Veste Cinder Kinetic de RAB

Préambule : pour ce test, j’ai utilisé simultanément les deux vêtements étanches de la gamme Cinder Kinetic : (sur)pantalon et veste. Le présent article se concentre sur quelques points spécifiques à la veste, tandis que de nombreux éléments complémentaires figurent dans le test du pantalon.

La veste Cinder Kinetic fournit une protection de bonne facture pour rouler dans des conditions météorologiques moins clémentes, grâce à une conception soignée. Sa coupe, adaptée au vélo, se distingue notamment par un dos allongé, pensé pour accompagner la position du cycliste. Une bande siliconée au bas du dos ajoute de l’adhérence et évite à la veste de remonter : un détail simple mais efficace, qui illustre le soin apporté par RAB. Adieu le fameux courant d’air… et la « raie du plombier » pour certain.e.s ! Naturellement, la capuche est conçue pour accueillir un casque, y compris un modèle de VTT plutôt volumineux. Un cordon permet, à une main, de bien solidariser la capuche avec le casque : finie la capuche qui regarde tout droit alors qu’on vérifie autour de soi. Le même cordon permet de ranger la capuche enroulée, pour éviter qu’elle ne claque au vent. Ce cordon offre une grande plage de réglage, ce qui permet d’adapter la capuche en l’absence de casque. Enfin, les poignets bénéficient d’une petite extension protectrice pour les mains. En revanche, ils ne sont pas pourvus de système de serrage (souvent par velcro sur les vestes légères), mais l’élastique me semble bien choisi, ni trop lâche ni trop serré. Gageons qu’il ne se détende pas avec le temps…

Côté rangement, la veste dispose de deux poches (une pectorale, et une dans le dos) fermées par des zips étanches et offrant un bel espace. La poche dorsale est très pratique pour la majorité des cyclistes qui ne portent pas de sacs à dos. Dans le cas contraire, celle-ci est condamnée (logique !) et il est possible de sentir le curseur de la fermeture éclair. Pour ma part, je ne ressens aucune gêne à VTT de montagne en utilisant à des sacs à dos ventilés (système de filet tendu), mais c’est un point à considérer pour qui recherche une veste polyvalente. Comme pour le pantalon Cinder Kinetic, RAB prévient du risque de condensation dans ces poches : elles ne sont pas construites pour être des compartiments étanches (ce qui est le cas pour tous les vêtements techniques de ce genre, même très haut de gamme). Pour du matériel sensible (électronique par exemple), il convient donc de doubler avec une pochette étanche.

La veste Cinder Kinetic adopte une coupe particulièrement ajustée. Habitué à osciller entre les tailles S et M chez RAB, j’ai essayé le S : ça passe, mais c’est assez près du corps (à la différence du pantalon Cinder Kinetic qui, dans ma taille habituelle, était correctement ajusté, ni trop étroit ni trop ample). Cette coupe séduira les cyclistes à la recherche d’une veste près du corps, sans flottement au vent. Pour ma part, je préfère une coupe un peu plus ample, qui permet d’ajouter une couche chaude en dessous (polaire ou doudoune légère) et rend la veste plus polyvalente. Tant pis pour l’aérodynamisme Enfin, rappelons que ce modèle ne comporte pas de renforts aux épaules : à utiliser avec précaution avec un sac à dos donc !

Concernant l’étanchéité et la respirabilité, (presque) tout a été dit dans le test du (sur)pantalon Cinder Kinetic, qui fait appel à la même construction, et quasiment aux mêmes matériaux. Mon seul réel regret concerne l’absence d’aérations sous les bras, par fermeture éclair. Nous avions déjà illustré, par l’expérience, combien celles-ci augmentent la respirabilité sans sacrifier le confort thermique, au prix d’un gain de poids très mesuré. Pour une prochaine version de cette veste, RAB ?

En conclusion, cette veste Cinder Kinetic me ravit tout autant que le pantalon du même nom : efficace et agréable à porter sous la pluie. Ça en deviendrait presque dommage que la météo soit si régulièrement ensoleillée chez moi ! Comme pour le pantalon, elle me semble un bon compromis entre légèreté et durabilité, quoique l’absence de renforts aux épaules la confine à des utilisations sans sac à dos. Mais je me vois bien l’utiliser pour du bikeraft par exemple ! Un dernier mot sur les couleurs : les teintes proposées me plaisent beaucoup, mais une version plus voyante pourrait être intéressante au catalogue, pour celles et ceux qui recherchent davantage de visibilité ? Pour ma part, je privilégie plutôt l’ajout d’un accessoire dédié comme la Wowow Cross Belt, que je peux porter par-dessus mes vêtements – y compris avec un sac à dos.