Ma première expérience à VTT et en bivouac : 12 jours en autonomie
De Clermont Ferrand à Montpellier
550 km et 10100 d+
De Clermont Ferrand à Montpellier
550 km et 10100 d+
Activité :
travel bike
Statut :
done
DATE :
7/27/19
Durée :
12 days
Eco travel
GTMC - Grande Traversée du Massif Central
Les étapes :
1
updated : 22 Apr 2020
Juillet 2019, nous sommes quatre à partir de Grenoble en train jusqu’à Clermont Ferrand pour retrouver 3 amis qui arrivent de Marseille. Nous débarquons vélos et sacoches sous un soleil de plomb pour attaquer la montée des Montagnards. Pas simple le départ ! Quelques kilomètres plus loin, un orage d’été éclate et nous contraints à passer notre première nuit dans un gîte à Laschamp.
Le jour se lève sur une météo capricieuse… Refroidissement par eau ! Cela n’entame pas la bonne humeur du groupe. J’ai peu d’expérience sur ces terrains boueux et les racines glissantes me surprennent plus d’une fois. Je reste concentrée, je m’applique et je file en observant la nature qui m’environne… et les copains expérimentés…. Après 50 km et 1000d+ dans des conditions difficiles, nous arrivons au lac du Chambon trempés. Cette fois-ci nous finissons dans un mobil-home en espérant planter la tente la nuit suivante.
Le jour se lève sur une météo capricieuse… Refroidissement par eau ! Cela n’entame pas la bonne humeur du groupe. J’ai peu d’expérience sur ces terrains boueux et les racines glissantes me surprennent plus d’une fois. Je reste concentrée, je m’applique et je file en observant la nature qui m’environne… et les copains expérimentés…. Après 50 km et 1000d+ dans des conditions difficiles, nous arrivons au lac du Chambon trempés. Cette fois-ci nous finissons dans un mobil-home en espérant planter la tente la nuit suivante.
2
updated : 22 Apr 2020
Au petit matin, le soleil se lève enfin et nous roulons paisiblement. Une très belle étape, l’air est vif et agréable, les paysages sont magnifiques, mi-route mi-piste et nous dressons le campement à Jassy. Enfin mon premier bivouac ! Pour la toilette et la vaisselle nous jouissons d’une rivière qui coule à proximité, les réchauds sont de sortie et la bonne humeur est de rigueur. Nous nous improvisons danseurs et répétons quelques pas de danse à la nuit tombée car nous sommes de mariage au mois d’août et nous préparons une surprise pour les mariés.
Malgré beaucoup d’humidité au réveil, le soleil sèche rapidement les tentes pendant que nous petit-déjeunons. Nous prenons la route pour Saint Flour par les crêtes du Cézallier. Magnifique journée ! Le parc naturel régional des volcans d’Auvergne offre des paysages incroyables. Ils me donnent l’impression de traverser les steppes de Sibérie. C’est un dépaysement total, je souhaite que ces vacances s’éternisent. L’ambiance est au beau fixe, mes compagnons sont plus expérimentés que moi, je capte les astuces des uns et des autres et je suis leurs conseils. J’apprécie cette vie en autonomie, sans contrainte et en pleine nature. C’est nouveau, c’est enthousiasmant !
Malgré beaucoup d’humidité au réveil, le soleil sèche rapidement les tentes pendant que nous petit-déjeunons. Nous prenons la route pour Saint Flour par les crêtes du Cézallier. Magnifique journée ! Le parc naturel régional des volcans d’Auvergne offre des paysages incroyables. Ils me donnent l’impression de traverser les steppes de Sibérie. C’est un dépaysement total, je souhaite que ces vacances s’éternisent. L’ambiance est au beau fixe, mes compagnons sont plus expérimentés que moi, je capte les astuces des uns et des autres et je suis leurs conseils. J’apprécie cette vie en autonomie, sans contrainte et en pleine nature. C’est nouveau, c’est enthousiasmant !
3
updated : 22 Apr 2020
Après les pentes vertigineuses de Saint Flour, nous cheminons tranquillement jusqu’en Margeride. Nous quittons le Cantal, le temps est mitigé, nous ne souffrons pas de la chaleur et malgré tout, ce soir j’ai très envie de dormir à la belle étoile. Je convaincs le groupe de ne pas monter les tentes. A la nuit tombée, nous découvrons des étoiles par milliers. Les bruissements d’ailes de chauve-souris et le tintement des cloches de vaches nous bercent. Nous ne sommes pas longs à sombrer dans le sommeil.
Au petit matin, nous nous régalons d’un bol de lait acheté chez le fermier. Une nouvelle très belle étape jusqu’à la Baraque des Bouviers avec 90 % de pistes nous attend. Un parcours parfois très technique mais l’équipage est en harmonie et traverse avec bonheur les forêts et les champs d’épilobes qui colorent le paysage.
Nous profitons d’un minuscule bar-restaurant-épicerie à Chanaleilles pour ravitailler pour les deux jours à venir. A sept nous dévalisons l’unique rayon. Je fais très attention au poids de mes achats pour ne pas me surcharger inutilement. C’est la fête pour le propriétaire, il réalise son chiffre d’affaires du mois en quelques minutes.
A midi pique-nique dans les bois. Nous rencontrons des marcheurs sur le chemin de Compostelle.
L’occasion d’échanger quelques mots avec ces inconnus qui partagent l’amour du temps qui s’égrène au rythme de leurs pas.
Au petit matin, nous nous régalons d’un bol de lait acheté chez le fermier. Une nouvelle très belle étape jusqu’à la Baraque des Bouviers avec 90 % de pistes nous attend. Un parcours parfois très technique mais l’équipage est en harmonie et traverse avec bonheur les forêts et les champs d’épilobes qui colorent le paysage.
Nous profitons d’un minuscule bar-restaurant-épicerie à Chanaleilles pour ravitailler pour les deux jours à venir. A sept nous dévalisons l’unique rayon. Je fais très attention au poids de mes achats pour ne pas me surcharger inutilement. C’est la fête pour le propriétaire, il réalise son chiffre d’affaires du mois en quelques minutes.
A midi pique-nique dans les bois. Nous rencontrons des marcheurs sur le chemin de Compostelle.
L’occasion d’échanger quelques mots avec ces inconnus qui partagent l’amour du temps qui s’égrène au rythme de leurs pas.
4
updated : 22 Apr 2020
Ce soir, nous bivouaquons à 1450 mètres d’altitude.
Nous mangeons rapidement car il fait froid et des bestioles nous tournent autour dans un ballet incessant.
Nous nous installons tôt dans nos tentes. C’est le moment pour moi de penser au chemin déjà parcouru, de prendre quelques notes pour ne pas oublier, d’apprécier cette aventure humaine et de me sentir à ma place...
Après un long passage délicat sur des single tracks techniques, nos deux cartographes décident de contourner quelque peu le tracé de la GTMC.
Après quelques kilomètres, nous arrivons face à un énorme mur de terre. Après concertation, nous décidons de contourner ce mur et d’emprunter ce beau et large chemin qui s’offre à nous, nous persuadant que ce mur a été dressé contre les quads et qu’à vélo nous ne gênons personne.
Nous roulons en échafaudant mille et un plans, l’imagination va bon train. Les optimistes disent que ça va passer et les cartésiens sont persuadés que nous devrons rebrousser chemin !
Nous descendons et découvrons quelques carcasses de voitures, l’ambiance devient glauque et oppressante. L’impression d’arriver dans une casse sauvage finit de nous convaincre que les ennuies vont commencer. Nous arrivons devant une vieille maison délabrée. Deux hommes sortent accompagnés de leurs chiens, un bâton à la main, prêts à en découdre parce que nous avons pénétré dans leur propriété privée.
Nous laissons la parole à ceux que nous avions nom...
Nous mangeons rapidement car il fait froid et des bestioles nous tournent autour dans un ballet incessant.
Nous nous installons tôt dans nos tentes. C’est le moment pour moi de penser au chemin déjà parcouru, de prendre quelques notes pour ne pas oublier, d’apprécier cette aventure humaine et de me sentir à ma place...
Après un long passage délicat sur des single tracks techniques, nos deux cartographes décident de contourner quelque peu le tracé de la GTMC.
Après quelques kilomètres, nous arrivons face à un énorme mur de terre. Après concertation, nous décidons de contourner ce mur et d’emprunter ce beau et large chemin qui s’offre à nous, nous persuadant que ce mur a été dressé contre les quads et qu’à vélo nous ne gênons personne.
Nous roulons en échafaudant mille et un plans, l’imagination va bon train. Les optimistes disent que ça va passer et les cartésiens sont persuadés que nous devrons rebrousser chemin !
Nous descendons et découvrons quelques carcasses de voitures, l’ambiance devient glauque et oppressante. L’impression d’arriver dans une casse sauvage finit de nous convaincre que les ennuies vont commencer. Nous arrivons devant une vieille maison délabrée. Deux hommes sortent accompagnés de leurs chiens, un bâton à la main, prêts à en découdre parce que nous avons pénétré dans leur propriété privée.
Nous laissons la parole à ceux que nous avions nom...
5
updated : 22 Apr 2020
Aujourd’hui nous partons pour Florac via Mont Lozère et nous nous imprégnons des paysages granitiques qui s’offrent à nous.
Christine profite d’une pause en forêt pour nous proposer une dégustation de chardons au goût d’artichaut… un peu d’énergie pour continuer la route.
Les Cévennes nous accablent de chaleur, nous faisons des pauses pique-nique-sieste en attendant qu’elle soit moins écrasante et nous repartons bon train.
Nous rejoignons Cabrillac via le Causse Méjean, vaste plateau calcaire inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les paysages de ces deux dernières journées m’emplissent de sérénité. On pourrait imaginer ces plaines monotones mais au contraire, elles sont inspirantes.
Notre bivouac est magique, les couleurs sont splendides, le calme règne, c’est apaisant. Chacun profite de cette soirée, l’un s’adonne à la lecture, l’autre aux Soduku, un autre encore immortalise le campement à l’aquarelle, chacun a prévu dans ses bagages une activité « poids plume » pour les fins de journée.
Christine profite d’une pause en forêt pour nous proposer une dégustation de chardons au goût d’artichaut… un peu d’énergie pour continuer la route.
Les Cévennes nous accablent de chaleur, nous faisons des pauses pique-nique-sieste en attendant qu’elle soit moins écrasante et nous repartons bon train.
Nous rejoignons Cabrillac via le Causse Méjean, vaste plateau calcaire inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les paysages de ces deux dernières journées m’emplissent de sérénité. On pourrait imaginer ces plaines monotones mais au contraire, elles sont inspirantes.
Notre bivouac est magique, les couleurs sont splendides, le calme règne, c’est apaisant. Chacun profite de cette soirée, l’un s’adonne à la lecture, l’autre aux Soduku, un autre encore immortalise le campement à l’aquarelle, chacun a prévu dans ses bagages une activité « poids plume » pour les fins de journée.
6
updated : 22 Apr 2020
Nous avançons irrémédiablement vers le but…
Nous sommes au pied du Mont Aigoual que nous allons gravir, à l’ombre, de bon matin. A l’arrivée, un panorama remarquable s’offre à nous et une visite de Météosite s’impose avant de rejoindre Le Vigan. Nous passons la nuit en camping, une fois n’est pas coutume. C’est l’occasion de prendre une douche chaude, de faire une grosse lessive, de manger une pizza et de boire une bière.
Le linge est sec, les estomacs sont bien remplis. Nous avons de l’avance sur le programme alors nous empruntons la vertigineuse descente du cirque de Navacelles. Les falaises sont abruptes, nous faisons quelques photos, c’est grandiose. La remontée est une longue route faite de rampes successives, mémorable.
En fin d’après-midi, nous atteignons La Vaquerie pour notre dernier bivouac. La nuit tombe, tout est calme et propice aux échanges de souvenirs et au debriefing. Encore quelques kilomètres pour demain et nous aurons atteint notre objectif, relier Clermont-Ferrand à Montpellier en 12 jours et en autonomie. Je suis fière de moi, de nous…
Nous sommes au pied du Mont Aigoual que nous allons gravir, à l’ombre, de bon matin. A l’arrivée, un panorama remarquable s’offre à nous et une visite de Météosite s’impose avant de rejoindre Le Vigan. Nous passons la nuit en camping, une fois n’est pas coutume. C’est l’occasion de prendre une douche chaude, de faire une grosse lessive, de manger une pizza et de boire une bière.
Le linge est sec, les estomacs sont bien remplis. Nous avons de l’avance sur le programme alors nous empruntons la vertigineuse descente du cirque de Navacelles. Les falaises sont abruptes, nous faisons quelques photos, c’est grandiose. La remontée est une longue route faite de rampes successives, mémorable.
En fin d’après-midi, nous atteignons La Vaquerie pour notre dernier bivouac. La nuit tombe, tout est calme et propice aux échanges de souvenirs et au debriefing. Encore quelques kilomètres pour demain et nous aurons atteint notre objectif, relier Clermont-Ferrand à Montpellier en 12 jours et en autonomie. Je suis fière de moi, de nous…