Packraft+ski dans les Alpes du sud
Après une semaine de vélo+ski pour rejoindre les Hautes-Alpes depuis Nice, me voilà embarqué quelques jours plus tard pour le ticket retour : direction Nice, en packraft+ski cette fois ! Un projet tout aussi farfelu, des sommets enneigés à la mer, avec son lot de péripéties en chemin. Prêt à embarquer ?
ski de randonnée
packraft
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Quand : 01/04/2024
Durée : 7 jours
Durée : 7 jours
Carnet publié par Anthony
le 19 sept.
modifié le 19 sept.
modifié le 19 sept.
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
bus
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Var (mise à jour : 18 sept.)
Le Var, on y est ! Sa navigation s’annonce ponctuée de quelques rapides techniques à repérer au préalable. Une amie nous a rejoint pour pagayer ensemble. La bonne humeur est palpable : d’ici, y’a plus qu’à se laisser porter par le fleuve pour atteindre la mer… non !? Comme un jour sans fin, le scénario se répète : on part, et quelques minutes plus tard, on crève. Réparation. Retour sur l’eau. Rebelote. Trois crevaisons quasi-consécutives auront raison de notre détermination. Accessoirement, on est bientôt à court de rustines.
La mort dans l’âme, on se résout à rejoindre Guillaumes à pied : 8 kilomètres par la même route départementale. Chaque borne kilométrique semble un peu plus loin que la précédente. Cette fois on se vengera sur la pizzéria et la boulangerie.
Après Guillaumes, le Var se faufile dans les gorges de Daluis, que j’avais parcourues en bikeraft quelques années plus tôt. L’engagement est à la hauteur de la beauté des lieux : total. Pas d’échappatoire possible. Autrement dit, pas question d’y naviguer avec une paire de skis dans le bateau ! Lou concocte une solution parfaite : prendre un bus pour déposer le matériel de ski en aval, puis remonter en stop afin de naviguer léger. Si la navigation des gorges était une musique, notre passage en bikeraft en 2021 a des notes de reggae. Cette fois, on est plutôt sur du heavy metal.
Il est là, tout proche : le rapide de l’éboulis. Le climax des gorges de Daluis, aussi attendu que redouté. Lou connaît la ligne à prendre. Tant mieux car par ce beau débit printanier, il sera impossible de le repérer. Il ne reste plus qu’à fredonner “Ah! Ça ira!” version Gojira…
Après le rapide de l’éboulis, tout s’apaise, notamment notre cardio. La suite de la navigation ressemble à un long fleuve tranquille, agrémenté d’un débit printanier qui fait office de vent dans le dos. Le lit du Var s’élargit et il y dessine de grandes courbes, nous promenant d’une berge à l’autre. On s’accorde à dire que ça nous rappelle le Grand Nord canadien, nous qui n’y sommes jamais allés !
Après la confluence avec la Tinée, le Var nous mène « tout droit » vers la Méditerranée. L’urbanisation se densifie autour du fleuve qui, autrefois, devait avoir quelques épisodes tempétueux que l’Homme a voulu dompter. Ce qui nous impose quelques portages qui rappellent combien les sacs à dos n’ont pas épargné nos épaules. Pour rester fidèle à notre habitude contractuelle “un jour = une galère”, on se paye le luxe d’une ultime crevaison à quelques centaines de mètres de l’eau salée. Réparer ? La flemme, on tape un sprint ! Une fin en apothéose, qui ne manque pas d’air.