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Baléares à vélo

15 days
500km
+3886m / -3854m
Par Stine
mis à jour 15 Aug 2019
965 lecteurs
Informations générales
Noël, il y a trente-cinq ans : nous partons à quatre, deux couples de copains, découvrir le calcaire de Majorque  et ses voies d’escalade. Objectif bien précis qui ne nous avait pas permis de découvrir l’île dans sa globalité, mais nous avait laissé entrevoir de nombreuses richesses locales à découvrir, entre patrimoine et montagnes, loin des plages et boîtes de nuit qu’évoquent immanquablement le nom de ces trois îles.
 
C’est à vélo que je décide d’y revenir, merveilleux moyen de transport qui ne brise pas le temps, dont le rythme d’adapte à notre émerveillement quotidien. Je passerai d'île en île et rejoindrai un couple d'amis au milieu du séjour à Majorque.
Activité :
travel bike
Statut :
done
Distance :
500km
DATE :
4/25/19
Durée :
15 days
Dénivelées :
+3886m / -3854m
Alti min/max :
1m/704m
Eco travel
Possible with train ferry
Details : Trains : Grenoble -> Valence (France) + Valence -> Barcelone. Nombreux ferries depuis Barcelone vers les trois îles.
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Baléares à vélo

Les étapes :

1
updated : 07 Aug 2019
Barcelone est une première étape.

Deux jours de visite les 25 et 26 avril. Départ pour Ibiza en ferry de nuit le 26 au soir.

Ville foisonnante, fébrile, déjà accaparée par des touristes du monde entier. Moderne aussi, fière d’élancer en bord de mer ses bâtiments futuristes de verre ou métallique.  Barcelone fonce dans l’histoire moderne, mais ne renie pas l’histoire.
Les monuments historiques pullulent dans le quartier gothique.  S’y mêle l’architecture pittoresque de « La Sagrada Familia » signée par Antonio Gaudi, qui concevra également le Parc Güell. La magnifique fondation Mirò expose des œuvres étonnantes de l’artiste, dont un magnifique tapis tressé.
Mais l’histoire suit son cours, les événements défilent, et Barcelone tapisse aujourd’hui ses murs de slogans indépendantistes ; l’histoire frémit, hésite, ne sait quel lendemain l’attend.
 
2
96.6km
+983m / -977m
updated : 07 Aug 2019
Ibiza :
Deux jours de vélo : 27 et 28 avril. Départ pour Majorque en ferry le 28 au soir.

J’aborde Ibiza à l’aube lorsque les premières lueurs matinales se posent en douceur sur les murs blancs de sa petite capitale. Je prends un petit déjeuner sur une place en bord de mer déserte à cette heure-ci, et que l’on imagine bouillonnante de monde dans quelques heures.
Je vais m’enfuir avant l’arrivée de la foule de touristes, préférant aller me réfugier sur les routes intérieures de l’île.
 
Immédiatement, l’odeur des fleurs d’orangers me saisit, et m’enivre. Cette odeur m’accompagnera souvent au cours de ce périple.
Une fois l’autoroute quittée, les routes de montagne s’enchaînent tranquillement. L’île n’est pas très grande. Une journée me suffira pour enchaîner une boucle complète dans la partie nord. Encore une fois, les schémas se répètent : les sites côtiers sont accaparés par les hôtels et résidences, alors que les routes intérieures, reculées en montagne découvrent des paysages tranquilles et paisibles, et pourtant émaillés d’un habitat dispersé. J’adore cette architecture, inspirée sans doute d’une ancienne
colonisation arabe qui a laissé ses empreintes avant de se retirer. Partout, des maisons à la chaux blanche aux toits plats, aux angles arrondis et arcades en devanture, illuminent le paysage. Décor discret dans ces montagnes.

3
309km
+2504m / -2528m
updated : 07 Aug 2019
Majorque

8 jours de vélo du 29 avril au 6 mai. Arrivée de nuit à Palma par ferry le 28 au soir, et départ pour Minorque depuis Alcudia le 7 mai au matin.

 
Naturellement, je n’ai pas visité Palma, n’ayant qu’une idée en tête, fuir cette ville touristique et monter au plus vite vers le nord et son épine dorsale : La Tramuntana.
Une fois sortie  des forêts de plaine aux alentours de Palma, les montagnes se dressent avec leur calcaire rougeoyant,  ou provençaux.
Ici, les villages s’étagent  en terrasses parfaitement planes pour s’adosser aux reliefs. La terre est rouge et sèche, les maisons ocres.


Les randonneurs
 
En deux semaines sur les trois îles, nous avons croisé au gré des croisements de routes et chemins, quelques randonneurs parcourant le GR tracé d’ouest en est sur la Tramuntana. Mais nous sommes loin de la fréquentation du GR5 ou GR20. Si je reviens aux Baléares, ce sera à pied pour mieux m’imprégner de l’intimité des montagnes. J’ai ressenti une certaine frustration en frôlant de nombreux sommets désertés, alors qu’une autre foule se pressait sur les routes.


Vélos

Curieusement, le voyage à vélo n’est pas rentré dans les mœurs aux Baléares, alors que le terrain s’y prête merveilleusement. Nous avons croisé en 15 jours un seul jeune couple de français en vélos équipés de sacoches légères.
 
Pourtant les connaisseurs vous diront que Majorque est un spot mondialement connu pour le vélo ! Nous ne parlons pas de la même chose.
Je découvre ...
4
94.5km
+399m / -349m
updated : 07 Aug 2019
Minorque  : Trois jours de vélo du 7 mai au 9 mai

Arrivés à Minorque par ferry le 7mai au matin, et départ pour Barcelone le 10 mai au matin.

Le phare du cap Fabaritx
 
Ce phare se dresse au bout d’une langue de terre qui s’allonge langoureusement vers le nord, avant de faire face à la mer. Ce phare se mérite. Le paysage est austère, minéral, torturé par des caprices terrestres qu’il faut entr’apercevoir. Il faut avoir le caractère endurci pour comprendre certains secrets géologiques, et s’imprégner  de la rudesse de notre terre. J’aurais aimé bivouaquer au milieu de ces roches lunaires pour ressentir la dureté de la création terrestre à l’origine, comme à la recherche d’un autre univers. Il y a une magie dans ce paysage qui nous force à rester humble.

Le retour sur ferry
 
Cette fois-ci, je ferai la traversée de jour, de Minorque à Barcelone. Neuf heures de traversée laissent le temps à mes pensées pour divaguer. Je suis sur le pont pour le largage des amarres, et observe  depuis  la mer pendant une bonne heure, les terres parcourues à vélo, les phares, si faibles structures au bout d’un cap, et assurant pourtant une sécurité sans faille aux navires. La côte glisse rapidement, le ferry se moque du temps que cela nous a demandé pour la parcourir à vélo.
Puis la côte s’éloigne et diminue dans le champ de vision ; le ferry a pris un cap invisible sur Barcelone, la méditerranée est désormais notre seule compagne de voyage. La mer est par...