Je voyage seule, en France ou ailleurs
Floma a vadrouillé dans différents pays, jusqu'à la découverte de Carnets d'Aventures et du concept de voyage non motorisé : "ça a changé ma vision, et depuis j'ai entrepris plusieurs voyages nature, pour les loisirs ou aussi pour aller au travail !" À lire aussi : plusieurs de ses carnets de virées dans la nature :
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Le voyage au féminin…Par Floma J'ai pris l'habitude de voyager seule dans différents pays depuis longtemps, ne trouvant personne partageant à la fois mes délires et mon emploi du temps ! Il y a bien sûr de l'incompréhension ou des jugements parfois, des questions beaucoup, et souvent des peurs projetées « Oh, mais toute seule, en tant que femme, quand même, c'est dangereux ! » Et pas pour un homme ?? Un moment particulier : la nuitEn voyage, je suis sensible au crépuscule, quand l'obscurité arrive. Mon comportement change à ce moment-là : de l'ouverture, je passe à la fermeture. Autant je suis sociable dans la journée, j’adore les rencontres, autant à partir d'une certaine heure, je deviens farouche et distante. Si des passants s'aventurent sur mon « territoire » à ce moment-là, le visage sera fermé, il n'y aura plus aucun sourire (dur !) et mon vocabulaire tombe drastiquement : oui, non, je sais pas. J'ai ressenti une grande différence entre les bivouacs seule et partagés. Même lors d'un bivouac entre femmes, je me sens plus en confiance, je suis dans la relation à l'autre, dans l'échange. Seule, je suis avec la nature, les animaux, le silence, l'eau. Je deviens animale, je me sens plus attentive à tout bruit, à tous les indices de présence humaine ou animale. Du coup, le sommeil n'a pas la même qualité ! |
Analyser les peurs et les risquesUne question que l'on me pose souvent : « Mais tu n'as pas peur ? » La réponse est invariable : « Si ! Bien sûr que j'ai peur, parfois. » Et la peur raisonnable est un messager qu'il est important d'écouter, cette petite voix intérieure peut nous éviter bien des déboires ! Puis, lorsqu'on a rendu explicites les différents dangers décrits, il s'agit de revenir en mode réflexion-analyse du cerveau préfrontal pour retrouver des ressources pour agir de manière pertinente : Le voyage au féminin ou le voyage tout court ?Et après tout ça, il reste à apprécier le voyage et la vie ! Ces moments dans la nature sont ceux où je ressens tout de manière beaucoup plus intense, le simple vent sur le visage donne un son de liberté absolue, de connexion à la vie, à soi et au silence… Donc ça vaut vraiment le coup de dépasser quelques peurs ! |