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Tour du plateau de Retord

3.5 jours
36.9km
+881m / -880m
JB_Dijon
Par JB_Dijon
mis à jour 03 avr. 2021
1193 lecteurs
Coup de Coeur
Informations générales
Tour du plateau de Retord en 3,5 jours. Initiation en solitaire à la randonnée en raquettes - pulka - tente. Pas besoin d'aller loin pour trouver le froid, la neige et des paysages du grand Nord :) (le plateau de Retord est au sud du Massif Jurassien)
 
Le film complet de ce récit est sur ma page Facebook « 72 rayons d’espoir contre la maladie de Crohn » ainsi que bien d’autres itinérances à pied, à vélo, passées et à venir.
 
Bonne lecture et n'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions sur l'itinéraire.
 
Facebook : http://www.facebook.com/72rayonsdespoir
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCnkL_-ZY-08DOjwy-pzbTYg/?sub_confirmation=1
Activité :
raquettes
Statut :
réalisé
Distance :
36.9km
DATE :
09/01/2021
Durée :
3.5 jours
Dénivelées :
+881m / -880m
Alti min/max :
838m/1334m
Toutes les sections GPX , KML

Tour du plateau de Retord

Les étapes :

1
36.9km
+881m / -880m
mise à jour : 29 janv. 2021
J1. Je me suis lancé hier en raquettes - pulka - tente sur le plateau de Retord, au sud du massif du Jura. Une micro aventure courte de 3-4 jours, mais qui promet d'être intense par le temps d'ensoleillement réduit de janvier et les températures négatives annoncées. Objectif : m'entraîner pour la Laponie, et profiter dès que je peux face à un avenir rendu incertain par la situation sanitaire et la maladie. Il est 16h, je marche depuis une heure et il me faut déjà déployer mon bivouac avant que la nuit commence à tomber (vers 17h). Tracter une pulka demande plus d'efforts que je ne me l'étais imaginé, surtout en montée, et elle provoque des à-coups continuels auxquels il faudra que je m'habitue. Ce soir, j'innove aussi mon réchaud à essence car le gaz a montré ses limites dès les -5°C lors de ma précédente randonnée hivernale (pour mémoire en sac à dos dans les Alpes). Le froid est vivifiant, la neige tombe des arbres et fait crépiter ma toile de tente, le ciel étoilé sans nuage est magnifique, le silence de la forêt enneigée est prégnant. Je suis envahi par la magie du moment. C'est ce que je suis venu chercher, et j'en suis pleinement heureux.
2
mise à jour : 29 janv. 2021
J1 bis. En hiver tout est plus compliqué. Trois heures c'est le temps qu'il m'aura fallu pour absorber 1000 calories et replier mon bivouac. Bien plus lent que ma routine estivale. Une belle journée ensoleillée mais froide s'annonce. Je débute sur piste damée. L'exercice en est facilité, ma vigilance s'en atténue et c'est bien trop tard que je réalise avoir loupé la bifurcation. Il me faut rejoindre mon chemin, et même en cherchant à m'accommoder tant que possible avec les courbes de niveaux, la pente est suffisante pour mettre à mal l’accroche de mes raquettes. Je patine sur place sans parvenir à tracter la pulka plus haut. C'est sûr, mes 1000 calories du matin sont déjà brûlées. Et c'est un dilemme, car si je cherche à louvoyer pour ne pas attaquer la côte de front, la pulka se renverse dans les dévers. La manœuvrabilité avec le brancard ne me permet pas non plus de slalomer aisément entre les obstacles de la forêt. Bilan 2 heures de galère, mais l'énorme satisfaction d'avoir joué avec les limites, véritable baptême initiatique à l'école de la pulka. Le soir, lors de l'allumage de mon réchaud à essence, des flammes indomptées atteignent une hauteur telle, que je suis bien soulagé de ne pas avoir fait ces premiers essais sous ma tente. Elle aurait certainement pris feu et mes affaires avec. Dur dur l'apprentissage de la randonnée hivernale… Météo France a annoncé des vents de 15km/h pour la nuit, mais il semblerait que Dame Nature en ait décidé autrement en soufflant bien...
3
mise à jour : 29 janv. 2021
J2-J3. A l’heure où j’écris ces lignes, je suis chez moi, installé bien au chaud. Cette itinérance, la 2ème en milieu hivernal, la 1ère avec une pulka, a nécessité toute mon attention et mon énergie pour ne pas me laisser dépasser par les éléments. La dernière nuit a été la plus froide que j’ai connue sous tente (de l’ordre de -15°C -20°C réel). Au bivouac je suis resté statique assez longtemps, faisant tout sous ma tente, y compris la popotte. J’ai commis quelques erreurs et j’ai fini par attraper froid aux jambes ce qui m’a valu une belle frayeur, leçon d’humilité face à la nature. J’ai encore appris, mais il me reste beaucoup à appréhender pour avoir la sérénité suffisante et profiter pleinement de la magnificence de cet environnement enneigé. Car c’est bien de cela dont il est question et j’espère que les photos, particulièrement celles prises au matin de la dernière nuit, vous apporteront chez vous une petite touche de ce Jura qui rappelle les pays nordiques. Je suis rentré fatigué, mais avec une envie folle d’y retourner. D’ailleurs j’y songe…