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L'Irlande ! La verte Érin, pour un tour complet à vélo.

(en cours)
L'irlande ! La Verte Érin... aux paysages verdoyants. Irlande, Irlande du nord, voilà mon projet de cette année 2025 pour un tour complet de trois mille kilomètres auquel il faudra ajouter ma traversée de la France de Roscoff à Besançon : mille-cinq-cents kilomètres.
Partir seule à vélo pour faire le tour de France, rallier Saint-Nazaire à la mer Noire ou encore pédaler de Besançon jusqu’au cap Nord, ce n’est pas simplement admirer des paysages, des villes, des musées et goûter à de nouvelles saveurs. C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres cultures, de plonger dans des traditions inconnues et, peut-être plus que tout, d’apprendre à se connaître soi-même.
vélo de randonnée
Quand : 02/07/2025
Durée : 65 jours
Distance globale : 5613km
Dénivelées : +19281m / -19251m
Alti min/max : 0m/550m
Carnet publié par Jacqueline25 le hier
modifié le il y a 13 heures
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en train ferry
131 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Section : De Besançon à Roscoff (mise à jour : il y a 13 heures)

Description :

De Besançon à Roscoff

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Le compte-rendu : Section : De Besançon à Roscoff (mise à jour : il y a 13 heures)

Section : De Besançon à Roscoff
Mercredi 1er juillet 2025
Une traversée de la France, en train
De Besançon à Morlaix

Le voyage à vélo au long cours ne s’improvise pas. Un bon vélo et du bon matériel m’est nécessaire. Cela me laisse ainsi un grand espace d’insouciance et de liberté.
Je voyage en solo sur de longues distances en tant que dame et je dois l’avouer… un peu âgée.
J’ai donc remis à neuf ma chère bicyclette. Ma compagne de route. Celle qui me porte, me transporte, me supporte. Celle que j’ai  un peu martyrisée au cours de milliers de kilomètres. Elle tombe aussi, et parfois moi avec, sans trop de gravité. Sauf une fois, en pleine ville de Besançon, mon pneu prisonnier des voies du tram. J’ai dû m’occasionner une contracture de la cage thoracique et mon cœur ne battait plus qu’à un fil. Mais tout est redevenu normal très rapidement. C’était l’automne dernier, c’est du passé.
Là voilà ! Toute belle ! Avec des roues, une dynamo et des pneus neufs. Et puis aussi un nouveau frein hydraulique. Normalement, il n’aurait pas dû être si vite fichu ! Allez savoir pourquoi ? Mais c’est toujours comme cela avec moi… toute nouveauté tombe en panne. J’en ai pris mon parti !
J’adore les bicyclettes Betty, Peugeot, Gitane des années 70. Tout en finesse ! Sacrilège… fin des années 80, j’ai jeté mon Peugeot doré acheté en 1974.
Alors, il est évident qu’au premier regard, ma bicyclette datant de 2022, est moche, un peu rustique, trapue, sans élégance.
En effet, elle ne paie pas de mine. À son avantage, elle a été réfléchie dans les moindres détails. C’est une migratrice, conçue pour réaliser le tour du monde.
Je ne lui ai pas donné de nom. Pas nécessaire ! Elle fait partie intégrante de ma personne lorsque je me métamorphose en nomade. Elle me procure un immense sentiment de liberté, rarement éprouvé autrement.
Elle est un peu à mon image. Il m’a fallu « de Besançon au cap Nord » pour que l’on me prenne au sérieux et que, en toute modestie, je devienne une sorte de légende dans mon coin de Franche-Comté. Je ne recherche pas la notoriété, je suis une solitaire, je ne sais que faire des congratulations. Mais j’apprécie de partager.
Mon voyage au cap Nord de 2022 est devenu intemporel ! Souvent on me demande : « Jacqueline… raconte-nous ! » et me voici avec mon Power point que je commente pour des soirées fort sympathiques.
Pour cette magnifique bicyclette, j’ai commandé toutes les pièces à renouveler à la maison mère, celle qui l’a fabriquée. Elles ont été livrées seulement quelques jours avant mon départ. Quelques sueurs froides sont donc venues me rafraîchir, car en ce mois de juin 2025, Besançon est devenue un vaste radiateur, rayonnant, bouillonnant à 40 degrés.
Prête juste à temps pour mon voyage en Irlande ! Merci à Lionnel de la Bicycleterie.
Le matériel doit aussi être passé au peigne fin. C’est la chasse à la centaine de grammes près ! Néanmoins, le poids du vélo et des sacoches avoisine les quarante kilogrammes, voire quarante-cinq et me tire en arrière dans les côtes.
Mes traces GPX m’en annoncent de sérieuses sur la route côtière irlandaise. Mamma mia, je passerai en mode duathlon. Je ne serai plus « La Française qui pousse son vélo dans les montagnes norvégiennes », je deviendrai la Française poussant son vélo sur la côte irlandaise.
Revenons à ce matin. Les minutes passent trop vite. Je boucle la maison. Pas le temps d’accrocher ma camera sur mon casque. Dommage ! Il est cinq heures, le jour pointe et confère au ciel une couleur orangée. Je parcours les jolis quais Vauban en bordure du Doubs puis je grimpe la rue Battant. J’arrive en haut sans essoufflement. C’est rassurant !
Après la traversée du parc des Glacis et le lieu de mémoire créant une vaste clairière dans ce parc très arboré, je salue L’homme et l’Enfant œuvre de Ousmane Sow.
Et c’est sous l’égide de Colette, œuvre de Nathalie Talec et exposée devant la gare, que je m’élance  pour ce nouveau voyage. Mais je suis arrêtée  net par les rails du train. Ce dernier, je vais l’emprunter pour une journée à pleine vitesse entrecoupée par six kilomètres à vélo dans Paris, ce qui me précisera que je n’ai pas l’aisance des cyclistes parisiens.
Une journée de voyage en train, accompagnée de ma bicyclette me permet d’apprécier la solidarité des voyageurs. Une main sera toujours tendue pour m’aider à monter et descendre la bicyclette ou les multiples sacoches. À la demande du contrôleur, et avec courtoisie, les voyageurs retireront leurs énormes valises venues entourer ma bicyclette dans l’espace alloué à celle-ci. Cette montagne de bagages m’interdisait de la récupérer et risquait de l’endommager. 
Douze heures après mon départ, j’arrive à Morlaix. Une arrivée extraordinaire… le train passe sur le viaduc, tout en haut. La vue est splendide, magnifique sur la petite ville de Morlaix, la surplombant de ? mètres. Quel spectacle ! Quelle allégresse !
En une journée, je passe de 40 degrés à 20 degrés. J’ai presque froid !
Au préalable, j’ai contacté la Maison des chômeurs pour planter ma tente au milieu du jardin solidaire en périphérie de la ville. Mais cela ne me convient pas. Jardins en friche et pas d’eau potable… Je ne peux pas me transformer en vagabonde si vite ! Il me faut une petite dose de vélo pour cela !
Évidemment les hôtels bon marché sont complets et voilà comment je me retrouve dans un appart-hôtel, à côté de la mairie, coquet, immense, avec tout le confort… et à un prix identique aux hôtels les moins chers.
Le vélo attire la douceur. La cyclo-voyageuse solo attire la sympathie. Ou alors… serait-ce comme à Moheli (archipel des Comores) lorsque je traversai l’île à pied,  les Moheliens me trouvaient bizarre. Pour eux, seuls les gens très pauvres marchent. Alors une Mzungu qui habite non loin et qui se déplace ainsi, c’était hors de leur entendement.
Pour cette soirée, j’apprécie grandement un confort que je vais abandonner à partir de demain, pendant près de trois mois.
Droit devant, la Tour Eiffel
Droit devant, la Tour Eiffel
Quelle angoisse ! Cette tonne de bagages entourant et surplombant ma bicyclette. Seule la selle en émerge. Heureusement le contrôleur a fait débarrasser tout ce bric à brac. De surcroît, je descendais avant ces passagers à valises.
Quelle angoisse ! Cette tonne de bagages entourant et surplombant ma bicyclette. Seule la selle en émerge. Heureusement le contrôleur a fait débarrasser tout ce bric à brac. De surcroît, je descendais avant ces passagers à valises.
Commentaires
Marie France - hier
17 messages
Et c'est parti ! Quel plaisir de retrouver tes aventures et ta prose !

jennny - il y a 18 heures
3 messages
J'ai hâte de voir tes photographies de la côte d'ouest pour me rappeler de bons souvenirs.
Bisous. Jenny

Alain Boussard - il y a 17 heures
1 messages
Je t'ai imaginé ce matin arrivant sur les côtes irlandaises. Bisous Catherine

domii70 - il y a 17 heures
20 messages
J'ai hâte de suivre ton parcours.
Bisous Dominique