Une écotraversée à la rencontre des Ecrins et de son avenir

Jour J, c'est parti !
La veille, la plupart de notre groupe s'était retrouvé au PPM, Parc Paul Mistral pour les non connaisseurs, camp de base central dans la ville de Grenoble idéal pour les apéros préparatifs des sorties en montagne.
Justement, l'apéro était prévu et a permis de finaliser notre organisation pour cette semaine d'itinérance dans les Ecrins. Infos sur l'itinéraire et le programme au jour le jour, vérification du matériel prévu par chacun et derniers conseils... mais surtout l'occasion pour la plupart de se rencontrer.
Bref, nous embarquons ce matin depuis la gare routière de Grenoble dans le bus en direction de Briançon... et ouf, tout le monde est à l'heure au rdv ! (sauf ceux déjà sur place !)
Il faut dire qu'on a vu départ plus matinal : 11h15
Et oui, pas de bus partant en début de journée cet été pour cette ligne de bus dont le prix pourrait être tout aussi dissuasif...mais l'affluence des voyageurs est quand même là en cette fin juillet.
Pour cette première journée sur l'écotraversée, il nous a donc fallu composé avec des horaires imposés, en trouvant un court parcours de rando.
Ainsi, vers 13h, nous sortons enfin du bus pour prendre l'air dans le petit village station de la Grave.

Jour 2 de cette écotraversée. Après le réveil, nous retrouvons Marion, responsable d'un bureau d'Etude spécialisé sur l'eau en montagne, et également accompagnatrice en montagne.
Le thème du jour, vous l'avez compris, sera donc l'eau et l'hydroélectricité en montagne, tout au long de notre itinéraire qui nous amène jusqu'aux sources de la Romanche. Sur le parcours, nous pouvons ainsi observer des ouvrages hydrauliques de faible puissance qui permettent d'assurer une partie de l'électricité du territoire et de mieux comprendre quels enjeux représente l'eau des glaciers dont les volumes vont se réduire avec leur fonte.

Aujourd'hui, nous devons basculer dans le Briançonnais par le Col d'Arsine.
Nous démarrons la journée avec notre premier intervenant scientifique du jour, géomorphologue au laboratoire Edytem. Le vallon de l'Alpe de Villar d'Arène est particulièrement riche au niveau de l'histoire géologique, marqué par les différentes dernières glaciations et retraits glaciaires, on y retrouve différentes moraines résultant de l'activité des glaciers. 

Au réveil, c'est bien nuageux... et malgré quelques belles lueurs orangées sur les crêtes, les gouttes de pluie arrivent vite et s'intensifient... Malgré tout, on prend des forces avec un bon petit dej et on se motive car il faut bien qu'on avance d'autant que l'étape est assez longue.
C'est donc sous une météo peu engageante que nous démarrons notre journée qui doit nous permettre de rallier Vallouise par le Col de l'Eychauda.
Néanmoins, dans la bonne humeur notre joyeuse troupe se met en route et monte à travers la forêt de mélèzes en chantant sous une pluie battante.

Départ matinal du chalet alpin pour prendre la navette pour le Pré de Madame Carle.
La petite navette est pleine à craquer malgré les horaires et un prix quelque peu dissuasif pour la plupart des touristes.
Le Pré de Madame Carle qui mène en particulier au glacier blanc, le plus grand glacier des Ecrins qui s'étend sur 5km, est un site des plus fréquentés des Ecrins, la facilité d'accès au glacier, malgré son recul, n'y est pas pour rien.
Justement, aujourd'hui, nous allons parler du tourisme en zone glaciaire avec Emmanuel Salim, chercheurs qui étudie ce phénomène sur plusieurs glaciers dans les Alpes, dans le Massif du Mont Blanc avec sa célèbre Mer de Glace, et également sur le Glacier Blanc dans les Ecrins.
Mais nous allons aussi faire du tourisme glaciaire en compagnie de notre second intervenant de la journée, Lucas Davaze glaciologue et médiateur sur le climat.
C'est donc après les présentations et avoir donné un aperçu du programme qui nous attend que nous entamons la montée vers le Glacier Blanc.

La nuit a été bien pluvieuse et pleine de feux d'artifices...
C'est sous la pluie que nous démontons le campement et bouclons nos sacs.
La météo n'est pas prête de s'améliorer et nous avons donc échafaudé un plan alternatif, avec l'objectif de rallier la Bérarde d'ici la soirée.
Ecotraversée oblige, nous misons sur les transports en commun : depuis Briançon, nous prendrons le bus pour passer le Col du Lautaret et nous rendre à Bourg d'Oisans où nous pourrons prendre une navette existe ensuite pour rejoindre le hameau de la Bérarde.
Mais reste à réussir à rallier Briançon à temps pour le bus de 9h.
Bien sûr, la navette du Pré de Madame Carle ne propose pas de redescente matinale, et si nous aimons le stop, du stop sous la pluie à 7h du mat ne s'annonce pas une réussite !
Heureusement, nous pouvons compter sur des véhicules de certains intervenants et bénévoles ayant eu le mauvais réflexe de venir en voiture ! Nous nous entassons donc un certain nombre dans une fourgonnette tandis que d'autres prennent place dans un espace ce qui nous permet d'être en avance pour le car de Briançon et d'en profiter pour une pause café chocolat chaud qui fait du bien par ce temps.

Nous avons décelé la veille un petit créneau météo sans pluie, alors nous partons au petit matin randonner, direction le refuge du Chatelleret situé dans vallon des Etançons, s'élevant juste au-dessus du hameau de la Bérarde. Après une journée passée à voyager avec des bus, nous retrouvons avec plaisir les sentiers.

Réveil avec une météo dont on commence à avoir l'habitude....
Mais l'écotraversée se termine déjà, alors chacun repart, direction Grenoble ou Briançon et son chez soi.
Fin d'une belle aventure ! A bientôt dans les Ecrins !