2 invités en ligne

Baléares à vélo

(réalisé)
Noël, il y a trente-cinq ans : nous partons à quatre, deux couples de copains, découvrir le calcaire de Majorque  et ses voies d’escalade. Objectif bien précis qui ne nous avait pas permis de découvrir l’île dans sa globalité, mais nous avait laissé entrevoir de nombreuses richesses locales à découvrir, entre patrimoine et montagnes, loin des plages et boîtes de nuit qu’évoquent immanquablement le nom de ces trois îles.
 
C’est à vélo que je décide d’y revenir, merveilleux moyen de transport qui ne brise pas le temps, dont le rythme d’adapte à notre émerveillement quotidien. Je passerai d'île en île et rejoindrai un couple d'amis au milieu du séjour à Majorque.
vélo de randonnée
Quand : 25/04/19
Durée : 15 jours
Distance globale : 500km
Dénivelées : +3886m / -3854m
Alti min/max : 1m/704m
Carnet publié par Stine le 07 août 2019
modifié le 15 août 2019
Mobilité douce
C'est possible (ou réalisé) en train ferry
Précisions : Trains : Grenoble -> Valence (France) + Valence -> Barcelone. Nombreux ferries depuis Barcelone vers les trois îles.
630 lecteur(s) -
Vue d'ensemble

Le topo : Minorque (mise à jour : 07 août 2019)

Distance section : 94.5km
Dénivelées section : +399m / -349m
Section Alti min/max : 11m/117m

Description :

7 mai : Ciudadela / Ferrerias par des routes et chemins secondaires / Santa Ponsa
8 mai : Santa Ponsa / Ferrerias / San Cristobal Mercadal / Cabo de Caballera / Fornells
9 mai : Fornells / Cabo Fabaritx/ mahon

Télécharger traces et points de cette section au format GPX , KML
Télécharger traces et points pour l'ensemble du carnet (toutes les sections) GPX , KML

Le compte-rendu : Minorque (mise à jour : 07 août 2019)

Minorque  : Trois jours de vélo du 7 mai au 9 mai

Arrivés à Minorque par ferry le 7mai au matin, et départ pour Barcelone le 10 mai au matin.

Le phare du cap Fabaritx
 
Ce phare se dresse au bout d’une langue de terre qui s’allonge langoureusement vers le nord, avant de faire face à la mer. Ce phare se mérite. Le paysage est austère, minéral, torturé par des caprices terrestres qu’il faut entr’apercevoir. Il faut avoir le caractère endurci pour comprendre certains secrets géologiques, et s’imprégner  de la rudesse de notre terre. J’aurais aimé bivouaquer au milieu de ces roches lunaires pour ressentir la dureté de la création terrestre à l’origine, comme à la recherche d’un autre univers. Il y a une magie dans ce paysage qui nous force à rester humble.

Le retour sur ferry
 
Cette fois-ci, je ferai la traversée de jour, de Minorque à Barcelone. Neuf heures de traversée laissent le temps à mes pensées pour divaguer. Je suis sur le pont pour le largage des amarres, et observe  depuis  la mer pendant une bonne heure, les terres parcourues à vélo, les phares, si faibles structures au bout d’un cap, et assurant pourtant une sécurité sans faille aux navires. La côte glisse rapidement, le ferry se moque du temps que cela nous a demandé pour la parcourir à vélo.
Puis la côte s’éloigne et diminue dans le champ de vision ; le ferry a pris un cap invisible sur Barcelone, la méditerranée est désormais notre seule compagne de voyage. La mer est particulièrement calme, la météo est au grand beau fixe. A la proue du bateau, j’essaie de scruter l’horizon désert pour y deviner l’objectif poursuivi, et me rend à l’évidence : il n’y a plus rien qu’un immense champ d’eau autour de nous.
Le ferry suit  pourtant  imperturbablement son cap. Rien ne pourrait faire dévier ce navire de son cap invisible.  Il se dégage une force tranquille, sereine, de cette navigation. Tout est facile, certain, aucun risque ne peut menacer cet édifice solide et aguerri.  Sûr de lui, il poursuit son chemin ; l’insouciance de la navigation est une évidence.
 
Je ne peux m’empêcher de penser que peut-être, à cette même heure-ci, à quelques encablures de nous, d’autres hommes femmes et enfants tentent aussi de traverser cette mer Méditerranée à l’aspect pourtant si débonnaire, dans des conditions autrement plus sommaires, et sans cette insouciance qui semble  ici la règle.
Peut-être d’ailleurs sous notre navire, gisent des cadavres de miséreux qui n‘ont jamais pu atteindre les côtes convoitées. La Méditerranée, sans un passeport, n’est pas un long voyage tranquille pour tout le monde.
Ironie du sort, j’apprendrai par la presse quelques jours plus tard, que ce même jour, ont péri des migrants partis de Tunisie dans une embarcation de fortune. La Méditerranée semblait pourtant si calme ce jour-là ….

 
Mahon
Mahon
Roche en nids d'abeilles près du phare du cap Fabaritx
Roche en nids d'abeilles près du phare du cap Fabaritx
Phare du Cap Fabaritx
Phare du Cap Fabaritx
Moulin rénové à Mercadal
Moulin rénové à Mercadal
Murets, terrasses, murets, terrasses...
Murets, terrasses, murets, terrasses...
Ciudadela
Ciudadela
On troque nos vélos ?
On troque nos vélos ?
Petite place de Ciudadela
Petite place de Ciudadela
Ruelle de Ciudadela
Ruelle de Ciudadela
Commentaires