Packraft+ski dans les Alpes du sud
Après une semaine de vélo+ski pour rejoindre les Hautes-Alpes depuis Nice, me voilà embarqué quelques jours plus tard pour le ticket retour : direction Nice, en packraft+ski cette fois ! Un projet tout aussi farfelu, des sommets enneigés à la mer, avec son lot de péripéties en chemin. Prêt à embarquer ?
ski de randonnée
packraft
/
Quand : 01/04/2024
Durée : 7 jours
Durée : 7 jours
Carnet publié par Anthony
le 19 sept.
modifié le 19 sept.
modifié le 19 sept.
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
train
bus
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Vue d'ensemble
Le compte-rendu : Ubaye (mise à jour : 19 sept.)
Nous voilà donc au bord de l’Ubaye, ravis par la perspective de ne plus porter notre sac à dos. Mais l’espoir est vite douché : ça manque d’eau, on risque de toucher les cailloux. Pas le choix, il faut marcher sur la route jusqu’à trouver un débit suffisant… Première désillusion.
Moment idéal pour évoquer notre relation ambigüe avec l’eau dans ce voyage : dans l’idéal, on souhaiterait un bon débit dans les rivières et de la neige à basse altitude. En pratique, cela ne se produit (presque) jamais : si la neige est à basse altitude, les rivières sont plutôt à l’étiage. Et si les débits montent… c’est parce que la neige fond ! Donc skier jusqu’à l’Ubaye et la naviguer, ça n’arrive que dans les rêves les plus fous !
Moment idéal pour évoquer notre relation ambigüe avec l’eau dans ce voyage : dans l’idéal, on souhaiterait un bon débit dans les rivières et de la neige à basse altitude. En pratique, cela ne se produit (presque) jamais : si la neige est à basse altitude, les rivières sont plutôt à l’étiage. Et si les débits montent… c’est parce que la neige fond ! Donc skier jusqu’à l’Ubaye et la naviguer, ça n’arrive que dans les rêves les plus fous !
On finit par s’équiper sous un pont, à l’abri de la bruine glaciale. La température à peine au-dessus de zéro, nos extrémités sont engourdies et le rangement des affaires dans le bateau dure une éternité. On embarque sur l’Ubaye, et à peine quelques minutes plus tard, le bateau devient subitement très mou. Crevaison ! On se précipite sur la première berge abordable… Seconde désillusion.
La fuite est vite localisée : le trou est béant. Les affaires dans le packraft – censées rester au sec donc – sont mouillées. Et dans ces conditions météo, le patch de réparation ne tient pas. Troisième désillusion.
Il ne nous reste qu’une option : tout ranger et continuer à pied. Mais il est impossible de quitter cette rive droite par la terre ferme. Alors on s’engage dans une aqua-rando rocambolesque avec nos sacs énormes et nos skis… La scène est impayable. On mettra tout de même plus d’une heure à parcourir moins de 500 mètres… Quatrième désillusion.
Il ne nous reste qu’une option : tout ranger et continuer à pied. Mais il est impossible de quitter cette rive droite par la terre ferme. Alors on s’engage dans une aqua-rando rocambolesque avec nos sacs énormes et nos skis… La scène est impayable. On mettra tout de même plus d’une heure à parcourir moins de 500 mètres… Quatrième désillusion.
Quand on commence à s’habituer aux mésaventures récurrentes, le soleil fait son retour et les bonnes nouvelles avec. Les affaires sèchent, le patch autocollant colle. Et après la confluence avec sa petite soeur l’Ubayette, la rivière est davantage navigable.
Escortés par trois amis kayakistes, on parvient à rejoindre Jausiers, sans encombre. Ça change. Après cette journée ponctuée de déconvenues, le moral est dans les chaussettes étanches. Quand on découvre que la pizzéria du village – dont on salivait depuis quelques heures déjà – est fermée, on enregistre la cinquième et ultime désillusion de la journée. Le sort s’acharne-t-il ?
Escortés par trois amis kayakistes, on parvient à rejoindre Jausiers, sans encombre. Ça change. Après cette journée ponctuée de déconvenues, le moral est dans les chaussettes étanches. Quand on découvre que la pizzéria du village – dont on salivait depuis quelques heures déjà – est fermée, on enregistre la cinquième et ultime désillusion de la journée. Le sort s’acharne-t-il ?
PETIT POINT MATOS : ça passe ou ça carre ?
À la lecture de ce récit, on pourrait croire qu’un packraft ce n’est pas très solide… Détrompez-vous ! Deux facteurs ont énormément fragilisé notre embarcation :
À la lecture de ce récit, on pourrait croire qu’un packraft ce n’est pas très solide… Détrompez-vous ! Deux facteurs ont énormément fragilisé notre embarcation :
- Un bateau prototype, que Mekong avait dessiné pour naviguer sur des lacs. Allégé à outrance, il était ici hors de son domaine d’utilisation ! Pourquoi ce choix ? Sans sa légèreté+compacité, il aurait été difficile d’envisager les transitions entre chaque rivière…
- Les skis à l’intérieur et le poids de l’embarcation (140 kg de bonshommes + tout le matériel !). En cas de contact avec un caillou, le choc est doublement violent : beaucoup d’inertie (notre poids), et des objets rigides (les skis) qui ne peuvent pas bouger (pas d’absorption de l’impact). Eh non, ce ne sont pas les carres des skis qui nous ont posé problème !