C’est l’histoire d’un homme de 54 ans et demi qui part de Mulhouse pour Istanbul. Sans entraînement, ni plan, juste un vélo d’occasion, un drapeau turc et l’optimisme en bandoulière.
Sur la route, il croise un pépé armé de pastèques, la jalousie du Danube, John Wayne sur un vélo électrique, et finit parfois par dormir… là où il ne faudrait pas. Entre deux fous rires, surgissent l’exil de ses ancêtres, un père disparu, l’écho discret d’une enfance cabossée et tout au bout, la mer Égée qui attend. Méfie-toi de tes rêves est un road-movie littéraire et une véritable œuvre poétique, où l’humour sert de phare et chaque coup de pédale rapproche un peu plus de soi.
Une ode vivante à l’humanité, à la lenteur et aux chemins de traverse.
(Hello, je complèterai avec les étapes suivantes petit à petit)
"Méfie-toi de tes rêves, car parfois ils se réalisent" c'est le titre de mon livre, récit de voyage qui vient d'être édité ! si ça vous intéresse, je vous donnerais davantage d'infos à son sujet
A très vite.
Sur la route, il croise un pépé armé de pastèques, la jalousie du Danube, John Wayne sur un vélo électrique, et finit parfois par dormir… là où il ne faudrait pas. Entre deux fous rires, surgissent l’exil de ses ancêtres, un père disparu, l’écho discret d’une enfance cabossée et tout au bout, la mer Égée qui attend. Méfie-toi de tes rêves est un road-movie littéraire et une véritable œuvre poétique, où l’humour sert de phare et chaque coup de pédale rapproche un peu plus de soi.
Une ode vivante à l’humanité, à la lenteur et aux chemins de traverse.
(Hello, je complèterai avec les étapes suivantes petit à petit)
"Méfie-toi de tes rêves, car parfois ils se réalisent" c'est le titre de mon livre, récit de voyage qui vient d'être édité ! si ça vous intéresse, je vous donnerais davantage d'infos à son sujet
A très vite.
Activité :
vélo de randonnée
Statut :
réalisé
Distance :
3515km
DATE :
07/09/2023
Durée :
45 jours
Dénivelées :
+94908m
/ -102669m
Alti min/max :
-32768m/1044m
Mobilité douce
Précisions :
Le retour, hélas, en avion... 3500km dans l'autre sens et en hiver, hélas n'était pas possible.
Mulhouse Istanbul à vélo
Les étapes :
1
mise à jour : hier
(Départ de Mulhouse)
Prologue :
Tu vas vraiment faire ça ?
La voix de mon père s’est mêlée au vent. Trois ans qu’il est mort.
Trois ans, et il trouve encore le moyen de commenter mes
décisions.
— Oui, baba. Je pars. À vélo. Jusqu’à Istanbul.
Plus un souffle.
Je connais ce silence épais. C’est celui qu’il faisait quand il
n’approuvait pas, quand il me pensait un peu fou mais qu’il savait
que j’irais quand même au bout.
— Et puis plus loin encore. Jusqu’à la mer Égée. Jusqu’au village.
Jusqu’à maman.
Le vent s’est tu. Mais je sentais une tension contenue, comme
toujours.
Ce n’est pas une idée raisonnable.
Mais c’est la mienne.
Je pars comme on tire sur un fil cousu dans l’étoffe du temps.
Mais ce voyage ne commence pas à Mulhouse.
Il ne commence pas avec ce vélo acheté en seconde main, mes
cuisses de sédentaire et mes casseroles de novice, ni même avec
cette promesse de liberté dans un monde plus grand.
Il commence bien avant moi. Il commence dans une charrette.
Une jeune femme y serre ses trois enfants, droite malgré la
fatigue, avec la peur pour seul viatique. Mon arrière-grand-mère.
Elle fuit ce qu’on ne comprend pas toujours dans les livres
d’histoire : la chute d’un monde, les frontières qui saignent, les
cris étouffés.
Elle est enceinte. Très enceinte. Le ventre plein de vie, dans un
monde qui s’effondre. Mon grand-père paternel naît là, sur les
chemins d’un Empire ottoman en cendres, dans le roulis d’un exil
sans retour.
98
Se cachant le jour, marchant la nuit au cœ...
Prologue :
Tu vas vraiment faire ça ?
La voix de mon père s’est mêlée au vent. Trois ans qu’il est mort.
Trois ans, et il trouve encore le moyen de commenter mes
décisions.
— Oui, baba. Je pars. À vélo. Jusqu’à Istanbul.
Plus un souffle.
Je connais ce silence épais. C’est celui qu’il faisait quand il
n’approuvait pas, quand il me pensait un peu fou mais qu’il savait
que j’irais quand même au bout.
— Et puis plus loin encore. Jusqu’à la mer Égée. Jusqu’au village.
Jusqu’à maman.
Le vent s’est tu. Mais je sentais une tension contenue, comme
toujours.
Ce n’est pas une idée raisonnable.
Mais c’est la mienne.
Je pars comme on tire sur un fil cousu dans l’étoffe du temps.
Mais ce voyage ne commence pas à Mulhouse.
Il ne commence pas avec ce vélo acheté en seconde main, mes
cuisses de sédentaire et mes casseroles de novice, ni même avec
cette promesse de liberté dans un monde plus grand.
Il commence bien avant moi. Il commence dans une charrette.
Une jeune femme y serre ses trois enfants, droite malgré la
fatigue, avec la peur pour seul viatique. Mon arrière-grand-mère.
Elle fuit ce qu’on ne comprend pas toujours dans les livres
d’histoire : la chute d’un monde, les frontières qui saignent, les
cris étouffés.
Elle est enceinte. Très enceinte. Le ventre plein de vie, dans un
monde qui s’effondre. Mon grand-père paternel naît là, sur les
chemins d’un Empire ottoman en cendres, dans le roulis d’un exil
sans retour.
98
Se cachant le jour, marchant la nuit au cœ...
2