La côte Atlantique à vélo
Deuxième étape d’un tour de France
L’idée de départ : faire le tour de la France, à pied et à vélo, en plusieurs étapes, sur plusieurs années. Un projet simple, mais ambitieux. Après une première portion réalisée à pied, entre la presqu’île de Crozon et Audierne, place cette fois au vélo.
Pour cette deuxième étape, direction le sud le long de la côte Atlantique, en partant de la Pointe du Raz pour rallier Hendaye. Environ 1 300 kilomètres à travers huit départements et trois régions, entre forêts, dunes, ports, marais, et petites routes au plus près de l’océan.
Le temps prévu pour ce tronçon : entre 11 et 13 jours. De quoi pédaler à bon rythme tout en prenant le temps de découvrir les paysages, de faire quelques détours, et de vivre pleinement l’aventure.
L’idée de départ : faire le tour de la France, à pied et à vélo, en plusieurs étapes, sur plusieurs années. Un projet simple, mais ambitieux. Après une première portion réalisée à pied, entre la presqu’île de Crozon et Audierne, place cette fois au vélo.
Pour cette deuxième étape, direction le sud le long de la côte Atlantique, en partant de la Pointe du Raz pour rallier Hendaye. Environ 1 300 kilomètres à travers huit départements et trois régions, entre forêts, dunes, ports, marais, et petites routes au plus près de l’océan.
Le temps prévu pour ce tronçon : entre 11 et 13 jours. De quoi pédaler à bon rythme tout en prenant le temps de découvrir les paysages, de faire quelques détours, et de vivre pleinement l’aventure.
Eco travel
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
Possible with
bus
Details :
Niort-Nantes en Flixbus
Nantes-Quimper en Blablabus
Quimper-Audierne en GoBreihz
59 reader(s)
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Global view
Guidebook : St Gilles à La Rochelle (updated : 26 May)
Section distance :
153km
Height difference for this section :
+123m /
-117m
Section Alti min/max : -4m/22m
Description :
156 km
D+ 977 m
D- 979 m
D+ 977 m
D- 979 m
Report : St Gilles à La Rochelle (updated : 26 May)
Jour 6 – Des boucles, des lignes droites et un burger salvateur
Comme chaque nuit en camping, debout avant le réveil. Mon matelas mousse a dû passer un pacte avec mon horloge biologique pour que je ne dorme jamais au-delà de 6h du mat'.
Je prends la route à 7h39 avec un seul objectif en tête : trouver une boulangerie.
Ce qui devait être une formalité tourne vite en escape game : trois tours de Brétignolles-sur-Mer. Enfin : le Graal. Un croissant, un pain au chocolat, et l’impression d’avoir remporté Top Chef.
Le parcours est agréable, je longe la côte et les vagues imposantes font sortir les surfeurs.
Mais un peu avant Les Sables-d’Olonne, je sens que ça commence à coincer. Les jambes font la tronche, le ventre aussi. Pause ravitaillement obligatoire.
Un peu plus loin, vers Bourgenay, les batteries se rechargent et le peps revient. Je papote avec un Anglais à vélo, en vadrouille avec deux potes et un Français infiltré.
Je roule un peu plus vite qu’eux, ce qui me fait un bien fou. J’ai encore un peu de dignité cycliste, tout n’est pas perdu.
Direction les marais salants d’Olonne, où la faune locale semble être exclusivement composée de vélos. Je suis un couple à bon rythme, mais un truc cloche : ma montre indique que je m’éloigne du parcours.
Je vérifie sur mon téléphone… et bim : deux kilomètres dans le vent. Littéralement.
Note pour moi-même : regarder les panneaux, pas juste les cyclistes.
À Jard-sur-Mer, nouvelle séquence “Mais où est donc ce fichu balisage ?”. Je perds un peu plus de temps à tourner.
Le projet de déjeuner à La Tranche-sur-Mer s’éloigne à vue de pneu.
Heureusement, vers 12h30, un resto providentiel apparaît. Burger + coca en terrasse. Budget explosé, mais j’assume : c’était lui ou l’hypoglycémie.
Pendant que je m’enfile ce chef-d’œuvre calorique, je vois passer le groupe d’Anglais de ce matin. Apparemment, mes détours ont annulé mon avance. Karma, quand tu nous tiens.
À La Tranche-sur-Mer, j’enchaîne les lignes droites jusqu’à L’Aiguillon-la-Presqu’île. D’ici, on aperçoit La Rochelle et le pont de l’île de Ré.
À vol d’oiseau, c’est juste là.
À vélo ? 55 kilomètres. Autant dire, c’est encore une belle tranche.
Je passe par Dives, anciennement une île avant l’assèchement. Le coin est plat, venteux… presque mystique.
Je continue vers Saint-Michel-en-l’Herm sur des chemins caillouteux, où mon vélo vibre comme un vieux frigo.
Petite pause courses : compote, coca, bonbons, eau. L’attirail du cyclo-survivant.
Direction Marans, toujours sur des cailloux, et ensuite vient le supplice des lignes droites.
La pire : 10 kilomètres tout droit après Marans. Interminable. Une légère courbe redonne espoir… pour mieux repartir dans une autre ligne droite.
Heureusement, aucun dénivelé, et j’ai encore un peu de jus pour appuyer sur les pédales et écourter l’ennui.
Je compte les kilomètres avant La Rochelle.
Enfin, Dompierre-sur-Mer ! J’y crois, plus que 10 km.
Enfin… sauf cette petite erreur de parcours, encore une.
Mais cette fois, pas de détour inutile : je longe le canal de Marans à La Rochelle, qui devient mon fil rouge jusqu’aux célèbres deux tours.
Dernière pause en terrasse (histoire de boire autre chose que de l’eau tiède – ou de l’eau tiède à bulles), puis je file vers l’auberge de jeunesse “Central”, où j’ai réservé un lit en dortoir.
Pas de tarp ce soir, pas de moustiques, pas de sol dur : un vrai lit. Presque le luxe.
Comme chaque nuit en camping, debout avant le réveil. Mon matelas mousse a dû passer un pacte avec mon horloge biologique pour que je ne dorme jamais au-delà de 6h du mat'.
Je prends la route à 7h39 avec un seul objectif en tête : trouver une boulangerie.
Ce qui devait être une formalité tourne vite en escape game : trois tours de Brétignolles-sur-Mer. Enfin : le Graal. Un croissant, un pain au chocolat, et l’impression d’avoir remporté Top Chef.
Le parcours est agréable, je longe la côte et les vagues imposantes font sortir les surfeurs.
Mais un peu avant Les Sables-d’Olonne, je sens que ça commence à coincer. Les jambes font la tronche, le ventre aussi. Pause ravitaillement obligatoire.
Un peu plus loin, vers Bourgenay, les batteries se rechargent et le peps revient. Je papote avec un Anglais à vélo, en vadrouille avec deux potes et un Français infiltré.
Je roule un peu plus vite qu’eux, ce qui me fait un bien fou. J’ai encore un peu de dignité cycliste, tout n’est pas perdu.
Direction les marais salants d’Olonne, où la faune locale semble être exclusivement composée de vélos. Je suis un couple à bon rythme, mais un truc cloche : ma montre indique que je m’éloigne du parcours.
Je vérifie sur mon téléphone… et bim : deux kilomètres dans le vent. Littéralement.
Note pour moi-même : regarder les panneaux, pas juste les cyclistes.
À Jard-sur-Mer, nouvelle séquence “Mais où est donc ce fichu balisage ?”. Je perds un peu plus de temps à tourner.
Le projet de déjeuner à La Tranche-sur-Mer s’éloigne à vue de pneu.
Heureusement, vers 12h30, un resto providentiel apparaît. Burger + coca en terrasse. Budget explosé, mais j’assume : c’était lui ou l’hypoglycémie.
Pendant que je m’enfile ce chef-d’œuvre calorique, je vois passer le groupe d’Anglais de ce matin. Apparemment, mes détours ont annulé mon avance. Karma, quand tu nous tiens.
À La Tranche-sur-Mer, j’enchaîne les lignes droites jusqu’à L’Aiguillon-la-Presqu’île. D’ici, on aperçoit La Rochelle et le pont de l’île de Ré.
À vol d’oiseau, c’est juste là.
À vélo ? 55 kilomètres. Autant dire, c’est encore une belle tranche.
Je passe par Dives, anciennement une île avant l’assèchement. Le coin est plat, venteux… presque mystique.
Je continue vers Saint-Michel-en-l’Herm sur des chemins caillouteux, où mon vélo vibre comme un vieux frigo.
Petite pause courses : compote, coca, bonbons, eau. L’attirail du cyclo-survivant.
Direction Marans, toujours sur des cailloux, et ensuite vient le supplice des lignes droites.
La pire : 10 kilomètres tout droit après Marans. Interminable. Une légère courbe redonne espoir… pour mieux repartir dans une autre ligne droite.
Heureusement, aucun dénivelé, et j’ai encore un peu de jus pour appuyer sur les pédales et écourter l’ennui.
Je compte les kilomètres avant La Rochelle.
Enfin, Dompierre-sur-Mer ! J’y crois, plus que 10 km.
Enfin… sauf cette petite erreur de parcours, encore une.
Mais cette fois, pas de détour inutile : je longe le canal de Marans à La Rochelle, qui devient mon fil rouge jusqu’aux célèbres deux tours.
Dernière pause en terrasse (histoire de boire autre chose que de l’eau tiède – ou de l’eau tiède à bulles), puis je file vers l’auberge de jeunesse “Central”, où j’ai réservé un lit en dortoir.
Pas de tarp ce soir, pas de moustiques, pas de sol dur : un vrai lit. Presque le luxe.