RIF MAROCAIN

Départ de Fès, nous avons pris le bus direction Chefchaouene. Descente à Derdara, grand taxi jusqu'à Bab Taza.
Début du trek : partir au nord-est sur une piste qui monte à travers quelques hameaux, des raccourcis coupent les virages.
Nous avons bivouaqué à 1250 m près d'une bergerie sur un plateau de pâturages. Source aménagée à côté. Les bergers occupent une petite pièce. Ils nous ont invité à boire le thé, manger, etc.... Ils parlent un peu espagnol.

On continue sur la piste qui monte progressivement dans la forêt de Talasemtane. Au passage, nous voulions monter au sommet du Djebel Lakraa mais le temps s'est bouché et il s'est mis à pleuvoir. Nous n'avons pas vraiment vu de sentier qui monte vers le sommet.
La piste passe au-dessus du village de Taria et on arrive à Afeska puis Azilane. Nous avons cherché un endroit de bivouac sans succès : les pentes sont raides et tout est cultivé pour le kif !
Comme il faisait vraiment mauvais temps, nous nous sommes laissés charmer par les pancartes d'un gite. En effet, accueil très sympa, bonne nourriture et une pièce chauffée au bois.

Nous avons traversé le village pour continuer sur un sentier dans la montagne, très belle vue sur le village d'Imizzar vers lequel on descend. Mais, on n'y passe pas, on bifurque à gauche et on trouve des marques de balisage blanc. On suit ce sentier qui descend vers l'oued Farda, le traverse sur un beau pont et remonte en rive gauche. On le suit jusqu'au village d'Ouslaf. 
Nous avons coupé par une piste et sentier pour arriver au site touristique d'Akchour.
De là, on suit le sentier, parsemé de "guingettes". Il est bien précisé : bivouac interdit sous peine de brûler votre tente ! Donc nous décidons de continuer jusqu'au bout de la vallée, c'est-à dire à la cascade, terminus de la balade touristique. De là, mieux vaut demander son chemin car le départ du sentier est assez scabreux et pentu avec des éboulis. Il ne faut pas se laisser impressionner par ce passage douteux car il débouche assez rapidement sur un sentier. Tourner à droite et le suivre, on passe au-dessus de la cascade et des gorges (très beau). On remonte ainsi jusqu'au village de Taourarte.
Là encore, nous sommes arrivés sous le crachin et le froid, parmi les cultures sans aucun coin plat pour planter la tente. Des enfants nous ont mené vers leur maison : un gite ! Nous y étions seuls : pas d'electricité ni de chauffage mais on est à l'abri et on peu se faire à manger !

Nous remontons vers le haut du village de Taourarte et prenons le sentier menant à Imourassene. ensuite on part sur la piste vers le nord-est, coupé par de beaux raccourcis dans les genêts. On passe dans un secteur de forêts, sur un plateau avec des pâturages et cultures. Puis, la piste très boueuse descend (nord-est) vers les villages d'Imazerdane, Tamakrisse. On traverse l'oued à sec pour monter vers Souk El Had. Lorsque nous sommes arrivés, le Souk était hélas fermé mais ça doit être très animé le matin.
Nous sommes descendus dans le lit à sec de l'oued Kanar et avons trouvé un coin de bivouac sous les peupliers près du torrent.
On doit pouvoir trouver de l'eau chez l'habitant (nous avons un filtre). D'ailleurs, le propriétaire du terrain est venu nous rendre visite, très gentil et nous a donné du pain et offert le thé le lendemain.

Nous avons pris la piste qui suit l'oued Kanar pour nous rendre à Bou Ahmed où nous pensions trouver un hébergement. Mais il n'y a rien, c'est un endroit assez curieux mais pas touristique du tout ! Un sympathique cafetier nous a conseillé d'aller plutôt du côté de la ville de Oued Laou, où nous pensions passer de toute façon.
Comme il s'est remis à pleuvoir.... nous prenons un grand taxi jusqu'à Oued Laou.
Le temps est plutôt écossais ! Dans cette petit ville, sans doute très touristique en haute saison, nous y trouvons du calme et un petit appartement pour 15 € la nuit. Nous pouvons y cuisiner et faire un peu de lessive qui sèchera tant bien que mal.

Beau temps. Pour éviter de marcher sur le bitume de longs kilomètres, nous avons pris un transport jusqu'à Tassefete.
Nous avons trouvé du balisage qui passe par Tasift, Mokhtar, Beni Maala. Dès qu'on a tenté de quitter la piste pour "couper" et prendre de petits sentiers, on s'est retrouvé dans des culs de sac. En fait, les champs de kif débordent sur les sentiers et les ont engloutis ! On s'est fait remettre sur le droit chemin par des paysans très gentils.
A Beni Maala, on peut bivouaquer près du village et il y a des points d'eau. Nous avons préféré nous éloigner en prenant un sentier à moutons au sud-ouest. Nous visions le lit de l'oued pour y trouver de l'eau et un coin plat. Ce ne fut pas facile ! Des sympathiques bergers nous ont indiqué un point d'eau capté (suivre le sentier à mouton en descendant dans l'oued). Nous avons fait le plein de nos poches à eau et avons trouvé un coin plat sur la rive gauche, repéré quand nous étions en face.
Tranquillité assuré, juste le hurlement du chacal durant la nuit !

Beau temps. Nous avons pris le sentier à moutons qui descend vers Tamsasnoute. Là, un des bergers de la veille nous attendait pour nous offrir le petit déjeuner !
Ensuite, nous avons retrouvé du balisage blanc à travers les cultures (passages très jolis) puis nous avons retrouvé une piste que l'on peut couper à divers endroits pour monter à un col (à 738 m sur la carte).
De là, on peut descendre vers Talembote où il doit y avoir de quoi se ravitailler. Comme nous n'avions besoin de rien, nous avons coupé à travers la montagne (jardins) pour nous installer au bord de l'oued Talembote.

Hélas, il y a eu de gros orages pendant la nuit et il pleuvait le matin. Nous pensions reprendre un chemin dans la montagne pour rejoindre Chefchaouene.
Découragés, nous avons pris la route vers Ouslaf où nous avons trouvé un transport pour Chefchaouene. Nous avons bien fait car la météo s'est déchainée ce jour-là ! Il est tombé des trombes d'eau toute la journée !
Nous avons quand même pu visiter Chefchaouene, très touristique mais très jolie ville.
De là, un bus nous a ramené à Fès le lendemain.

J'ai imprimé les cartes en mode "affiche" à + 150 ou 200 % et ensuite je les colle.
ça donne quand même de bonnes indications, même si les pistes ne sont pas à jour.