
1113km
+12854m / -9644m
updated : 07 Jan 2016
Printemps 2015
Eux : ….On va où, cet été ?...
Elle : …..Au Kirghizistan….
Lui et eux : ..… ???......
Lui : Mais pourquoi ? 
Elle : Oui, pourquoi pas au Kirghizistan ? 
Lui : Mais comment tu veux y aller ???
Elle : Ben, en vélo….. Nooon ! pas EN vélo jusqu’au Kirghizistan : juste on met les vélos dans l’avion, et arrivés là-bas, on pédale. Les montagnes, les prairies alpines, les lacs, les torrents, les chevaux….. et nous. En vélo.
Lui : n’importe quoi. (fin de la discussion).
Eux : ah ouais, ça va être géant !
Lui (quelques semaines/mois plus tard) : et ça donne quoi, les prix des billets d’avion, pour là où tu veux aller cet été ??

Et c’est comme ça qu’on s’est retrouvés à s’occuper des préparatifs pour ce voyage au bout du monde, à savoir : 
-       Acheter des duvets (nos petits duvets d’été achetés il y a 15 ans en solde chez Décath, on oublie : il serait temps d’investir dans du sérieux…. Résultat : razzia chez Valandré, au rayon plume d’oie (un Bloody Mary pour Yohann et Fred, un Shocking Blue pour Madame)
-       Acheter un réchaud multicombustibles : d’après les ...
2
updated : 29 Dec 2015
La rive Sud du lac Issik Köl

J11 - Mardi 4 août 2015
Quel bonheur de revoir le ciel clair ce matin ! Et dire qu’à Bishkek, Miss Gulnara nous avait assuré qu’il ne pleuvait jamais en été et que nous pouvions laisser les cartons à vélo dehors !!!

Nous levons l’ancre ce matin le cœur léger et le mollet ferme, après avoir fait nos adieux à la famille de Jamila, à James et Nathalie, deux randonneurs suisses qui nous ont cédé leurs reliquats de lyophilisés et de cartouches de gaz, ainsi qu’à une jeune canadienne et à sa fille qui devaient se faire déposer en hélicoptère sur un glacier à 6000 m. d’altitude !

Il fait beau, la route est plate et roulante, la circulation est moins dense, la vie est belle. Mais ne nous laissons pas griser par cette apparente facilité ! 

Km 30, Véronique roule sur une paire de ciseaux (ben non, elle ne l’avait pas vue, sinon, elle n’aurait pas roulé dessus !!!) qui rebondit et vient se ficher dans son pneu arrière. Celui-ci a beau être « increvable » (Schwalbe Marathon plus), il faut quand même sortir les rustines.

Km 45, une voiture un peu trop curieuse fait peur à Baptiste qui fait un écart, son pied ripe de la pédale, qui vient taper dans son mollet, ouille ouille ouille !

Km 50, un sale c… balance une b...
3
updated : 06 Dec 2015
J16 - Dimanche 9 août 2015
Thierry a été malade toute la nuit, du coup l’humeur est un peu morose ce matin. La noce s’est prolongée tard dans la nuit, les fêtards nous ont réveillés vers 1h30 à puis vers 4h00 ce matin, du coup nous quittons Bokonbaëv sans regret, même si la guesthouse était sympa. Aujourd’hui, il y a repas de famille chez Klara, et ce matin en cuisine, ça s’active dans tous les sens dans des odeurs de friture et de ragoût de mouton, qui mijote sur le feu.
Nous arrivons à lui acheter une bouteille d’eau minérale remplie de confiture de framboise. Il est quasiment impossible de trouver certains produits comme la confiture dans les magazin. Vu que tout le monde ici a un bout de jardin, chacun fait ce dont il a besoin. Les œufs, la confiture, même le lait sont difficiles à trouver dans le commerce.

A Ak-Say, nous quittons la rive Sud du lac pour prendre une route qui nous amène dans une vallée parallèle à la côte (Kongur Ölöng), et qui nous évite le trafic routier. Les hameaux se suivent, quasiment déserts, hormis des bandes de gamins curieux qui viennent nous voir dès que nous faisons halte. A Toguz Bulak, un homme bien imprégné de vodka vient les empêcher d’approcher nos vélos alors que nous nous reposons à l’ombre. Ils n’étaient pourtant pas bien dangereux, ces gamins, avec leur âne !

4
updated : 06 Dec 2015
3 jours dans les jaïloos autour du lac de Köl Ükök

J20 - Jeudi 13 août 2015
Un taxi nous dépose vers 11h00 à l’entrée de la vallée de Köl Ükök, à une vingtaine de kilomètres de Kochkor : des cavaliers nous attendent avec nos chevaux. Le ton est donné dès le départ : notre guide crie « tchoui, tchoui ! » et aussitôt les chevaux se mettent à trotter. …Comment dire ?... La première demi-heure est plutôt difficile, surtout pour Thierry, qui n’était pas des plus enthousiastes à la perspective de passer trois jours à cheval…


Pour les présentations, Baptiste monte Zarrré, Fred monte Torrro, Yohann monte Tom, Véronique monte Shaltorro  et Thierry monte « le cheval ». Notre guide est un jeune étudiant très sympa.
Nous alternons trot et galop ; en fait, les chevaux connaissent le chemin par cœur. 
Seul Baptiste s’en sort bien, sur son petit cheval beige. Merci, les séances d’équitation du mercredi après-midi !!!


Vers 13h00, nous faisons une halte casse-croûte, avant de repartir de plus belle vers les alpages. 
5
updated : 06 Dec 2015
Le Lac Son Kol

J23 - Dimanche 16 août 2015
Nous avions réservé un Mercedes Sprinter pour effectuer le trajet jusqu’au col de Kalmak Ashuu, au-dessus du lac Son Kol, et ainsi nous épargner 40 km de piste en tôle ondulée.
Dans la nuit, le Sprinter s’est transformé en break + remorque-plateau. Puis en véhicule familial, du genre Renault-Espace. Ben oui, en rabattant les sièges, c’est sûr qu’on va y mettre tout notre barda, la remorque et les 5 vélos !!!
Moyennant 2000 Som de plus, nous obtenons un vieux Sprinter-cargo (dont la porte arrière  tient avec de la ficelle) et une voiture pour nous cinq. Ouf ! Dernières courses, derniers ravitaillements, dont…. 27 pains !!!


A 13h30 nous débarquons au col de Kalmak Ashuu (3446m.). Y’a plus qu’à se laisser descendre ! Tout au loin, le lac apparait dans la brume de l’après-midi, immense au fond de cette cuvette aux bords aplatis. On se croirait sur Mars, il n’y a pas âme qui vive, les montagnes sont pelées, la végétation est brûlée. Des chevaux passent, sortis d’on ne sait où. On voit même un yack au détour du chemin !


Pendant la descente nous croisons un marcheur (un français !) qui remonte vers le col. Exclusivement à pieds et sac au dos (un duvet, un plaid et des biscuits secs… !), il a descendu la Chine du Nord au Sud, et rejoint maintenant Bishkek où il a trouvé des...
6
updated : 06 Dec 2015
J25 - Mardi 18 août 2015
Le pneu de Greewy est encore dégonflé ce matin…..Nous nous moquons gentiment. A force de privilégier le matériel ultraléger, on peut perdre en qualité. Mais il est vrai que même la qualité souffre beaucoup, avec le terrain sur lequel nous roulons. De notre (grosse) sacoche de réparation, nous lui laissons une de nos deux chambres à air de rechange. Elle est "un peu";) lourde mais ce n’est pas le moment de faire la difficile !!!
Lorsque nous partons, il est un peu tard et il commence à faire chaud. Nous terminons la descente le log de la rivière Kilemche. Sur les rives pousse une herbe grasse, qui contraste avec le paysage aride des montagnes. C’est la fin de l’été, les foins sont fauchés, les tracteurs s’activent dans les champs, les bottes sont stockées dans les fermes. 
D’anciens mausolées jalonnent la piste, l’itinéraire descend vers Kizart, le trajet est agréable. Vers 2100 m. nous rejoignons l’axe principal et la rivière Jumgal, qui elle-même, en aval, devient un affluent de la rivière Naryn qui, bien plus loin, alimente le fleuve Syr Darya, qui se jetait il y a encore quelques dizaines d’années dans la mer d’Aral, avant que celle-ci ne s’assèche suite à l’irrigation massive des champs de coton de la région.
7
updated : 06 Dec 2015
Ascension du col Kegeti Ashuu, 3702 m.


J26 - Mercredi 19 Août 2015
Nous apprécions les 21 km de descente, d’abord sur une piste caillouteuse et poussiéreuse. Les camions que nous croisons nous enveloppent délicatement d’un nuage de poussière, nous obligeant à nous arrêter et à nous boucher le nez et les yeux…


…Puis soudain, mais qu’est-ce donc ? 
Pincez-moi, je rêve ! On dirait… 
Mais oui, c’est bien ça ! 
DU BITUME ! 
Partout sur la piste, un ruban de velours se déroule soudain sous nos vélos ! On se croirait dans un rêve. 


Emportés par le bonheur de ce confort inhabituel, nous loupons, à Epkin,  l’embranchement de notre itinéraire… 2 km à remonter jusqu’à la bifurcation. Mais là, de bitume, point ! Retour des vaguelettes meurtrières et de la poussière. 


Au bout de 10km, pause méridienne dans le village d’Ak Talaa, près d’une fontaine, à l’ombre des buissons. Au magazin local, nous ravitaillons (boissons, snikers) ; et là, c’est le défilé : un jeune nous amène un sac de petits beignets, une vieille dame nous apporte un bol de crème et une bouteille d’airran (yaourt), puis un papi vient faire la causette avec nous (en kirghize) tout en promenant son petit-fils. Il nous donne même son numéro de téléphone, au cas où des voyous viendraient ...
8
updated : 16 Dec 2015
Retour sur Bishkek
J29 - Samedi 22 août 2015


Les filles nous quittent, elles embarquent demain et ont encore 90 km à faire. Pas le temps de chômer !
Nous croisons deux touristes allemands avec des chevaux de bât, ils souhaitent passer le col Kegeti et atteindre le lac Son Kol en 3 jours 2 nuits, soit 100-150 km, ce que nous avons parcouru en 5 jours. Good luck !!!
Nous retrouvons le bitume à Sovetskoye, la température remonte, les nuages gagnent du terrain, nous suivons la petite route qui serpente sur le versant Nord des montagnes Ala Too, afin d’éviter la E125, gros axe routier qui traverse le Nord du pays d’Est en Ouest.
Le mauvais temps nous rattrape vers 17h00 et nous contraint à planter les tentes en urgence, entre la route et le torrent, peu avant Karagay Bulak. Nous attendons la fin des averses au chaud dans nos duvets.