Voyage grimpe à vélo 2020
Après toutes ces années à bucher sur nos cours (ingé bio pour Guillemette, kiné pour Marie et médecine pour Laurine), c'est parti pour la liberté ! Et quoi de mieux pour se sentir libre que le vélo de randonnée et la grimpe ?
Nous avons chargé les sacoches avec ce qu'il nous semblait nécessaire et un peu plus pour le confort (le hamac !) et surtout on a bien pensé à prendre le baudrier d'escalade et les chaussons, pour la suite du voyage.
C'est parti pour deux mois sur les routes de France, celles que nous ne connaissons pas parce qu'elles sont loin de chez nous mais qui nous ont toujours attirées et celles que nous connaissons bien mais que nous sommes toujours contentes de re-découvrir.
Au programme :
/ Section 1 / la traversée des Pyrénées du pays basque à Perpignan en solo (Laurine) jusqu'en Ariège.
/ Section 2 / la suite des Pyrénées à 2 (Marie rejoint Laurine à St Girons) en une dizaine de jours, puis 3 jours d'escalade à Tautavel où l'on retrouve Guillemette.
/ Section 3 / une traversée de Perpignan jusqu'au Verdon à 3 copines.
/ Section 4 / une boucle à 2 (Laurine et Guillemette) dans le sud-est de la France (Mercantour, arrière pays niçois, Verdon) avec le matériel d'escalade dans les sacoches pour s'arrêter grimper quand on voit une falaise qui nous plait.
/ Section 5 / le Ventoux, la Drome et le Vercors avec quelques jours de grimpe. Retour en Haute-Loire pour Laurine et direction les Alpes du Nord pour Guillemette (stoppée quelques jours plus tard par le 2nd confinement...)
Bientôt plus de pétrole, préparez vos guiboles !
Signé "le gang de Neulise sur Verdon" alias Marie, Guillemette et Laurine
Nous avons chargé les sacoches avec ce qu'il nous semblait nécessaire et un peu plus pour le confort (le hamac !) et surtout on a bien pensé à prendre le baudrier d'escalade et les chaussons, pour la suite du voyage.
C'est parti pour deux mois sur les routes de France, celles que nous ne connaissons pas parce qu'elles sont loin de chez nous mais qui nous ont toujours attirées et celles que nous connaissons bien mais que nous sommes toujours contentes de re-découvrir.
Au programme :
/ Section 1 / la traversée des Pyrénées du pays basque à Perpignan en solo (Laurine) jusqu'en Ariège.
/ Section 2 / la suite des Pyrénées à 2 (Marie rejoint Laurine à St Girons) en une dizaine de jours, puis 3 jours d'escalade à Tautavel où l'on retrouve Guillemette.
/ Section 3 / une traversée de Perpignan jusqu'au Verdon à 3 copines.
/ Section 4 / une boucle à 2 (Laurine et Guillemette) dans le sud-est de la France (Mercantour, arrière pays niçois, Verdon) avec le matériel d'escalade dans les sacoches pour s'arrêter grimper quand on voit une falaise qui nous plait.
/ Section 5 / le Ventoux, la Drome et le Vercors avec quelques jours de grimpe. Retour en Haute-Loire pour Laurine et direction les Alpes du Nord pour Guillemette (stoppée quelques jours plus tard par le 2nd confinement...)
Bientôt plus de pétrole, préparez vos guiboles !
Signé "le gang de Neulise sur Verdon" alias Marie, Guillemette et Laurine
escalade
vélo de randonnée
/
Quand : 30/08/2020
Durée : 53 jours
Durée : 53 jours
Carnet publié par laurinehilaire96
le 06 nov. 2020
modifié le 26 nov. 2020
modifié le 26 nov. 2020
Mobilité douce
Coup de coeur !
3680 lecteur(s)
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Vue d'ensemble
Le topo : Section 1 (mise à jour : 24 nov. 2020)
Description :
1ère partie :
Du Pays Basque à St Girons en passant par la route des Cols
Du 30 aout au 7 septembre 2020
Après un mois à vadrouiller en van avec Maël, mon copain, dans les alpes et les Pyrénées, on a fait étape chez des copains à Pessarou, un petit village perdu dans le Pays Basque. C'est ici le point de départ de mon voyage. Je laisse derrière moi le confort du van qui repart à Lyon avec mon copain et je garde avec moi la mémé Mobile, mon fidèle compagnon de voyage pour les 2 prochains mois. La mémé mobile, c'est mon vélo de rando, un Vitus Kiro trouvé presque comme neuf dans le grenier de ma grand-mère qui avait fait quelques voyages avec avant de passer au vélo électrique !
Le 30 aout au matin, je lance le premier coup de pédale devant le regard mi-inquiet mi-amusé de mon copain et celui un peu septique de mon grand frère ("tu y arriveras jamais, il est beaucoup trop lourd ce vélo!"). Après quelques centaines de mètres, les craintes que j'avais jusque là se dissipent peu à peu : la peur de la solitude, la peur de ne pas y arriver physiquement ou encore celle de ne pas aimer ce mode de voyage laissent place à un grand sentiment de liberté et une curiosité qui me donnent envie d'avancer vite vite pour voir ces montagnes Pyrénéennes et tout ce qu'elles me réservent.
Le temps n'est pas au rendez-vous pour ce premier jour, on alterne entre petite brume et grosses averses, ça en ferait presque oublier le dénivelé qui augmente rapidement au fur et à mesure que je monte le 1er col pyrénéen, le col d'Iraty. Ca donne un certain charme au paysage, à ce pays basque si vert, si sauvage et en même temps où l'on sent une forte identité et une forte unité quand on traverse les petits villages. 3 km avant le col, je trouve une aire naturelle de camping. Frigorifiée, mon premier réflexe consiste à voir si il y a de l'eau chaude dans la douche : OUI ! je décide de m'arrêter la pour la nuit, la réception est fermée, tant pis je m'installe et en profite pour faire sécher toutes mes affaires. A part un couple en caravane qui m'aurait bien invité à manger mais "covid oblige" ils ne préfèrent pas prendre de risques, le camping est vide.
A partir du 2ème jour, je prend mes marques, j'installe une petite routine matinale pour plier le bivouac et je trouve mon rythme en vélo. Dans les Pyrénées, les cols se suivent sans grosse période de répit entre 2 cols donc le dénivelé quotidien parait assez impressionnant par rapport au kilométrage. Et en plus, je ne m'y attendais pas forcément mais les pourcentages de pentes sont régulièrement supérieurs à 10-12%. Au début mes genoux en souffrent un peu car les muscles ne sont pas forcément préparés à une telle intensité avec un vélo chargé puis au fur et à mesure, le corps s'adapte, les cuisses se durcissent et les genoux relâchent la pression. Les cols s'enchainent, environ 2 à 3 par jour, avec toujours des paysages magnifiques et des rencontres nombreuses, qui font très vite oublier qu'on voyage seule; des rencontres dans la montée de cols quand on trouve quelqu'un qui a le même rythme, d'autres en haut des cols où mon vélo très chargé suscite souvent la curiosité ou encore le soir quand je me met à la recherche d'eau ou d'un endroit pour dormir.
Quand on parle du massif des Pyrénées, je ne m'attendais pas à une telle diversité de paysages! On passe du vert omniprésent dans le Pays basque avec des reliefs un peu plus doux et des villages de caractères aux grands cols plus connus et plus touristiques des Hautes Pyrénées avec tout le folklore cycliste qui va avec (photographes, magasins de vélo, banderoles du Tour de France) puis l'Ariège, beaucoup plus sauvage, toujours entourés de hauts sommets, des montagnes plus pelées en altitude et très boisées plus bas et des Ariégeois très accueillants.
Finalement, après 8 jours en "solo", un peu avant St Girons, je vais à la rencontre de Marie, une amie qui arrive en vélo de Toulouse et qui va partager le voyage avec moi pendant les 2 prochaines semaines.
Du Pays Basque à St Girons en passant par la route des Cols
Du 30 aout au 7 septembre 2020
Après un mois à vadrouiller en van avec Maël, mon copain, dans les alpes et les Pyrénées, on a fait étape chez des copains à Pessarou, un petit village perdu dans le Pays Basque. C'est ici le point de départ de mon voyage. Je laisse derrière moi le confort du van qui repart à Lyon avec mon copain et je garde avec moi la mémé Mobile, mon fidèle compagnon de voyage pour les 2 prochains mois. La mémé mobile, c'est mon vélo de rando, un Vitus Kiro trouvé presque comme neuf dans le grenier de ma grand-mère qui avait fait quelques voyages avec avant de passer au vélo électrique !
Le 30 aout au matin, je lance le premier coup de pédale devant le regard mi-inquiet mi-amusé de mon copain et celui un peu septique de mon grand frère ("tu y arriveras jamais, il est beaucoup trop lourd ce vélo!"). Après quelques centaines de mètres, les craintes que j'avais jusque là se dissipent peu à peu : la peur de la solitude, la peur de ne pas y arriver physiquement ou encore celle de ne pas aimer ce mode de voyage laissent place à un grand sentiment de liberté et une curiosité qui me donnent envie d'avancer vite vite pour voir ces montagnes Pyrénéennes et tout ce qu'elles me réservent.
Le temps n'est pas au rendez-vous pour ce premier jour, on alterne entre petite brume et grosses averses, ça en ferait presque oublier le dénivelé qui augmente rapidement au fur et à mesure que je monte le 1er col pyrénéen, le col d'Iraty. Ca donne un certain charme au paysage, à ce pays basque si vert, si sauvage et en même temps où l'on sent une forte identité et une forte unité quand on traverse les petits villages. 3 km avant le col, je trouve une aire naturelle de camping. Frigorifiée, mon premier réflexe consiste à voir si il y a de l'eau chaude dans la douche : OUI ! je décide de m'arrêter la pour la nuit, la réception est fermée, tant pis je m'installe et en profite pour faire sécher toutes mes affaires. A part un couple en caravane qui m'aurait bien invité à manger mais "covid oblige" ils ne préfèrent pas prendre de risques, le camping est vide.
A partir du 2ème jour, je prend mes marques, j'installe une petite routine matinale pour plier le bivouac et je trouve mon rythme en vélo. Dans les Pyrénées, les cols se suivent sans grosse période de répit entre 2 cols donc le dénivelé quotidien parait assez impressionnant par rapport au kilométrage. Et en plus, je ne m'y attendais pas forcément mais les pourcentages de pentes sont régulièrement supérieurs à 10-12%. Au début mes genoux en souffrent un peu car les muscles ne sont pas forcément préparés à une telle intensité avec un vélo chargé puis au fur et à mesure, le corps s'adapte, les cuisses se durcissent et les genoux relâchent la pression. Les cols s'enchainent, environ 2 à 3 par jour, avec toujours des paysages magnifiques et des rencontres nombreuses, qui font très vite oublier qu'on voyage seule; des rencontres dans la montée de cols quand on trouve quelqu'un qui a le même rythme, d'autres en haut des cols où mon vélo très chargé suscite souvent la curiosité ou encore le soir quand je me met à la recherche d'eau ou d'un endroit pour dormir.
Quand on parle du massif des Pyrénées, je ne m'attendais pas à une telle diversité de paysages! On passe du vert omniprésent dans le Pays basque avec des reliefs un peu plus doux et des villages de caractères aux grands cols plus connus et plus touristiques des Hautes Pyrénées avec tout le folklore cycliste qui va avec (photographes, magasins de vélo, banderoles du Tour de France) puis l'Ariège, beaucoup plus sauvage, toujours entourés de hauts sommets, des montagnes plus pelées en altitude et très boisées plus bas et des Ariégeois très accueillants.
Finalement, après 8 jours en "solo", un peu avant St Girons, je vais à la rencontre de Marie, une amie qui arrive en vélo de Toulouse et qui va partager le voyage avec moi pendant les 2 prochaines semaines.