1 membre et 11 invités en ligne

Packraft+ski dans les Alpes du sud

(réalisé)
Après une semaine de vélo+ski pour rejoindre les Hautes-Alpes depuis Nice, me voilà embarqué quelques jours plus tard pour le ticket retour : direction Nice, en packraft+ski cette fois ! Un projet tout aussi farfelu, des sommets enneigés à la mer, avec son lot de péripéties en chemin. Prêt à embarquer ?
packraft / ski de randonnée
Quand : 01/04/2024
Durée : 7 jours
Carnet publié par Anthony le 19 sept.
modifié le 19 sept.
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en train bus
Coup de coeur ! 93 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le compte-rendu : Var (mise à jour : 18 sept.)

Le Var, on y est ! Sa navigation s’annonce ponctuée de quelques rapides techniques à repérer au préalable. Une amie nous a rejoint pour pagayer ensemble. La bonne humeur est palpable : d’ici, y’a plus qu’à se laisser porter par le fleuve pour atteindre la mer… non !? Comme un jour sans fin, le scénario se répète : on part, et quelques minutes plus tard, on crève. Réparation. Retour sur l’eau. Rebelote. Trois crevaisons quasi-consécutives auront raison de notre détermination. Accessoirement, on est bientôt à court de rustines.
Toujours le bordel au moment de tout ranger dans le bateau.
Toujours le bordel au moment de tout ranger dans le bateau.
Lou devient un spécialiste en réparation de packraft.
Lou devient un spécialiste en réparation de packraft.
Cette partie du Var est pourtant très belle, et jalonnée de sérieux rapides.
Cette partie du Var est pourtant très belle, et jalonnée de sérieux rapides.
La mort dans l’âme, on se résout à rejoindre Guillaumes à pied : 8 kilomètres par la même route départementale. Chaque borne kilométrique semble un peu plus loin que la précédente. Cette fois on se vengera sur la pizzéria et la boulangerie.
Résigné, nom. Personne qui a abdiqué devant le sort qui lui est fait.
Résigné, nom. Personne qui a abdiqué devant le sort qui lui est fait.
On n'est pas dérangé par les voitures, la route est toujours aussi déserte.
On n'est pas dérangé par les voitures, la route est toujours aussi déserte.
Consolation, acte I.
Consolation, acte I.
Consolation, acte II.
Consolation, acte II.
Après Guillaumes, le Var se faufile dans les gorges de Daluis, que j’avais parcourues en bikeraft quelques années plus tôt. L’engagement est à la hauteur de la beauté des lieux : total. Pas d’échappatoire possible. Autrement dit, pas question d’y naviguer avec une paire de skis dans le bateau ! Lou concocte une solution parfaite : prendre un bus pour déposer le matériel de ski en aval, puis remonter en stop afin de naviguer léger. Si la navigation des gorges était une musique, notre passage en bikeraft en 2021 a des notes de reggae. Cette fois, on est plutôt sur du heavy metal
Est-ce qu'on lit dans mon regard le mélange d'enthousiasme saupoudré de doutes ?
Est-ce qu'on lit dans mon regard le mélange d'enthousiasme saupoudré de doutes ?
Il est là, au bout, le climax...
Il est là, au bout, le climax...
Il est là, tout proche : le rapide de l’éboulis. Le climax des gorges de Daluis, aussi attendu que redouté. Lou connaît la ligne à prendre. Tant mieux car par ce beau débit printanier, il sera impossible de le repérer. Il ne reste plus qu’à fredonner “Ah! Ça ira!” version Gojira
à la une...
à la une...
à la deux...
à la deux...
à la trois !
à la trois !
Après le rapide de l’éboulis, tout s’apaise, notamment notre cardio. La suite de la navigation ressemble à un long fleuve tranquille, agrémenté d’un débit printanier qui fait office de vent dans le dos. Le lit du Var s’élargit et il y dessine de grandes courbes, nous promenant d’une berge à l’autre. On s’accorde à dire que ça nous rappelle le Grand Nord canadien, nous qui n’y sommes jamais allés !
Sortie des gorges, tout s'est bien passé, ouf :)
Sortie des gorges, tout s'est bien passé, ouf :)
Le Var devient un long fleuve tranquille ?
Le Var devient un long fleuve tranquille ?
Confluence : le Coulomp à gauche, le Var à droite.
Après mélange, c'est la couleur du Var qui l'emporte. Dommage !
Confluence : le Coulomp à gauche, le Var à droite.
Après mélange, c'est la couleur du Var qui l'emporte. Dommage !
Récupération du matos de ski déposé le matin-même.
Récupération du matos de ski déposé le matin-même.
Passage du joli village d'Entrevaux.
Passage du joli village d'Entrevaux.
Un long fleuve pas si tranquille en fait !
Un long fleuve pas si tranquille en fait !
Bivouac tout confort, températures douces, baignade dans le Var... ça change des nuits alpines !
Bivouac tout confort, températures douces, baignade dans le Var... ça change des nuits alpines !
Un air de Canada ?
Un air de Canada ?
Barrage de la Mescla, juste après la confluence avec la Tinée.
Un portage comme on les aime : physique, exigu, galère.
Barrage de la Mescla, juste après la confluence avec la Tinée.
Un portage comme on les aime : physique, exigu, galère.
Après la confluence avec la Tinée, le Var nous mène « tout droit » vers la Méditerranée. L’urbanisation se densifie autour du fleuve qui, autrefois, devait avoir quelques épisodes tempétueux que l’Homme a voulu dompter. Ce qui nous impose quelques portages qui rappellent combien les sacs à dos n’ont pas épargné nos épaules. Pour rester fidèle à notre habitude contractuelle “un jour = une galère”, on se paye le luxe d’une ultime crevaison à quelques centaines de mètres de l’eau salée. Réparer ? La flemme, on tape un sprint ! Une fin en apothéose, qui ne manque pas d’air.
Entre tradition et modernité. Le défilé du Chaudan et ses ouvrages d'art, comme on dit dans le BTP.
Entre tradition et modernité. Le défilé du Chaudan et ses ouvrages d'art, comme on dit dans le BTP.
Quelques seuils XXL à franchir.
Quelques seuils XXL à franchir.
Le dernier pont. La mer est 500 mètres plus loin. On repère...
Le dernier pont. La mer est 500 mètres plus loin. On repère...
... le petit seuil dans lequel on crève une dernière fois le bateau. Si si !
... le petit seuil dans lequel on crève une dernière fois le bateau. Si si !
L'eau devient salée, juste là, devant nous. Et le bateau se dégonfle.
L'eau devient salée, juste là, devant nous. Et le bateau se dégonfle.
Pari réussi. Merci Lou !
Bon, rejoignons la rive quand même, on est en train de couler.
Pari réussi. Merci Lou !
Bon, rejoignons la rive quand même, on est en train de couler.
Skis et palmiers. Quel kiff de revenir ici trois semaines plus tard !
Skis et palmiers. Quel kiff de revenir ici trois semaines plus tard !
Retour par le train des Pignes, une ligne magique.
Retour par le train des Pignes, une ligne magique.
Commentaires
SebL - 27 sept.
53 messages
Bravo à tous les deux, quelle aventure ! Je me régalé à lire ce récit.
Ca ne vous dit pas un petit voyage tranquille aux Bahamas, sous le parasol ?!