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Vos récits de voyages 16

Le Cher, de Montluçon à Chenonceaux

Michel66 - 09 nov. 2010
34 messages
Bonjour à tous. :)
Voici un petit topo de mon voyage sur le Cher cet été du 9 au 21 juillet.
Le parcours se déroule sur environ 240 km de Saint-Victor, au nord de Montluçon, à Civray-de-Touraine peu après Chenonceaux.

Vendredi 9 juillet : Saint-Victor > environs de Varigny, 8 petits km.
Après la récupération du matos l’embarquement s’effectue à Saint-Victor petite commune au nord de Montluçon. Il est environ 18 h et je peux naviguer quelque temps encore avant le premier bivouac.



A peine 2 km après le départ je rencontre le premier obstacle au barrage de Sauljat. Le niveau du Cher n’est pas bien haut ce qui ne facilite pas l’accès à travers la végétation pour faire un portage par la berge. Je passerai donc le kayak à la main dans les rochers et blocs de béton ferraillés.





Barrage Les Bregnats : ici aussi, obligé de passer à travers les cailloux.:/
Après avoir traversé de grandes étendues d’eau sur d’anciennes sablières je m’arrête vers 19h30 en rive gauche pour le premier bivouac. Le repos du soir sera le bienvenu après une longue journée. La veille, parti au matin des Pyrénées-Orientales, j’ai déposé le matos à Saint-Victor et poursuivi la route pour laisser mon véhicule à Civray-de-Touraine au camping chez Canoë-Company. Ce vendredi, retour par le train au départ de Chenonceaux, via Bourges, et arrivée à Montluçon puis Saint-Victor en bus en fin d’après-midi.

Samedi 10 juillet : Varigny > camping de Vallon-en-Sully, 12 km.
Il y a eu de l’orage dans la nuit. A minuit et demi, debout pour sécuriser le matos et rassembler les sacs et bidon sous la bâche. Les hostilités ont duré une bonne heure mais le tonnerre s’est à nouveau fait entendre vers 6h30 précédant un nouvel orage. Enfin levé vers 9h30 après la pluie en compagnie de nuées de moustiques. En fait je monterai tous les soirs au cours du voyage la moustiquaire sur mon hamac.
Peu d’eau depuis Saint-Victor. Je touche et dois descendre souvent pour tirer le kayak sur les gravières et nombreux seuils enrochés.



Deux seuils justement sont atteints au niveau du pont de l’autoroute A71 Bourges-Clermont-Ferrand. Le premier en amont passe en touchant mais le deuxième en aval est plus délicat.


Quelques centaines de mètres plus bas un arbre déraciné barre tout le lit. La passage se fera en tirant le kayak sous la cime. Quelques semaines plus tôt une forte crue a causé pas mal de dégradations aux berges. Je rencontrerai tout au long du parcours quantité d’arbres couchés, embâcles sur les piles des ponts, détritus végétaux sur les rives et dépôts limoneux sur les hauts de berges.
Les moustiques m’accompagnent tout le temps.


En amont de Vallon-en-Sully



Arrêt au camping de Vallon-en-Sully vers 14h où une bonne douche sera la bienvenue après ces deux premiers jours.

Dimanche 11 juillet : Vallon-en-Sully > Ainay-le-Vieil, 24 km
Au lever une grosse rosée tapisse la pelouse du camping et une brume matinale enveloppe tout l’environnement. Le soleil semble vouloir percer et annonce une belle journée.





Depuis le premier jour je navigue sur cette partie du Cher très sauvage où on est souvent loin de tout. C’est parfois l’isolement le plus complet, la pleine nature, mais que c’est beau !:D
Au détour d’une courbe je tombe sur un étudiant « thésard » les pieds dans l’eau. C’est un géo-morphologue occupé à faire des prélèvements de graviers pour des comptages et granulométries.





Pont de Lételon / La Perche environ 4 km après Urçay. Sous la quatrième arche droite, le niveau aidant, je passe tout juste en touchant le fond.


A titre de comparaison et pour apprécier les différences de niveaux que l’on peut rencontrer sur un même cours d’eau je joins une photo de Claude en canoë prise en juin 2008. Merci Claude.

Arrêt au bivouac vers 16 h en RG 1 km après le pont de Ainay-le-Vieil / Meslon.
Les rares arbres permettant d’amarrer un hamac sont toujours très embroussaillés et il faut toujours jouer de la machette pour aménager les lieux. Dans la journée le temps est beau mais l’atmosphère reste lourde et orageuse. Encore une fois en soirée deux averses se succèdent entre 19 et 20 h.

Lundi 12 juillet : Ainay-le-Vieil > Camping Bruère-Allichamps, 22 km
L’orage gronde au loin et ce matin le temps est couvert. Une petite pluie accompagne mon lever et restera omniprésente une bonne partie de la matinée.













Passage du Pont-canal de La Tranchasse sous la première arche droite.








Seuil en amont de Saint-Amand-Montrond


Pont de Saint-Amand-Montrond
A la sortie de la ville je m’arrête vers 11h30 pour la pause et me restaurer. Tout juste le temps de manger et un orage éclate m’obligeant à attendre sous la cape jusqu’à 13h30 pour reprendre la descente avec une pluie intermittente l’après-midi.
Je traverse beaucoup de zones sableuses occasionnant autant d’échouages.



Arrivée à 16 h au camping Les Platanes de Bruère-Allichamps, dans un cadre agréable et des gérants très sympas. ;)

Mardi 13 juillet : Bruère-Allichamps > La Petite Roche, 21,5 km.


L’ancien barrage des Bordes peu après Bruère. Le passage se fait avec attention dans un goulet assez étroit au milieu duquel trône un magnifique rocher à contourner par la droite dans le plus fort débit.







Le Barrage à Le Priat, 2,8 km avant Bigny, était infranchissable avec un niveau du Cher trop bas.
L’ouvrage bétonné est trop haut pour le franchir directement par portage.


Image comparative de Claude en canoë en juin 2008.
Que d’eau ! :blink: Là je ne passerais pas non plus !



Le contournement par la berge droite s’avère également impossible avec un talus trop haut et embroussaillé.



La solution évidente est d’utiliser le canal de dérivation qui dessert une usine de cartonnage à Bigny.




Le canal est sympa mais il y a pas mal d’embâcles. Attention au passage du petit pont en milieu de parcours à cause des branches coincées dessous. Mais, aujourd’hui, avec le courant presque nul à cet endroit ça passe sans problème.



Au bout du canal à Bigny on passe devant une porte qui alimente un bras d’eau retombant vers le Cher. Un peu plus loin on arrive dans un cul-de-sac au niveau de l’usine.


Retour donc une dizaine de mètres avant la porte où je peux sortir le kayak sur la berge droite (seul endroit pas trop haut pour hisser le matos).
L’accès en face, de l’autre côté de la route, est clôturé mais surtout très embroussaillé pour espérer rejoindre le bras vers le Cher. De plus la berge est très escarpée et enrochée rendant la manip difficile. Un papy sympa m’indique un accès au Cher plus haut utilisé par les loueurs locaux. Je laisse tout la matos au bord de la route et il m’emmène avec sa voiture me rendre compte sur place.
Le portage se fera en retour sur la petite route qui longe le canal peu après le lieu-dit « Petite Forge » (gîte rural).



Le sentier est visible à côté de deux gros chênes et relie très facilement le Cher une vingtaine de mètres plus bas.


Pour ceux qui utiliseraient le canal : éviter peut-être d’aller jusqu’au bout et essayer de sortir dans le virage au niveau du gîte pour raccourcir le portage.



Arrivée au niveau du pont de Bigny et passage, juste avant, devant l’arrivée du bras descendant du canal où on remarque qu’il n’y a pas beaucoup d’eau en réalité.


Premiers canoës (4), rencontrés sur un planiol entre Bigny et Boissereau, descendant jusqu’à Châteauneuf-sur-Cher.






En début d’après-midi : passage au barrage de Boissereau.
Je laisse le kayak échoué au milieu du barrage et vais faire une petite visite des alentours. Un petit sentier existe passant par un champ de céréales et rejoignant plus bas la berge gauche du Cher. Mais la sortie amont est encore impossible à cause du niveau toujours trop bas et un bas de berge largement envasé.










Le meilleur passage se fait en empruntant, le long de la rive droite, le canal qui mène à Châteauneuf.
50 m après l'entrée on passe sous un petit pont et de suite après à gauche existe une mise à l’eau permettant de recouper la pointe de l’île et retomber en bas du barrage en rive droite du Cher principal. Le portage est facile sur 150 m environ : remonter la mise à l’eau, en haut sur le terrain, traverser le petit chemin et aller en face (sur la pelouse entre deux acacias) pour redescendre sur la berge droite du Cher.




Le Cher est toujours aussi sauvage et je rencontre quantité d’oiseaux sur le parcours.


Peu d’eau, ça touche beaucoup jusqu’à Châteauneuf et la Petite Roche presque 5 km plus loin où j’établirai mon campement. Même haut perché le sol des berges est très chargé de dépôts limoneux et reste très humide. Il faudra encore cohabiter avec les moustiques.

Mercredi 14 juillet : La Petite Roche > Camping Villeneuve-sur-Cher, 21 km.





Arrivée au barrage du Moulin du Breuil, 2 km avant Lunery.




Un passage est possible par portage mais, dès le matin, je n’étais pas trop motivé pour l’exécuter. Il faut prendre l’entrée du bief du moulin et sortir le matos sur le quai à gauche puis traverser la gravière pour regagner le Cher. Le portage est très court.



J’ai choisi de passer à la droite du déversoir en échouant le kayak sur la margelle et le faisant descendre à la corde sur la pente bétonnée. Attention avec peu d’eau la pente est assez abrasive.



Après le deuxième pont routier de Lunery à Chanteloup, faire attention à ne pas rater le petit bras du Cher qui part sur la droite. Il évite un barrage peu engageant 800 m plus bas sur le Cher principal.



L’entrée de ce bras est facile mais un ou deux virages de suite après sont un peu « chahuteurs ». La suite du parcours est sympa.




Sortie du bras secondaire après le barrage de Rosières


Au Fourneau, peu avant Saint-Florent-sur-Cher, sur un bras isolé pour faire la pause repas.

A l’arrivée à Saint-Florent en milieu de journée le temps est pluvieux.



Aujourd’hui le déversoir n’est pas très accueillant et sa passe à canoë ne m’inspire pas. Je n’ai pas très envie d’embarquer de l’eau encore moins de dessaler.


Image comparative des niveaux d’eau
Image Claude en canoë, juin 2008




50 m avant le déversoir une mise à l’eau a été aménagée sur berge par le Club de Canoë-Kayak de Saint-Florent. On peut remettre à l’eau après le déversoir mais, par manque d’eau à certains endroits aux abords du pont, je ferai un portage jusqu’après l’ouvrage. Il est 14 h quand une forte pluie se met à tomber. Au point d’embarquement j’attends à l’abri des arbres l’arrêt des hostilités vers 15 h 30 pour reprendre la descente. Arrêt au camping de Villeneuve-sur-Cher.

Jeudi 15 juillet : Camping Villeneuve-sur-Cher > Brinay, 25 km.

Départ 8 h 30 avec un bon petit vent de S-O mais le ciel est encore nuageux en ce début de matinée.
Arrêt à Preuilly pour faire quelques courses dans une boulangerie-épicerie.
Le Cher court tout le temps sur ce parcours mais ça touche toujours autant sous les ponts et aux passages des seuils.
Mais, grande satisfaction, c’est le premier jour sans portage ! :D


La rivière est sauvage, c’est un beau coin. Tellement sauvage que j’ai souvent des difficultés le soir à trouver un emplacement sympa pour le bivouac. Les berges sont toujours très embroussaillées, boueuses, les arbres souvent chargés de détritus charriés par la dernière crue.
Je découvre enfin un endroit qui ira parfaitement, 2 à 3 km après Brinay en berge gauche, sur la pointe de « l’Ile des Saules ». Le lieu est tranquille sur un haut talus au pied d’une propriété agricole.

Vendredi 16 juillet : Brinay > Saint-Georges-sur-la-Prée, 15,5 km.


J’embarque vers 9 h et arrive rapidement, 2 km plus bas, au pont SNCF au S-E de Vierzon. Les piles sont chargées d’embâcles et le passage dans le courant sous l’arche choisie se fait avec prudence.





Le seuil à l’entrée de Vierzon se prend par une veine en bord de rive gauche qui coule sans rupture de pente. Le reste de la largeur du cours est traversé par un seuil d’une quarantaine de centimètres à peine (à la date où je l’ai passé évidemment).


De passage à Vierzon en milieu de matinée j’amarre le kayak peu avant le pont pour aller faire quelques courses complémentaires dans la ville.




Arrêt pour le bivouac du soir dans un secteur sauvage et loin de tout appelé « l’Ile de la Vallée » une dizaine de km après Vierzon. Le temps est orageux encore une fois en ce mois de juillet et un nouvel orage me tombe dessus en fin d’après-midi.

Samedi 17 juillet : Saint-Georges-sur-la-Prée > Saint-Julien-sur-Cher, 16,5 km.

Au départ vers 9 h le temps est couvert avec un peu de vent.
Sur 4 à 5 km en amont de Châtres-sur-Cher un marathon de pêche est organisé sur le week-end. La navigation se complique car il faut aller d’une rive à l’autre pour éviter les lignes tendues des postes sur les berges jusque de l’autre côté du cours.









A la sortie de Châtres-sur-Cher le passage du barrage de l’usine électrique est faisable par la berge gauche. Amarré à l’angle de la retenue j’ai d’abord fait la manip des navettes pour amener le chargement en aval de l’ouvrage. Sortie du kayak une trentaine de mètres en amont du barrage par la berge (1,50 m de haut, mais c’était l’endroit le plus praticable). Heureusement les foins étaient fauchés et le remorquage du kayak à travers champ n’a pas été trop dur.
Arrêt au bivouac 3,5 km avant Saint-Julien en bas de la propriété « Olivet ».
Premier contact téléphone avec Claude en canoë sur le point de terminer avec d’autres copains son voyage sur l’Allier et la Loire. Nous nous donnons rendez-vous au camping de Châtillon-sur-Cher le lundi 19 au soir pour faire ensemble le lendemain l’étape suivante. :)

Dimanche 18 juillet : Saint-Julien > Selles-sur-Cher, 22 km.

Le départ se fait vers 9 h avec du soleil et un ciel dégagé. Dans cette région le Cher court tout le temps : aujourd’hui, pas d’obstacle à franchir ou de seuil avec manque d’eau.



Arrêt à Chabris pour la pause de la mi-journée sur le plan d’eau du « Moulin » en amont du village.


Bivouac en rive gauche 4 km avant Selles-sur-Cher.
La journée est chaude mais, faisant tous les jours des étapes courtes, je prends mon temps.
Je tarde toujours à trouver un emplacement pour le bivouac. Le retrait de l’eau laisse les bas de berges très envasés limitant l’accès sur les bords.

Lundi 19 juillet : amont Selles-sur-Cher > Châtillon-sur-Cher, 11 km.


Passage à Selles-sur-Cher.


4 km après Selles, sur la droite, ne pas passer sans s’arrêter pour une petite visite du très joli pont canal sur la Sauldre. L’ouvrage est visible du Cher et il suffit de remonter cette petite rivière tranquille sur un peu plus 200 m.




La Saudre vue en aval du pont-canal, en bas coule le Cher




Le Canal du Berry (déclassé) n’est utilisé actuellement que par de petites embarcations de tourismes.

L’étape de ce jour est très courte. J’arrive au camping de Châtillon en début d’après-midi. Il est situé en rive droite juste avant le pont du village.
Claude me rejoint en fin d’après-midi et m’emmène faire une petite visite à Saint-Aignan et me montre le franchissement du déversoir, le passage sous le pont étant exclus.
Après ces quelques heures de détente bien agréables nous nous donnons rendez-vous le lendemain pour notre prochaine étape.

Mardi 20 juillet : Châtillon-sur-Cher > Le Moulin du Ru, 22 km.




Au passage Claude me montre un nid de castors « camouflé » sous des branchages.









Le franchissement du déversoir est facile par un court portage sur la pointe de l’île.
A Saint-Aignan se termine la descente du Cher sauvage parmi une végétation abondante et riche en faune. D’ici, commence le Cher canalisé et son chapelet de barrages et écluses jusqu’à Tours.



3 km après Saint-Aignan l’écluse de Bray était infranchissable. L’accès à la berge gauche est assez facile par quelques marches bétonnées. Le portage est rapide également par un petit sentier sableux.





A la mi-journée nous arrivons à Mareuil-sur-Cher où nous avons rendez-vous avec l’épouse de Claude qui arrive avec le pique-nique. Le repas est pris à l’ombre des peupliers en bordure du camping. C’était très sympa, un grand merci à eux ! :)
Pour Claude c’est la fin du parcours. J’ai bien apprécié son expérience et sa connaissance de cette rivière. J’espère à un de ces jours sur l’eau.
Je vais reprendre seul la descente.


Moins de 2 km après Mareuil j’arrive à l’écluse de Talufiau. Je décide raisonnablement de ne pas la passer embarqué et rejoins la berge gauche pour apprécier une autre possibilité.


De l’autre côté existe une passe à canoë, mais sèche. En amont le niveau de l’eau (trop bas) arrive à près de 80 cm de l’ouvrage qui d’ailleurs ne doit pas être utilisé bien souvent à la vue de la végétation qui pousse à ses abords.
:blink: Mais surtout je remarque qu’il manque les deux premières lattes en bois de la glissière. Les quatre goujons filetés inox, eux, sont toujours là noyés dans la chape de béton et bien dressés vers le ciel !
Attention donc aux prochains utilisateurs de ne pas emprunter cette passe sans en avoir vérifié l’état sous peine d’y laisser le fond de votre bateau !!! :/



Le passage se fera juste à côté de la passe à canoë, aidé par un pêcheur présent sur les lieux, par une marche facile avec un niveau d’eau aussi bas.
Dans l’après-midi je téléphone à un ami, Bernard, qui habite dans la région. Nous avions fait connaissance lors d’une magnifique descente en groupe de la Dordogne au mois de juin. Accompagné de son épouse Caroline c’est une bonne occasion sympa et avec grand plaisir de nous retrouver pour le repas et le bivouac du soir :D. Après examen de la carte nous fixons un rendez-vous quelques centaines de mètres après l’écluse de Thésée au lieu-dit « Le Moulin du Ru ».



Un peu plus d’un kilomètre après Thésée je franchis directement l’écluse des Maselles après une observation préalable du lieu. Ici aussi il n’y a pas beaucoup d’eau et ça touche un peu lors du passage à la sortie de l’ouvrage.





De suite après l’écluse j’arrive au point de rendez-vous fixé plus tôt dans l’après-midi. La sortie est très facile sur une mise à l’eau bétonnée utilisée par un club nautique local. Sur le haut de berge une large pelouse, coincée entre le Cher et un champ de tournesols, fera l’affaire à merveille pour un bivouac sympa.
Bernard et Caroline arrivent quelques instants plus tard encore chargés de leur matos utilisé quelques jours auparavant lors d’une sortie dans le Golfe du Morbihan. Bernard m’invite à essayer le Bélouga sur le plan d’eau avant l’apéro. Evidemment le déplacement et la fluidité me changent de ma péniche !
C’est cool, aujourd'hui j’aurai mangé deux fois au restaurant en bonne compagnie :D;).

Mercredi 21 juillet : Le Moulin du Ru > Civray-de-Touraine, 18,5 km.



Après un petit orage en fin de nuit le petit-déjeuner est pris ensemble dans le camping-car. Je plie pour la dernière fois sur le Cher mon campement encore mouillé. A bientôt Bernard et Caroline et merci de votre visite :).
Le départ se fait accompagné de quelques gouttes encore mais qui cesseront très vite pour laisser un ciel maussade et orageux tout le reste de la journée.
Les deux écluses suivantes (Le Grand Moulin d’Angé et Vallagon) sont passées embarqué après les repérages d’usage bien sûr. Attention, je me permets de rappeler que la possibilité de franchissement embarqué des ouvrages n’est pas systématique mais liée aux conditions du moment et surtout à un repérage préalable.



A Montrichard le barrage à aiguilles de l’écluse interdit de jouer au petit malin. Profitant d’une rampe de mise à l’eau bien en amont de l’ouvrage j’effectue un portage par le chemin de halage.





Même topo pour l’écluse de Chissay 3,7 km après Montrichard.
Peu avant, sur le plan d’eau, j’ai rencontré une famille avec deux canoës en location à la journée. Arrivés ensemble au pied de l’écluse nous nous sommes aidés mutuellement à hisser nos embarcations sur la pente pavée et les redescendre en aval de l’ouvrage. La pente est un peu raide mais l’herbe qui y pousse rend la manip moins pénible tout en faisant attention aux ferrailles cachées dans la végétation.


Le moulin-fort (16è siècle) est situé sur une île du Cher 400 m avant l’écluse suivante à Chisseaux.



Le barrage à aiguilles de Chisseaux.





J’arrive au terme de mon voyage. Tout le monde connaît Chenonceau une des merveilles parmi les châteaux de la Loire.



2 km après Chenonceau le dernier portage sur le barrage de Civray-de-Touraine pour atteindre un peu plus bas le camping chez Canoë Company où j’ai laissé mon véhicule, merci à eux ;).
Reste un grand nombre de souvenirs amassés au cours de ce voyage, avec des paysages magnifiques et des gens sympas rencontrés au fil de l’eau. C’est rude parfois mais le Cher est une bien belle rivière. A faire :canon:.

enos - 10 nov. 2010
37 messages
bravo MICHEL pour ses photos et tes récits le début du voyage a du etre pénible ( porteages trop fréquents )le beau temps pas au rendez -vous hélas bon ça fait partie du jeux encore bravo !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ROBERTde enos.

moineau persévérant 34 - 10 nov. 2010
54 messages
Merci pour la précision du reportage (photos des passages difficiles et vues aériennes Google pour les portages). Quelle galère ! Pas pour moi, genre les vestiges d'ouvrages d'art en béton et des pieux qui vous sourient à la sortie des ponts....Il faut un bon mental pour se faire cela tout seul en plus. Je vais faire des recherches pour des coins plus "coca cola c'est çà !"

jak91 - 10 nov. 2010
379 messages
Merci Michel pour ton super reportage, est tu toujours intéressé par la Vienne, la Gartempe, la Creuse, (en gestation 2011), ce pourrait être une bonne occasion de faire une descente en "solo-double" !

Claude41 - 10 nov. 2010
183 messages
Bonjour,
Très bon compte-rendu avec une partie technique bien documentée , utilisable pour de futurs randonneurs (si le niveau est plus haut , les difficultés sont bien moindre , si le niveau est beaucoup plus haut , il n'y a plus de seuils .... sauf grande vigilance aux barrages).
Un grand mérite pour avoir tout géré seul avec une météo défavorable.
Aux mêmes dates , nous n'avons essuyé que deux orages sur l'Allier le premier juste après avoir plié le bivouac et le second après installation au camping.

En 2008 , Cariacou était à l'avant de mon canoë pour le passage du "seuil" de St Amand : aucun rocher visible : recouverts par + de 40 cm d'eau , des énormes vagues à dissuader de sortir le matériel photo sur 200 m !


J'espère bien que nous aurons le loisir de descendre une rivière ensemble.

Claude

Michel66 - 14 nov. 2010
34 messages
Bonjour à tous et merci.

Pour le moment, avec quelques autres membres du groupe et de manière informelle, nous avions projeté pour la saison prochaine deux destinations :
- une partie de l'Allier, peut-être de Prades jusqu'au Bec d'Allier.
- la Leyre (Landes-Gironde) de la base nautique Mexico jusqu'au Bassin d'Arcachon.
Les dates, pas encore fixées pour le moment, seront arrêtées en fonction des conditions : dispo des intéressés, météo de printemps, conditions locales (niveaux d'eau, périodes les plus favorables...).

@ jak91 : ce serait sympa de faire une manip ensemble. La Gartempe, la Creuse, ces destinations restent d'actualité, pourquoi pas ? Il faudrait que je calcule çà pour trouver quelques jours à coller dans le printemps jusque dans le mois de juillet. Je crois que je vais devoir acheter des jours de congés auprès de mon patron ! :D
A partir de juillet les niveaux commencent à baisser sérieusement.
@ Claude : à bientôt certainement.

A suivre donc.

cheche - 14 nov. 2010
34 messages
Un vrai topo !

Merci de l'avoir aussi bien illustré.

ansrick - 02 juin 2011
421 messages
Super Michel. Tu as fait un sacré topo du Cher.
Une chose que tu n'as pas dite ; ta motivation : Pourquoi le Cher ? (distance du parcours, faisabilité, côté sauvage, lecture d'autres topos...). Car venant de ci loin, tu dois avoir des tas de rivières à rando par chez toi. A moins que tu ne les ai déjà toutes faites !
Au plaisir de te relire.

Michel66 - 07 juin 2011
34 messages
Salut à tous.
A la base, tout simplement, ma motivation c'est d'être bien, en solo ou en groupe pour partager des journées de rando-bivouacs en pleine nature. Dans nos régions, un large choix de rivières permet de diversifier à chaque fois l'environnement de nos parcours et faire de belles rencontres. Pour le Cher j'avais vu sur ce forum, lors de ma préparation de la descente de la Loire, quelques récits et vidéos de certains (Claude en canoë, Cariacou et leurs collègues d'alors entre-autres). Et puis c'est une région que j'affectionne particulièrement pour y avoir vécu quelques années. Le Cher reste une belle rivière encore sauvage, dans sa moitié supérieure, avec plus ou moins de difficultés, mais tout ça fait partie du jeu.
Je recherche plutôt des rivières "tranquilles" pour de la rando-bivouac cool de une à trois semaines. La haute rivière n'est pas mon domaine : pas équipé pour et surtout pas compétent. D'autres destinations se feront donc un peu plus au nord de ma tanière et puis c'est l'occasion de changer d'environnement...
Fin mai nous avons fait avec un copain la descente de l'Eyre ou Leyre (Landes-Gironde-Bassin d'Arcachon). Magnifique parcours ! A faire ou refaire.
Fin juin, avec un autre copain, nous seront sur l'Allier de Prades au Bec d'Allier, en espérant avoir de l'eau sous la pagaie...


@ jak91 : pardon, je me suis un peu planté dans mes projets et planning. J'espère que ce n'est que partie remise pour faire une manip ensemble. A suivre.

ansrick - 07 juin 2011
421 messages
J'espère faire comme toi dans peu de temps : de la rando canoë.
Merci

ansrick - 09 juin 2011
421 messages
Hier soir, à l'émission des Racines et des ailes, on a vu les gorges de l'Hérault. Magnifique. Probablement pas intéressant pour randonner mais le site est exceptionnel.
Tu connais ? (car dans le sud de la France), ou d'autres connaissent-ils ?

Michel66 - 09 juin 2011
34 messages
J'ai vu en partie cette émission. Cette région est magnifique et offre de nombreuses possibilités de randos tant à pied que sur l'eau. Je ne connais pas vraiment la rivière Hérault mais mon copain moineaupersévérant34 m'y avait emmené faire une sortie à la journée très sympa. Il connait beaucoup mieux ce coin et pourrait en dire davantage.
Nous étions partis de Saint-Etienne d'Issensac. Plus bas sur la droite se jette dans l'Hérault une petite rivière, la Buège, que nous avions remontée : très jolie, pas beaucoup d'eau et bloqués à quelques centaines de mètres par un petit seuil. Puis plus tard sur la gauche une autre rivière, le Lamalou, également bloqués à un kilométre par un seuil. On avait fait court ce jour-là car nous n'avions pas organisé de navette et le trajet de retour s'est fait à contre-courant.



Quelques images :


Au départ sur l'Hérault.




La Buège et sa sortie sur l'Hérault




Le Lamalou

Bon, mais on est un peu hors sujet là... ;)
@+

ansrick - 09 juin 2011
421 messages
Merci Michel

Pas grave pour le hors sujet du Cher. Ca plaira aux autres, certainement.
Belle eau claire bien que "tristoun" en fin d'hiver.

Michel66 - 10 juin 2011
34 messages
C'est sûr. Beaucoup de petites rivières de la "France profonde" peu ou pas connues méritent d'être découvertes même si elles sont parfois navigables sur de très courtes distances.
Notre sortie de ce jour s'était faite au tout début d'avril 2010, un peu frisquet ce matin-là au départ mais le soleil est apparu en milieu de journée au moment de la pause sur le Lamalou et dans ce cadre c'était vraiment cool.

Lepoulpe - 11 mai 2016
6 messages
Bonjour tout le monde,

De retour d'une descente sur 2 jours de Selles sur Cher à Civray en famille (2 adultes, 2 enfants de 9 et 13 ans, sur deux Gumotex Scout), je voudrais faire quelques remerciements et partager quelques infos :)

Les remerciements:
- a Michel66 pour le compte rendu détaillé qui nous a permis de partir en confiance malgré une préparation assez succinte, de ne pas rater le pont canal de la sauldre, et de chercher et trouver les "nids" de castors.
- a Jean-Francois Souchard (Canoë company) pour son accueil et ses conseils avisés sur la descente, le matos et le canoë en général!

Les infos:
Je passerai toute la partie bucolique, parfaitement decrite par Michel. Le Cher est donc magnifique, avec ses parties sauvages, sa faune, ses maisons eclusieres, ses p'tits villages, ses maisons troglodytes, bref allez-y!
on est donc descendus depuis Selles-sur-Cher ou on a laissé la voiture (on devait partir de Chabris mais le départ tardif nous a poussés a raccourcir un poil le premier jour).
Jusqu'a St Aignan, aucun portage ca glisse.
A St Aignan, on a pris le meme portage que Michel le long du déversoir. Selon Jean-Francois, "ca passe sous le pont, mais ca pousse fort". Nous on a pas osé!
Bivouac pres de la maison eclusiere suivante. mais sinon, le barrage passe sans probleme en canoe.
C'est vrai pour toutes les ecluses suivantes avec le niveau d'eau actuel.
On a choisi de porter a l'ecluse de Bray, apeurés à la vue d'une bande de jeunes qui s'éclataient en kayak-rodéo sur la grosse vague en sortie de barrage.
Pour les autres, zero probleme, et aucun barrage a aiguilles en place.
Concernant les passes a canoe, on a vu deux, toutes deux délabrées, et en plus a sec malgré le haut niveau d'eau: plus une planche de glissière en place, seulement les gougons inox tête en l'air pretes a dechirer le bateau.
Une fois passé Chenonceau, débarquement à Civray devant Canoë Company. De la, 2km de footing pour ma pomme pour aller prendre le train a Chenonceau (a l'entrée du parc du chateau).
40' plus tard, ayant vu defiler 2 jours de parcours en accéléré, je descends a Selles sur Cher (a 1km de la voiture). Ca aurait marché aussi avec Chabris. Bref, super pratique.
Et une fin de journée passée a manger d'excellentes terrines au Bistro'quai, miam.

Lepoulpe

Michel66 - 12 mai 2016
34 messages
Salut Lepoulpe,

Merci pour le retour. Le forum est fait pour ça : partager et échanger les expériences pour donner des idées et préparer des sorties à venir.
J'espère que vous avez eu du beau temps en ce début de printemps plutôt mitigé question météo. As-tu fait deux trois photos de votre balade ?

A Saint-Aignan le passage sous le pont nous paraissait difficile avec le niveau du jour. Peut-être que Jean-François l'a passé avec beaucoup plus d'eau qui a nivelé le saut (?)

Alaintrt - 14 mai 2016
mis à jour le 07 mai 2018
30 messages
Bonjour Michel66, bonjour à tous,

le 30 de ce mois, je démarre de Vierzon pour rejoindre et continuer sur la Loire à partir de Tours. C'est sûr que je vais décortiquer ton récit pour en tirer toutes les infos utiles sur le secteur Vierzon Civray, chez JF. D'ailleurs j'ai déjà commencé, car tu as publié il y a quelques temps déjà.

En utilisant MYTRIP je positionne des balises sur le parcours et agrémente chaque balise d'un commentaire fourni dont les détails sont directement puisés de tes descriptions et remarques. (passages de seuils, barrages etc)
Ensuite, je charge l'appli "maps.me" sur mon smartphone ( juste les secteurs de mon parcours) et j'envoie, attachés par mail, les sections de parcours avec les balises de MYTRIP, en fichier KML vers mon smartphone.
En ouvrant les fichiers kml, je récupère toutes les balises et commentaires sur la carte "Maps .me"
Je ne sais pas si c'est bien clair. Si c'est "touffu" et que ça intéresse quelqu'un, je suis dispo!!
C'est pratique car pas besoin d'être connecté pour avoir le parcours en détail avec tous les commentaires pour chaque difficulté. Le matin, je regarde le programme de la journée et je sais ce que je vais rencontrer.
Rien de sensationnel dans tout ça; et d'abord il faut de la matière, de l'info pour que ce soit possible, merci à toi et à tous ceux qui publient et donnent des précisions sur leurs parcours: Ca aide !!!

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