Islande guide pratique
Voyager en IslandeTerre de glace et de feu, l’Islande est une île située juste à la limite du cercle polaire. Dans l'article ci-desous (publié dans Carnets d'Aventures #35 au sein d'un dossier sur l'Islande ; voir aussi Carnets d'Aventures #48), nous nous proposons de donner quelques informations générales sur ce pays, la météo, les possibilités d'itinérances nature, le bivouac... Bonne lecture ! :-) Texte et photos : Carnets d'Aventures (sauf mention contraire) |
Quelques liensTout d'abord, voici les liens vers quelques sites et articles sur l'Islande et le voyage nature là-bas. Le site de l'office de tourisme d'Islande visiticeland.com regroupe des informations touristiques utiles. Articles et photos d’Islande :
Exemples de listes de matériel pour un trek en Islande : |
Météo IslandePlus que la pluie, c’est le vent qui est presque omniprésent. Il pleut tout de même régulièrement et le temps peut varier très vite, de même que la température. Ceci dit, on voit souvent arriver à l’avance les grosses dépressions à l’aide d’un baromètre de poignet (une montre altimètre) ; c’est ce qui s’est passé pour les principales dépressions qui nous sont passées au-dessus de la tête. Info météo et prévisions sur le site en.vedur.is. |
Islande l'été : la nuit ?En juin/juillet, il ne fait pas « nuit » (cependant, le soleil se couche un petit moment) ; c’est très pratique (et sécurisant) de dimensionner ses journées comme on le souhaite, et ce jour permanent est assez magique (la luminosité est suffisante pour pouvoir lire sans lumière toute la « nuit » jusqu’à mi-juillet). Certaines personnes ont cependant du mal à dormir ; il suffit de se masquer les yeux. |
Le bivouac en IslandeLe bivouac est globalement autorisé en Islande, il est cependant réglementé dans les parcs nationaux et les zones fréquentées. Par exemple le long du trek du Laugavegur, il faut bivouaquer sur les zones aménagées sur l’itinéraire. Pour les parcs il faut se renseigner sur les zones d’accueil, mais dans l’idée c’est : si vous êtes proche des zones de concentration, pas loin des campings ou zones de bivouac indiquées, vous devez les utiliser ; si vous êtes loin de tout, vous pouvez bivouaquer, il y a une tolérance (sans laisser de trace bien entendu…). |
Se rendre en Islande sans avionEn ferry (le navire Norröna) au départ du nord du Danemark par la compagnie Smyril Line, via les îles Féroé sur lesquelles il est d’ailleurs possible de faire une escale de plusieurs jours (en prenant une rotation suivante du ferry). L’arrivée en Islande se fait à Seydisfjordur (à l’est de l’île). |
L'argent en IslandeLa monnaie est la couronne islandaise (notée ISK). 1 € = 126 ISK environ (09/2017). La langueLes Islandais parlent… islandais. Cependant, ils parlent en général très bien l’anglais. Circuler en IslandeDes lignes de bus permettent de circuler assez facilement en Islande même si cela finit par revenir cher. Il existe aussi des lignes aériennes intérieures. Auto-stop en IslandeLe stop fonctionne mais ce n’est pas le fort des Islandais... De nos expériences, 4 fois sur 5 ce sont des touristes qui se sont arrêtés ; les Islandais vous diront souvent bonjour d’un signe de main avec un grand sourire et continueront leur route. C’est sympa mais ça ne permet pas d’avancer ;-). Location de véhiculesIl est possible de louer toute sorte de véhicules en Islande, dont des fourgons aménagés, une option qui pourra séduire ceux qui souhaitent un peu de confort et de mobilité pour un coût souvent plus avantageux que de payer de nombreux bus et logements ou campings. |
NourritureDans les villes du pourtour de l’île, on trouve bien entendu des grandes surfaces où il est facile d’acheter de la nourriture, dont des aliments secs ou adaptés au voyage (céréales diverses, soupes, pâtes, riz, fruits secs, chocolat, etc.) pour des tarifs raisonnables si l’on fait attention (moins de 2 fois les prix moyens en France). Les Bonus (enseigne au cochon rose) sont les plus économiques et la qualité est bonne. Dans l’intérieur de l’île, il n’y a rien ; cependant, on peut trouver des appoints de nourriture dans quelques rares endroits très touristiques ; par exemple au camping du Landmannalaugar. Dépose de nourriture : on peut organiser, avec les compagnies de bus locales, des déposes de nourriture dans des lieux ou refuges desservis. Il suffit de préparer un colis avec l’adresse du refuge et de le confier à la compagnie de bus qui dessert l’endroit (par exemple : Nyidalur, Dreki, Landmannalaugar). En 2008, pour l’une de nos déposes, nous avions donné directement le colis au chauffeur d’un bus que nous avions croisé par hasard. Pour une idée de tarif de ce type de dépose : une dizaine d’euros pour notre carton envoyé au camping de Dreki (Askja). |
EauÀ part dans certaines zones désertiques et sur les coulées de lave, on trouve assez facilement de l’eau. Elle coule partout en Islande. Nous ne l’avons jamais traitée. Une petite dose de micropur en cas de doute peut servir. Cependant, compte tenu des conditions (climatiques et humaines) et de la présence de bétail, le risque principal doit se situer au niveau des parasitoses pour lesquelles le micropur ne fait pas grand-chose... Mais, en étant attentif, on trouvera de l'eau potable ! :-) |
Sources d’eau chaude en IslandeOn en trouve à différents endroits de l’île, où elles sont parfois aménagées pour le bain, comme dans des sites touristiques payants (le fameux Blue Lagoon ou les sources près de Mývatn, etc.) ou gratuitement près de refuges comme le Landmannalaugar ou Hveravellir. Quelques-unes sont perdues dans le paysage et il faut les trouver, mais solitude garantie… Par ailleurs, de nombreuses piscines municipales sont équipées de « hot pots » où l’on peut se relaxer dans de l’eau chaude (parfois aussi dans des saunas) ce qui est bien agréable en fin de trek. Le tarif d’entrée dans ces piscines est assez acceptable (environ 5-8 €/pers). |
Équipement, matériel de bivouac et vêtemens pour l'IslandeA titre indicatif, nous donnons nos listes détaillées de notre matériel pour nos treks en Islande de l'été 2008, et de l'été 2013. Vêtements et tenteIl est bon de prévoir des vêtements chauds – il peut faire froid et même neiger en été dans l’intérieur, de plus, le vent et l’humidité augmentent considérablement la sensation de froid –, et des couches imperméables. GazOn trouve assez facilement des cartouches de gaz, dans les stations-service par exemple, mais également dans certains campings de l’intérieur des terres (à Þórsmörk par exemple). En général, il s’agit de cartouches à valve de type Primus (valve à vis standard). C’est plus difficile de trouver du Camping Gaz mais pas impossible. Dans certains campings (notamment à Reykjavik, Skogar, etc.), on peut récupérer le gaz abandonné par des voyageurs ayant terminé leur trip et s’apprêtant à prendre l’avion. |
Abris « emergency shelter » et autres cabanes en IslandeDans les zones inhabitées se trouvent quelques cabanes ouvertes dans lesquelles on peut bivouaquer, ce qui est bien agréable lorsque la tempête hurle au dehors. Elles sont représentées sur les cartes touristiques par des triangles noirs ou rouges. La taille et l’équipement y sont variables : de la pièce unique avec 2 lits superposés métalliques au « 3 pièces » à 8 lits superposés, table et bancs. Parfois, une cartouche de gaz, un briquet ou un sachet de pâtes sont laissés à dispo. |
Cartes d'IslandeOn trouve très facilement sur place les cartes touristiques au 1:300.000e. Elles sont lacunaires et parfois fausses. L’institut géographique islandais (National Land Survey of Iceland / LMI) publie des cartes plus précises (1:50.000e), mais cela peut revenir cher pour un long voyage et on ne trouve pas très facilement ces cartes (voir omnimap.com). Sentiers « physiques » et treksIl y a relativement peu de sentiers balisés en Islande en dehors de certaines zones particulières (Fjallabak, Hornstrandir, Skaftafell…, où il existe plusieurs itinéraires bien identifiés de plusieurs jours, mais même dans ces zones, et en suivant un tracé indiqué un peu lointain, il n’y a parfois plus aucun sentier ni cairn, on suit le terrain…) |
Les rivières glaciairesUne des difficultés rencontrées en Islande est la multitude de rivières glaciaires qui vont vous barrer le passage. Il faut être vigilant et les franchir si possible au moment où elles coulent le moins fort, c’est-à-dire lorsqu’il fait le plus froid, ce qui veut dire en général au petit matin. Certaines sont vraiment très difficiles voire impossibles à franchir (les seules solutions restantes sont alors de passer sur le glacier en amont (nécessite de la technique et du matériel) ou de trouver une infrastructure (pont). En 2008 nous avions emporté un mini-raft de 2 kg pour franchir les plus grosses rivières mais lorsque nous avons été bloqués par un gros affluent de la Þjórsá, il y avait un vent de 100 km/h qui rendait son utilisation impossible... Pour en savoir plus sur les techniques de franchissement, vous pouvez vous reporter à l’article de David Manise sur le sujet dans Carnets d’Aventures n°14. |
Treks en Islande, de quelques jours ou à la journéeDe plus en plus d’itinéraires de randonnée sont créés et (plus ou moins bien) balisés en Islande, permettant à la fois de nombreuses balades à la journée au départ de zones attractives, et des treks itinérants avec bivouac (lieux de bivouac parfois suggérés, aménagés, parfois imposés et payants (sur les aires de camping proches des refuges comme le long du Laugavegur par exemple, 10-12 € env. par personne)). HornstrandirDans le Hornstrandir, les fjords situés complètement au nord-ouest de l'Islande, plusieurs itinéraires sont (plus ou moins bien) balisés (sentier facile à suivre, « enfilade » de cairns, ou rien du tout…), et il existe des petites cartes indiquant les sentiers, et donnant quelques informations sur les itinéraires, la durée, la difficulté, etc. On peut les trouver par exemple à Ísafjörður, à l’office du tourisme, ou au sympathique Bræðraborg café, le quartier général de Borea Adventures. |
Faune en IslandeSur la côte, on peut facilement voir des phoques, et, si on prend le bateau à certains endroits et périodes, des baleines. Plus à l’intérieur, on peut croiser des renards arctiques (abondants dans le Hornstrandir par exemple) et des rennes. Pêche en IslandeL’Islande est assez poissonneuse ; prendre une petite canne avec des cuillères tournantes n°3 s’avère payant. Il faut pêcher plutôt dans les lacs et rivières non glaciaires (eau claire). |
Kayak en Islande : et pourquoi pas ?La circumnavigation de l’Islande en kayak de mer a déjà été réalisée. Les côtes sont belles et sauvages. Cependant, le vent est assez soutenu et les côtes sont exposées aux coups de mer. Il faut donc un niveau de pratique conséquent (et du temps) pour aborder cette île pagaie en main. En 2013, nous avons navigué quelques jours dans le Hornstrandir, mais les conditions étaient complexes avec beaucoup de vent dont du vent fort venant du fond du fjord (et nous envoyant donc off-shore), il s'agissait de vent météo venant de la direction opposée, passant au-dessus du fjord pour en redescendre en accélérant de l'autre côté. |