La côte Atlantique à vélo
10 jours
1321km
+10017m
/ -10056m

Deuxième étape d’un tour de France
L’idée de départ : faire le tour de la France, à pied et à vélo, en plusieurs étapes, sur plusieurs années. Un projet simple, mais ambitieux. Après une première portion réalisée à pied, entre la presqu’île de Crozon et Audierne, place cette fois au vélo.
Pour cette deuxième étape, direction le sud le long de la côte Atlantique, en partant de la Pointe du Raz pour rallier Hendaye. Environ 1 300 kilomètres à travers huit départements et trois régions, entre forêts, dunes, ports, marais, et petites routes au plus près de l’océan.
Le temps prévu pour ce tronçon : entre 11 et 13 jours. De quoi pédaler à bon rythme tout en prenant le temps de découvrir les paysages, de faire quelques détours, et de vivre pleinement l’aventure.
L’idée de départ : faire le tour de la France, à pied et à vélo, en plusieurs étapes, sur plusieurs années. Un projet simple, mais ambitieux. Après une première portion réalisée à pied, entre la presqu’île de Crozon et Audierne, place cette fois au vélo.
Pour cette deuxième étape, direction le sud le long de la côte Atlantique, en partant de la Pointe du Raz pour rallier Hendaye. Environ 1 300 kilomètres à travers huit départements et trois régions, entre forêts, dunes, ports, marais, et petites routes au plus près de l’océan.
Le temps prévu pour ce tronçon : entre 11 et 13 jours. De quoi pédaler à bon rythme tout en prenant le temps de découvrir les paysages, de faire quelques détours, et de vivre pleinement l’aventure.
Activité :
vélo de randonnée
Statut :
réalisé
Distance :
1321km
DATE :
27/04/2025
Durée :
10 jours
Dénivelées :
+10017m
/ -10056m
Alti min/max :
-9m/78m
Mobilité douce
Réalisé en utilisant transports en commun (train, bus, bateau...)
C'est possible (ou réalisé) en
bus
Précisions :
Niort-Nantes en Flixbus
Nantes-Quimper en Blablabus
Quimper-Audierne en GoBreihz
La côte Atlantique à vélo
Les étapes :
1
134km
+10017m /
-10056m
mise à jour : 02 juin
Jour 1 — D’Audierne à Kervelen : faux départs et vraie aventure
Je quitte mon logement à Audierne un peu avant 8h. Pas question de partir le ventre vide : arrêt express à la boulangerie pour un petit-déj vite avalé, entre deux coups d’œil à la météo. Un léger brouillard flotte encore sur la ville, donnant à ce départ un parfum d’aventure, ou de brume matinale de thriller breton.
Je me lance sur la V45, un peu à l’aveugle. Trouver les premiers panneaux relève d’un petit jeu de piste, et il faut bien reconnaître que mon sens de l’orientation matinal laisse à désirer. Les 20 premiers kilomètres défilent, rythmés par quelques erreurs de parcours. Entre les panneaux parfois invisibles (quand ils existent), un GPS capricieux sur ma montre, et mon manque d’expérience en voyage à vélo, l’avancée se fait au feeling… et à l’improvisation.
Au 25e kilomètre, c’est la boulette du jour : je me fie à de charmants petits panneaux blancs avec un vélo vert, et me voilà... sur la plage de Tréogat, au cœur d’une réserve ornithologique. Sympa pour les oiseaux, moins pour mes mollets : ce que j’ai descendu, il faut maintenant le remonter. Résultat : un détour de plus de 10 km, et un premier face-à-face avec la dure loi du fléchage local.
C’est là que je découvre un détail crucial : les panneaux que je suivais portent un autre numéro — il s’agissait d’un circuit local. Ma naïveté de cyclo-débutant vient de prendre une leçon gratuite, mais efficace.
Heureusement, le soleil est ...
Je quitte mon logement à Audierne un peu avant 8h. Pas question de partir le ventre vide : arrêt express à la boulangerie pour un petit-déj vite avalé, entre deux coups d’œil à la météo. Un léger brouillard flotte encore sur la ville, donnant à ce départ un parfum d’aventure, ou de brume matinale de thriller breton.
Je me lance sur la V45, un peu à l’aveugle. Trouver les premiers panneaux relève d’un petit jeu de piste, et il faut bien reconnaître que mon sens de l’orientation matinal laisse à désirer. Les 20 premiers kilomètres défilent, rythmés par quelques erreurs de parcours. Entre les panneaux parfois invisibles (quand ils existent), un GPS capricieux sur ma montre, et mon manque d’expérience en voyage à vélo, l’avancée se fait au feeling… et à l’improvisation.
Au 25e kilomètre, c’est la boulette du jour : je me fie à de charmants petits panneaux blancs avec un vélo vert, et me voilà... sur la plage de Tréogat, au cœur d’une réserve ornithologique. Sympa pour les oiseaux, moins pour mes mollets : ce que j’ai descendu, il faut maintenant le remonter. Résultat : un détour de plus de 10 km, et un premier face-à-face avec la dure loi du fléchage local.
C’est là que je découvre un détail crucial : les panneaux que je suivais portent un autre numéro — il s’agissait d’un circuit local. Ma naïveté de cyclo-débutant vient de prendre une leçon gratuite, mais efficace.
Heureusement, le soleil est ...
2
130km
mise à jour : 02 juin
Jour 2 — Montagnes russes bretonnes et pièges à VTT
Première nuit sous tarp validée. Réveil aux aurores, je décolle à 7h36. Il fait frais, les jambes tournent, et rapidement je me rends compte que, comme hier, ça monte... ça descend... puis ça remonte. Et ça redescend. Bref : le profil du jour est un électrocardiogramme un peu énervé.
Concarneau n’est qu’à une petite demi-heure. En y arrivant, je me dis que j’aurais pu pousser un peu plus la veille, mais bon, le vélo c’est aussi l’art de faire des choix qu’on regrette le lendemain. Ou pas.
La traversée de la ville est un casse-tête : panneaux absents, trace GPS toujours aussi fantaisiste malgré qu’elle vienne d’un site censé être fiable (coucou France Vélo Tourisme). Bref, je me fraie un passage au jugé.
Je file ensuite vers Trégunc puis Trévignon, d’où commence un faux plat interminable jusqu’à Névez. Dix kilomètres de grincements de chaîne et de questionnements existentiels. Pause ravitaillement à la boulangerie locale (une constante salvatrice), puis direction Pont-Aven.
Le soleil brille, le vent d’est aussi : toujours bien installé dans ma figure. Les descentes sont trop brèves pour vraiment en profiter, les montées trop longues pour les ignorer. La Bretagne en relief, ça pique.
Arrive Doëlan, charmant village breton où je fais deux fois le tour — pas par amour du paysage, mais parce que j’ai raté la sortie. La récompense : une côte courte mais raide, un bon 360 mètres à 5,2 %, histoire de relance...
Première nuit sous tarp validée. Réveil aux aurores, je décolle à 7h36. Il fait frais, les jambes tournent, et rapidement je me rends compte que, comme hier, ça monte... ça descend... puis ça remonte. Et ça redescend. Bref : le profil du jour est un électrocardiogramme un peu énervé.
Concarneau n’est qu’à une petite demi-heure. En y arrivant, je me dis que j’aurais pu pousser un peu plus la veille, mais bon, le vélo c’est aussi l’art de faire des choix qu’on regrette le lendemain. Ou pas.
La traversée de la ville est un casse-tête : panneaux absents, trace GPS toujours aussi fantaisiste malgré qu’elle vienne d’un site censé être fiable (coucou France Vélo Tourisme). Bref, je me fraie un passage au jugé.
Je file ensuite vers Trégunc puis Trévignon, d’où commence un faux plat interminable jusqu’à Névez. Dix kilomètres de grincements de chaîne et de questionnements existentiels. Pause ravitaillement à la boulangerie locale (une constante salvatrice), puis direction Pont-Aven.
Le soleil brille, le vent d’est aussi : toujours bien installé dans ma figure. Les descentes sont trop brèves pour vraiment en profiter, les montées trop longues pour les ignorer. La Bretagne en relief, ça pique.
Arrive Doëlan, charmant village breton où je fais deux fois le tour — pas par amour du paysage, mais parce que j’ai raté la sortie. La récompense : une côte courte mais raide, un bon 360 mètres à 5,2 %, histoire de relance...
3
127km
mise à jour : 02 juin
Jour 3 — Soleil, galères et douches glacées
Un bon repas, une bonne nuit réparatrice… y’a rien de tel pour repartir du bon pied. Je démarre un peu tard, à 8h15, mais quand les gens s’intéressent à ce que tu fais, tu prends le temps d’expliquer. Le soleil est déjà là, et la journée s’annonce chaude… très chaude.
Depuis Lorient, niveau balisage, c’est le désert jusqu’à Étel : la V45 Littorale n’est pas encore tracée ici, alors je me fie à la trace de ma montre, qui me guide à travers Riantec, Pouhinec puis Étel. Là, enfin, je retrouve les panneaux blancs avec le vélo vert — ouf, je ne suis pas fou.
Je longe une série de plages avec vue sur la presqu’île de Quiberon. C’est splendide. J’aimerais bien m’arrêter à chaque plage, mais à ce rythme-là, j’arriverais jamais à l’étape du soir… Va falloir se discipliner un peu.
Direction Erdeven, où je fais ma pause traditionnelle de 10h à la boulangerie. Je file aussi à la pharmacie d’en face pour acheter de la crème solaire : j’ai commencé à ressembler à une écrevisse, et ça ne me va pas du tout.
À la sortie, un monsieur curieux me demande où je vais. On papote cinq minutes, juste avant le passage d’une horde de motos de la gendarmerie. C’est la semaine du Tour de Bretagne, et je croise ici et là des panneaux et flèches au sol. J’espère que ma trace ne va pas finir sur leur parcours !
La chaleur monte doucement, j’enchaîne sur Auray, cette fois sans trop me perdre. Un petit ravito à la supérette, puis cap sur Bono où je...
Un bon repas, une bonne nuit réparatrice… y’a rien de tel pour repartir du bon pied. Je démarre un peu tard, à 8h15, mais quand les gens s’intéressent à ce que tu fais, tu prends le temps d’expliquer. Le soleil est déjà là, et la journée s’annonce chaude… très chaude.
Depuis Lorient, niveau balisage, c’est le désert jusqu’à Étel : la V45 Littorale n’est pas encore tracée ici, alors je me fie à la trace de ma montre, qui me guide à travers Riantec, Pouhinec puis Étel. Là, enfin, je retrouve les panneaux blancs avec le vélo vert — ouf, je ne suis pas fou.
Je longe une série de plages avec vue sur la presqu’île de Quiberon. C’est splendide. J’aimerais bien m’arrêter à chaque plage, mais à ce rythme-là, j’arriverais jamais à l’étape du soir… Va falloir se discipliner un peu.
Direction Erdeven, où je fais ma pause traditionnelle de 10h à la boulangerie. Je file aussi à la pharmacie d’en face pour acheter de la crème solaire : j’ai commencé à ressembler à une écrevisse, et ça ne me va pas du tout.
À la sortie, un monsieur curieux me demande où je vais. On papote cinq minutes, juste avant le passage d’une horde de motos de la gendarmerie. C’est la semaine du Tour de Bretagne, et je croise ici et là des panneaux et flèches au sol. J’espère que ma trace ne va pas finir sur leur parcours !
La chaleur monte doucement, j’enchaîne sur Auray, cette fois sans trop me perdre. Un petit ravito à la supérette, puis cap sur Bono où je...
4
118km
mise à jour : 02 juin
Jour 4 – Montagnes russes, chaleur bretonne et grincements suspects
Nuit au camping, donc réveil matinal.
Petit-déjeuner au lit, façon bikepacking : je tends le bras, choppe une compote et une pâte de fruit dans le sac à dos. C’est frugal mais efficace. Il est 6h35.
Le temps de replier le camp, d’attacher tout le barda au vélo, et me voilà en route à 7h40.
Comme le dîner de la veille a été aussi léger que le petit dej’, je vise une pause rapide à Arzal, à 10 km. Dix kilomètres, ça paraît peu, mais ce matin la route s’est crue dans un parc d’attractions et m’offre des montagnes russes. L’énergie est absente, les jambes vides.
J’atteins Arzal en mode survie. À la boulangerie, je refais les niveaux avec un pain au chocolat, un chausson aux pommes et un jus d’ananas. Miracle : ça repart.
Je passe le port d’Arzal-Camoël et… me plante aussitôt de direction. Un classique, maintenant.
Pas d’incident jusqu’à Tréhiguier, mais à la sortie : re-erreur.
Vers le 20e kilomètre, j’arrive à Pénestin. Et je merdouille encore, en atterrissant sur la plage de Men Armor, sur le GR34. J’improvise pour m’en sortir, à force de demi-tours et de cartes, et au bout de 7 km, me revoilà à... Pénestin. Oui, encore. Je soupçonne un vortex spatio-temporel dans ce bled.
Heureusement, je finis par retrouver le bon chemin. Pause salvatrice à la Pointe de Bile. Le soleil tape, mais le moral est bon, j’ai à nouveau du jus.
Depuis Pénestin, je roule sur la Vélocéan, intégrée à la V45. Dét...
5
151km
+225m /
-225m
mise à jour : 02 juin
Jour 5 – Pont mythique, marais écrasants et pizzas bien méritées
Objectif du jour : franchir le pont de Saint-Nazaire avant l’affluence.
Départ à 7h36 pétantes, réveil bien réglé. Il faut d’abord traverser les chantiers de l’Atlantique, où deux paquebots géants sortent de terre comme des cathédrales flottantes. Le décor est impressionnant, presque surréaliste.
Puis vient la montée tant redoutée. Le pont, c’est 3,4 km, avec 60 m de D+ puis 60 m de D-. Une pente à 4% de moyenne, ça ne rigole pas.
Je l’aborde avec une certaine appréhension : la circulation, le vent, la hauteur... tout est réuni pour faire monter le cardio avant même de pédaler.
Mais bonne surprise : peu de circulation, à peine une vingtaine de voitures me doublent. Et surtout : pas un souffle de vent là-haut, un miracle quand on est perché à plus de 60 mètres au-dessus de la Loire.
La descente est rapide, presque trop. On a à peine le temps de savourer la vue que ça file déjà. Check-point validé. Soulagement.
Je poursuis vers Pornic. Toute cette portion est roulante, bien balisée, agréable malgré un ciel nuageux. Le bord de mer défile tranquillement, les jambes sont bonnes, le moral aussi.
Puis je passe un pont, traverse le Falleron, et change de département. Changement aussi d’ambiance.
Le paysage devient ultra plat, rectiligne, et ça tape fort dans le moral. Rien à voir à l’horizon, sinon des digues côté océan, érigées pour éviter les inondations – logique, ici on est sous le niveau de la mer...
Objectif du jour : franchir le pont de Saint-Nazaire avant l’affluence.
Départ à 7h36 pétantes, réveil bien réglé. Il faut d’abord traverser les chantiers de l’Atlantique, où deux paquebots géants sortent de terre comme des cathédrales flottantes. Le décor est impressionnant, presque surréaliste.
Puis vient la montée tant redoutée. Le pont, c’est 3,4 km, avec 60 m de D+ puis 60 m de D-. Une pente à 4% de moyenne, ça ne rigole pas.
Je l’aborde avec une certaine appréhension : la circulation, le vent, la hauteur... tout est réuni pour faire monter le cardio avant même de pédaler.
Mais bonne surprise : peu de circulation, à peine une vingtaine de voitures me doublent. Et surtout : pas un souffle de vent là-haut, un miracle quand on est perché à plus de 60 mètres au-dessus de la Loire.
La descente est rapide, presque trop. On a à peine le temps de savourer la vue que ça file déjà. Check-point validé. Soulagement.
Je poursuis vers Pornic. Toute cette portion est roulante, bien balisée, agréable malgré un ciel nuageux. Le bord de mer défile tranquillement, les jambes sont bonnes, le moral aussi.
Puis je passe un pont, traverse le Falleron, et change de département. Changement aussi d’ambiance.
Le paysage devient ultra plat, rectiligne, et ça tape fort dans le moral. Rien à voir à l’horizon, sinon des digues côté océan, érigées pour éviter les inondations – logique, ici on est sous le niveau de la mer...
6
153km
+123m /
-117m
mise à jour : 26 mai
Jour 6 – Des boucles, des lignes droites et un burger salvateur
Comme chaque nuit en camping, debout avant le réveil. Mon matelas mousse a dû passer un pacte avec mon horloge biologique pour que je ne dorme jamais au-delà de 6h du mat'.
Je prends la route à 7h39 avec un seul objectif en tête : trouver une boulangerie.
Ce qui devait être une formalité tourne vite en escape game : trois tours de Brétignolles-sur-Mer. Enfin : le Graal. Un croissant, un pain au chocolat, et l’impression d’avoir remporté Top Chef.
Le parcours est agréable, je longe la côte et les vagues imposantes font sortir les surfeurs.
Mais un peu avant Les Sables-d’Olonne, je sens que ça commence à coincer. Les jambes font la tronche, le ventre aussi. Pause ravitaillement obligatoire.
Un peu plus loin, vers Bourgenay, les batteries se rechargent et le peps revient. Je papote avec un Anglais à vélo, en vadrouille avec deux potes et un Français infiltré.
Je roule un peu plus vite qu’eux, ce qui me fait un bien fou. J’ai encore un peu de dignité cycliste, tout n’est pas perdu.
Direction les marais salants d’Olonne, où la faune locale semble être exclusivement composée de vélos. Je suis un couple à bon rythme, mais un truc cloche : ma montre indique que je m’éloigne du parcours.
Je vérifie sur mon téléphone… et bim : deux kilomètres dans le vent. Littéralement.
Note pour moi-même : regarder les panneaux, pas juste les cyclistes.
À Jard-sur-Mer, nouvelle séquence “Mais où est donc ce fichu b...
Comme chaque nuit en camping, debout avant le réveil. Mon matelas mousse a dû passer un pacte avec mon horloge biologique pour que je ne dorme jamais au-delà de 6h du mat'.
Je prends la route à 7h39 avec un seul objectif en tête : trouver une boulangerie.
Ce qui devait être une formalité tourne vite en escape game : trois tours de Brétignolles-sur-Mer. Enfin : le Graal. Un croissant, un pain au chocolat, et l’impression d’avoir remporté Top Chef.
Le parcours est agréable, je longe la côte et les vagues imposantes font sortir les surfeurs.
Mais un peu avant Les Sables-d’Olonne, je sens que ça commence à coincer. Les jambes font la tronche, le ventre aussi. Pause ravitaillement obligatoire.
Un peu plus loin, vers Bourgenay, les batteries se rechargent et le peps revient. Je papote avec un Anglais à vélo, en vadrouille avec deux potes et un Français infiltré.
Je roule un peu plus vite qu’eux, ce qui me fait un bien fou. J’ai encore un peu de dignité cycliste, tout n’est pas perdu.
Direction les marais salants d’Olonne, où la faune locale semble être exclusivement composée de vélos. Je suis un couple à bon rythme, mais un truc cloche : ma montre indique que je m’éloigne du parcours.
Je vérifie sur mon téléphone… et bim : deux kilomètres dans le vent. Littéralement.
Note pour moi-même : regarder les panneaux, pas juste les cyclistes.
À Jard-sur-Mer, nouvelle séquence “Mais où est donc ce fichu b...
7
121km
+64m /
-62m
mise à jour : 26 mai
Jour 7 – Canal, marais, glaces (et coup de bol au camping)
Réveil tranquille ce matin. La nuit a été bonne, le petit déjeuner aussi. Rien de très extravagant, mais tout ce qu’il faut pour relancer un bonhomme qui a déjà bien tapé dans les kilomètres.
Je quitte La Rochelle à 8h, en douceur. La traversée de la ville se fait sans accroc : port des Minimes encore un peu endormi, Aytré sous une belle lumière du matin, puis Châtelaillon et Yves. L’air marin, les façades claires, les mouettes qui piaillent… ambiance côtière toujours aussi plaisante. Pas d’objectif de vitesse aujourd’hui, je décide de lever le pied : journée de transition après deux grosses étapes à plus de 150 km. Moyenne tranquille à 18 km/h, je savoure un peu.
Arrivé à Rochefort, petit arrêt stratégique au Décathlon. Mes réserves de pâtes de fruits sont au plus bas, et vu comme je carbure à ces petites choses, c’est presque de la survie. Ravito fait, je continue sur la Vélodyssée qui contourne Rochefort en longeant la Charente. C’est là que je passe devant deux monuments : le pont transbordeur, toujours aussi photogénique, et la corderie royale, ce long bâtiment chargé d’histoire. Je les laisse dans le rétro et file vers Tonnay-Charente.
Là, arrêt boulangerie. Je prends un sandwich et un coca, que je garde pour plus tard : il n’est que 11h30. Le timing est trop serré pour une pause repas, mais parfait pour un encas stratégique.
Je continue la route et passe Cabariot, petit coin charmant avec un é...
Réveil tranquille ce matin. La nuit a été bonne, le petit déjeuner aussi. Rien de très extravagant, mais tout ce qu’il faut pour relancer un bonhomme qui a déjà bien tapé dans les kilomètres.
Je quitte La Rochelle à 8h, en douceur. La traversée de la ville se fait sans accroc : port des Minimes encore un peu endormi, Aytré sous une belle lumière du matin, puis Châtelaillon et Yves. L’air marin, les façades claires, les mouettes qui piaillent… ambiance côtière toujours aussi plaisante. Pas d’objectif de vitesse aujourd’hui, je décide de lever le pied : journée de transition après deux grosses étapes à plus de 150 km. Moyenne tranquille à 18 km/h, je savoure un peu.
Arrivé à Rochefort, petit arrêt stratégique au Décathlon. Mes réserves de pâtes de fruits sont au plus bas, et vu comme je carbure à ces petites choses, c’est presque de la survie. Ravito fait, je continue sur la Vélodyssée qui contourne Rochefort en longeant la Charente. C’est là que je passe devant deux monuments : le pont transbordeur, toujours aussi photogénique, et la corderie royale, ce long bâtiment chargé d’histoire. Je les laisse dans le rétro et file vers Tonnay-Charente.
Là, arrêt boulangerie. Je prends un sandwich et un coca, que je garde pour plus tard : il n’est que 11h30. Le timing est trop serré pour une pause repas, mais parfait pour un encas stratégique.
Je continue la route et passe Cabariot, petit coin charmant avec un é...
8
158km
+177m /
-187m
mise à jour : 26 mai
Jour 8 – Du sprint au bac à l’arrivée molle à Biganos
Réveil à 6h30. Objectif n°1 : attraper le bac de 7h45 à Royan. Parce que le prochain, c’est à 9h45, et ça, ce serait clairement une galère.
Objectif n°2 : faire des bornes. Le profil est plat sur le papier, alors autant en profiter pour avancer.
Je décolle à 7h08. Un peu plus tard que prévu. J’avais envisagé une petite boulangerie en route, mais vu le timing, ce sera pour une autre fois. Je repère un couple à vélo, croisés au camping la veille. Ils filent aussi vers le bac. Destination finale pour eux : Arcachon.
La route descend. J’enclenche le grand plateau et envoie les watts : il ne s’agit pas de louper ce bac-là. Au loin, je l’aperçois qui approche. Le timing est ultra-serré. J’appuie, j’appuie encore. Dernier virage, dernier coup de pédale… j’arrive à 7h41. Ouf. Les portes se referment à peine derrière moi que le couple de cyclistes me rejoint. Ça, c’est de la coordination involontaire.
La traversée dure 20 minutes. Assez pour un petit-déjeuner sur le pouce et quelques discussions avec d’autres voyageurs à vélo. Que des sacoches autour de moi : ambiance baroudeurs. Ça parle Cap Ferret, Arcachon… Moi, j’improvise. Je verrai bien jusqu’où mes jambes me porteront aujourd’hui.
Sortie du bac, tout le monde file comme des flèches. Moi, je prends mon temps. J’ai oublié de remplir mes gourdes au camping, donc je fais ça maintenant. L’eau, c’est la vie.
La piste cyclable longe une voie ferrée. Le décor est ...
Réveil à 6h30. Objectif n°1 : attraper le bac de 7h45 à Royan. Parce que le prochain, c’est à 9h45, et ça, ce serait clairement une galère.
Objectif n°2 : faire des bornes. Le profil est plat sur le papier, alors autant en profiter pour avancer.
Je décolle à 7h08. Un peu plus tard que prévu. J’avais envisagé une petite boulangerie en route, mais vu le timing, ce sera pour une autre fois. Je repère un couple à vélo, croisés au camping la veille. Ils filent aussi vers le bac. Destination finale pour eux : Arcachon.
La route descend. J’enclenche le grand plateau et envoie les watts : il ne s’agit pas de louper ce bac-là. Au loin, je l’aperçois qui approche. Le timing est ultra-serré. J’appuie, j’appuie encore. Dernier virage, dernier coup de pédale… j’arrive à 7h41. Ouf. Les portes se referment à peine derrière moi que le couple de cyclistes me rejoint. Ça, c’est de la coordination involontaire.
La traversée dure 20 minutes. Assez pour un petit-déjeuner sur le pouce et quelques discussions avec d’autres voyageurs à vélo. Que des sacoches autour de moi : ambiance baroudeurs. Ça parle Cap Ferret, Arcachon… Moi, j’improvise. Je verrai bien jusqu’où mes jambes me porteront aujourd’hui.
Sortie du bac, tout le monde file comme des flèches. Moi, je prends mon temps. J’ai oublié de remplir mes gourdes au camping, donc je fais ça maintenant. L’eau, c’est la vie.
La piste cyclable longe une voie ferrée. Le décor est ...
9
145km
+285m /
-284m
mise à jour : 27 mai
Jour 9 – De Biganos à Vielle : à travers les Landes, au rythme des montées et du vent
Départ matinal, 7h52 précises. Le ciel est dégagé, l’air encore un peu frais mais le vent souffle du nord-est. Une aubaine : aujourd’hui, il devrait me pousser.
Objectif du jour repéré la veille : rejoindre Vielle, dans les Landes. Environ 140 kilomètres à avaler, logiquement l’avant-dernière journée de ce périple.
Je file vers La Teste-de-Buch sans encombres, même si mon vélo commence à grincer sérieusement et que les pneus ont l’air un peu mollassons. Il faudra y penser… plus tard. Pour l’instant, priorité à la route.
Je prends le temps de faire un détour par la dune du Pilat. C’est un crochet qui coûte quelques précieuses minutes dans une journée déjà bien chargée, mais ça vaut toujours le coup. Au sommet, j’ai presque le privilège d’être seul — une autre personne profite aussi du panorama. Le vent soulève des gerbes de sable, et la vue sur le banc d’Arguin est toujours aussi incroyable.
Direction Biscarrosse ensuite. Et comme on est dans la région des dunes, il faut mériter chaque kilomètre : belles montées au programme. Je longe les stigmates des incendies de 2022. Le camping des Flots Bleus a été ravagé, et ce qui devait être une forêt est devenu un paysage lunaire. Plus d’ombre, les pins ont disparu, les mobil-homes grillent maintenant en plein soleil.
À l’entrée de Biscarrosse, arrêt ravitaillement au Vival : sandwichs, barres, de quoi tenir la journée. Je sais qu’u...
Départ matinal, 7h52 précises. Le ciel est dégagé, l’air encore un peu frais mais le vent souffle du nord-est. Une aubaine : aujourd’hui, il devrait me pousser.
Objectif du jour repéré la veille : rejoindre Vielle, dans les Landes. Environ 140 kilomètres à avaler, logiquement l’avant-dernière journée de ce périple.
Je file vers La Teste-de-Buch sans encombres, même si mon vélo commence à grincer sérieusement et que les pneus ont l’air un peu mollassons. Il faudra y penser… plus tard. Pour l’instant, priorité à la route.
Je prends le temps de faire un détour par la dune du Pilat. C’est un crochet qui coûte quelques précieuses minutes dans une journée déjà bien chargée, mais ça vaut toujours le coup. Au sommet, j’ai presque le privilège d’être seul — une autre personne profite aussi du panorama. Le vent soulève des gerbes de sable, et la vue sur le banc d’Arguin est toujours aussi incroyable.
Direction Biscarrosse ensuite. Et comme on est dans la région des dunes, il faut mériter chaque kilomètre : belles montées au programme. Je longe les stigmates des incendies de 2022. Le camping des Flots Bleus a été ravagé, et ce qui devait être une forêt est devenu un paysage lunaire. Plus d’ombre, les pins ont disparu, les mobil-homes grillent maintenant en plein soleil.
À l’entrée de Biscarrosse, arrêt ravitaillement au Vival : sandwichs, barres, de quoi tenir la journée. Je sais qu’u...
10
109km
+408m /
-420m
mise à jour : 27 mai
Jour 10 – Dernier coup de pédale : du camping du Gaoucher à Hendaye
Départ à 7h30, sous un ciel encore un peu gris après une pluie nocturne. Heureusement, le patron du camping du Gaoucher m’a gentiment prêté une tente, et tout est resté au sec, pas besoin de faire tremper le tarp ce matin.
Il fait frais, alors pour la première fois depuis le début du voyage, j’enfile mon pantalon de pluie pour rouler. Je m’arrête très vite, à Léon, à seulement 3 km, pour un petit déjeuner dans une boulangerie. L'odeur du pain frais, ça réchauffe le moral ! Mais les croissants avalés encore plus !
Je reprends la route, souvent sur la piste cyclable qui longe l’axe principal, et ça roule bien : 25 km à une moyenne de 23 km/h, avec à peine 45 mètres de dénivelé. Je traverse Moliets et Mâa, Messanges, le Vieux Boucau, Hossegor et Capbreton. Ensuite, je longe le Boudigau, cette petite rivière paisible, jusqu’à Labenne.
À l’approche de Bayonne, le ciel se fait un peu menaçant, mais au loin, les Pyrénées se dessinent, avec la Rhune en toile de fond. Je longe l’Adour, d’un côté puis de l’autre, traverse Anglet et enfin j’arrive à Biarritz.
Je m’accorde une pause à la Grande Plage : sandwich du matin à la main, je craque aussi pour une gaufre au spéculoos dans une petite cabane derrière la plage. Le froid persiste, j'ai enlevé le pantalon de pluie, mais je garde la veste.
Je sais que le parcours va se corser, je suis au Pays Basque, avec déjà plus de 1200 km dans les jambes. Directio...
Départ à 7h30, sous un ciel encore un peu gris après une pluie nocturne. Heureusement, le patron du camping du Gaoucher m’a gentiment prêté une tente, et tout est resté au sec, pas besoin de faire tremper le tarp ce matin.
Il fait frais, alors pour la première fois depuis le début du voyage, j’enfile mon pantalon de pluie pour rouler. Je m’arrête très vite, à Léon, à seulement 3 km, pour un petit déjeuner dans une boulangerie. L'odeur du pain frais, ça réchauffe le moral ! Mais les croissants avalés encore plus !
Je reprends la route, souvent sur la piste cyclable qui longe l’axe principal, et ça roule bien : 25 km à une moyenne de 23 km/h, avec à peine 45 mètres de dénivelé. Je traverse Moliets et Mâa, Messanges, le Vieux Boucau, Hossegor et Capbreton. Ensuite, je longe le Boudigau, cette petite rivière paisible, jusqu’à Labenne.
À l’approche de Bayonne, le ciel se fait un peu menaçant, mais au loin, les Pyrénées se dessinent, avec la Rhune en toile de fond. Je longe l’Adour, d’un côté puis de l’autre, traverse Anglet et enfin j’arrive à Biarritz.
Je m’accorde une pause à la Grande Plage : sandwich du matin à la main, je craque aussi pour une gaufre au spéculoos dans une petite cabane derrière la plage. Le froid persiste, j'ai enlevé le pantalon de pluie, mais je garde la veste.
Je sais que le parcours va se corser, je suis au Pays Basque, avec déjà plus de 1200 km dans les jambes. Directio...