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Vos récits de voyages 86

Mon vélo drague pour moi

discussion fermée

agalatin - 23 janv. 2014
8 messages
J’ai rencontré Bertrand à Mexico ; je partageais avec lui un studio, au quatrième étage de la Plaza de Angel. Lui voyageait à vélo et moi en sac à dos mais cela faisait quand même beaucoup de points communs. Ce qui lui était particulier, c’est qu’il attirait les filles comme un aimant la limaille. Je me souviens d’un soir où il descendit acheter du lait. Dix minutes plus tard, il était de retour avec deux filles superbes. Et attendez, deux Mexicaines, latines, catholiques et tout ce que vous voulez, pas des Américaines libérées prêtes à coucher pour un souvenir exotique… On a pris l’apéritif, discuté péniblement avec notre espagnol de touristes et les avons invité à boire un verre dehors. Avec de jolies Mexicaines, le moins qu’on puisse faire dans la Zona Rosa, le quartier chic de la capitale, c’est de les inviter au Carrousel, ce bar restaurant où l’on joue du jazz suffisamment fort pour vous obliger à parler dans les oreilles des demoiselles qui vous accompagnent. On vous y sert de la Tequila avec du jus d’orange, c’est ce que je préfère, mais aussi des « vampiros », un mélange de jus de tomate, de tequila, de piment rouge et de sel, absolument imbuvable sauf justement par les demoiselles qui vous accompagnent. Et le moindre verre coûtait alors l’équivalent de 20 FF. Oui, ce qui coûte le plus cher en voyage, c’est la solitude…

Et deux jours plus tard, Bertrand couchait avec la plus mignonne, chez elle, au nez et à la barbe de ses parents. C’est vrai que Bertrand n’était pas déplaisant à regarder mais il était loin d’être une couverture de magazine ; il était svelte, breton et il avait le menton carré des volontaires. Ce qui ajoutait sans doute à son charme c’était un calme olympien, des gestes doux et un air de naïveté honnête. Il avait une formation d’électrotechnicien mais était capable de s’adapter à toutes sortes d’emploi. Ici par exemple, il donnait des cours de cuisine !
Je pense que beaucoup de femmes cherchaient à le prendre sous leurs ailes, tandis que d’autres appréciaient de se blottir contre son corps nerveux et puissant. La parfaite polyvalence en somme.
J’ai voulu en savoir un peu plus. J’étais… admiratif. Et c’est là qu’il m’a sorti sa théorie comme quoi il n’y était pour rien, que c’était « son vélo qui draguait pour lui ». Et comme il aimait parler de cela, il m’a livré ses souvenirs, avec les femmes comme points de fixations : il ne se souvenait de ses voyages qu’au travers de femmes qui l’avait conquis. Rares les pays qu’il n’avait pas visités « au travers » d’une femme. Je l’écoutai bouche bée, puis un crayon à la main, puis en l’enregistrant avec un petit magnétophone à cassettes. J’ai essayé de garder le ton qu’il employait, assez critique vis-à-vis de lui-même, et son humour et j’ai bien sûr gardé le récit à la première personne, comme si c’était lui qui écrivait.

Mon vélo drague pour moi
ou les vicissitudes d’un cycliste voyageur que les filles s’arrachent à cause de ses pinces à vélo
(à suivre, si on en redemande, je poste la suite)

loic88 - 23 janv. 2014
305 messages
J'en redemande volontiers :D !

adele21 - 23 janv. 2014
57 messages
Moi aussi, on attend avec impatience la suite!

run to the hills - 23 janv. 2014
68 messages
Ahaha énorme!!! moi je veux bien la suite!!!! (roooooo on est vraiment des vieux sale...):D

jak91 - 23 janv. 2014
379 messages
Toujours captivant les histoires de globe trotter qui se confondent avec globe dragter
et tant qu'a faire, autant joindre l'utile à l'agréable :)

Michel F357 - 23 janv. 2014
27 messages
S'il a décidé de faire le tour du monde en vélo en plus des éventuels problèmes avec les familles il devra se méfier de certaines lois genre :
Les relations entre les hommes étrangers et les jeunes femmes locales peuvent faire l’objet de poursuites judiciaires. En effet, l’interprétation par les autorités de la loi turkmène, qui punit sévèrement la prostitution et le proxénétisme, est très large. Des étrangers ayant des relations avec des jeunes femmes turkmènes, quelle que soit leur nature (tarifée ou librement consentie, de longue durée ou passagère), sont régulièrement arrêtés et condamnés pour proxénétisme. En cas d’arrestation, l’intéressé est généralement placé dans un centre de rétention pendant quinze jours et condamné à l’expulsion assortie d’une interdiction d’entrée sur le territoire turkmène pendant cinq ans.

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays/turkmenistan-12317/
:D

Nomade en mer - 23 janv. 2014
82 messages
J'en redemande aussi :D

agalatin - 23 janv. 2014
mis à jour le 24 janv. 2014
8 messages
Wow, j'en reviens pas. Voilà le sommaire et le chapitre suivant. Pas de Turkménistan à l'époque.

Introduction : French cyclists are better lovers

J’avais illégalement passé la nuit dans le camping de Mc Grath State Beach, bien caché derrière une sorte de pin parasol ; j’avais passé Malibou sous une pluie sporadique, toujours en suivant scrupuleusement la Bicentennial Bike Route le long de la plage, parfois simple bande cyclable le long de la State Route One, parfois ruban de béton folâtrant dans le sable, et j’arrivais donc à Santa Monica en me demandant où j’allais bien pouvoir passer la nuit dans cette tentaculaire banlieue de Los Angeles.
Je venais en fait tout juste de dépasser l’endroit où le fameux Sunset Boulevard, dans sa folle poursuite du soleil couchant, se précipite tête baissée dans l’océan pacifique. Et j’ai remarqué cette fille parce que, derrière elle, garée le long du trottoir, il y avait une coccinelle Volkswagen avec un mountain-bike sur le toit. Comme elle me regardait attentivement, moi et mon vélo, j’en ai déduit qu’elle appréciait le cycliste en moi. Je lui ai donc souri. Elle a fait de même, est remontée dans sa coccinelle, m’a pris en chasse et rattrapé un peu avant Venice. Elle ralentit à ma hauteur et m’interpella par la vitre de droite.
— Do you speak English ?
Ce fut sa première question. Inhabituel: la majorité des Américains pense que tout le monde parle anglais. Et tout de suite, pendant que j’admirais ses jambes longues, lisses et bronzées, fines de grain et d’allure, qui sortaient d’un tout petit short moulant (rien de tel que d’être assis sur la selle d’un vélo pour observer les jambes des conductrices), elle m’invita chez elle. Je ne pouvais pas me tromper, disait-elle, puisqu’elle habitait juste en face des énormes studios de la Metro Goldwynn Mayer, à Culver City. Elle me tendit sa carte de visite. Superbe. Un remarquable dessin y représentait une pulpeuse pin-up en train de laver une vitrine et le titre disait « Wonder Window Washers ».

Me voilà maintenant à la regarder préparer la salade, cette grande pin-up en short, dans sa toute petite cuisine. Quand elle se penche, un bout de culotte blanche apparaît au liséré du short. Je suis très ému. Je le lui dis dès qu’après le repas nous nous retrouvons assis côte à côte sur un divan dans la pièce d’à côté. Elle rougit très fort et me fait à peu de chose près cette confidence :
— Ah, les cyclistes français ! C’est mon fantasme le plus fort ! Déjà, rien que les Français… J’ai une amie qui a essayé plus d’une centaine d’hommes, de toutes les nationalités ; et bien elle est formelle : les Français sont les meilleurs amants du monde ! Et puis comme les cyclistes ont en plus la santé et les fesses musclées, moi je n’ai jamais eu d’autre rêve que d’emballer un cycliste français. Alors quand je t’ai vu sur la route, avec ton petit drapeau français… J’ai quand même hésité remarque ; je t’ai doublé plusieurs fois pour essayer de bien te juger avant d’oser t’aborder, et puis je me suis jetée à l’eau. Je suis contente que tu me parles de mes jambes maintenant, il est évident que c’est mon meilleur atout.
Cette confidence m’en rappelle deux autres, déjà de Californiens. Dans une banlieue de San Francisco il y a trois semaines, un type m’avait abordé alors que je cassais la croûte sur un banc public. Apprenant que j’étais français, il me paya un verre au Livermore, un cabaret tout proche. Il y avait une affichette annonçant un spectacle, une « intimate lacery fashion parade ». Je demandai de quoi il s’agissait.
— Oh, I’m sure you know that, I was told it’s pretty loose in your country. Je suis sûr que tu connais cela, on m’a dit qu’en France, on était plutôt olé-olé, non ?
Et de m’expliquer qu’il s’agissait d’un défilé de mode pour sous-vêtements féminins, mais achetés par les hommes spectateurs qui ont le droit de les enlever eux-mêmes aux mannequins. Ce qui en France naturellement, se pratique dans tous les bistrots.
Voilà pour la réputation des Français. Pour ce qui est de la réputation des cyclistes, cela ne date que de ce matin, au nord de Santa Monica où un autre type sur un mountain-bike m’a payé un petit déjeuner pour me faire part de ce qui le poussait à faire du vélo :
— It makes you a butt of steel, cela muscle les fesses, man, et les femmes, les petites fesses d’homme bien dures, elles adorent !

Finalement donc, la confidence de Heather, la grande fille aux jambes longues et bronzées, ne me surprend pas plus que cela et, avec un petit soupir, je sacrifie une fois encore à mes devoirs de cycliste français et glisse savamment une main entre ses magnifiques cuisses quand elle se penche pour m’embrasser.
-=o=-

mad - 23 janv. 2014
981 messages
Désolé, je suis tout sauf un saint ou un censeur, mais là je trouve que c'est vraiment "borderline" par rapport aux raisons d'être de ce forum, et je risque de virer ce fil sans état d'âme s'il déborde un peu plus ...

(en fait, je trouve ça carrément nul, minable, vantard et sexiste - et je voyage aussi :/ )

jak91 - 23 janv. 2014
379 messages
mad :


(en fait, je trouve ça carrément nul, minable, vantard et sexiste - et je voyage aussi :/ )


çà c'est carrément méchant , Mad, tu viens de sabrer les espoirs d'un écrivain de romans érotique . ;)

loic88 - 24 janv. 2014
305 messages
Les titres sont effectivement un peu trop explicites mais le texte est quant à lui (pour l'instant) très bien écrit et soft.

agalatin - 24 janv. 2014
8 messages
Tout sauf l'indifférence, merci Mad. Pour te rassurer, le chapitre suivant est le plus soft de tous... si on peut faire plus soft !

Olivier - 24 janv. 2014
2251 messages
Du même avis que Loic88... Tant que ça ne devient pas vulgaire...

agalatin - 24 janv. 2014
mis à jour le 27 janv. 2014
8 messages
et cela m'a l'air de relancer l'activité de ce site. Cela ne deviendra pas vulgaire.

1-CHAPITRE ESPAGNOL : Et je guide sa main chaude vers mon bout.

C’est à San Sebastian, juste de l’autre côté de la première frontière de mon voyage, que j’eus un premier aperçu des devoirs de ma condition de cycliste français, en allant loger à l’Auberge de Jeunesse. J’y fis la connaissance d’une faune de voyageurs assez représentative, déjà, de ce que j’allais trouver dans toutes les auberges de mon tour du monde.
Un couple d’Israëliens, en quête de travail. Ils me demandent des tuyaux pour faire les vendanges en France. Je leur réponds que le mieux, c’est d’attendre que … les raisins soient mûrs. Un couple d’Américains, tout frais émoulus de High School et accomplissant leur rituel « grand tour » avant d’entrer à l’Université. Un couple de babas, elle Allemande et lui Australien, de retour de la frontière marocaine où ils ont été refoulés à cause de leurs cheveux : lui les a trop longs, elle teints au henné. Je prends un verre de lait en compagnie d’un autre Américain, typique de ceux qui n’ont aucune chance d’entrer en contact avec des autochtones, tellement leurs manières de cow-boy conquérant et leurs allures de Reagan pète-sec les rendent antipathiques.
Et puis une fille superbe vient s’asseoir à ma table. Elle est allemande et porte une robe longue. C’est rare chez les routardes, les robes. Des Jeans très moulants qui font parler les corps mais ôtent tout espoir de les caresser, oui il y en a beaucoup, mais de ces amples robes qu’on imagine trousser dans quelque coin sombre, fort peu. La conversation vire très rapidement sur mon voyage qui débute.
— Où est-il ? me demande Dagmar, l’Allemande en robe.
— Qui ça ?
— Mais ton vélo, je voudrais bien le voir, ça m’intéresse beaucoup de savoir comment il est équipé !

Je l’emmène dehors pour lui faire admirer ma mécanique. Quand elle se penche sur les détails, j’aperçois ses seins qui dodelinent, complètement libres, dans son décolleté.
— C’est un vélo très spécial, je dois utiliser un ouvre-boîtes pour passer les vitesses.
— Hein ?
— Oui, donne-moi ta main.
Et je guide sa main chaude vers mon bout. Je veux dire le bout de ficelle qui attache à la barre un ouvre-boîte de camping qui me sert à serrer l’écrou de ma manette de dérailleur. Elle rit. Je regarde ses seins qui sautent dans son décolleté. Elle paraît toute excitée, elle a trouvé son cycliste français.
— Je peux monter ? demande-t-elle comme si elle n’était intéressée que par le vélo. Moi je ne me méfie pas et ne comprends pas qu’il s’agit d’une belle manœuvre de séduction. En effet comme le vélo est trop haut pour elle, il me faut le tenir pour qu’elle le grimpe. J’ai une main au guidon, elle est tout contre moi, elle se penche, le décolleté baille, ses seins battent contre mon bras, et surtout, quand elle s’assied sur la selle, elle s’assied sur mon autre main. Ses deux larges fesses se placent de chaque côté de mes doigts que je dois bien laisser là, à la chaleur de son entrejambe, pour tenir le vélo et l’empêcher de chuter.
Comme nous sommes alors rejoints par d’autres filles désireuses de pencher leurs décolletés sur mon guidon et d’emprisonner ma selle entre leurs fesses, Dagmar suggère que nous allions prendre un verre en ville. En marchant, nous faisons mieux connaissance. Dagmar a de splendides yeux bleus troubles. Myopes sans doute. Et de temps en temps le vent jette les plis de sa robe tout contre ses jambes, comme pour les mouler, et puis dans les miennes, comme pour les caresser. Elle parle anglais avec un délicieux accent saxon et je retrouve un vocabulaire oublié pour la faire rire et ne jamais la lasser.
Elle avait envie de goûter à la liqueur basque, l’Izarra. Nous nous asseyons à une terrasse juste au moment où l’orage éclate. On nous sert deux vertes. Déjà, nos mains se frôlent plus souvent ; déjà, pour accentuer telle ou telle affirmation, nous nous attrapons les bras, nous bousculant tendrement. La pluie cesse, ce n’était que l’orage commandé par le syndicat d’initiative pour laver le ciel avant l’écarlate coucher de soleil. Nous sommes en mai 1981, c’est l’état de grâce pour le nouveau Président Miterrand. Nous en sommes bien, je le sens, à vouloir tous deux pousser les choses plus loin, mais nous n’y sommes pas encore. Il manque l’instant de communion où les lèvres s’attirent toutes seules et sans lequel leur contact pourrait laisser un goût amer.
Des gitanes viennent mendier. Des petites filles de huit ou dix ans. Elles accrochent les clients par le coude et tendent la main. Elles font cela comme à la chaîne, avec froideur dans le regard. Notre monnaie y passe quand même. Arrive ensuite un grand noir avec sa cargaison d’éléphants d’ébène et de masques d’acajou made in Hong-Kong. Il parvient à capter l’attention d’un couple attablé à nos côtés, et les séduit avec une famille d’éléphants de toutes tailles et aux défenses... c’est le détail qui tue, aux défenses amovibles !
Sans l’amovibilité des défenses, l’Africain repartait bredouille, mais avec ce dernier perfectionnement de la nature, le colporteur tient sa proie. Le marchandage est âpre mais le couple paye. C’est un déclic : deux autres couples achètent leur petite famille d’éléphants de toutes tailles, façon poupées russes. Le vendeur déballe alors tout un bric-à-brac : éléphants multicolores, petits bancs ouvragés, table et réfrigérateur de brousse. Lorsqu’il repart, nous nous ne nous demandons plus s’il est possible de vivre de son métier. Chacun des trois couples a déboursé l’équivalent de 500 francs.
Tout ce spectacle, cependant, nous a distraits de notre état de grâce. Moi, j’ai rêvé de l’Afrique qui m’attend, elle sans doute à son artisanat et à des bénéfices comparables à ceux du colporteur africain. Dagmar fabrique en effet des broches constituées d’une rondelle de bois verni sur laquelle elle colle une fleur séchée. Elle m’a demandé à l’auberge combien je pensais qu’elle pourrait vendre cela sur les marchés français. Dix francs ai-je répondu en lui achetant la première. Mais il est déjà 22 heures et l’auberge ferme à la demie !
Comme Dagmar marche très vite, je lui demande son bras pour n’être pas distancé. Nous parlons toujours beaucoup et nous sommes d’accord sur tout. Aucun sujet ne nous sépare, aucune conviction ne risque de nous dresser l’un contre l’autre ; nous sommes prêts à toutes les concessions pour l’atteindre, ce fameux instant de communion. Nous nous trompons de rue. Il faut traverser une bretelle d’autoroute. La belle occasion de se prendre la main pour courir ! Et ma main, elle la garde, et comme elle est froide, elle porte à ses lèvres pour souffler dessus, doucement, tendrement. Je ne sais plus que dire, il est plus facile de parler politique.
Mais nous sommes maintenant très en retard. Que faire si la porte est fermée ? La nuit promet d’être douce, alors pourquoi pas nous serrer l’un contre l’autre dans un coin quelconque, suggère-t-elle tout de go. Là je me tais, carrément.
Face à la porte close, nous ne pouvons quand même pas baisser les bras tout de suite, surtout que finalement je ne la connais pas depuis plus de deux heures, cette Dagmar. Je lance des graviers contre la fenêtre du premier étage et cela marche aussitôt. L’Américain au menton carré descend nous ouvrir et… se faire engueuler par le gardien pour avoir ainsi contrevenu aux règles de l’auberge.
Une drôle d’auberge, cette espagnole ! Le même gardien viendra fermer les volets de chaque dortoir et vérifier que chacun a bien son sac à viande. Il exigera même que l’Australien aille étendre sa lessive ailleurs qu’à la fenêtre. Nous en étions à nous enlacer, Dagmar et moi, surtout elle, avant que la porte ne fût ouverte, mais une fois dedans, plus question de rester ensemble avec un pareil cerbère. C’est d’ailleurs dans le règlement des auberges, pas d’état de grâce pour la jeunesse !

-=o=-

mad - 24 janv. 2014
981 messages
Bon, le "sommaire" a déjà été viré par l'auteur suite à mon coup de gueule :)

Il est vrai que le texte est parfois drôle, et comme la limite de la vulgarité est floue, on attendra la suite avant de sortir la machette à censurer ...

Les auteurs que tu cites dans ta signature plaident plutôt en ta faveur, agalatin, à part un intrus assez pathétique qui n'a pour tout atout que d'avoir les mêmes initiales que notre revue préférée :D

agalatin - 24 janv. 2014
8 messages
Merci

Enzo007 - 25 janv. 2014
199 messages
mad :
et comme la limite de la vulgarité est floue



Bon alors Mad, où commence la vulgarité ?

Je vois que le coupe-coupe te manque :) mais à partir de quel moment sabres-tu ?

La Bestiole - 25 janv. 2014
51 messages
Je n'ai lu que le premier texte (ça m'a suffi). Je le trouve complètement crétin.

agalatin - 25 janv. 2014
mis à jour le 27 janv. 2014
8 messages
CHAPITRE ÉGYPTIEN : Les mamelons en érection des esclaves nubiennes

Les règlements des auberges en matière de mixité, on le verra bientôt, souffre de très nombreux manquements dans certains pays, mais certainement pas dans les pays musulmans, et quand j’arrive en Egypte, j’en suis à six mois d’abstinence sexuelle. Autrement dit, j’accorde beaucoup plus d’attention aux postérieurs bien moulés des touristes européennes qu’aux pyramide, obélisques et autres symboles phalliques.
C’est ainsi que je visite, à Louxor, les Tombeaux des Nobles en compagnie d’une sculpturale Australienne en short. Une bombe : son short cache tout juste ses fesses et son arrivée tout à l’heure sur le bac qui permet de traverser le Nil, a provoqué, autant chez les touristes occidentaux que dans la foule des badauds égyptiens, comme… une béatitude. L’éternel tintamarre du bazar s’est soudain transformé en un silence pesant. TOUS les hommes présents, et certainement quelques femmes aussi, ne pensaient plus qu’au cul et aux cuisses généreuses de l’Australienne. Elle s’en est bien sûr rendu compte et comme il était trop tard pour rentrer se changer, elle a cherché du regard s’il n’y avait pas là quelque mâle occidental assez timide pour la protéger sans exiger de contrepartie. Et c’est sur moi qu’elle a jeté son dévolu. Pourtant, je n’étais même pas habillé en cycliste.

Elle semble prendre maintenant un malin plaisir à me faire remarquer tous les érotiques détails des peintures qui ornent les souterrains de la nécropole thébaine : des jeunes filles carrément à poil, des femmes mûres aux robes transparentes ou les seins nus ; les poses languissantes de l’aristocratie un rien décadente de la dix-huitième dynastie. Dans l’atmosphère confinée des souterrains, l’Australienne distille en plus le chaud parfum d’un entrecuisse parfumé à la cannelle et s’arrange pour me frôler sans cesse avec ses grandes jambes bronzées. Heureusement, pour me tirer d’un embarras grandissant, il se trouve que les touristes individuels comme nous sont moins rentables pour les gardiens des tombes que les groupes organisés au pourboire facile. Nous sommes donc périodiquement expulsés au grand soleil pour laisser le souterrain à un groupe d’Américains, d’Israéliens ou d’Allemands. Et au grand jour, l’Australienne est bien forcée de… se calmer. L’instant d’après toutefois, elle a déniché une autre ombre fraîche décorée de bandes dessinées érotiques, et je me surprends encore à doucement bander aux effluves corporelles de la grande blonde en short pendant qu’elle pointe son index tentateur sur les mamelons en érection des esclaves nubiennes.
L’auberge de Louxor ne me permit pas de rester en contact avec Bondaï, c’était son original prénom aborigène, mais quand j’arrivai en Assouan une semaine plus tard, plusieurs centaines de km plus au sud, elle semblait m’attendre à l’auberge du lieu. Elle était en compagnie d’une autre Australienne « mariée » à un splendide (sensible, doux, apeuré, sensuel et mystique, fou) Italien, et elle était elle-même « mariée ». C’est qu’une fille seule, ici comme ailleurs en terre d’Islam, ne peut espérer vivre tranquille que si elle est accompagnée d’un homme. Et le mari de Bondaï, c’était Pierre, un géographe québécois que j’avais déjà rencontré à Alexandrie. Très content de n’être plus nécessaire comme escorte, je proposai à deux reprises de les laisser seuls, mais leur chaude insistance me fit perdre tout espoir de tranquillité.
Le lendemain soir, je m’étais pourtant débrouillé pour partir visiter seul l’île Éléphantine en nocturne et prenais la felouque de retour lorsque je reconnus le short trop juste de l’Australienne. Il me faisait penser au papier dont les boulangers cairotes enveloppaient leurs miches de pain brûlantes : trop fin, trop étroit, il laissait autant déborder le pain que le short les fesses, et, comme le short, il ne protégeait aucunement du feu de son contenu. « Merde, me dis-je, je suis grillé, ma seule chance, c’est qu’il y a un mec de trop ». Mais ce fut bien en ME regardant que Bondaï nous fit son numéro :
— Vous savez d’où vient ce surnom d’île Éléphantine ? commença-t-elle, eh bien c’est parce qu’on y a mis au jour le célèbre cimetière des éléphants que tous les explorateurs avaient d’abord cherché dans les pays où les éléphants VIVENT encore, les imbéciles !... Ah, ça me fait penser, vous savez qu’on vient de prouver que les éléphants ont la même origine que les papillons. Sans blague ! On pouvait s’en douter, est-ce que papillon et éléphant n’ont pas tous deux une trompe et de grandes oreilles ? Les savants pensent que c’est la diminution générale de la taille des fleurs qui a poussé certaines espèces d’éléphants à s’adapter pour devenir des papillons. Tandis qu’auparavant, lorsque les fleurs étaient géantes,on pouvait voir des éléphants voleter de fleur en fleur en barrissant de plaisir !
Là je me suis dit, sottement c’est vrai, mais le soleil avait tapé fort ce jour-là, décidément cette fille-là n’en a pas que dans la culotte, elle en a aussi sous la calotte !

— Qu’est-ce que tu fais demain, me demanda-t-elle bientôt. Nous faisons une sortie en felouque.
— Cela coûte combien ?
— Entre une Livre et une Livre et demie chacun, raisonnable, non ?
— Et vous êtes combien ?
— Quatre, enfin, cinq avec toi ! Et son sourire, là, était plus qu’une invitation pressante, c’était un ordre. Complètement hypnotisé par les miches sous le papier trop court, j’acceptai.
Le lendemain, je vécus un bonheur intense. La balade en felouque nous promena entre les petites îles du sud d’Assouan, pendant que Bondaï s’appliquait à me séduire. Ce n’était pas gagné d’avance parce que l’autre Australienne s’était mise en maillot de bain et que sa silhouette distrayait parfois mon regard concupiscent. Elle avait sur Bondaï l’avantage de ne pas craindre le soleil. « Les tâches de rousseur, m’apprit Bondaï, on appelle cela des ‘sun kisses’, des baisers de soleil, et ils indiquent que la peau qui les porte n’apprécie justement pas les baisers de l’astre soupirant.» Et Bondaï était en robe tandis que l’autre Aussie s’offrait à l’astre chaud lapin dans un fantastique maillot dont les échancrures remontaient au-dessus des hanches. Chaque fois qu’elle écartait les cuisses, et c’était plus souvent que ne le requérait l’offensive de Bondaï à mon égard, on vérifiait que le brun était bien sa couleur intime.
La randonnée par elle-même fut bien à l’image de toute l’Egypte : déposés dans un village nubien, nous avons été invités à prendre un karkadé dans une maison puis demandé de payer en partant ! Et de retour sur l’île Eléphantine, c’est deux livres que les felouquiers exigèrent par personne.
Le lendemain, Bondaï me demanda carrément d’être son mari ; elle voulait aller lire sur une petite plage déserte. Pendant l’hiver en effet, le Nil se retire et libère des terres où se met à pousser un gazon étrangement vert qui tranche sur le sable environnant. Toujours envoûté par les baisers de soleil que je supputais sous le papier, j’acceptai. Je voulais profiter de la plage pour écrire mais je me baignai à deux reprises, malgré les menaces de bilharziose et la fraîcheur de l’eau. Et puis surtout, Bondaï savait trop ben attirer mon attention sur son corps.
— Dans mon guide, on dit qu’il faut trente secondes pour que le parasite s’introduise dans ma peau, alors regarde mes jambes, je commence toujours à compter quand je les rentre dans l’eau et quand ça arrive à mes fesses, j’en suis à 29 et je sors.
Moi, je lui raconte mes dernières lectures :
— Tu sais que l’armée de Napoléon est venue jusqu’ici, jusqu’à Assouan, y’avait un archéologue, Denon, qui a beaucoup écrit sur les Nubiens. il paraît que leurs costumes, pour les hommes, était la nudité intégrale à quoi ils ajoutaient une sorte de cache-sexe, comme moi en ce moment, tandis que les femmes portaient une sorte de pagne en cuir qui descendait à mi-cuisses… euh, pas tout à fait comme toi…
— Tu veux que je leur ressemble plus en enlevant le haut ? OK, mais tu me préviens dès que quelqu’un arrive !
Bondaï fit alors basculer son T-shirt et j’eus beaucoup de mal à rester concentré sur son p’tit short. J’avais beaucoup fantasmé sur sa poitrine de laitière, pleine de santé et toujours libre sous ses chemises, mais d’en mesurer soudain toute la splendeur, toute la blancheur sous le cru soleil d’Égypte me rendit sans doute plus malade que si j’avais contracté la bilharziose. Je continuai néanmoins.
— Un autre voyageur, avant Denon, avait remarqué que les Turcs avaient au moins une épouse abyssinienne, ou nubienne, dont ils partageaient la couche en été parce que leur peau noire restait froide comme celle des grenouilles.
— Mais moi aussi je garde la peau froide, s’exclama Bondaï en me tendant sa poitrine pour que j’en vérifie la température. Mais il lui fallut soudain renfiler son T-shirt, quelqu’un arrivait. Ce ne fut que le soir, à une table de la cafétéria de l’Auberge de Jeunesse, qu’elle trouva le chemin de mes lèvres.

— Tiens, tu veux que je te signe un chèque ? lui demandai-je imprudemment. C’est la dernière fois que je peux utiliser mon chéquier. Après je serai au Soudan et là-bas on ne connaît pas les Eurochèques…
— Ah oui, fais-moi un chèque pour une 'bise' comme vous dites en français, une bise tendre et espiègle, à l’ordre de ‘Bondaï, citoyenne des antipodes’.
Je m’éxécutai, n’osant pas faire remarquer que l’intitulé en anglais ne serait pas compris par ma banque.
— Finalement, reprit-elle, UNE bise, c’est un peu mesquin, n’est-ce pas, je vais tout de suite encaisser celui-là et après tu m’en fais un autre beaucoup plus gros.
Quand je penchai la tête vers elle, elle manoeuvra de telle façon que mes lèvres rencontrassent les siennes plutôt que sa joue. À la même table, il y avait le Danois avec qui j’allais tenter la traversée du désert de Nubie. Il écrivait une série impressionnante de cartes postales. C’est à son regard étonné et gêné que je compris que je venais de rouler, en public, une pelle à Bondaï. Cela me dopa, comme si le feu de ses miches s’était communiqué à mes sens et je signai fiévreusement un chèque de neuf puissance neuf puissance neuf tendre bises espiègles pour lequel elle me donna reçu portant son adresse. Le lendemain, nous nous quittions.
— Demain, tu te lèves à quelle heure, lui demandai-je.
— Entre neuf et dix
— Alors, nous serons déjà partis.
— Mais non, réveille-moi avant ! Je dors dans la chambre marquée « emergency »
— Tu es sûre que personne ne criera ‘au viol’ si j’entre là-dedans.
— Mais oui viens, je vais te montrer mon lit !

Je me couchai en imaginant la réveiller par des caresses et des baisers puis veillai, tourmenté. Ne devais-je pas rester, reporter mon départ et vivre cet amour jusqu’au bout, le premier depuis sept mois ? J’imaginai emmener Bondaï de l’autre côté du Nil, il paraît que le désert y est absolu. Les dunes doivent y permettre la plus totale intimité. J’imaginai exposer au soleil nubien les grandes fesses de Bondaï et distribuer mes neuf puissance neuf puissance neuf bises sur toute la longueur de ses cuisses, jusqu’à l’intérieur, tout autour de ses seins, jusqu’au sommet.
En France, sédentaire, je n’eus pas hésité et eus tout sacrifié à une aventure. mais là, voyageur ascète, je considérais comme obstacles insurmontables le visa égyptien déjà expiré, les doutes quant à un prochain bateau pour traverser le Lac Nasser, et l’argent soudanais déjà acquis au marché noir. La nuit fut un combat entre folie et tempérance et à l’aube la victoire appartenait à l’option sage soutenue par un argument machiavélique. En partant, ne rendais-je pas le souvenir plus marquant ? Ne rendais-je pas le plaisir plus grand parce que frustré ? J’avortais le sentiment dans la phase montante, la plus belle, et il ne vieillirait donc jamais.
Il me fallut beaucoup de patience le matin pour tromper la vigilance du gardien, dans le couloir, et entrer dans la chambre des filles sans me faire remarquer. Bondaï avait les épaules nues. J’y pressai mes doigts, murmurai qu’il était sept heures et avançai la tête pour un baiser. ce fut une réplique du premier, degré six sur l’échelle qui en compte neuf, léger, lèvres à peine ouvertes, mais il confirmait le premier.
Dans le corridor, en bas, mon vélo était prêt, bagages accrochés. Il fallait encore faire croître le sentiment avant d’en couper le progrès par les adieux.
— Je vais te faire visiter mon vélo… Et deux minutes plus tard, elle proposait :
— Il ne faut pas que j’oublie le guide !
— Euh, c’est comme tu veux…
— J’ai oublié mon porte-monnaie, mais j’ai mes lèvres sur moi !
Sa bouche s’ouvrit enfin complètement à ma langue.
— C’est divinement bon, dis-je dans un souffle.
— À cause du dentifrice sans doute, il est très sucré !
— J’aimerais beaucoup rester.
— j’aimerais beaucoup partir.

J’espérai simplement qu’à la prochaine occasion, nos deux vœux ne se réaliseraient pas en même temps..

-=o=-

loic88 - 27 janv. 2014
305 messages
La Bestiole :
Je n'ai lu que le premier texte (ça m'a suffi). Je le trouve complètement crétin.


Peu ou pas constructif comme réponse et surtout largement en dessous au niveau qualitatif du texte visé.

Un peu plus d’arguments sur le soit disant "crétinisme" m'aurait peut-être ouvert les yeux.

Mon dieu, cachez moi ce texte que je ne saurai lire...

Cordialement,
Loïc

agalatin - 27 janv. 2014
8 messages
Merci loïc88.
Je ne suis que l'auteur mais si je me risquais à un commentaire d'exégète, j'attirerais l'attention du lecteur sur les détails qui montrent qu'il ne peut pas s'agir d'un témoignage au premier degré, qu'il y a donc une distance et ce souvent à des fins humoristiques. Qui n'empêchent bien sûr pas un érotisme de bon aloi dont je crois que tout un chacun peut se montrer friand sans encourir les foudres des moralistes.

paleo_philou - 27 janv. 2014
377 messages
Qui n'empêchent bien sûr pas un érotisme de bon aloi dont je crois que tout un chacun peut se montrer friand sans encourir les foudres des moralistes.


1)
J'attends autre chose de la part de Carnet d'Aventure, qu'un texte d'érotisme, même de bon aloi, au second, troisième ou 4e degré;
mes arguments seront faibles par rapport à la "qualité du texte visé" mais 4 épisodes me paraissent suffisants.
2) @agalatin ton texte est tellement intéressant que je te suggère de le publier dans des sites spécialisés; il y aura beaucoup plus de lecteurs sensibles à ta prose, car finalement le voyage et ton vélo ne sont que des excuses pour être présent sur le forum
3) en tant que voyageur, je fais attention au respect des personnes rencontrées et de leur culture, ton australienne en mini-short est totalement à l'opposé à ce respect.
4) sur ce forum il y a des témoignages de personnes qui ont fait des voyages ou qui demandent des renseignements pour préparer leur voyage, est ce que tu as réellement fait les trajets mentionnés ? sinon cela me rappelle un post demandant des renseignements et qui était une pub déguisée pour un événement commercial;
5) je constate qu'il n'y a que des hommes à faire des commentaires,
6) le but ultime n'est il pas simplement de générer du trafic sur ton site ?


en conclusion j'approuverai le modérateur décidant que l'expérience est suffisante, même si le texte reste dans la limite de la vulgarité, ce n'est pas la peine d'encourager ce type de vocation de voyageur érotico égo centrique dont le point commun avec le vélo est qu'il déraille.

Enzo007 - 27 janv. 2014
199 messages
Je te prends, je te retourne, je t'tuuuuuuuuuuuuuuuuttttttttt.......................c'est un peu vulgaire mais dans son contexte c'est très drôle :)

ok je sors cool

loic88 - 27 janv. 2014
305 messages
Je ne vois pas ou est la vulgarité. Par contre, j'entrevois de la part de certains, beaucoup d'animosité et surtout de l'intolérance à l'instar des manifestations actuelles sous couvert d'insatisfaction de notre président.

Ce que je remarque également c'est que le texte est d'une grande qualité et que si cela ne vous plaît pas, vous pouvez ne pas continuer la lecture et arrêter vos discours d'effarouché.

Maintenant, ce forum n'est pas le mien mais si ce dernier décidait de stopper l'ajout des textes, mon forum accueillerait ces derniers avec une ouverture d'esprit un peu plus conséquente car ce voyage semble vrai. D'autre part, souvent, lors d'un voyage comme celui-ci, un leitmotiv apparaît et ici, en plus de voyager à vélo, il semble que l'auteur aime rencontrer des femmes pour partager les choses d'une autre façon, peut-être plus sincère d'ailleurs ! Nous sommes loin d'un don juan qui se moque du sexe opposé. L'auteur relate tout haut ce que beaucoup pensent tout bas et un peu de franchise ne peut faire de mal dans ce monde de plus en plus hypocrite !


en conclusion j'approuverai le modérateur décidant que l'expérience est suffisante, même si le texte reste dans la limite de la vulgarité, ce n'est pas la peine d'encourager ce type de vocation de voyageur érotico égo centrique dont le point commun avec le vélo est qu'il déraille.


Vous approuveriez, certes mais vous essayez en réalité de manipuler le modérateur en mettant en avant que c'est légitime car vous êtes choqué. Être choqué est une chose mais imposé sa vision en est une autre. Laissez juger le modérateur par lui même ou faites fonctionner la démocratie.

Loïc

chafranec - 27 janv. 2014
74 messages
littérature nullissime à laisser au rayon : "en dessous de la ceinture"

loic88 - 27 janv. 2014
305 messages
chafranec :
littérature nullissime à laisser au rayon : "en dessous de la ceinture"


Nullissime car rattaché à l'érotisme ? Apollinaire et cie sont donc aussi à mettre dans la même catégorie ?

Pour revenir sur le sujet du vélo, je trouve que c'est un sujet sous exploité dans les livres que j'ai eu l'occasion de lire. En effet, beaucoup de voyage se font en couple mais très peu en parle. Damien Artero l'a un petit peu abordé dans son livre le grand détour.

Pour autant, devons nous l'occulter car cela reste un sujet tabou ? Au nom de quoi, au nom de qui ?

agalatin - 27 janv. 2014
8 messages
On est semble-t-il ici en milieu religieux intégriste, alors je ne voudrais pas continuer à choquer les prudes (ou les Tartuffe ?), je suis en train de monter un petit blog pour publier la suite. Je reviendrai poster l'adresse ici pour ceux qui savent lire. Merci Loïc88.

PS : J'avais cru que ce forum avait une charte qui disait (c'est moi qui grasseye) :
Courtoisie, tolérance et ouverture d’esprit sont de mise sur le forum. Personne ne détient La vérité (et s’il le croit c'est qu'il se trompe), il n’y a pas d’absolu en ce bas monde et on a tous à apprendre les uns des autres.
Malgré tout, sur un forum, les utilisateurs ont souvent des avis divergents, parfois leur manière de le faire savoir n’est pas très agréable (manque de savoir-vivre dû au relatif anonymat que procure le forum ?). A vous de faire preuve de sagesse et de savoir les ignorer. Il faut essayer de ne pas prendre cela contre soi, même si ce n’est pas toujours facile. C’est le meilleur moyen de rester serein de garder une bonne ambiance dans les forums.


Olivier - 27 janv. 2014
2251 messages
Clairement ce type d'écrits peut faire réagir, il faut en être conscient, et je crois que tu l'es Agalatin.
Je ne trouve pas les textes vulgaires, et je crois qu'ils peuvent avoir leur place ici en tant que point de vue différent sur le voyage. Les avis sont partagés, et alors ? Un peu de tolérance ne fait de mal à personne...

Johanna - 27 janv. 2014
659 messages
Bonjour à tous,
Faisant partie de l'équipe du mag et des modérateurs, j'interviens.
Personnellement, je ne suis pas ultra fan des textes d'Agalatin, mais je ne suis pas fan non plus de la censure, et suis pour l'ouverture d'esprit.
Quelques passages de ces textes m'ont fait sourire, et de plus ils sont bien écrits et sans faute (ce qui devient malheureusement rare). Ils restent pour le moment (et depuis les quelques remarques initiales concernant les titres) je trouve dans des limites que l'on peut juger correctes. Personnellement, je ne les trouve pas irrespectueux vis-à-vis de la condition féminine.
A noter aussi qu'ils plaisent à pas mal de lecteurs si l'on en juge par vos commentaires.
Bref, mon avis est que si ces écrits restent dans ce style acceptable, Agalatin est le bienvenu pour continuer de poster ses textes puisqu'ils suscitent de l'intérêt.
Ceux qui ne les aiment pas ou les trouvent inappropriés dans ce forum peuvent décider de ne pas les lire... :)

En effet, comme le souligne Agalatin, nous souhaitons conserver l'esprit de nos forums ainsi :
Courtoisie, tolérance et ouverture d’esprit sont de mise sur le forum. Personne ne détient La vérité (et s’il le croit c'est qu'il se trompe), il n’y a pas d’absolu en ce bas monde et on a tous à apprendre les uns des autres.


agalatin - 27 janv. 2014
8 messages
Merci. Voilà un avis de poids, Johanna. Je propose de te faire juge de la suite.
Le prochain chapitre est plus hard en effet, cela se passe en Afrique sub-saharienne, les réalités y sont différentes de notre cocon de pays développé et même si j'ai romancé (encore une fois pour prendre un peu de distance ironique) ce sont des réalités que j'ai vraiment vécues (pour répondre à un précédent post), que vivent tous les voyageurs lents et qui du coup, je pense, ont toute leur place sur un site de voyageurs.
Mais encore une fois, je ne veux choquer personne et si tu penses que je vais trop loin dans ma description de la réalité, je comprendrai très bien que l'on modère le prochain chapitre. Marché conclu ?

Alex - 27 janv. 2014
195 messages
Bonjour à tous,

Le temps de rédiger ce mail, je vois que Johanna & Olivier m'ont devancé ...
Le propos est sensiblement le même.

Le titre de cette discussion m'ayant interpellé, j'ai lu le 1er texte d'agalatin et j'avoue que ce n'est pas ma came.
Sans être choqué plus que ça, sauf peut-être par les titres, j'ai été "dérangé" ou "bousculé" car pas habitué à lire ce type de texte sur les forums d'Expemag.

Je ne connais pas aglatin mais, pour ceux qui ont suivi cette autre discussion, il semblerait que ce ne soit pas un auteur qui a puisé son inspiration dans le monde du voyage mais un voyageur qui s'est inspiré de ses voyages pour écrire.
Certain font des aquarelles, d'autres des livres, des diaporamas, des films, un magazine, lui a choisi le "roman érotique" (c'est dans l'air du temps si l'on en croit le succès de la trilogie d'E. L. James ...).

Ce lieu (numérique) d'échange autour du voyage non motorisé rassemble plus de 5 500 discussions et 43 000 messages ...
Plus de 350 discussions uniquement pour les récits de voyage.
Autant dire qu'il y en a pour tous et que chacun est libre de continuer ou non à lire ces textes.
La liberté est également d'y réagir, positivement ou non, mais pas d'en demander la "censure" au prétexte que cela ne plait pas ou dérange.
Les textes plaisent à certains, ceux que cela ne touche pas peuvent simplement ne pas ouvrir le fil de discussion.

Le sujet est certes plus clivant qu'une discussion sur le choix de tel ou tel vélo pour voyager et cela n'a pas manqué à faire réagir du monde mais "Courtoisie, tolérance et ouverture d’esprit sont de mise sur le forum".

Alex

loic88 - 27 janv. 2014
305 messages
Merci pour l'intervention des membres de CA qui vont, je trouve, dans la bonne direction.

agalatin - 27 janv. 2014
8 messages
Merci encore ! J'y vais tout de même sur la pointe des pieds : si les modérateurs trouvent que c'est trop cru, j'accepterai très humblement qu'ils effacent ce post :

3- CHAPITRE CENTRAFRICAIN : Enlevé par une professionnelle en pleine rue
Il m'a fallu trois jours après le lac Nasser pour me rendre compte que si la bicyclette est un excellent moyen d'attirer les filles, on fait mieux pour traverser les déserts. Heureusement, comme je suivais le rail construit par les Britanniques, j'ai fait montre d'une intelligence supérieure au Danois qui s'obstina à continuer à pied dans le sable : moi j'ai pris le train ! Après deux semaines de repos à Khartoum, possesseur d’un permis spécial, je me lançais tout aussi inconsciemment dans le sud soudanais. Je n’avais pour guide que de vagues traces de camions au travers de la savane, très peu d’eau, très peu de villages, beaucoup d’épines…

   Près de Dongala, je me suis accroupi en bord de piste pour changer une chambre à air puisque je n’arrive pas à y coller une cinquante-troisième rustine. A Renk, j’ai acheté une chambre à air chinoise qui possède une valve comme je n’en ai jamais vue. Son principe en est simplet : le tube d’arrivée d’air, percé d’un petit trou, est emmailloté d’un très étroit manchon de caoutchouc. Quand l’air est pompé par le tube, il se glisse entre métal et caoutchouc mais une fois à l’intérieur, il presse le caoutchouc sur le tube et plus rien ne s’échappe. Une sorte de capote anglaise pour zizi métallique…
   Mon problème n’est pas de comprendre comment ça marche, il est de faire passer cette valve très grosse dans le petit trou de ma jante française. Je n’ai pas de lime queue-de-rat. Il me faut donc agrandir le trou au foret de mon couteau suisse. Je suis en train quand elle s’approche. Jeune fille superbe. Des seins comme des coupes à champagne, des hanches bien amples, un sourire très raccoleur. Elle demande à manger par signe. Et dès que je lui tends mes biscuits, elle s’accroupit tout contre moi. Une de ses cuisses frôle ma main, instinctivement je la caresse. Elle rit puis appelle trois petites filles pour l’aider à terminer mon paquet de biscuits. Ses sœurs, probablement. J’oublie mon trou de valve.
       Comme aucun mot, strictement aucun mot ne peut nous joindre, il faut employer les gestes . Ou les caresses. D’une main tremblante, je remonte le long de sa jambe, doucement. Elle me regarde en souriant, sans sembler comprendre. Elle a deux grands colliers autour de la poitrine, un curieux assemblage de grossiers métaux et de boutons nacrés. Elle prend prétexte de me les faire examiner pour poser ma main dessus, c’est-à-dire sur un sein. Je caresse donc en sentant le désir monter. Elle me laisse faire pendant trente secondes puis signifie que cela l’importune. Je m’intéresse alors au pagne de grosses perles qu’elle a pour tout cache-sexe tandis qu’un rectangle de cuir souple couvre son arrière-train. Je tente de glisser ma main dessous, et c’est là qu’elle semble comprendre. Elle a un mouvement de recul et repars dans les herbes hautes. Je reviens à mon trou de valve.
     Elle revient avec une copine, ou sa soeur, visiblement plus âgée. Très explicite, celle-ci veut des biscuits ou bien des « grouches » (des piastres, centimes de Livres Soudanaises). C’est le seul mot d’arabe qu’elle semble connaître, à moins que ce ne soit le seul que JE connaisse… Je ne sais pas si sa sœur lui a expliqué la combine mais elle aussi s’empare de ma main et lui fait parcourir les monts et les vallées de son corps à demi nu pour l’arrêter également, pantelante, à l’orée du pagne, à la frontière où le grand soleil africain devient pénombre humide. Et dès que j’enveloppe une fesse couverte de peau, la fille m’arrête et sa sœur éclate de rire.
Emportant mes biscuits, elles me laissent élargir mon trou de valve en paix.
                                                     
                                                                -=o=-

      Finalement, après un an de vélo, j’avais les fesses très dures (sans blague, j’avais même des durillons. Si j’avais pu m’asseoir sur une chaise en bois, cela aurait fait « tac-tac ») mais elles n’avaient encore point séduit une femme à tel point qu’elle partageât ma couche. Tout au plus mes paquets de biscuits, donc. Et cela me pesait. Déjà en Tunisie, j’avais pensé avoir recours aux professionnelles. À Tunis, je m’étais retrouvé par hasard dans le labyrinthe de la Médina, au milieu du quartier réservé : une sorte de cul-de-sac aux innombrables impasses. Les filles attendaient en combinaisons de dentelle sur le pas des portes. Dans leurs cagibis, on apercevait un lit, couvert d’étoffes colorées. Le trouble m’avait saisi. Pourquoi pas ? Je m’étais promis de revenir le soir.
                Le soir j’étais en proie à deux pulsions contraires. L’une, réaliste, me commandait d’aller jusqu’au bout de mes désirs, jusqu’au bout de mes curiosités. La deuxième, romantique, voulait m’interdire de traiter l’amour par-dessus la jambe, c’est-à-dire comme une simple histoire de fesses. Ce qui me manquait après si longue solitude, n’était-ce pas autre chose qu’une étreinte furtive ?
   Le premier sentiment guidait mes pas dans le labyrinthe de la Médina, le second se réjouissait sans bruit que je ne parvinsse pas à retrouver le quartier des prostituées. J’y consacrai une heure, scrupuleusement. Mais ce que le matin j’avais trouvé par hasard se dérobait le soir à ma recherche. Je demandai mon chemin mais visiblement, l’on répugnait reconnaître jusqu’à l’existence même de ce quartier. J’abandonnai de fatigue.
   Ici à Kisoumou, sur le bord du Lac Victoria, à deux pas de l'Ouganda, la fille ne me laisse pas le temps d’hésiter, ou le choix de revenir ce soir : elle m’arrête dans la rue et m’attire dans la cour d’un hôtel délabré. Puis, comme je ne résiste pas, quoique crevant de trouille, dans une des chambres du rez-de-chaussée.
   Elles sont maintenant deux à sembler vouloir me faire un bout de conversation. Comme cette hypocrisie m’irrite, je demande quelle sera l’addition. Elles biaisent, dans l’espoir sans doute d’en soutirer un maximum au mouzoungou pas branché, et la plus petite qui m’a abordé joue à l’amoureuse. Elle me tient par le cou et me fait des mines câlines. J’avoue ne pas avoir de monnaie, rien qu’un billet de cent shillings. La grande, au teint plus clair, ouvre la fenêtre et, à ma grande honte, hèle un passant dans la rue et lui demande de faire la monnaie. Le type compte dix billets sans me jeter un coup d’œil et la grande sœur referme fenêtre et volets pour me laisser seul avec Mary.
    Mary porte un tailleur bleu marine et une boucle d’or à l’oreille. Le tailleur, regrettè-je tout haut, ne met aucunement en valeur sa peau très noire, et réduit à néant le relief de ses deux superbes seins aux aréoles parfaitement coniques. La chambre est petite mais propre. Mary a sorti ses seins pour mes mains. Elle ne semble absolument rien porter sous son tailleur. Elle me donne de nombreux baisers jusqu’à ce qu’elle se mette à parler argent. Elle dit que sa chambre lui coûte 50 shillings par jour mais que sa sœur l’aide à payer.  
    « Et l’important, ajoute-t-elle dans son anglais particulier, c’est que nous soyons amis ; et après, si tu veux m’aider, tu me donnes ce que tu veux, mais tu n’es pas obligé !
— Combien aimerais-tu ?
— Donne-moi soixante shillings.
Je décide in petto de sacrifier le pneu neuf que je comptais acquérir avant de quitter le Kenya et lui donne 50 shillings. A ma honte renouvelée, Mary se précipite vers la fenêtre, ouvre à nouveau les volets sur la rue, appelle sa « sœur » et lui tend fièrement l’argent. Quand elle referme en tirant les rideaux, en plus, je me dis que c’est inutile vu que toute la ville soit savoir à présent qu’un mouzoungou est en train de tirer un coup.
Maintenant que la facture est payée, terminons la livraison au plus vite, semble se dire Mary en se déshabillant. Elle a prétendu tout à l’heure qu’un tatouage lui décorait le ventre. C’était sans doute pour m’émoustiller mais évidemment un tatouage sur une peau noire, et dans le noir, c’est difficile à voir !
Je la dépose nue sur le lit. Elle est déjà une masse inerte. En me déshabillant et en posant ma ceinture de chèques de voyages sur une chaise, je me dis voilà bien un geste imprudent : il suffirait d’un complice pour me ruiner totalement. Mary me regarde empiler mes vêtements avec un air complètement absent. Je disserte deux minutes sur le contraste de nos peaux côte à côte puis accolées mais elle semble compter les mouches au plafond. Alors, évidemment, l’indifférence m’atteint également, et physiquement.
« Qu’est-ce que tu fais quand un homme n’est pas excité ?
— Quoi ? Ah, tu veux dire ça ? »
Et elle m’attrape par l’extrémité en faute et essaye de la réveiller. Je laisse faire un moment en poursuivant la conversation. A-t-elle été excisée ? Elle dit que non. J’insiste, en scientifique appliqué, mais elle continue de nier. J’arrête avant qu’elle me prenne pour un flic. Je reprends l’affaire en main et lui explique : « Quicker, you see, much quicker ».

Quand c’est fini, je lui laisse ma carte de visite et distribue le tas de vêtements : « That’s mine, that’s yours, that’s mine, that’s yours…».
                                                   -=o=-

Enzo007 - 27 janv. 2014
199 messages
Bof celle-çi

Dis-moi Agalatin, ton stock de préservatifs doit constituer ton lest principal ? :P

Enzocurieux

loic88 - 27 janv. 2014
305 messages
Si c'est tout les six mois, une boite de 24 devait suffire :p

Enzo007 - 27 janv. 2014
199 messages
Il ne précise pas le nombre de coïts pour chaque péché ;)

Enzo

Enzo007 - 27 janv. 2014
199 messages



J'ai trouvé le vélo d'agalatin :)

nom de diou, cette réputation que tu as maintenant

Enzopapuço

loic88 - 27 janv. 2014
305 messages
Enzo007 :
Il ne précise pas le nombre de coïts pour chaque péché ;)

Enzo


Pourquoi serait-ce un péché s'il n'est pas croyant ou plutôt croyant pratiquant ? On sait bien que les donneurs de leçon sont les pires.

Et puis, si c'était seulement une autre façon de connaître le monde ? Et outre, plusieurs années de voyage à vélo en solo donne l'occasion de rencontrer du monde. Entre adultes consentants où est le mal ? Serais-tu capable de ne pas faire l'amour durant six ans si l'occasion se présentait ?

LoïcPragmatique

Johanna - 27 janv. 2014
659 messages
La fin du chapitre 3 me semble un peu trop explicite, c'est dommage.
Et ça évoque un peu le tourisme sexuel (même si le voyageur n'a pas l'air d'être là pour ça), c'est gênant.
A voir ce qu'en pensent les amateurs de ce récit... ?
En attendant, on a mis sur la partie la plus explicite un petit masquage naïf pour les yeux chastes :)

Enzo007 - 28 janv. 2014
199 messages
loic88 :
Enzo007 :
Il ne précise pas le nombre de coïts pour chaque péché ;)

Enzo


Pourquoi serait-ce un péché s'il n'est pas croyant ou plutôt croyant pratiquant ? On sait bien que les donneurs de leçon sont les pires.

Et puis, si c'était seulement une autre façon de connaître le monde ? Et outre, plusieurs années de voyage à vélo en solo donne l'occasion de rencontrer du monde. Entre adultes consentants où est le mal ? Serais-tu capable de ne pas faire l'amour durant six ans si l'occasion se présentait ?

LoïcPragmatique


Je blaguais Loïc :)

Je suis loin d'être chaste.

Si l'acte sexuel était un péché, je danserai bientôt avec le diable :D

Enzoperverspépère

Enzo007 - 28 janv. 2014
199 messages
Johanna :
La fin du chapitre 3 me semble un peu trop explicite, c'est dommage.
Et ça évoque un peu le tourisme sexuel (même si le voyageur n'a pas l'air d'être là pour ça), c'est gênant.
A voir ce qu'en pensent les amateurs de ce récit... ?
En attendant, on a mis sur la partie la plus explicite un petit masquage naïf pour les yeux chastes :)


pas amateur du/des récits même si certains passages font sourire et je partage ton point de vue; un peu trop tourisme sexuel sur ce coup. Mais bon le voyageur est là pour élargir son trou de valve comme il dit :D

Enzo

agalatin - 28 janv. 2014
8 messages
L'expérience est très enrichissante pour moi ; voici moins vénal :

CHAPITRE BOTSWANA : LES NOIRS ET LES ROUQUINS PUENT-ILS ?

Comme la plupart des Tswanas, elle a le teint clair mais à la différence des Hottentots dont elle descend aussi, elle n'a pas cette monstrueuse paire de fesses si caractéristique de l'ethnie. Lorsque les bretelles de sa petite robe tombe, rien ne s'échappe du corsage : ses seins tiennent sans soutien. Son visage est à l'image de son corps, fin et gracile.
J'essaye de paraître le plus doux possible, elle a l'air tellement effrayée. Elle avouera plus tard m'avoir pris pour un mercenaire rhodésien venu pour la tuer. Je lui demande la permission de dormir sous un des arbres qui entourent sa maison et d'utiliser le robinet sous l'oranger. Tout m'est accordé.
L'oranger est en fleurs. C'est son parfum qu'à distance j'ai d'abord pris pour du jasmin. Quand elle m'a observé déballer mes affaires, elle devient souriante et me dit que lorsque son père rentrera, je pourrai dor­mir à l'intérieur. J'apprends alors qu' elle a 25 ans, que les deux enfants qui jouent sous l'oranger sont les siens et que son père est cheminot au chemin de fer zimbabwéen dont le rail passe tout près.
Comme le père tarde et qu'il est possible qu'il ne rentre pas, elle va chercher sa tante qui tient boutique non loin. La boutiquière, élégamment vêtue à l'européenne et parfaitement anglophone, vient m'ins­pecter à la lueur de sa torche. Satisfaite sans doute de mon air innocent, elle m'annonce qu'il y a de la place à l'intérieur et que sa fille va me préparer du bugobé, le n'shima du pays. Je remercie avec emphase et lorsque mon sac de couchage est étalé sous la véranda, je fais mon numé­ro habituel, dessine ma carte de visite avec un petit vélo dont les roues sont des planisphères. Je montre mon atlas de poche où figure mon parcours et étale ma Micheline. C'est fou ce qu'une carte peut fasciner un Africain. Elles sont maintenant trois femmes et quatre filles à se pencher sur ma valise cabossée, presque à se brûler, comme fourmis volantes, à ma bougie.
Je m'aperçois de la proximité du Tropique du Capricorne et donne libre cours à ma joie. Ce n'est pas tous les jours, que diable, que je franchis un tropique ! Elles au contraire, c'est tous les jours pour aller au marché, alors elles ne comprennent pas du tout ma joie. Oui, il y a bien le capricorna un peu plus loin, disent-elles, mais qu'y a-t-il là d'extraordi­naire ? Un restaurant et un monument commémoratif, soit, mais elles sup­posent que la tour Eiffel, c'est autrement plus majestueux, non ?
La fille au visage fin et aux bretelles qui tombent apporte le dîner. Plutôt que du bugobé, finalement, c'est du riz aux condiments sud-africains : sauce tomate épicée et mayonnaise en bouteille. Je mange en public.
Quand je reviens de ma douche, elle est toute seule et lit un cata­logue sud-africain de vente par correspondance, sur MON sac de couchage. Deux tiers des modèles du catalogue sont noirs, pas de ségrégation dans le marketing, donc. Je lui donne à lire les articles zim­babwéens sur mon voyage et comme elle se plaint de n'avoir pas grand chose à lire, je lui offre un livre, et lui donne à choisir entre l'histoire d'un aviateur anglais qui tombe amoureux d'une Française pen­dant la guerre et l'emmène outre-Manche, et celle d'une jeune Anglaise qu'on croit séduite et abandonnée par un marin français. Deux situations assez proches de celle qui, j'espère, va nous réunir. Elle choisit le premier.
Je pose ensuite la question qui me turlupine : a-t-elle un époux? Et puis d'abord comment s'appelle-t-elle ? Thérésa. Non, Thérésa n'est pas mariée. Son premier enfant lui est venu à l'école et le deuxième alors qu'elle travaillait à Francistown, loin de sa famille. Son père les a pris en charge mais celui qui mariera Thérésa aura à payer pour eux. La lo­bola, ou offrande au père de la mariée, est par ici proportionnelle au nombre d'enfants de la future épouse, c'est original !
Je me fais très curieux : « Ne pouvais-tu pas éviter ces enfants, puisqu'à l'évidence le montant de la lobola dissuade les prétendants?
— Si, mais la pilule me rend malade et je suis allergique au stérilet.
— Et tes copains, ils pouvaient pas mettre de préservatifs ?
— Des quoi ? »
Pour me faire comprendre j'en sors un d'une pochette qu'un Suédois m'a donnée en Égypte et que je n'ai pas encore entamée.
« Ah oui je vois, mais tu sais, fait-elle en se troublant, dans le feu de l'action, on oublie souvent ce genre de... accessoire pharmaceuti­que. Mais dans ta pharmacie, tu n'as rien pour soulager l'urticaire ? »
Il n'y a rien d'anti-allergique dans mes grigris de sorcier blanc mais, à ce que je peux voir, pas non plus d'éruption sur sa peau. Une mi­nute plus tard quand même, je suis occupé à lui oindre précautionneuse­ment les bras avec une quelconque crème antiseptique.
« L'urticaire, euh, n'a-t-il pas frappé ailleurs ? M'enquiers-je bientôt le cœur battant.
— Si bien sûr, sur la poitrine, mais... et elle se trouble à nouveau. Je me récrie que toutes les Africaines que j'ai vues jusqu'à présent étaient torse nu et que cela ne m'a jamais offusqué.
— Ah bon ! » fait-elle en baissant aussitôt le bustier de sa robe. Mes mains entreprennent sa poitrine avec le respect dû au Saint Sacrement.
« Pourquoi les Anglaises ne montrent-elles pas leurs seins ? » demande Thérésa après un court silence. J'ai le souffle un peu court, mais je développe la théorie de Desmond Morris que j'ai lu hier soir chez un Polonais qui m'a accueilli.
« Certains animaux, dont l'homme, reproduisent leurs signaux d'excitation sexuelle à des endroits plus visibles que les organes eux-mê­mes. C'est ce qu'on appelle l'auto-mimétisme. Ainsi les lèvres rouges d'une femme ne seraient-elles qu'une reproduction, inconsciente, des lèvres va­ginales gonflées de sang. Ainsi est-il admis qu'un homme à grand nez est bien monté. Ainsi les seins de la femme rappelleraient à s'y méprendre ses fesses et leur ostentation plus ou moins prononcée indiquerait l'état de chaleur plus ou moins avancé de leur porteuse. Si les Anglaises, tu veux dire sans doute les blanches, chère Thérésa, ne montrent pas leurs seins, c'est peut-être parce qu'elles ont lu Desmond Morris et qu'elles n'ont pas envie de faire l'amour... »

Thérésa m'a suivi, très attentive, pas du tout troublée par mon entêtement à ajouter couche après couche de pommade sur ses adorables petits seins durs.
« Tout à fait exact, s'exclame-t-elle quand j'ai fini, j'ai des amies à Francistown qui ne mettent du rouge à lèvres que pour aller voir les Anglais, et c'est pour de l'argent! On les appelle les minaïce, tu sais pourquoi ?
— Ben non !
— C'est parce qu'elles demandent toujours à leurs clients 'Me, nice? Me, nice?' (Moi, jolie ? Moi, jolie ? ) »
Puis elle me parle de son ventre, qu'elle n'aime pas à cause des bourrelets. De la graisse sur un aussi joli petit corps ? Allons donc, je de­mande à voir ! Elle remonte sa robe. J'ai complètement perdu mon souffle et ma pommade antiseptique, mais cela n'a plus d'importance...
Les accessoires suédois n'ont pas souffert du voyage. Et après, Thérésa me montre son album de photos. Les photos de sa famille, celles de son fiancé, militaire et baraqué. Elle me demande comment l'on dit papa et maman en français et rit beaucoup à tatan et tonton. Elle est blottie contre moi mais se raidit et souffle la bougie à chaque passage de train. Et puis, tout à trac :
« Les Anglais disent que nous autres les noirs, nous sentons mauvais, c'est vrai ? »
Depuis le Zimbabwe où j'ai entendu cette ineptie pour la première fois, j'y ai bien réfléchi et j'ai une réponse toute prête :
« Dans mon pays, on dit que nous autres les rouquins, nous puons, c'est vrai ? »

-=o=-

agalatin - 30 janv. 2014
8 messages
A en juger par le nombre de vues, c'est comme si on en redemandait. Voilà le chapitre qui me fait toujours rire, et pourtant je le connais, je l'ai lu plusieurs fois.


05- CHAPITRE SUD-AFRICAIN LE CHARME FRANçAIS A ENCORE FRAPPé


Ce n’est finalement qu’en Afrique du sud que je trouvai mon plein épanouissement de Cycliste Français. Là, comme dans tout le monde anglophone, les Français sont renommés pour deux choses : la cuisine et le sexe. En témoigne la fréquence de l’adjectif « French » et la pléthore de mots français dans le vocabulaire anglais se rapportant à ces deux domaines. Le simple mot de « cuisine » n’y désigne par exemple que la très bonne cuisine, sous-entendue française, et de « à la carte » à « menu » en passant par « plat de résistance », « French fries », « French toast » et « French dressing », je découvre que tout doit sonner français dans les bons restaurants.  
             Dans l’autre domaine de prédilection des Français, je rappelle les « French letters », nos « capotes anglaises », le « French kiss » et des expressions comme « coup de foudre », « femme fatale », « ménage à trois » et « voyeur ».  
             Et c’est exactement dans ces deux domaines que, seul Français à l’Auberge de Jeunesse de Johannesbourg, j’allais devoir briller pour satisfaire les attentes de mes collègues voyageurs.  

                                                  -=o=-

                 On m'y appelle  Froggy, de frog (grenouille), c'est une autre conséquence de la réputation culinaire des Français. Ils mangent des grenouilles n’est-ce pas, tous les jours, alors on les surnomme des « grenouillets ». Or, si je suis célèbre ici en la matière, c’est justement pour préparer des repas immangeables. Semoule de maïs invariablement, comme l’immense majorité des habitants d’Afrique Australe, accompagnée suivant les soirs, de fayots ou de macédoine de légumes. Dès le deuxième soir, Isabel, une anglaise anguleuse et authoritaire, tout nouvellement 'chef' à 'Voortrekker Cuisine' me prend en pitié et cuisine pour moi, moyennant partage des frais et de la vaisselle.

                    Le troisième soir, on change de domaine, c’est Shirley qui m’entraîne pour aller danser. C’est une autre Anglaise authoritaire, mais pulpeuse et laiteuse, une superbe rousse précédée par une poitrine de statue dogon, et qui vient d’arriver de Londres pour participer à des tournois de squash. La soirée est magnifique. C’est à l’Ambassador, et un autre couple de l'auberge, des Néo-zélandais, nous accompagne. La salle est comble et dès que l’orchestre, dont le chanteur est handicapé moteur, commence à jouer, la minuscule piste disparaît sous les pieds des danseurs. Alors la rouquine et moi dansons au milieu des tables. Bizarrement, lorsque l’orchestre est remplacé par un disque, la piste se vide. Alors nous allons l’occuper à nous tous seuls. Nous semblons nous plaire beaucoup. Elle danse divinement ; je fais feux de toutes les audaces dans mon cuissard de lycra moulant et nous nous serrons très fort pendant les slows.  
                    Dans la coccinelle du Néo-zélandais, de retour au petit matin, Shirley se blottit dans mes bras et me taxe d’un premier baiser français. La nuit étant très avancée, Shirley n’est pas plus exigeante que cela. Je lui en suis reconnaissant, mon entrainement d'amant cycliste français a beaucoup souffert de sa traversée de l'Afrique.  
                    Deux jours après l’Ambassador, une rouquine a remplacé l’autre. Shirley était d’un roux très clair, elle a quitté l’auberge. Theresa est d’un roux plus foncé et vient de trouver un job de serveuse à... Voortrekker Cuisine, ainsi que d’emménager à l’auberge de jeunesse. Elle est américaine et dès le premier dimanche, elle m’apprend à jouer à… la belote marseillaise. Quand elle donne les cartes, comme sous son corsage blanc d’uniforme de serveuse, elle ne porte pas de soutien gorge, le mouvement de ses bras induit un mouvement de balancier de sa lourde poitrine et cela m’hypnotise. Je joue donc très mal puisque mes yeux ne peuvent faire le point que trente centimètres plus en avant que mes cartes, au même niveau.

            Le lundi, Theresa déménage pour l’appartement d’une autre serveuse mais le jeudi soir, elle revient à l’auberge pour la soirée cinéma. En effet, Peter et Hugues, deux Australiens qui viennent également de trouver un emploi dans la capitale économique du pays, louent tous les jeudis un projecteur et un film et partagent les frais entre les résidents de l’auberge.  
              Je sais Shirley dans l’Est du Transvaal pour un tournoi, aussi ne vois-je aucune objection à ce que, dans le noir anonyme, Theresa, assise au bas de mon fauteuil, appuie sa tête contre mon genou. A la deuxième bobine, elle s’est fait une place dans mon fauteuil et à la troisième, elle m’a entouré les épaules de son bras droit. Aux entr’actes, nous nous décollons l’un de l’autre mais personne n’est dupe et à la fin, les amis qui ont accompagné Theresa lui demandent en riant si, vraiment, elle ne veut pas rester à l’auberge avec moi.
         Le dimanche suivant, c’est l’anniversaire de Bob, un Irlandais celui-là. Il a fait livrer des monceaux de victuailles, pour fêter ses vingt-quatre ans. Il travaillait au Malawi quand Isabel y était passée. Elle était restée quelque temps dans son lit mais maintenant, trois mois plus tard, Isabel a un autre amant. Cependant Bob est arrivé toujours amoureux d’elle. Il s’est finalement résigné, et puisqu’il ne peut plus coucher avec Isabel, il paie à boire à tout le monde. Theresa doit venir, je vais l’attendre à l’arrêt d’autobus. Elle est très nerveuse et je pense qu’à sa place j’aurais hésité à venir. Mais c’est une Américaine, une sorte d’Anglaise mais puissance deux. Elle a bien analysé la situation et ne laisse rien au hasard : pas question de jouer à la belote, elle vient m’enlever pour jouer à la pelotte mayonnaise.

             En effet, après avoir rapidement fait honneur au festin, nous reprenons tous deux l’autobus en sens inverse, pour l’appartement du centre-ville que Theresa partage avec deux couples, des Néo-zélandais et des Israëliens. Les filles travaillent toutes à Voortrekker Cuisine et Theresa dort dans le salon.  
              Nous y arrivons assez tard et avant même que je puisse faire la démonstration du baiser français, les quatre autres sont là et il faut causer. Il faut encore raconter ma transafricaine à bicyclette. les Néo-zélandais ont la délicatesse de s’éclipser rapidement mais les Israéliens se font un peu lourds. Ils sont sympathiques et amusants mais ne voient-ils donc pas que la réputation de la France se joue en ces quelques minutes et que, s’ils tardent encore, j’aurai trop sommeil pour honorer… le tacite contrat ?  
           Et puis leurs blagues racistes anti-arabes puent davantage que mes pieds après une journée de pédalage… Il est déjà demain quand Theresa fait le lit. Je lui fais part de mon souci, sommeil, et je la rejoins dans les coussins sans espérer mieux que de beaux rêves. Mais c’était sous-estimer les ressorts d’un physique entièrement Made in France, et le contrat est honoré avec la même efficacité qu'un Lafayette volant au secours d'un Washington.

            Le jeudi suivant, il y a une autre séance de projection mais en l’absence de Theresa qui travaille, quelqu’un d’autre doit bien s’occuper du Français. Il va s’agir d’une autre Néo-zélandaise (quel vilan mot !), Kath, qui vient d’arriver et de décrocher un emploi de… serveuse à Voortrekker Cuisine. Elle n’est pas belle mais elle a du chien. Son impudente façon de se balader dans l’auberge avec un simple slip aux fesses et un kanga transparent noué autour de la poitrine, qu’elle a... débordante, fait oublier toutes ses disgrâces. Aussi ne vois-je aucune objection à ce qu’elle s’asseye à mon côté dès le début de la projection. Lorsque la lumière revient, tout le monde reconnaît à la rougeur de nos joues et au froissé de son kanga, que le charme français a encore frappé.  
            Pas plus que moi cependant, Kath n’a de moyens matériels pour passer confortablement à l’étape suivante. Il nous faudra donc prendre quelques risques.

             Quand je rentre le lendemain, Kath et sa copine Julie m’attendent avec un cubitainer de vin blanc, sud-africain bien sûr. Une embuscade tendue en plein milieu du living-room. Cinq litres d’Autumn Harvest, cela n’a rien de répugnant et avant même que j’aie pu prendre une douche, les filles m’ont déjà bien fait éponger. Kath se fait de plus en plus collante, c’est son anniversaire, dit-elle, et le moins que je puisse lui offrir, c’est un French kiss.  
           Julie est beaucoup plus timide mais comme elle laisse remonter sa jupe beaucoup plus haut que d’habitude le long de ses belles cuisses roses, j’ai soudain le vertige et ne me sens pas capable de faire face à la demande. C’est l’Autumn Harvest qui vient à ma rescousse puisqu’il endort complètement Julie sur le canapé. Kath l’utilise pour m’exciter. Elle relève la jupe de Julie encore plus haut, tout en haut, et ce que je vois m’affole. Puis elle réclame alors son baiser pour prix du spectacle.  
             Pour lui donner mon cadeau, je la suis dans le dortoir des filles. Je suis bien allumé, donc, quoiqu'ayant épongé, bien bouillant ;alors fatalement, je suis très généreux dans mon cadeau. Et quand la mère-aubergiste entre en coup de vent, le chemisier de Kath est largement ouvert et son jean est à demi baissé. La mère aubergiste s’excuse deux fois mais ressort sans avoir pu dire ce qu’elle voulait. Je suis resté muet moi aussi et, Kath s’étant rhabillée, nous essayons de nous faire tout petits. Le mal n’est pas grand mais pas question de continuer dans un endroit où n’importe qui peut entrer.

              Un seul endroit sûr à mon avis, c’est la salle de bains au fond du couloir. Elle est spacieuse et surtout, comme toute salle de bains qui se respecte, se ferme de l’intérieur. Son seul inconvénient est que, situé tout près de la salle de séjour, elle est abondamment fréquentée, de préférence au bloc sanitaire extérieur. Et après que Kath m’y a entraîné, il ne s’écoule pas vingt minutes avant que le reste des résidents, reliant notre absence et le cubitainer vide à l’obstinée fermeture de la salle de bains, sache que, de toute évidence, les relations franco-zélandaises approchent d’un sommet.  
            Le sommet n’est hélas que pour moi. J’apprécie trop la verticalité de l’exercice et Kath pas assez. Seules, nos deux ivresses sont sans doute à blâmer mais la réaction de la Kiwi est amère :  
              « You owe me twenty bucks, that’s the fare downtown. »
             Et je ne sors de là qu’enrichi lexicalement. En effet, à mon inquiétude en matière de contraception, Kath avait répondu :

              « Don’t worry, I’m wearing an IUD  
             — A what ?
             — An Intra Uterine Device (un stérilet). »
             J'ai compris UID, à cause de mon séjour en ex-Rhodésie, devenue indépendante à la suite d'un Unilateral Independence Declaration. Je pourrais donc éclater de rire, mais  j’ai dans la bouche le goût amer du fruit défendu qu’on a croqué par inadvertance, comme sous l’effet d’un état de grâce bien artificiel. Je referai jamais plus l’amour avec Kath, et ne conserverai avec elle qu’une tendre amitié, mais pour les autres résidents de l’auberge, plus de doute, le French Charm faisait des ravages.

             Pourtant, quand cinq jours plus tard débarqua Beate, on sembla avoir oublié que j’étais toujours là. Tous les mâles valides de l’auberge se mirent en effet sur leur trente-et-un pour l’inviter en boîte et tenter leur chance auprès d’elle.  
             Beate est une Allemande naturalisée Américaine, très américaine. Elle doit avoir plus de quarante ans et est une de ces femmes pour qui c’est un avantage. Les courbes de son corps n’en sont que plus généreuses et ses yeux verts plus assassins. Le premier dimanche, jour des corvées, elle est assignée à la même tâche que moi : l’arrachage des mauvaises herbes du jardin. Elle s’est mise en justaucorps et il m’est littéralement douloureux de détacher mon regard de sa provocante silhouette. Régulièrement le bas du justaucorps disparaît dans la raie des ses fesses ; fréquemment, un sein s’échappe du haut. Régulièrement je suis sur le point de lui proposer mon aide, sortir le bas de la raie, rentrer le sein dans le haut. Mais je ne suis pas habitué à faire le premier pas... Peut-être ne sait-elle pas encore que je suis un cycliste français.
              Le soir même, elle se met en robe de soirée et l’audacieux décolleté semble avoir beaucoup de magnétisme. Six garçons décident subitement d’aller en boîte. Je n’en suis pas. Le même groupe remet cela tous les soirs pendant la semaine et Beate ne fait toujours pas de choix.

  Jusqu’au soir où je me joins à eux.
  Plutôt que d’aller en boîte, ce qui n’est pas de mon goût, il n’est question que d’aller boire un coup. C’est l’occasion d’apprécier le raffinement des Sud-africains en matière de ségrégation. On nous refuse l’entrée dans le premier bar parce qu’il est réservé aux hommes. Avisant alors un « lady's bar », nous y entrons. On vient discrètement nous faire remarquer que deux d’entre nous portent des Jeans, ce que le règlement du bar interdit ! Il nous faut encore beaucoup marcher pour trouver un dernier rade ouvert. C’est un bar irlandais et il faut absolument être irlandais ou être accompagné d’un Irlandais pour y être admis. Nous faisons le tour de nos nationalités. Il y a bien deux Écossais et un Gallois mais point d’Irlandais. Demi-tour donc !

                Il me semble que Beate traîne le pas. Intrigué, je ralentis pour marcher à son côté. Beate se saisit alors de ma main et, la minute d’après, dans une zone d’ombre, elle m’attire contre elle pour un baiser. En pleine rue. C’est moi qui me retire le premier, un peu embarrassé. Quelqu'un lui a dit !

                Beate, elle, a des moyens. Le lendemain, elle achète une voiture, une grande, une américaine, la gare devant l’auberge et m’y entraîne le surlendemain. La radio intégrée diffuse « seven-o-two », la station commerciale qui émet du Bophuthatswana mais je préfèrerais quand même un bon lit, large et long. C’est une Chevrolet et nous sommes sur la banquette arrière. En fait, c’est Beate qui y est, sur la banquette arrière, la tête sur un coussin, le dos bien à plat. Moi, je dois m’agripper aux fauteuils, appuyer un genou sur le plancher, jouer les acrobates. Je dois supporter crampes et contorsions pour ne pas rouler au bas du siège et pourtant je parviens à effectuer les mouvements qui m’incombent en la performance, jambes repliées en différents angles, bras tendus dans trois directions.  
            Lorsque après quelques figues aériennes de mon répertoire je perds le contrôle de mes troupes, Beate n’est pas contente du tout. Ce n’est pas suffisant pour elle, dit-elle. Alors, pendant que la radio, en sourdine, joue « She’s a man-eater », Beate me gâte. Comme cela ne donne aucun résultat, elle exige que je la doigte et que je lui mordille les seins. La radio intégrée a enchaîné sur un « I’m a woman, take me if you dare » et son volume couvre parfois les instructions que Beate me donne. Je me fais attentif, consciencieux, infatigable, et elle obtient enfin satisfaction. Je me recule pour prendre un peu de repos au fond de la banquette et quand la radio entonne « I feel so strong » je me rends compte de l’étonnant pouvoir qu’a sur ma puissance le spectacle des cuisses de l’Américano-germaine restées ouvertes en position. Mais quand je repars à l’assaut des dossiers et des coussins, c’est Beate qui n’en veut plus.
 

            Les deux Américaines sont parties l’une dans l’autre (Eh oui, Beate dans la Chevrolet) pour visiter le Kruger’s Park quand c’est à nouveau la séance cinéma. Hugues et Peter projettent Ex Calibur. C’est la légende d’Arthur et de la Table Ronde et j’y apprends que Lancelot, au moins dans cette version anglaise, y est présenté comme un Français. Or Lancelot séduit la femme d’Arthur. Au moment où cela arrive à l’écran, tous les visages se tournent vers moi. A mon côté, il y a Jenny, une Anglaise tout nouvellement arrivée et qui vient de terminer sa première journée de travail à… Voortrekker Cuuisine. Elle doit se demander pourquoi tout le monde me fait des clins d’œil.

             C’est que je n’ai pas encore eu le temps de lui dire que je suis français…

rubis - 31 janv. 2014
717 messages
Franchement tes histoires de cul n'ont strictement aucun intérêt ( je suppose qu'il n'y a pas que ça dans le récit de ton tour du monde à vélo ) .

le tour du monde à vélo de Bernard Magnouloux :D:
https://idata.over-blog.com/0/30/37/71/gif-drole-cochon-a-velo.gif

agalatin - 31 janv. 2014
8 messages
Cela n'a tellement pas d'intérêt que tu as pris la peine, après être venu sur un fil sans aucun intérêt, d'en chercher une illustration. Tu crois pas être légèrement hypocrite ?

rubis - 31 janv. 2014
717 messages
bah oui ça n'a aucun intérêt , j'ai bien l'impression que ton livre n'est fait que de ça , non ? : l'inventaire romancé de tes histoires de cul .
5 ans de vélo autour du monde pour en retenir ça , franchement c'est pathétique : le vide sidéral de la démarche voyage à vélo .

rubis - 31 janv. 2014
717 messages
mad :


@agalatin :Les auteurs que tu cites dans ta signature plaident plutôt en ta faveur, agalatin, à part un intrus assez pathétique qui n'a pour tout atout que d'avoir les mêmes initiales que notre revue préférée :D



bah il a tellement le courage de ses opinions qu'il l'a viré de sa signature le claude allègre :D à moins que ça soit une subite prise de conscience :D

sebastien heritier - 31 janv. 2014
62 messages
rubis :
bah oui ça n'a aucun intérêt , j'ai bien l'impression que ton livre n'est fait que de ça , non ? : l'inventaire romancé de tes histoires de cul .
5 ans de vélo autour du monde pour en retenir ça , franchement c'est pathétique : le vide sidéral de la démarche voyage à vélo .


Le voyage à vélo, c'est aussi des rencontres!

Il y a beaucoup de sujets tabous dans le monde idéalisé des voyageurs. Le sexe en est un.

rubis - 31 janv. 2014
717 messages
MOUARF ! :D

« Magnouloux : sex and arrogance. (...) I suggest members of the public exercise their right to ignore his book and sincerely hope they never encounter the author on any further travels he undertakes, as he might reproduce them as two-dimensional caricatures of themselves ». Georges Fentiman, New Cyclist,1988.

loic88 - 31 janv. 2014
305 messages
Franchement Rubis, je trouve que tu as un gros manque de respect et te serai gré de te calmer et d'arrêter de déblatérer ta haine.

Merci par avance.

loic88 - 31 janv. 2014
305 messages
sebastien heritier :
rubis :
bah oui ça n'a aucun intérêt , j'ai bien l'impression que ton livre n'est fait que de ça , non ? : l'inventaire romancé de tes histoires de cul .
5 ans de vélo autour du monde pour en retenir ça , franchement c'est pathétique : le vide sidéral de la démarche voyage à vélo .


Le voyage à vélo, c'est aussi des rencontres!

Il y a beaucoup de sujets tabous dans le monde idéalisé des voyageurs. Le sexe en est un.


Enfin quelqu'un de sensé

rubis - 31 janv. 2014
717 messages
loic88 :
d'arrêter de déblatérer ta haine.
.


vraiment n'importe quoi mon pauvre !
je dis comme Georges Fentiman de New Cyclist (1988 ) que ces histoires de cul romancées réels ou imaginaires n'ont aucun intérêt , point .
si tu trouves de l'intérêt pour la description d'une activité ( le sexe ) que tout le monde pratique , en voyage ou pas , c'est ton problème , mouarf :D

rubis - 31 janv. 2014
717 messages
06- CHAPITRE ITALIEN : Tous les chemins hymen t'a Rome :D

agalatin - 31 janv. 2014
8 messages
Rubis, tu es pathétique, à gigoter dans ton attraction-répulsion pour les histoires de relations homme-femme . Tu t'enfonces tout seul. Par exemple le Fentiman que tu cites comme si tu l'avais trouvé tout seul, c'est un copié-collé de la page de mon site où j'ai collecté ce que les lecteurs en pensent. Comme tout le reste m'encense, j'ai mis les deux seules recensions critiques en tête.

Et puis je précise que ce que je poste ici n'est absolument pas tiré du récit de mon tour du monde (principalement) à vélo, dont le titre est Les Aventures de Rossinante, dont l'adaptation anglaise, Travels with Rosinante, est l'objet du courroux de Fentiman, que je ne remercierai jamais assez d'avoir attiré l'attention d'un large lectorat, personne bien sûr n'ayant suivi son conseil de m'ignorer. Exactement comme toi, Rubis !!!

rubis - 31 janv. 2014
717 messages
agalatin :
Rubis, tu es pathétique, à gigoter dans ton attraction-répulsion pour les histoires de relations homme-femme .


attraction-répulsion ???? :D le pauvre qui fait de la psychologie de bazar :D tes histoires de relations homme-femme ne sont que des histoires de cul ! pour lui une relation homme-femme ça se réduit à une histoire de cul !



agalatin :
Et puis je précise que ce que je poste ici n'est absolument pas tiré du récit de mon tour du monde (principalement) à vélo,




fentiman dit de ton livre sexe et arrogance , c'est faux ?? tu dis que tes postes ne sont pas tirés de ton récit , il est clair qu'ils sont tirés de ton imagination :D MOUARF !



prochaine réédition : le vélo la quê-quête du graal

loic88 - 31 janv. 2014
305 messages
A l"équipe de modération : Quelqu'un peu le sortir lui (rubis) ? Merci

Autant de vantardise, d'intolérance et de manque de respect me laisse pantois.

P.S : Arrête avec tes "MOURAF" et tes smileys moqueurs on dirait un gamin de 10 ans.

Rester calme devant tant de sottise me paraît être la seule solution pour ne pas tomber aussi bas que toi rubis.

mad - 31 janv. 2014
981 messages
J'avais dès le début indiqué que ce fil n'était à mon avis pas sur le forum adéquat ...

Là, ça commence à vraiment me chauffer les oreilles, car certains donnent des bons points et des bonnets d'âne sans vergogne, et les noms d'oiseaux commencent à abonder.

Je trouve toujours le texte d'agalatin carrément médiocre et sans grand intérêt (avis personnel), mais je trouve encore pire ces chamailleries individuelles.



loic88 :
A l"équipe de modération : Quelqu'un peu le sortir lui (rubis) ? Merci

C'est toi qui va être sorti fissa avec ce type de remarques - tu as déjà outrepassé les bornes à plusieurs reprises dans ce fil ...

Alors un peu de calme tout le monde, sinon c'est Tramontina sans hésitation rolleyes :D !

mad - 31 janv. 2014
981 messages
Comme apparemment mon dernier message n'a pas suffi, j'ai supprimé une réponse, et invité deux membres du forum à se promener ailleurs pendant deux jours (durée assez symbolique, mais qui pourrait être étendue à volonté si le message ne passait pas).

EDIT : et puis tant qu'à faire, j'ai aussi invité agalatin à aller se promener pendant ce temps avec les deux autres f... de m ... rolleyes :D

paleo_philou - 31 janv. 2014
377 messages
Merci
donc je ne suis plus un tartuffe, ni un censeur, ni un intégriste religieux, ni un hypocrite ? :(
j'étais fort chagrin d'avoir cette image collée à mon avatar pour avoir simplement déclaré que je n'aimais pas ce récit qui n'avait pas de lien réel avec son tour du monde.

Mad : je ne veux surtout pas influencer les modérateurs dont le caractère (c'est pour moi une qualité ) assez trempé (dans le sens fort, non dans l'humidité) me semble tout à fait imperméable (trempé - imperméable :) ) mais comme je suis absent 3 jours et si ce message le mérite tu peux économiser ton temps à me suspendre du forum.
Ce n'est pas une critique sur ton action, simplement une tentative d'humour en espérant que tu sois le premier à en sourire;

mad - 31 janv. 2014
981 messages
philou :
Merci
donc je ne suis plus un tartuffe, ni un censeur, ni un intégriste religieux, ni un hypocrite ? :(
j'étais fort chagrin d'avoir cette image collée à mon avatar pour avoir simplement déclaré que je n'aimais pas ce récit qui n'avait pas de lien réel avec son tour du monde.

Mad : je ne veux surtout pas influencer les modérateurs dont le caractère (c'est pour moi une qualité ) assez trempé (dans le sens fort, non dans l'humidité) me semble tout à fait imperméable (trempé - imperméable :) ) mais comme je suis absent 3 jours et si ce message le mérite tu peux économiser ton temps à me suspendre du forum.
Ce n'est pas une critique sur ton action, simplement une tentative d'humour en espérant que tu sois le premier à en sourire;


Mais non, mais non, au contraire j'en profite pour te virer deux jours aussi :) !

Plusieurs avantages à ça :

- il n'est pas sain que ceux qui avaient une opinion négative sur ces textes aient le champ libre pour s'exprimer, sans droit de réponse des autres :| ...

- en plus, tu n'en as rien à faire parce que tu ne seras pas là (et j'espère que tu seras le premier à en sourire ;) ) ...

- mon image d'impartialité en sort encore grandie :P

- c'est jouissif de sévir :D :D :D

Bon WE à tous, lundi il fera jour cool !

Enzo007 - 31 janv. 2014
199 messages
La vache, Mad a sorti le coupe-coupe.

Par contre Rubis, c'est un peu gratuit tes commentaires. Tu n'aimes pas ok, on a compris. De là à être aussi véhément :/. J'aimerais bien te voir à l’œuvre !


Et oui une relation homme-femme peut se résumer à une histoire de cul....où est le problème !!!! même sur un TDM de 5 ans !! j'imagine que agalatin a vu autre chose que des trous de valves et des rustines turgescentes. Son approche est singulière et porte à sourire; ça change d'autres récits. Chacun son truc Rubis :)

Le cul et le fric sont bien les pédales qui font tourner le monde non ? ;)

Enzolefriccéchic

EDIT mad : Je n'ai viré les 4 que pour deux jours - autant dire que c'est symbolique.
Il n'est par contre pas question de les critiquer alors qu'ils n'ont pas la possibilité de répondre, d'où mon surlignage en bleu clair ;) ...


jak91 - 01 févr. 2014
379 messages
Dommage, arrêter un roman en pleine lecture, c’est un peu comme déchirer les dernières pages, encore que là, il semble bien que la fin soit le début de l’andropause ! ;)

J’attends la suite avec avidité, que de belles histoires d’amour en perspectives, le parapluie Bulgare, la brouette Togolaise, la chevrette Mongolienne, l’hermaphrodite unijambiste :P ……………. etc, etc.

mad - 01 févr. 2014
981 messages
Commentaire de modération :

Comme je l'ai dit plus haut, je n'ai viré les 4 que pour deux jours - autant dire que c'est symbolique.
Agalatin pourra continuer son texte dès lundi.
Et j'espère que les petites bagarres cesseront : on peut aimer on ne pas aimer, et on peut le dire, mais ensuite on laisse la décision de censurer ou non aux administrateurs et aux modérateurs cool .
En gros, le coupe-coupe ne sort pas souvent sur ce forum, et nous aimerions bien que ça continue ! :)


Johanna - 01 févr. 2014
659 messages
Je suis d'accord avec Mad.
Il y a en général une bonne ambiance dans les forums expemag, conservons-là !
Et sachons prendre sur nous pour ne pas nous engager dans des petites bagarres stériles... :)
A bientôt à tous !

madness - 01 févr. 2014
1 messages
Drôles de méthodes quand même !

Olivier - 02 févr. 2014
2251 messages
2 jours de bannissement symboliques ce n'est pas non plus très grave. En revanche quand le ton monte méchamment entre les gens, moi ça me pose aussi un problème...

Johanna - 02 févr. 2014
659 messages
En effet, 2j c'est symbolique et c'est juste pour éviter que les choses dérivent trop. Il y a eu des avertissements, mais quand les choses continuent à dégénérer, cela me semble sain de les stopper pendant 2j pour que chacun réfléchisse...
On ne va quand même pas épiloguer là-dessus plus longtemps que la période de bannissement qui, vous le noterez, est déjà terminée...

loic88 - 02 févr. 2014
305 messages
Si je m'exprime de nouveau pour demander des explications sur mon bannissement, je vais de nouveau me faire bannir par MAD ?

Du coup ais-je encore le droit de m'exprimer ?

loic88 - 02 févr. 2014
305 messages
Olivier :
2 jours de bannissement symboliques ce n'est pas non plus très grave. En revanche quand le ton monte méchamment entre les gens, moi ça me pose aussi un problème...


Pas grave, je ne dois pas avoir la même notion de la gravité, se faire bannir ça fait quand même très mal. De plus, je ne vois où j'ai monté le ton contre quelqu'un ici.

J'ai donc ressenti ce bannissement comme un geste facile, peu constructif et très frustrant sachant que la personne en question m'a traité de f.. de m.. et n'a pas répondu à ma demande d'explications sur son geste.

Ainsi, je ne pense plus venir interagir ici.

Loïc

Mapuche - 02 févr. 2014
32 messages
Bonjour à vous tous.

Je pense personnellement que le forum CA ne doit pas se laisser dépasser par des discussions, fantasmes ou état d’âme, qui n'ont à mes yeux, aucun rapport avec l’esprit de la revue.
Sous prétexte de liberté d'expression, les dérives sont difficilement rattrapable et la censure bien fondé des modérateurs se retourne systématiquement contre ces mêmes modérateurs.
L'amour, nous le vivons tous à chaque voyage, chacun à sa manière, mais nous n'éprouvons pas le besoin de le faire partager sur un forum de voyage.

Bon dimanche à vous tous.
Le chant de la nature est le cassoulet du rêveur plus il en consomme, plus il poête.

Olivier - 02 févr. 2014
2251 messages
loic88 :

Ainsi, je ne pense plus venir interagir ici.
Loïc


Eh bien c'est dommage si tu ne participes plus aux forums... je crois que tu prends trop à cœur l'évènement...

jak91 - 02 févr. 2014
379 messages
2000 vues, 69 réponses ;) (C'est un signe)

Le coup marketing a joué à fond !
parlez en bien, parlez en mal, mais parlez-en!

loic88 - 02 févr. 2014
305 messages
Olivier :
loic88 :

Ainsi, je ne pense plus venir interagir ici.
Loïc


Eh bien c'est dommage si tu ne participes plus aux forums... je crois que tu prends trop à cœur l'évènement...


Je prends effectivement à cœur l'évènement car je ne pensais pas cela possible étant donné que je viens ici pour partager des expériences avec passion. Du coup, oui je l'ai mal pris et je n'ai cessé de chercher ces dernières 48 heures pourquoi cela était arrivé. Je n'ai d'ailleurs toujours pas compris cette réaction violente.

Enzo007 - 02 févr. 2014
199 messages
Allez Loïc; il serait dommage que tu ne profites plus du partage de ce forum et que tu ne partages plus non plus ton savoir.

Il est normal que tu sois touché puisque tu t'impliques avec passion. Ne cherche pas non plus un raison valable à ton banissement. Il en est ainsi. Peut être que si Mad n'avait pas agi ainsi, le ton serait monté un peu trop haut.

Un peu de sang et de sueur, quelques bourres-pifs, rien de méchant.

Et puis la prochaine fois que tu vois Rubis et Mad, 2 ou 3 zlatanes et ça ira mieux autour d'une bonne chopine :D

Peace and Love

Enzo

Johanna - 02 févr. 2014
659 messages
Pour info, nous venons de supprimer le message de Rubis d'il y a quelques minutes, sinon ça risque de partir "en live" à nouveau, et ce n'est vraiment pas l'objet de notre site et de nos forums.
On est là pour partager des expériences autour du voyage et des activités outdoor, pas pour s'engueuler de façon stérile...
Merci à tous de votre compréhension.

rubis - 02 févr. 2014
717 messages
je viens de mettre le prochain chapitre ( que vous pouvez trouver sur la toile ) et vous le supprimez , mais c'est le prochain chapitre ! vous allez y avoir droit de la part de galatin , donc vous allez le supprimer aussi ?

Enzo007 - 02 févr. 2014
199 messages
Johanna :
Pour info, nous venons de supprimer le message de Rubis d'il y a quelques minutes, sinon ça risque de partir "en live" à nouveau, et ce n'est vraiment pas l'objet de notre site et de nos forums.
On est là pour partager des expériences autour du voyage et des activités outdoor, pas pour s'engueuler de façon stérile...
Merci à tous de votre compréhension.



Attention, la censure est la dead-line de la liberté d'expression.

Rubis a le droit de répondre. S'il est encore véhément, nous pouvons l'inviter à se faire le Mont Blanc sur une jambe en tenue d'Adam pour que la tension redescende. Je suis certain qu'ensuite nous pourrons dialoguer calmement ;)

Au pire, personne ne répond et l'affaire est close.

Enzo

Olivier - 02 févr. 2014
2251 messages
rubis :
je viens de mettre le prochain chapitre ( que vous pouvez trouver sur la toile ) et vous le supprimez , mais c'est le prochain chapitre ! vous allez y avoir droit de la part de galatin , donc vous allez le supprimer aussi ?


Ben tu as commencé ton message par un pseudo pour Agalatin pas très sympathique.
Après oui tu peux dire que le texte est présent sur un blog et donner son adresse, mais quant à le publier ici, il s'agit de son texte, et c'est à lui de le mettre ou pas il me semble...
Voili, voila, peace...

PS : Rubis, ton mail dans le forum n'est pas valide, pourrais-tu le mettre à jour que nous puissions te prévenir par MP quand on supprime un de tes messages pour t'en donner la raison. Merci

Johanna - 02 févr. 2014
659 messages
@Enzo : je ne suis pas pour la censure ! Mais je n'ai pas envie non plus que ce forum dégénère. Alors, soit on bannit les gens, soit on supprime par-ci par-là un message que l'on juge aller trop loin (en termes de vocabulaire, d'impolitesse, de vulgarité, d'agressivité, ou autre). Et ce n'est pas faute d'avertissements...
Tu parles aussi de Enzo :
dialoguer calmement
: avec plaisir, mais il ne me semble pas que certains propos récents relevaient d'une volonté de dialogue...

J'avoue trouver un peu hallucinant le temps que nous en venons tous à devoir passer là-dessus, juste pour éviter que les choses dégénèrent... Ne serait-ce pas plus simple que ceux qui ne s'intéressent pas aux textes d'Agalatin (c'et quand même le sujet de départ de ce fil, avant que des attaques perso n'apparaissent) n'y viennent pas, et puis c'est tout, au lieu de s'insulter les uns les autres... J'ai peine à comprendre ça moi...
Économisons tous notre temps et notre énergie en ne participant qu'aux forums qui nous intéressent, en restant respectueux des autres, et aussi en laissant chacun avoir son avis (tant que ces avis restent exprimés de façon correcte...), et en évitant de bondir du tac au tac...
Merci à tous...

sebastien heritier - 02 févr. 2014
62 messages
Franchement, où est le probléme???

Ceux qui aiment ce topic cliquent dessus.
Ceux qui ne l'aiment pas l'ignore.

Easy!

Enzo007 - 02 févr. 2014
199 messages
Je plussoie Johanna mais censurer n'est pas la bonne voie.

Je n'ai jamais eu le sentiment d'articles qui dégènèraient sur ce forum. Et ce n'est pas cette petite altercation qui dégradera la bonne ambiance qui y règne.

Rubis est peut être ronchon patachon en ce moment :) ce qui n'excuse pas tout je te l'accorde.

Au pire s'il continuait dans cette voie, il se bannirait tout seul du reste des membres de ce forum par son attitude inappropriée et irrespectueuse.

Enzo

agalatin - 02 févr. 2014
8 messages
La sagesse et la bienveillance exprimées dans les posts de Sébastien N, Johanna, Sébastien H et même Enzo007 m'incitent à ne plus bouder :D et à revenir accorder mon pardon pour les dommages collatéraux occasionnés par les coups de sabre d'abattis maladroits de Mad.

Cela m'incite aussi à faire preuve de sagesse à mon tour et, pour ne pas risquer de blesser davantage la sensibilité des lecteurs qui trouvent mes historiettes tellement nulles et choquantes qu'ils ne peuvent pas s'empêcher de les lire...
... à continuer leur publication sur le site de Loïc88, mon compagnon d'exil (très Shakespearien tout cela !). J'y accepte les jugements et les critiques, tant qu'elles restent courtoises : mes historiettes s'en amélioreront. Par exemple, le petit morceau que Johanna n'a pas aimé dans l'épisode kenyan, il est définitivement aux oubliettes. Ne serait-ce que parce qu'il faisait allusion à un autre épisode que j'ai renoncé à publier, donc ici, il faisait tache, je suis d'accord.

Maintenant, si d'aventure des lecteurs scandalisés me suivaient sur l'autre forum, cela démontrerait à tout jamais que ce sont des faux jetons.

paleo_philou - 02 févr. 2014
377 messages
De retour après mon bannissement je voulais publier un texte de protestations et en appeler aux philosophes grecs (forum - agora); aux pères de l'église pour mon coté intégriste religieux ; au comte de Mirabeau "la volonté du peuple..." pour le plaisir et terminer en appelant au conseil de l'europe et aux droits universels de l'homme.

Mais je pense que nous ne sommes plus, malheureusement, aux stades de l'humour.

En reprenant le fil de ce topic, je remarque comment nous sommes passés, de la publication d'un texte qui plaisait à quelques uns ( pas si nombreux que cela) à une condamnation dans des termes graves de ceux ayant exprimé un avis contraire.

Il me semble possible de ne pas aimer un texte sans être bas de plafond et équiper d’œillère ou de vouloir empêcher toute liberté d'expression.

Si je trouve un texte sans intérêt, je dois pouvoir le dire librement, comment exprimer cette critique si je ne lis pas totalement ce texte, c'est de la simple honnêteté intellectuelle.

Je continue à accorder ma confiance à tous les modérateurs de ce forum que je lis depuis des années, ce qui m'avait bien fait rire de laisser croire que je voulais les manipuler ou les orienter, c'était vraiment les connaitre très mal.

Ceci étant écrit, je ne ferai plus d'intervention sur ce topic, car comme le dit Olivier, il ne faudrait pas que cela dure plus longtemps que le bannissement.

Je suis également moraliste : ces bannissements montrent bien que sans amour, les histoires de cul font des dégâts !:D


Bon vent sur d'autres cieux, comme proposé avant.

petit tetras - 02 févr. 2014
99 messages
Je suis tombé sur ce topic par hasard et curieux de littérature j'ai lu quelque uns des texte de Agalatin. Je suis surpris tant par leur contenu que par les réactions qu'ils produisent.

Oui, la liberté d'expression doit être respecté. Mais pour qu'un droit existe, il doit y avoir un cadre, des règles et des limites.

Ici, le cadre, c'est le forum avec ses différentes rubriques. Ici, la rubrique, c'est "vos récits de voyage". On s'attend donc à y trouver des récits de voyages réels. Les aventures racontées ici le sont elles ? on en sait rien ? Personnellement je pense que non. Comme il n'y a pas de rubrique "voyage imaginaire" ni de rubrique "voyage et libertinage", Agalatin n'a pas sut ou poster ses manuscrits et les a donc mis ici. On peut donc à juste titre se demander si ils doivent y rester parce qu'ils ont un réel intérêt pour les personnes qui fréquentent ce site, si ils doivent être déplacés (vers quelle rubrique?) ou si ils doivent tout simplement disparaitre.

Concernant les règles, une des règles de la communication est de permettre à son interlocuteur de savoir si ce que l'on dit est la réalité, une fiction ou un mélange des deux. Quand on achète un roman ou une autobiographie, on sait à peut prêt à quoi s'attendre, mais quand on lit ce genre de chose sur ce genre de forum, on ne sais pas.

Enfin, en ce qui concerne les limites, je pense que la liberté d'expression ne peut exister que si chacun est capable de limiter ses propos, pour une raison d’éthique :

- Je rappelle par exemple que la Centre-Afrique, où Agalatin fait quelques chaudes escales, est au moment même ou l'auteur publie son texte un pays soumis à un conflit extrêmement meurtrier. Rêver de se balader là-bas et de sauter les filles (femmes ou filles, c'est ambigüe) à l'heure où tout le monde s'entretue me parait déplacé. Il y a aussi dans ce chapitre un côté Tintin au Congo, avec ces femmes qui se promènent en pagne avec les seins nus. Je crois que ce stéréotype n'a plus cours dans la majorité de l'Afrique mais je peux me tromper.

-Je rappelle aussi que le Bostwana est un des pays d'Afrique les plus touché par le SIDA : 20 à 25 % de la population. Alors faire l'éloge de la prostitution, de la débauche et de l'adultère en fantasmant sur le fait de pouvoir coucher avec la première fille rencontrée dans ce pays contre quelques pièces me parait vulgaire et condescendant.

jak91 - 03 févr. 2014
379 messages
petit tetras :



Rêver de se balader là-bas et de sauter les filles (femmes ou filles, c'est ambigüe).


Oui, bien sur, le roman devient lassant, mais attendez la suite !!! il y en aura pour tous le monde.
Le prochain chapitre se passe en Grèce : Tandem à Mykonos :D

Méa culpa .. méa culpa.

rubis - 03 févr. 2014
717 messages
sur un autre forum en entête de chaque chapitre :
<< agalatin : L'auteur a rencontré Bertrand à Mexico et a été fasciné par l'attraction qu'il exerçait sur les femmes. Et comme il aimait parler de cela, il a livré ses souvenirs, avec les femmes comme points de fixations. Rares les pays qu’il n’avait pas visités « au travers » d’une femme. L'auteur l'écouta, bouche bée, puis un crayon à la main, puis en l’enregistrant avec un petit magnétophone à cassettes. Il a essayé de garder le ton de Bertrand, assez critique vis-à-vis de lui-même, et son humour et écrit à la première personne, comme si c’était lui qui racontait.>>

étant donné que agalatin indique qu'il raconte des histoires qu'il n'a pas vécu , ce fil n'a rien à faire sur ce forum et je demande que les modérateurs se concertent et envisagent la suppression logique de ce fil .

merci .

Johanna - 04 févr. 2014
659 messages
A tous :
Après discussion au sein de l’équipe du mag, nous avons décidé de fermer ce fil.
Nous pensons que nous avons tous perdu suffisamment de temps pour tenter de gérer des querelles stériles.
Que les textes d’Agalatin plaisent à certains et déplaisent à d’autres est bien normal. Que les gens s’expriment calmement pour donner leur avis, c’est bien.
Mais quand certains propos commencent à aller « trop loin » (en termes de vulgarité, d’irrespect, d’agressivité, etc.), c’est là que nous jugeons que nous devons intervenir malgré la liberté que nous voulons pour les forums d’expemag.
Nous n’allons pas rediscuter en détail de la façon d’intervenir (messages d’avertissements, clôture du fil, suppression de certains messages, bannissement temporaire de certains, etc.) ; si à chaque fois que l’un d’entre nous et/ou les modérateurs doit convoquer tous les autres pour une longue réunion avant d’agir, ce n’est tout simplement pas possible ! On n’a pas que ça à faire… :)
Comme je l’ai déjà dit, Johanna :
Économisons tous notre temps et notre énergie en ne participant qu'aux forums qui nous intéressent, en restant respectueux des autres, et aussi en laissant chacun avoir son avis (tant que ces avis restent exprimés de façon correcte...), et en évitant de rebondir du tac au tac...

Soyons tous disposés également à prendre un peu sur nous, à ne pas prendre pour nous tel ou tel propos ou action, acceptons que nous sommes tous différents, que nous faisons des choix différents,
essayons donc d’éviter de juger les propos ou les actes d’autrui.

Bref soyons cool ! et tout se passera mieux ! ;)

Nous fermons donc ce fil (qui continue sur le site de Loic88, cf. plus haut), mais nous invitons ceux qui continuent d’avoir envie de discuter de voyage, d’activités outdoor, etc. à s’exprimer dans les forums d’expemag.
A bientôt dans la joie, la détente et la bonne humeur ! ;)

Johanna et le reste de l’équipe Carnets d’Av.

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