Test comparatif de gants de montagne chauds
Modèle testé dans notre comparatif de gants de montagne chauds.
Voir le tableau comparatif de tous les modèles testés (ci-contre).
Vous y trouverez le détail des caractéristiques de chaque modèle.
Voir aussi le tableau et les photos complémentaires pour les gants chauffants (ci-contre).
Gants chauffants Racer Heatwear modèle 2015
- Note février 2015 : lors du test mentionné ci-dessus, nous avions testé une précédente version des gants Heatwear et les avions vraiment appréciés.
Nous avions noté quelques points à améliorer, et avons constaté avec plaisir - lors de l'hiver 2014-2015 où nous avons pu tester la dernière version des Heatwear, que tous ces points avaient été modifiés ! Les atouts de la version 2013 sont ici conservés, voire améliorés ; la version 2015 nous semble plus chaude et également plus souple, bref encore plus agréable.
Nous faisons donc ci-dessous une mise à jour de la fiche publiée en 2013, et ajoutons bien entendu des photos de détail et en situation de la version 2015.
Tests et mise à jour 2015 par Johanna.
- Note 2016 : un (ou les deux) gant(s) de chaque paire de Heatwear (le modèle 2013 comme le 2015) ont présenté, après environ un an d'utilisation régulière mais non-intensive, des dysfonctionnements allant de :
- le chauffage s'éteint tout seul au bout de quelques instants/minutes, et il faut le relancer régulièrement (assez peu pratique en parapente par exemple, où il faut lâcher les commandes pour appuyer sur le bouton).
- Le voyant ne fonctionne plus ou mal, on a alors du mal à savoir dans quel mode on est. En général ce dysfonctionnement s'accompagne du précédent (où le chauffage s'éteint seul) on a donc beaucoup de mal à savoir si l'on a bien relancé le chauffage ou non et l'on passe vite son temps à essayer d'allumer/éteindre sans vraiment savoir ce que l'on fait.
- Le chauffage ne fonctionne plus du tout.
Nous avons bien entendu essayé d'inverser les batteries (entre gants gauche et droit), le problème ne vient pas des batteries mais, à notre avis, de faux-contacts dans la connectique (qui est toute interne au gant, on ne peut donc rien voir / tester / toucher).
Nous espérons que ces soucis seront corrigés dans une prochaine version que nous essayerons de tester.
- Note février 2016 : nous avons testé par ailleurs le modèle de gants chauffants Connectic de chez Racer).
Le test de ce gant chauffant Heatwear confirme que Racer fabrique des gants chauds, très chauds.
En effet, même quand le système chauffant est éteint, ce gant s’avère le plus chaud de notre test !
Les mains les plus sensibles au froid apprécieront, mais ce qui est un atout pour les cas de grand froid le rend aussi moins modulaire pour certaines conditions plus clémentes où on peut transpirer plus facilement dedans (par exemple à la montée à ski de rando, ou avant le décollage en parapente hivernal, etc…).
Ce gant est de conception et fabrication française, ce qui est suffisamment rare pour être noté.
Il est d’ailleurs fort bien conçu, robuste et bien fini, y compris au niveau (cf. ci-dessous points soulignés en 2013) :
- du serrage de poignet qui est désormais simple et pratique d'utilisation (élastique + tanka autobloquant, serrage aisé d'une main).
- du compartiment de batterie maintenant situé à l'intérieur du poignet, ne gênant pas le port d'une montre (même "grosse" de type montre altimètre).
- de l'autonomie augmentée de la batterie (voir plus bas).
Note : voici donc les points améliorables tel que nous les avions soulignés sur la version 2013 :
- le système de serrage du poignet était mal conçu (difficile voire impossible à serrer d'une main. En effet, l’élastique est trop souple par rapport à sa gaine en cuir, l’autre main seule ne peut serrer correctement le manchon, et même avec l’aide des dents, c'est dur (et vous risquez d’ailleurs de vous faire mal). Ce qui est vraiment dommage pour une utilisation en neige, où il vaut mieux bien fermer le gant.
- la batterie - située dans un compartiment sur le dessus du poignet - gêne un peu le port d'une montre (surtout les montres de type altimètre qui sont en général plus volumineuses).
- l'autonomie de la batterie gagnerait à être augmentée.
L’étanchéité du gant est par ailleurs très bonne, et le compartiment batterie est protégé de l’eau lorsque le manchon est bien fermé.
Le Racer Heatwear (encore plus dans sa version 2015) est plus souple, plus confortable et plus agréable à porter que les gants Cayenne et Titan. Le cuir utilisé est plus léger mais un peu moins résistant à l’abrasion, il faudra être soigneux pour garder ses gants en bon état le plus longtemps possible.
Il a bien rempli son rôle lors des diverses utilisations à ski, en cascade de glace, en snowkite, etc... Il fut également salvateur lors de la confection d'igloo, en utilisant le chauffage à bon escient pour économiser la batterie.
Système de chauffage et batteries :
Le gant est intégralement chauffé (paume, dos de la main, les deux côtés des cinq doigts), et plus particulièrement le côté extérieur. Pour les performances du système thermique, reportez-vous au tableau comparatif spécifique. Le système est d'ailleurs resté performant lors de notre test du congélateur.
On allume le gant par une pression prolongée sur l'unique bouton situé sur le dessus de la main (3s pour allumer, 4s pour éteindre la led clignote alors quelques coups) ; il sert aussi (par une pression simple) à changer de mode de chauffage :
- chauffage pleine puissance (activé à l'allumage) : led rouge
- chauffage moyenne puissance : led orange
- chauffage faible puissance : led verte.
Petit détail : le fait qu'il y ait un seul bouton et que celui contienne aussi le voyant-led est un petit peu moins pratique que sur d'autres modèles, comme les Black Diamond Cayenne par exemple où 2 boutons distincts permettent d'augmenter ou de baisser l'intensité du chauffage, et où les leds sont visibles (3 voyants différents pour indiquer la puissance de chauffe) même quand un doigt est sur le bouton : ainsi même avec une visibilité particulière (éclats du soleil, verres polarisés, etc.) et le doigt sur un bouton, on sait immédiatement et aisément dans quel mode on est. Mais bon, un avantage du bouton-led unique est sans doute le gain de poids et de complexité (moins de risque de faux contacts par exemple.)
La version 2015 du Heatwear a grandement augmenté en autonomie : on passe d'une batterie de 1200 mAh pour la version 2013 à 2300 mAh pour la version 2015, ce qui est très appréciable !
Environ 90% d'autonomie théorique en plus, chiffre constaté en pratique (test à +20°C) à puissance maxi de chauffage : 3h25 d'autonomie contre 1h48.
Li-Ion 2300 mAh 7,4 V (la batterie est en 2 modules pour chaque gant, voir photos ci-dessous).
Poids : 97g la batterie (contre 53g pour la version 2013 à 1200 mAh)
Autonomie mesurée :
Température ambiante 20°C
- Heatwear 2015 (taille L), mode 3 : 3h25 (dont 1h40 (oui !) de clignotement, soit environ 48% restants)
- Heatwear 2013 (taille M), mode 3 : 1h48 (dont 15’ de clignotement, soit environ 14% restants)
Durée de recharge complète (batteries entièrement vides) :
- Batteries 2300 mAh : 6h10 (Batteries 1200 mAh de 2013 : 2h50)
Matériaux :
Tissu extérieur : Softshell.
Doublure Polaire Silk
Isolant : Fiberfill
Paume : cuir premium.
Membrane waterproof Polymax
Encore un bon point : ce gant chauffant est le seul du test à ne pas avoir perturbé nos appareils de recherche de victime d’avalanche (DVA) (voir l’article pour plus de précisions). Cependant, on vous conseille fortement de le vérifier chez vous avec votre matériel (et dans le doute, d’éteindre votre gant en mode recherche de victime).